Résumé : Octobre. Dans 31 jours, le portail s’ouvrira et les Grands Anciens déferleront sur le monde. Dracula, Sherlock Holmes, Raspoutine, le docteur Frankenstein… Ils seront tous là. Mais feront-ils partie des ouvreurs avides de pouvoir, ou seront-ils des fermeurs qui s’opposeront aux horreurs indicibles ? Les familiers de ces personnages seront eux aussi impliqués dans cette murder party ésotérique riche en rebondissements. Tout particulièrement Snuff, un chien dont le maître, Jack, aime se promener la nuit dans Londres avec son grand couteau… Le Jeu va commencer. Quel sera votre camp ? Roger Zelazny est l’auteur de la saga des Neuf Princes d’Ambre. Avec Le Songe d’une nuit d’octobre, il rend hommage avec humour à l’univers de H.P. Lovecraft.
Mon avis : Je remercie les éditions actuSF pour l’envoi de ce classique de la fantasy. J’avoue, j’ai de grosses lacunes dans ce genre précisément. Genre que j’ai laissé de côté depuis quelques temps. Je chérie mon partenariat avec actu SF pour cette raison : je remets un pied à l’étrier pour redécouvrir un genre que j’avais oublié de lire.
Quoi de mieux que de lire un classique dans ce genre ? Avec le songe d’une nuit d’octobre, on voyage avec des personnages détonants lors d’une quête incroyable.
Un mélange des genres assez intéressant et original
Il y a plusieurs types d’influence ici :
- On a un panel de personnages de la littérature mondiale : on rencontre Raspoutine, Dracula mais aussi Sherlock Holmes, Jack l’éventreur, Jill. Bref, il y a un sacré panel de personnages remarquables.
- Il y a différentes références au folklore, à l’époque et franchement, l’univers proposé est très riche.
- Il y a des influences que je ne connaissais pas. J’entends, par exemple, énormément parler de Lovecraft. Il faudrait aussi que je fasse mon éducation avec cet auteur.
La confusion : maîtresse du roman
Si l’auteur veut nous perdre, c’est un pari réussi. Tout au long du roman, on ne sait pas où l’on va. Déjà, on part du fait que le personnage principal est Snuff, le chien de Jack. On ne suit les humains qu’à travers leurs animaux de compagnie : ainsi, on voit un chien, un chat, un corbeau, une chouette, un rat… C’est déjà assez complexe de suivre ce petit monde.
De plus, l’atmosphère du roman est assez pesante, on est dans un jeu, on ne sait pas la finalité du jeu. On ne sait pas ce qu’on gagne, ce qu’on perd, bref, on est dans le vague. La seule chose que l’on sait, c’est la temporalité : un chapitre = un jour du mois d’octobre. On attend le 31 avec impatience puisque le jeu prend fin à cette date. C’est avec habilité que l’auteur parvient à faire grimper la tension dans ce voile de noirceur.
Vient s’ajouter le fait que même si l’on parvient à identifier les personnages de la littérature, l’auteur ne le dit pas forcément. On ne fait que soumettre des hypothèses grâce à des indices. Mais rien dans le roman ne nous est dit clairement.
On peut aussi parler de la multitude d’exemple, d’inspirations, de personnages qui viennent peupler le récit. Je suis restée assez confuse à certains moments parce que je n’avais pas les cartes en main pour comprendre qu’à certains endroits, l’auteur faisait référence à un autre auteur par exemple. Cependant, cela n’empêche pas la compréhension globale du texte, je suis juste passée à côté d’une référence.
Les personnages
Point fort du roman, les personnages. Comme je vous le disais plus haut, ce sont les animaux de compagnie de chaque personnage qui sont les personnages principaux. On suit Snuff dans ses pérégrinations pour tenter de savoir qui est avec qui et qui fait quoi. Ainsi un humain et un animal forment un couple. On avance dans cette lecture comme un jeu de devinettes : on assemble, on efface, on se demande, on corrige et on essaye de trouver la solution. C’est plutôt intéressant.
La plume de l’auteur
Quelle densité ! Les mots sont choisis minutieusement, avec finesse. Le roman n’est pas énorme, heureusement. J’avoue que j’ai fait une pause, j’étais un peu lassée de ma lecture… Il y a une certaine longueur pas tant dans le nombre de pages mais dans les chapitres. Une sorte de routine s’installe entre Snuff et le lecteur et j’avoue qu’au milieu du roman, j’ai un peu calé. J’ai préféré mettre le roman en pause plutôt que de faire une indigestion.
Les – :
- Quelques longueurs vers le milieu du roman pour moi.
Les + :
- J’ai apprécié découvrir un auteur classique de SFFF
- Le panel de personnages incroyable
- Le nombre impressionnant de références littéraires, folkloriques ainsi que culturelles. Excellent !