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Royaume de vent et de colère de Jean-Laurent Del Socorro

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Résumé : 1596. Deux ans avant l’édit de Nantes qui met fin aux guerres de Religion, Marseille la catholique s’oppose à Henri IV, l’ancien protestant. Une rébellion, une indépendance que ne peut tolérer le roi. À La Roue de Fortune se croisent des passés que l’on cherche à fuir et des avenirs incertains : un chevalier usé et reconverti, une vieille femme qui dirige la guilde des assassins, un couple de magiciens amoureux et en fuite, et la patronne, ancienne mercenaire qui s’essaie à un métier sans arme. Les pions sont en place. Le mistral se lève. La pièce peut commencer. Placé entre l’Histoire et la fantasy, ce premier roman de Jean-Laurent Del Socorro est époustouflant de maîtrise et d’érudition.

Roman fantasy ◊ 18€ ◊ 275 pages
Amazon ◊ Site MEBabelio

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Quelle claque ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas apprécié un roman de fantasy de cette manière. Royaume de vent et de colère de Jean-Laurent Del Socorro est un petit bijou que je vous conseille de lire si vous êtes féru de fantasy.

La plume est fine et détaillée. L’auteur nous embarque avec une facilité déconcertante dans son univers riche et détaillé.

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Ce roman est une pure folie. L’équilibre entre histoire et fantastique est excellent. On plonge au cœur du 16ème siècle dans la région de Marseille. En pleine guerre de religion, la France est sous le règne du roi Henri IV. Il n’est pas forcément comme on le trouve dans nos romans : Henri IV est un roi qui ne cèdera pas, un excellent stratège et ne recule devant rien pour assoir son pouvoir. Les catholiques ne veulent rien savoir et ne veulent certainement pas plier devant ce roi qui n’est pas le leur. Hors de question de se convertir au protestantisme. Ecoutez… Ecoutez… La révolte gronde ! Poussez les portes du roman de Jean-Laurent Del Socorro pour vivre une formidable aventure ! Elle est forte, puissance, pleine de surprise et de crédibilité. Ecoutez… Ecoutez… Ce roman vous appelle ! Vous ne pouvez pas résister. Foncez !

J’ai beaucoup apprécié le fond historique qui ne nous quitte pas. Le lecteur est happé par l’intrigue qui nous embarque avec une facilité déconcertante. Le panel de personnages est riche et varié. Il y en a pour tous les goûts ! C’est vraiment incroyable. La guilde des assassins est renommée et puissante. A la roue de la fortune, tout le monde se rencontre pour le meilleur et pour le pire. C’est un lieu où la croisée des chemins a lieu. Convictions, secrets et manipulations, tout est présent pour passer un excellent moment de lecture. Le panel de personnages est vraiment chargé et très bien travaillé. Entre femmes et hommes, différentes strates de la société, différentes professions, nos personnages viennent de tout horizon avec un seul point commun : parvenir à leur but et à défier le roi.

Si, à travers Boudicca, je n’avais pas été séduite du début à la fin, ici, c’est un véritable coup de cœur pour moi. Je vous conseille de vous plonger au cœur de la cité Phocéenne et de prendre le temps de découvrir l’intrigue de Jean-Laurent Del Socorro qui est portée par une plume forte, sans faille et qui nous fait passer un excellent moment de lecture à travers les différents personnages. J’ai adoré la manière dont les chapitres sont construits et les choix narratifs faits ! La première personne du singulier prouve sa force lorsqu’elle est bien utilisée.

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La passeuse de Mots – Livre 01 d’Alric et Jennifer Twice

51fm3D3Y8bL._SX195_Résumé : Dans le royaume de Hélios, les mots ont un pouvoir. Celui de créer, d’équilibrer, puis de détruire le monde. Lorsqu’on les prononce, aucun retour en arrière n’est possible. Arya, une jeune fille de la capitale, est passionnée de livres. Elle en dévore chaque mot. Mais elle est loin de se douter qu’elle est la clé pour sauver son royaume, le seul qui ait restreint l’utilisation de la magie grâce à un traité. Un traité qui ne plaît pas aux rebelles, prêts à tout pour l’éradiquer. À l’aube des changements qui s’annoncent, les Mots se réveillent pour établir l’ordre dans le chaos, la vérité dans l’illusion.  Ils attendent leur Appel. Celui de la Passeuse de Mots.

~ Masse critique Babelio ~

Je tiens à remercier chaleureusement Babelio pour l’envoi de ce roman via la masse critique. Je sais ô combien la chance d’avoir pu être sélectionné pour ce titre.

De ma mémoire de lectrice, je crois que je n’ai jamais abandonné un roman. Jamais sauf aujourd’hui. J’ai le cœur lourd, si vous saviez ! Ce roman est une grosse pavasse de 750 pages. Ca ne me fait pas peur, j’ai l’habitude de lire des gros romans avec des univers de fantasy sans aucun souci. Le souci ici, c’est que le roman est cousu de fils blancs.

On fait la rencontre d’Arya, une jeune fille qui est pâtissière. Lorsqu’elle ne travaille pas, elle plonge dans de multiples univers grâce à ses romans qu’elle dévore par milliers. Arya est notre personnage principal qui va se retrouver dans une situation hautement périlleuse lors que la ville dans laquelle elle vit avec ses parents et ses frères et sœurs. Arya est vraiment la force de ce roman, celle qui m’a permis de tenir pendant 500 pages. J’ai aimé sa force de caractère, son humilité et la rage qui l’anime lorsque tout est ravagé dans sa vie et dans sa ville. Arya va devenir une passeuse de mots.

L’idée était sympathique, j’ai apprécié le panel de personnages qui est la seule chose qui trouve grâce à mes yeux. Je n’ai pas pour habitude d’être aussi froide et directe, j’en conviens mais ici, je suis plutôt bien déçue. J’ai lu les 500 premières pages, j’en ai sauté 225 pour connaitre la fin histoire de ne pas avoir passé autant de temps sur un roman pour « rien ».

Le roman est sans surprise, une fois que l’idée de la passeuse de mots est passée, je n’ai rien trouvé d’intéressant. On est dans la description, l’action a sa place mais malheureusement, lorsque l’on est trop dans la contemplation, on s’y perd. Le roman propose de découvrir le royaume d’Hélios, donc effectivement, la description doit se faire. En revanche, on n’a quasiment que cela. Malgré la narration à la première personne du singulier, l’action ne prend pas d’ampleur et il n’y a rien de dynamique. C’est vraiment dommage.

Je n’ai ressenti aucune émotion pourtant certaines péripéties s’y prêtaient. Je n’ai pas été touchée par les plumes, je n’ai rien ressenti à par un ennui constant.

Malheureusement, c’est un gros bide pour moi. Cela faisait très longtemps que cela ne m’était pas arrivé. Il est inutile pour moi d’aller plus loin dans cette chronique. Je pense que ce que j’ai dit est assez clair. J’espère que vous le lirez et que vous viendrez me dire tout le bien que vous en avez pensé. La diversité dans la lecture est très importante ! Alors, je vous en prie : contredisez moi ! =)

Une étoile pour Arya et une autre pour la magnifique couverture.

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Noara : la dernière lune de Jeremy Filali et Jules Thiessart

41vVvJ8tHrLRésumé : Retournons 18 ans en arrière, où Jérémy Filali, fondateur de la société Atypique Studio, a commencé à imaginer l’univers de Noara. Durant toutes ces années, ce dernier a réfléchi à un récit comptant pas moins de 9 romans. Une histoire à base de clans, guerres, alliances et trahisons. Le prélude de cet univers pensé depuis toutes ces années est enfin disponible, Noara la Dernière Lune.

 » …Le sol convulse sous les hordes de Kragh qui tabassent les gradins au-dessus de nos têtes. La cavité humide qui nous abrite et a vu passer des combattants de légende entre ses pierres, tremble comme la feuille à l’automne. Quelques filets de pluie dégoulinent entre les commissures moisies et la mousse du plafond. Des gouttes d’eau gelées perlent sur ma nuque comme pour agrémenter la peur qui me colle aux écailles. Des araignées nous scrutent du haut de leurs toiles et nom d’une bonite comme j’aimerais être à leur place ! ​Lorsque la herse fatiguée se lève dans un grincement qui suinte la rouille, ce sont des gueulantes par torrents qui s’abattent. C’est à en devenir sourd. Amanaka s’avance en premier. En rang, par deux, nous le suivons et pénétrons dans l’arène.​ Rexes à ma gauche me souffle « ça va aller… si vous faites pas les cons… » … « 

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les auteurs pour l’envoi de ce roman en service presse. J’aime toujours faire des découvertes, vous le savez maintenant. J’étais donc enchantée de replonger dans l’univers fantasy que les auteurs m’ont proposée de découvrir.

Noara : la dernière lune est un roman assez court (format poche) qui propose une découverte assez sympathique. Roman découlant d’un univers d’un jeu vidéo. J’ai trouvé ce premier volet très intéressant. Ce n’est pas un coup de cœur parce qu’il m’a manqué un petit quelque chose mais cela n’empêche pas la lectrice que je suis à avoir trouvé un sacré potentiel à ce premier tome.

Clairement, on le sait maintenant, le premier tome d’une saga fantasy est probablement le plus délicat à mettre en place : création d’une ambiance mais aussi d’un monde, il ne faut pas oublier les détails mais aussi avoir des idées pour ne pas lasser le lecteur mais il ne faut pas non plus tomber dans les longueurs interminables et des descriptions a n’en plus finir. Je trouve que les auteurs s’en sont très bien sortis !

L’univers est riche, dense et vraiment dessiné avec minutie et attention. Je trouve que les auteurs ont su équilibrer l’univers proposé : entre action et description, le lecteur se perd rapidement entre les pages de ce premier tome qui tient ses promesses une fois passé un petit obstacle. Si je n’ai pas subi de longueurs dans la découverte de ma lecture, je n’ai pas non plus atterri dans quelque chose de limpide et de clair. Le début de ce premier roman est un fouillis sans nom. J’étais complètement perdue dans ma découverte. Qui est qui ? Quel personnage parle à qui ? Bref, j’ai fait de sacrés aller-retour entre les pages de présentation des personnages et le moment où je me suis arrêtée dans ma lecture. C’est vraiment dérangeant, en tant que lectrice, d’être coupée par l’incompréhension et ses va-et-vient permanents pendant les cinquante premières pages.

Je joue un peu aux jeux vidéo sans en être totalement fan. J’ai beaucoup de mal à me concentrer et à mon plonger dans un univers virtuel sur du long terme. Enfin bref, je m’éparpille. Ce que je voulais dire, c’est que la découverte de Noara m’a poussée à proposer la lecture à mon petit frère qui, j’en suis certaine, appréciera la découverte.

Nos personnages sont des Kragh : ils sont des hommes poissons. J’ai trouvé ça super sympathique. En effet, on se retrouve avec une originalité certaine. N’étant pas une lectrice qui va plonger facilement dans la fantasy (enfin si mais ce n’est pas mon genre de prédilection), je suis vraiment très heureuse d’avoir un univers fantasy qui propose un monde marin. J’ai adoré faire la découverte des Kragh et des autres créatures marines qui les entourent : ils sont tous inspirés par des animaux marins que l’on connait et j’ai trouvé l’idée assez sympathique. Si les descriptions des décors étaient bonnes, j’ai trouvé qu’on manquait cruellement de détails sur les caractéristiques physiques de nos personnages. Je pense que c’est ce qui a commencé à semer la confusion dans mon esprit. L’idée est très bonne, mais j’aurais aimé en savoir plus. Ca a vraiment piqué ma curiosité au vif. Cependant, certains personnages se détachent du panel de personnages.

Les plumes sont délicates mais aussi très efficaces. En effet, j’ai trouvé que les idées étaient bonnes et bien exploitées. On part à l’aventure ! Une fois passé le cap du fouillis durant les 50 premières pages, on se plonge dans une aventure qui est violente. L’intrigue est assez simple : des combats doivent être remportés pour pouvoir accéder à un stade supplémentaire.  Se dessinent alors les contours de ce monde assez incroyable. En toute honnêteté, je pense que cette lecture a un potentiel incroyable mais que ce n’est pas une lecture faite pour moi. Si j’avais compris qu’il s’agissait de combats, d’arènes, de sang et de mort, je n’aurais peut être pas accepté. Simplement parce que ce ne sont pas des thématiques que j’apprécie retrouver dans mes lectures.

En revanche, il est important de souligner la qualité de la plume des auteurs. C’est vraiment très intéressant. Je suis quand même parvenue à lire ce premier tome dans sa totalité et assez rapidement. Si cela avait été mal écrit, je n’aurais probablement pas lu ce premier tome jusqu’au bout. Il reste abouti et pourra plaire aux lecteurs qui apprécient ces thématiques.

En définitive, même si je n’ai pas été séduite pas un pan de l’intrigue, je reconnais très aisément le fait que les idées sont bonnes. Je suis très étonnée par l’univers richement construit dans ce premier tome. Les personnages sont originaux et certains se détachent. Les mots sont riches, choisis avec soin et proposent une découverte assez intéressante. Les thématiques sont assez primaires : combats, arènes, violences et pouvoir. Ce n’est pas ce que je préfère dans mes lectures mais je suis persuadée que ce premier volet plaira à de nombreux lecteurs. Bravo !

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • L’originalité des personnages mi-hommes mi- créatures marines
  • Les décors très bien décrits
  • La construction d’un monde

3.5

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La guerre des trois rois de Jean-Laurent Del Socorro et illustré par Marc Simonetti

41Nw5vflKhL._SX195_Résumé : Royaume de France, XVIe siècle. Les guerres de Religion font rage entre le roi Henri III de France, le duc de Guise et Henri de Navarre le protestant. Le roi de France se réfugie dans Paris, protégé par la Compagnie du chariot, une bande de lansquenets avec à leur tête Axelle, leur nouvelle capitaine. Le roi décide en dernier recours de faire appel au pouvoir alchimique de l’Artbon pour maintenir son pouvoir. Mais peut-on user impunément de la magie de la Pierre d’équilibre ? Avec La Guerre des trois rois, Jean-Laurent Del Socorro nous replonge dans l’univers de fantasy historique de son premier roman : Royaume de vent et de colères.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions ActuSF pour ce nouvel envoi. Nouvelle découverte graphique, j’ai bien plus apprécié la guerre des trois rois que l’hypothèse du lézard. J’avais peur de plonger dans un nouvel univers après mon aventure lézardesque quelques semaines plus tôt. J’ai été agréablement surprise par ma découverte de l’univers de Jean-Laurent Del Socorro.

Il faut déjà vous parler de l’objet livre qui est magnifique. Les illustrations de Marc Simonetti sont magnifiques et nous permettent de nous immerger encore plus dans l’idée d’une intrigue se passant dans la Renaissance. J’ai pensé aux œuvres de David et de Delacroix tout au long de ma lecture. On alterne entre esquisses, portraits et bien d’autres. L’auteur et l’illustrateur ont fait un sacré travail. Les illustrations sont nombreuses et permettent d’avoir un bel objet entre les mains.

La guerre des trois rois est en fait la guerre des trois Henri : Henri III de France,  Henri de Navarre et Henri Ier de Guise aussi connu sous le nom du Duc de Guise. Pour quelles raisons ? Comme d’habitude, une guerre pour un pour de terre, pour les religions. Rien de nouveau sous le soleil. Vous m’excuserez le fait de passer rapidement sur ce point historique mais franchement, c’est tellement dense que je vous invite à aller jeter un œil sur des articles très intéressants que vous trouverez sur le net sans aucune difficulté.

Le début a été un peu long. En fait, j’ai eu du mal à trouver mon rythme entre les illustrations et le texte. C’est tellement précis et beau que je me suis arrêtée souvent pour admirer. J’ai perdu le fil du texte plus d’une fois. C’est assez perturbant. Cependant, une fois le rythme pris, je me suis laissée prendre au jeu et c’est très agréable.

Le problème des novellas c’est que c’est court. Trop court pour la lectrice que je suis. C’est vraiment un genre à double tranchant pour moi : soit ça me suffit parce que l’histoire ne m’a pas plu plus que cela ou alors, je plonge dans un univers qui me plait et je reste sur ma faim. Une novella qui propose un pan historique ? C’était couru d’avance pour moi : j’ai cruellement manqué de détails pour pouvoir m’immerger totalement dans cette histoire. C’est dommage ! J’aurais tellement aimé en savoir plus sur les personnages de manière générale. Personnellement, je ne me suis pas attachée aux personnages tant ils sont brossés très rapidement. J’ai trouvé l’histoire sympathique mais malheureusement, je ne pourrais pas aller plus loin que ça.

Clairement, ce roman graphique est bon. Je trouve qu’il est agréable en tant que livre objet. J’irai même jusqu’à dire que sur ce point, il est magnifique. Cependant, je reste sur ma faim sur le texte en soit. En revanche, j’ai beaucoup apprécié la touche de fantasy qui s’incruste dans l’historique de l’intrigue. J’aime beaucoup l’alchimie et je trouve que je ne la rencontre pas assez dans mes lectures. Je suis donc à l’affut de cette thématique en ce moment. De plus, j’ai trouvé que les descriptions étaient fortes et permettaient au lecteur de s’immerger dans la lecture. J’ai adoré l’ambiance qui se dégage de ce roman.

En définitive, même si je ne suis pas convaincue à 100% par le texte, il faut rendre à César ce qui est à César : le livre objet est magnifique. Les illustrations sont magnifiques et finement travaillées. Cependant, je ne suis pas parvenue à m’attacher aux personnages. L’intrigue historique m’a plu mais laissée sur ma faim mais j’ai apprécié la présence de l’alchimie dans le récit.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une ambiance particulièrement bien travaillée grâce à de fortes descriptions
  • Le mélange historique et fantasy qui m’a plu
  • Le livre objet : magnifique pièce !

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L’hypothèse du lézard d’Alan Moore

41cjvO0ynPLRésumé : La moitié de son visage était en porcelaine. Assise à son balcon, mâchonnant distraitement les fleurs bleues anémiques qu’elle avait cueillies dans la jardinière de la fenêtre, Som-Som considérait la cour de la Maison sans Horloges. Dépourvu de décorations et circulaire, l’espace reposait sous elle comme un puit sombre et stagnant. Les dalles noires, polies par le passage de nombreux pieds jusqu’à atteindre un lustre impavide, évoquaient davantage une eau tranquille que de la pierre, vues d’en haut.

~ Service presse ~

Je remercie Actu SF pour l’envoi. L’hypothèse du lézard est une nouvelle d’Alan Moore datant de 1987 qui est remis au goût du jour par ActuSF Graphic. Cette nouvelle est illustrée par Cindy Canévet.

Je ne vous le cache pas (comme d’habitude) ce que j’ai grandement apprécié ici, c’est la couverture. Regardez-moi la beauté de cette dernière ! J’ai eu la bonne surprise de trouver beaucoup d’illustrations dans cette nouvelle. Elle est richement illustrée et nous propose vraiment une très agréable surprise. C’est beau, c’est tellement beau ! Autre chose : j’ai tout de suite été attirée par la poésie qui se dégage du résumé. C’était très tentant.

Même si c’est une nouvelle et que ce n’est pas forcément un genre que j’apprécie plus que cela, je vous avoue que je me suis lancée dans cette lecture sans trop savoir où je mettais les pieds… C’est un retour en demi-teinte pour moi. J’ai dû lire deux fois la nouvelle pour la comprendre. Ma liseuse ne prenant pas en charge le format, j’ai dû la découvrir via mon ordinateur. Ce n’est clairement pas la meilleure manière de découvrir ce genre d’ouvrage… Bref.

On plonge directement dans un univers particulier : un bordel à Liavek, une ville fictive, qui va nous proposer un cadre particulier et une atmosphère dense et pesante. On fait la rencontre de la jeune Som-Som, Som-Som est amenée dans la maison sans horloge par sa mère, enfin, elle est vendue. On va suivre, sur plusieurs années ce singulier personnage pris au piège dans ce bordel. J’ai eu l’impression d’avoir un cabinet des curiosités vivant. Ce lieu est très connu à Liavek tant il est différent.

Som-Som est un personnage singulier. La pauvre. Franchement, ce qu’elle subit est vraiment terrible. Elle devient un personnage fort et courageux. On n’est pas du tout dans le pathos. Elle commence tout doucement sa vie dans ce bordel. Jusqu’au jour où Madame Ouish, la grande patronne, va lui annoncer qu’elle va porter le masque brisé. Privée de parole, son silence pèse lourd. Elle voit et elle entend tout. Elle devient la gardienne des secrets de ce lieu si particulier.

Le panel de personnages est assez dense et varié. On a Madame Ouish mais aussi Foral Yatt & Raura Chin. Avec ces personnages et à travers le personnage de Som-Som, on va explorer la thématique de la relation amoureuse et la place de l’ambition dans cette relation. C’est assez intéressant.

J’avoue que je me suis perdue dans les limbes de cette histoire. Je me suis mélangée les pinceaux plus d’une fois entre les noms des personnages et ce qui se passait… Ce fut confus.

Le souci, c’est ce que j’ai su m’attacher à aucun personnage. Je suis vraiment navrée d’écrire ça mais j’ai eu une impression de « trop, c’est trop ». Ce que je veux dire par là, c’est que je n’ai pas tout compris tant la langue est travaillée… Un manque de compréhension. J’ai confondu les personnages, l’ambiance est pesante, lourde… Cette ambiance fait écho au personnage de Som-Som qui est coincée dans ce corps sans pouvoir en sortir. En tant que lectrice, je me suis sentie coincée dans un texte qui ne me convenait pas. C’est vraiment étrange. Je pense que c’est le genre de texte qui passe ou qui casse… Malheureusement, je me suis un peu cassée la figure.

La plume est très travaillée, peut-être un peu trop pour moi. J’ai eu l’impression de voguer entre rêve et réalité. J’ai dû lire le texte deux fois pour prendre quelques notes. Clairement, le roman a été lu jusqu’au bout grâce au personnage de Som-Som ainsi qu’aux illustrations. Elles sont magnifiques.

2.5

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Printemps de funérailles d’Alexandre-Fritz Karol

9782491874049-200x303-1Résumé : Vingt ans. Vingt ans que s’éternise la guerre entre la Ligue de Skarland et l’Empire anscaride. Mais les arcano-technologues, les sorciers hérétiques à la botte de l’empereur Hagen, ont mis au point de nouvelles armes qui ne tarderont pas à écourter le conflit : les dragonnefs, vaisseaux volants capables de rayer une ville de la carte en quelques heures. Vingt ans aussi que Luther Falkenn court après les criminels. Comme policier, d’abord, et maintenant comme chasseur de primes. Mandaté par un richissime banquier nain pour mettre la main sur des documents volés particulièrement compromettants, il se rend à Solmost, où la Ligue fait face à une pression grandissante : soutenues par les dragonnefs, les armées de l’empereur approchent de la cité. Pas de quoi faciliter la tâche de Falkenn et de son acolyte Boniface, félin aux pouvoirs mystérieux, à la langue bien pendue et au caractère de cochon. D’autant que dans la folle course aux armements qui les oppose à l’empereur, les dirigeants de la Ligue s’apprêtent à commettre l’irréparable en libérant un pouvoir oublié. Et Falkenn, qui croyait traquer un vulgaire voleur, va devoir affronter un adversaire d’un tout autre calibre, revenu tout droit de l’au-delà.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Crin de Chimère pour l’envoi de ce roman. Vous commencez à me connaitre, vous savez, en voyant la couverture que je n’ai même pas cherché à lire le résumé. Bien évidemment, j’ai carrément craqué sur la couverture… faible que je suis !

Accrochez-vous, ce roman est une bombe atomique. Il frôle le coup de cœur. On va tout de suite commencer par le petit point qui fait que c’est un presque coup de cœur. J’ai mis une bonne cinquantaine de pages à me mettre dans l’histoire. J’ai décroché une fois, vers trente pages, j’ai calé à 50 pages samedi soir. Dimanche, n’ayant rien de prévu, j’ai pris ma liseuse et je n’ai plus lâché ce roman. Il m’a fallu un peu de temps pour m’installer dans ma lecture.

On fait la rencontre d’un duo particulièrement attachant et atypique. Luther Falkenn est un chasseur de prime et fin limier. Luther est le personnage principal de l’histoire. Il a un caractère assez particulier : il peut se montrer très froid et cynique mais il est aussi intelligent. Il a une classe folle. Ce petit côté british lui va à merveille. Luther est accompagné de Boniface : son chat aux yeux violets et aux pouvoirs magiques. Il fait partie du duo à part entière : il parle, un peu trop parfois, et nous propose des punch lines formidables qui m’ont fait éclater de rire. Luther et Boniface sont un duo complémentaire : Boniface va venir casser un peu la figure cynique et froide de Luther et Luther va amener un peu de sérieux dans cette enquête. Je les ai trouvés très attachants.

L’enquête va commencer par une demande d’un nain banquier. Luther va devoir retrouver Ambroise Galate, une comptable qui est en fuite avec des informations importantes qui pourraient, entre de mauvaises mains, faire exploser une dynastie toute entière. Rapidement, Luther va se rendre compte que cette disparition n’est que la face visible d’un iceberg qui va lui donner du fil à retordre. L’enquête est très intelligente et bien pensée. J’ai apprécié le fait d’être menée par le bout du nez à cause des fausses pistes, des mensonges, des faux indices, certains personnages nous baladent littéralement en long, en large et en travers. C’est très plaisant d’être surpris. J’ai adoré cela.

Autre chose que j’ai beaucoup appréciée : la plume de l’auteur. Je trouve qu’elle est très travaillée, elle possède un vocabulaire riche et elle se révèle être parfaite pour le genre. C’est un chouette mélange qui propose un dépaysement et un monde crée de toutes pièces qui est très sympathique. De plus, grâce à certains personnages, il y a une présence certaine d’humour qui vient donner quelques notes de légèreté appréciable dans un monde assez sombre.

