Bonsoir,
Avec ma partenaire, Infocomete et Agnah’s world nous avons pu lire le SP de T1 La Croisade des Carpates
Avec une petite particularité, celle d’échanger les chroniques. Donc voici la chronique d’Infocomete concernant ce roman.
Les Sept Portes de l’Apocalypse
T1 La Croisade des Carpates
Vanessa et Diana Callico
Comment réagiriez-vous si, au lieu de mourir, vous vous trouviez projeté dans le corps d’une jeune aristocrate du XVe siècle promise à Vlad Drakul ?
C’est ce qui arrive, de nos jours, à Eva, étudiante en littérature, qui est poussée dans une faille volcanique par le linguiste qu’elle voulait retrouver. Celui-ci, possédé par l’esprit d’un légat du pape de Drakul, n’a que ce moyen pour sauver les deux époques de l’Apocalypse.
Commence alors pour Eva une étrange quête qui doit la mener à comprendre pourquoi, au XXIe siècle, une étrange maladie ravage le monde et au XVe, de monstrueuses créatures surgissent au cœur de la plaine du Danube.
Au premier chapitre, nous faisons la connaissance d’Eva, jeune trentenaire engluée dans une triste vie citadine. Le style des auteures est extrêmement travaillé et très agréable, chaque phrase savamment bien ampoulée vous emporte immédiatement dans l’humiliant quotidien de la pauvre héroïne au physique ingrat et au petit ami horripilant.
Malheureusement au second chapitre, mon entrain et mon immersion dans le livre a été progressivement rompu. Des faits assez bruts sont exposés et le lecteur ne dispose que de peu d’explication. Résultat : à peine arrivé à la trentième page, j’avauis d mal à tout démêler. De plus j’ai mis un moment à distinguer les deux personnages qui s’affrontent parce que l’un des deux, Vlad Drakul, est affublé de plusieurs nominations.
Ici, pas de narrateur qui explique posément au lecteur qu’il se trouve en plein milieu d’un guerre de religion entre la Valachie et l’empire Ottoman, on doit se débrouiller tout seul pour comprendre à travers les souvenirs de Vlad Drakul (accessoirement le futur légende Dracula).
D’abord pleine de compassion envers l’enfance de Draculea, le récit a ensuite dérivé vers un envoyé religieux revenant d’une mission diplomatique destinée à organiser un mariage arrangé. Et là, le récit d’illuminé n’en fini pas, devenant de plus en plus sombre, bizarre, puis gore ; le prêtre devient de plus en plus fanatique au fur et à mesure qu’il raconte son étrange histoire. Bref, à la fin du deuxième chapitre, j’étais déjà saoulée et agacée par la tournure des événements. Mais je me suis dit que je devais aux auteures (qui m’ont gentiment envoyé leur ouvrage) d’aller plus loin dans le livre… mais cela n’a fait qu’augmenter ma frustration.
L’histoire de la guerre sainte est détaillée et cela ne m’intéressait pas. Quand les créatures monstrueuses se sont ensuite ajoutées au récit ainsi que leur « naissance » (à partir d’humains qui mutent), j’en ai été écœurée.
Jusqu’au tiers du roman, des personnages secondaires apparaissent, et dont on va suivre l’évolution pour la plupart. La grandiloquence de Mehmed II fini par faire pitié tellement ses délires fanatiques vont loin. Les faits morbides et gores sont le plus souvent racontés, ils traînent en longueur et ils n’apportent pas grand-chose à la trame principale.
Le roman est plus axé sur la guerre sainte et sur la très étrange épidémie qui surgit dans notre monde plutôt que sur l’histoire d’amour entre les deux personnages principaux, qui remplit à peine un chapitre et demi.
Au tiers du roman j’ai tout de même rapidement raccroché : au moment où Eva et Vlad Drakul se rencontrent enfin. Ces pages ont calmé ma curiosité à ce sujet, assez pour m’apaiser et m’encourage à poursuivre ma lecture.
Le schéma narratif évolue donc un peu plus, à travers les chapitres sur Eva, transféré dans le corps d’Illona, suffisamment pour que j’arrive au bout de l’histoire.
Mais ce bout, la fin de l’histoire, ne m’a pas convaincue non plus. Soudain cette prophétie apocalyptique apparaît, mais là encore une fois, aucune explication n’est donné au lecteur qui est sensé la connaître. Bref, à la fin je ne me suis pas trouvé plus avancées qu’aux premières pages.
Enfin, je me dois de relever une flagrante incohérence au niveau de la couverture : Eva est petite, dodue et brune, tandis que la princesse Illona est petite, menue et blonde. L’image de la jeune femme aux cotés de Vlad Drakul sur la couverture, ne correspond donc à aucune des deux apparences de l’héroïne.
Pour résumer, je souhaite quand même préciser que si ce livre ne m’a pas plu, il peut tout à fait combler de joie d’autres lecteurs plus intéressés par les guerres saintes et les prophéties apocalyptiques que moi ; car il faut tout de même être au fait de ces choses-là pour apprécier ce livre à sa juste valeur.
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