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Madame Pylinska et le secret de Chopin – Eric Emmanuel Schmitt

51XW2zaL56L._SX195_.jpgRésumé : En suivant les cours de la tyrannique Madame Pylinska, le jeune Eric Emmanuel cherche à comprendre le mystère de la musique de Chopin. La Polonaise a de surprenantes façons d’expliquer le génie du musicien et la leçon de piano devient peu à peu apprentissage de la vie et de l’amour. Dans le cadre de « Le cycle de l’invisible », un conte initiatique plein d’émotion, d’intelligence et d’humour.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois chaleureusement Gilles Paris et son équipe pour l’envoi du dernier roman d’Eric Emmanuel Schmitt. Je suis ravie de découvrir peu à peu sa plume, après l’homme qui voyait à travers les visages et la vengeance du pardon, je découvre ici un univers qui me tient particulièrement à cœur puisqu’il s’agit de la musique. En plus d’adorer la musique, j’en joue, j’ai donc foncé lorsque j’ai vu ce roman. Je vous avoue que je me suis régalée avec ce dernier roman.

Court mais intense ! C’est un roman efficace qui m’a permis de vivre beaucoup d’émotions à travers l’expérience du jeune Eric Emmanuel avec Madame Pylinska, une professeur de musique intransigeante !

Cet épisode autobiographique de la vie d’Eric Emmanuel Schmitt est très intéressant. En effet, on voit comment le jeune homme tombe amoureux de la musique malgré des débuts assez houleux entre les deux.

On aborde la musique via le piano et Chopin que j’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir à travers les mots de l’auteur. Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller réécouter quelques extraits de l’œuvre de Chopin après ma lecture. C’était très prenant. Ce livre a laissé une belle empreinte dans mon cœur de lectrice.

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Madame Pylinska qui ajoute un petit côté épicé à la chose. C’est une lecture qui se veut rythmée par les mots et la musique. La musique provient forcément de la notion que l’on lie ici à Chopin mais aussi des mots choisis. En effet, c’est très sympathique à lire. On est bercé par un rythme qui nous permet de lire ce petit roman d’une traite.

Je continue donc ma découverte de cet auteur avec beaucoup d’engouement. C’est frais, ça nous pousse dans une atmosphère sympathique.

J’ai apprécié la « contamination » de la manière d’être de Madame Pylinska. Même si Eric Emmanuel ne comprend pas toujours ce qu’elle veut dès le départ, rapidement, on se rend compte que les choses assez farfelues qu’elle demande à son élève sont des choses qui lui permettent d’aborder la musique de la manière la plus pure qu’il soit. C’est très intéressant.

La notion de musique est assez prenante dans ce texte. Il faut aussi ajouter une bonne dose de courage pour s’accrocher, une bonne couche de passion musicale mais aussi de la sévérité. J’ai beaucoup apprécié ce mélange détonnant.

La manière dont est écrit ce roman est excellente. J’ai aimé la construction des passages, les tournures de phrase. Il n’y a rien à dire, Eric Emmanuel Schmitt a un style parfait : c’est simple et efficace. J’avais peur avec cet écrivain et d’un style trop pompeux mais je me suis trompée, c’est bon, très bon même !

La famille d’Eric Emmanuel Schmitt reste brève dans ce roman mais sa tante a une place particulière. Il a fait d’elle un personnage particulier qui a su me toucher. C’est très prenant.

Les – :

  • J’aurais aimé en avoir un peu plus à me mettre sous la dent.

Les + :

  • Le thème de la musique abordé avec brio.
  • Les personnages de Madame Pylinska et de la tante d’Eric Emmanuel Schmitt.
  • La plume de l’auteur que j’ai aimé retrouver.
  • La délicatesse qui se dégage de ce roman de manière générale.

Ma note 

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La vengeance du pardon – Eric Emmanuel Schmitt

la-vengeance-du-pardon-938383-182-297Résumé : Quatre histoires autour d’un thème : le pardon. Quatre histoires qui s’éclairent : Les Sœurs Barbarin, Mademoiselle Butterfly, La vengeance du pardon, dessine moi un avion.