Le cadre du roman est assez agréable à découvrir. L’enquête et l’aventure se déroulent dans la ville de Solmost. Je trouve que le cadre se prête aux intrigues britanniques victoriennes. L’univers est brumeux, il ne fait pas bon vivre à Solmost, ville portuaire grouillante de bandits et de personnes peu recommandables. L’univers grouille de détails, j’adore ! Cela donne vraiment l’impression d’évoluer dans les rues d’un vieux Londres du temps de Jack L’éventreur. C’est très prenant. J’ai beaucoup apprécié la construction des personnages ainsi que les descriptions des lieux. Qui dit création d’univers dit mise en place de son histoire, de sa géographie mais aussi de ses positions religieuses et politiques. Je trouve que l’auteur s’en est très bien sorti dans le sens où ces thématiques qui peuvent être un peu lourdes en termes d’explications passent très bien dans l’intrigue. Il n’y en a ni trop, ni trop peu, l’équilibre est parfait. Au-delà de ces thématiques, il y a une présence notable de la magie et de la technologie. J’ai beaucoup apprécié le choc de la mise en place de ces deux thématiques, on n’a pas l’habitude de les voir se côtoyer dans les intrigues (enfin pour ma part).

En définitive, même si ce roman est un petit pavé de 600 pages, on se retrouve avec un véritable page turner dans les mains. Malgré avoir eu un petit souci de démarrage, je suis conquise ! J’aime aussi énormément le fait d’avoir été surprise jusqu’à la dernière page de ma lecture. Les personnages sont parfaits et l’auteur parvient à garder un équilibre certain entre une enquête prenante et surprenante et un monde décrit dans les moindres détails. Bravo à l’auteur pour ce travail sublimé par une plume que j’ai trouvée formidable !

Merci à Crin de Chimère pour l’envoi !

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un roman de fantasy français qui vaut le détour et qui se hisse auprès de romans connus et reconnus dans le genre.
  • Le duo Luther & Boniface
  • La plume de l’auteur

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Consolament de Céline Rosenheim

41ckBnE6ouL._SX195_Résumé : Le duché de Nebleim connaît des heures sombres. Tandis qu’épidémies et catastrophes naturelles se succèdent, les prémices d’une guerre avec la principauté d’Histrionie se dessinent. Malgré cette situation difficile, la duchesse Ermessende espère la lumière. Les Parfaits affirment que la Terre, cette création du Diable, vacille sous les assauts de la foi véritable et que l’apocalypse viendra bientôt délivrer les âmes de leurs tourments. Dans ce monde au bord du précipice, Ermessende de Nebleim et ses vassaux se préparent à livrer bataille, tandis que dans les villes et les campagnes, chacun tente de surmonter les épreuves… jusqu’au jugement dernier.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Séma éditions pour l’envoi de ce roman en service presse. Cela faisait longtemps que je n’avais pas plongé dans un roman de Séma. Clairement, je ne vais pas vous le cacher, j’ai complètement craqué pour cette couverture. Vous savez qu’en ce moment, je fuis un peu la fantasy. Je ne parviens plus à me plonger dans ce genre d’univers. Je suis certaine que cela me passera ! Ici, j’ai pris du temps pour le sortir de ma PAL. J’avais peur de ne pas apprécier puisque la période n’est pas forcément la plus propice pour des découvertes de fantasy.

Ce roman, bien qu’étant de la fantasy est bien plus profond que ça. C’est un roman original qui est parvenu à me faire passer un bon moment de lecture bien qu’un peu dense (en même temps, si on ne peut pas reprocher la densité à un genre, c’est bien la fantasy, non ? ). Consolament est une fantasy qu’on peut qualifier d’historique. Les thématiques mises en avant ne sont pas forcément celles auxquelles on ne pense pas forcément dès le début.

La religion est très présente dans ce roman. Elle ne sert pas de toile de fond pour l’histoire, elle est au cœur de l’intrigue. Tout au long du roman, on nous explique le fonctionnement de cette religion. On a vraiment un panorama assez vaste sur la religion.  Cela donne beaucoup d’ampleur à la thématique mais aussi d’avoir une vision globale sur la religion. C’est plutôt bien pensé.

L’originalité se trouve dans deux points pour moi. Consolament est un roman fantasy car il ne s’appuie pas sur l’action. Là où la fantasy peut nous emmener dans des aventures, dans des quêtes qui durent pendant des tomes et des tomes, ici, il n’en est rien. On n’a pas beaucoup d’actions, on est plutôt dans la réflexion et la découverte… C’était déroutant. Déroutant bien mais déroutant quand même. Pourquoi déroutant ? Parce qu’on parle de guerre. On pense rapidement à de l’action, à des morts, du sang mais on va plutôt s’intéresser à cette volonté de pouvoir, au fait que les paysans, soldats et autres personnages qui viennent bercer l’intrigue n’ont pas le choix. Ils doivent faire la guerre mais aussi au sort des populations. Bien évidemment, la guerre est présente mais il n’y a pas que cela, et ça, c’est très intéressant. On a l’impression d’avoir un duché maudit quand on pense à tout ce qui va pouvoir arriver dans les villages faisant partie du duché… C’est juste très sympathique dans l’idée. Horrible dans les faits, je le reconnais.

La guerre va se dérouler entre la duchesse Ermessende à la tête du duché de Nebleim et Louis III à la tête de la principauté d’Histrionie. Ermessende est la duchesse qui règne suite à la mort de son mari. Louis III n’apprécie pas forcément l’idée d’avoir une voisine qui règne. Pourquoi ne pas attaquer pour avoir un petit bout de terrain sur lequel régner en plus ? La guerre est déclarée. Ermessende n’a pas le choix : la guerre est le seul moyen de survivre. Entre guerre de pouvoir mais aussi divergences d’opinions religieuses… Il n’y a plus de pitié.

L’intrigue va être lancée dès le prologue : la Terre est dirigée par le Diable. Les hommes sont des anges déchus qui attendent leur baptême pour arriver à leurs fins. J’ai eu beaucoup de mal à tout enregistrer, c’est vraiment costaud. Dans le duché de Nebleim, on trouve des « parfaits ».. La religion cathare est la religion qui place les hommes comme des anges déchus errant sur la Terre, ils attendent de recevoir le Consolament qui est un baptême qui va leur permettre d’atteindre leurs buts pour lutter contre le Mal. Pas très clair ? Pourtant j’ai fait de mon mieux… Un petit point Wiki ? C’est parti ! 

« Le consolamentum (ou consolament en occitan) est la pratique rituelle majeure du catharisme, qui s’est développé dans le Midi de la France entre la deuxième moitié du 12e siècle et la fin du 13e siècle. C’est une forme de baptême, mais elle ne se fait pas au nom de la Sainte-Trinité mais au nom du Christ seul puisque la doctrine des Cathares professe une divinité unifiée. C’est un baptême spirituel par opposition au baptême d’eau de Jean le Baptiste. Il est donné par imposition des mains selon des rites qui rappellent ceux de l’église primitive, moins les éléments matériels (eau, onction, huile) que le catharisme ne reconnait pas vu qu’il pense que le monde matériel a été créé par le Diable. »

L’histoire va se diviser en plusieurs points de vue. Le panel de personnages est très important. C’est vraiment un point particulier pour moi : on a plein de points de vue qui viennent structurer la narration. Personnellement, pour moi, c’était un peu trop. En effet, on se retrouve avec trop de noms, trop de personnages, trop de gens à découvrir. En moins de 200 pages, c’est assez compliqué pour moi. Mais, si je dois retenir deux personnages, je choisis Guillaume et la duchesse Ermessende sans hésitation. J’ai beaucoup apprécié les psychologies et histoires de ces personnages.

La société a une place très importante dans ce roman. En effet, on va beaucoup s’intéresser aux relations humaines. Par exemple, on va pouvoir faire la connaissance de paysans face aux catastrophes naturelles. La place de la femme dans la société médiévale est aussi soulignée. En effet, la duchesse se retrouve dans une position particulière : une femme qui règne, c’est déjà compliqué. Il va falloir qu’elle s’impose, qu’elle prouve qu’elle sait régner. Elle va vite être fragilisée par plusieurs choses. On a une touche de féminisme assez sympathique mélangée à la thématique du pouvoir.

L’auteure choisit de mettre en avant l’Histoire. C’est pour ça que l’originalité est très présente dans ce roman. Le tout prend le dessus sur l’action dans ce roman. Honnêtement, ce roman est une bonne découverte mais c’est un sacré morceau. Forcément, il faut un peu de temps pour s’immerger dans cet univers mais aussi pour digérer toutes ses informations. Il faut le savoir, ce roman n’est pas forcément à mettre entre les lecteurs qui recherchent de l’action. L’Histoire prend beaucoup de place.

Ce roman n’est pas indigeste. Je trouve que l’auteure équilibre bien les choses grâce à sa plume et à la manière dont les thématiques sont abordées. Là où l’on peut penser que l’auteure en fait de trop, on se rend compte que tout est justifié. On peut se dire que c’est trop, que cette impression de malédiction est un peu trop mais finalement, on se rend compte que c’est une sorte d’action divine. Tout trouve toujours une justification. C’est chouette.

Je suis désolée, la chronique est plutôt dense et part un peu dans tous les sens mais honnêtement, ça reflète bien le roman. Il ne faut pas mal le prendre. Quand je dis que ça part dans tous les sens, c’est surtout dans la narration (ce qui m’a perdue, je vous l’avoue sans honte). Ce changement de points de vue donne une impression de tourbillon, on a beaucoup d’informations à digérer en peu de temps.

Bref, je reconnais bien volontiers la qualité de la plume de l’auteure, c’est un régal ! C’est équilibré, juste et impressionnant. Le vocabulaire utilisé est soutenu mais en total adéquation avec l’époque durant laquelle se déroule l’intrigue. Je la félicite pour le travail de recherches incroyable. Ça doit être monstrueusement chronophage. Je lui tire mon chapeau. J’ai apprécié ce savant équilibre entre l’historique et la fantasy.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • J’ai adoré le fait que la fantasy soit ancrée dans une période historique.
  • Le traitement des personnages : ils sont tous complets. Même si je ne me suis pas attachée à beaucoup de monde, j’ai apprécié la qualité des portraits.
  • La plume et le travail de recherche de l’auteure.

4

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Rose et Alessandro – Tome 1 : la confrérie secrète de M.M Georges

xcover-2111Résumé : Alors que Rose partage sa vie entre son travail de guide touristique à Venise et son amour pour Alessandro, trois membres de l’une des plus anciennes confréries secrètes de la ville prétendent vouloir les protéger d’un terrible danger. Alessandro apprend alors la vérité à son sujet : il est le descendant de l’actuel dirigeant de la confrérie Retoni, fondée en 1778 à Venise. Il n’était en réalité qu’un bébé lorsque la grande guerre s’est déclarée et qu’il a perdu ses parents, vingt-six ans plus tôt. Éloigné du pouvoir pour garantir sa protection, il doit maintenant reprendre cette confrérie et éviter une nouvelle guerre, prête à éclater à tout instant. Aidés des griffons, farfadets et autres créatures fantastiques, Rose et Alessandro devront faire confiance à leurs nouveaux alliés pour combattre des forces obscures et créer de nouvelles alliances à travers le monde.

~ Service presse ~

Je remercie M.M. Georges pour sa confiance. En effet, j’ai repéré ce premier tome via SimPlement. Il me tentait beaucoup, j’aime la couverture et ce résumé très sympathique.

On fait la rencontre de Rose que j’ai beaucoup appréciée. En effet, c’est une jeune femme pleine de ressources et très intelligente. Elle est guide touristique à Venise. Ville qu’elle connait comme sa poche. Les rues et les monuments n’ont plus de secrets pour elle. Si sa vie lui plait énormément, elle va vite déchanter. Arrivée chez elle après une journée particulièrement étrange, son compagnon, Alessandro est accompagné.

La vie de Rose & d’Alessandro va complètement changer : les mots « société secrète », « secrets de famille », « la famille Retoni » ou encore « confrérie » vont venir bouleverser les habitudes bien huilées de ce couple. Alessandro va voir sa vie exploser et prendre un tout autre tournant.

L’intrigue est très intrigante, j’ai aimé cette thématique de société secrète et de confrérie. Cela ajoute une petite touche assez sympathique. Etant une grande fan de ce genre de roman (Da Vinci Code for ever), j’étais vraiment curieuse de lire ce premier tome. De plus, l’Italie est le berceau de ce genre d’intrigue. C’est plutôt bien pensé et bien construit.

J’avoue que j’ai été prise de court par un aspect : la rapidité avec laquelle on plonge dans le récit. C’était peut-être un peu trop rapide pour moi. On est vite mis dans le bain, on a très peu de temps pour faire la rencontre de Rose et d’Alessandro. C’est très rapidement l’effervescence dans leurs vies. Tout change sans que la comparaison soit forcément possible. On ne peut pas forcément faire un avant/après ayant peu d’informations sur leurs vies d’avant.

Ce premier tome reste une histoire intéressante bien que ça parte un peu dans tous les sens. On comprend que l’auteure veut dire beaucoup de choses. Ça fuse dans son esprit, j’ai ressenti ça dans la lecture. On a beaucoup d’idées mais j’ai eu une impression d’accumulation entre les différentes thématiques abordées et j’ai eu un peu de mal avec cet aspect. Je n’ai pas eu l’impression qu’Alessandro et Rose sont surpris par la tournure des événements. Ce ne sont pas des petits changements et des petites découvertes. C’est tout un monde nouveau aux frontières de l’irréel qui s’offre à eux et il n’y a pas forcément de surprise ou d’étonnement de leurs parts… C’est un premier tome mouvementé qui pose les bases.

Vous savez que je n’aime pas rester sur les bémols d’un roman. Alors… enchaînons tout de suite avec les aspects que j’ai particulièrement aimés dans ce roman !

Il faut avouer que le style de l’auteure est très sympathique et intéressant. J’aime beaucoup la manière dont les mots sont traités, empruntés, mis en valeur. C’est vraiment très intéressant, poétique et original. C’est une plume que je n’oublierai pas de sitôt. Roman de fantasy, on y parle de créatures mythologiques que je ne rencontre pas souvent : farfadets, griffons, sirènes… j’ai aimé ce aspect là qui est très bien maitrisé. Si l’intrigue est, par moments, un peu floue, elle n’en reste pas moins intéressante. J’ai trouvé les idées bonnes et bien amenées. Il faut aussi souligner la qualité des psychologies des personnages. J’ai beaucoup aimé Rose & Alessandro qui sont les personnages principaux. Ils ont des qualités indéniables mais ne sont pas sans faille. J’aime ça : le côté humain de ces personnages est très agréable.

En définitive, l’intrigue reste agréable et intéressante mais certains petits points ne m’ont pas permis de m’immerger totalement dans ce premier tome. En effet, le manque de réaction des personnages ainsi que la mise en place trop rapide de l’intrigue m’ont posé problème. Cependant, j’ai aimé Rose & Alessandro ainsi que la plume de l’auteure. Pleine de surprise, ce premier tome pose des bases. J’espère que le deuxième tome sera dans la lignée, peut-être un peu moins sportif ! ^^

3 bonnes raisons de lire ce premier tome :

  • Une quête haletante mélangeant créatures mythologies et confrérie secrète
  • La plume de l’auteure que j’ai trouvée très sympathique
  • Le duo Rose/Alessandro

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Féerélia – Tome 3 : Floryanna de Florina l’irlandaise

51vJfVQZmDL._SY346_Résumé : Je suis le commencement, mais peux être aussi votre fin. Pas besoin d’être humain pour être un monstre, bien souvent ceux-ci sont moins cruels. Depuis ma naissance, l’on a cherché à me nuire ou à me tuer. Je me pensais en sécurité, enfin… L’on exige de moi que je vous offre mon mari et mes enfants, pour protéger les mondes. Mais qu’est-ce qu’ils ont fait eux, pour moi? Il y a des destins horribles, mais vous pouvez choisir, vous battre ou abandonner. Personnellement, je n’ai pas eu le choix. Je suis la descendante des dieux. Je m’appelle Floryanna O’Malley. Je suis la fille du roi de Féerélia et de la demi-Déesse Moïra. Qu’est-il arrivé aux princesses, mais aussi à tous les personnages de Féerélia et son entourage? Rien n’est jamais noir ou blanc. Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. Les mondes et les créatures qu’ils abritent ne font pas exception, ils sont eux aussi touchés par cet adage… Ce tome se révèle plus sombre, mais il prône également l’espoir, l’amitié et une constante sur tous les mondes : l’amour. Ne te contente pas d’avoir envie d’aimer, mais fais-le sans remords, sans réserve et sans barrières… De nouveaux personnages font leurs apparitions et je suis sûr que vous allez les adorer (ou les haïr)

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Florina l’irlandaise pour l’envoi de ce roman. Je continue ma découverte de cette saga grâce au partenariat qui nous lie. Tous les mois, je découvre la suite de Féerélia. Cela fait mon quatrième tome (une nouvelle se lit entre les tomes 1 et 2) que je découvre.

Ma découverte a été en deux temps. J’ai eu un mal de chien à entrer dans l’intrigue, le personnage de Floryanna ne m’avait pas forcément beaucoup plu dans le tome 2. J’avais donc un peu d’appréhension. J’ai eu peur d’abandonner mais je me suis accrochée et j’ai eu raison de le faire. Ce troisième tome reste dans la lignée de ma découverte : je suis charmée par le folklore et la culture qui sont mis en avant mais quelque chose me gêne sur la forme de l’intrigue. La plume est vraiment sympathique mais il persiste quelques défauts dans la syntaxe, l’orthographe et la grammaire.

Je reste globalement satisfaite de ma lecture. L’univers est très sympathique et l’on s’y sent bien. L’univers est riche et coloré, il nous permet de passer un bon moment de lecture. Ce troisième tome nous propose de faire un peu plus connaissance avec Floryanna. Floryanna est la fille de Moïra. Ce troisième tome ne déroge pas à la règle : il y a un nombre incalculable de personnages. On retrouve des personnages des tomes précédents mais certains s’ajoutent. Si le principe me plait, il y a une certaine confusion dans tout cela. Je pense que c’est ce point, précisément, qui a commencé à semer la confusion dans mon esprit. C’est ce qui a fait que j’ai décroché dans une première partie du roman.

L’intrigue prend un peu d’ampleur et nous propose un tome plus sombre que les autres. Floryanna est un personnage fort, profond, qui cache ses blessures et qui enrichit l’intrigue par son passé, véritablement dur et blessant. Si ce personnage m’avait agacée lors du tome précédent, j’arrive bien à la cerner à la fin de ma lecture du ce troisième et avant-dernier tome. En effet, je reste vraiment surprise par mon revirement personnel. Généralement, lorsque je n’aime pas un personnage, je ne l’aime pas. Mais ici, l’auteure m’a surprise et tant mieux pour moi ! Aydan, son époux et elle forme un couple détonnant mais qui fonctionne. J’ai beaucoup apprécié ces deux personnages.

La famille de Floryanna est complètement hétéroclite. On a de tous : des jeunes, des moins jeunes, des rebelles, des personnages plus posés. Ils forment à eux tous une joyeuse troupe qui ne va pas se laisser faire. J’ai aimé cette idée d’une famille atypique qui va se souder dans l’adversité.

On apprend beaucoup sur les passés respectifs des personnages. On nous propose, une fois de plus, de partager cette narration en la divisant en plusieurs points de vue. C’est une idée sympathique mais encore une fois, avec un nombre aussi important de personnages, cela peut créer un sentiment de confusion.

La guerre gronde. Morrigann n’est pas loin. Floryanna est prête à tout pour sauver sa famille de cette guerre. Elle se fout de savoir si les dieux sont avec elle ou pas, s’ils existent ou pas, elle ne veut que la protection de son époux. Cet instinct de protection et de survie va montrer un tout autre pan du personnage que j’aime beaucoup ! Le mal s’installe petit à petit dans l’intrigue et assombrit le ton du roman. On a l’impression de rentrer dans le vif du sujet.

Ce troisième tome, enfin la deuxième partie de ce troisième tome est comme un pivot : clac, on déverrouille un pan de l’intrigue. Clac, les personnages gagnent en profondeur. Clac, l’intrigue prend un tout autre virage qui permet à cette dernière de se propulser un peu et de se revêtir de ce ronflement qui commençait à se faire sentir. Ajoutons à ça une touche de romance et le tour est joué. Bonne nouvelle !

La plume de Florina l’irlandaise est toujours aussi sympathique. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de relever certains passages trop longs, certaines tournures de phrases un peu tarabiscotées qui m’ont fait un peu perdre le rythme de lecture.

En définitive, ce troisième tome, bien que destiné à comprendre un peu plus les personnages, nous permet d’avancer dans l’intrigue générale de la saga. Si mon début de lecture a été compliqué pour moi, il faut souligner le fait que lorsque l’intrigue se débloque un peu, on se retrouve avec un tome plus sombre mais plus intéressant. Véritable pivot pour moi, ce tome fait monter la tension et j’espère avoir un quatrième et dernier tome à la hauteur de mes espérances.

3 bonnes raisons de lire ce troisième tome :

  • L’univers folklorique utilisé dans l’univers.
  • Le personnage de Floryanna qui est une très belle découverte finalement
  • L’atmosphère qui gagne en tension

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Retrouvez mes avis pour cette saga

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L’impératrice des chimères de Jérôme Camedescasse

41GTxMRlxAL._SY346_Résumé : Brouillard de cauchemar mortifère, la Chevelure de Hel a envahi les Terres du Nord. Tjor de Noirelouve est-il animé par sa foi, ou par une sorte de témérité aveugle, pour oser vouloir s’y frotter et chasser une telle malédiction ? Entouré d’une cohorte de « héros » aux motivations aussi variées que douteuses, il devra s’y aventurer et y affronter des créatures vomies des tréfonds des enfers. Perdition. Aliénation. Au-delà de ces monstruosités et de ces sbires décérébrés, un être malicieux attend. Une entité inconnue déterminée à retourner contre eux angoisses et déchirures de l’âme grâce à moult illusions. Invisible et insaisissable, elle sèmera leur chemin d’embûches, déterminée à les détruire ou les confiner à la folie.

~ Service presse ~

Je remercie les éditions Crin de Chimère pour l’envoi de ce roman qui signe leur première publication et le premier service presse.

Je tiens déjà à attirer votre attention sur la magnifique couverture signée par Tiphs. Purée, quel talent !!! Dès le départ, le ton est donné avec cette couverture attrayante et ce résumé alléchant.

J’ai tellement à dire sur ce roman que je ne sais pas par où commencer mais je crois que la chronique va être assez longue. Dans un premier temps, je tiens à féliciter le travail de l’auteur. Il faut le dire : que ce roman plaise ou non, il faut souligner le travail de l’auteur. L’intrigue est dense, rondement menée et pleine de surprises.

Ce roman fait plus de 1700 pages sur ma liseuse. J’ai eu peur en voyant le nombre de pages. J’ai eu très peur, je vous l’avoue sans honte. Avec une quantité de pages pareille, crin-de-chimc3a8resouvent : ça passe ou ça casse. Les trois premiers chapitres ont été très compliqués pour moi. La plume est très travaillée, peut-être un peu trop pour moi. Les tournures de phrases sont recherchées, parfois un peu alambiquées. J’ai dû noter des mots inconnus (bon, ok je ne suis pas la meilleure en vocabulaire mais quand même…) ce qui m’arrive très rarement. Je déteste lire un roman avec un carnet à côté de moi. Ça me ralentit dans ma découverte et honnêtement, ça ne me donne pas envie de continuer. J’ai cru que j’allais laisser tomber ma lecture tant c’était compliqué pour moi d’entrer dans l’histoire.

Puis, à un moment, j’ai lâché le carnet, j’ai abandonné l’idée de comprendre tous les mots que je ne connaissais pas. Et voilà… Ma lecture a pris un autre tournant et j’ai pu avancer de manière plus correcte dans ma lecture. Ça a été le plus gros cap à passer pour moi dans cette lecture. Je comprends tout à fait le fait que la plume travaillée, dense, intense fait partie du package de la dark fantasy mais personnellement, quand je ne comprends pas tout, ça m’énerve. J’ai dû mettre de côté cette volonté.

Le roman de Jérôme Camedescasse est très intéressant. Il reprend certains codes de ce genre : la quête, les 7 (je vous invite à lire un peu tout ce qui est lié au chiffre 7 dans la littérature et surtout dans le genre fantasy/fantastique, c’est super intéressant) personnages qui ont des noms aux consonances étranges à nos oreilles, des décors mystérieux qui puent la mort, on trouve aussi des nains et des géants, par exemple. Ça fait aussi du bien d’avoir quelques points qui ne nous sont pas inconnus pour nous ancrer dans une histoire. Là où j’ai énormément apprécié le travail de l’auteur, c’est qu’il frappe là où on ne l’attend pas forcément. Ce que je veux dire, c’est que même si certains codes sont là, il va tordre le cou à ces clichés que l’on retrouve souvent dans cette littérature. De plus, l’apport incroyable et intelligent de la mythologie nordique dans ce roman est saisissant. Ainsi, certains noms qui viennent bercer l’intrigue ne nous sont pas inconnus, certains autres, en revanche ci. Cela ajoute un peu d’exotisme à cette lecture. Je pense que les férus de mythologie nordique vont être heureux avec cette lecture.

L’intrigue est très sympathique. On avance dans les terres du Nord. Des terres où la mort règne en maître. Nos sept personnages, menés par Tjor de Noirelouve. Cette compagnie est assez hétéroclite. On se retrouve avec des personnages physiquement différents, mais aussi psychologiquement. Ça apporte beaucoup de dynamisme à l’intrigue. C’est une équipe très intéressante. En effet, parfois complémentaires, parfois aux antipodes, ces personnages viennent bercer l’intrigue d’une sympathique manière. J’ai aussi trouvé un personnage assez sympathique : le brouillard, cette fameuse chevelure de Hel qui est l’ennemi à abattre.

On va retrouver le combo génial de la fantasy : magie, violences et quête incroyable. On vit un sacré moment de lecture. Le côté épique de la quête ressort énormément et rend l’aventure vraiment dangereuse. Autre point intéressant, la thématique de l’illusion, de la chimère, cette idée de magie, d’insaisissable. On pense toucher quelque chose du doigt et puis finalement, non. On se retrouve propulsé dans une autre direction. Le lecteur est surpris et cela permet d’avancer avec envie dans la lecture.

En toute honnêteté, je ne conseillerai pas ce roman à n’importe quel lecteur. Au-delà de l’histoire compliquée qui s’installe sous nos yeux, la plume de l’auteur est extrêmement littéraire. Le français y est sublimé.

En définitive, la plume de l’auteur est magnifique mais certainement trop travaillée pour moi. Personnellement, je suis heureuse d’être parvenue à la fin de ma lecture, cela a été un vrai challenge pour moi. J’ai pris un plaisir certain à découvrir le côté mythologique de ce roman qui m’en a appris beaucoup. J’ai aussi apprécié la découverte de nos personnages qui vont aller d’aventures en aventures. Ce roman a des qualités indéniables, cela ne fait aucun doute. Je pense que je suis passée à côté de certains points. Cette lecture reste mémorable pour moi. Bravo à l’auteur pour son travail.

