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Réécrire les étoiles – Amélia Varin

51t9MELTRcL.jpgRésumé : Elle était différente. Et ça a suffi. Elle était différente. Et c’est ce qui l’a tuée. Moi j’étais là. Amie. Amoureuse. Spectatrice. J’étais là à me demander ce que je pouvais faire, sans jamais agir. Juste là. Comme une ombre, attendant patiemment dans le noir… Et si j’avais cessé d’attendre ? Et si j’avais réagi ? Emma… Emma… Et si on pouvait réécrire les étoiles ?

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Amélia pour l’envoi de son court roman en service presse. Ce n’est pas la première fois que j’ai un roman de cette auteure entre les mains et à chaque fois, je suis un peu plus convaincue. Je ne sais pas comment elle fait pour me scotcher avec ce sujet terrible qu’est le harcèlement scolaire mais elle y parvient les yeux fermés.

Après avoir lu plusieurs nouvelles ou romans sur le harcèlement, je me demandais ce qui pouvait bien m’attendre avec Réécrire les étoiles. C’est surprenant et très intelligent. Ici, le harcèlement scolaire est bien présent mais savamment mélange à une romance F/F. Je vous ai toujours dis que je n’étais pas fan de ce genre de romance. Ici, c’est doux, beau, plein d’innocence : ce sont deux jeunes filles qui tombent amoureuses.

J’ai aimé faire la rencontre de nos deux personnages principaux : Justine et Emma sont deux jeunes filles très différentes dans leur manière d’être mais qui se complètent parfaitement dans la vie. Emma est muette mais son cœur et ses yeux parlent pour elle. Justine comprend, traduit sans avoir toujours besoin qu’Emma griffonne sur son calepin pour se faire comprendre.

La manière dont Justine se préoccupe et s’occupe d’Emma est sincère, belle et pleine d’espoir. Emma est une jeune fille qui vient d’arriver dans le lycée de Justine. C’est « la nouvelle » mise sous les feux des projecteurs par son professeur parce qu’elle est muette. Se faisant cataloguer dès le début, Emma va vivre le harcèlement scolaire, qu’elle subissait déjà dans son ancien établissement comme une attaque personnelle. C’est la raison pour laquelle elle l’avait quitté.

Là où l’intrigue d’Amélia Varin reprend un second souffle c’est avec le thème des étoiles. Emma est fan d’astronomie. Elle partage sa passion avec Justine. Les rencontres sous les étoiles sont belles, pudiques et le partage entre ces deux jeunes femmes est riche, beau et plein d’émotions.

C’est encore une fois avec beaucoup de douceur et de pudeur qu’Amélia Varin traite des notions douloureuses et délicates dans ce court roman.

Même si d’habitude je râle un peu quand j’ai des nouvelles ou des romans très courts, ici, j’ai trouvé que c’était juste. Ni trop peu, ni pas assez. C’est assez surprenant mais j’ai trouvé qu’il n’y avait pas besoin de plus de développement.

Quand j’ai refermé le roman, j’ai eu le cœur et la poitrine qui se sont serrés. J’ai eu mal pour Justine et Emma. J’ai été attendri par le cœur aussi vaste d’Emma et son geste pour sauver Justine. J’ai trouvé ce couple très beau, très pudique, magnifique.

Je suis toujours aussi révoltée par le harcèlement scolaire. Je suis chanceuse de ne pas l’avoir vécu. Je suis chanceuse de n’avoir personne qui souffre de cela dans mon entourage. C’est une malédiction que d’avoir des poisons comme cela dans les classes. Hélène est un personnage nécessaire mais que j’ai trouvé détestable par son comportement.

C’est au suicide d’un enfant que l’on se réveille. On ne comprend pas le geste, on se demande pourquoi en arriver là. La pression est si forte… Amélia Varin traduit cela avec élégance et justesse à travers son nouveau roman.

J’ai aussi apprécié l’épilogue avec Cassiopée et Céleste. Quelle belle idée!

