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Le grand art des petites escroqueries de Sophie Endelys

Le-Grand-art-des-petites-escroqueriesRésumé : Juillet 1989. Julia James est victime d’un terrible accident de voiture. La talentueuse journaliste, qui peinait sur son livre Le Grand Art des petites escroqueries, avait loué une dépendance sur la propriété de la Fondation Saint-Just – une école qui propose des stages révolutionnaires de développement personnel – pour l’été afin d’y achever son manuscrit. Avril 2010. Sa fille, Clémence, reçoit un colis contenant 502 dessins réalisés par Julia, qui est morte en 1999 – dix ans après son décès officiel –, au couvent de la Sainte-Charité, non loin de la Fondation. Pourquoi le père de Clémence lui a-t-il fait croire à la mort de sa mère ? Quel rôle ont joué l’avocat Maxence Saint-Just et Marius, l’édi­teur de sa mère ? Son grand-père lunetier, qui l’a élevée, savait-il ? Et, surtout, qu’avait donc découvert Julia à Groumenville ?

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Presse de la cité pour l’envoi de ce roman. J’ai été attirée par le titre et la couverture. Le résumé n’a fait que confirmer mon envie de découvrir l’univers et la plume de Sophie Endelys.

J’avoue que cette lecture n’est pas un franc succès cette fois ci. L’idée de base est très originale : un accident, une mort qui survient 10 ans après l’annonce officielle dudit décès. Bref, pour résumé : Julia, une écrivaine, a eu un terrible accident de voiture. Clémence, sa fille a été appelé en 1989. Coup de fil redouté de tous : on lui annonce que sa mère est décédée. Cependant, dix ans plus tard, elle reçoit un colis contenant les dessins de sa mère qui est décédée… en 1999.

Le point de départ est très sympathique. Le monde de Julia s’effondre. Tant de questions viennent polluer son esprit ? Pourquoi ? Comment ? Pourquoi les gens autour d’elle ont décidés de lui cacher le faux décès de sa mère ?

Je n’ai pas su m’attacher aux personnages. J’ai apprécié Julia mais elle ne restera pas dans ma mémoire. Si je l’ai trouvé sympathique, ça n’ira pas plus loin. Je reconnais avec grand plaisir que l’auteure sait écrire : la plume est fine, délicate, pleine de surprise. Les mots sont choisis avec beaucoup de précision et on sent tout le travail derrière. Je pense, sincèrement, que je ressayerai avec un autre titre la plume de l’auteure. Je pense que c’est intrigue qui m’a fait défaut. En effet, je n’ai pas su accrocher à cette intrigue. J’ai lu, posé le roman, repris ma lecture, poser le roman de nouveau. C’était un jeu sans fin jusqu’à la dernière page à cause de la construction. Elle est trop compliquée pour moi.

L’auteure va utiliser la symbolique dans son roman : en effet, les métiers des personnages sont assez significatifs : entre romancière (qui invente des histoires), marionnettiste (qui manipule les petits pantins) et bien d’autres, on retrouve vraiment la manipulation de manière générale dans le roman. J’adore ça. C’est ce que j’aime trouver dans la grande littérature. Et c’est ce qui me fait dire que l’auteure a du talent.

Quand je parle de la construction, je parle du changement des points de vue, des temporalités et des flashes back… Si d’habitude, cela ne me dérange pas, j’ai eu cette impression de suivre un échange lors d’un match de tennis : ma tête allait dans tous les sens sans forcément comprendre pourquoi. C’est déroutant mais je ne comprends pas pourquoi aller si vite. On perd le lecteur. Cela permet de coller à la thématique de la manipulation et de l’escroquerie, c’est certain. On perd le lecteur pour le surprendre. Mais personnellement, cela n’a pas fonctionné pour moi. Je trouve que la couverture est très symbolique. Cet escalier en spirale mime très bien l’intrigue : c’est sans fin.

Certaines thématiques soulevées restent intéressantes : j’ai aimé la manière dont on traite du mensonge de manière générale. La place du mensonge dans la société est assez importante et cela nous permet de nous interroger sur la société. De nombreux évènements vont mettre en lumière la mensonge, la manipulation ainsi que la trahison. Peu glorieux me direz-vous… Cependant, l’auteure parvient à traiter ces thématiques de manière intelligente. Au-delà de cette réflexion intéressante, j’ai trouvé des évènements trop gros pour qu’ils soient crédibles… Cela ne permet pas une bonne appréhension de l’intrigue. A partir du moment où la crédibilité n’est pas présente dans l’intrigue, ce n’est pas possible pour moi d’apprécier un roman à sa juste valeur. J’ai passé plus de temps à chercher les incohérences qu’à m’attacher aux personnages ou à l’enquête. Dommage.

Je ne vais pas m’attarder plus longtemps sur ce roman. Je reste persuadée des qualités de la plume de l’auteure. C’est juste l’intrigue qui ne m’a pas plu. Cela arrive et cela n’enlève rien au talent d’un auteur. Bravo pour avoir soulevé des thématiques importantes et d’avoir dessiné une fresque sociale intéressante.

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Forêt lointaine de Claire Elder

51vNRJhaMxL._SX331_BO1,204,203,200_Résumé : « Depuis ma fenêtre, je l’observe, alors qu’il sort de la forêt et traverse le pré à grandes enjambées, humant le vent, souriant d’avance de son sourire de loup … » Ainsi débute l’histoire, celle de deux enfants heureux et libres. Ils grandissent dans une nature foisonnante et généreuse en lisière de forêt et s’aiment d’un amour interdit. La vie va brutalement les emporter loin l’un de l’autre et les mener jusqu’à l’extrême. Alors qu’ils sont devenus adultes, artistes, et parents, et que des milliers de kilomètres les séparent, elle va les jeter. « La forêt lointaine » est une histoire où s’entremêlent les destins chahutés de trois générations de personnages passionnés et purs, liés par un secret.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Claire Elder pour l’envoi de ce service presse. Roman en auto édition, Forêt lointaine est un roman qui m’a plu. Il n’est pas un coup de cœur mais j’ai pris plaisir à découvrir l’histoire et la plume de Claire Elder.

Je vais commencer par le livre objet : si la couverture est très jolie, le roman n’est vraiment pas pratique pour des yeux comme les miens. En effet, c’est écrit assez petit et il y a peu de marge sur les côtés. Je ne suis pas forcément à l’aise avec cette idée d’avoir l’impression que les mots débordent des pages.

J’ai trouvé le travail de Claire Elder remarquablement intelligent ! En effet, au départ, on est un peu perdu, on ne sait pas trop où l’auteure nous emmène. On fait la rencontre d’Anne et de Fred, qui sont intimement liés à Léonard, Fran & Malo. Ces trois personnages font partie des vies de nos deux protagonistes principaux. D’emblée, il y a beaucoup de personnages, on ne se fixe pas sur une histoire… Puis, petit à petit, le lecteur comprend et le lecteur apprécie. Je ne vous cache pas le fait que j’ai mis un peu de temps à m’installer dans ma lecture parce que j’ai pris du temps pour appréhender l’univers. Après avoir arrêté de me poser des questions, j’ai plongé dans cette histoire où passés et présents s’entremêlent. Autre personnage très important dans ce roman : la forêt. Elle est belle, majestueuse et semble magique et enchantée.