Je remercie une nouvelle fois Crin de Chimère pour l’envoi et sa confiance. Je félicite l’auteur pour ce remarquable travail que les fans de dark fantasy adoreront, sans aucun doute.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • La présence incroyable de la mythologie nordique.
  • Les 7 personnages qui forment un tout très intéressant
  • Les décors des Terres du Nord !

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L’appel des éléments – Tome 2 : le soulèvement de Stéphane Melin

CVT_Lappel-des-elements-tome-2--Le-soulevement_9180Résumé : La paix, cet apaisement de la vie après les combats, est-elle durable ? Si Abel et ses amis pouvaient le penser, ils vont vite se rendre compte que rien n’est figé. Bien malgré eux, ils vont devoir interférer dans des affaires divines qui les dépassent largement. Ils seront contraints de quitter ce qui leur est cher pour s’aventurer bien loin de chez eux. Là-bas, baignés dans le danger, leur unité sera leur unique force et même s’ils pourront compter sur des soutiens inattendus, les affrontements seront rudes.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Stéphane Melin pour l’envoi de son roman. Je suis toujours très heureuse quand les auteurs reviennent vers moi pour un tome 2. C’est encore mieux quand l’histoire est de qualité ! Ici, je n’ai pas été déçue, bien au contraire.

Ma lecture du premier tome date de Septembre 2017… pouaaah, la claque ! Pourtant, je garde des souvenirs des personnages, surtout Abel. Ça veut dire que c’est bon ça ? Non ? Mais carrément ! Stéphane a de l’or dans les mains : autant dans la construction de ses personnages que dans celle de son univers. On replonge avec tellement de facilité dans cet univers, même deux ans après, c’est déconcertant.

Ce que j’aime beaucoup, c’est le fait que même si c’est un tome deux, l’auteur la joue intelligemment puisqu’il peut se lire sans avoir lu le premier tome. Bien évidemment, lire le premier tome est quand même un atout majeur (puis, il faut le lire, c’est impératif ! Quand on a une si bonne saga entre les mains, on fonce, on ne commence pas par le tome 2 !).

J’ai pris grand plaisir à retrouver Abel et ses amis. On les retrouve dix ans après le premier tome. Leurs vies semblent calmes et paisibles… Jusqu’au jour où… deux sœurs déesses tombent littéralement du ciel. Trahies par d’autres divinités, elles ont perdu leurs pouvoirs… La seule manière pour elles de sauver cette situation et potentiellement le monde d’un grave danger est d’embarquer Abel et ses amis pour une nouvelle quête…

J’ai beaucoup apprécié cette idée de déesse qui arrive comme un cheveu sur la soupe et qui relance l’histoire. L’intrigue est simple, linéaire et sans aucun souci de compréhension. Parfois, la simplicité a du bon. Loin de moi l’idée de vouloir descendre le travail de Stéphane Melin. Mais il faut le dire : la construction de l’intrigue est simple. Dans la fantasy, c’est ce qu’il me faut. Personnellement, je fais une overdose des romans compliqués, des aventures qui partent dans tous les sens, de cette volonté de compliquer les choses pour surprendre le lecteur. Avec toute ma franchise : des fois, c’est trop compliqué pour moi. Je perds rapidement le fil rouge de l’histoire et me perds, j’arrête ma lecture.

Stéphane Melin et ses romans sont parfaits pour les lecteurs comme moi. De la simplicité, de l’efficacité et un beau moment de lecture ! L’auteur nous propose un deuxième tome qui se lit bien, qui tient en haleine. Il ne souffre pas de longueur. Les personnages sont colorés, tous différents mais qui apportent tous une touche particulière à cette nouvelle quête.

J’avoue que j’ai eu une petite préférence pour Abel et Aona. Ce sont deux personnages que j’ai énormément appréciés pour les qualités qu’ils dégagent. Si Abel est réfléchi, calme et plutôt posé, Aona est son contraire : pétillante, expressive, exubérante. Cela crée un réel contraste qui est très appréciable et qui ajoute une petite touche de piment à l’intrigue.

Il me reste à vous parler de la plume. Saisissante, extrêmement précise et très agréable. Stéphane Melin a de l’or au bout des doigts. Je suis certaine que cette histoire trouvera un éditeur qui sublimera ce travail. L’auteur prend le temps et cela se voit. Chaque mot est pesé, pensé, précis. Je suis très heureuse et honorée d’avoir la chance de pouvoir avoir ce genre de romans entre les mains. Je remercie Stéphane pour sa confiance.

3 bonnes raisons de lire ce deuxième tome :

  • Une aventure pleine de surprises
  • Un panel de personnages que j’ai beaucoup aimé
  • Une plume formidable et élégante

4

Lecture faite pour le challenge confinement 😀
« un roman qui nous sort de notre zone de confort »

Black Circle with Utensils Restaurant Logo

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Les Orphelins de Windrasor – Tome 1 (épisodes 1, 2 & 3) de Paul Clément

 

Résumé épisode 1 – Entre les murs : À Windrasor, l’un des orphelinats les plus prestigieux du duché de Morenvagk, le sort des pensionnaires semble joué d’avance. Une adoption peu probable ou un envoi au front, synonyme de mort certaine au service d’une guerre dont plus personne ne semble se souvenir des raisons, sont leurs seules perspectives d’avenir. Dans ce monde qui a perdu la tête, prisonniers du plateau imprenable sur lequel s’élève le célèbre orphelinat, Spinello et ses amis ne savent pourtant pas que le destin a prévu bien d’autres choses pour eux. Toutes les grandes aventures ont un point de départ, parfois perdu au milieu de l’immensité d’une forêt entourant un bien étrange établissement.

Résumé épisode 2 – Un monde ignoble : Rien ne va plus à Windrasor depuis la découverte du corps décapité de madame Agrippa. Alors que le danger rôde dans les couloirs de l’orphelinat, Spinello et ses amis sont bien décidés à mener l’enquête et à protéger Bartholomée quoi qu’il en coûte. Mais, alors que les horreurs se multiplient à Windrasor, la vie ne se montre pas plus clémente avec Iphis qui fait ses premiers pas dans un univers encore plus terrible. Pour ces orphelins, il n’y a qu’un monde : un monde ignoble.

Résumé épisode 3 – Traqués : L’heure de fuir, de partir loin de Windrasor, est arrivée pour Spinello et ses amis. Obligés de laisser certains de leurs camarades derrière eux, ils quittent pour la première fois l’orphelinat à la découverte d’un monde dont ils ne savent presque rien sinon qu’ils y seront traqués sans relâche. Une fois encore, le destin leur réserve bien des surprises tandis qu’Iphis fait plus que jamais l’amère expérience de la monstruosité de ses parents adoptifs. Mais, sont-ils vraiment les créatures les plus redoutables du duché ?

~ Services presse ~

Aujourd’hui, je vous retrouve pour un service presse trois en un. En effet, Paul Clément m’a sollicitée pour lire le premier épisode de sa saga Les orphelins de Windrasor. Ayant bien accroché au style, il m’a proposé de lire la suite de ce premier tome, ce que j’ai fait avec plaisir.

Windrasor est un orphelinat. Windrasor est un personnage à part entière. Windrasor, c’est le début de la fin. On pousse les portes de cet orphelinat pensant trouver un endroit bienveillant où les enfants grandissent dans une atmosphère douce et chaleureuse. On déchante très vite ! Dès les premières pages, on comprend rapidement que Windrasor est un lieu terrible qui va permettre de faire comprendre une seule chose aux enfants qui peuplent les dortoirs : la vie est dure, il faut se battre pour s’y faire une place. Peu d’enfants sont adoptés, beaucoup sont envoyés au front. La mort est donc présente dans l’esprit de tous ces orphelins.

On va faire la rencontre de plusieurs personnages qui vont, tour à tour, prendre la place du narrateur et nous expliquer la vie à Windrasor. Ainsi, on va la rencontre de Spinello mais aussi Bartholomée, Placide, Iphis et bien d’autres enfants. Si 90% du temps, nous suivons les aventures des enfants, les adultes sont aussi présents : Octave, le vieux gardien aussi méchant que malsain, un agent de la police, le directeur du château mais aussi des personnes extérieures à Windrasor viennent peupler le récit.

Il y a beaucoup de personnages, ainsi, on se rend compte plus facilement du danger. Parce que oui, il y a un danger constant dans cet orphelinat. Le lecteur ne se sent jamais en sécurité. Si flâner dans les couloirs de Poudlard est un rêve pour moi, l’idée de franchir les portes de Windrasor relève plutôt du cauchemar. On a une ambiance malsaine qui se dégage. Ces pauvres gamins qui n’ont rien demandé à personne se retrouvent dans des situations particulièrement périlleuses.

Deux personnages m’ont marquée : Spinello, ce petit garçon téméraire et bagarreur qui veut comprendre ce qui se passe dans l’enceinte de cet orphelinat et Iphis, la jeune femme qui aide le vieux bibliothécaire et qui est arrachée à la vie de Windrasor pour connaitre l’horreur au sein d’une famille d’un marquis et d’une marquise imbuvables. Elle y connaitra un sort terrible.

J’avais tendance à penser que l’histoire était pour les adolescents et franchement, je ne suis même pas certaine que l’on puisse donner cette saga aux jeunes adolescents. Je pense que cela peut être lu à partir de 17/18 ans mais pas forcément avant.

L’histoire est assez prenante, j’avoue qu’on ne voit pas forcément le temps passer (j’ai lu les épisodes 2 et 3 hier soir, pour vous dire). C’est un univers sombre, je ne vous le cache pas. On n’a pas forcément de moment de gaité mise à part l’amitié qui unit les enfants qui sont divisés en groupe par affinité, bien entendu. Ce monde est triste, froid et dangereux. Je ne souhaite à personne d’y vivre. L’intrigue regorge de surprises et cela permet au lecteur de ne pas essuyer de longueurs dans la lecture. C’est très sympathique. J’ai pu penser à l’univers de Maxime Chattam. En effet, j’ai retrouvé la même ambiance malsaine que dans la saga Autre monde. On est toujours dans cette incertitude et cette crainte de voir tout le monde mourir.

J’ai aussi aimé la thématique de la monstruosité qui peut se dégager du texte : déjà par les créatures qui peuplent le récit, le monstre en tant que tel y est présent. En revanche, plusieurs fois durant ma lecture, la question de l’identité réelle du monstre s’est imposée. En effet : l’habit fait-il le moine ? Ici, on a des adultes prêts à sacrifier des enfants, des adultes qui envoient les enfants sur le front, des adultes qui ferment les yeux sur une adoption cruelle qui pourrait se solder par la mort d’un enfant. Qui est le monstre dans ce cas ? Les personnages sont tellement nombreux que finalement, on sent que le(s) loup(s) se cache(nt) dans cette foule de personnages. C’est très intelligent.

La plume de Paul Clément est très agréable. Riche et très travaillée, elle est vraiment intéressante. On sent bien que chaque mot a été pesé et réfléchi. L’auteur crée des bases et un univers à part entière. C’est épatant. Tous les détails fournis sont utiles et nous proposent de partir dans une aventure pleine de surprises. On ne sait vraiment pas ce qui nous attend. La lecture sort du lot grâce à cette notion.

En définitive, ce premier tome reste très prometteur. Lire la suite s’impose à moi de manière claire et précise. L’univers est à l’image de la plume : riche et détaillé. Cependant, il ne faut pas s’attendre à une histoire gaie et bienheureuse. Ici, on est dans le sombre, dans le danger, dans l’insécurité. Les nombreux personnages nous proposent de découvrir leurs vies au sein de l’orphelinat Windrasor et de montrer le vrai visage des personnages les plus perfides. De péripétie en péripétie, le lecteur découvre un univers incroyable. Bravo pour ce premier tome.

3 bonnes raisons de pousser les portes de Windrasor :

  • Un univers riche
  • Un panel de personnages intense
  • Une plume intéressante et travaillée

4

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Entre troll & ogre de Marie-Catherine Daniel

513MB3nvXlL._SX348_BO1,204,203,200_Résumé : Arsouille est un vieux troll désabusé et perclus d’arthrite. Plus grand-chose ne l’inquiète, à part bien sûr les ogres, la guerre et son petit-fils qui doit entrer au collège…Mais un soir, Arsouille reçoit une lettre pleine de regrets de son jumeau qu’il n’a pas vu depuis cinquante ans. La surprise est totale : son frère est un ogre et les ogres n’écrivent pas aux trolls. D’ailleurs, les ogres ne font pas dans le sentiment, pas même avant de vous arracher la tête. Alors qui a écrit cette lettre ? Arsouille qui ne sait pas déchiffrer une carte va devoir se rendre sur le front pour le découvrir… Une enquête à mi-chemin entre la fantasy et le post-apocalyptique. Avec Entre troll et ogre, Marie-Catherine Daniel signe un roman puissant qui interroge la notion d’humanité.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Jérôme et les éditions Actusf pour l’envoi de ce roman. Je prends toujours un grand plaisir à découvrir les classiques de la SFFF dans la collection Hélios. J’ai tout de suite beaucoup apprécié la couverture et l’opposition entre les armes, munitions et tasse de thé. Piquée au vif, j’ai tout de suite noté le titre pour pouvoir le découvrir.

Cette lecture n’a pas été de tout repos. J’avoue que je ne m’attendais pas à cela en lisant le résumé. Le roman soulève des points très intéressants mais certains autres points ne m’ont pas plus plu que cela.

Ce que j’ai apprécié, c’est le fait de mettre en scène la créature qu’est le troll. On ne le perçoit que négativement. Je n’ai jamais lu un roman où le troll est le personnage principal. Non, le troll est une créature monstrueuse : bête, violente et sanguinaire. L’auteure décide de nous montrer autre chose et j’ai beaucoup apprécié cela.

On fait la rencontre d’Arsouille, un vieux troll qui n’attend plus grand-chose de la vie. Arsouille vit sa vie jusqu’à ce qu’il reçoive une lettre inquiétante bien que remplie d’émotions de la part d’Arpète, son frère jumeau, qu’il n’a pas vu depuis cinquante ans. Il n’y a pas forcément d’excuse à cette longue absence familiale. Là où j’aurais préféré creuser pour trouver un conflit familial, on se retrouve avec une raison plus « raciale ». Arpète est devenu un ogre, Arsouille est un troll. Le monde vit sous la domination des ogres. Les trolls sont des créatures inférieures, sous fifres et esclaves des ogres qui régissent le monde.

Arsouille veut en avoir le cœur net et percer le mystère qu’est cette missive. Ainsi, il part à l’aventure pour essayer de retrouver son frère. Les différentes péripéties que va rencontrer Arsouille ne sont qu’un « tremplin » dans cette intrigue. En effet, si on peut penser qu’Arsouille et cette quête identitaire sont les principaux sujets de l’histoire mais pas du tout (enfin pour moi). L’aventure d’Arsouille va souligner et montrer comment le monde dans lequel les ogres et les trolls vivent.

Je reconnais bien volontiers que ce roman est plein de bonnes intentions mais j’ai eu du mal avec certains points. Dans un premier temps, l’homme. L’homme n’est présent que via des « souvenirs lointains » : ils ont existés mais on n’en sait pas plus. L’idée est que le monde dans lequel on évolue se déroule après l’extinction de la race humaine. On les trouve dans des livres ou encore dans des constructions comme l’ordinateur, les voitures, les immeubles… Honnêtement, je ne vois pas forcément ce que cette idée apporte de plus au roman.  Dans un second temps, le point qui m’a chagrinée, c’est au sujet des personnages. Arsouille est le seul véritable personnage avec lequel on a de la matière. Les personnages secondaires sont là mais n’ont pas forcément beaucoup d’utilité : bien sûr ils sont là pour quelque chose mais cela ne va pas plus loin qu’un petit coup de main, un soutien. Ils viennent apporter un peu de matière aux deux peuples présents dans l’histoire. J’ai trouvé cela dommage.

Il faut quand même noter l’évolution incroyable d’Arsouille. Arsouille est un troll qui n’a pas forcément de quoi se vanter : misogyne, violent et ne voyant pas plus loin que le bout de son nez, Arsouille apparait, au début du roman, comme une créature méprisable à laquelle on ne va pas savoir s’attacher. Rapidement, la caricature du personnage d’Arsouille se dégrossit et l’auteure en fait un personnage qui évolue vite. Le lecteur se détend un peu et parvient à apprécier ce personnage, j’ai su l’apprécier et le trouver un peu plus agréable.

La manière dont est traitée l’intrigue montre que l’auteure souhaite mettre en avant la société dans laquelle évolue Arsouille, cette hiérarchie. Ce monde de guerre et de violence où la hiérarchie se discute à coup de sang et de force. C’est plutôt intéressant parce que l’on arrive à faire un parallèle avec la société actuelle. En effet, peut-être pas sur tous les points mais on parvient à créer des liens entre ce monde et le nôtre. On a ces deux peuples qui se déchirent, ces trolls premières victimes de la guerre qui secoue leur monde.

En définitive, je n’ai pas su m’immerger complètement dans cet univers sombre et violent. Arsouille est un personnage très intéressant qui évolue à travers les pages du roman de Marie-Catherine Daniel. Arsouille est le seul personnage remarquable de ce roman. La construction de la société dans laquelle évoluent les trolls et les ogres est très intelligente et complète.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • L’évolution du personnage d’Arsouille.
  • Un univers créé de toutes pièces.
  • Une peinture de notre monde et une réelle interrogation sur la nature humaine

3

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Les royaumes démoniaques – Tome 2 : le feu des vivants de Christopher Evrard

51w7vRaUBzL._SX331_BO1,204,203,200_Résumé : « J’ai fait… tout ce que j’ai pu… » – Ciwen. Dans l’immensité de l’existence, peu de notions perdurent face à la tyrannie impitoyable du temps. Le sens des choses s’effrite, les valeurs se diluent, la morale s’évanouit. Que reste-t-il lorsque nous perdons nos repères ? Lorsque notre direction s’égare au gré de notre mortalité ? Le vide de nos cœurs ne se remplira jamais réellement, nous resterons éternellement sur notre faim tant que nous ne trouverons pas notre voie. La guerre, meurtrière bien que passagère, offre un exil bienvenu à notre esprit tiraillé par ses profondes distractions. Philosophie, spiritualité, ne sont que poussière lorsqu’elles rencontrent une âme en peine, ne pouvant lui offrir aucune réponse réconfortante. Le feu des vivants n’est pas une légende. Il est l’éternel guide, inextinguible, telle la majesté des Dragons et leur fournaise céleste. La roche des âges retrouvée, qui sera encore debout pour s’en servir ? Les ténèbres du passé ? Ou la promesse d’un avenir ?

~ Service presse 📖 ~

Je remercie Christopher pour l’envoi de son roman. J’étais ravie d’avoir eu le tome un entre les mains. Je suis encore plus ravie de pouvoir continuer mon aventure livresque en compagnie de Ciwen. Je dois vous avouer que j’ai un petit faible pour cette saga. J’avoue que je n’ai pas forcément beaucoup de lectures dans ce genre mais celle-ci me plait, j’accroche et ce deuxième tome est dans la continuité de ce que j’ai pu penser du premier. Je remercie aussi mon amie Kathleen pour cette lecture commune qui fut encore une fois une belle réussite ! ♥

C’est rigolo, avec Kathleen, ma chère Wolkaiw, on ne lit pas de la même façon. Si j’ai un rythme plus soutenu qu’elle en termes de nombre de livres, quand elle se plonge dans un roman, c’est pour ne plus en sortir avant d’avoir fini. Personnellement, j’adopte une autre position (oui, on a tous nos petits trucs, je ne blâme personne). Quand Kathleen me dit « ayé finiiiii » et que j’en suis à la page 125… C’est la panique. Vite, vite, vite ! Je plonge dans le roman et adopte la méthode Kathleen : je plonge pour ne plus en sortir. Honnêtement, je n’avais plus envie d’en sortir.

On quittait le premier tome sur les chapeaux de roue avec un cliffhanger digne des plus grands ! QUOIIII ? CIWEEEEEN T’ES OU MON POTE ? Impossible, il n’a tout de même pas fait ça ? Eh ben si ! C’était donc avec appréhension et empressement que j’avais envie de retrouver Ciwen. J’ai apprécié le fait que ce deuxième tome soit différent. Ici, on est plus dans l’humain, dans les relations. On découvre le passé de certains personnages qui vient éclairer l’histoire des autres. Ainsi, on nous propose des changements de narrateurs mais aussi d’époques. On n’est pas dans un récit chronologique. C’est plutôt bien mené : ça apporte du dynamisme à l’intrigue. Finalement, ici, même si on sent que la guerre se prépare, on est plus dans l’émotion, dans le souvenir que dans l’action qui arrive mais assez tardivement dans le roman.

Je trouve que la construction narrative est assez bien pensée. On ne s’ennuie pas dans ce deuxième roman. On accompagne les personnages dans leurs souvenirs et leurs passés. Ainsi, j’ai aimé en découvrir plus sur Ciwen mais aussi sur Taskem et sur Torhwa. De nouveaux personnages s’ajoutent à ceux que l’on connait déjà. Olivia fait aussi son apparition, j’ai apprécié la retrouver au même titre que Ciwen. Avec cette idée de mettre les relations en avant ainsi que les passés respectifs des personnages nous apportent une dimension beaucoup plus humaine. On ne voit plus Ciwen comme le gros bougon qu’il est. Il y a des relations qui m’ont plus plu que d’autres, c’est le jeu. On en a pour tous les goûts. J’ai aimé le récit de Taskem et cette relation pleine d’émotions. Ciwen nous raconte un pan de son passé avec un nouveau personnage. Cela nous permet de le voir sous un autre angle : celui de la sensibilité.

La plume de Christopher Evrard est toujours aussi mordante, dynamique. J’aime beaucoup. L’auteur donne une dimension incroyable à son roman. Il est un auteur que j’affectionne tant il me surprend. On a des punch lines incroyables qui m’ont beaucoup fait rire et quelques pages plus loin une poésie certaine dans la plume. J’aime beaucoup cela.

On va aussi parler de ce qui m’a fait tiquer… Ehhh oui, Pauline la chiante est de retour ! Pour le coup, je suis plutôt peinée pour l’auteur. La correction n’est pas terrible. En effet, je clame haut et fort que l’auteur n’y est pour rien mais clairement la correction n’est pas à la hauteur du contenu. J’ai pu en discuter avec Christopher : le roman est parti en correction mais vu les coquilles et les fautes basiques qu’il reste, je reste vraiment déçue pour l’auteur. C’est un roman qui mérite d’être lu. C’est un univers riche qui foisonne de bonnes idées.

Autre chose qui m’a un peu chiffonnée : les prénoms. Le problème du premier tome se répercute sur le deuxième : On a des consonnances qui se mélangent. Même si je comprends « l’originalité » des prénoms dans le genre fantasy, moi je suis perdue, j’ai pris du temps à me remémorer qui est qui.

En définitive, entre Ciwen, nains, et créatures en tout genre, Christopher Evrard nous propose une intrigue sans aucune faiblesse qui m’a beaucoup plu. Il me tarde de savoir la suite de cette histoire. Si cet opus cible plus les relations tissées entre les personnages et la mise en place d’une guerre qui gronde en toile de fond, je suis conquise par la plume de l’auteur. Bravo à lui !

3 bonnes raisons de lire ce deuxième tome :

  • Un univers riche dans la continuité du premier tome.
  • La plume de Christopher Evrard que j’aime beaucoup
  • Le panel de personnages que j’affectionne particulièrement

Ciwen, je te laisse le mot de la fin ?

« Tu es p’t-être le roi dragon, mais tu peux être le roi de mon cul pour ce que j’en ai à foutre ». Ciwen

4

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A la pointe de l’épée d’Ellen Kushner

69696Résumé : Richard Saint-Vière est le meilleur duelliste des Bords-d’Eaux. Cela n’empêche pas le bretteur de se retrouver entraîné avec Alec, son amant, dans les intrigues des nobles de la Colline. L’honneur sera-t-il suffisant pour les déjouer ? Avec ses joutes d’escrime aussi bien que verbales, À la pointe de l’épée – un mélodrame de mœurs revient dans une édition augmentée de nouvelles (dont certaines inédites en français), mais aussi de textes en exclusivité mondiale : les lettres d’Octavia Saint-Vière.

Ellen Kushner est une autrice américaine qui a remporté le World Fantasy Award avec Thomas le rimeur et le Locus Award pour The Privilege of the Sword.

~ Service presse 📖 ~

Je remercie chaleureusement les éditions ActuSF ainsi que Jérôme pour l’envoi de ce roman. Service presse qu’il me tardait de rencontrer sur mon chemin de lectrice, j’avoue que j’ai pris mon temps pour découvrir ce que l’auteure, mondialement connue (sauf par moi apparemment), proposait dans ce roman terriblement tentant. Pourquoi tentant ? Rien qu’à le voir, on a envie de le dévorer. Le livre, en tant qu’objet, est magnifique. Il fait penser aux anciens romans avec ses dorures, la première et la quatrième de couverture sont rigides, un signet pour marquer ses pages. Bref, l’élégance est de rigueur ici ! Puis autant vous dire que le générique de Zorro m’est resté en tête tout au long de ma lecture (inutile de lever les yeux au ciel, je sais que vous avez chanté).

Il y a tellement à dire sur ce livre que je ne sais pas par où commencer ! Le roman propose un mélange des genres que je n’avais jamais vu auparavant : de la fantasy mais aussi un roman d’aventures dans lequel se dessine une romance homosexuelle. Déjà là, la surprise m’a saisie. Parfait ! J’adore le renouveau, l’original. En revanche, là où je préfère prévenir les lecteurs, c’est sur le fait que ce roman est classé en fantasy parce qu’un univers est créé. Il n’y a pas de créatures légendaires, de magie. C’est un univers qui vient s’inscrire dans les siècles se rapprochant du 15ème / 16ème siècles pour moi. Même s’il est créé de toutes pièces, j’avoue que j’ai pensé aux grandes villes italiennes dans ces siècles-là. L’univers crée reste proche de celui que l’on a pu connaitre dans les livres d’histoire-géographie. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, par exemple. J’ai eu l’impression d’évoluer dans un univers semblable en terme d’architecture.