Les – :

  • La violence du harcèlement scolaire qui me fait toujours aussi mal.

Les + :

  • L’élégance de la plume d’Amélia Varin.
  • Le duo Emma / Justine qui brave les différences et les tempêtes.
  • Le message d’Emma aussi poignant soit-il.
  • Le mélange entre la romance et le harcèlement scolaire qui permet d’avoir un peu de douceur dans ce monde de brutes.

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Miroir, mon beau miroir – Amélia Varin  

9782378120641.jpgRésumé : Le bonheur, même éphémère, est toujours bon à prendre. Ces quelques fragments de joie, Léa, une jeune lycéenne victime de harcèlement scolaire, les a pris. Elle les a conservés dans un coin de son âme, veillant à ce que rien ne les atteigne. Et puis… après la joie vient l’amour. Et de l’amour naît la douleur… inexorable

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Violette et Meg des éditions Alter Real pour l’envoi de ce nouveau service presse. Vous savez que lorsqu’il s’agit d’un format « nouvelle » je suis toujours en retrait. Je ne sais jamais si je vais apprécier ou non. Cependant, lorsque j’ai vu que c’était une nouvelle d’Amélia Varin, je n’ai pas hésité à demander cette lecture une seule seconde.

On fait la rencontre de Léa et Julie. Ce sont deux jeunes filles qui sont dans la même classe au lycée. Si pour Julie, la vie est plutôt facile, Léa a du mal à se faire accepter par ses camarades mais elle a aussi du mal à s’accepter elle-même. Ce sont deux amies qui ont deux caractères opposés : Julie est une jeune fille indépendante, qui n’a besoin que d’elle-même pour avancer. Elle n’hésite pas à prendre la défense de Léa lorsqu’elle est seule contre une bande de garçons débiles. Elle est belle, mince et fait tourner les têtes des garçons. Léa est tout le contraire, elle a du mal à se trouver jolie à cause de son corps. Ce corps qu’elle n’aime pas, ces formes qu’elle ne trouve pas harmonieuses. Bref, Léa se tait et subit les moqueries de ses camarades sans rien dire.

On sent vraiment qu’il y a une sale ambiance dans sa classe. On retrouve tous les stéréotypes que l’on peut trouver dans les salles de toutes les classes du monde : on a les filles qui font tourner la tête des garçons et qui font tout pour garder leur place de leader. Le genre de filles superficielles qui ont besoin de rabaisser les gens pour se sentir supérieur. On retrouve aussi les garçons beaux, forts, sportifs qui n’acceptent pas les différences et qui brisent ceux qui sont différents. Puis les « outcast » ceux qui vivent leurs vies dans leur coin en espérant ne pas trop attirer l’attention sur eux. Ils veulent simplement que la journée se passe sans encombre. Léa fait partie de cette dernière catégorie selon moi. D’une timidité maladive, je suis persuadée que si j’avais été dans sa classe, j’aurais été la première à aller vers elle, enfin soit, passons à la suite.

Ludovic arrive en cours d’année, dès que Léa le voit, elle le trouve beau, gentil bref, elle tombe rapidement amoureux de lui et cela n’échappe pas à sa copine Julie qui la pousse à s’ouvrir et à vivre ce sentiment à fond. Léa commence à s’ouvrir, à sourire et cela fait plaisir à lire. Cependant, la joie et le bonheur ne sont pas longtemps au rendez-vous. Suite à une énième humiliation, Léa n’en peut plus et s’enfuit pour se cacher…

Je ne peux que vous pousser à lire cet ouvrage. En effet, ce n’est pas bien long mais cela est intense. Amélia Varin nous amène encore une fois sur le chemin du harcèlement scolaire mais ici c’est sur la différence physique. Après cette lecture, j’ai pris du temps pour faire un point sur ma scolarité : même s’il y a eu quelques obstacles liés à mon surpoids à ce moment de ma vie, je me sens chanceuse d’avoir pu évoluer dans une sphère scolaire qui m’a accepté : j’ai eu de nombreux camarades et amis et en lisant le texte d’Amélia, je me suis sentie bien, chanceuse même si tout n’a pas été tout rose.