On va suivre la vie d’Anna et Fred qui vont vivre un amour interdit. La vie n’est pas tendre avec eux et va leur jouer plusieurs « mauvais tours ». Jamais ils n’oublieront cette histoire, cet amour impossible qui pourtant va bouleverser leurs vies. Entre souvenirs et faits, entre passé et présent, l’auteure nous embarque dans une histoire pleine d’émotions et bouleversante. Comme je vous le disais, on va aussi faire la connaissance de Fran, la fille d’Anna qui va tenter de percer les secrets de sa mère mais aussi de Milo, le fils de Fred.

Forêt lointaine, c’est un roman où s’entrecroisent les mini-intrigues et propose une fresque familiale haletante, pleine de surprises et d’émotions. C’est un roman qui m’a agréablement surprise malgré un début un peu hésitant.

Je peux vous dire que la plume de Claire Elder est magnifique. Quelle délicatesse ! Quelle finesse dans le choix des mots ! Quelle poésie. Forêt lointaine prend les traits d’une bulle enchantée. Mon dieu mais quelle merveilleuse idée ! L’auteure nous embarque dans son histoire avec une facilité déconcertante grâce à cette plume qui permet de s’évader. J’ai vogué entre émotions et onirisme grâce à des descriptions fouillées, minutieuses et magnifiques. La thématique de l’art va être utilisée très intelligemment.

Le poids des secrets est aussi très important et présent dans ce roman. On se rend compte de la dangerosité de tous ces secrets qui peuvent pourrir et rendre des relations difficiles voire toxiques. L’amour peut être furieux quand il s’y met. Il consume les êtres et peut pousser à se retrancher dans un inconscient pour ne plus avoir à souffrir d’une réalité qui ne convient pas à son cœur. Cette histoire c’est celle d’Anna et Fred, c’est aussi celle de France et de Milo, ça peut être votre histoire. Tout le monde est touché, on se retrouve dans un tourbillon d’idées et ça fuse dans tous les sens. Bravo à l’auteure pour avoir proposé un roman qui est marqué par une originalité certaine et porté par une plume magnifique.

En définitive, je ne peux que vous pousser à plonger dans cette merveilleuse histoire qui n’a rien d’un conte de fée. Un amour impossible, des secrets lourds à porter, une fresque familiale intéressante et originale. Bref, Claire Elder, avec sa plume poétique et magnifique, vient nous marquer entre réalité et onirisme. C’est beau, pur. L’auteure nous propose de découvrir l’Amour sous toutes ses coutures. C’est très intéressant. L’amour est beau mais l’amour peut aussi faire mal. C’est ce que l’on va découvrir à travers nos personnages qui sont tous brossés et travaillés de manière incroyable. La forêt et ses descriptions sont magnifiques. Je ne peux que vous pousser à lire ce roman qui nous donne, de nouveau, foi en l’auto édition. Une petite pépite qui ne mérite que d’être publiée ! Bravo à l’auteure pour son remarquable travail.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Les personnages qui sont vraiment le point fort de ce roman.
  • Une plume magnifique qui nous transporte ailleurs grâce aux 1000 émotions véhiculées.
  • Les différentes thématiques abordées et l’angle pris pour parler d’amour.

4.5

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Fête de famille fatale de Juliette Sachs

9782824616834-475x500-1Résumé : Pour sa première réunion de famille en compagnie de Marc, son nouveau petit-ami, et de ses beaux-parents coincés, Camille a tout prévu : les cours de bridge pour plaire à belle-maman et les bouquins de philosophie pour impressionner beau-papa. Evidemment, rien ne se passe comme prévu ! Les choses se corsent encore lors de la fête du village. Alors qu’elle sert une coupe de champagne à l’un des pensionnaires de la maison de retraite, il s’écroule, mort. Pour se disculper, une seule solution pour Camille : démasquer elle-même l’assassin. Mais qui essaye par tous les moyens de lui faire porter le chapeau ? Et pourquoi l’ancienne petite-amie de Marc est-elle aussi envahissante et insupportable ? Autant de mystères à résoudre si Camille veut sauver ces fêtes de famille… sa peau !

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Juliette Sachs pour sa proposition, Eric Poupet et City Editions pour l’envoi de ce roman.

J’ai eu la chance de faire la rencontre de Camille à travers le premier volet de ses aventures chez Alter Real : On n’attire pas les hirondelles avec du vinaigre. C’était une très belle découverte qui m’avait laissé un sentiment de lecture très agréable. Je conseille d’ailleurs souvent ce roman. Fête de famille fatale est la suite des aventures de Camille. Il peut se lire indépendamment du premier volet mais il y a quelques petites anecdotes qui vous seront peut-être inconnues. Rien de bien méchant en soi !

Ce roman est un cosy mystery à la française qui va mélanger meurtre, famille et une bonne dose d’humour. En effet, ce roman se lit très rapidement tant la plume est entrainante et Camille attachante. Même si la fin ne m’a pas surprise, cela ne m’a pas empêché de passer un très bon moment de lecture sous mon plaid.

On retrouve Camille, notre jeune journaliste et enquêtrice à ses heures perdues, avec Marc, son conjoint. Les deux amoureux vont passer les fêtes de fin d’année chez les parents de Marc dans une vieille bâtisse qui tombe en décrépitude malgré les efforts de la famille de Marc pour garder cet héritage dans la famille. Camille est toujours aussi pétillante, maladroite et très drôle. Marc, notre Georges Clooney national, est lui, un personnage que j’ai aussi apprécié. Calme et drôle, je trouve qu’il vient parfaitement compléter le caractère de Camille. Ils forment un couple très agréable et moderne.

Camille va faire la rencontre de la famille de Marc qui est aux antipodes de sa famille. Ils sont cultivés, joueurs de bridge. Son beau-père relate très souvent la vie de ses philosophes préférés et sa belle-mère raconte l’Histoire du monde dès qu’elle le peut. Déformations professionnelles obligées, ses beaux-parents ne sont pas forcément les gens les plus intéressants du monde. Camille va devoir apprendre à composer avec eux et aussi avec le cousin de Marc, un jeune homme qui va venir dynamiser un peu la maisonnée.  De bourdes en bourdes, Camille va nous proposer une aventure assez mouvementée…

« T’as pété le service en porcelaine de mémé Huguette ? P’tain, si c’était moi qui avais fait cette erreur, je me serais fait défoncer par mes vieux. »

Camille est un aimant à malchance. Lors d’une soirée pour les fêtes de fin d’année, Camille va assister à l’empoisonnement d’un vieux monsieur. Comble du comble, Camille va être suspectée de cet empoisonnement. Ni une, ni deux, Camille va faire ce qu’elle sait faire de mieux ! Mener l’enquête officieusement pour se sauver de cette mauvaise passe….

