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Stupeur et tremblements – Amélie Nothomb

CVT_Stupeur-et-Tremblements_7939Résumé : Mais que diable Amélie-san allait-elle faire dans cette galère ? C’est la question qu’on se pose en découvrant l’invraisemblable traitement auquel la jeune narratrice, double à peine voilé de l’auteur, est confrontée lors d’un emploi de quelques mois au Japon. Embauchée par la compagnie Yumimoto, Amélie espère bien pouvoir faire ses preuves dans ce pays qui la fascine tant depuis qu’elle y a séjourné enfant. C’est sans compter sur la subtilité des règles tacites qui régissent la société japonaise, sans compter encore sur le mépris de Mlle Mori, sa supérieure. Les humiliations et les vexations se succèdent et la soumission s’installe : Amélie pensait être traductrice, elle finira dame pipi de l’entreprise… Comme toujours, Amélie Nothomb a le sens du bizarre, mais aussi du texte : son expérience traumatisante se transforme en un fascinant récit, irrésistible de drôlerie. On la soupçonnerait presque de s’être laissée traiter de la sorte pour mieux pouvoir l’écrire ensuite…

Mon avis : Je remercie ma copinaute Dilshad – les lectures de la Diablotine – pour m’avoir permis de sortir ce roman de ma PAL grâce à notre challenge commun – ABC challenge – et de notre défi pour parvenir à lire le plus de livres possibles qui rentrent dans la catégorie de ce challenge. Des défis, des challenges, Seigneur ! J’espère qu’on y parviendra ! En attendant, on ne peut pas dire que l’on ne fait pas ce qu’il faut pour y arriver.

J’ai donc lu un roman d’une auteure que j’apprécie beaucoup : Amélie Nothomb. Je sais qu’elle crée un grand débat sur la toile mais elle est parvenue à me conquérir. Sa folie, sa plume, son humour m’ont vraiment séduit.

On la retrouve dans une entreprise japonaise pour son premier travail là-bas. On peut dire que c’est une sacrée descente aux enfers et que je suis certaine de ne jamais vouloir travailler dans une firme japonaise.

On entre dans un monde de malade ! Les japonais n’ont pas la même culture que les occidentaux, ça on le savait mais j’ai trouvé que beaucoup de choses n’étaient vraiment pas belles. Le regard du japonais sur les européens est triste. Les occidentaux sont vus comme des personnes peu productives avec des plus petits cerveaux et donc, ce qui devient logique, une manière de penser et de réfléchir bien inférieure à celle des japonais.

C’est avec cette mentalité que l’on se rend compte qu’Amélie n’est rien, elle n’est qu’une petite Belge qui s’est perdue au Japon et on lui fait bien comprendre. Malgré le sujet dur, l’œil vif et humoristique d’Amélie nous permet de rire de ces situations détestables. Elle ne peut faire confiance à personne dans cette entreprise, dès qu’on lui tend une main c’est pour se prendre une baffe bien piquante !

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Le monde oriental et le monde occidental sont mis à rude épreuve dans ce roman. Les comparaisons fusent, c’est plus ou moins agréable selon l’hémisphère sur lequel on se tient. Cependant, des personnages comme Mademoiselle Mori nous montre la complexité et la diversité de la personnalité d’une japonaise. En effet, beaucoup de respect et de rigueur sont de mise. Ce que l’auteure nous propose ici, c’est au final, une vision bien différente de la notre qui n’est pas forcément la même mais qui peut facilement se comprendre. La rigueur japonaise est vraiment très différente de la rigueur européenne.

Cela ne m’a pas empêcher d’avaler ce roman en une heure. L’auteure parvient une fois de plus à nous happer par sa plume loufoque et si belle. J’ai beaucoup apprécié le fait qu’Amélie fait semblant d’être résignée à n’être qu’une petite européenne bien inférieure à ses collègues. J’ai trouvé ça très intelligent. La répartie est bourrée d’humour et est très surprenante.

Je trouve que Stupeur et tremblement est un des romans d’ Amélie Nothomb que je préfère. C’est avec grand plaisir que j’ai replongé dans l’univers que l’auteure nous propose. J’ai encore passé un très bon moment.

Ma note : 16/20

 

 

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La métaphysique des tubes – A. Nothomb

metaphysique des tubes

Bonjour tout le monde,

Petite chronique sur La métaphysique des tubes d’Amélie Nothomb. J’en ai lu beaucoup ces derniers jours. Sa plume m’avait manqué.

Quatrième de couverture: Parce qu’elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles – déglutition, digestion, excrétion –, ses parents l’ont surnommée la Plante. L’intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c’est Dieu.Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n’est pas éternelle, même au pays du Soleil levant… Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », Amélie Nothomb nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.

