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C’était le premier jour de l’Automne – Isabelle Flückiger Jachym

téléchargement.jpgRésumé : Roman mi historique mi contemporain 23 septembre 1942, l’avion de reconnaissance de Richard et Félix, deux jeunes québécois, (membres du Bomber air Force), tombe en panne dans la région de Belfort. Ils doivent rejoindre absolument la Suisse pour échapper à l’armée allemande. Ils seront recueillis par Blanche, une jeune veuve. Et l’histoire commence de ce premier jour de l’automne jusqu’à nos jours. Des personnages foncièrement humains pris entre le doute et l’espoir, la raison et la folie, l’amour ou la trahison dans une époque troublée où les moindre de vos idées ou vos gestes peuvent vous être fatals.

Mon avis : Je remercie énormément Isabelle pour l’envoi de son roman en service de presse. J’avais déjà eu la chance de lire un roman de cette auteure : Les secrets de la petite boîte en fer que j’avais adoré ! C’était donc avec grand plaisir que j’ai accepté de lire le nouveau roman d’Isabelle.

Un fond historique bien présent.

Je n’ai pas vécu la guerre, non. Je la vis de temps en temps à travers les mots de ma grand-mère quand elle est d’humeur à partager les histoires de ma famille. Mes arrières grands-parents ont caché des américains dans le grenier de ma maison. Incroyable ! Tout de suite, j’ai pensé à ma mamie quand j’ai rencontré le personnage de Blanche.

Blanche est une jeune femme, mère de deux enfants et veuve. Elle vit la guerre, peut-être pas sur le front mais elle la vit quand même ! Surtout au moment où Richard et Félix arrivent chez elle, à la ferme, pour lui demander de l’aide. La vie de la belle Blanche va rapidement changer.

L’auteure nous propose ici une plongée dans cette Seconde Guerre Mondiale dévastatrice qui a tué beaucoup de soldats, séparé des familles et semé la terreur partout dans les pays touchés. La France est spectatrice de cette guerre qui va durer quelques années.

J’en profite pour féliciter Isabelle pour la documentation qui a dû être faite en amont. C’est impressionnant. Cela ajoute une dimension réelle au roman.

Les personnages.

J’ai apprécié le courage de Félix et Richard. En effet, ils ont dû atterrir d’urgence près de chez Blanche. Dans un pays où les traitres et les allemands sont partout, il est délicat d’espérer survivre.

Blanche, elle non plus, ne manque pas de courage. Je l’ai trouvé brillante, belle, généreuse. C’est vraiment une personne exceptionnelle. En effet, on ne peut pas oublier le fait qu’il y ait eu des héros anonymes sur le front mais aussi dans les villes et les campagnes.

Une notion chère à Isabelle Flückiger Jachym : le souvenir.

Si cette notion était déjà très présente dans le roman les secrets de la petite boîte en fer qui parlait d’une personne qui gardait ses souvenirs dans une boite en fer pour ne rien oublier, ici, l’intrigue permet au lecteur de ne pas oublier ce que nos ancêtres ont fait pour la France, pour nous, pour la liberté. C’est incroyable de voir les acteurs de cette guerre se battre contre le mal qui pullule partout. Ils n’ont pas peur de risquer leurs vies.

La plume de l’auteure.

De nombreuses qualités sont mises en avant : la solidarité, le courage et l’espoir d’un avenir meilleur. J’ai trouvé qu’Isabelle a retranscrit les choses avec délicatesse et véracité. C’était très sympathique à découvrir malgré la période de tumulte choisie.

Les – :

  • Une période assez dure. Malheureusement, j’ai fait une pause pour ne pas avoir trop de mal à lire.
  • Quelques longueurs. 