Camille est un personnage qui va beaucoup évoluer durant ce roman. J’aime beaucoup ce qui se dégage de ce personnage. Elle est franche, courageuse et intelligente. Elle ne manque pas d’humour mais ce que je préfère chez elle (et aussi chez Marc), c’est le fait qu’elle soit humaine : elle a des qualités et des défauts, cela la rend profondément humaine et ça fait du bien. Marc & Camille n’ont rien de sophistiqué. Ils sont naturels, ils ne se prennent pas la tête et avancent ensemble. C’est très agréable d’avoir ce genre de personnages principaux.

L’intrigue est donc lancée. On rigole, on sourit, on est concentré sur cette enquête. Ce meurtre tombe de nulle part… Camille va devoir creuser pour tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer. C’est vraiment très agréable. On vit cette histoire de très près grâce à une narration à la première personne du singulier. C’est vraiment prenant. On a envie de savoir la fin de cette histoire.

La plume de Juliette Sachs est très sympathique. Franchement, je pense qu’elle a trouvé son style et son rythme. Je suis ravie de savoir que j’ai encore un de ses romans à lire dans ma PAL. Le style est frais, la narration est aussi très intéressante. Certains moments sont bourrés d’humour et ça fait plaisir ! Juliette va nous proposer des répliques vraiment très piquantes et qui portent à sourire.

« Un Coca ? Et pourquoi pas un lait-fraise, tant qu’il y est ? J’ai débarqué dans la maison de l’enfer ! Non seulement ils n’ont pas de bière dans le frigo, mais en plus ils imaginent qu’une boisson sans alcool pourrait être une compensation valable. »

En définitive, j’ai beaucoup apprécié ma lecture même si j’ai deviné la fin de l’enquête assez facilement. Ce roman a répondu à mes attentes. Marc & Camille sont deux personnages bien campés que j’ai apprécié retrouver.  J’ai aimé le cadre, les descriptions, les lieux. La pointe d’humour omniprésente et les psychologies des personnages m’ont beaucoup touchée. La plume est très sympathique et commence à me rendre accro aux romans de l’auteure… Je recommande pour des lecteurs avides de lectures rapides dans un cadre charmant.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le personnage de Camille, c’est certain.
  • La plume de Juliette Sachs
  • Le cadre de ce roman

4.5

21

Les incroyables aventures des sœurs Shergill de Balli Kaur Jaswal

9782714482532ORIRésumé : Dans la famille Shergill, il y a : Rajni, l’aînée, mère de famille au bord de l’implosion depuis que son fils ado lui a fait une révélation fracassante. Jezmeen, la séductrice un brin égoïste, petite actrice londonienne dont le dernier bad buzz tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Et enfin, Shirina, la docile cadette, dont le parfait mariage arrangé commence à sérieusement battre de l’aile. Trois sœurs que tout oppose et qui vont devoir se supporter pour réaliser la dernière volonté de leur mère : accomplir un pèlerinage en son honneur en Inde, de Delhi au Temple d’or d’Amritsar. Combien de temps avant que tout dérape ? Les voies d’une mère sont impénétrables… Dans ce pays aux facettes multiples, et parfois violentes, les sœurs Shergill embarquent pour un incroyable voyage à la découverte de leurs racines et d’elles-mêmes.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman. J’ai eu la chance de découvrir les incroyables aventures des sœurs Shergill. Ce qui m’a le plus attirée dans cette histoire, c’est bien évidement le voyage. Tout respire l’Inde dans ce roman et franchement, j’avais besoin de partir un peu plus loin qu’en Angleterre ou je ne sais où. L’Inde ! Parfaite destination, non ?

Au-delà du voyage proposé, il y a une aventure. Une dernière volonté d’une mère chagrinée par les distances qui se sont installées entre ses trois filles. Ainsi, Rajni, Jezmeen & Shirina vont se retrouver à Delhi. Si on pouvait s’attendre à des sœurs unies dans la douleur, rien de tout cela ne se passe. En effet, les trois sœurs sont envahies par leurs problèmes personnels et ont oublié l’essentiel : la famille. Ainsi, Rajni ne sait plus comment gérer son fils en pleine crise, Jezmeen est en deuil d’une carrière artistique qui ne décolle pas et Shirina, la plus mystérieuse, voit son mariage arrangé fondre au soleil. J’ai beaucoup apprécié cette idée d’essayer de recoller les morceaux entre ses sœurs qui ont oublié ce qu’est la définition de « sœur », « famille » ou encore « entraide ». J’avoue que, par moments, l’égoïsme des trois m’a été insupportable. J’ai aussi trouvé que c’était très long à vraiment démarrer. Le temps que les sœurs commencent à se parler et à s’ouvrir un peu, il se passe un temps assez long.

A travers la plume et l’intrigue de l’auteure, on est vraiment embarqué en Inde. Ce pays ne sert pas de toile de fond. On y est, on y croit. On entend les bruits de la ville, on sent les épices émaner des marchés, on est propulsé dans ce pays dans tout ce qu’il a de plus sacré avec les descriptions des temples et des endroits que l’on connait, finalement, que très peu.

L’auteure prend le pari de raconter la vie dans tout ce qu’elle est de plus simple et de plus compliqué à la fois. Cette volonté de cette mère décédée reste belle. C’est avec cette idée que les filles vont d’abord être obligées d’être ensemble… Plus les pages passent plus on sent que les rapprochements se font. Bien sûr, tout n’est pas rose. Ça explose, ça s’explique, ça crie mais les sœurs vident leurs sacs et essayent d’avancer malgré les secrets de famille et ces rancœurs gardées bien trop longtemps en elles. Véritable ode à la vie, ce roman est vraiment très sympathique à découvrir pour ces multiples facettes.

On touche aussi à une thématique délicate mais ô combien importante : la place de la femme en Inde. C’est plutôt révoltant pour les femmes modernes qui évoluent dans des pays où la femme n’est pas forcément l’objet de l’homme. Cela reste ultra intéressant à lire quand même.

Honnêtement, je m’attendais à un périple léger. Un voyage sur un ton humoristique, quelque chose de frais à se mettre sous la dent. J’étais vraiment surprise par le tournant que pouvait prendre ce roman en proposant des thématiques assez fortes, culturelles et intéressantes.

La plume de l’auteure est assez sympathique. J’ai facilement accroché au style de l’auteure. Le rythme de l’intrigue est vraiment chouette. J’ai adoré le voyage en soi. C’était très dépaysant, exotique et très sympathique.

En définitive, mon voyage en Inde avec les trois sœurs Shergill a été très rafraichissant sur le point culturel. Si j’ai apprécié ce trio de personnages assez agréable, elles m’ont un peu fatiguée avec leur égoïsme. Je trouve que les trois se rassemblent dans ce défaut. Bien qu’il agisse différemment selon les sœurs, l’égoïsme est vraiment présent dans ces trois personnages. J’ai trouvé que l’intrigue a mis du temps a démarré. En effet, c’est le bémol du roman pour moi. Le temps que les filles commencent à discuter et à s’ouvrir, c’est assez long. La plume de l’auteure est très sympathique et je vous invite à plonger dans cet univers si les secrets de famille et les voyages initiatiques vous plaisent.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • L’idée du voyage en Inde, j’ai adoré !
  • Le trio coloré que sont les sœurs Shergill
  • Les descriptions incroyables

notation 1

16

Sans toi – Tome 3 : l’affront d’Amélie B

41prlQoN7DL._SX195_Résumé : Quatre ans après l’événement qui bouleversa son existence, Marie reprend peu à peu goût à la vie auprès d’Antoine. Alors qu’ils rencontrent Béa et Max, leurs nouveaux voisins, Antoine reçoit une lettre de menace. Le passé du jeune homme revient au galop et plonge le couple dans une atmosphère inquiétante. Qui se cache derrière les messages anonymes ? Qui en veut à Antoine ? La trilogie se termine… Avec L’affront, Amélie B. étonne encore par des revirements inattendus dont elle a le secret.