Deux sœurs jumelles, physiquement identiques, moralement différentes, se confrontent tout au long de leur vie. Plus l’aînée excuse les méchancetés de sa cadette, plus celle-ci la déteste. Qui l’emportera, de la vengeance ou du pardon ? Dans un chalet perdu des Alpes, un étudiant jouisseur séduit une fille un peu simple qui l’aimera à jamais. Devenu un magnat de la finance, saura-t-il réparer la vie que son égoïsme a brisée ? Quelle leçon d’humanisme peut souder un mélodrame tragique ? Personne ne comprend le comportement d’Elisa Marinier : elle visite régulièrement l’assassin de sa fille en prison, un psychopathe condamné pour viols et meurtres. Patiente, elle crée des liens, l’apprivoise, l’attendrit. Pourquoi agir ainsi puisqu’elle le hait ? Un vieillard dur, fermé, s’humanise au contact d’une petite fille à laquelle il lit le Petit Prince, apprenant ainsi à vivre et à aimer. Or, il découvre un jour qu’il a commis un crime durant la guerre, lorsqu’il officiait comme pilote. Comment vivre avec le mal que l’on a perpétré sans le savoir ? Se pardonne-t-on ?

Mon avis : Je remercie Jules ainsi qeu Gilles Paris pour l’envoi de ce service presse. J’ai eu la chance de pouvoir lire en avant première le nouveau roman d’Eric Emmanuel Schmitt que j’avais découvert grâce à « l’homme qui voyait à travers les visages ». J’ai trouvé ce nouveau roman encore meilleur que ce dernier !

J’ai beaucoup aimé la construction du roman : quatre petites histoires qui se lisent très facilement.

On commence avec Les Sœurs Barbarin : Lily et Moïsette qui sont deux jumelles que l’on ne sépare pas : à partir de leur quatre ans, tout change. Lily grandit, s’épanouit devient gentille et adorable. Moïsette se cache derrière des faux semblants, en fait voir de toutes les couleurs à sa sœur qu’elle n’arrive plus à cerner. L’une intelligente, l’autre ayant des soucis à l’école. Tout les sépare. Moïsette commet l’irréparable. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui montre la dualité d’une gémellité. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Lily et Moïsette jouait son rôle de peste à merveille ! J’ai vraiment été sidérée par la fin de cette histoire.

Mademoiselle Butterfly réserve elle aussi son lot de surprise. L’histoire m’a bien plu. J’ai beaucoup aimé le personnage de William ainsi que Jébé et Mandine. On se rend compte que l’amour est plus fort que tout malgré toutes les barrières que le temps et la société dressent entre les hommes.

La vengeance du pardon est une histoire prenante. Une mère de famille va à la rencontreLogo_Albin-Michel du violeur et meurtrier de sa fille. Elise de révèle être un personnage très intéressant. Elle meurt à petit feu de l’absence de sa fille et essaye par tous les moyens de trouver un système pour vivre sa vie paisiblement. Son entourage ne comprend pas l’engouement qu’elle a pour ce criminel qui lui a retiré la plus belle partie de sa vie. Une histoire intéressante dont la fin m’a énormément surprise !

Dessine moi un avion fait place à la poésie et à une très belle relation entre un vieil homme et une fillette. Cette relation m’a beaucoup touché, elle m’a permis de redécouvrir un vieil homme par son passé d’aviateur durant la guerre. C’est très beau. J’ai beaucoup aimé la fin et le fait que l’histoire tourne autour du Petit Prince, roman que j’aime beaucoup, d’Antoine de Saint-Exupéry.

Ces quatre histoires ont un topos commun : le pardon et la vengeance. Il faut maintenant savoir lequel l’emporte. J’ai trouvé cette notion très intéressante. Les histoires ont toutes une fin surprenante qui nous prouvent que l’habit ne fait pas le moine. C’est vraiment une très belle lecture qui se fait facilement grâce à l’écriture dynamique et entraînante ainsi que la poésie des mots choisis par l’auteur.

De plus, on peut facilement retrouver un fond de psychologie/philosophie dans ce roman qui est, je pense, une signature de l’auteur. C’est très agréable.