L’univers créé propose trois castes sociales : les habitants de la Colline (riches, nobles, marchands, bonnes familles aisées…), les habitants des bords de l’eau (prostitués, voleurs, ivrognes …) et les bretteurs qui vendent leur arme pour gagner leur vie auprès des aristocrates en tuant des gens. On a une société qui se dessine sous nos yeux et qui nous poussent à s’interroger sur les questions sur le pouvoir des riches, l’honneur, savoir si tout est acceptable ou non. On nous parle aussi de politique. On est vraiment dans la création totale d’un monde. C’est plutôt intéressant de voir cette société se dessiner au fil des pages.

Bien entendu, notre personnage fait son entrée dans notre intrigue : Richard Saint-Vière est l’anti-héro par excellence, le personnage qui dérange, qui ne rentre pas dans les codes. Le plus célèbre et renommé des bretteurs est notre personnage principal. C’est un personnage qui, dans un premier temps, m’a donné des envies de meurtres. Je ne comprenais pas ce personnage : calme, réservé, taciturne. Son atypisme m’a fait frôler la folie. C’est un bretteur sur la fin de sa carrière, il a déjà vu beaucoup de choses au cours de sa vie. Il n’est ni un noble, ni faisant partie du bas peuple. Les bretteurs sont une caste à part entière et solitaire. C’est tout à fait ce que dégage Richard. On n’a pas forcément envie d’en savoir plus sur lui. Puis, petit à petit, au fil des pages, j’ai su apprécier l’ours qu’est ce personnage.

Alec est un personnage aussi intéressant. C’est l’amant de Richard. Encore une fois, ici, l’auteure m’a surprise. Je n’avais jamais lu de roman dans lequel le personnage principal masculin était homosexuel. Je n’ai rien contre cela, bien au contraire. Cela apporte encore un peu plus d’originalité dans un roman où des genres que l’on n’a pas l’habitude de voir ensemble se croisent. L’auteure laisse une place à la passion amoureuse d’Alec et de Richard. C’est avec élégance et pudeur qu’elle nous parle d’homosexualité. On est dans la normalité et j’ai trouvé cela excellent. Quelle belle idée. On est dans une société où deux hommes qui s’aiment ne sont pas brûlés au bûcher ! Alec est très différent de son amant : en exil forcé, cet ancien universitaire est un névrosé de première catégorie. Le couple que forment ces deux hommes est spectaculaire. On a une image de la passion amoureuse incroyablement riche : on est toujours dans la passion qu’elle soit idyllique ou violente. L’auteure ne prend pas le parti de parler de l’amour dans tout ce qu’il a de plus beau mais elle a un œil qui voit l’amour dans son entièreté. Cela rend les personnages beaucoup plus humains.

Il y a beaucoup de personnages secondaires qui passent dans l’histoire, cela rend l’intrigue riche et plus fouillée mais j’avoue qu’ils m’ont plutôt laissée de marbre. Je me suis focalisée sur ces deux personnages inconsciemment.

Ce roman est un spectacle. Il nous dépeint une fresque sociale et humaine très forte. Dans le résumé, on parle de « mélodrame des mœurs » et je pense que c’est le point principal de cette histoire. C’est ce qui va déclencher un gros point de l’intrigue et mettre Richard et Alec dans une histoire qu’ils auraient préférés éviter. Ainsi, tout au long de l’intrigue, des thématiques viennent s’ajoutent à celles déjà présentes. On est dans un roman de capes et d’épée, il est donc normal de voir des thématiques comme l’honneur, la vengeance, les complots et les machinations mais nous avons aussi une romance qui se dessine (aussi pudique et belle soit elle) et qui permet d’ajouter l’amour passionnel et l’homosexualité à la liste des thématiques abordées. Bien entendu, un roman de cet acabit ne serait rien sans les machinations et les trahisons entre riches. L’argent a aussi une place importante dans le récit.

En définitive, à travers ce livre (qui contient le roman principal mais aussi 5 nouvelles et 4 lettres de la mère de Richard), l’auteure met en place une société dans un monde imaginé. Elle nous dépeint une société incroyablement riche humainement parlant mais nous propose aussi de nous interroger sur le poids de la société dans nos vies. Au-delà du roman de capes et d’épée, l’auteure nous propose une interrogation beaucoup plus profonde sur la nature humaine. C’est avec une plume élégante, dynamique et pondérée que l’auteure nous embarque dans un univers incroyable. J’ai apprécié le fait que l’auteure n’en fasse pas de trop : il n’y a ni trop de sang, ni trop de violences, ni trop d’expressions des sentiments. C’est juste et équilibré.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un monde travaillé qui propose de réelles interrogations sur la société.
  • Un couple intéressant : Richard et Alec
  • La plume de l’auteure

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Féerélia – Tome 1 : Moïra de Florina l’irlandaise

41pdFZt4fHL._SX331_BO1,204,203,200_Résumé : Mes parents sont des dieux ? Ma sœur adoptive une sorcière ou une métamorphe ? Mon premier amour : un prince charmant ? Son meilleur ami : un dragon, me suit partout. J’atterris sur ce monde : la Terre. Comment leur expliquer que je ne suis pas de cette époque, pas de ce monde et pas comme eux ? Absolument, personne ne doit connaître mes secrets. Il va falloir la jouer fine. Ou je finirais entourée de bonshommes en blanc et quelque chose me dit que cela ne va pas me plaire.
Je vais connaître la guerre, la peur, l’humiliation ce que les mondes peuvent faire de pire, mais aussi le meilleur. Entre amour et amitiés, trahison et horreur. Le destin extraordinaire d’une famille et de leurs amis. Je m’appelle Moïra, fille du dieu Dagda et de la déesse Macha. Nous sommes au début d’un bouleversement pour l’univers comme vous le connaissez. Je suis née en FÉERÉLIA, un endroit crée par mes parents pour protéger les mondes, que ce soit de la folie des dieux ou de celle pire encore de Morrigann. Et moi, dans tout ça. Quel est mon rôle ? Si vous le connaissez, faites-moi signe.

~ Service presse 📱 ~

Je remercie Florina l’irlandaise pour l’envoi de sa saga. En effet, j’ai eu la bonne surprise de découvrir que Florina acceptait un partenariat entre elle et moi. C’est plutôt chouette comme proposition ! Je suis contente d’avoir pu mettre le nez dans l’univers de Florina. J’étais plutôt curieuse de faire la rencontre de ses personnages. J’avoue que ma lecture n’a pas été un long fleuve tranquille : il y a de bonnes choses mais aussi quelques petits bémols qui m’ont un peu ralentie.

L’imagination de l’auteure est débordante. J’ai trouvé que ce premier tome posait les bases. C’était assez intéressant de voir comment l’auteure posait justement ses bases. On a un énorme focus sur les personnages. J’ai manqué de quelques informations sur les décors pour m’immerger complètement dans le monde qu’est Féerélia. Je trouve que le travail sur le fond est très intéressant, notamment grâce aux personnages mais j’ai eu un peu de mal à me plonger dans le monde de Féerélia. J’ai, en revanche, beaucoup apprécié les passages dans la forêt de Brocéliande et découvrir la vie de Moïra dans notre monde.

Les personnages sont très travaillés. J’ai trouvé qu’il y avait un large panel et qu’il y en avait pour tous les goûts. C’était assez sympathique : on en apprécie beaucoup, on en déteste quelques-uns, on a envie d’en secouer certains. Bref, tout ce petit monde prend vie sous nos yeux et cela fait du bien ! En effet, on avance dans cette histoire en étant accompagné de personnages hauts en couleur. J’ai beaucoup apprécié Moïra, cette enfant née de deux dieux : Macha et Dagda. Deux dieux qui savent se sacrifier pour leur enfant mais aussi pour leur peuple. J’ai beaucoup apprécié cette thématique dans le roman, je la trouve très forte et cela donne beaucoup de poids et de crédibilité aux personnages de Macha & Dagda. Moïra est une enfant qui va grandir normalement avec Ulf et Maëlig, ces deux humains qui vont l’élever comme leur propre enfant. Moïra a ce côté profondément humain même si ses pouvoirs vont se développer. C’est un personnage que l’on voit grandir et évoluer. Elle devient une jeune femme pleine de ressources et d’intelligence qui va apprendre d’où elle vient et à gérer les deux côtés de sa vie.

Si l’histoire est assez prenante, j’avoue qu’au départ, ça a été compliqué : on entre dans le vif du sujet dès les premières lignes : une bataille épique qui fait couler du sang. On a des créatures de tout genre : sorcière, fées, anges… Bref, on se retrouve à bout de souffle très rapidement. Malheureusement, j’ai trouvé des fautes d’orthographe et quelques maladresses (répétitions, coquilles…). Rapidement, j’ai eu un effet de « trop plein », j’ai dû faire une pause au risque de ne plus savoir me retrouver dans cette histoire. On sent que la plume de l’auteure est généreuse, le roman fourmille d’idées, on a plusieurs intrigues qui viennent s’imbriquer et j’ai aimé ce côté-là. En revanche, on a une impression d’aller dans tous les sens dans les premiers chapitres, cette impression se chasse rapidement mais j’avoue que c’est assez déstabilisant.

En définitive, malgré de bonnes idées et des personnages nombreux et très travaillés, j’avoue que ma lecture n’est pas un coup de cœur. Cependant, elle reste très agréable grâce aux idées de l’auteure et à cette plume généreuse qui nous propose de découvrir le monde de Féerélia. Ce premier tome, axé sur le personnage de Moïra est un premier pas assez sympathique dans le monde de Florina l’irlandaise. Je pense qu’une relecture pourrait être bénéfique pour chasser les fautes. Néanmoins, je salue le travail de l’auteure et me plongerai avec plaisir dans la suite des aventures de Moïra et de tous les autres personnages en espérant en savoir un peu plus sur Archibald, ce personnage que j’ai apprécié malgré son attitude. C’est trop mystérieux pour que je ne veuille pas en savoir plus ! 😉

3 bonnes raisons de plonger dans ce premier tome :

  • De nombreux personnages humains et fantastiques. Tout le monde peut y trouver son compte.
  • Un univers généreux qui est encore bien mystérieux : il rend le lecteur curieux.
  • Une intrigue de base très sympathique dont le développement nous emmène dans des situations et lieux inattendus.

3

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La cité des chimères de Vania Prates

61UWfT6kSeL.jpgRésumé : Le monde tel qu’on l’a connu a disparu. Chaos, misère, famine … Les Hommes ont enfin trouvé un équilibre et se sont organisés en guildes, guidé par leur chi, leur nature profonde. Guilde des Marchands, des Inventeurs, des Alchimistes, des Gardiens ; tous demeurent fidèles à ce qu’ils sont afin de vivre en harmonie avec la nature et les animaux particulièrement respectés, créant une cité semblable à une ville sylvestre. Dans ce monde proche de l’utopie, Céleste, une jeune fille de 17 ans, n’a pas de chi. Le jour où elle rencontre Calissa, mystérieuse contrebandière, elle est loin de se douter qu’elle va se retrouver embrigadée bien malgré elle dans une histoire complexe qui même non seulement le dirigeant de Lowndon Fields, mais également la très redouté « Confrérie des Sans-loi ». Entre ruse, savoir, intrigues et faux-semblants, Céleste va devoir changer sa vision du monde.

~ Service presse📖 ~

Je remercie chaleureusement les éditions SNAG pour l’envoi du roman. SNAG est une maison d’édition avec qui j’adore travailler pour les textes qu’ils proposent : j’ai toujours quelque chose d’original à lire, dans différents genres. Cela est très agréable. Si la cité des chimères n’est pas un roman avec lequel vous m’auriez forcément imaginé, je peux vous assurer que le moment de lecture que j’ai passé était incroyablement intense.

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Un univers à couper le souffle
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Quelle couverture ! Je suis fan du travail de l’illustrateur et j’adore ce que l’on me propose ici. J’ai fait une sacrément jolie découverte avec ce roman qui nous propose des décors incroyables. On quitte le monde terrestre que l’on connait pour faire une immersion dans un monde entre rêve et réalité entre cauchemar et onirisme. Bref, on est vraiment dans un monde qui peut effrayé par certains points mais aussi nous attirer par d’autres.

Le monde qui existait comme on le connait n’est plus. Il n’y a plus rien mis à part du chaos, de la tristesse, la guerre, la famine. Tout ce qui fait un monde triste en soi. Un monde dans lequel nous n’aimerions pas forcément vivre.

Ce que j’ai beaucoup aimé dans cette histoire, c’est cette approche originale. C’est via le chi des personnages que l’on est à l’écoute de son corps, de la nature et des animaux. Le chi est une capacité que les habitants développent et qui proposent une faculté particulière. C’est vraiment très intéressant : l’homme est lié à sa faculté.

Ainsi, les hommes vont se regrouper en petits groupes évoluant en communauté, ainsi des guildes se dessinent et forment des regroupements d’hommes qui évoluent en harmonie avec les autres dans un profond respect. Lowndon Fields est une ville protégée. L’homme ne va pas au-delà. Créatures légendaires, chimériques, dangereuses se cachent dans ce monde sauvage au-delà de la ville. On se retrouve dans un huis clos prenant et intrigant.

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Les personnages
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C’est le point du roman qui m’a le plus plu. On fait la rencontre de Céleste, une jeune femme qui n’est jamais sortie de sa sphère. Travaillant dans l’entreprise familiale, elle est très proche de sa famille. Céleste est le personnage qui évolue le plus au cours de l’histoire. J’ai apprécié voir grandir et murir cette fille. C’est vraiment le genre de personnage auquel je m’attache très rapidement. Céleste va faire la rencontre de Calissa, une voleuse qui fait partie de la confrérie des sans lois. Ainsi, c’est un duo de choc qui va se dessiner et nous permettre de vivre une aventure incroyable. Entre trahison, manipulation et faux semblants, la petite Céleste va vite grandir auprès de Calissa qui ne pourra pas longtemps se jouer d’elle. Elle va découvrir le monde et se rendre compte qu’au-delà de Lowndon Fields, il y a autre chose que cette communauté sylvestre. Cette ville a aussi un passé et certains secrets très bien cachés.

Il y a d’autres personnages, plus secondaires mais qui vont faire avancer l’histoire et cela d’une manière vraiment intéressante. Tous les personnages ont une psychologie intéressante et font progresser le récit. Ils servent à mettre en lumière le voyage de Céleste.

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Plume et intrigue
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C’est la première fois que je lisais un roman de Vania Prates. Franchement, je suis bluffée. J’ai plutôt tendance à deviner comment les romans se terminent. Avec La cité des chimères, Vania Prates nous offre une intrigue assez intense et originale. Je n’ai rien vu venir et c’est ça que j’aime chez SNAG. On nous propose toujours des romans originaux et intelligents.

Même si les premiers chapitres ont été un peu longs, j’avoue avoir été bluffée par le travail de l’auteure. En effet, la longueur des premiers chapitres est probablement due au fait qu’il faille installer le décor, l’univers et l’histoire. Cependant, une fois les premiers chapitres passés, la lecture prend un rythme assez sympathique et nous permet de dévorer le roman.

J’ai apprécié les contrastes que nous offrent les personnages : Céleste, un peu naïve, croittéléchargement que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Calissa, la contrebandière est un personnage qui est au service des plus riches : elle enquête et espionne. J’ai apprécié cela. Le contraste entre le passé et le présent est aussi saisissant. C’était plutôt bien trouvé. J’ai apprécié découvrir l’univers que l’auteure nous propose.

La plume est belle et équilibrée. La douceur qui se dégage de Lowndon Fields me plait. J’avoue qu’en lisant Lowndon Fields, j’ai pensé au poème In Flanders Fields le poème de guerre qui explique que la nature reprend ses droits et que les coquelicots poussent au travers des tombes. Dans cet univers, c’est exactement ce qui se passe : les hommes ont tellement fait n’importe quoi sur cette terre que la nature a fini par reprendre ses droits. J’ai trouvé le parallèle assez intéressant à faire entre ces deux idées. (A titre strictement personnel bien entendu).

En définitive, il est compliqué de parler de ce roman sans vous en dire trop. Mis à part quelques longueurs au début du roman, je reste vraiment très heureuse d’avoir croisé le chemin de cette plume et de cet univers. C’est une très belle découverte qui me fait sortir de ma zone de confort et cela fait plaisir, de temps en temps. Les personnages sont détaillés et intelligents. L’univers est doux et sauvage à la fois, j’ai aussi apprécié ce rapport à la faune et la flore. L’auteure joue sur plusieurs tableaux : l’environnement, la paix mais aussi l’erreur humaine. Tout cela dans un univers incroyable qui promet de belles aventures aux lecteurs.

3 bonnes raisons de découvrir le roman de Vania Prates :

  • Un panel de personnages riches et plus particulièrement le duo Céleste/Calissa
  • Un univers monté de toutes pièces et intenses.
  • Une plume d’une intensité incroyable qui dégage bienveillance, respect et douceur

notation

8

Toon’s king – Tome 2 : Même si les lumières s’éteignent de Nadeim M. G. H.

67817071_10219400186456217_5584137068885311488_n.jpgRésumé : Damien et Solah ne sont pas arrivés au bout de leurs tooneries. Beaucoup de surprises les attendent dans ce nouveau tome qui leur réserve d’intrépides aventures, bien au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer. Vous retrouverez, bien sûr, vos toons favoris et pourrez toujours compter sur le vaillant, courageux, intrépide Doony pour vous laisser le bec dans l’eau à la moindre difficulté. Mais hélas, dans cet univers ô combien enchanteur, quelque chose de supérieur conspire secrètement contre Damien et Solah, malgré leur bonne étoile qui veille. Par ailleurs, un tout nouveau chemin est sur le point de commencer à se dévoiler pour Damien : celui de la guérison…

~ Service presse 📖 ~

Je remercie l’auteur pour l’envoi de son roman. J’avais bien apprécié le premier tome de la saga qui était rafraîchissant. L’auteur nous propose un univers sympathique et drôle, c’est une lecture que j’ai calé entre deux lectures plus sérieuses. Si ma lecture a été agréable, elle reste une lecture simple qui m’a fait passer un moment sympathique.

Je ne sais pas si c’est moi mais il me semble que j’ai gagné en maturité livresque. J’ai de plus en plus de mal à me sentir complètement à l’aise dans des lectures qui s’adressent à un public plus jeune que moi. Je ne regrette pas ma lecture, au contraire mais j’avoue qu’en ce moment, je me pose beaucoup de questions sur mes attentes. Toons king vient peut-être au mauvais moment, mais je n’ai pas su me détendre totalement dans cette lecture colorée et loufoque.

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Un univers enfantin
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Certains d’entre vous savent, les contes, les fins heureuses et les princesses, c’est mon dada. J’adore retrouver ces contes, par petites touches, dans mes lectures. Ainsi, je peux facilement prendre en référence Serena Valentino ou encore Chris Colfer. Ce qu’ils font des contes me plait beaucoup et leur manière d’appréhender la chose encore plus.

L’auteur, ici, nous plonge dans un univers coloré, plein de bons sentiments où les méchants font peur aux gentils. C’est clair, les codes de l’univers fantastique sont présents.

Cependant, je pense que si je n’ai pas eu la possibilité de me sentir totalement à l’aise dans ma lecture, c’est surement parce que pour moi, c’est un peu trop farfelu. Ca part un peu dans tous les sens et finalement, mon esprit enfantin n’est peut être pas si enfantin que cela. J’ai eu trop d’informations d’un coup et je me suis sentie complètement ensevelie sous la tonne d’informations que j’ai reçu dans ce tome qui m’a paru moins digeste que le premier. Je pense aussi que les allusions à tous les univers d’enfants (oui, les Toons, les Disney, tout ça…) partent dans tous les sens.

Le monde est plein de couleurs, de personnages, de folie. C’est sympathique de s’y promener et d’y découvrir des choses. On s’y plait facilement. J’ai eu l’impression de rentrer dans la salle au chocolat de Willy Wonka. On a une sorte d’univers comme ça où les personnages se croisent, s’amusent, sont tristes et vivent leurs vies.

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Damien et Solah : nos personnages principaux
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J’étais heureuse de les retrouver. Nos deux personnages principaux portent des valeurs que j’apprécie beaucoup. L’originalité de leur duo est toujours aussi marquante et cela fait de ce duo un duo qui fonctionne très bien. Ce deuxième tome est plus sombre que le premier. Si le tome se nomme Même si les lumières s’éteignent, c’est qu’il y a une raison. La trame principale de l’intrigue est lancée, il faut sauver le monde d’une possibilité de ne plus avoir de lumière, d’espoir. Il faut à tout prix éviter de se retrouver dans le noir autant physiquement que moralement.

Ce tome propose donc une introspection des deux personnages et peut être un peu plus de Damien qui montre une sensibilité et une peur que l’on n’avait pas forcément dans le deuxième tome.

S’ajoutent à Damien et Solah des Toons bien évidemment. Vous pourrez en reconnaitre certains d’entre eux. Ils sont attachants et ajoutent une dose de « maaaais qu’ils sont mignons » au roman.

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Intrigue et construction narrative
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Ce deuxième tome marque un tournant pour moi. En effet, si j’avais dit que le premier tome était une lecture pour tous, je trouve qu’ici, le deuxième tome me dit que je me suis trompée. Cette saga n’est pas forcément à mettre dans les mains des plus jeunes étant donné qu’il y a une romance qui s’affirme. Le monde coloré et loufoque induit en erreur mais personnellement, je le proposerai peut-être aux vieux adolescents/jeunes adultes (17-20 ans je dirais). C’est difficile de cibler un âge mais personnellement, j’ai 26 ans et je ne pense pas être le public visé qui est assez restreint finalement. Il s’agit aussi d’une affaire de goûts. Je connais des lecteurs plus vieux que moi et qui pourraient être intéressés par cette lecture mais principalement, je pense qu’il pourrait attirer plus de jeunes.

A l’image des contes, l’auteur nous met en garde contre les apparences qui peuvent parfois être trompeuses. Ici, il n’hésite pas à nous faire aller dans tous les sens, nous bousculer et nous interroger sur des certitudes profondément ancrées dans nos têtes. Il y a une belle leçon à tirer de cela.

Ce point-ci reste une affaire de goût. Vraiment. Le narrateur externe qui apostrophe le lecteur à tout bout de champ, je ne suis pas forcément très fan. Il y a des lecteurs qui aiment, d’autres non et bien moi, je n’apprécie pas. Ça me déstabilise et ne me permet pas de rentrer totalement dans l’histoire que je lis. Dommage.

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La plume de l’auteur
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Voici le point que j’ai le plus apprécié dans ma lecture. En effet, j’ai trouvé la plume belle et porteuse de beaux messages : l’amour bien sur mais aussi l’amitié, l’acceptation et l’espoir. C’est très sympathique comme lecture. J’en conviens bien. Je persiste et signe en vous disant que c’est une lecture agréable. Elle n’est juste plus forcément dans la lignée de ce que je recherche (en ce moment) dans mes lectures. On a tout ce qu’il faut pour passer un moment agréable : une jolie plume et des émotions.

Si vous aimez ce genre d’histoires, foncez, vous ne serez pas déçus.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une suite agréable qui montre que l’aventure monte crescendo
  • Une plume riche en poésie et émotions
  • Un univers coloré et pétillant

notation 1

18

Le dernier conte de Pascale Leconte

xcover-3935.jpgRésumé : Alors qu’elle vient d’échapper à une tentative d’assassinat, la princesse Bianca doit fuir les gardes de l’Afag et sa marâtre. Lors de ce voyage initiatique, Bianca retrouvera les différentes héroïnes de nos contes d’enfant. Que sont donc devenues Cendrillon, Belle, Aurore ou Peau d’Ane après leur mariage avec le prince charmant ? Sous l’apparence d’un conte de fées, ce récit relate le passage entre un monde ancien, où l’humain vit en harmonie avec la nature, les forces invisibles qui l’habitent, et le début d’une nouvelle ère centrée sur l’homme matérialiste et égocentrique.

~ Service presse 📖 ~

Je remercie Pascale Leconte pour cette jolie proposition. Ainsi, j’ai pu m’intéresser au roman Le dernier conte qui propose une lecture agréable et facile d’accès.

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Une lecture pour jeunes lecteurs et lecteurs adultes
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Ma lecture s’est faite sur plusieurs jours. Le format PDF n’est pas forcément très pratique mais j’avoue que j’ai aussi pris du temps pour assimiler le plus d’informations possibles. Comme vous le savez, je suis une grande fan des réécritures de contes et ici, le résumé m’a grandement tentée. Les figures que l’on retrouve dans des contes sont des sources intarissables d’imagination. J’étais curieuse de voir ce que Pascale Leconte allait en faire.

C’est une belle découverte. J’ai apprécié les différents niveaux de lecture proposés. Ainsi, les enfants pourront y trouver le voyage de Bianca accompagnée de Taïmoon, son fidèle ami qui traversera avec elle tous les obstacles qu’elle trouvera sur son passage. Les plus grands y trouveront des indices sur les contes de leur enfance ainsi qu’une quête initiatique qui propose à Bianca une réelle interrogation sur son identité profonde. Le tout, bien entendu, dans un monde où les humains et les créatures légendaires vivent ensemble, pas forcément dans une harmonie parfaite mais ils se côtoient.

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La revisite du conte
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La lecture a été agréable. Elle se divise en sept chapitres. Non, non, ne voyez pas là une référence aux sept nains qui accompagnent notre chère Blanche Neige mais plutôt une référence aux 7 péchés capitaux : l’orgueil, la paresse, la luxure, l’avarice, la colère, l’envie et la gourmandise.

Ce que j’ai apprécié, c’est de retrouver les personnages emblématiques des contes qui ont bercés mon enfance. Ainsi, on suit la quête de Bianca (qui a les traits de Blanche Neige) et qui voyage à travers les royaumes, on y trouve des personnages qui nous font penser à La Belle et la Bête mais aussi Cendrillon et son chausson, la petite Sirène, mais aussi la Méchante Reine et la marraine la bonne fée. Bref, on ne s’ennuie pas. Chaque chapitre permet d’avancer dans l’histoire mais aussi dans ce questionnement interne qui touche Bianca. Elle grandit, apprend, évolue, c’est plutôt sympathique comme histoire.

Bien entendu, la fin n’est pas surprenante et se laisse deviner facilement.