~ Service presse 📱 ~

Je remercie Amélie B pour l’envoi de ce troisième tome qui signe la fin de la saga « Sans toi ». J’ai pu reprendre – rapidement héhé- la lecture de cette saga. On laissait Marie & Antoine sur les chapeaux de roue à la fin du deuxième tome. J’avoue aussi que le retour de personnages que j’avais rencontrés dans le premier tome m’a aussi fait vachement plaisir. Tout m’a poussé à lire rapidement ce troisième tome et je ne suis pas déçue !

On retrouve Marie et Antoine comme si on les avait quittés hier. J’adore ! Cela prouve que l’ambiance est bonne et que l’on a envie de s’y installer, encore une fois. Marie & Antoine vont faire la rencontre du fils de leur voisin et de sa femme : Béa & Max (que l’on avait rencontré dans le premier tome).

Ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est le fait que ça bouge. Il y a beaucoup de personnages puisque l’on vogue entre deux narratrices : Béa et Marie. Ainsi, on se retrouve avec la famille de Béa et ses amis et la même chose du côté de Marie. On rencontre beaucoup de personnages. Mais mes préférées restent Béa et Marie. Franchement, elles sont deux femmes qui deviennent rapidement amies. Elles ont énormément de points communs. Elles feront tout pour leurs familles sans oublier d’être des femmes. J’ai beaucoup apprécié leurs mentalités.

Si j’ai aimé faire la rencontre des amies de Béa, je reste sur ma faim par rapport à la meilleure amie de Marie que l’on ne fait que croiser alors qu’elle avait une superbe place dans le deuxième tome. Il en va de même pour sa famille : on a une petite intrigue sur Rémi, le petit ami de la sœur de Marie puis on n’a plus forcément de nouvelles. Je trouve cela dommage. Il en va de même avec les amies de Béa : on passe du temps avec elles et sur la fin, on n’a plus de nouvelles. Dommage ! Franchement, c’est le seul bémol dans ce roman.

Le comportement de Maxime est étrange. Méfiant, distant et souvent en colère, il n’est plus que l’ombre de lui-même depuis qu’il emménagé dans l’appartement de son père. On ne retrouve pas du tout le personnage que l’on avait dans le premier tome. Quelque chose cloche… Antoine, lui, voit son passé lui claquer à la figure. Une menace. Un message anonyme et la famille est mise sous pression.

C’est donc entre petits moments de bonheur et gros tracas que l’on avance dans cette intrigue très bien ficelée. Même si quelques liens se sont faits dans mon esprit avant que l’intrigue ne les dévoile, je reste positivement surprise par ce troisième tome. La saga se clôt de manière délicate et poétique. Bravo.

Encore une fois, Amélie B signe un roman au service des émotions. Entre souvenirs, rires et tristesse, on se retrouve avec une intrigue qui nous fait voyager physiquement mais qui nous propose aussi une palette d’émotions diverses très agréable. Les émotions sont véhiculées par une plume magnifique qui m’a énormément plu. Encore une fois, Amélie B m’a proposé un roman que je n’ai pas pu lâcher avant de connaitre la fin. Bravo à elle pour m’avoir si facilement transportée dans cette saga qui m’a touchée, émue et remuée.

En définitive, malgré le fait que je sois restée sur ma faim par rapport aux destins inconnus de certains personnages à la fin de ce tome, je reste persuadée qu’Amélie B ira loin dans sa vie d’auteure. C’est avec une plume au service des émotions qu’elle nous livre une histoire touchante et pleine de rebondissements. L’auteure prend le parti de frapper là où les lecteurs ne l’attendent pas et cela fait énormément de bien.

Je ne peux que vous pousser à vous plonger dans cette saga qui vous plaira, à coup sûr !

3 bonnes raisons de lire ce troisième tome :

  • Une plume prenante
  • Le retour de personnages que j’ai apprécié
  • Une intrigue sans faille

notation

16

Long island story de Rick Gekoski

CVT_Long-Island-Story_2204Résumé : Été 1953. Les États-Unis sont frappés par une vague de chaleur et Washington s’enfonce dans la chasse aux sorcières. Dans la famille Grossman, Ben, le père, est avocat pour le gouvernement fédéral. Un sympathisant socialiste, qui se retrouve bientôt acculé et qui n’a plus d’autre choix que de quitter la ville avec sa famille… Les Grossman se réfugient chez de la famille pour l’été, à Huntington, Long Island, dans un petit bungalow près de la mer. Le temps de se retourner. Mais ce changement vie révèle bientôt un malaise, qui gangrène souvenirs et sentiments. Ben et Addie sont perdus et entraînent toute la famille dans leur chute. Infidélité, ennuis, rêves avortés, chaque non-dit est un pas de plus vers la tragédie. Très vite, ils devront faire un choix : souhaitent-ils se battre pour continuer à vivre ensemble ou, au contraire, désirent-ils privilégier à tout prix leurs rêves d’antan ? Dans la lignée de Brooklyn de Colm Tóibín et des Noces rebelles de Richard Yates, la chronique subtile et nostalgique d’un couple en pleine crise…

~ Service presse 📖 ~

Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman. La couverture, bien que simple m’a plu. J’avoue que le résumé m’a aussi attirée. Malheureusement pour moi, c’est un échec cuisant… Je me suis accrochée jusqu’à la fin en me disant que ça irait mieux… Mais non, ce roman est donc une petite déception… On y va quand même ?

Il n’y a pas que du mauvais dans ce roman, bien évidemment. De manière globale, je ne me suis pas plu dans cette lecture mais il faut avouer que la fresque humaine et sociale dépeintes sont plutôt intéressantes.

On est au sein d’une famille au cœur des années 50 aux Etats Unis. La famille Grossman semble parfaite : un couple de parents heureux et fiers de leurs progénitures : un petit garçon et une petite fille. La petite fille, est la fifille de son papa et le fils, regarde d’un drôle d’œil cette relation. Quand on creuse sous la première couche de ce que la famille Grossman veut bien nous montrer, on se retrouve avec une mère dépressive et indélicate, un père au bord du gouffre social, des enfants qui ne s’entendent pas. La famille, communiste, est mal perçue par le reste de la famille. Lors de vacances, on se retrouve dans une famille au bord de l’implosion où grands-parents, frères et sœurs ainsi que le couple Grossman ne se comprennent pas.