La plume d’Amélia reste toujours aussi efficace, simple et belle. On ne tourne pas autour du pot, c’est assez sympathique.

La fin de la nouvelle me laisse un peu sur ma faim. J’avoue que j’aurais aimé en savoir plus sur le ressenti de Léa, sur la manière dont elle pouvait appréhender cette nouvelle vie. J’aurais aussi apprécié un point de vue externe : celui de ses camarades qui l’ont poussé dans ses retranchements mais aussi le point de vue de Julie sur la manière dont elle pourrait aider son amie.

Les – :

  • La fin et ma volonté à en savoir plus sur l’après accident.

Les + :

  • La couverture que j’ai bien appréciée par sa simplicité. Le parallèle entre cet adage que l’on lie aux contes de fées et le contenu de la nouvelle est bien trouvé.
  • Le personnage de Léa que j’ai eu envie de protéger.
  • La manière dont Amélia nous montre le harcèlement scolaire sous une autre forme que celles qu’elle a déjà exploité.
  • La plume de ma chère Amélia que j’aime toujours autant.
  • L’amitié entre Julie et Léa.

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Dans un battement d’ailes – Amélia Varin

xcover-1843.jpgRésumé : « Le vent souffle, emportant les feuilles mortes. Posé sur le rebord de la fenêtre, l’oiseau prend son envol. J’aimerais tellement le suivre. Planer vers la liberté. » Même lorsqu’on souffre, qu’on pense qu’il n’existe qu’une seule échappatoire, une petite lueur apparaît. Inattendue. Et doucement, le sourire revient. Tellement beau, tellement vrai. Et c’est en déployant ses ailes, que l’on s’envole vers de nouveaux horizons…

Mon avis : Je remercie ma copinaute Amélia pour sa proposition. En effet, je suis toujours ravie de découvrir son travail. Après « Toujours se retrouver », « Le fanatique des crachats », « Un vide couleur brique », je retrouve la plume d’Amélia avec « Dans un battement d’aile ». Notion qui tient à cœur à l’auteure, je me suis lancée dans ce texte sachant qu’il parlerai de harcèlement scolaire.

Vous savez que je ne suis pas forcément fan du fait de trouver des notions si sérieuses et si sombres dans les romans que je lis. Je lis dans un premier temps pour m’évader et non pour ressortir de mes lectures le cœur lourd.

Amélia prouve encore une fois son talent via ce texte. Même si ce qui arrive Elaé est très dur, l’auteure parvient avec brio à nous retranscrire les maux de cette jeune fille.

Texte poignant, fort et qui véhicule des messages incroyables, on est propulsé dans la vie d’Elaé. Une jeune fille qui n’a rien demandé à personne et qui par preuve de courage vis-à-vis de son seul ami dans ce lycée, voit sa vie complètement changée du jour au lendemain.

Le texte est sombre cependant, il reste porteur d’espoir et c’est cela qui fait la différence pour moi. En effet, je trouve cela formidable d’avoir pu tenir, le temps d’un roman, une vie insoutenable. J’ai eu mal au cœur en me disant que cette vie insupportable, Elaé la vivait tous les jours. C’est une pression constante, une boule au ventre permanente. Avoir peur des coups, de savoir quand ils tombent. Bref, c’est vraiment un texte porteur d’un message important.

L’ambiance de ce court roman reste lourde par le sujet mais aussi par le J-5 qui ne cesse de descendre, plus l’on se rapproche du J-0 plus on se demande ce qui va se passer.