Ma note : 19/20

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L’homme qui voyait à travers les visages – Eric Emmanuel Schmitt

imagesRésumé : Une vague d’attentats ensanglante Charleroi. Morts et blessés s’accumulent. On soupçonne des mobiles religieux sous ces actes radicaux. Augustin, jeune stagiaire au journal local, se trouve pris, malgré lui, au cœur des événements. Pour prouver qu’il n’est pas l’idiot que tout le monde croit, il mène son enquête. Pour cela, il possède un don unique : il voit à travers les visages, percevant autour de chaque personne les êtres minuscules — souvenirs, anges ou démons — qui la motivent ou la hantent. Est-il un fou ? Ou le sage qui déchiffre la folie des autres ? Son investigation sur la violence et le sacré va l’amener à la rencontre dont nous rêvons tous…

Mon avis : Dans un premier temps, je remercie vivement les éditions Albin Michel et la gentillesse de Gilles Paris!

Cette lecture est la première lecture que je fais de cet auteur et c’est une agréable découverte! C’est un roman qui mêle philosophie, actualités et une petite dose de fantastique!

On fait la rencontre d’Augustin notre personnage principal. Augustin a le don de voir les morts: des ombres, des petits fantômes qui suivent les vivants partout. Il ne les entend pas, il les voit c’est tout. Chaque vivant à son/ses morts. Augustin est un jeune homme sans famille, sans domicile, sans revenu. Il se fait exploiter par l’infâme Pégard, à la tête d’un journal, qui le fait travailler sans rémunération. Au mauvais endroit, au mauvais moment, Augustin assiste à un attentat au coeur de Charleroi. Il a tout vu, le terroriste aussi.

Il est hospitalisé et interrogé. Il passe de témoin à suspect lorsqu’il décrit un mort à la police comme complice de l’attentat. J’ai trouvé ce personnage très émouvant. Je l’ai beaucoup apprécié.

Nous sommes bien évidemment propulsés dans les actualités : Daesh, les terroristes. Avec cette fameuse question : Font-ils vraiment ça au nom de Dieu? Ce sujet en amène un autre, celui de la religion, du rôle de Dieu dans ces attentats.

Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est avant le fait que chaque personnages a une utilité. Le moindre des personnages à quelque chose à faire. C’est très important pour moi que ce soit le cas dans mes romans : que les personnages ne soient pas suggérés mais acteurs! On a un panel très différent de personnages qui sont surprenants. J’ai beaucoup apprécié ça. QUELLE FIN! La fin est très surprenante! J’ai A-DO-Ré! Honnêtement, je ne m’attendais à rien. J’ai été bluffé, scotché bref : excellente fin ! Comme je l’ai dit précédemment, j’ai beaucoup aimé la psychologie du personnage d’Augustin.

En revanche, j’ai eu une petite déception. En effet, j’ai trouvé le rôle de la police un peu trop stéréotypé comme le personnage de Terletti… Dommage ! C’est, mon âme sensible qui parle ici, mais j’ai eu un peu de mal avec les descriptions des attentats en ce début de roman : j’ai eu un peu plus de mal à rentrer dans ma lecture. Mais une fois ce petit détail passé, j’ai lu assez rapidement!beach_gate_weheartit

Un point que j’ai plus qu’apprécié mais adoré c’est le fait de trouver dans ce roman le personnage/auteur Eric Emmanuel Schmitt !!! J’ai beaucoup apprécié cette mise en scène dans ce roman. J’ai trouvé l’idée excellent et très bien exploitée. Il ne parle pas de lui pour parler de lui, le personnage apporte beaucoup au roman. Même si la relation qu’il entretient avec Augustin est par moment un peu désarçonnante je la trouve très belle et émouvante. Eric Emmanuel Schmitt est le seul avec la juge à croire Augustin au sujet de ses visions.

Augustin a le don de se mettre dans de drôles de situations ce qui l’amène à côtoyer le frère du terroriste. Mais surtout de prendre des drogues pour parler avec Dieu. J’ai beaucoup apprécié cette conversation : elle est forte, belle, pleine de bon sens même si parfois ,on s’y perd un peu. L’intrigue du roman mêle religion, philosophie et actualité. C’est très intéressant.

J’ai aimé la plume de l’auteur. Je relirai un de ses romans avec plaisir. On y mêle intelligence, réflexion, pondération et même humour (chose que je ne m’attendais pas à trouver dans ce genre de roman).

Logo_Albin-MichelEn bref, j’ai aimé découvrir cet auteur avec ce roman sur fond d’actualité.

Ma note : 15/20