La fresque humaine et sociale sur fond politique m’a plu. Nous avons, à plusieurs reprises, la critique du communisme au sein de la famille d’Addie. Ben l’a changée, elle n’est plus la même. On se retrouve avec une belle famille qui voit d’un mauvais œil le fait qu’Addie prenne le parti de son mari et pense comme lui. Hormis la grosse bête que semble être le communisme, on sent bien qu’un fossé s’est creusé. Pendant ces vacances familiales, on voit les différences radicales entre mère et fille. Si la mère d’Addie est une femme qui cuisine, qui tient sa maison et qui va faire ses courses toutes les semaines à la même heure, le même jour, Addie ne supporte pas cuisiner, n’aime pas les gens et laisse ses enfants faire ce qu’ils souhaitent.

La déprime d’Addie touche le lecteur tout au long du roman. En tout cas, c’est ce que j’ai ressenti. C’est une lecture un peu déprimante qui ne m’a pas laissé apercevoir un rayon de soleil. Tristesse et déprime : le combo parfait pour que je m’ennuie tout au long de ma lecture, quel dommage ! Avec le potentiel que ce roman avait, j’en garde un goût amer en bouche.

On a aussi une thématique sympathique : les apparences du couple qui sombre. Ben & Allie aiment les apparences, surtout Ben. C’est horrible de déménager, c’est horrible d’avoir la pression au travail, c’est horrible de devoir changer de train de vie. Quelle idée ! Ben & Allie sombrent tout doucement et ne sont pas heureux. C’est vraiment un tableau déprimant et triste.

J’avoue que je n’ai pas tout compris dans ma lecture. Finalement, je suis clairement restée sur ma faim. La plume ne m’a pas plu plus que cela. En effet, je trouve que l’on est mis à distance. Cette plume, ces personnages dont les émotions sont étouffées par leurs valeurs ne m’ont pas permis d’entrer pleinement dans l’univers. Quel dommage !

En définitive, je n’ai été ni charmée par la plume, ni par l’histoire, ni par les personnages. Le contexte social, historique et politique amènent un plus qui est vite étouffée par ces personnages anxiogènes.

Merci aux éditions Belfond pour leur confiance !

notation 2

5

La maison du bord de mer de Larème Debbah

51AIMqk8VLL._SX195_.jpgRésumé : Deux femmes dont le destin va être bouleversé, par des secrets, des mensonges, des trahisons. Une disparition incompréhensible. Une réalité inconcevable. La vie peut nous paraître belle et sournoise, délicate et destructrice, exceptionnelle et tragique. Comment rester rationnel face à ces irruptions inattendues qui nous arrachent à nos êtres chers ? Comment réagir et donner un sens à ce que nous ne pouvons concevoir ? Comment apprendre à revivre, à sourire lorsque le pire s’abat sur nous ? Parce que dans le fond, la vie est belle, quoi qu’elle puisse nous réserver.

~ Service presse 📖 ~

Je remercie Larème Debbah pour la proposition faite via SimPlement. J’ai commencé la lecture du roman tôt ce matin, merci les insomnies, pour le terminer il y a quelques instants. C’est donc un avis à chaud sur cette lecture que je vous propose.

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Une histoire poignante
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Je vous avoue que je ne m’attendais pas du tout à ce que l’intrigue prenne cette tournure. En effet, en regardant la couverture de ce roman, je pensais vraiment débarquer dans une intrigue où les secrets seront énormes et venant de toutes parts. Des meurtres, une enquête, des personnages nombreux et tout ce qui fait un roman où le secret est roi.

Quand j’ai compris la tournure que prenait l’intrigue, j’ai pu appréhender un peu plus cette notion avec laquelle j’ai du mal dans mes lectures. Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus parce que ça spoilerai une bonne partie de l’histoire. Sachez juste que les émotions sont au rendez-vous et que vous allez être immergé dans un monde réaliste qui pourra vous rappeler des situations du quotidien.

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Les personnages
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On fait la rencontre de deux familles : d’un côté Alexandre, Rachel et leurs jumeaux Pierre & Jean. D’un autre Lucas, Chloé et leurs enfants Milo et Eliott. Ce sont deux familles que l’on va suivre de manière alternée dans le roman. Puis, doucement, on va comprendre ce qui les relie.

Il y a d’autres personnages qui sont présents dans l’histoire : les parents de Rachel : Bernard et Annie mais aussi Raphaël, Maël, Loïc, Gwenaëlle et bien d’autres encore qui viennent, à un moment ou à un autre de l’intrigue, prendre une place importante dans quelques chapitres.

J’ai apprécié le personnage d’Alexandre qui essaye de faire face à la disparition de Rachel, son épouse : Quoi ? Quand ? Comment ? Toutes ces questions tourbillonnent autour de nous. Jusqu’à ce que l’auteure se décide de nous mettre la réalité devant les yeux. Réalité que l’on accepte ou non. Personnellement, je ne comprends pas comment on peut faire ça mais cela reste un point de vue personnel qui ne concerne que moi.

On va vivre quelques mois avec ces personnages. On vit une histoire forte, une histoire vraie, une histoire qui met les nerfs à rude épreuve.

J’ai aussi apprécié le tempérament de Rachel qui ne lâche rien. Elle se retrouve face à des choix difficiles à faire et ses décisions restent très personnelles. Je n’ai pas forcément adhéré à toutes mais au moins, son avis est tranché.

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Intrigue et décors
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Je pense que c’est une lecture où il faut savoir ce qui nous tombe dessus. En effet, quand on est un lecteur comme moi, avec un petit cœur, je pense que c’est bien de connaitre les thématiques. C’était une lecture intense et intéressante mais, qu’on se le dise, elle m’a fait sortir de ma zone de confort.

Cependant, la lecture nous offre une possibilité de se questionner sur la vie en générale. Sur les futilités, les crises, les problèmes. Comment se sortir de situations compliquées ? Comment faire face ? On a toutes ces thématiques liées à la famille, à l’amour, à l’acceptation qui viennent se croiser pour nous offrir une histoire pleine de sensibilité et de pudeur.

On vogue entre Nice, Paris et la Bretagne (vous aviez peut-être deviné avec le prénom de certains personnages). La Bretagne nous offre une bouffée d’air frais après un passage plein de pollution de mauvaises ondes à Paris. Les décors sont saisissants et la maison du bord de mer prend vie dans ce roman. J’ai beaucoup apprécié cet endroit.

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La plume de Larème Debbah
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Comme je le dis ci-dessus, on fait la rencontre de personnages incroyables. L’intensité de l’intrigue est saisissante et nous propose de passer un temps de lecture ponctué de pudeur et de retenue. On est face à des thématiques dures qui pourront plaire à certains et pas à d’autres. Personnellement, ce n’est pas ce que je recherche dans mes lectures. Mais, il faut l’avouer, l’auteure est parvenue à me faire passer un moment de lecture intense. Bravo à elle.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • La Bretagne : cette bouffée d’air frais dans une lecture dense par les thématiques qu’elle aborde
  • Le personnage d’Alexandre qui a su me convaincre et me toucher
  • Des thématiques comme l’acceptation qui sont à souligner.

4

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Un mariage anglais de Claire Fuller

téléchargementRésumé : Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l’université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l’épouse et s’installe dans sa maison en bord de mer. Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d’écrire ce qu’elle n’arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre. Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu’à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace.

