Résumé : Au milieu d’un océan de détritus composé de tous les rebuts de Londres se dresse la demeure des Ferrayor. Le Château, assemblage hétéroclite d’objets trouvés et de bouts d’immeubles prélevés à la capitale, abrite cette étrange famille depuis des générations. Selon la tradition, chacun de ses membres, à la naissance, se voit attribuer un objet particulier, dont il devra prendre soin toute sa vie. Clod, notre jeune héros, a ainsi reçu une bonde universelle – et, pour son malheur, un don singulier : il est capable d’entendre parler les objets, qui ne cessent de répéter des noms mystérieux… Tout commence le jour où la poignée de porte appartenant à Tante Rosamud disparaît ; les murmures des objets se font de plus en plus insistants ; dehors, une terrible tempête menace ; et voici qu’une jeune orpheline se présente à la porte du Château…Premier tome d’une trilogie superbement illustrée par l’auteur, Le Château nous plonge dans un univers pareil à nul autre, fantasmagorique et inquiétant, gothique et enchanteur. Edward Carey y révèle des talents de conteur, de dessinateur et de magicien qui font de lui le fils spirituel de Tim Burton et de Charles Dickens.
Mon avis: Je suis tombée tout à fait par hasard sur ce roman dans ma librairie et honnêtement… J’ai trouvé la couverture magnifique. Le livre en tant qu’objet est très beau et très agréable! Donc, dans un premier temps, bravo à l’auteur/dessinateur pour ses magnifiques dessins.
Je suis complètement sous le charme de l’univers que l’auteur nous propose ici! Déjà, à la vue des couvertures du roman, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec l’univers de Tim Burton qui est l’un de mes réalisateurs préférés. La lecture m’y a clairement fait penser aussi! Et ce fut un véritable coup de coeur pour moi.
J’ai trouvé l’atmosphère de ce roman propice à la saison : c’est avec avidité et envie que j’ai découvert le château des Ferrayor, son excentricité et ses personnages haut en couleurs et tous très différents les uns des autres. On fait la rencontre de Clod (Clodius) qui est notre personnage principal. Je l’ai beaucoup apprécié! Il m’a fait rire. Rejeté par la plupart des membres de sa famille, il est faible petit et souffreteux.
Chaque membre (pur ou impur) de la famille Ferrayor se voit octroyer à sa naissance un objet de naissance qui ne le quitte plus. Objet plus ou moins ordinaire. Clod reçoit une bonde, son cousin Timmus un robinet et sa grand-mère un manteau de cheminée par exemple. On y trouve de tout.
Clod a un don. Il est Entendeur, il entend les objets murmurer des noms, un don mal compris , qui inquiète les passants et les membres de sa famille. Le seul de qui il est proche, c’est son cousin Timmus que j’ai trouvé très touchant. J’ai beaucoup aimé leur relation : ils sont seuls contre tous. Les grands-parents de Clod ne sont pas très présents dans sa vie : Son grand père prend de ses nouvelles auprès des autres membres de sa grande famille et sa grand-mère ne peut pas sortir de sa chambre puisque son objet de naissance est un manteau de cheminée. On apprend qu’il rendait visite à sa grand-mère assez souvent mais après lui avoir dit qu’il était une humiliante déception, elle lui a demandé de ne plus venir le voir.
L’amour familial est très présent comme on peut le voir, Clod et TImmus sont souvent seuls contre tous.
Dans la famille, il y a des membres purs et des membres impurs. Ils sont tous rassemblés dans le château. Ce dernier est divisé entre les Ferrayor d’en Haut : ceux qui ont le sang pur, qui se marient entre eux pour faire perdurer la famille et les Ferrayor d’en bas qui eux n’ont qu’une partie de leur sang Ferrayor: ils sont relégués au rang de serviteurs, d’esclaves, de bonniches. Ils ont des tâches ingrates et sont conditionnés pour aimer faire ce qu’ils font. Lucy Pennant ne veut pas être conditionnée, fraîchement débarquée de son orphelinat. Elle se rebelle et rencontre Clod. Les deux jeunes gens s’apprécient beaucoup et se revoient toutes les nuits.
Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup à dire sur ce roman. Il y a beaucoup de détails qui apportent beaucoup au roman et à son intrigue.
J’ai été emporté par l’histoire, la multitude de personnages que l’on trouve dans le roman
et la manière dont les histoires personnes des personnages s’entremêlent entre elles. Mais aussi par le fait que les objets aient une incidence et un pouvoir sur la vie des Ferrayor.
J’ai trouvé le fil conducteur du roman très bien trouvé : très simple et efficace: la tante de Clod a perdu son objet de naissance ; une poignée de porte en cuivre. Je trouve qu’il n’y a eu aucune faille dans ce dernier!
On connait les histoires personnelles de tous les membres importants de la famille Ferrayor dans ce roman à travers le récit de Clod. J’ai trouvé cela captivant! J’ai été séduite par la multitude de détails donné par l’auteur.
Généralement, un chapitre sur deux, on nous raconte le récit de Clod et d’un autre celui de Lucy Pennant: on a une belle manière de voir les différences sociales entre les Ferrayor d’en haut et d’en bas.
La meilleure manière de vous faire votre propre avis sur ce roman, c’est de vous y plonger. J’ai hâte de découvrir le deuxième tome !
Mention spéciale pour les illustrations intérieures qui sont très captivantes!
La plume de l’auteure est excellente! J’ai adoré ce roman du début à la fin !
Ma note : 20/20