Le grand art des petites escroqueries de Sophie Endelys

Le-Grand-art-des-petites-escroqueriesRésumé : Juillet 1989. Julia James est victime d’un terrible accident de voiture. La talentueuse journaliste, qui peinait sur son livre Le Grand Art des petites escroqueries, avait loué une dépendance sur la propriété de la Fondation Saint-Just – une école qui propose des stages révolutionnaires de développement personnel – pour l’été afin d’y achever son manuscrit. Avril 2010. Sa fille, Clémence, reçoit un colis contenant 502 dessins réalisés par Julia, qui est morte en 1999 – dix ans après son décès officiel –, au couvent de la Sainte-Charité, non loin de la Fondation. Pourquoi le père de Clémence lui a-t-il fait croire à la mort de sa mère ? Quel rôle ont joué l’avocat Maxence Saint-Just et Marius, l’édi­teur de sa mère ? Son grand-père lunetier, qui l’a élevée, savait-il ? Et, surtout, qu’avait donc découvert Julia à Groumenville ?

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Presse de la cité pour l’envoi de ce roman. J’ai été attirée par le titre et la couverture. Le résumé n’a fait que confirmer mon envie de découvrir l’univers et la plume de Sophie Endelys.

J’avoue que cette lecture n’est pas un franc succès cette fois ci. L’idée de base est très originale : un accident, une mort qui survient 10 ans après l’annonce officielle dudit décès. Bref, pour résumé : Julia, une écrivaine, a eu un terrible accident de voiture. Clémence, sa fille a été appelé en 1989. Coup de fil redouté de tous : on lui annonce que sa mère est décédée. Cependant, dix ans plus tard, elle reçoit un colis contenant les dessins de sa mère qui est décédée… en 1999.

Le point de départ est très sympathique. Le monde de Julia s’effondre. Tant de questions viennent polluer son esprit ? Pourquoi ? Comment ? Pourquoi les gens autour d’elle ont décidés de lui cacher le faux décès de sa mère ?

Je n’ai pas su m’attacher aux personnages. J’ai apprécié Julia mais elle ne restera pas dans ma mémoire. Si je l’ai trouvé sympathique, ça n’ira pas plus loin. Je reconnais avec grand plaisir que l’auteure sait écrire : la plume est fine, délicate, pleine de surprise. Les mots sont choisis avec beaucoup de précision et on sent tout le travail derrière. Je pense, sincèrement, que je ressayerai avec un autre titre la plume de l’auteure. Je pense que c’est intrigue qui m’a fait défaut. En effet, je n’ai pas su accrocher à cette intrigue. J’ai lu, posé le roman, repris ma lecture, poser le roman de nouveau. C’était un jeu sans fin jusqu’à la dernière page à cause de la construction. Elle est trop compliquée pour moi.

L’auteure va utiliser la symbolique dans son roman : en effet, les métiers des personnages sont assez significatifs : entre romancière (qui invente des histoires), marionnettiste (qui manipule les petits pantins) et bien d’autres, on retrouve vraiment la manipulation de manière générale dans le roman. J’adore ça. C’est ce que j’aime trouver dans la grande littérature. Et c’est ce qui me fait dire que l’auteure a du talent.

Quand je parle de la construction, je parle du changement des points de vue, des temporalités et des flashes back… Si d’habitude, cela ne me dérange pas, j’ai eu cette impression de suivre un échange lors d’un match de tennis : ma tête allait dans tous les sens sans forcément comprendre pourquoi. C’est déroutant mais je ne comprends pas pourquoi aller si vite. On perd le lecteur. Cela permet de coller à la thématique de la manipulation et de l’escroquerie, c’est certain. On perd le lecteur pour le surprendre. Mais personnellement, cela n’a pas fonctionné pour moi. Je trouve que la couverture est très symbolique. Cet escalier en spirale mime très bien l’intrigue : c’est sans fin.

Certaines thématiques soulevées restent intéressantes : j’ai aimé la manière dont on traite du mensonge de manière générale. La place du mensonge dans la société est assez importante et cela nous permet de nous interroger sur la société. De nombreux évènements vont mettre en lumière la mensonge, la manipulation ainsi que la trahison. Peu glorieux me direz-vous… Cependant, l’auteure parvient à traiter ces thématiques de manière intelligente. Au-delà de cette réflexion intéressante, j’ai trouvé des évènements trop gros pour qu’ils soient crédibles… Cela ne permet pas une bonne appréhension de l’intrigue. A partir du moment où la crédibilité n’est pas présente dans l’intrigue, ce n’est pas possible pour moi d’apprécier un roman à sa juste valeur. J’ai passé plus de temps à chercher les incohérences qu’à m’attacher aux personnages ou à l’enquête. Dommage.

Je ne vais pas m’attarder plus longtemps sur ce roman. Je reste persuadée des qualités de la plume de l’auteure. C’est juste l’intrigue qui ne m’a pas plu. Cela arrive et cela n’enlève rien au talent d’un auteur. Bravo pour avoir soulevé des thématiques importantes et d’avoir dessiné une fresque sociale intéressante.

12 réflexions sur “Le grand art des petites escroqueries de Sophie Endelys

  1. Oh non, le résumé avait l’air trop bien >< Je te fais confiance alors je vais passer mon tour, mais c'est dommage, c'est le genre d'histoire qui me plaît énormément quand c'est bien écrit !

  2. Je crois qu’au vu de ton avis mitigé et de mes goûts, ce ne sera pas pour moi malheureusement ma belle…

  3. Ah dommage ! Mais c’est vrai qu’au vu du résumé, ca promet une intrigue bien ficelée avec des rebondissements alors si c’est mal réalisé et qu’on rentre pas dedans c’est vraiment dommage car le résumé donne vraiment envie !

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