Je pense que la plume d’Amélia Varin est excellente. Elle s’en sort avec brio pour nous parler des sujets les plus sensibles. Si on passe de la cruauté envers les animaux au harcèlement scolaire par la douleur amoureuse, Amélia nous prouve qu’elle est une auteure tout terrain et ne se cantonne pas qu’à un sujet. C’est excellent.

J’ai du prendre un peu de recul face à ce que j’ai lu. Je n’ai pas pu faire ma chronique à chaud dans le sens où j’ai tellement ressenti les choses, tellement eu peur que j’ai du me poser quelques jours pour vous faire part de mon avis.

Ce roman a une vocation certaine : nous faire prendre conscience que sous les apparences et les sourires, tout ne va pas bien. Ce petit texte pourrait faire du bien aux plus jeunes, à ceux qui vivent ou ont vécus cette situation. Je ne peux que vous pousser à le lire. La prise de conscience est assez fulgurante. Pour ma part, ce fut le cas.

La fin m’a vraiment fait battre le cœur plus intensément qu’à l’accoutumée. C’est vraiment un très beau moment de lecture. La seule chose qui m’a un peu « dérangée » c’est ce côté un peu trop compréhensif d’Elaé face à ce bourreau. La lettre est touchante, c’est un beau message mais j’ai eu mal pour Elaé.

Les – :

  • La presque parfaite compréhension d’Elaé face à ce qu’elle a vécu.

Les + :

  • Le message véhiculé
  • La plume d’Amélia Varin que j’adore.
  • La manière dont le sujet est traité.
  • La force d’Elaé face à son combat.

Ma note : 155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie

 

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Un vide couleur brique – Amélia Varin

un-vide-couleur-brique-1037129-264-432Résumé : Il m’attend, au fond de sa cage. Il attend que je dépose son seau de nourriture. Il attend notre moment privilégié, celui où tout est possible. Ça dure comme ça depuis des années. Lui et moi, collés l’un contre l’autre. Dans un espoir presque chimérique que nous resterons toujours ensemble… jusqu’à ce que la chute devienne irrémédiable.

Mon avis : Je remercie Meg et Violaine qui sont toujours au top. Je poursuis, avec ma lecture d’Un vide couleur brique d’Amélia Varin, mon partenariat avec les éditions Alter Real.

C’est une nouvelle. Vous savez que je suis toujours sur un ring avec ce genre. Ici, c’est vraiment très sympathique dans le fond mais la forme me dérange un peu.

Je suis vraiment très heureuse d’avoir retrouvé la plume d’Amélia Varin. En effet, j’ai pu la découvrir via Toujours se retrouver et le fanatique des crachats. J’ai retrouvé ce dynamisme et cette manière de traiter de sujets durs et complexes.

Ici, on fait la rencontre d’un vieil éléphant qui reste malheureux dans sa cage. Travaillant dans un cirque, on trouve qu’il n’est plus bon à rien. Et malheureusement, on sait ce qui se passe lorsque les animaux de cirque ne sont plus bons à rien.

Je reste quand même dubitative sur le genre « nouvelle » en effet, la base est super bonne mais j’ai toujours l’impression de lire une moitié de quelque chose. J’aurais aimé en savoir plus, même quelques pages en plus. Mais là, je n’ai pas vraiment eu le temps de m’installer dans ma lecture qu’elle était déjà fini.

Cependant, j’ai beaucoup apprécié les notions et les valeurs qui se dégagent de cette téléchargementnouvelle. La cruauté animale, le regard de l’homme sur l’animal. J’ai apprécié la dualité entre les hommes et la manière dont ils traitent l’animal. Je trouve cela bien.

J’ai trouvé l’intrigue originale dans le sens où les notions abordées sont assez rares dans la littérature. C’est assez sympathique et cela remet l’homme à sa place, j’espère que cette nouvelle fera du bien aux lecteurs. Cela peut être une belle prise de conscience.

Amélia Varin parvient à nous véhiculer des messages en quelques pages. C’est vraiment très impressionnant. En effet, je trouve sa plume forte, dynamique et très fraîche.