~ Service presse audio ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement l’équipe d’Audiolib et plus particulièrement Pauline qui nous permet de faire de sacrées découvertes ! Ici, je vous parle d’un coup de cœur particulier pour moi. Je ne pensais pas que j’aurais apprécié mon écoute à ce point mais une fois que Rafaèle Moutier s’est tut, dans l’habitacle de la voiture, un silence pesant s’est imposé. Seul mon cœur, grossit par l’émotion, battait à tout rompre.

~ Quand l’amour rend aveugle ~

Ce roman est l’histoire d’une rencontre, d’une vie d’amour qui rapidement se teinte de désillusions. Les mots et les promesses résonnent avec une amertume intense.

On fait la rencontre d’Ingrid, une jeune femme étudiante qui tombe amoureuse de Gil, son professeur à l’université de 20 ans son aîné. Ingrid est rapidement séduite par l’allure de ce professeur, de l’élégance de sa prose et de sa plume. Elle sait, elle sait que Gil n’est pas fait pour elle, qu’elle ne doit même pas envisager la possibilité d’une idylle entre eux mais c’est plus fort qu’elle. Elle se moque des rumeurs de couloir, des babillages des femmes jalouses, elle ne veut pas voir ce qu’est Gil : un homme qui ne sait pas retenir ses pulsions sexuelles. La fidélité n’est pas le fort de cet homme. Et pourtant, un miracle se produit : Gil tombe amoureux d’Ingrid. Contre toute attente, ils vont braver les tempêtes ensemble et s’installer dans le pavillon de nage, la maison à la campagne de Gil située en bord de mer.

« J’éprouvais ce sentiment exaltant de me trouver à un seuil, et qu’à tout moment ma vie pouvait basculer dans une direction que je n’avais jamais envisagée ou appréhendée. »

~ Le côté épistolaire de l’histoire d’Ingrid ~

Le roman se divise en plusieurs parties : on a l’histoire de la rencontre des deux amoureux. On suit la progression de cette idylle amoureuse. On avance dans l’histoire intime du couple. On a une autre période dans le roman qui se déroule dans nos années. C’est-à-dire que l’on fait la rencontre de Nan et de Flora, les deux filles de Gil & d’Ingrid, on se situe plusieurs années après la disparition d’Ingrid. Une autre partie décrit les sentiments et les émotions d’Ingrid à travers des lettres qu’elle dispose dans les livres de Gil. Elle raconte leur histoire à travers ses lettres : elle se livre, à cœur ouvert, à ce mari absent pour le travail mais aussi pour ses convenances personnelles. Elle parle de sa vie, qu’elle n’imaginait pas ainsi, seule, sans travail ni argent avec ses deux petites filles à élever avec ce sentiment de trahison qui plane au-dessus d’elle tout le temps.

Cela permet au lecteur d’avoir une vue globale sur l’histoire de ce couple. On a les faits, les impressions et les émotions d’Ingrid mais aussi de Jonathan, le meilleur ami de Gil et de Louise, la meilleure copine d’Ingrid, les filles Nan et Flora sont accompagnées par le petit ami de Flora, Richard qui semble avoir un œil un peu plus neutre sur toute cette histoire. On a donc différents points de vue qui commencent à naitre dans l’esprit du lecteur. Je vous le dis, j’ai beaucoup apprécié Flora et Ingrid ainsi que Jonathan. Ce sont trois personnages qui véhiculent énormément d’émotions.

Le fait d’avoir ces différents points de vue permet au lecteur d’avoir les ressentis des personnages sur la « disparition » d’Ingrid qui reste mystérieuse même si l’auteure nous dirige un peu, rien n’est explicitement dit. On ne sait pas s’il s’agit d’un suicide, d’une disparition ? Est-elle vivante ? Est-elle morte ? Est-elle partie de son plein gré ? Quel est le degré d’implication de Gil dans cette histoire ? Toutes ces questions ne trouvent pas forcément de réponses mais je trouve que c’est une fin parfaite. Le doute qui persiste est beau, poétique.

~ Le cri poignant de deux filles ~

Celles qui s’opposent ce sont les deux sœurs Naneth –Nan- et Flora. Si Nan est très rancunière vis-à-vis de la disparition de sa mère, Flora pense que sa mère peut être encore vivante et même très près. Rien ne nous indique que cela puisse être vraiment sauf cette conviction. Si Flora ressemble beaucoup à Gil, Naneth est beaucoup plus terre à terre, en effet, elle est rapidement devenue adulte, obligée d’être la mère de Flora plutôt que de sa sœur. Des conflits surgissent rapidement entre Nan et Flo. Nan crache son venin et Flo tombe des nues… C’est impressionnant comme une rancune de famille peut faire du mal.

« Ce qu’elle avait appris, si c’était bien vrai, modifiait également la vision qu’elle avait d’Ingrid, cela faisait d’elle un être de chair, de pensées, de sentiments, de décisions à prendre, de conséquences à assumer. Flora aurait aimé avoir ses deux parents devant elle pour leur demander pourquoi les mots « paternité » et « maternité », séparés d’une seule lettre, recouvraient pourtant des réalités si différentes. »

~ La place de la littérature dans le roman ~

Sous plusieurs formes, la littérature prend une grosse place dans ce roman. Dans un premier temps, par la figure de Gil, homme de lettres, professeur de littérature à l’université, Gil Coleman est un auteur à succès. Dans un deuxième temps, les livres sont les gardiens des lettres qu’Ingrid adresse à Gil. Il retrouve les lettres petit à petit à travers les romans qu’il garde chez lui. Dans un troisième temps, les livres sont présents dans toute la maison de famille. En effet, Gil en achète tout le temps, dans toutes les pièces, il y a des romans partout. C’est impressionnant, cela ajoute un nouveau charme à cette maisonnée anglaise qui n’en manque pas dès le départ ! On peut aussi ajouter que deux personnages sont libraires dans cette histoire : Richard et Viv, l’amie de Nan.

« Dans l’entrée, de gigantesques piles de livres recouvraient les murs jusqu’à la cuisine. Des colonnes de livres, poches et grands formats, en équilibre précaire, leurs dos fissurés, leurs jaquettes poussiéreuses, s’élevant telles des falaises marines, patinées par le sel, dressant au vent des rochers de pages grises stratifiées. La plupart dépassaient Flora d’une tête ou deux, et tandis qu’elle avançait entre elles comme dans un précipice, il apparaissait clairement que le moindre tremblement ferait pleuvoir sur elle une avalanche de mots. La maison avait toujours été remplie de livres, beaucoup trop pour une seule personne et une seule vie »

~ La plume de Claire Fuller ~

Il faut que je vous parle du coup de cœur que j’ai eu. Il a été très subtil. Bien entendu, je n’ai pas ressenti une folle envie de tout écouter d’un coup (d’ailleurs, je ne l’aurais pas fait puisque j’écoute mes romans audio dans la voiture). Cependant, mon écoute a été très attentive. Les mots, la poésie des mots, les décors, l’intrigue, tout m’a plu.

