Résumé : Un soir de septembre 1785, on frappe à la porte du logis du marchand Hancock. Sur le seuil, le capitaine d’un de ses navires. L’homme dit avoir vendu son bateau pour un trésor : une créature fabuleuse, pêchée en mer de Chine. Une sirène. Entre effroi et fascination, le Tout-Londres se presse pour voir la chimère. Et ce trésor va permettre à Mr Hancock d’entrer dans un monde de faste et de mondanités qui lui était jusqu’ici inaccessible. Lors d’une de ces fêtes somptueuses, il fait la connaissance d’Angelica Neal, la femme la plus désirable qu’il ait jamais vue… et courtisane de grand talent. Entre le timide marchand et la belle scandaleuse se noue une relation complexe, qui va les précipiter l’un et l’autre dans une spirale dangereuse. Car les pouvoirs de la sirène ne sont pas que légende. Aveuglés par l’orgueil et la convoitise, tous ceux qui s’en approchent pourraient bien basculer dans la folie… Dans la lignée de Miniaturiste de Jessie Burton ou du Serpent de l’Essex de Sarah Perry, un premier roman éclatant de style et d’imagination : un véritable cabinet de curiosités dans la bonne société londonienne du XVIIIe siècle, où le merveilleux côtoie l’ivresse et l’extravagance.
Roman fantastique ◊ 22€00 ◊ 528 pages
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Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman. Cette lecture est un très beau coup de cœur. J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a entraînée au cœur du 18ème siècle londonien. La sirène, le marchand et la courtisane m’a énormément plu. Emportée par la plume et l’intrigue, je suis une lectrice conquise parce que j’ai découvert
Ici, il va m’être difficile de parler des points que je n’ai pas appréciés. Cette histoire est tout ce que j’aime : entre symbolisme et fantastique, ce roman est vraiment très intéressant.
La sirène est un personnage assez bien trouvé. En effet, on se retrouve avec un objet de curiosité : la sirène est, par définition, le symbole de la tentation. Véritable mystère chimérique, elle est ce que l’homme souhaite le plus. Ici, prise au piège, la sirène est un objet de curiosité, elle est aussi ce qui rend son propriétaire célèbre et riche. Le marchand Hancock est le propriétaire de cette sirène qui va marquer un tournant dans sa vie. Elle va devenir le point d’impulsion qui va faire changer totalement la vie du veuf Hancock. C’est un personnage touchant qui veut se sortir de cette torpeur qui entoure sa vie depuis quelque temps. Veuf, il vit dans le passé et les souvenirs. Un autre personnage va faire son apparition : Angelica Neal, prostituée de profession, elle veut se sortir de cette condition. Nos trois personnages mentionnés dans le titre sont donc présents : la courtisane, la sirène et le marchand. Deux existences brisées par la mort et les désillusions vont se rencontrer et la sirène va être le point de départ de leur relation. J’ai beaucoup apprécié les personnages et leurs psychologies.
J’ai aussi beaucoup apprécié le cadre proposé par l’auteure. En effet, ce roman pourrait facilement s’apparenter au genre historique. La touche de fantastique est ajoutée par la présence de l’être chimérique qu’est la sirène. Imogen Hermes Gowar décide d’utiliser les personnages pour décrire la société anglaise dans sa totalité : avec notre courtisane, on se place dans les strates de la société les plus basses, le marchand va trouver l’impulsion nécessaire pour se hisser dans la haute société. Ainsi, on va avoir une description de la société dans sa globalité et rendre l’intrigue beaucoup plus crédible. Ainsi, les personnages et les personnalités se dévoilent : l’ambition de certains, les nouvelles fortunes que peuvent représenter certains personnages mais aussi cette volonté de vouloir s’élever dans cette société coûte que coûte.
En définitive, j’ai été portée par une plume merveilleuse qui m’a permis de découvrir un roman que j’ai adoré et qui est un coup de cœur formidable. A lire de toute urgence pour ceux qui aime l’historique avec une touche de fantastique.