Les – :

  • Le format bien trop court. J’aurais aimé un développement sur les sentiments du personnage principal.

Les + :

  • L’originalité de cette intrigue.
  • La cruauté animale et le regard de l’homme sur l’animal. Belle notion qui est développée ici.
  • La plume d’Amélia Varin très forte et fraîche.

Ma note :

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Le fanatique des crachats – Amélia Varin

51og5CBYczL._SX195_Résumé : Judith vit seule avec sa mère, dans une maison éloignée de la ville, à l’orée de la forêt. Entre les amants de sa génitrice et son amie Cléo, elle mène une vie tout ce qu’il y a de plus morne. Alors que rien ne le laissait présager, Judith est assassinée et est condamnée à hanter les lieux du meurtre, où elle a tant de souvenirs. Ah, et en parlant de souvenirs, elle aimerait bien se rappeler qui l’a fait passer de vie à trépas. C’est vrai quoi, c’est quand même important ce genre de choses ! Ni tout fiel, ni tout miel Le fanatique des crachats triture de ses doigts sales la conscience de braves-gens-pas-si-braves-que-ça. Sombre et cynique.

Mon avis : Je remercie ma copinaute Amélia pour l’envoi de ce Service presse. Amélia me réconcilie de plus en plus avec le format « nouvelles » ce qui n’était absolument pas gagné à la base mais petit à petit, comme on dit, l’oiseau fait son nid et je vous avoue qu’ici, j’ai trouvé cette nouvelle assez sympathique.

Sympathique mais dérangeant. Ce n’est pas forcément dérangeant dans le format mais surtout dans le contenu. Je ne m’attendais absolument pas à cela. En effet, on a un sujet assez grave, assez sombre, assez dérangeant. Ce n’est absolument pas un frein à la lecture dans le sens où c’est très original. Personnellement, je n’avais jamais lu un roman ou une nouvelle ou quoi que ce soit sur le sujet, je vous avoue que l’expérience laisse des traces.

On fait la rencontre de Judith. C’est une jeune fille qui n’a pas forcément une vie facile. Entre sa mère qui enchaîne les amants, elle doit subir des scènes assez révoltantes pour une fille de son âge, c’est assez dur. Je vous avoue que par moment je l’ai beaucoup plaint. En revanche, elle a une amie Cléo pour laquelle mon avis reste mitigé entre agacement et approbation mais je trouve que les personnages sont assez bien construits. Le point fort de ces personnages c’est leur psychologie très travaillée bien que très différente pour chaque personnage. Je trouve qu’Amélia a fait un superbe travail dans ce sens.

Le format « nouvelle » est ici très bien choisi. En effet, je pense qu’avec un sujet pareil, une intrigue pareille, il faut que ça aille vite et non que cela dure parce que je pense que cela peut rapidement lasser. Ici, on a une dynamique assez dense et forte qui fait que l’on ne voit pas les mots et les pages défilés. C’est le côté que j’ai apprécié.

Je préfère prévenir, il ne faut pas laisser ce roman entre toutes les mains, il y a des scènes de sexe, de violence et parfois même, on combine les deux. Il ne faut absolument pas que les adolescents lisent cette nouvelle mais les adultes avertis, abusez-en ! Cette nouvelle en vaut le détour.

La plume d’Amélia apporte beaucoup à son œuvre. En effet, grâce à ces mmots, elle nous propulse dans un univers que j’ai beaucoup apprécié. Sa plume peut être qualifiée selon moi de « tut terrain ». Avec cette nouvelle qui diffère vraiment de ce que j’ai pu lire d’Amélia, elle nous prouve que sa plume est d’une très bonne qualité et s’adapte facilement à tout genre d’écriture. Le talent est là, c’est indéniable.

Vous savez que ce n’est pas forcément mon genre de prédilection ni mon sujet favori. Je vous avoue que certaines scènes m’ont révoltées (ça reste léger) mais je ressors de ma lecture assez satisfaite de cette dernière.