Les + :

  • Le personnage de Blanche.
  • Les valeurs véhiculées par l’auteure.
  • Le souvenir à ne jamais oublier.
  • La plume de l’auteure

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Les secrets de la petite boite en fer d’Isabelle Fluckiger Jachym

les-secrets-de-la-petite-boite-en-fer-1122141350_LRésumé : Marie, 95 ans, atteinte de la maladie Alzheimer entre en EHPAD. Elle apprend à avivre en communauté et au rythme des soins  de l’institution. Elle se prend d’affection pour deux soignantes : Claire et Assya à qui, au fil des jours, elle confie l’histoire de sa parsemée de tragédie dont la perte de son fiancé Charles en 1940 lors de la guerre, la disparition de son fils de 3 ans et demi et son mariage avec Henri après la guerre….

Un roman plein de tolérance et d’attention, de la part du soignant qui recueille des morceaux de vie de pensionnaires et qui ont encore énormément de choses à dire.

Mon avis : Je remercie de nouveau Cyrille et Stéphanie d’Evidence Editions pour ce service presse qui a tenu ses promesses. J’ai dévoré ce gros pavé et je ne regrette pas d’avoir choisi cette lecture.

On fait la rencontre de Marie qui est le personnage principal de cette histoir. Elle a 95 ans et a la maladie d’Alzheimer. Elle a vécu la guerre, la maladie mais aussi l’amour, surtout l’amour. J’ai trouvé ce roman très agréable.

Ce que j’ai apprécié c’est que la maladie ne nous explose pas en plein visage à toutes les pages. Forcément, elle est présente mais elle reste bien souvent en toile de fond et elle nous percute plus fort de temps en temps. C’est déjà un très bon point. J’ai aussi apprécié le fait que l’auteure parle du personnel soignant : en effet, beaucoup sont très bons et bien que peu nombreux pour faire tout ce qu’ils doivent faire dans une journée mais l’auteure souligne aussi les mauvais côtés du métier et des soignants qui bossent à la chaîne sans se préoccuper un minimum de leurs patients. J’ai beaucoup apprécié cette alternance et cette différentiation dans le roman.

Marie est un personnage très attachant. Elle vit au rythme de ses souvenirs et de sa petite boite en fer qui retrace sa vie avec son charles, son fiance mort sur le front lors de la deuxième guerre mondiale. J’ai beaucoup aimé la symbolique de cette boite qui ne la quitte jamais. En effet, c’est la seule chose qui la rattache à son bien aimé ainsi que son petit garçon, disparu à l’âge de 3 ans, emporté par les allemands.

J’ai adoré découvrir la vie de Marie, qu’elle raconte à Claire et Assya, les deux soignantes qu’elle adore et qui l’adorent en retour. C’est vraiment une belle relation d’amitié qui se dégage ici.

Rare sont les romans qui me font pleurer mais ce dernier est parvenu à m’émouvoir auxcropped-cropped-Logo-évidence-éditions-final larmes. L’histoire est vraiment belle. J’ai adoré du début à la fin.

Les péripéties sont bonnes et vraiment bien trouvées : ainsi, on comprend son passé mais on a un rappel de la maladie et de son âge avancé avec les éléments passés. Ces péripéties nous permettent de suivre avec attention tout le déroulement de l’histoire. On est happé par l’ambiance et l’on a envie de découvrir la suite de l’histoire avec avidité.

J’ai beaucoup apprécié ce passage du passé au présent qui se déroule très facilement. L’histoire de Marie est rocambolesque et une chose est certaine : elle en a vu de toutes les couleurs. C’est vraiment un petit délice à lire.

La plume de l’auteure, que je ne connaissais pas, est très agréable à lire. En effet, je suis contente d’avoir découvert cette auteure avec ce roman. Il est bon et sensible. Il met en avant beaucoup de thèmes que j’apprécie : la notion d’amour, d’amitié, de famille, des souvenirs mais aussi de voyage dans le temps ainsi que dans l’espace. C’est vraiment une belle lecture que j’ai faite là et je vous conseille grandement d’en faire de même. C’est un roman parfait pour l’été, qui se lit rapidement et que vous allez tous adorer.

Ma note : 19/20