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Un jardin au creux des mains – Michel Cordeboeuf et Hélène Valentin

xcover-2972.jpgRésumé : Combien de trésors, de couleurs et de saveurs se cachent dans les jardins ? Le plus petit jardin est une terre infinie d’aventures et d’imaginaire. Il suffit de pousser la grille pour se laisser inviter dans le plus merveilleux des décors d’histoires où se dissimulent parfois de bien gentils coquins.

Mon avis : « Pauline, tu vas adorer ! » Marie-Hélène, si tu savais à quel point tu avais raison. En ce jour de printemps mais surtout en ce jour destiné aux enfants, laissez-moi vous présenter le roman jeunesse illustré élaboré par Michel Cordeboeuf et Hélène Valentin. Si j’ai déjà rencontré la plume de Michel Cordeboeuf, les illustrations d’Hélène Valentin m’étaient inconnues.

Un plongeon dans l’enfance

Je suis charmée, tout simplement parce que je me suis retrouvée dans ce livre pour enfants. Mes grands-parents habitaient la campagne, j’ai passé énormément de vacances chez papi et mamie ! Les souvenirs dans le jardin, j’en ai énormément. Les souvenirs avec papi dans le potager, j’en ai à foison. Mamie et ses fleurs, une grande histoire d’amour ! Quel ouvrage, j’en ai le cœur rempli de bonheur.

On suit les aventures d’un petit garçon qui vit chez ses grands-parents au rythme des saisons. Ainsi, on voit l’évolution et les changements du jardin au fil des saisons. C’est un hymne aux souvenirs, à la campagne et à la nature !

Un jardin qui nous rappelle la magie de la vie

Grand-mère et grand-père sont deux personnages très sympathiques à découvrir. Ce sont des grands-parents formidables. J’ai apprécié le fait qu’il n’y ait pas de noms, tout le monde peut s’identifier. C’est une très belle idée. Les enfants pourront laisser aller leurs imaginations et leurs souvenirs. C’est le plus important pour moi dans cette histoire. Les enfants devraient avoir plus de romans illustrés comme celui-ci dans les mains.

Finalement, même si le jardin a une place très importante dans ce livre, il ne faut pas oublier qu’il n’est pas la chose la plus importante dans cette histoire. En effet, le plus important c’est la création des souvenirs, les bons moments passés en compagnie des grands-parents. Si tout le monde pouvait avoir les souvenirs que j’ai avec les miens, le monde se porterait bien mieux.

Le jardin est l’image de la vie qui passe : les fleurs, les insectes, les animaux, les fruits et les légumes sont les traces de ce temps qui passe, qui s’effrite… C’est très intense comme image. Ce sentiment ne nous quitte pas. Suivre le jardin au fil des saisons est une très belle idée.

Les illustrations d’Hélène Valentin

Là où c’est encore plus intense pour moi, c’est dans les illustrations… Quel travail ! Je ne suis pas fan de lire sur l’ordinateur mais ici, je l’ai fait. J’ai profité des dessins, des détails, des couleurs. Purée, j’ai adoré ! C’est vraiment excellent. Ce sont des illustrations que j’ai apprécié parce qu’elles me rappellent les livres que je lisais étant enfant. Oui, la nostalgie et les souvenirs ne m’ont pas quittée un instant durant ma lecture !

La plume de Michel Cordeboeuf

On ressent encore une fois toute la douceur et la poésie du genre « jeunesse ». Délicatement, l’auteur parvient à installer le lecteur confortablement dans sa lecture, on se retrouve sur un petit nuage. On a un mélange de prose, de poésie, de rythmes et de rimes… Bref, on est bercé par une jolie plume et une histoire pleine de sensibilité et de jolis messages.

Les – :

  • Rien, mon cœur de lectrice est comblé. Merci

Les + :

  • Les personnages : un petit fils et ses grands-parents. Un bonheur !
  • Les illustrations qui sont magnifiques. Je fonds littéralement, bravo !
  • Les messages véhiculés : l’importance des souvenirs.
  • Le jardin qui marque le temps qui passe et la vie.

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La petite fiancée de la grande guerre – Michel Cordeboeuf

xcover-2386Résumé : En 1918, Louis a survécu à la Grande Guerre et garde l’espoir de revoir sa fiancée Marie qu’il venait juste de rencontrer. C’est par leurs courriers qu’ils ont appris à se connaître : ils parlent d’espérance, de deuils, d’amitiés. Louis chante son amour, l’amour de sa terre et de son village. Aux ravages de la guerre, la musique et les chansons font écran, un abri dérisoire et pourtant puissant.

Mon avis : Je remercie Emma et les éditions Nouvelles bibliothèques pour l’envoi de ce service presse. J’ai eu le grand plaisir de recevoir une proposition via simplement.pro. C’est toujours un plaisir de découvrir un roman de chez cette maison d’édition. J’ai pu faire de nombreuses découvertes mais ce roman signe un virage à 180° dans mon partenariat avec les éditions NoBi. En effet, j’ai pu découvrir un roman court mais intense sur le thème de la guerre. On s’intéresse à la période de la Grande Guerre (la première guerre mondiale).

Je vous avoue que je suis assez séduite par la couverture de ce roman. Je trouve la silhouette de la jeune femme complètement décalée par rapport au champ de guerre. On a une forme d’élégance, d’attente d’un fiancé sur un champ de guerre dévasté et qui pue la mort. Ainsi, on a un joli parallèle entre l’espoir et la désolation. J’aime beaucoup ce qui se dégage des couleurs.

On plonge dans une histoire qui nous met une belle claque historique. En effet, on se souvient de ce que l’on a pu nous dire durant nos cours d’histoire. C’est prenant et palpitant. En effet, même si le roman ne fait que 50 pages, c’est tellement intense que la quantité de pages en suffisantes. D’habitude, je râle lorsque c’est trop court. Ici, j’avoue que je n’ai pas été ennuyée par le nombre de page. C’est certainement parce que j’ai un petit cœur et que voir les gens souffrir ne me ravie pas forcément.

On se retrouve avec des soldats comme personnages principaux. On les découvre dans téléchargementles tranchées, à attendre la mort, à riposter contre ses ennemis qu’on leur a forcé à reconnaître ainsi. On y parle de la vie quotidienne, on essaye de s’échapper de cette ambiance de mort en pensant à ces mères, ces femmes, ces enfants laissés pour gagner cette guerre qui gangrène tout le pays. On attend des nouvelles, on essaye d’en donner, on se souvient. C’est beau mais poignant.

On se rend compte que la vie est plus que dure, qu’un mort peut tout changer lorsqu’il s’agit de la personne qui faisait le relai pour donner des nouvelles aux familles et aux soldats sur le front.

J’ai aimé le contexte historique. J’ai apprécié me souvenir, de penser à cette patrie forte et courageuse qu’est la mienne. J’ai été fière de ces soldats qui sont morts pour la liberté de vivre, de s’exprimer, d’exister. J’ai aussi apprécié l’évocation de la trêve de Noël. Le moment de joie entre deux périodes de morts. C’est aussi le moment où l’humain reprend le dessus : on met des visages sur les casques. C’est beau et émouvant.

Ce roman est un bel hommage très émouvant.

La plume de l’auteur reste sympathique et se prête bien à l’exercice historique. J’ai apprécié le fait que l’on « joue » la guerre dans une pièce de théâtre pour montrer ce qu’on put vivre les soldats.

Les – :

  • Une vague de tristesse avec ce genre. Il faut en avoir conscience.

Les + :

  • Des personnages forts et émouvants.
  • Le côté historique que j’ai apprécié.
  • La plume de l’auteur.

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