J’ai aussi apprécié la morale que l’on tire de cette histoire. Il ne nous manque rien : que ça soit dans la magie, la présence de décors féériques et somptueux en passant par les châteaux, les forêts remplies de secrets, de mystère et de magie. En plus de cela, on côtoie des sirènes, des dragons, des êtres des forêts, des sorciers. Bref, on retrouve vraiment les grands codes de ce type de littérature. C’est très intéressant.

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L’originalité de l’intrigue
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Ce que j’ai apprécié dans cette histoire, c’est le fait que la femme a une place dans le roman. On a des femmes qui ne se laissent pas faire, qui veulent que ça évolue, que ça bouge, qui tiennent tête au monde et surtout… qui osent répondre aux hommes. On ne se retrouve pas dans la situation rétro grade de la femme au foyer et de l’employée de maison. Les femmes se battent pour ce qu’elles veulent et j’ai trouvé ça charmant. On ajoute ainsi une touche de modernité à ces codes ancestraux des contes.

Bianca se bat contre l’AFAG. L’AFAG est un regroupement de personnes influentes qui veulent voir les choses changer, évoluer et imposer leurs pouvoirs : les riches dominent et les pauvres crèvent la fin. Cette fuite à une cause, cette quête aussi et finalement, l’une n’aurait pas pu avoir lieue sans l’autre.

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La plume de l’auteure
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Il y a un côté farfelu dans cette intrigue qui se retrouve dans la plume de l’auteure. J’avoue que j’ai été très surprise par certains points, certaines interventions dans la narration mais aussi par le tournant que prenaient certaines péripéties.

Cette plume est pleine de beauté et de sensibilité. On comprend rapidement toute la passion de l’auteure à rendre à la nature toute sa beauté. La vie est une célébration, c’est une fête qui dure longtemps. J’ai énormément apprécié l’œil que l’auteure porte sur la vie en générale et la sagesse qui émanent des pages. C’est très intéressant.

De plus, la quête initiatique de Bianca lui permet de faire des choix : les bons ou les mauvais, peut importe. Finalement, c’est ce qu’il faut retenir de l’intrigue : quoi qu’il arrive, c’est la vie ! C’est comme ça, si cela se passe dans la vie, c’est que cela devait arriver. On en tirera forcément une morale qui nous sera bénéfique.

« Maintenant, concentre-toi sur la beauté qui t’entoure, vois l’abondance des élémentaux et les cadeaux innombrables de Mère Nature. Laisse derrière-toi le passé avec son lot de regrets. N’accorde aucune attention au futur, source d’inquiétude. Concentre-toi uniquement sur le présent. La seule réalité réside dans le présent. Il n’y a jamais rien eu d’autre qu’une infinité de présents qui se succèdent. Cet instant-là mérite ton intérêt permanent. La Charte Sacrée fera son chemin, et toi, le tien. Reste sereine et confiante. Rappelle-toi que nous sommes tels des aimants attirant à nous ce à quoi l’on pense. Alors, pense à la joie ! Vis tes rêves et aime la vie. »

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une revisite de contes charmante et riche de belles idées
  • La place de la femme dans ce roman qui se libère des carquois des codes du conte
  • La sagesse de la plume de Pascale Leconte

notation 1

20

La machine de Léandre suivi de La chasseuse de livres d’Alex Evans

51j+eLzb+FL.jpgRésumé de La machine de Léandre : Constance Agdal, excentrique professeur de sciences magiques, n’aspire qu’à une chose : se consacrer à ses recherches et oublier son passé. Malheureusement, son collègue disparaît alors qu’il travaillait sur une machine légendaire. La jeune femme le remplace au pied levé et fait la connaissance de Philidor Magnus, un inventeur aussi séduisant qu’énigmatique. Bientôt, une redoutable tueuse et un richissime industriel s’intéressent à ses travaux, sans oublier son assistant qui multiplie les maladresses et un incube un peu trop envahissant…

~ Service presse ~

Mon avis sur La machine de Léandre: Je remercie Actusf pour l’envoi de ce roman signé Bad Wolf. J’ai pris plaisir à découvrir le monde d’Alex Evans qui propose un univers steampunk assez intéressant via un roman mais aussi une nouvelle que j’ai lu dans la foulée.

~ Constance Agdal : un professeur pas comme les autres ~

Roman steampunk, il s’adresse, selon moi à des lecteurs aussi bien débutants qu’aux lecteurs qui sont familiers du genre. Je pense même qu’il est un bon moyen de mettre un pied dans ce style si particulier que j’aime tant. Si j’ai su apprécier ce que dégage cet univers, je pense quand même qu’il s’agit d’un roman pour les personnes qui  n’ont pas énormément de bagages livresques dans ce genre.

Roman court, il nous permet de faire la rencontre de Constance Agdal qui est professeure. Nous sommes dans un monde inventé de toutes pièces. On n’étudie pas le français, les mathématiques ou l’histoire géographie avec Constance, c’est une professeure de sciences magiques.

J’ai apprécié ce personnage qui est loin des stéréotypes que l’on peut avoir lorsque l’on prend ce type de personnages comme personnage principal. En effet, elle est très intelligente, vive d’esprit et bien sûr : elle étudie la magie de près ! Les chamans, le Pouvoir, le don, tout cela, elle connait sur le bout des doigts et essaye de prouver de multiples hypothèses à ce sujet.

~ Le panel de personnages gravitant autour de Constance ~

Il y a beaucoup de personnages, c’est un fait. Je les ai tous trouvé très intéressants. On fait la rencontre d’un incube (une créature magique) mais aussi de son équipe universitaire, de sa vieille amie Athénaïs et du compagnon d’Athénaïs : Philidor Magnus qui est un inventeur très intéressant, mystérieux et charmeur.

On fait aussi la rencontre de Simon Dowell, le collègue de Constance. Il est mentionné mais aux abonnés absents. En effet, l’intrigue démarre sur sa disparition. Tout au long du roman, on se demande où il est. On n’a pas vraiment d’indices pour comprendre où il pourrait être. C’est un point du roman que j’ai grandement apprécié tant l’auteure a su maîtriser ses personnages et l’effet de surprise.

~ La machine de Léandre ~

J’avoue que c’est un point qui m’a fait m’interroger au début du roman. C’est qui ce Léandre ? Il n’apparait que très tardivement dans les personnages et finalement n’est que mentionné : Léandre est un inventeur qui a vécu il y a 400 ans. Il a commencé à créer une machine pour gérer le Pouvoir et l’utiliser comme il l’entendait. Cependant, comme dans tout monde qui se respecte, la machine n’a pas pu voir le jour. C’est donc 400 ans plus tard que Constance, par une situation complètement folle, arrive à mettre le nez dans cette histoire de machine.

Ainsi, la machine de Léandre nous promet de sacrées aventures pleines de rebondissements et de révélations.

~ Décors et Genèse du monde ~

Comme je vous le dis ci-dessus, on est dans un monde inventé de toutes pièces. C’est très intéressant. On se retrouve vraiment dans un monde intéressant. Le Pouvoir (c’est ainsi que l’on appelle la magie dans le livre) est très contrôler par le ministère. Il existe des chamanes (des personnes qui ont le don) mais qui sont surveillés et bien souvent cachés par peur de voir leurs vies exploser. On entre dans un monde magnifique. Il est vraiment très beau et bien détaillé. J’ai adoré l’histoire des mages et du Pouvoir. Comment la population en est arrivée là ? Comment le monde a-t-il pu autant changer ? Nous sommes dans un monde où les créatures fantastiques comme les gargouilles n’étonnent personne.

Je trouve que l’auteure, grâce à l’importance qu’elle donne aux décors, nous propose un monde riche. Cela donne envie de se plonger dans l’histoire. Le roman est assez court (environ 180 pages) mais elles sont riches et pleines de trésors insoupçonnés.

En définitive, la machine de Léandre est un bon roman que j’ai pris plaisir à découvrir. On se retrouve vraiment dans un monde inventé de toutes pièces et maîtrisé. J’avoue que j’aurais apprécié plus de pages pour vraiment m’immerger dans ce monde mais l’auteure a su créer une ambiance intense et incroyable au cœur de la vie de Constance.

~ Avis express ~

Résumé de La chasseuse de livres : Cassandra, une étudiante intrépide et quelque peu naïve, s’ennuie en préparant une thèse de magie fort peu excitante. C’est alors que la présidente de la Fondation des Sciences Occultes, Tamora Caton, lui demande de retrouver l’Appel aux Anciens, un grimoire dont l’existence est considérée comme une légende. D’abord sceptique, la jeune fille se prend bientôt au jeu, mais d’autres convoitent le livre pour des raisons inavouables… Bientôt, poursuivie par des individus peu recommandables dans les souterrains d’une ville au bord de la révolution, Cassandra va découvrir le terrible secret du grimoire…

Mon avis sur La chasseuse de livres : Petit plus qui se trouve à la fin du livre, une nouvelle. Vous savez que je ne suis pas forcément hyper fan du format. Ici, on a quand même une bonne cinquantaine de pages et c’est franchement plaisant d’avoir une nouvelle avec de la matière.

On fait la rencontre de Cassandra cette fois ci. Jeune étudiante qui prépare son mémoire, elle se retrouve catapulter dans une mission dangereuse : celle de retrouver un roman perdu depuis des siècles.

Cassandra est un personnage qui doute. Elle ne comprend pas pourquoi elle a été choisie alors que des chasseurs de livres professionnels se sont cassé les dents sur cette recherche. Elle ne manque pas de courage ni de réflexion. Elle va au bout des choses et ne se laisse pas ennuyer par des hommes qui se moquent d’elle puisqu’elle est une femme.

J’ai adoré ce côté féministe qu’elle dégage. C’est très sympathique et intéressant dans ce monde où les hommes semblent régner en maître.

Nouvelle sympathique, elle permet de voyager un peu dans ce monde qui est le même que pour la machine de Léandre. On se trouve juste à un endroit différent (une carte au début du roman est présente et très appréciable !)

~ La plume de l’auteure ~

Je ne connaissais absolument pas Alex Evans mais je suis heureuse d’avoir pu y remédier. Plume fluide et entrainante, elle ne manque ni d’humour, ni d’entrain. C’est très appréciable.

3 bonnes raisons de lire ce roman et cette nouvelle :

  • Des décors impressionnants et merveilleux
  • Une plume très sympathique
  • Des personnages forts

4

30

Désaccordée de Joanne Richoux

CVT_Desaccordee_5639.jpgRésumé : Violette, 17 ans, part en virée avec Maëva, Lucas et Alexis. Direction le château d’eau désaffecté de Saint-Crépin-l’Hermite, un endroit à la sinistre réputation. Quelques heures plus tard, elle ouvre les yeux. Elle est couchée face contre terre, au milieu d’une forêt sauvage. Ceux qu’elle rencontre portent des noms bizarres : Dièse, Trille, Sonate… Telle Alice tombée de l’autre côté du miroir, la jeune fille aurait-elle atterri dans un univers à part ? Pourquoi tout le monde la confond avec une certaine Princesse Croche, disparue trois ans plus tôt ? Et qui est Arpège, ce garçon casse-cœur qui la dévisage ? Violette le sent, l’envers de ce décor féerique, c’est un danger de mort. Mais comment retrouver le chemin de la maison ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Joanne Richoux pour sa confiance et son talent. Je remercie aussi Gulfstream pour l’envoi de ce roman qui fut une véritable surprise dans ma boite aux lettres mais aussi dans mon petit cœur. Révélation du mois de septembre, il fait partie des romans qui auront bouleversés mon année de lectrice par son intensité et sa qualité.

~ Violette ~

Désaccordée, c’est la vie de Violette. Violette est cette vie désaccordée. Violette est un personnage que j’ai énormément apprécié pour sa maturité. Elle ne se laisse pas guidée par ses sentiments d’adolescente. Elle réfléchit et n’hésite pas à s’opposer à ce que ses phéromones lui soufflent dans le cœur. J’ai apprécié cela. Violette, c’est la vie d’une sœur sans son frère, c’est aussi une errance à la maison sans son père qui n’est qu’une ombre dans sa vie. C’est la vie où elle est confrontée au désintérêt, à l’ennui.

Saint-Crépin-l’Hermite est le nom de la ville, enfin village, dans lequel elle habite. Elle le connait par cœur ainsi que ses habitants. Petit village où la modernité n’est pas de rigueur. Elle peste contre cette vie qu’elle voudrait un peu plus surprenante. Maëva est la meilleure amie de Violette, un peu forcée d’ailleurs : en effet, elle est amie avec Maëva parce que leurs mères sont amies. Maëva est exubérante, elle n’a pas froid aux yeux, elle réfléchit après avoir agi, elle se maquille de manière excessive. Bref, elle est tout le contraire de Violette qui finalement est une fille très belle par la simplicité et le naturel qu’elle dégage.

~ L’intrigue ~

Si j’ai apprécié le personnage principal de cette histoire, Violette n’est pas la seule qui a fait chavirer mon cœur. En effet, je suis habituée maintenant à sentir mon cœur battre plus vite à la fin de ma lecture des romans de Joanne Richoux. Ce roman est très bon, je l’ai réellement beaucoup apprécié.

Les premières pages nous proposent de découvrir le quotidien de Violette la lycéenne à Saint-Crépin-l’Hermite. Un incident va se produire et faire basculer la vie de Violette. On quitte le monde que l’on connait pour plonger dans un univers formidable.

L’intrigue est très prenante. Violette déboule dans un monde où elle doit se faire passer pour une autre pour survivre. Violette devient Croche, la princesse disparue depuis des années à cause de l’ouverture d’une boite à musique…

~ Un monde où nature et musique règnent en maîtres ~

Bien sûr, la musique et la nature sont ultra présentes dans ce roman. Rien qu’au titre du roman et au prénom de l’héroïne de ce roman fantasy, on comprend que cela va prendre de la place. J’ai trouvé l’ensemble harmonieux et très beau. Tous nos sens sont en éveil : on a envie de regarder partout autour de nous, de sentir, de goûter, d’écouter et de tout sentir sous nos doigts. Le monde s’anime et prend forme de manière incroyable.

Violette arrive dans un monde où elle ne sait rien de la culture, des coutumes, de la vie en général. Elle sait juste qu’elle doit faire semblant pour rester en vie. Cependant, voilà une chose plus facile à dire qu’à faire…

On fait la rencontre de Dièse, d’Arpège mais aussi de Crescendo ou encore de  Sonate. Tous les personnages racontent une jolie mélodie. Ce sont des personnages très sympathiques à découvrir qui ont tous un « rôle » bien défini : Arpège est le bourreau des cœurs, Dièse le rebelle biker, Sonate la dame de compagnie. C’est un peu la seule chose dommage du roman : le manque d’informations sur les personnages.

Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est le fait que les deux mondes se mélangent. Ainsi, on se replonge dans le passé de Violette mais aussi dans celui de Croche et du monde dans lequel vit Violette lors de l’intrigue.

L’intrigue prend un tournant intense qui nous permet de voir une Violette battante et qui veut s’en sortir. C’était très sympathique. Personnage que j’ai adoré, elle véhicule des valeurs profondes que j’ai appréciées. Franchement, les thématiques abordées grâce à ce monde sont fortes et belles. Comment résister ?

~ Un one-shot fantasy ~

C’est un choix. Le bon ? Le mauvais ? Cela reste à l’appréciation des lecteurs. Personnellement, je trouve que le choix est bon. Alors oui, il manque un peu d’éléments pour que les personnages soient tous marquants, quelques descriptions sont passées un peu inaperçues ou auraient pu être un peu plus longues mais franchement, vu la merveille que nous livre Joanne Richoux, je ne peux pas l’en blâmer. Si cela avait été une trilogie, oui, j’aurais pinaillé, mais là… Non. Je n’en veux à personne.

Cependant, si un second tome venait à paraître, j’en serai ravie… Sinon, je suis persuasive, un sitting, une banderole, le désarroi d’une lectrice chiante… Ca peut le faire ! 😀

~ La plume de Joanne Richoux ~

Décidément, la plume de Joanne Richoux reste le point fort de ses ouvrages. Si le monde proposé m’a énormément plu, sa plume est une véritable boule d’émotions qu’on nous donne à découvrir tout au long de ce roman. Je suis toujours surprise avec Joanne Richoux, toujours ! La force des sentiments de Violette sont exacerbés par une plume qui sublime ses pensées. Bravo !

« – Et alors ? Ce n’est pas grave, embrasser. C’est comme courir, respirer ou chanter…
– N’importe quoi. Moi, je refuse d’être pas grave. Je ne veux pas être l’un de tes caprices, ok ?
– Ce n’est pas un caprice de respirer ou d’embrasser. Ça permet de rester en vie. »

Roman qui pourra plaire à des lycéens et aussi à des adultes, il est merveilleux. J’ai passé un excellent moment de lecture.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un personnage principal que j’ai apprécié.
  • Un monde construit de toute pièce que j’ai grandement apprécié aussi
  • CETTE PLUME ♥

PS : On ne va pas commenter cette magnifique couverture, je crois que ça se passe de commentaire. ♥♥♥

4(4.5/5!!!)

16

Edward Sakedos, l’apprenti nécromant d’Anthony Lamacchia

CVT_Edward-Sakedos-lapprenti-necromant_102.jpgRésumé : Dans le village de Lourde-Brume, vit un jeune garçon : Edward Sakedos. Mais il n’est pas un enfant comme les autres : c’est un nécromant, un magicien capable de communiquer avec les morts. Pour se venger des vacheries de ses camarades de classe et les effrayer, Edward décide d’invoquer Wilfried Desfriches, condamné à la peine capitale pour avoir assassiné treize enfants. Mais alors que le zombie sort de sa tombe, celui-ci lui confie qu’il n’a jamais tué personne, qu’on l’a accusé à tort, et que le vrai meurtrier court toujours et risque de récidiver à tout moment. Commencent alors les péripéties d’Edward Sakedos pour sauver les enfants du village de Lourde-Brume. Aventures, humour, magie noire, cimetière, marais hanté et rebondissements sont au programme de ce roman qui vous happera jusqu’à la dernière page.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Anthony Lamacchia pour l’envoi de son roman via SimPlement. J’étais très curieuse de voir ce que pouvait donner ce roman. Roman jeunesse, il propose des thématiques assez intéressantes à traiter chez les enfants.

~ Edward Sakedos en a plein le dos ~

Enfant particulièrement patient, Edward n’en peut plus des moqueries de ses camarades. En effet, il est victime de harcèlement physique et moral de la part de ses camarades de classe qui trouvent ça hilarant de se moquer constamment de quelqu’un. Edward prend le taureau par les cornes ! Ce soir, il va demander à Wilfried Desfriches de revenir à la vie grâce à ses dons d’apprenti nécromant.

J’ai trouvé ce personnage très touchant. Edward est le parfait personnage principal pour ce genre d’aventures. Il est intelligent, courageux et bienveillant. Il incarne le héros moderne de nos chères petites têtes blondes et souligne le fait que tout est possible lorsque l’on garde son intégrité et de belles valeurs. C’était plutôt attendrissant.

~ Nécromancie et gros dégâts ~

Edward parvient à ramener Wilfried Desfriches à la vie. A la base, il veut se venger de tous ses camarades qui se sont moqués de lui. Rapidement, cette petite vengeance va passer au second plan. En effet, Wilfried va lui raconter une histoire qui va le bouleverser.

Il faut savoir que Wilfried Desfriches a été accusé à tort d’assassinats. Treize assassinats d’enfants. Le coupable idéal : professeur de tous les disparus, rapidement, il devient la tête de turc de la police et du juge.

Cependant, Wilfried, en se confiant à Edward va faire naitre en lui un sentiment d’injustice. Il veut absolument que justice soit rendue et que le vrai coupable soit mis sous les barreaux. C’est ainsi que la première quête de notre apprenti nécromant prend vie (ahahah).

~ Intrigue, personnages et quête ~

J’ai trouvé ce petit roman très charmant. Il va plaire à nos petits lecteurs qui ont envie de se faire une petite frayeur pour Halloween. Rien de très effrayant mais il ne faut certainement pas le mettre entre les mains des plus jeunes. Je pense que ce roman est fait pour un public à partir de 14/15 ans (même un peu avant si vos enfants sont téméraires).

Il est très bien conçu et parfait pour passer un petit moment de lecture détente.

Nous avons le droit à un narrateur externe et omniscient. C’est plutôt pas mal pour cerner toute l’histoire. On découvre tout en même temps qu’Edward et cela m’a beaucoup plu. Il y a de nombreux personnages secondaires mais j’ai adoré Wilfried et Maeva.

Le petit hic pour moi c’est le fait que le personnage d’Edward intervient beaucoup trop pour couper le narrateur et le contredire. C’est vrai que ça a un aspect humoristique qui permet de dédramatiser toute la trame sur l’enlèvement et la mort des enfants mais je trouve qu’il est beaucoup trop présent. Cela ne reste que mon avis mais à vous de voir !

On a une sorte de trio vivants/morts qui se dessine. Rapidement, Edward va être accompagné de Maeva qui, comme lui, voit les morts et les fantômes. J’ai trouvé que ce petit duo était très touchant. Ils sont accompagnés et secondés par Wilfried qui garde beaucoup d’humanité dans son regard et ses paroles. Il veut retrouver ses élèves et leur permettre de retrouver la paix en étant enterrés. Peu lui importe que les gens savent la vérité sur son compte, il veut le meilleur pour ses petits élèves. Ensemble, ils vont tout faire pour parvenir à leurs fins. Ainsi, Edward apparait comme le justicier des morts. C’est drôle et décalé !

L’histoire proposée mais fait énormément penser à deux univers que j’ai énormément apprécié : celui de Tim Burton (les Noces Funèbres) ainsi que le roman de Neil Gaiman lu il y a quelques semaines l’étrange vie de Nobody Owens.

Honnêtement, je ne peux que vous pousser à lire ce roman qui est très sympathique. Le meilleur moyen de pouvoir entrer dans l’histoire ? Un plaid, une toiture qui craque sous les rugissements du vent et une bonne boisson chaude en attendant qu’Octobre passe…

~ La plume de l’auteur ~

J’avoue que je ne connaissais pas du tout l’auteur mais je suis ravie que cela soit chose faite ! C’est un très bel univers qui se dessine sous nos yeux. L’auteur parvient à rendre des lieux lugubres charmants.

« Les grilles du cimetière étaient grandes ouvertes, mais il n’en était pas moins désert. Il n’y avait même plus de fossoyeur depuis plusieurs années et n’étant plus entretenu, la mauvaise herbe avait camisolé les tombes, condamné les tombeaux, bâillonné les quelques statues d’anges et de saints ici et là, et étranglé les couronnes et les pots de fleurs destinés aux défunts. La pluie et le froid avaient gommé un certain nombre d’épitaphes dorées qui étaient devenues aussi blanches que de la craie. Les caniveaux étaient gavés de feuilles mortes noyées d’eau et les allées étaient partiellement couvertes de mousse d’où s’échappaient des ramifications squelettiques. »

L’auteur est parvenu à traiter des notions très dures et pas forcément très drôle de manière subtile. J’ai trouvé cela très intéressant.

C’est un roman jeunesse qui plaira à bon nombre de jeunes lecteurs.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une intrigue originale pour les plus jeunes lecteurs
  • Des décors intéressants
  • Une plume pleine d’humour mais aussi de sincérité

4

25

Les royaumes démoniaques – Tome 1 : la roche des âges de Christopher Evrard

51VpF6i-KEL._SX331_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : « Mes erreurs sont tout ce qu’il me reste. » – Ciwen. L’horreur et la violence côtoient la féerie et la beauté. La magie et les combats forgent la réalité au jour le jour. Tandis que les légendes et mythes résonnent dans l’inconscient collectif comme des promesses d’un jour meilleur, telle la mystique Roche Des Âges que Ciwen, un mage de foudre, recherche désespérément. Dans une existence où le macabre est un lot quotidien… Quel est le sens de la vie ? Quelle signification donner à des concepts comme l’amour et la haine, ou la guerre et la paix ? Comment les définir, et les dépasser ? Tant d’éternelles énigmes qui se posent à chaque instant, depuis la nuit des temps. Les réponses apparaissent toujours dans le noir, telles des lucioles fuyantes…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’auteur pour l’envoi de son roman via SimPlement ainsi que mon amie Kathleen d’avoir glissé mon prénom dans une conversation. Cela fait toujours chaud au cœur de voir que l’on pense à nous !

~ Une appréhension vite passée ~

Je vous avoue que j’ai eu du mal à me lancer dans ma lecture. J’ai eu du mal à me dire « Allez Pauline ! Choisis celui-ci ! ». Pour quelle raison ? Parce que j’avais un peu peur de plonger dans l’univers que l’auteur nous propose de découvrir. Je ne suis pas une grande lectrice de fantasy à vrai dire. J’adore le fantastique, les grands classiques comme la trilogie du seigneur des anneaux mais j’avoue qu’après, c’est toujours un genre qui me fait défaut. Je ne suis pas forcément super fan des gros monstres qui viennent tout dégommer sur leur passage… Alors quand j’ai vu la couverture, j’ai prié pour ma chapelle !

Je me suis lancée dans ma lecture vendredi soir, je l’ai terminée dimanche matin (sachant que samedi, je n’ai pas eu beaucoup le temps de lire). Je l’ai dévoré !!! Une fois que je posais le roman pour faire autre chose, il n’y avait pas possibilité pour moi de le faire. Je reprenais le livre et lisais quelques pages. C’est une lecture très additive.

~ Un monde incroyable : décors, intrigue et personnages ~

Bon, ma lecture n’est pas un coup de cœur mais elle reste très très très bonne ! Le monde que nous propose de découvrir Christopher Evrard est juste incroyable.

On fait la rencontre de Ciwen, un homme assez bourru finalement mais au cœur loyal et grand. Ciwen est LE personnage que j’ai adoré découvrir. C’est un personnage qui a beaucoup de valeurs mais qui traine aussi un lourd passé qui l’empêche d’avancer correctement. Il n’a qu’un but, trouver la roche des âges pour un avenir meilleur et pouvoir enfin vivre en paix.