Mon Avis: Il y a quelques années j’ai lu ce roman. Je l’avais trouvé génial! Avec un œil nouveau sur ce roman des années plus tard, je freine un peu le coté génialissime de cette autobiographie.

Il faut savoir qu’Amélie de sa naissance à ses deux ans est un bébé qui ne fait rien à par manger, boire et excréter. Elle ne parle pas, ne crie pas, ne marche pas. D’où la notion de « tube ».
La première partie, relativement courte (dieu merci) a été pour moi d’un ennui mortel. On y parle de Dieu, de tubes bref, j’ai RIEN COMPRIS.

Quand nous arrivons à ses deux ans. Donc quand Amélie devient un bébé normal, on s’y retrouve un peu. Et on découvre sa vie à travers ses yeux. Oui, à deux ans Amélie savait parler Japonais et français. Elle a su lire dans la foulée.
Nous suivons donc ce petit bébé entre premiers tracas quotidiens, premières expériences avec des animaux, des bonbons. Bref elle vit.

J’ai retrouvé la chère plus que j’aime tant d’Amélie Nothomb. Même si par moment je me suis demandée si on se foutait pas un peu de moi. J’ai eu du mal à croire en la vraisemblance des propos de l’auteur. Maintenant si c’est vrai, tant mieux pour elle. Mais il est vrai que le coup du japonais parlé à deux ans… J’y crois moyen. Donc je me suis retrouvée entre fiction et réalité bien que certains passages de cette autobiographie m’ont bien plu.

Beaucoup de sujets et de questionnements sont posés dans ce petit bouquin. J’ai eu l’impression de replonger dans mes cours de philo. Avec une somnolence super étrange.

Même si ça n’a pas été le meilleur roman/autobiographie que j’ai lu d’elle, j’ai été ravi de retrouver sa plume. Et des personnages géniaux comme sa nounou (que l’on retrouve dans Ni d’Eve ni d’Adam et dans la nostalgie heureuse ou j’ai pris plaisir à la retrouver.) et Amélie est vraiment un personnage/auteur très talentueux.

Ma note : 14/20

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Cosmétique de l’ennemi – Amélie Nothomb

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Résumé : Sans le vouloir, j’avais commis le crime parfait : personne ne m’avait vu venir, à part la victime. La preuve, c’est que je suis toujours en liberté. C’est dans le hall d’un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d’avance. Il lui a suffi de parler. Et d’attendre que le piège se referme. C’est dans le hall d’un aéroport que tout s’est terminé. De toute façon, le hasard n’existe pas.

Mon Avis :C’est toujours un plaisir de retrouver un livre de Nothomb. Ce qui est très bien c’est que ce sont des livres très faciles à lire et très rapide. Pour souffler entre deux gros bouquins ou simplement pour se faire plaisir Nothomb est un super plan ! 🙂 De plus, Amélie Nothomb est, maintenant vous devez le savoir, une auteure que j’aime beaucoup ! Certains adhèrent d’autres pas. Un de mes amis m’a un jour dit  » c’est de la littérature de comptoir »… Le pauvre, il a du comprendre sa douleur. 🙂

Cosmétique de l’ennemi me faisait de l’oeil depuis quelques temps et la brocante de mon patelin m’a permise de le lire ! Une chose est certaine, c’est que je n’ai pas été déçue par cette lecture rapide mais très intéressante !

Beaucoup de thèmes sont abordés! La religion, le crime, le viol, une part de psychologie et un peu de philosophie sont au rendez-vous. Comme dans beaucoup de Nothomb, des questions et des sujets de société sont traités.

Les personnages sont atypiques (pour ne pas changer) et nous offrent des psychologies différentes et très intéressantes! Jérôme Angust et Textor Texel sont les deux personnages principaux. L’un importune l’autre. Textor nous raconte sa vie. Même si c’est d’une manière très étrange ! La fin du roman est très surprenante, je ne m’y attendais absolument pas. C’est ce que j’adore avec Nothomb, une fin à laquelle on ne s’attend pas. Et une poésie dans ses mots qui me coupe le souffle à chaque fois.

La situation dans laquelle nous somme plongé reste tout à fait étrange mais plaisante pour ma part.
J’ai quelques fois rit franchement, et d’autres fois simplement sourit. Le dialogue entre les deux personnages est vraiment intéressant. On y trouve beaucoup de poésie et une répartie incroyable qui m’a bien fait rire. Une pause détente qui nous donne quand même à réfléchir. A consommer sans modération 🙂

Un petit bémol ? Les romans sont toujours trop courts. Même si j’apprécie les lectures simples et rapides de temps à autres. Celles de Nothomb me donnent toujours un goût de trop peu!

Amélie Nothomb reste une valeur sûre pour moi. Un génie sans pareille.

Ma note : 15/20

Bisous, bisous, 

 Satine.