Je ne peux que vous conseiller les nouvelles d’Amélia, avec des sujets divers et variés, votre petit cœur va être comblé.

Ma note : 17/20

 

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Toujours se retrouver – Amélia Varin

toujours-se-retrouver-epubRésumé : Julia et Clément rêvent d’avoir un enfant depuis des années. Mais, malgré tout leurs efforts, leurs bébés ne voient jamais le jour. Clément ne peut plus le supporter et décide de tout plaquer. Julia, elle, n’a pas abandonné l’idée de vivre heureuse. Qu’arrivera-t-il à nos deux héros ?

Mon avis : Je remercie vivement Évidence Éditions et Amélia Varin qui m’ont permis de lire cette nouvelle. J’ai été attiré par le résumé de cette nouvelle mais aussi parce que je connais Amélia, par le biais de la blogosphère. Amélia tient un blog que j’apprécie beaucoup. Elle y parle de littérature diverse et variée ainsi que de la culture geek.

Bref, je m’égare un peu. Revenons à nos moutons. J’ai eu la chance de lire une nouvelle « Toujours se retrouver » qui parle d’amour, de difficultés dans le couple et des difficultés à les surmonter justement.

Ce qui m’a dans un premier temps attiré, c’est la couverture que j’ai trouvé très poétique et belle.

On fait la rencontre de Julia et de Clément lors d’un moment difficile de leur vie : Julia vient de perdre son bébé, encore une fois. Clément n’arrive plus à faire face, à aider sa femme à surmonter leur chagrin. Le poids étant trop lourd, Clément s’en va et laisse Julia face à son chagrin, ses doutes et ses incertitudes.

Je vous avoue que je ne suis pas fan du genre « nouvelle ». Je n’en ai pas beaucoup lu, en effet, je garde un souvenir cuisant des nouvelles de Maupassant que j’ai lu au collège et que je n’avais pas affectionnées plus que cela. Amélia arrive, ici, à me contredire. En effet, ce qui m’embête dans ce format, c’est que c’est forcément très très court. Je n’ai pas le temps de bien comprendre l’histoire, de bien entrer dans l’intrigue parce qu’une fois que je suis dans le rythme de ma lecture, ma lecture est déjà finie…

Ici, malgré le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de pages, on cerne beaucoup de choses au niveau des personnages. En effet, j’ai trouvé la psychologie des personnages très travaillés. Amélia nous propose deux personnages assez différents malgré le fait qu’ils sont ensemble depuis quelques temps.

J’ai aimé Julia, sa force et son courage d’aller jusqu’au bout des choses. Clément est uncropped-cropped-Logo-évidence-éditions-final peu plus en retrait, plus secret mais on parvient quand même à percer la carapace de ce personnage. On se rend compte qu’il a grandi, qu’il se rend compte qu’avoir quitté Julia, à ce moment de leur vie, était quelque chose d’effroyable et qu’au-delà de la volonté d’avoir un enfant, il y a avant tout l’amour qui unit deux personnes.

Nouvelle très fine, dans la plume, dans sa qualité qui donne envie de renouveler l’expérience au final.

J’ai beaucoup aimé les flash-back que l’auteure nous propose ainsi que les lieux géographiques distants l’un de l’autre. En effet, la morale de cette nouvelle est très appréciable et me fait croire en l’amour véritable et en ses difficultés qui peuvent, au final, être toutes insurmontables et que les kilomètres n’y changeront rien.

Une cinquantaine de pages qui sont pleines de sens, de beauté et de poésie. La vie est parfois vache, mais on a foi en l’humanité, on se dit que tout peut s’arranger même les plus gros tracas de la vie.

La plume de l’auteure est très agréable (tu ne m’avais pas dit, Amélia, que tu écrivais si bien). Elle donne envie d’en savoir plus, d’en lire plus. C’est vraiment une très belle expérience de lecture.

Ma note : 16/20