« Je voulais simplement savoir s’il existait d’autres mondes, confia Ciwen, et le cas échéant comment les rejoindre. Je ne me suis jamais senti à ma place ici, Torhwa. » L’araignée ne trouvait pas cela très surprenant. « Tu m’as enseigné tellement de choses ; grâce à toi, je peux me défendre, je peux m’en sortir, et c’est exactement ce que je compte faire. C’est dans ce but que je veux utiliser la roche des âges. Quand je regarde ce monde, je ne vois qu’un gigantesque tombeau dans lequel on déambule en s’entretuant les uns les autres. Nous ne sommes que des âmes en peine attendant la mort, attendant la fin, priant pour qu’elle arrive rapidement, en silence, sans prévenir, sans souffrir… »

Seulement voilà, si dès les premiers chapitres il parvient à trouver l’objet de sa convoitise, tout ne va pas se passer comme prévu, bien entendu ! Et c’est là où l’auteur frappe fort. Il contourne quasiment tous les stéréotypes de la fantasy et brise les codes. Terminé la quête où l’on rencontre plein de personnages qui s’ajoutent à l’équipe des gentils, Ciwen se débrouille seul, il dégage toutes les personnes qui sont susceptibles de le détourner de son but ultime. Franchement, avoir un personnage aussi badass en tant que personnage principal me plait beaucoup ! C’est vraiment un personnage qui tient l’intrigue à bout de bras. De plus, on sent vraiment que Ciwen n’est pas à sa place dans ce monde. Sa volonté de trouver un havre de paix est renforcée par le fait qu’il ne sait pas communiquer avec les humains. En effet, il est ami avec des créatures mais pas avec des hommes. Il y a une sorte de méprise : les hommes puissants qui écrasent les peuples pour s’enrichir sont des personnes méprisables qui méritent d’avoir la gorge tranchée pour lui. C’est assez surprenant. On sent la colère du personnage à travers les pages et la violence dont il fait preuve.

Le monde dans lequel évolue Ciwen est peuplé d’êtres maléfiques et de créatures incroyables. Si j’ai pu rencontrer des personnages que la fantasy adore, j’ai aussi découvert des créatures que l’on ne voit pas souvent : ainsi fées, araignée géante et créatures aquatiques vivent dans un monde où les lycanthropes et les elfes évoluent aussi.

Olivia est un personnage que j’ai apprécié dans les premiers chapitres. Volontaire, débrouillarde et très intelligente, elle ne lâche rien. Elle est très têtue et cela la met dans des situations peu enviables par moments. J’ai trouvé qu’elle était moins brillante une fois retournée vivre avec son peuple. Par la suite, j’ai préféré suivre les aventures de Ciwen que les siennes. Ils forment un duo intéressant.

Les personnages secondaires sont aussi très sympathiques, l’auteur nous fait évoluer dans différentes régions du monde, ainsi on court dans les royaumes d’Irthanor, d’Ilgar mais aussi dans celui de Yammar, on rencontre Torhwa, Olivia, et d’autres personnages que j’ai appréciés découvrir. Cependant, je n’ai pas su retenir tous les noms. En effet, il y en a beaucoup et franchement, vu l’originalité de ces derniers, ils sont trop nouveaux pour que je m’en souvienne. Il y a beaucoup de prénoms qui commencent par la lettre « T » ce qui souligne encore plus ma confusion.

Les décors sont vraiment très sympathiques. On évolue dans des décors somptueux. La forêt à l’air tellement belle, elle respire la vie et j’aurais bien voulu aller y faire un tour (bon, sans les gros méchants monstres).

Le message que l’on peut tirer de ce premier tome est assez universel mais terriblement vrai. Il faut se battre pour avoir ce que l’on veut, ce que l’on souhaite le plus ardemment. Chaque acte à ses conséquences. Malheureusement pour le personnage principal, la quête de la roche des âges est une quête qui va déséquilibrer les forces du bien et du mal. Ainsi, cette quête va faire basculer le monde comme Ciwen et les autres personnages de ce premier tome le connaissent.

De plus, la notion de la quête identitaire est présente. Ciwen ne sait pas qui il est. Il a des bribes de souvenirs et d’informations qui vont nous suivre tout au long du roman. C’est assez intéressant et cela permet au lecteur d’attendre la suite avec impatience.

Petit plus : les illustrations qui viennent ponctuer notre lecture. Elles sont vraiment très belles.

~ La plume de Christopher Evrard ~

C’est une plume très sympathique à découvrir. Elle ajoute un je-ne-sais-quoi à l’intrigue qui est très plaisant. En effet, j’ai trouvé que les mots étaient précis, concis et qu’on allait toujours droit au but. C’est très intéressant et épuré. Je trouve que c’est quelque chose d’important dans la fantasy. Les longues descriptions précises ne sont pas présentes et franchement, cela aère vraiment beaucoup le roman. Cela le rend beaucoup plus attirant et additif. La mise en page est aérée et permet de s’installer confortablement dans une lecture qui nous emmène loin de notre monde.

Je trouve que la plume est très accessible, tellement riche mais aussi poignante et forte. C’est vraiment parfait pour les lecteurs comme moi. En effet, lorsque l’on est frileux avec un genre, avoir un texte accessible est plutôt une très bonne chose. Cela peut aussi permettre de mettre un pied à l’étrier aux jeunes auteurs ou aux novices dans ce genre. C’est top de pouvoir toucher autant de monde.

Vous l’aurez compris, j’ai énormément à dire sur ce premier tome qui est très riche et qui, finalement, est une très belle surprise! J’ai hâte d’avoir la suite entre les mains.

3 raisons de lire ce roman

  • Un personnage principal bad ass qui est vraiment ultra intéressant et fascinant.
  • Un univers riche, construit de toutes pièces qui est épatant.
  • Une plume qui a su me convaincre rapidement.

4

16

En fait, c’est le rêve du chien de Joseph Kochmann

CVT_En-Fait-Cest-le-Reve-du-Chien_8532.jpgRésumé : Lectrices, lecteurs. La quatrième de couverture que vous avez sous les yeux n’est pas comme les autres. Bien sûr, je pourrais vous exposer les prémices de notre récit ; l’étrange enquête de l’inspectrice Chloé Barkouaf, teckel bipède aigri, et de son assistante Polygon Sobarf, chihuahua tremblant, sur le meurtre du pauvre John MacGuffin, chat et alcoolique de son espèce. Je pourrais brièvement m’exprimer sur leurs péripéties au cœur d’Inspiterre, monde aussi merveilleux que fou, de leur traversée au cœur du sombre Royaume Traisuspé, de l’étrange Mont Croquant, de l’inaccessible Jungle Élitiste… Je m’abstiendrai cependant car, voyez-vous, ce roman cache un terrible secret. Un rebondissement qui pourrait, à jamais, changer la face du monde…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Joseph Kochmann pour l’envoi de son roman en service presse via SimPlement. M’ayant fait une fois la demande de lecture, je n’avais pas eu l’occasion d’y accéder par manque de temps. Dès qu’un petit créneau s’est libéré, j’ai foncé. J’ai évité le mur de peu et la collision qui va avec. Ce fut une lecture surprenante pour moi. Fan d’absurde, vous serez servi !

~ Une lecture à deux niveaux  ~

J’avoue que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire et j’en suis la première désolée. J’avoue qu’il y a de bonnes idées, de très bonnes idées même.

En fait c’est le rêve du chien nous relate une enquête policière menée par deux chiennes : Chloé Barkouaf et le chihuahua Polyglon. C’est très absurde. Ionesco et Beckett n’ont qu’à bien se tenir. Je vous avoue que moi et l’absurde, on n’est pas très copain. J’ai toujours eu du mal avec les intrigues sans queue ni tête qui nous amène dans tous les endroits possibles sans nous mener nulle part. J’ai eu beaucoup de mal à lire cette enquête. J’ai pris mon temps. J’ai suivi l’avis de mon amie Kathleen qui m’a dit « arrête d’essayer de comprendre ». Facile à dire, difficile à faire pour moi. Cependant, j’ai pris du recul et suite à cela, j’ai un peu plus apprécié cette couche de lecture.

La seconde couche de lecture a été plus intéressante pour moi : une bonne critique du monde éditorial et une sacrée satire de notre monde. Le monde éditorial en prend pour son grade. Une subtilité certaine anime les mots de l’auteur. C’est excellent. Ainsi, on a des termes éditoriaux qui bercent le roman, des situations, des débats qui animent le monde éditorial aussi. Des personnages qui incarnent le monde de l’édition.

C’est une seconde couche de lecture assez intéressante qui est soulevée ici. J’ai apprécié le fait que l’auteur inclus des notions de notre monde. Ainsi, on peut se retrouver avec des débats comme la fantasy et sa place dans l’édition. Vaste sujet.

[…]         — De la fantasy de bas étage… commenta la bête noire.

                — Quel genre vulgaire ! cria un Hère. Sans intérêt !

                — … une aventure sans queue ni tête, des situations semblant sorties d’un cartoon ou d’une bande dessinée…

                — Un mélange des genres ? L’interrompit un second cochon. Quelle horreur ! […]

~ Humour : décalage immédiat ! ~

Ce roman ne manque pas d’humour. C’est décalé et imprévisible. On ne sait pas où l’on va. Lorsque l’on essaye de se rattraper aux branches, à un petit bout d’intrigue, on se casse la figure et l’on atterrit dans un endroit complètement fou.

[…] Le sol, sous leurs pattes fatiguées, devint plus boueux tandis qu’elles s’approchaient d’un bayou vert-noir dans lequel elles aperçurent de longs crocodiles aux lunettes rondes dévorant des pages de romans oubliés.

— Nul, criaient-ils en les avalant. 0/20. Un massacre […]

Les personnages sont au service de l’humour et de l’absurde. Ainsi, on se retrouve avec que des animaux en guise de personnages. A coup d’anthropomorphisme et de personnification, le monde animalier se retrouve être une satire de notre monde. C’est plutôt bien réussi à vrai dire.

Les crocodiles érudits sont des libraires obscurantistes par exemple. Ainsi, ils portent les lunettes rondes, stéréotype de la personne érudite.

Il y a aussi beaucoup de jeux de mots : « Barkouaf » par exemple. « To bark » en anglais signifie « aboyer » et « ouaf » est l’onomatopée employé en France pour faire référence à l’aboiement du chien. Il est inutile de vous citer tous les jeux de mots du roman, franchement, la chronique ferait, au moins 4 pages. Mais on peut aussi trouver les trois hamsters « Ham, Ster et Dame ». On a une petite couche d’humour facile en fait qui vient un peu détendre l’atmosphère de cette enquête policière sans queue ni tête.

Je trouve que l’on a aussi une jolie métaphore filée. En effet, en plus des personnifications et de la satire saisissante de la société, je trouve que « avoir une vie de chien » est le symbole qui nous suit tout au long de la lecture. La vie n’est pas forcément facile, les twists dans les histoires sont souvent en lien avec le fait que la vie peut aussi être vache parfois. Les coups durs font aussi partie de la vie et j’ai trouvé que l’absurde soulignait bien cette idée. Comme le Twist (personnage du roman), la vie fait ce qu’elle veut : un petit chapitre de bonheur pour trois gros chapitres de malheur… On ne sait pas forcément ce que la vie nous réserve, c’est assez surprenant de voir la manière dont l’auteur traite de cette notion dans ce roman.

~ Une touche de personnel dans le roman ~

Etant donné que j’ai l’auteur en ami sur les réseaux sociaux, je me suis rendue compte qu’il avait mis un peu de lui dans le texte. Le syndrome de SADAM dans un premier temps (je vous ai mis le lien pour que vous en sachiez plus). Mais aussi la mention des trois singes dans le texte qui m’a tout de suite fait penser aux trois singes de la sagesse et donc, par analogie, à sa trilogie Blind, Mute et Deaf. De plus, « Barkouaf » me renvoie aussi le fait que Joseph a son cœur entre l’Amérique et la France. Subtile manière de le souligner. Je suis certaine qu’il y en a d’autres bien cachées mais ces petites touches m’ont bien plu. L’auteur s’approprie son roman d’une manière différente et c’est chouette.

~ Le mot de la fin ~

Vous l’aurez compris, cette lecture n’est pas un franc succès pour moi à cause de la dimension trop absurde de l’enquête pour moi. Cependant, il reste quand même de jolis points qui sont exploités dans l’histoire. La critique du monde éditorial m’a énormément plu ainsi que les personnages et les techniques littéraires employées par l’auteur.

En revanche, j’ai trouvé que l’absurde soulignait bien le terme de « rêve ». Combien de fois en se levant on a pu se dire : « J’ai fait un rêve trooop bizarre » et qu’on a vu notre mère avec une tête de dragon et notre père avec des pattes de canard? J’ai trouvé l’absurdité parfaite pour retranscrire cette notion de rêve présente dans le titre. Bien joué!

3 raisons de lire le roman

  • Une plume intense qui nous emmène dans un univers délirant.
  • Une lecture qui a plusieurs couches de signification.
  • Les touches personnelles mises par l’auteur.

3

13

Voyage en terres sauvages – Episode 3 à 8 (Intégrale) de Tiphaine Levillain

Résumés

Episodes 3 et 4 : Les ennuis et les contretemps s’enchaînent pour Kirkima et Johem. Les caractères des deux lutines sont loin d’être compatibles et les terres sans loi du Nouveau Continent réservent bien des menaces. Jour après jour, pourtant, l’exploratrice lutine s’efforce de se rapprocher du Nord, ne perdant jamais son objectif de vue. Pour l’heure, leur voyage les a toutes les deux menées jusqu’à Spring Town…

Episodes 5 et 6 : Les imprévus continuent de se succéder pour Kirkima, amenant avec eux leur lot de rencontres et de découvertes. Malgré tout, la lutine tient bon et les choses commencent enfin à se concrétiser, alors qu’elle atteint finalement les terres du nord. Chaque jour qui passe, elle en est certaine, le Wintekowa est plus proche que jamais…

Episodes 7 et 8 : Cette fois-ci, le Wintekowa n’est plus très loin. Kirkima en a la certitude absolue, alors qu’elle s’aventure enfin dans les contrées boisées des terres sauvages du nord. Les derniers lambeaux de civilisation disparaissent, tandis que le petit groupe plonge au coeur des légendes Anishnabe. Désormais, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour arriver indemnes au bout de cette aventure.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Céline et les éditions Nutty Sheep pour l’envoi de ces épisodes. Lorsque j’ai vu la publication de l’intégrale de Voyage en terres sauvages, j’ai tout de suite foncé ! Franchement, j’avais lu les deux premiers épisodes avec beaucoup de ferveur et d’attention. Cette série d’épisodes signe mon premier coup de cœur chez Nutty Sheep.

~ Le format épisodique ~

Ca y est ! Je crois que j’ai compris comment détourner mon problème des lectures trop courtes ! Maintenant, quand je vois une série d’épisodes se profiler à l’horizon, je vais sagement attendre l’intégrale de ces derniers. C’est beaucoup plus simple pour moi et cela me permet de ne pas être frustrée par le format et par le contenant. J’apprécie le format épisodique quand j’ai tous les épisodes sous la main en fait, c’est un peu idiot mais c’est comme pour une série, j’adore pouvoir enchainer les épisodes sans me prendre la tête en me demandant : à quand la suite ?

Ici, le format ne m’a donc posé aucun souci ! Au contraire, les épisodes sont courts et en avoir deux à lire à chaque fois, c’est plutôt pas mal du tout ! Cela m’a permis de lire au boulot, pendant mes pauses ! C’était chouette, j’ai pu facilement revenir vers les autres épisodes et finalement, j’ai terminé ma lecture très rapidement.

~ Une destination par épisode ~

J’ai décidé de traiter l’intégralité des épisodes dans une chronique, pour moi, c’est beaucoup plus simple. Dans l’épisode 3, on part à Spring Town, une ville où l’on sent que quelque chose ne va pas, une menace pèse sur la ville et sur ses habitants qui se recroquevillent à chaque fois qu’ils entendent un bruit… Johem et Kirkima ne veulent pas forcément s’attarder dans cette ville.

Johem est la deuxième personne que forme l’expédition de Kirkima. Retrouver le Wintekowa pour sauver son oncle. On n’en sait pas vraiment plus sur le fameux Wintekowa : qu’est-ce que c’est ? On en apprendra plus tout au long des épisodes.

~ L’afflux des personnages ~

Les personnages s’ajoutent à l’expédition au fur et à mesure des épisodes : Tom, le Marshall et Croque Mitaine le chaman prennent place dans l’expédition dans l’épisode 3. On retrouve aussi le personnage d’O’Maïne dans les derniers épisodes. J’ai trouvé cette idée très sympathique.

Beaucoup de personnages arrivent et repartent le temps d’un épisode, cela ajoute un petit je-ne-sais-quoi que j’ai beaucoup apprécié durant ma lecture, de plus, on se retrouve vraiment à progresser à tous les épisodes : ainsi, à l’épisode 4 on fait la rencontre de Twilliam, la fée et on part vers Tiston, dans l’épisode 5, on fait la rencontre de Ykshi Groksh un gobelin ingénieur assez original dirons-nous.

J’ai apprécié cette diversité dans les personnages. Dans un premier temps, leurs psychologies et leurs caractères. Si Johem est impulsive et n’en fait qu’à sa tête, Croque Mitaine et O’Maïne restent insondables et mystérieux. Si Kirkima veut avancer et ne pas avoir d’ennui, Johem est une tête brûlée. C’est assez intéressant comme regroupement de personnages pour une expédition.

L’auteure joue aussi sur les frictions entre les deux personnages principaux féminins qui ne parviennent pas à s’entendre. Kirkima est la cheffe et veut décider, rapidement, elle va se rendre compte qu’elle ne peut pas forcément le faire. Elle va devoir apprendre à écouter et à respecter les lieux et les avis des autres. J’ai apprécié cela. La réflexion de Johem à la fin de l’épisode 8 m’a beaucoup plu.

«  Tu n’as toujours rien compris, hein ? […] les qualités les plus importantes qu’on puisse avoir sur le Nouveau Continent. Les plus respectées, les plus vitales pour le bien d’une communauté. La loyauté, le sens du sacrifice et du don de soi. Et beaucoup d’autres encore. Tu ne comprends pas ? La Nature est trop puissante. Personne ne peut survivre en étant solitaire ou égoïste. La valeur des choses est différente, ici, celle de la vie, de la mort… Tu es arrivée pétrie de principes et d’a priori, et malgré tout ce que nous avons traversé, tu t’apprêtes à repartir inchangée. Tu fais bien de rentrer chez toi. Tu n’as rien à faire sur ces terres. »

J’étais scotchée par cette réplique. Elle m’a collée des frissons partout. Je l’ai trouvé belle, Fantasyjuste et poétique. Cela marque aussi le fait que Johem n’est pas si tête brûlée que ce que l’on pensait. Elle est intelligente et pleine de courage pour défier ainsi son amie et la secouer. Kirkima est un personnage que j’ai apprécié pour son intelligence et sa volonté de sauver son oncle grâce au Wintekowa.

Si je devais choisir un personnage qui m’a beaucoup marqué, je choisirais sans aucun doute Croque Mitaine, ce sorcier chamane qui m’a beaucoup plu par sa sagesse et tout ce qu’il a pu dégager au cours de ma lecture. J’ai eu l’impression d’avoir un sage avec moi tout au long de ma lecture qui a su apaiser les doutes de certains et en faire naître chez les autres…

~ Les cultures et les traditions ~

J’ai trouvé que l’auteure arrivait parfaitement à recréer un monde avec ses créatures venues d’ailleurs. Si l’on se balade avec des lutins, des elfes, des gobelins ou encore des fées et des trolls, j’ai trouvé que l’auteure avait su énormément les humaniser.

Croque Mitaine se dévoile de plus en plus à partir de l’épisode 6 et j’ai trouvé certaines ressemblances avec des histoires que l’on connait. A Spring Town, par exemple, j’ai eu l’impression d’avoir un épisode de Far West avec Tom le sheriff, les méchants du far west contre le sorcier que l’on pourrait qualifier de « visage pâle ». J’ai eu cette impression d’être au temps de cow boy et ça m’a fait plaisir de pouvoir m’accrocher à des décors et des lieux que je connais visuellement.

On a une approche des cultures et des religions assez sympathique. C’est différent et cela fait du bien. C’est vraiment très intéressant. Ainsi, la mort n’est pas un point final mais plutôt un passage. On retrouve la personne autrement, dans un autre corps, l’esprit survit à l’enveloppe charnelle. J’ai trouvé cette idée très poétique au final. La mort semble plus douce, moins brutale, l’absence est moins douloureuse.

Le rapport de l’homme à la nature est aussi très important et c’est le message le plus beau qu’il soit. Cette histoire est vraiment très belle et véhicule beaucoup de choses importantes pour moi : l’importance de l’amitié, de la famille et de la protection de la nature. C’est avec un autre regard sur tout cela que Tiphaine Levillain nous offre son intrigue.

~ La plume de l’auteure ~

Ce roman est un véritable coup de cœur tant les idées, les décors et les personnages proposés sont exceptionnels. L’auteure parvient à humaniser des créatures, à faire de ce monde un monde dans lequel, nous lecteurs, humains, sommes capables d’évoluer et de progresser tout au long de l’intrigue. Les notions abordées sont belles et riches. La plume est excellente. Je ne peux que conseiller cette saga que j’ai réellement appréciée.

Les + :

  • Des personnages tous très différents qui apportent beaucoup de diversité et de culture à l’intrigue.
  • Des décors à couper le souffle. L’auteure nous prouve que les détails ne sont pas forcément tout le temps nécessaire pour savoir planter un décor digne de ce nom.
  • La plume de l’auteure et les idées qu’elle véhicule.
  • Un autre regard sur la mort qui permet de survivre à la souffrance. Bravo.

5

Pour relire mon avis sur les deux premiers épisodes, c’est par ici ! 006743114.jpg

16

1520-1522 par Le Chroniqueur de la tour

60523426_355396321761213_2254704856549818368_n.jpgRésumé : 1er janvier 1520. Le monde est en paix depuis plusieurs années. Mais les tensions se sont accumulées et sont devenues trop fortes. Partout, les compromis se déchirent et l’humanité se retrouve au bord du gouffre. Dans l’ombre, les Grands Esprits tentent d’éviter la guerre généralisée qui est sur le point d’éclater. Face à eux, se dressent des forces maléfiques qui s’allient à l’ambition et à la bêtise humaine. La deuxième partie de la saga mêlant Histoire et Fantasy épique apporte une suite spectaculaire à 1515-1519, unanimement considéré comme une œuvre originale et captivante. Etendant son univers à Londres et Istanbul, 1520-1522 plonge anciens et nouveaux personnages dans un tourbillon de complots, de combats et de magie dont aucun ne sortira indemne.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie le chroniqueur de la tour pour sa confiance. En effet, après avoir lui 1515-1519, lorsque j’ai vu que le deuxième tome était disponible, je n’ai pas réfléchi une seule seconde avant de faire la demande de ce service presse via SimPlement.

~ La magie opère de nouveau ~

Encore une fois, le chroniqueur de la tour, fabuleux conteur nous embarque dans une histoire exceptionnelle qui mérite la mention « coup de cœur ». Pourquoi un coup de cœur ? Tout simplement parce que l’auteur, avec originalité, précision et habileté nous propulse dans un monde incroyable. Réel OVNI littéraire, cette saga est formidable. Si j’avais adoré le premier tome (qui fut aussi un coup de cœur), le deuxième se révèle être dans la lignée de son prédécesseur. On se retrouve avec une intrigue qui mêle Histoire et fantasy, réel et créatures incroyables, bref, l’auteur parvient à nous faire un deuxième roman excellent en partant de quelques faits historiques et de quelques créatures !

~ Une intrigue culottée mais qui fonctionne ! ~

Jamais, de mémoire de lectrice, j’ai lu un mélange aussi culotté que l’Histoire et l’Epic Fantasy. On s’attend à quelque chose de fou et qui ne fonctionne pas. J’avais raison sur un point : c’est fou. Cependant, ça fonctionne très bien. Bien entendu, les fans d’Histoire terre à terre qui ne se cantonnent qu’aux faits historiques, passez votre chemin. Il faut une largesse d’esprit ici. Il faut avoir l’envie de voir des personnages historiques avec des missions assez grandioses, des personnages comme Jean Baptisre de Taxis, Charles Quint, François 1er et son bouffon… Bref, il y en a pour tous les goûts !

Si on l’évoquait dans la deuxième partie du premier tome, la culture aztèque est beaucoup plus présente ici. La couverture nous met, d’ailleurs, légèrement sur la voie… C’est une culture que j’adore, j’en ai appris plus sur les us et coutumes de cette civilisation. Ainsi, l’auteure met en exergue beaucoup de coutumes assez perturbantes mais bien réelles : les colonnes de crânes humains par exemple… Comme dans toutes les mythologies, la culture aztèque est très croyante. Ainsi, on a énormément de Dieux qui se dessinent et qui sont évoqués dans cette deuxième aventure.

Si les grands faits historiques sont présents, il y a aussi une part de fantasy qui s’y inclut. Ainsi, l’auteur prend le pari de transformer des personnages historiques en créatures de l’imaginaire. J’ai trouvé cela très osé mais franchement, l’idée est tellement ahurissante que ça fonctionne.

~ Un regard sur la religion ~

J’ai trouvé ce petit point assez séduisant. On sait bien que la religion a une place très importante dans la société actuelle mais encore plus dans les siècles qui nous précèdent. J’ai trouvé intelligent de la part de l’auteur de nous suggérer ce regard sur la religion. L’aspect financier, politique et un peu manipulateur de la religion durant cette époque est assez intéressant.

~ La plume de l’auteur ~

Il est très difficile pour un auteur de savoir captiver son lectorat lorsqu’il s’agit d’un roman historique. Pour moi, c’est très ennuyant par moment, long et rébarbatif. Ici, avec son audace et son intelligence, le chroniqueur de la tour nous envoie directement dans un monde que l’on ne connait pas complètement. Nous avons les personnages pour nous raccrocher à la réalité, ainsi que des lieux et des faits historiques. Le fait que l’auteur vienne modifier l’aspect de certains personnages nous permet d’avoir cette pointe d’originalité qui permet au lecteur de s’accrocher à ce roman.

J’ai été tout à fait captivée par cela. Je dois vous avouer que j’avais très peur de commencer ma lecture : pas parce que le contenu me rebutait mais parce que j’avais peur d’être perdue parce que ma lecture du premier tome remontait un peu. Je suis très heureuse de vous dire que j’ai vite remis le pied à l’étrier.

C’est donc une plume d’une rare intelligence, d’une audace sans nom et d’une dextérité incroyable dont je vous parle ici. Le chroniqueur de la tour est un auteur qui mérite d’être connu. Avec une imagination à la Robin Hobb et un sens du détail à la Tolkien, je pense que cet auteur ira loin, en tout cas, c’est tout ce que je lui souhaite.

