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La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi – R. Joyce

Bonsoir,

Me revoilà pour une nouvelle chronique!

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Quatrième de couverture: Il était juste parti poster une lettre. Mais c’est mille kilomètres qu’il va parcourir à pied. Un roman inoubliable qui a conquis le monde entier. Jeune retraité anglais à la vie bien rangée, malmené par une épouse exaspérante dans ses paroles et ses gestes, Harold Fry reçoit un matin une lettre d’une vieille amie perdue de vue depuis longtemps qui lui annonce sa mort prochaine. Un courrier auquel il s’empresse de répondre. Une réponse qu’il décide de déposer au plus vite dans la boîte aux lettres la plus proche, une impulsion qui lui dicte d’aller jusqu’à la prochaine… Harold sort de la ville, animé par l’intuition qu’il doit remettre cette lettre en main propre à son amie. Et que, tant qu’il marchera, elle vivra. L’occasion pour lui de réfléchir sur sa vie, ses regrets, son avenir.

Mon avis : J’avais porté beaucoup d’espoir dans ce livre qui au final s’est avéré être une petite déception (on ne peut pas qu’avoir des lectures palpitantes et des coups de cœur.)

J’ai été séduite par le tour de l’Angleterre que l’on faisait à travers ce livre : vous n’êtes pas sans savoir que j’ai passé sept moi en Angleterre près de Bristol et y retourner à travers des mots était pour moi une des principales motivations pour lire ce roman. Malheureusement, je n’ai pas été séduite: j’ai trouvé une Angleterre maussade et triste, bourrée de stéréotypes surtout sur les anglais.

Je n’ai pas vraiment apprécié Harold et sa femme, en tant que couple je veux dire. J’ai eu pitié pour Harold de s’être coltiné une conne pareille pendant toutes ses années. Entre remarques acerbes et dégoût, je n’ai rien trouvé de positif chez cette bonne femme. Harold est là et subit..!

Quand il décide de partir je me suis dit  »enfin libérée de sa femme » mais non. On a l’impression qu’elle est omni présence. On en parle beaucoup sans forcément s’attarder plus que ça sur la relation qu’Harold avait eu avec Queenie, son amie qui est proche de la mort. J’ai eu l’impression qu’Harold s’est épanoui dans sa solitude. Et j’ai enfin découvert un personnage qui arrête de subir la situation et qui prend son destin en main.

Je n’y ai pas trouvé mon bonheur, ce sont des choses qui arrivent. Je pense avoir mis trop d’espoir dans cette lecture. Et j’ai eu du mal à terminer celle ci.
J’ai néanmoins apprécié la toute fin: très belle et poétique. J’ai eu l’impression que cette fin était comme une délivrance pour moi.

Des situations m’ont mis mal à l’aise ce qui a anesthésié mes autres ressentis. Je me suis ennuyée ferme la plupart du temps.
J’ai trouvé la trame du roman bien trouvé. Harold qui part sans rien dire, pour aller voir Queenie. C’était un beau message d’espoir et très poétique. Et c’est vraiment ce qui à sauvé ce roman et ma lecture.

En bref: des bonnes petites choses mais qui sont trop peu nombreuses pour que je ressorte satisfaite de ma lecture. L’Angleterre m’a manqué, la vraie Angleterre (enfin Mon Angleterre après, ce n’est qu’une question de goût). J’ai été déçu par les stéréotypes et les personnages qui globalement sont restés fades.
J’ai trouvé la plume assez lourde qui ne fait en fait qu’accentuer cette lenteur et ce sentiment de trop plein.

Ma note : 10/20

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