Excessives ! Destins de femmes incroyables du 19ème siècle de Louise Ebel

514ogHh4dgL._SX336_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : Hommage sous forme de portraits de sept femmes inspirantes, de modèles de non-soumission. Elles se prénomment Berthe, Henriette, Madeleine ou Geneviève, et on les disait excessives. Des salons cossus aux assommoirs de la Butte, ces sept femmes ont jeté leur exubérance à la face du monde, elles ont déchiré le papier avec leur plume passionnée, fait du beau leur pain quotidien et du caprice un art, et envoyé valser l’ordre établi. Elles ont posé des bombes, tailladé des fourrures, organisé des messes noires et semé les conquêtes. Tantôt misérables, tantôt incroyables, ces femmes ont tutoyé les sommets et oscillé avec panache – et un peu de nihilisme – entre grandeur et décadence, en partageant une même soif de devenir, une volupté du trop, un mépris du qu’en dira-t-on. En s’élevant contre une époque corsetée qui les maintenaient dans une incapacité, ces amazones ont été bien plus que des divas ou des excentriques, elles ont été de véritables pionnières de la libération des femmes. Elles l’ont simplement fait différemment, en peignant, en écrivant, en jouant et parfois juste en étant, et surtout en se permettant de voler aux hommes le feu sacré, celui de la création bien sûr, mais aussi celui de la liberté d’être. Voilà pourquoi, pour leurs excès, toutes ont été jugées. L’histoire a jugé leurs histoires anecdotiques, et ainsi, muses ou crampons, elles restent aujourd’hui prisonnières des notes de bas de pages des biographies de leurs illustres amants. Il est grand temps aujourd’hui de remettre en lumière les destins flamboyants de ces grandes funambules du réel qui, par leurs outrages, ont ouvert la voie aux héroïnes de notre temps. […]

~ Service presse ~

Je remercie Gilles Paris et son équipe ainsi que les éditions Favre pour l’envoi de ce livre.

Nous nous retrouvons pour une chronique sur un roman que j’ai pris plaisir à découvrir. En effet, j’étais fortement intéressée parce que l’auteure nous proposait de découvrir : sept portraits de femmes inspirantes qui ont été des modèles pour des générations et des générations.

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Portraits de femmes
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Excessives, elles le sont toutes à leur manière. Elles se nomment : Geneviève Lantelme, comédienne tapageuse et colérique, connue pour ses frasques et sa mort digne d’un roman policier. Henriette Maillat, infatigable épistolière, muse et compagne d’écrivains célèbres, grande passionnée, de loin la plus touchante. Berthe de Courrière, lié à Henriette Maillat car elles ont toutes deux inspiré le même personnage d’un livre de Huysmans, sataniste, femme émancipée, éminence grise, aussi too much que brillante. Parfaite figure de la sorcière. Madeleine Deslandes, auteure à succès, dandy au féminin, qui a vécu sa vie entière comme une oeuvre d’art, avec tout ce que cela a d’extrême. Minna Schrader, femme de lettres et modèle d’artiste qui fut le paroxysme de la vie de Bohème, mais aussi anarchiste, avant comme Camille Claudel de passer ses trente dernières années en asile. Gisèle d’Estoc, féministe, journaliste et sculptrice, adepte du travestissement, duelliste et grand amour de Maupassant. La plus rebelle.

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Ma lecture en quelques mots
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Il est difficile de parler de ce genre de livres. Je ne sais même pas si je peux appeler ça un roman. On est plutôt dans un documentaire pour moi. Un documentaire biographique pour être plus précise. Grâce à ces sept portraits, on se retrouve dans plusieurs sphères : la littérature, les arts mais aussi les lettres dans toutes leurs formes. On se retrouve vraiment dans une lecture plaisante que l’on a envie de découvrir par petites bouchées. Un portrait par jour pour ma part, c’est vraiment très intéressant.

J’ai beaucoup appris : sur les femmes présentées bien entendu mais aussi sur la société du 19ème siècle, la vision que l’on peut en avoir. Ces sept femmes, que je ne connaissais pas forcément m’ont permis d’appréhender les choses autrement.

Forcément, j’ai apprécié certains portraits plus que d’autres même si j’ai été globalement agréablement surprise. J’ai adoré Berthe et Geneviève : je les ai trouvées tellement extraverties et pleines de vie que j’ai lu leurs portraits d’une traite. C’était très intéressant.

Bien entendu, le problème avec ce genre de lecture, c’est un peu l’effet catalogue. Même si le contenu diffère selon les femmes, on est toujours dans le même rythme et cela peut des fois causer une petite indigestion. C’est pour cela que j’ai fait le choix de lire de temps en temps. J’ai pris plus de temps mais au moins, j’ai évité la panne de lecture !

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Au sujet de la plume de Louise Ebel
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C’est très accrocheur, j’ai vraiment apprécié découvrir ces sept femmes à travers la plume de l’auteure. Je trouve que le livre objet est très sympathique. Au texte de Louise Ebel s’ajoutent des photos, des illustrations et c’est très plaisant. Cela permet de faire des pauses dans la lecture et cela la rend encore plus sympathique. La plume de l’auteure est très agréable, on croule sous les anecdotes et les détails qui nourrissent le texte de manière intense.

En définitive, on passe un bon moment de lecture et de découvertes à travers ses sept portraits qui se trouvent être très intéressants. On est vraiment dans une spirale d’événements qui nous tiennent en haleine. Malgré quelques longueurs, on est attiré par le destin de ses sept femmes dans un siècle où la femme n’a pas forcément une très bonne place. J’ai apprécié découvrir ces femmes pleines de ressources.

3 bonnes raisons de lire ce livre :

  • En apprendre plus sur sept femmes dans le 19ème siècle.
  • Cela change des romans que l’on peut trouver dans nos PAL.
  • La plume de Louise Ebel qui est très accrocheuse.

notation 1

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6 réflexions sur “Excessives ! Destins de femmes incroyables du 19ème siècle de Louise Ebel

  1. Tu vois, je ne suis pas une grande fan d’Histoire, mais c’est le genre d’ouvrages que j’apprécie plus ma belle, parce qu’on y aborde plusieurs personnalités sous différents angles, ça me semble moins académique en fait !

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