Les + :

  • L’originalité du texte, sans aucun doute
  • La plume de l’auteur et sa passion pour l’histoire
  • La manière dont le chroniqueur de la tour captive son lectorat
  • Les personnages historiques que j’ai pris plaisir à retrouver et à découvrir

5

26

Terres du Nord – Tome 1 : la quête du Sampo de Monia Sommer

ob_586021_terres-du-nord.jpgRésumé : Alors que la Finlande menace de s’effondrer face à l’invasion suédoise, Satu, une jeune journaliste, part en quête du Sampo, un objet légendaire, seul élément capable de les sauver, elle et son pays. Sur fond d’apocalypse et de légendes finnoises, Terres du Nord propose une quête initiatique qui pose les fondations d’une fantasy à la fois futuriste et magique, dont le Kalevala sert de point d’ancrage et de guide intemporel.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Séma éditions ainsi que Séma Myrtille pour l’envoi de ce roman. Premier tome d’une duologie, j’ai pu plonger dans le folklore finnois.

~ Guerre et magie ~

Nous avons à faire à un roman post apocalyptique puisqu’il s’agit d’un roman qui se déroule après la quatrième guerre mondiale. Il faut que je vous parle des décors et de l’univers proposés par l’auteur. C’est bluffant, scotchant, dépaysant. L’intrigue se déroule en Finlande, pays nordique que je retrouve très peu dans les romans que je lis. J’ai eu le droit à de la neige, de la magie et des mythes ! De quoi me donner envie de me plonger un peu plus dans le folklore et la culture de ce pays.

Voici donc un pays qui regorge de mythes et légendes. Définitivement terre de magie, la Sema-Logo-edition-WPFinlande nous offre un cadre incroyablement intense. Cela ajoute une dose de mystère au roman.

L’auteure nous offre donc une partie de ces légendes et mythes en s’intéressant de près à la légende du Sampo. J’ai fait quelques recherches sur le net, tout vient de Wikipédia (on peut dire ce que l’on veut, moi j’aime bien). « Dans la mythologie finnoise, le Sampo est un objet magique souvent associé à Phojola (lieu mythique finnois qui fait référence aux régions polaires) et qui assure la fortune à son propriétaire. »

Le mythe du Sampo se retrouve dans le livre le Kalevala. « C’est une épopée composée au 19ème siècle que la base des poésies populaires mythologiques finnoises ». Premièrement diffusées à l’oral, ses poésies sont très importantes dans le folklore finnois depuis des siècles. Ainsi, on les a mis à l’écrit pour faire perdurer ce bout d’histoire folklorique.

~ Le contexte de l’histoire ~

C’est un univers assez sombre que nous propose l’auteure. J’avoue qu’à un moment, j’ai fait une petite pause, j’ai vraiment eu du mal au départ avec cet univers vraiment sombre. J’ai lu les premiers chapitres (probablement à une mauvaise période) et j’ai mis de côté, je n’avais vraiment pas envie de lire un roman qui commence en étant triste et morbide. Je m’explique. La Finlande est sous la neige, il n’y a plus beaucoup de soleil, tout est compliqué là-bas : la guerre a fait des ravages, la maladie s’est installée, il n’y a pas beaucoup de nourriture, d’argent ni de travail. C’est dans ce cadre qu’évolue notre personnage principal Satu. Si cette neige ajoute un côté magique très charmant, elle ajoute aussi la lourdeur de cette vie qui semble être très difficile.

~ Quête et personnages ~

Notre personnage principal s’appelle Satu. Satu est une jeune fille qui survit plus qu’elle ne vit. En effet, elle est seule, elle a vu sa famille décrépir sous ses yeux : sa mère, avec la maladie, sa sœur puis son père. Satu a un travail, chose rare, on se retrouve avec une jeune femme qui a une mission : retrouver cette bête qui effraye et dévore les rares bêtes qui forment les pauvres et maigres troupeaux. Rapidement, Satu comprend que cette bête, c’est elle.

Son père, sur son lit de mort lui demande de retrouver le Sampo et de protéger le Kelevala. Ainsi, Satu part dans sa quête. Satu est un personnage que j’ai franchement apprécié. En effet, elle garde la tête haute et puise dans ses derniers élans de courage pour sauver sa peau et son pays. Satu est un personnage qui en a beaucoup vu dans sa vie, elle relativise beaucoup sur les horreurs de ce que son pays lui fait voir. J’ai trouvé ça ahurissant, par moment, je trouve qu’elle relativise un peu trop.

Dans sa quête, Satu fait la rencontre de Kaisa et Pyry. Kaisa est une petite fille de douze ans dont la chance égale celle de Satu. Elle est complètement seule et part à l’aventure avec Satu. Pyry est un homme que j’ai adoré ! Il a des pouvoirs magiques en lien avec la nature, ce qui nous propose de jolis moments livresques.

A eux trois, ils forment une belle équipe. J’ai trouvé que le trio était assez hétéroclite. Une enfant, une jeune femme et un homme. Même si je n’ai pas apprécié plus que cela le personnage de Kaisa, Satu et Pyry sont deux personnages que j’ai pris sous mon aile.

~ La plume de Monia Sommer ~

J’ai fait une agréable découverte. C’était un univers incroyablement beau, fondé principalement sur la magie et le folklore de ces mystérieux pays nordiques. J’ai apprécié faire la découverte de la Finlande et des secrets qui l’entoure. Les descriptions des paysages finnois sont spectaculaires, on s’y croirait. C’était très intéressant.

C’est un point tout à fait discutable et surtout très personnel mais je pense que j’aurais encore plus apprécié ma lecture si l’on avait eu un narrateur externe. Le fait de lire le point de vue de Satu renforce, certes, notre volonté de suivre son histoire mais d’un autre côté, ne nous permet d’avoir une vision globale de l’intrigue et de cette aventure.

Les – :

  • Quelques longueurs au début, le temps d’installer le décor probablement.

Les +/- :

  • Le point de vue interne utilisé. J’ai apprécié mais j’aurais adoré un point de vue externe.

Les + :

  • Les personnages de Satu et de Pyry.
  • Ces magnifiques descriptions et ce rapport à la nature que j’ai adoré. La faune et la flore sont ultra présentes et c’est top !
  • La plume de Monia Sommer que j’ai adoré
  • La magie, les mythes et légendes ainsi que le folklore finnois.

4

21

Mojunsha – Tome 1 : Panthère-des-ténèbres de Sara Pintado

51cVxad5hSL.jpgRésumé : Plus de huit cents ans après la chute des Rois-Panthères, les Kunji constituent la caste la plus méprisée du Royaume Mojun. Leurs tentatives pour renverser la dynastie des Mojunsha se sont toutes soldées par des échecs. Japsaro, descendant des Rois-Panthères, passe un pacte terrible avec Panthère-des-ténèbres, l’un des Avatars du Grand Dieu, afin de rendre aux Kunji leur prestige d’antan. Est-il cependant prêt à tous les sacrifices que lui demande Panthère-des-ténèbres en échange de son soutien ? Et surtout, sert-il vraiment sa cause ou n’est-il qu’un pion dans les luttes des Avatars du Grand Dieu ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Dorian ainsi que les éditions Noir d’absinthe pour l’envoi de ce premier tome assez prometteur.

Un univers fantasy dépaysant

Je ne pensais pas m’immerger dans cet univers si rapidement. Dès les premiers chapitres, j’ai plongé dans un univers assez incroyable. C’est super dépaysant. J’ai eu l’impression de plonger au cœur de la jungle indienne (bon, c’est un peu moins mignon que le livre de la jungle) mais j’ai eu cette impression tout au long du roman, j’ai voyagé entre les lianes et les dangers de la jungle d’un côté et dans un somptueux palais du royaume Mojun qui révèle bien des surprises.

Je vous assure : je vous présente 500 pages de dépaysement, d’un univers bien ficelé qui vous promet de jolies surprises.

De nombreux personnages

Bon, j’ai eu du mal sur ce point au départ. Si certains personnages m’ont plu, j’ai eu du mal avec les prénoms aux consonances particulières. Entre Aysso, Japsaro, Neyro, Shandaro et tous les autres noms, je me suis perdue. Les personnages récurrents ne m’ont pas posés problème mais ceux qu’on voyait un peu moins, j’ai eu plus de mal à me souvenir de qui était qui et quelle était sa fonction dans le roman. Des fois, j’ai dû revenir en arrière de quelques pages pour me souvenir.

Les personnages sont bien campés. Ils ont tous une utilité et j’avoue que j’ai apprécié ce monde où les Avatars du grand Dieu et les hommes se mélangent. Ainsi, on se rend compte que les hommes ne sont pas forcément décisionnaires de tout ce qui les impactent. J’ai aussi apprécié le fait que les hommes peuvent parler avec leur propre Avatar : ainsi Shandaro, le Mojunsha qui règne sur le royaume durant notre lecture peut discuter avec élephant-de-lumière pour avoir son avis et/ou son aide. C’était plutôt très sympathique.

L’intrigue

Pour moi, l’auteure a été très intelligente dès le départ. On a une friction dans le royaume entre le Mojunsha et les Kunji, le peuple le plus détesté du royaume. Les « pieds-trempés » sont montrés du doigt par tout le monde. La révolte gronde et Shandaro va devoir faire quelque chose, rapidement, pour sauver son royaume du retour du Roi du nord, roi des Kunji.

En plus de cette notion de guerre de royaume que l’on retrouve dans tous les romans fantasy, Sara Pintado ajoute une notion qui ne m’a pas laissé insensible : une histoire d’amour ! Si Japsaro n’aime pas Shandaro c’est avant tout pour avoir volé le cœur d’Aysso la Mojunshahi –femme de Shandaro.

Ainsi, on suit l’histoire sur plusieurs années : on voit les personnages évoluer et devenir adultes.

On alterne les points de vue : on passe du point de vu de Shandaro/Aysso/Neyro (le royaume) à celui de Japsaro et ses proches (les Kunji). Cela donne du rythme au roman et  nous permet aussi de laisser les personnages quelques temps pour ne pas s’ennuyer.

La plume de Sara Pintado

Je ne connaissais pas cette plume mais je l’ai apprécié. On peut aussi saluer le travail d’imagination de Sara Pintado qui nous monte un univers de toutes pièces. En passant par les décors, les personnages, le royaume, bref, je suis admirative. Il n’y a pas de faux raccords pour moi.

Je pense que, comme pour chaque premier tome, il y a quelques longueurs. J’ai trouvé, en effet, que certains passages étaient un peu longuets. Mais bon, je pardonne, il faut poser les bases du roman, planter le décor et ce n’est pas forcément évident.

Je salue donc un travail fastidieux qui fonctionne bien avec une petite touche de mystique, de magique qui vient sublimer le travail de l’auteure. Bravo !

Les – :

  • Un peu trop de personnages à mon goût, je me suis un peu perdue
  • Quelques petites longueurs, le temps de planter le décor.

Les + :

  • Les personnages principaux sont très bien campés. J’ai adoré Aysso et Neyro
  • La plume de l’auteure
  • L’utilisation d’avatars animaux qui viennent ajouter une touche de magie et de légende au texte.
  • Un premier tome dépaysant ! Je me suis baladée dans des décors que je ne connaissais pas et que j’ai pris plaisir à découvrir.

4

16

La faucheuse – Tome 1 de Neal Shusterman

CVT_La-Faucheuse_6195.jpgRésumé : Les commandements du Faucheur : Tu tueras. Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation. Tu accorderas une année d’immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue. Tu tueras la famille de ceux qui t’ont résisté. « MidAmérique, milieu du 3e millénaire. Dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut plus guère mourir qu’en étant tué aléatoirement (« glané ») par un faucheur professionnel. Citra et Rowan sont deux adolescents qui ont été sélectionnés pour devenir apprentis-Faucheurs ; et, bien qu’ils aient cette vocation en horreur, ils vont devoir apprendre l’art de tuer et comprendre en quoi cette mission est bel et bien une nécessité. Mais seul l’un des deux adolescents sera choisi comme apprenti à part entière, et lorsqu’il devient clair que la première tâche du vainqueur sera de glaner la vie du perdant, Citra et Rowan se retrouvent dressés l’un contre l’autre bien malgré eux… » Best-seller aux États-Unis, ce premier tome de la trilogie La Faucheuse est déjà en cours d’adaptation par les studios Universal.

~ Lecture détente ~

Mon avis : Je remercie mon chéri pour ce joli cadeau. Accompagné du tome 2 depuis décembre dans mes étagères, j’ai décidé de commencer cette saga. Vu l’engouement autour de ce roman, j’étais bien curieuse de savoir. J’ai lu, j’ai su, j’ai survécu.

Une approche de la thématique de la mort assez surprenante

C’était le gros point qui me faisait peur. Inutile de lire le résumé pour comprendre ce qu’on allait principalement trouver dans ce roman : la mort à toutes les pages. Je ne pensais pas apprécier le roman à ce point et sur ce point ! Neal Shusterman a de la suite dans les idées ! Il approche la mort, joue avec elle, la manipule. On s’habitue très rapidement à tous ces glanages (équivalent de fauchage pour nous). Ainsi, on rencontre les faucheurs : ces êtres qui sont sur terre dans un seul but : celui de réduire le nombre d’habitants pour que la planète ne soit pas surpeuplée. Grâce à eux, la Terre est une planète qui tourne rond : plus de maladie, de famine, de pauvreté.  Le glanage reste essentiel et important. Les gens vivent donc dans la crainte de rencontrer un faucheur au coin de la rue.

Les personnages

Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Néanmoins, les quatre principaux ont retenus mon attention : Citra & Rowan mais aussi Maître Farraday & Maître Curie.

Citra & Rowan sont deux jeunes apprentis que Maitre Farraday a recrutés pour les former. Tout au long du roman, on suit leur initiation au métier de faucheur. Il y a beaucoup de péripéties qui font que leurs chemins se croisent et se séparent. C’est assez prenant mine de rien. On se retrouve vraiment dans une situation assez sympathique. Citra et Rowan sont deux jeunes adolescents qui ont une maturité incroyable et une morale sans pareille. Même si au départ, devenir faucheur les rebute, Maitre Farraday est un personnage que j’ai apprécié par la sagesse qui émane de lui. Oui, il doit tuer des gens. Il faut bien que quelqu’un le fasse, alors il le fait. Il apprend tout ce qu’il faut à ces deux apprentis. L’honneur, le sens du devoir et le respect des personnes.

J’avoue que j’ai eu du mal avec le personnage de Rowan. Je l’ai trouvé indécis, un peu lourdingue par moments. Cependant, son évolution est incroyable et vers la fin du roman, j’ai commencé à l’apprécier. C’est plutôt encourageant pour la suite des aventures ! Citra est le personnage que j’ai le plus apprécié, elle est vive, drôle et intelligente. Elle n’oublie pas que c’est une affaire sérieuse mais reste convaincue par ses propres valeurs.

J’ai trouvé que les personnages étaient très intéressants, tous très différents. Ainsi, on peut croiser des personnages qui ne font pas l’unanimité comme maître Goddard assoiffé de mort.

La communauté des faucheurs se révèle être hétéroclite : tous les faucheurs ne réalisent pas leurs taches de la même manière. Ainsi, on peut voir des scènes plutôt choquantes et d’autres moins grâce à la manière dont la mort est abordée dans ce premier tome.

L’intrigue

J’ai été bluffée. Franchement, je ne pensais pas que j’apprécierai ce roman ainsi. Ce n’est pas un coup de cœur mais une très bonne lecture !  Le roman essuie, pour moi, quelques longueurs mais cela n’enlève en rien le plaisir que j’ai pris en découvrant ce roman. Je n’ai rien vu venir. La fin se termine de manière à ce que l’on ne soit pas frustré. Pas de cliffhanger (et ça c’est bien, cela me permet de mettre un peu de temps entre la lecture du premier et du deuxième tome) présent. La fin est spectaculaire. Dame Anastasia nous donne un super spectacle final. Franchement, vous ne serez pas déçus !

La plume de Neal Shusterman

L’auteur est parvenu à faire quelque chose de formidable : me faire apprécier un roman fantasy futuriste ! Franchement, chapeau bas l’artiste ! Ce n’était pas gagné.

Plume incisive, qui ne tourne pas autour du pot, me voilà prête pour le second tome !

Les – :

  • Quelques longueurs.
  • Le personnage de Rowan qui met un peu de temps à sortir du lot

Les + :

  • Les personnages de Citra et de Maître Frraday
  • L’intrigue et le monde proposé
  • La manière dont la mort est appréhendée
  • Un très bon page turner !

4

18

Le dernier chant d’Orphée – Robert Silverberg

téléchargement.jpgRésumé : On dit qu’il pouvait, par son chant, charmer les animaux et les arbres, sa voix fit chavirer les sirènes elles-mêmes. Mais son coeur appartenait à Eurydice, et lorsque la mort vint la lui ravir, Orphée se présenta aux portes des enfers, armé de sa seule lyre, afin de reprendre à Hadès l’âme de sa bien-aimée. Robert Silverberg est l’un des derniers maîtres de la science-fiction américaine. Mais c’est dans la veine de Gilgamesh, Roi d’Ourouk que l’auteur des Monades Urbaines et du Cycle de Majipoor revient pour cette réécriture épique du mythe d’Orphée. Un roman inédit qui est un véritable événement.

~ Service presse ~ 

Mon avis : Je remercie les éditions Actu SF pour l’envoi de ce roman. Encore une fois, je me suis retrouvée dans un roman classique qui a quelques années. Auteur à succès, il fait partie des plus importants en SFFF. J’étais donc heureuse de pouvoir me plonger dans un univers aussi mystérieux que séduisant.

Une référence mythologique appréciable

Je ne vous le cache pas, étant une grande fan de mythologie (et surtout la mythologie grecque), dès que j’ai vu le titre, j’ai tout de suite noté ce dernier. Le dernier chant d’Orphée est une novella assez prenante malgré quelques petites déceptions.

Qui dit Orphée dit : Eurydice, musique et toison d’Or. Si certains épisodes de la vie d’Orphée sont décrits avec une véritable minutie, certains épisodes sont eux très rapidement mis de côté pour passer à autre chose. J’ai trouvé que la relation entre Eurydice et Orphée était vraiment très rapide. On ne s’attarde pas sur les détails, on se retrouve avec une impression de relation express alors que si l’on peut citer un couple d’amants dans la mythologie grecque, dans la plupart des cas, c’est Orphée et Eurydice à qui l’on pense.

J’ai pris plaisir à redécouvrir ce mythe à travers la plume de Robert Silverberg même si pour moi, il aurait fallu quelques pages en plus pour apporter des détails qui manquent cruellement dans ce roman. Je reste un peu sur ma faim.

L’intrigue

On suit Orphée tout au long de sa vie : son ascension, ses aptitudes extraordinaires pour la musique, son amour pour Eurydice, sa descente aux enfers, la quête de la toison d’Or, sa fin auprès des Ménades. Bref, tout y passe plus ou moins vite, c’est assez sympathique à lire.

La lecture se passe assez bien : elle est très rapide, 120 pages, ça passe vite. On se retrouve donc avec une vie qui a un rythme assez soutenu, peut-être un peu trop par moments. On a une impression de rapidité durant notre lecture.

Le livre

Le livre se partage en trois parties : une préface, la novella et une longue interview de l’auteur. J’ai trouvé les informations complémentaires. C’est vraiment une très belle idée. Ainsi, on se rend compte du travail en amont de Robert Silverberg ainsi.

La plume

Je suis contente d’avoir fait la rencontre de cette plume. Elle est assez efficace : les faits sont expliqués de manière précise. Il y a des épisodes qui sont vraiment très minutieux. On sent, derrière la qualité de la plume, la culture de l’auteur. C’est phénoménal. J’ai trouvé que c’était vraiment un bel exercice littéraire.

Malgré les quelques bémols, je pense que c’est un auteur à lire dans différents univers qu’il propose. Ainsi on se retrouve avec un auteur qui s’inspire de la culture et des mythologies pour proposer de sacrées aventures aux lecteurs.

Les – :

  • Un effet de rapidité extrême sur certains épisodes de la vie d’Orphée.

Les + :

  • Les trois parties du roman
  • L’idée mythologique
  • La plume de l’auteur

3

10

Entre deux feux – Tome 1 : les chuchoteurs – Tiffany Schneuwly

2000_5cbf467839d3c.jpgRésumé : Eurielle mène une vie plus que confortable et a tout ce qu’il faut pour être heureuse… en apparence. Née dans une famille aisée, ses parents la laissent gérer son quotidien comme elle l’entend. L’univers d’Eurielle va cependant être complètement bouleversé par une improbable rencontre avec deux étranges personnages qu’elle seule semble voir. Qui sont-ils ? Que cherchent-ils ? En apprenant à mieux les connaître, Eurielle va découvrir qu’elle n’est pas la personne qu’elle croyait être…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois les Editions Nouvelle Bibliothèque pour cette nouvelle découverte dans le secteur jeunesse.

Entre rêve et réalité

Ce roman est assez surprenant de prime à bord. Je vous avoue que je ne pensais pas retrouver cette thématique dans le secteur jeunesse. En effet, ici, on tombe dans un roman fantasy. En effet, on est en plein cœur d’une histoire d’ange.

On évolue dans deux mondes différents et qui semblent être aux antipodes. J’ai apprécié cela. C’est vraiment très sympathique d’avoir pu découvrir ce roman jeunesse qui soulève des thématiques intéressantes d’une manière agréable.

Eurielle

Le personnage principal est celui d’Eurielle une jeune fille assez singulière. Elevée dans la richesse d’une famille plus qu’aisée, elle se retrouve bien souvent seule. Ici, l’auteure parvient à illustrer à merveille l’adage « l’argent ne fait pas le bonheur ». Eurielle est bien souvent seule dans sa cage dorée. Eurielle rêve d’une autre vie. Eurielle est un personnage saisissant. Je ne pensais pas que j’aurais pu autant m’attacher à ce personnage. Son courage, sa force et son caractère ont eu raison de mon petit cœur.

L’intrigue

J’ai passé un moment de lecture agréable. En effet, on se retrouve dans des situationstéléchargement assez particulières. Eurielle va commencer à sentir que quelque chose ne va pas. Elle va rencontrer des êtres étranges qui vont lui faire changer la perception de ce qu’elle pense être la réalité et le monde. Des anges, des anges !!!!! J’avoue que je ne lis pas énormément de romans où l’on trouve ce genre de créatures : des vampires, des loups garous, je connais mais les anges, c’est plutôt rare. J’aime bien quand on me bouscule dans mes habitudes littéraires.

L’intrigue est assez intense, on ne s’ennuie pas du tout tant les péripéties s’enchaînent sans faille. La seule chose que je pourrais reprocher à ce roman c’est le fait que, par moments, c’est un peu trop rapide. Je n’ai pas eu le temps d’assimiler quelque chose qu’autre chose me tombe dessus. C’est vraiment le seul bémol que je pourrais trouver à ma lecture.

Je trouve que ce roman est parfait pour les plus jeunes. En effet, on a un sacré univers qui se dessine sous nos yeux. Je trouve que les décors et les personnages sont très sympathiques. J’ai apprécié le personnage d’Erwan ainsi que Nolann. Le roman avancé est onirique, on a envie d’y aller et de voir ce que l’on va y trouver.

Les thématiques traitées

Ici, j’ai trouvé que l’auteure avait vraiment fait un traitement assez intéressant des thématiques abordées. Déjà, Eurielle vit dans un contexte familial assez intense : c’est une jeune fille adoptée qui a perdu sa mère adoptive et qui se retrouve avec un père et une belle-mère qui ne partagent pas grand-chose avec elle. La vision d’Eurielle sur sa famille est intéressante. Dans notre monde actuel, il est important de montrer à l’enfant qu’une famille peut être différente d’un foyer à l’autre.

On trouve aussi les sujets comme l’amitié, l’amour, la solitude, la vie et la mort. J’ai apprécié le fait que l’auteure souligne le fait qu’il faut savoir s’accepter comme on est mais surtout savoir se dire « c’est la vie, c’est comme ça, je ne l’ai pas choisi mais je ne peux pas faire autrement ». L’auteure apprend ainsi au lecteur à avancer dans la lecture comme on peut avancer dans la vie.

C’est une très belle leçon que l’on tire de ce roman, une jolie manière de traiter de choses qui ne sont pas faciles à vivre ni à lire lorsque l’on est jeune.

La plume

Je trouve que ce premier tome est très bien formé. En effet, on sent bien que l’auteure en garde un peu sous la semelle pour la suite de son histoire, on laisse pas mal de choses en suspension mais j’ai bien envie de découvrir ce que l’auteure nous réserve. Le premier tome de la saga nous plante le décor et les psychologies des personnages. La plume est très intéressante. Je trouve qu’elle est très bien pour le genre dans lequel elle évolue : poétique, elle est aussi à la portée des jeunes. C’est très sympathique à découvrir !

Les – :

  • Une impression de rapidité par moments.

Les + :

  • Les personnages et surtout Eurielle
  • Les anges, ça faisait longtemps que je ne les avais pas rencontrés !
  • La plume de l’auteure
  • Les thématiques abordées.

4

14

Coup d’état – Tome 1 : la reine des esprits – Valérie Simon

68135Résumé : Après plusieurs années d’exil, la princesse Alia est de retour dans son palais où l’attend son père. Les retrouvailles s’annoncent explosives. L’adolescente est furieuse contre lui. Pourquoi, après la mort de sa mère, l’a-t-il envoyée encore enfant loin de sa seule famille chez les Initiées du Denaia, un ordre de femmes puissantes et influentes dans le royaume d’Alsybeen ? Victime d’une tentative meurtre dès son arrivée, elle doit en plus lutter pour sa vie. Qui lui en veut ? Et est-ce que tout cela aurait à voir avec le Cristal, cette précieuse source d’énergie détenue par son royaume ? 

Mon avis : Je remercie les éditions Actusf pour l’envoi de ce roman. J’avais déjà eu la chance de croiser le chemin de la plume de Valérie Simon avec sa saga Le tigre de Tarcoola. Ici, je vous avoue (sans honte !) que la couverture a eu raison de mon petit cœur. Ayant déjà rencontré la plume de l’auteure, il ne m’en a pas fallu plus pour que je me décide à demander à recevoir ce SP.

Jeux de pouvoir

C’est une des notions les plus importantes, selon moi, dans ce roman. Le lecteur est manipulé, on le laisse croire certaines choses puis d’un claquement de doigt, on lui montre qu’il s’est trompé. J’ai apprécié cela : l’effet de surprise est constamment présent dans ce roman et c’est excellent. On est en plein dans un jeu de pouvoir, à savoir qui va comploter contre qui et qui finira par être manipulé.

