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Le fruit de ma colère – Mehdy Brunet

CVT_Le-Fruit-de-ma-colere_2146.jpgRésumé : Le jour où Ackerman vient demander de l’aide à Josey Kowalsky, le compte à rebours a déjà commencé. Il faut faire vite, agir rapidement. Josey n’hésite pas un seul instant à venir au secours de cet homme qui, par le passé, a su le comprendre. Ensemble, ils vont découvrir que la colère et la vengeance peuvent prendre bien des visages. Et s’il était déjà trop tard ?

Mon avis : Je remercie grandement Joël des éditions Taurnada pour l’envoi de ce nouveau Service Presse. J’avais déjà pu découvrir d’autres auteurs via Joël et ses merveilleuses propositions. Ici, je vous propose un thriller qui saura ravir les fans du genre, j’en suis persuadée !

Il est important de dire que ce roman est le deuxième tome de la saga « Josey Kowalsky ». Cependant, si comme moi, vous n’avez pas lu le premier tome, je vous assure que la lecture du deuxième tome peut se faire indépendamment du premier opus.

Ce qui m’a en premier lieu frappé c’est la violence qui émane des premières pages. Ceux qui ne sont pas habitués à lire des romans du genre thriller noir vont être secoués mais ce n’est pas comme cela tout au long du roman, je vous l’assure ! J’ai apprécié sortir des sentiers battus dans ce genre qui reste assez ardu à maîtriser.

Dans le premier opus, Josey Kowalsky est à la recherche de sa femme et sa fille disparue. A l’aide d’Ackerman, ils partent à la recherche des deux femmes. Ici, on inverse un peu les rôles : Eric Ackerman a besoin de Kowlasky puisque son frère jumeau, Eric, a disparu. On part donc dans une histoire noire, sombre et pleine de rebondissement.

La construction du roman est forte intelligente. J’ai beaucoup apprécié les chapitres courts qui permettent de respirer lors des phases un peu sombres du roman. Même si cela est sombre, on ne tombe jamais dans le gore, dans le dégoutant qui est présent juste pour dire d’avoir du sang sur les murs. Non, ici, on est dans la retenue même si ce qu’on lit ne permet pas de se tromper sur les intentions des personnages. On se retrouve dans une ambiance particulièrement sombre. Ca fait froid dans le dos.

En plus des chapitres courts, on se retrouve avec les points de vue d’Ackerman et de Kowalsky et en parallèle, celui d’Eric qui est séquestré quelque part qui vit un véritable enfer retranscrit merveilleusement bien par les mots de Mehdy Brunet.

J’ai aussi apprécié le voyage et les lieux où nous mène la traque. L’intrigue est prenante, on se laisse embarquer dans cette histoire de fou. J’ai adoré prendre mon temps pour lire ce roman. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman si sombre, c’est très sympathique de changer de genre de temps à autre surtout quand on a un roman si bon dans les mains.

La plume de l’auteur est saisissante. On est tout de suite happé par la violence, la froideur de l’histoire grâce aux mots de l’auteur. C’est vraiment prenant. Rien de frais ici, mais le style d’écriture nous permet de respirer entre les horreurs que l’on peut lire. C’est appréciable –croyez moi – !

Je ne peux que vous proposer cette lecture si vous êtes fan du genre. En tout cas, je suis convaincue et c’est avec grand plaisir que je me laisserai tomber dans la lecture du premier tome ! Peut être pas tout de suite dans le sens où c’est assez sombre et qu’à force de trop en lire je vais m’en écœurer mais je le note avec grand plaisir !

Les – :

  • Une violence parfois trop bien expliquée.
  • Quelques longueurs dans les descriptions.

Les + :

  • Une nouvelle plume que j’aime beaucoup.
  • La construction du roman.
  • Un duo d’hommes qui est original et intéressant.

Ma note : 155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie

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Frangine – M. Brunet

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Bonsoir, me voila avec la chronique sur Frangine de Marion Brunet que j’ai lu dans le cadre d’un rendez vous mensuel avec ma partenaire : Culture, you and me. En effet, son choix ce mois-ci s’est porté sur Frangine.

Quatrième de couverture: Il faut que je vous dise … J’aimerai annoncer que je suis le héros de cette histoires, mais ce serait faux. Je ne suis qu’un morceau du gâteau, même pas la cerise. Je suis un bout du tout, un quart de la famille. Laquelle est mon nid, mon nivers depuis l’enfance, et mes racines, même coupées. Tandis que ma frangine découvrait le monde, le cruel, le normalet la guerre, ma mère et ma mère, chacune pour soi mais ensemble, vivaient de leur côté des heures délicates. C’est à moi que revient de conter nos quatre chemins. Comment comprendre, sinon ?

Mon Avis: J’ai passé un moment agréable en compagnie de Pauline & de Joachim. Court moment qui m’a laissé un goût de trop peu mais j’étais plongée dans ma lecture et quand c’est comme ça, je ne m’arrête pas!

Livre qui suit bien l’actualité puisque l’on parle des coups homosexuels, de la cruauté des lycéens et un œil jeune sur la question de l’homosexualité.
J’ai aimé la manière dont le livre est écrit : Le style de Marion Brunet est jeune (elle peut se le permettre puisque le roman est écrit à travers l’œil de Joachim, 17 ans). Ce qui permet une lecture assez rapide! De plus, le livre est un bel objet!

Sujet piquant qui est dur à traiter à travers un roman, mais l’auteure s’en tire très bien!
On ressent la détresse de Pauline et sa descente aux enfers. A travers l’œil de son frère, bien que se soit justement des frères et sœurs, on se rend compte de l’amour (fraternel, merci Ondine ;)) que l’un à pour l’autre et inversement.

Quand Pauline commence à mal vivre sa réputation de fille de lesbienne et sa vie au lycée, on voit Joachim s’alerter.
Criant de vérité, le lycée ressemble à une jungle. Les cools et les loosers. Je me suis complètement retrouvée dans ce monde qui était le mien il y a quelques années!

La question de l’homosexualité et de l’homophobie est soulevée tout au long du roman. Cause importante à mes yeux, j’ai pris plaisir à vivre au sein de cette famille pendant quelques heures.

Point négatif (pour moi) c’est que je trouve Pauline mise au « second plan » durant les trois quarts du livre. J’aurais voulu un peu plus mots sur son état, comment elle se voyait, comment elle survivait tout ça..! J’étais un peu sur les dents à la fin de ma lecture. Ce qui m’a un peu frustré.
J’aurais aussi voulu voir un peu plus la mère qui a renié sa fille pour cause de son homosexualité. J’aurais voulu voir leur rencontre vingt ans après.

En bref, une bonne lecture qui ne passe pas loin du coup de cœur. Criant de vérité, il plaira à tous.

Ma note : 16/20

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