C’est avec une extrême sensibilité que l’auteure aborde des sujets difficiles : les responsabilités d’une mère, les frasques d’un père, une vie que l’on ne pensait pas « gâcher » ainsi, le regard de l’enfant face à l’abandon, la fragilité d’un couple et/ou d’une famille. Claire Fuller nous embarque avec émotion dans une histoire poignante. On accompagne Ingrid dans ses pensées et ses journées. Finalement, si on découvre ce personnage via son passé, c’est la plus absente de tous les personnages qui se fait remarquer. On plonge avec Ingrid dans cette mer glacée qu’elle affectionne temps, on boit la tasse, on relève la tête, on se bat contre les douleurs du corps et du cœur pour essayer de faire comme on peut, comme on doit faire les choses.

« Si je pouvais, je nous ferais vivre notre histoire à rebours ; d’abord nous connaîtrions la colère, la culpabilité, la honte, la déception, l’agacement, le quotidien et la banalité, et nous les viderions de leur substance. Après cela, tout le reste nous attendrait encore. »

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le couple vu sous toutes ses coutures.
  • Une histoire poignante qui vous touche en plein cœur
  • Une plume véritablement charmante qui plaira à tous et à toutes

5

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Un manoir en Cournouailles d’Eve Chase

51QPrheh8pL._SX195_.jpgRésumé : Cornouailles, 1968. Pencraw, un grandiose manoir en ruine dans lequel les Alton élisent domicile l’été. Le temps semble s’y être arrêté et défile sans encombre. Jusqu’au drame qui vient bouleverser leurs vies et arrêter le temps à jamais. Trente ans plus tard, avec son fiancé Jon, Lorna roule à la recherche du manoir des Lapins noirs, cette maison où elle a séjourné enfant. Elle rêve d’y célébrer son mariage. Tout dans cette vieille demeure l’appelle et l’attire. Mais faut-il vraiment déterrer les sombres mystères de ce manoir en Cornouailles ? Eve Chase nous entraîne dans une passionnante spirale unissant deux femmes séparées par les années, mais que la force de l’amour et le poids des secrets réunissent en une seule voix, mélancolique et entêtante.

~ Lecture détente ~

Mon avis : Voici un roman que je me suis achetée en librairie il y a quelques semaines. Comme vous avez pu le constater depuis quelques semaines, je me suis décidée à lire plus de « lectures détentes » que je pioche dans ma bibliothèque en parallèle des services presse que je dois lire aussi.

Les Cornouailles : un décor incroyable

J’avoue, j’ai complètement craqué pour cette couverture. J’adore les vieilles maisons au parquet qui craque et qui regorgent de secrets de famille. Ici, je n’ai pas été déçue. J’ai toujours adoré le Royaume-Uni et franchement, ce roman résume parfaitement ce que j’apprécie dans la lecture. Ainsi, j’ai foncé. J’ai lu ce roman en un dimanche : j’avoue que j’ai raté quelques virages mais globalement, la lecture fut assez agréable.

Il faut déjà souligner les décors. Les Cornouailles est un coin que j’adore, c’est le Sud-Ouest de l’Angleterre pour vous situer un peu. C’est pittoresque, vert et ça sent bon la pluie ! De grandes maisons dans les petits villages. Maisons, manoirs, bref, tout est là pour passer une après-midi sous un plaid.

Pencraw est un manoir où tout part en lambeaux : la toiture, l’eau chaude, les tuyaux… Bref, rien n’est parfait mais on y coule des jours heureux entre jeux d’enfants et lectures.

L’intrigue

L’intrigue se divise en deux temps : nous voyageons entre 1968 et trente ans plus tard.

En 1968, à Pencraw ou aussi appelé « le manoir des Lapins Noirs », la famille Alton passe les plus beaux jours de l’année. Cette famille est très sympathique : elle est composée de Monsieur et Madame Alton et de leurs quatre enfants : Amber et Toby les jumeaux, Barney et Killy. Tous les six coulent une vie tranquille entre Londres et le manoir aux Lapins Noirs.

Trente ans plus tard, on fait la rencontre de Lorna et de Jon, deux jeunes personnes fraichement fiancées qui tombent sur Pencraw en cherchant le lieu idéal pour leur mariage. Lorna est étrangement attiré par ce manoir qui ne paye pas de mine…

J’avoue qu’à certains moments, j’ai trouvé des longueurs dans ce roman. Il était tellement prometteur ! Néanmoins, il subsiste quelques faiblesses. J’ai passé un bon moment de lecture mais j’avoue que l’histoire de Lorna ne m’a pas plus émerveillée que cela. La fin reste poignante et pleine d’émotions.

J’avoue que les secrets que cache la famille Alton sont très sympathiques à découvrir!

La plume

Je ne connaissais pas Eve Chase, apparemment, c’est une auteure qui écrit sous un nom différent de celui qu’elle prend habituellement. Je ne sais pas qui elle est en dehors de ce premier roman sous ce nom.

J’avoue qu’elle m’a fait passer un bon moment de lecture malgré les quelques longueurs. Le décor installé est magnifique et plein de promesses. J’ai été servie grâce à ces descriptions et cette plume qui nous emporte très facilement dans cette ambiance particulière des grandes maisons anglaises de l’époque.

Les – :

  • Quelques longueurs

Les + :

  • La plume d’Eve Chase
  • Les descriptions géographiques et celles du manoir
  • Les secrets de famille découverts et cette jolie fin !

4

10

Angeline : les tourments du passé – C. Meyer

xcover-3038.jpgRésumé : Une nuit d’été, un dîner qui se termine… Simon fête son installation dans la propriété de ses grands-parents. Il y a passé ses plus belles vacances lorsqu’il était adolescent. Une rencontre fortuite avec Angeline à la sortie du restaurant et ce sont deux destins qui s’en trouvent bouleversés. Lors du décès de sa mère, une religieuse ayant renoncé à ses vœux pour la voir grandir, cette jeune femme de 18 ans à peine va récupérer des documents qui révéleront, en partie seulement, un lourd et épouvantable secret familial. Pas à pas, elle va reconstituer ce passé tumultueux où les événements dramatiques côtoient l’inimaginable.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie C. Meyer pour la gentille proposition faite via la plateforme SimPlement. Je suis toujours très heureuse de trouver des demandes d’auteurs sur mon profil. C’est vrai que je ne peux répondre à tout le monde mais quand j’ai l’opportunité de rencontrer une nouvelle plume et un nouvel univers, je suis toujours preneuse !

Entre passé et présent

C’est ce qui m’a énormément plu dans ce roman. Le lien inévitable entre le passé et le présent. L’auteur mise tout sur le fait que l’individu ne peut se comprendre et accepter les choses qu’en connaissant son passé et celui de sa sphère familiale. J’ai trouvé cette quête identitaire et ce questionnement très intéressant.

Je reste plutôt d’accord avec ça. On a besoin du passé pour se construire son identité, définir ses valeurs. On a besoin d’un passé collectif mais aussi d’un passé plus personnel. Ainsi, les convictions se dessinent dans nos vies.

Les personnages

Deux personnages sortent du lot et mènent l’histoire. Ainsi, Angeline et Simon sont deux personnages que j’ai adoré découvrir. J’ai trouvé que les deux se complétaient et portaient l’histoire sur leurs épaules. On a deux personnages qui s’aident, qui essayent de comprendre leurs passés pour pouvoir aborder l’avenir plus sereinement.

