Résumé : 1875. Helmsley. Une affaire macabre touche le Yorkshire. Des personnes disparaissent sans laisser d’autres traces qu’un mort ou un disparu derrière eux. Les murmures s’élèvent. La légende est désignée. Et Katarina Kingsley, jeune fille de bonne famille, sourit face aux rumeurs. Jusqu’au jour où, à l’arrivée des très attendus et richissimes amis de ses parents, les De La Courtepiert, sa vie bascule. Quelque chose ou quelqu’un semble l’épier… Il y a des fantômes qu’il aurait mieux valu ne jamais réveiller…
~ Service presse ~
Je remercie chaleureusement Evidence éditions pour l’envoi de ce premier tome en service presse. Je vous propose de découvrir le premier tome de la trilogie de Maëva Delattre. J’ai terminé de lire ce roman fin mai mais il a fallu que je me calme un peu avant de vous écrire la chronique. Ce premier tome est un tome qui pose les bases, c’est une petite pépite victorienne. Franchement, je suis sous le charme. Après réflexion, j’ai décidé de ne pas mettre la note maximale à ce roman, parce qu’il y a deux petits points qui m’ont fait un peu tiquer (mais rien de bien méchant). Ce premier tome frôle le coup de cœur de peu. C’est un excellent premier tome et il m’a fallu un peu de temps pour me remettre les idées en place avant de vous en parler.
On fait la rencontre de Katarina Kingsley, une jeune femme qui va dénoter un peu avec la période historique dans laquelle elle vit. Avide de liberté, elle se rebelle très facilement face à la rigueur de ses parents. Il ne faut pas oublier que nous sommes au 19ème siècle, en Angleterre et plus particulièrement dans le Yorkshire (région que j’adore, d’ailleurs). Le 19ème siècle, en Angleterre, dans une famille riche comme celle des Kingsley, ce sont les bals, les mondanités, les promesses de mariage pour unir des familles… Mais Katarina ne l’entend pas de cette oreille. Quand elle comprend les plans de ses parents et leur volonté de la marier à un homme qu’elle ne connait pas, elle s’enfuit. S’en est trop pour elle. Elle s’engouffre dans la forêt d’Helmsley qui borde sa demeure et plonge au cœur de cette forêt si mystérieuse et secrète.
Si cette intrigue est une romance paranormale, j’ai trouvé un équilibre très intéressant. En effet, quand on parle de romance fantastique, on a plutôt tendance à oublier le reste. Souvent, lorsqu’une romance est au cœur de l’intrigue, on a tendance à oublier tout le background. On est focalisé sur les personnages et leurs actions. Ici, on n’oublie pas l’ère victorienne et j’adore ça ! Rien qu’à regarder la couverture, on comprend. Les décors sont très intéressants, ils reflètent vraiment cette période. On se retrouve aussi avec des us et coutumes de l’époque. C’est vraiment charmant. Un des points forts de ce premier tome reste les descriptions. Oh purée !!! C’est juste formidable. On y croit, on se balade dans un manoir magnifique, les demeures sont somptueuses décrites et décorées… On s’y sent bien, on a envie de se balader dans cet univers.
Pourquoi est-ce que je parle de surnaturel ? Lors de sa fuite dans la forêt, Katarina va tomber sur un vieux manoir. Elle va y rencontrer un homme mystérieux qui va lui proposer l’hébergement contre ses services dans la maison (un peu comme un majordome). Elle va accepter mais rapidement, elle va se rendre compte que certaines choses et certains comportements ne sont pas normaux au sein de ce manoir. L’intrigue va nous proposer, au-delà de la romance, une sorte d’enquête. Katarina va s’interroger sur des disparitions, des gens qui ne donnent plus de nouvelles et que personne ne semble avoir croisé depuis quelque temps. A cet univers qui sent la mort, s’ajoute aussi une dimension surnaturelle avec une présence de fantômes.
La plume de Maëva Delattre nous propose aussi de découvrir un univers sombre, riche et très mystérieux. Tout au long du roman, on sent une présence surnaturelle. Plus on avance dans la lecture, plus on sent que quelque chose ne va pas. Katarina va devoir passer de sacrées étapes dans sa vie. Elle va vivre énormément d’événements dont certains qui m’ont fait froid dans le dos. Si certains peuvent lever les yeux au ciel face à cette idée d’accumulation, il n’en est rien ici : l’auteure équilibre très très bien son roman. Le cadre victorien nous donne cette envie d’en savoir plus, le côté fantastique/surnaturel nous donne envie de partir en courant. Donc… d’un côté le lecteur veut savoir, veut avancer dans la lecture et d’un autre, l’instinct du lecteur souffle à l’oreille de partir en courant. C’est délicieux ! Cet équilibre se retrouve aussi dans le traitement des thématiques. Le suspens, le côté légendaire et cette aura mystique qui flotte autour des personnages et dans l’ambiance générale et la romance sont vraiment bien équilibrés. Je tiens même à dire que les lecteurs les plus frileux avec la romance pourraient vraiment se plaire dans cet univers. La romance n’est pas ce que l’on retrouve le plus dans ce roman. Elle est présente mais pas forcément au cœur de l’intrigue.
Pour les deux petits points qui m’ont un peu dérangée dans ma lecture, je reviens rapidement dessus : les surnoms donnés tout au long du roman m’ont un peu ennuyée. Je ne les ai simplement pas aimés. De plus, comme ce premier tome pose les bases d’un univers qui semble dense, il y a quelques longueurs. C’est certainement aussi dû à l’aspect contemplatif du roman. On en prend plein les yeux mais il ne faut pas oublier qu’une plume descriptive est forcément plus lente dans le déroulement des actions.
En définitive, j’ai adoré le personnage de Katarina, cette jeune femme libre et rebelle qui va se mettre dans une situation incroyable. La plume de l’auteure est une véritable merveille. Je pense que le cadre victorien est fait pour elle. On sent tout le travail derrière le roman et cela fait plaisir à voir.
Je lirai le tome 2 sans hésitation (pas tout de suite, par manque de temps mais il est dans le top de ma WL)
03 bonnes raisons de lire ce premier tome :
- Le cadre sublime dans lequel on évolue.
- Le personnage de Katarina
- La plume de l’auteure