Simon est un personnage que j’ai apprécié par sa simplicité et sa bienveillance. Il n’hésite pas à aider les autres. J’ai apprécié cette relation qui se créée très rapidement et qui est vraiment crédible.

La couverture illustre très bien le personnage d’Angeline. Un côté clair et un côté dans l’ombre. Ainsi, on comprend qu’elle ne sait pas tout, qu’il y a encore des zones d’ombre dans sa vie. Son regard est franc, non fuyant : elle veut savoir et fera tout pour y parvenir. La partie craquelée montre aussi qu’Angeline est une femme qui a souffert et qui souffre toujours : quelque chose est brisé et elle cherche des réponses.

Je trouve la couverture très poétique, belle et évocatrice de beaucoup de choses. C’est assez porteur de sens finalement, j’ai eu l’impression de connaitre Angeline avant même d’avoir ouvert ce roman.

La plume de C. Meyer

Je fais un plus gros paragraphe sur la plume de l’auteur parce que je me dois de parler d’un choix narratif : le lecteur est spectateur. Le choix d’une narration externe est sympathique de temps en temps mais je ne suis pas forcément hyper fan dans ce genre de romans. Je pense que je me serai sentie plus proche d’Angeline si la narration avait été interne, du point de vue d’Angeline.

J’ai trouvé les descriptions très sympathiques. En effet, les décors, les ambiances, les psychologies des personnages sont extrêmement minutieuses et pointilleuses : cela permet au lecteur de s’immerger dans un univers que l’on n’a pas forcément envie de quitter.

Je salue donc une très belle plume qui permet au lecteur de s’immerger dans une histoire assez sympathique. La quête identitaire, les secrets, l’amitié sont au rendez-vous. C’est un roman qui pourra être lu par beaucoup de lecteurs tant il saura toucher un panel varié par les sujets abordés.

Les – :

  • Le choix de la narration

Les + :

  • Simon & Angeline
  • La couverture évocatrice, qui nous rend curieuse
  • La plume de l’auteur
  • Les thématiques abordées.

4

5

Frangine – M. Brunet

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Bonsoir, me voila avec la chronique sur Frangine de Marion Brunet que j’ai lu dans le cadre d’un rendez vous mensuel avec ma partenaire : Culture, you and me. En effet, son choix ce mois-ci s’est porté sur Frangine.

Quatrième de couverture: Il faut que je vous dise … J’aimerai annoncer que je suis le héros de cette histoires, mais ce serait faux. Je ne suis qu’un morceau du gâteau, même pas la cerise. Je suis un bout du tout, un quart de la famille. Laquelle est mon nid, mon nivers depuis l’enfance, et mes racines, même coupées. Tandis que ma frangine découvrait le monde, le cruel, le normalet la guerre, ma mère et ma mère, chacune pour soi mais ensemble, vivaient de leur côté des heures délicates. C’est à moi que revient de conter nos quatre chemins. Comment comprendre, sinon ?

Mon Avis: J’ai passé un moment agréable en compagnie de Pauline & de Joachim. Court moment qui m’a laissé un goût de trop peu mais j’étais plongée dans ma lecture et quand c’est comme ça, je ne m’arrête pas!

Livre qui suit bien l’actualité puisque l’on parle des coups homosexuels, de la cruauté des lycéens et un œil jeune sur la question de l’homosexualité.
J’ai aimé la manière dont le livre est écrit : Le style de Marion Brunet est jeune (elle peut se le permettre puisque le roman est écrit à travers l’œil de Joachim, 17 ans). Ce qui permet une lecture assez rapide! De plus, le livre est un bel objet!

Sujet piquant qui est dur à traiter à travers un roman, mais l’auteure s’en tire très bien!
On ressent la détresse de Pauline et sa descente aux enfers. A travers l’œil de son frère, bien que se soit justement des frères et sœurs, on se rend compte de l’amour (fraternel, merci Ondine ;)) que l’un à pour l’autre et inversement.

Quand Pauline commence à mal vivre sa réputation de fille de lesbienne et sa vie au lycée, on voit Joachim s’alerter.
Criant de vérité, le lycée ressemble à une jungle. Les cools et les loosers. Je me suis complètement retrouvée dans ce monde qui était le mien il y a quelques années!

La question de l’homosexualité et de l’homophobie est soulevée tout au long du roman. Cause importante à mes yeux, j’ai pris plaisir à vivre au sein de cette famille pendant quelques heures.

Point négatif (pour moi) c’est que je trouve Pauline mise au « second plan » durant les trois quarts du livre. J’aurais voulu un peu plus mots sur son état, comment elle se voyait, comment elle survivait tout ça..! J’étais un peu sur les dents à la fin de ma lecture. Ce qui m’a un peu frustré.
J’aurais aussi voulu voir un peu plus la mère qui a renié sa fille pour cause de son homosexualité. J’aurais voulu voir leur rencontre vingt ans après.

En bref, une bonne lecture qui ne passe pas loin du coup de cœur. Criant de vérité, il plaira à tous.

Ma note : 16/20

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Pierre et Jean – G. De Maupassant

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Une lecture commune du mois de Septembre que j’ai lu avec Noémie (les lectures de Bibliophile). J’ai aussi lu ce livre dans le cadre du Challenge XIXème !

Nous avons donc lu Pierre et Jean de Guy de Maupassant. J’ai lu quelques nouvelles de lui. Et j’aime beaucoup son style qui se lit très très facilement. Il est beau et très agréable.

Quatrième de couverture: Pierre, médecin, ne comprend pas pourquoi un ami de sa famille a légué sa fortune à Jean, son frère cadet. Au terme d’une véritable enquête policière, il mettra au jour un terrible secret.

Mon avis: J’étais contente de découvrir le quatrième roman de Maupassant. Mais j’ai vite été freiné. Stoppée net dans ma lecture. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. J’ai réussi au bout d’une centaine de pages. (Il en fait 177 vous pouvez donc constater que c’est à la fin que j’étais enfin dans l’histoire).

On traite ici d’un sujet qui est assez tabou au siècle de Maupassant. C’est donc avec surprise que j’ai lu l’histoire qui se déployait sous mes yeux. Je ne pensait pas qu’on aurait trouver une histoire pareille dans un Maupassant. En même temps après avoir lu Flaubert, j’aurais pu m’en douter mais bon.

J’ai beaucoup apprécié Jean. Qui hérite mais qui n’y peut rien. Il va donc devoir faire face à un frère jaloux et en colère, Pierre. Médecin qui voit sa vie exploser sous ses yeux. Des mystères et des non dits vont finir par poser des problèmes dans cette famille.

J’ai trouvé que la fin manquait cruellement de quelque chose! Je n’y ai RIEN trouvé. Je me suis dit « Mais c’est quoi cette fin?! » J’ai été un peu déçue de ma lecture. Malgré le plaisir que j’ai eu a retrouver Maupassant, Pierre et Jean ne m’a pas beaucoup convaincue.

Pour conclure, j’ai été un peu déçue de l’histoire qui ne m’a pas transporté mais qui avait tout pour me plaire. Une fin décevante. Mais toujours le même plaisir de retrouver le style de mon cher Maupassant.

Ma note : 12/20

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