Cette notion est aussi soulignée par le personnage principal. En effet, on fait la rencontre de la princesse Alia. Elle devient une femme à abattre quand elle n’a pas fait allégeance au Denaïa. Les initées du Denaia sont des femmes qui font des femmes des bombes de guerre stratégiques et manipulatrices. En plus d’être intelligentes, elles sont belles, sensuelles et prêtes à tout pour gagner.

Un univers bluffant

Bon, j’avoue, j’ai trouvé le début un peu longuet. Par moment, l’intrigue s’essouffle. Celalogo-actu-SF est dû au fait que l’on pose les décors, qu’on explique certains moments du passé et forcément, le début reste un peu long. J’ai trouvé que les actions et l’histoire devenaient vraiment intéressantes à partir de la moitié du roman. J’ai apprécié en savoir plus et comprendre les personnages mais j’ai trouvé la deuxième moitié du roman plus intéressante.

En tant qu’excellente auteure de SFFF, Valérie Simon nous invente un monde fantastique et fascinant. Là où certains restent dans le vague, Valérie Simon n’hésite pas à nous inonder de détails qui donnent énormément de cachet à l’intrigue et au monde décrit. On se sent dans un univers merveilleux peuplé de créatures inventées et de personnages bluffants.

Personnages

Bon, on est vraiment dans une intrigue assez forte. On a deux notions qui se rencontrent et qui font des étincelles selon moi. Qui dit jeu de pouvoir dit forcément politique. Ce roman est très intense à ce niveau-là. J’ai vraiment eu l’impression d’avoir une intrigue à la Game of thrones. J’ai été surprise de me laisser prendre au jeu. Je pense que j’ai apprécié ce panel de personnages assez intéressants. On ne maitrise rien et l’on sent bien que les personnages non plus. J’ai été surprise par la mort de certains d’entre eux.

La plume

Mon dieu, je suis fan. J’ai adoré retrouver la plume de Valérie Simon. Le vocabulaire est riche, recherché. Il donne une tonalité sauvage, exotique. Bref, on ne sait pas où l’on est mais on se retrouve dans un univers qui nous attire autant qu’il nous fait peur. A l’image de ses créatures apprivoisées, Valérie Simon nous montre que l’on ne peut pas faire confiance à n’importe qui et que le danger rôde.

Voilà une lecture dont je me souviendrais !

Les – :

  • Des longueurs… le temps de faire connaissance avec ce monde et ces personnages.

Les + :

  • Un panel de personnages riches
  • La plume de Valérie Simon
  • L’univers riche proposé par l’auteure
  • Les différentes thématiques abordées.

4

16

Le songe d’une nuit d’octobre de Roger Zelazny

68136.jpgRésumé : Octobre. Dans 31 jours, le portail s’ouvrira et les Grands Anciens déferleront sur le monde. Dracula, Sherlock Holmes, Raspoutine, le docteur Frankenstein… Ils seront tous là. Mais feront-ils partie des ouvreurs avides de pouvoir, ou seront-ils des fermeurs qui s’opposeront aux horreurs indicibles ? Les familiers de ces personnages seront eux aussi impliqués dans cette murder party ésotérique riche en rebondissements. Tout particulièrement Snuff, un chien dont le maître, Jack, aime se promener la nuit dans Londres avec son grand couteau… Le Jeu va commencer. Quel sera votre camp ? Roger Zelazny est l’auteur de la saga des Neuf Princes d’Ambre. Avec Le Songe d’une nuit d’octobre, il rend hommage avec humour à l’univers de H.P. Lovecraft.

Mon avis : Je remercie les éditions actuSF pour l’envoi de ce classique de la fantasy. J’avoue, j’ai de grosses lacunes dans ce genre précisément. Genre que j’ai laissé de côté depuis quelques temps. Je chérie mon partenariat avec actu SF pour cette raison : je remets un pied à l’étrier pour redécouvrir un genre que j’avais oublié de lire.

Quoi de mieux que de lire un classique dans ce genre ? Avec le songe d’une nuit d’octobre, on voyage avec des personnages détonants lors d’une quête incroyable.

Un mélange des genres assez intéressant et original

Il y a plusieurs types d’influence ici :

  • On a un panel de personnages de la littérature mondiale : on rencontre Raspoutine, Dracula mais aussi Sherlock Holmes, Jack l’éventreur, Jill. Bref, il y a un sacré panel de personnages remarquables.
  • Il y a différentes références au folklore, à l’époque et franchement, l’univers proposé est très riche.
  • Il y a des influences que je ne connaissais pas. J’entends, par exemple, énormément parler de Lovecraft. Il faudrait aussi que je fasse mon éducation avec cet auteur.

La confusion : maîtresse du roman

Si l’auteur veut nous perdre, c’est un pari réussi. Tout au long du roman, on ne sait pas logo-actu-SFoù l’on va. Déjà, on part du fait que le personnage principal est Snuff, le chien de Jack. On ne suit les humains qu’à travers leurs animaux de compagnie : ainsi, on voit un chien, un chat, un corbeau, une chouette, un rat… C’est déjà assez complexe de suivre ce petit monde.

De plus, l’atmosphère du roman est assez pesante, on est dans un jeu, on ne sait pas la finalité du jeu. On ne sait pas ce qu’on gagne, ce qu’on perd, bref, on est dans le vague. La seule chose que l’on sait, c’est la temporalité : un chapitre = un jour du mois d’octobre. On attend le 31 avec impatience puisque le jeu prend fin à cette date. C’est avec habilité que l’auteur parvient à faire grimper la tension dans ce voile de noirceur.

Vient s’ajouter le fait que même si l’on parvient à identifier les personnages de la littérature, l’auteur ne le dit pas forcément. On ne fait que soumettre des hypothèses grâce à des indices. Mais rien dans le roman ne nous est dit clairement.

On peut aussi parler de la multitude d’exemple, d’inspirations, de personnages qui viennent peupler le récit. Je suis restée assez confuse à certains moments parce que je n’avais pas les cartes en main pour comprendre qu’à certains endroits, l’auteur faisait référence à un autre auteur par exemple. Cependant, cela n’empêche pas la compréhension globale du texte, je suis juste passée à côté d’une référence.

Les personnages

Point fort du roman, les personnages. Comme je vous le disais plus haut, ce sont les animaux de compagnie de chaque personnage qui sont les personnages principaux. On suit Snuff dans ses pérégrinations pour tenter de savoir qui est avec qui et qui fait quoi. Ainsi un humain et un animal forment un couple. On avance dans cette lecture comme un jeu de devinettes : on assemble, on efface, on se demande, on corrige et on essaye de trouver la solution. C’est plutôt intéressant.

La plume de l’auteur

Quelle densité ! Les mots sont choisis minutieusement, avec finesse. Le roman n’est pas énorme, heureusement. J’avoue que j’ai fait une pause, j’étais un peu lassée de ma lecture… Il y a une certaine longueur pas tant dans le nombre de pages mais dans les chapitres. Une sorte de routine s’installe entre Snuff et le lecteur et j’avoue qu’au milieu du roman, j’ai un peu calé. J’ai préféré mettre le roman en pause plutôt que de faire une indigestion.

Les – :

  • Quelques longueurs vers le milieu du roman pour moi.

Les + :

  • J’ai apprécié découvrir un auteur classique de SFFF
  • Le panel de personnages incroyable
  • Le nombre impressionnant de références littéraires, folkloriques ainsi que culturelles. Excellent !

3

14

Anima – Tome 1 : les enfants – Mary Sara

5143Tzq9PxL._SY346_Résumé : Au pays de Ryatil vit Evahny, une jeune fille dont la curiosité ne connaît aucune limite. Elle ne cesse de questionner sa mère Sorhia, reine de cette contrée, sur le monde qui l’entoure mais plus encore sur la fameuse Quête de la Moitié. De jour en jour, la petite fille ressent un vide qu’elle ne peut décrire et comprend bien que sa vie risque d’être chamboulée… Elle et son frère Sajyel découvrent en réalité qu’ils font partie de l’ultime Quête de l’Anima. Une tradition qui trouve ses origines au sein du peuple des Thuatyls et qui lie chaque existence à un Anima, la moitié d’une âme, son souffle, son essence même. De son côté, la reine s’interroge sur l’imminence de la Quête, étonnamment précoce pour ses enfants. Avec l’aide de son mage de bataille Thanius, elle doit les préparer aux dangers de la Quête… Accompagnés de Lekhal, un Élu déchu, Evahny et Sajyel devront accomplir leur destin et rétablir l’équilibre d’un monde sous le joug d’une malédiction vieille de vingt ans…

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois le Prix des Auteurs Inconnus pour le travail remarquable qu’il fait mais aussi pour l’envoi de ce roman qui signe ma quatrième participation pour les sélections dans la catégorie « Young Adult ». Souvent boudée dans la littérature, cette catégorie offre son lot de surprises pour moi ! Je ne vous le cache pas : Anima était LE roman qui me faisait le plus envie dans cette sélection.

Une imagination débordante & une plume magnifique

La première chose qui m’a frappée dans cette histoire, c’est la facilité que l’auteure a à nous embarquer dans son monde monté de toutes pièces. Franchement, je suis admirative et je jalouse l’imagination de Mary Sara. De plus, ce monde est sublimé par de magnifiques descriptions. Ce monde nous donne envie de le connaitre, d’en savoir plus, d’y vivre. Les mots de l’auteure sont précis, beaux et assez poétiques.

La seule chose que j’ai à reprocher à ce premier tome ce sont les coquilles et quelques longueurs.

Une quête

J’avoue que j’en ai un peu marre en ce moment de ces histoires de quête, j’ai l’impression41067534_10156785467017376_4907767977048276992_n de ne lire que cela en ce moment. C’est pour ça que j’ai pris mon temps pour le lire, j’ai fait une pause pour ne pas faire une indigestion. Ici, l’auteure parvient à gérer à merveille cette histoire de quête. Celle que les élus doivent faire. La quête est assez sympathique en soi : les personnages partent à la recherche de leur moitié : un animal ordinaire ou légendaire. Bravo pour cette riche idée !

La quête en soi fait peur. En effet, les personnes sont mises à l’épreuve. En danger, elles doivent évoluer dans des contrées lointaines et sauvages pour trouver leurs moitiés.

J’ai apprécié l’histoire, la légende et la mythologie qui tournent autour de l’histoire. Cela tient tout au long du roman. Le lecteur est sur une sorte de nuage mythique qui se balader sur toute la trame de l’histoire.

Les personnages

Une chose est certaine c’est que l’auteure prend le temps de nous présenter ses personnages. Qu’ils soient principaux ou secondaires, on fait connaissance avec tout le monde. Ainsi, on se prend au jeu d’en aimer certains et d’en détester d’autres. J’ai trouvé que c’était un premier tome introductif assez nécessaire pour bien placer l’histoire. Les personnages sont vraiment très intéressants et sont un point fort dans ce premier tome.

On a deux personnages principaux que j’ai apprécié suivre : Evahny et Sajyel. Voilà deux personnages que j’ai beaucoup aimé. Si Evahny est une jeune fille curieuse et qui ne sait pas tenir en place, son frère Sajyel est assez calme et réfléchi. Tous les deux sont des enfants très courageux et attachants.

Les – :

  • Quelques coquilles et longueurs.

Les + :

  • Les personnages dans la totalité ! Je les ai tous trouvés captivants et très intéressants.
  • Le monde construit par l’auteure qui est à couper le souffle.
  • Les descriptions qui vendent du rêve aux lecteurs.
  • La plume de Mary Sara que je conseille chaudement.

4

14

Lune pourpre : Tome 2 Asservie – Laëtitia Danae

41ch4Plx9UL._SX322_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : La série à succès sur le net se poursuit ! Avec « Initiée » Laëtitia Danaë a signé une percée fracassante dans l’univers de la Fantasy et voici désormais le deuxième tome de la série « Lune Pourpre ». Au Royaume d’Hibendrill le mauvais œil règne, Lilith a vu nombre de ses compagnons disparaître. Elle doit désormais faire face aux pires souffrances… Après la terrible bataille du bois des Murmures qui concluait le premier volume, la cité Sanshee est très vulnérable. Désormais prénommée Moira depuis son arrivée chez les Fronts Marqués, elle n’a plus le choix et doit apprendre à s’endurcir. Plus déterminé que jamais, le roi Donovan semble prêt à tout pour asseoir son pouvoir et débusquer les peuples cachés. Pour l’arrêter, il n’existe qu’une solution : infiltrer Fall Marma la cité ennemie et partir à la recherche de l’arme suprême qui permettra de faire tomber le régime ennemi pour de bon. Et c’est à Moira que revient cette lourde tâche : celle de porter les chaînes. Celle d’être une asservie.

Mon avis : Je remercie SNAG fiction pour l’envoi de ce deuxième tome à la hauteur du premier et de mes espérances. J’avais beaucoup apprécié le premier tome et le personnage de Lilith / Moira. La fin du premier tome laissé présager un deuxième tome assez mouvementé.

Un monde inventé très crédible

On retrouve le Royaume d’Hibendrill. Voilà un monde qui ne manque pas de magie. On part déjà du fait que la magie est présente dans ce royaume mais l’auteure parvient à y mettre tellement de détails incroyables que le monde inventé devient crédible. On a l’impression de progresser dans un Royaume qui existe réellement. C’est très prenant. Les descriptions sont, une fois de plus, à la hauteur que ce que j’attendais d’un royaume inventé. C’est vraiment très sympathique à découvrir.

Le personnage de Lilith/Moira

J’ai apprécié cette dualité dans le prénom. On est dans une infiltration pure et dure, cela renforce l’idée de devoir se sacrifier pour sauver tout le monde de ce roi qui semble être beaucoup plus que tyrannique. Ce que je reproche souvent à ce procédé de double nom pour le même personnage, c’est le fait que l’on se perd très rapidement. Ici, aucun problème, l’auteure maîtrise sa plume, ses personnages et ce procédé. Moira est toujours aussi courageuse. L’évolution du personnage est saisissante. On la voit déterminée, elle se bat pour un peuple, elle sait que c’est la seule à pouvoir le faire. Cependant, la peur, les doutes et les incertitudes sont présentes. C’est ce qui fait de ce personnage quelqu’un d’humain. On se retrouve donc avec un personnage principal empathique et que l’on apprécie suivre.

Les codes de la fantasy retrouvés

Bien entendu, Lilith ne traversera pas ces trois tomes seule. Elle est accompagnée de ses téléchargementamis. Les personnages secondaires sont assez sympathiques. J’ai apprécié la bande d’amis qu’ils sont. Ils progressent ensemble même si cela n’est pas toujours facile. On est propulsé dans l’histoire à la fin de la bataille du bois des murmures. La coupure n’est pas nette entre les deux premiers tomes, cela nous permet de remettre le pied à l’étrier très facilement, c’est très sympathique.

Son loup est assez sympathique aussi. Par ce personnage animalier, l’auteure parvient à nous glisser subtilement ce que Lilith pense de tout cela. C’est assez intéressant.

Les codes de la fantasy que l’on retrouve ici permettent aux plus jeunes lecteurs comme aux plus âgés de se retrouver dans la lecture. Cela fait de cette trilogie une trilogie accessible par toutes et tous. C’est très agréable.

La plume de l’auteure

Je suis charmée, vraiment. On se demande vraiment si l’auteure, à force de nous donner des détails et des indices, ne va pas oublier quelque chose à un moment. Je suis ravie de vous dire que non ! Tout est cohérant, c’est comme un puzzle dont les pièces s’attachent seules… Laetitia Danae reste une auteure ultra talentueuse mais aussi très intelligente. L’évolution de Moira/Lilith est calculée, les psychologies de tous les personnages que l’on rencontre sont diverses et variées, personne ne se ressemble, on n’a pas de personnages fades. C’est une plume que je vais suivre, cela est certain.

Je profite aussi de la chronique pour adresser mes félicitations à Laetitia Danae qui se voit publier chez PKJ ! Bravo ! Le travail paye toujours !

Les – :

  • Je tiens à préciser que cela reste un « point négatif » personnel. J’ai trouvé un peu déjà-vu ce lien entre loup et humain. J’ai lu énormément de romans de loup et j’ai fait une overdose. Cependant, ici, mis à part cela, j’ai adoré ! Bravo.

Les + :

  • L’évolution de Moira/Lilith
  • La plume de Laetitia Danae ♥♥♥
  • Les psychologies détaillées.
  • Ce monde ultra riche et magnifique !
  • La fantasy maîtrisée sur le bout des doigts, félicitations.

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10

Voyages en terres sauvages – Épisodes 1 & 2 – Tiphaine Levillain

téléchargement (1)Résumé : Le Nouveau Continent a été découvert par hasard. Aussitôt envahi par des hordes de colons, une nouvelle civilisation cosmopolite articulée autour de l’élevage s’y est installée, au détriment des populations qui vivaient déjà là. Les Terres Sauvages s’étendent au nord, loin des quelques régions colonisées. Là-bas, les autochtones vivent encore libres, aux côtés des esprits de la nature. Kirkima Latross, exploratrice lutine connue et reconnue pour ses nombreuses aventures, se rend pour la première fois sur le Nouveau Continent pour y mener des recherches d’ordre privé…

Mon avis : Je remercie les éditions Nutty Sheep ainsi que Céline Thomas pour l’envoi de ces deux premiers épisodes de la série Voyages en terres sauvages que j’ai beaucoup appréciés.

Un monde incroyable

Je pense que c’est ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman. Tiphaine Levillain nous propose un monde inventé de toutes pièces mais il y a quand même quelques points que l’on trouve dans le monde réel. J’ai trouvé cela intéressant. Cela permet au lecteur de s’identifier aux lieux. On parle d’Ancien et de Nouveau Continents, de ranch, d’une traversée en bateau mais on mêle cela à des courses de lézards, à des lutins et des gobelins ainsi qu’à des noms de villes que l’on ne connait pas. Quelle belle trouvaille !

Ce que j’ai aussi aimé, c’est le fait que l’auteure montre aussi ces différences de la société : les riches ne côtoient pas les pauvres. C’est ainsi. A juste titre, l’auteur nous prouve que ce n’est pas l’argent qui fait le bonheur !

Les personnages

Dans ces deux premiers épisodes, on suit les aventures de Kirkima Latross, une lutine qui est une grande exploratrice. On la retrouve sur un bateau pour une traversée de trois semaines. J’ai trouvé que le premier épisode posait bien les bases de la suite des aventures de Kirkima. On a à faire à une personne intelligente, qui ne manque pas de courage et qui sait dire « non » ou « stop » quand il le faut. Ce n’est pas une tête brulée et j’ai apprécié cela.

On fait la rencontre de personnages secondaires tous bien travaillés. Si dans le premier épisode, on fait la rencontre d’un lutin – une grosse brute aux poings remarquables- dans le deuxième épisode, on fait la rencontre d’une jeune femme incroyable qui n’a peur de rien.

Tiphaine Levillain laisse présager des aventures où Kirkima va se confronter à des dangers différents ainsi que côtoyer des personnages hauts en couleur et très différents eux aussi.

L’intrigue

On va voyager, découvrir et explorer cela en est certain. J’ai apprécié cette mise en bouche. J’ai hâte d’avoir la suite entre les mains. C’est un appel au voyage, on va vers des contrées reculées, inconnus de tous pour y découvrir des populations sauvages qui peuvent nous apprendre beaucoup de choses.

La plume

J’ai encore fait une belle découverte ici. J’ai adoré le fait que l’auteure créé son monde. J’ai trouvé le voyage intense et tout à fait crédible. Si l’auteure invente les lieux, les décors et les personnages, le monde reste assez semblable au notre (pour le moment, la suite des aventures me dira si je me suis trompée, ou non). J’ai trouvé la plume très sympathique, dynamique et véridique. Les dialogues sont sensés et globalement, on passe un bon moment de lecture.

Les – :

  • Même si j’ai lu deux épisodes d’affilée, je préfère quand même avoir la totalité de l’histoire sous les yeux : où sont les personnages du premier épisode que l’on ne retrouve pas dans le deuxième ? Cela créé la confusion dans mon esprit. J’espère que la reprise de la lecture ne sera pas trop compliquée.

Les + :

  • Le monde créé par l’auteure.
  • Le personnage de Kirkima que j’ai adoré.
  • Les personnages secondaires.
  • La plume de l’auteure.

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Lune Pourpre – Tome 1 : Initiée – Laëtitia Danae

51bBwMAvNPL._SX195_.jpgRésumé : « Un jour, on m’a dit que ce pouvoir exacerbé qui grandissait en moi ne pouvait plus être caché. Pour le bien de toutes les espèces opprimées, je me devais d’être une initiée ». Lilith, fille de paysan, vit en autarcie dans un village reculé, rongé par les superstitions et les cultes de divinités. Obligée de dissimuler sa vraie nature, elle reçoit un jour la visite d’un homme très singulier, qui prétend pouvoir la protéger de tous les dangers. Malgré elle, Lilith va devoir faire face à de nouvelles responsabilités, dans un monde où elle est considérée comme une icône susceptible de redonner à Hibendrill sa splendeur d’antan. Une aventure extraordinaire à la rencontre d’une jeune fille au destin singulier, qui devra partir en quête de sa véritable nature.

Mon avis : Je remercie les éditions Snag pour l’envoi de ce roman. Je suis ravie d’avoir pu mettre mon nez dans ce roman. Je l’ai beaucoup vu passer sur la toile, lorsque j’ai eu la possibilité de le lire, je n’ai pas hésité une seconde.

Les personnages

J’ai fait une des plus belles rencontres de l’année 2019. Je pense que le personnage de Lilith restera longtemps dans ma mémoire. En effet, au dela des valeurs que prône ce personnage, j’ai apprécié la source du prénom. Lilith : la première femme d’Adam. La femme que l’on a effacé, oublié et répudié parce qu’elle était le « démon de la nuit ». J’ai trouvé l’idée percutante de mettre en lien cette étymologie et la manière dont vit Lilith : en autarcie, coupée du monde, perdue dans les superstitions et croyances de son village.

Lilith est un personnage que j’ai apprécié grâce à son intelligence, sa douceur et son courage. C’est très intéressant. Elle est un personnage gracieux que l’on veut voir grandir et gagner la bataille.

On a beaucoup d’espèces magiques. Elles sont nombreuses et très diverses, c’est top ! On a un univers qui se dessine sous nos yeux. J’ai été émerveillée par tout ce que nous propose l’auteure.

L’intrigue

On est dans un roman qui est typiquement issu du genre fantasy. En effet, on esttéléchargement propulsé à Hibendrill. Les décors et paysages sont à couper le souffle. L’auteure est très douée, je vous l’assure. Lilith vit dans un village reculé d’Hibendrill. Hibendrill est un endroit qui a perdu de sa splendeur. Donovan, est l’homme qui règne en maître sur Hibendrill. Son but : éradiquer toutes les espèces magiques.

C’est ainsi que commence l’aventure de Lilith, promise à un grand avenir. Lilith a des pouvoirs magiques qu’elle doit cacher à tout prix. J’ai trouvé cela très intéressant. On retrouve aussi le thème de l’initiation assez sympathique à découvrir aussi.

Le seul bémol que je peux souligner c’est le fait que je m’attendais à plus de combats. En effet, tout au long du roman, on est oppressé, toute la tension est présente et je pensais retrouver plus d’explosions à vrai dire. Cependant, ce n’est qu’un tout petit point négatif. J’ai hâte de mettre mon nez dans la suite !

La plume de l’auteure

Si Lilith a des pouvoirs magiques, ce n’est pas la seule ! Laëtitia Danae a de la magie au bout des doigts. C’est stupéfiant ! Je pense que SNAG a signé, ici, une petite pépite. C’est excellent ! On est propulsé dans une aventure incroyable, dynamique et excellente. L’auteure manipule les mots et véhicules les émotions avec brio ! Ce n’est pas que l’ombre d’une guerre qui plane au-dessus de nous. On se retrouve avec une histoire qui peut faire sourire, nous attendrir, nous faire dresser les cheveux sur la tête, nous donner des frissons. Bref, c’est un excellent premier tome ! On en prend plein les yeux et je n’ai eu aucun mal à m’imaginer avec les personnages. C’est magistral, vraiment ! Les pages se tournent à une vitesse incroyable.

Si vous êtes fan de fantasy, foncez. C’est un excellent roman que je vais garder en tête très longtemps. J’espère pouvoir rapidement me plonger dans la suite des aventures de Lilith.

Les- :

  • Peut-être les combats que j’aurais voulus plus nombreux.

Les + :

  • La construction du personnage de Lilith que j’ai adoré !
  • Le format fantasy qui est très bien mené.
  • L’univers proposé par l’auteure.
  • La plume de Laëtitia Danae ♥♥♥

Une formidable découverte pour cette nouvelle année !

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L’institut – Laëtitia Laosakoune

téléchargement.jpgRésumé : Ancienne enfant battue, secourue par un pensionnaire sourd vivant dans l’institut où travaillait sa mère, Julie se voit obligée, vingt ans plus tard, d’y retourner. Elle retrouve Alexandre, son sauveur et confident avec qui elle n’a jamais réussi à couper les ponts. Ce dernier, étrangement mystérieux depuis son arrivée, se voit contraint de lui confier son lourd secret concernant son rôle au sein de l’établissement et sa nature cachée qui l’oblige à y vivre reclus. En parallèle, Agathe, jeune femme muette suite à un traumatisme, se voit appelée sans raison, chaque nuit, par la « Géhenne », univers froid qui voit ses rues remplies des pires individus. Elle se retrouve alors prisonnière du lieu, surveillée par des gardiens… des gargouilles mangeuses de chair humaine. Une guerre éclate et les deux filles que tout oppose se rapprochent et s’unissent pour survivre. Sans le savoir, elles sont d’une importance capitale pour les créatures des différents mondes qui les entourent.

Mon avis : Je remercie Jennifer et Evidence Editions pour l’envoi de ce roman en service presse.

J’ai trouvé la couverture très belle et mystérieuse, j’avoue que c’est la principale raison pour laquelle j’ai craqué pour ce titre. En plus de la couverture, on y ajoute un titre évocateur et un manoir qui fait peur et me voilà embarqué dans une lecture très intéressante.

Deux personnages principaux forts

On fait la rencontre de deux jeunes femmes : Julie et Agathe. Rien ne semble les unir. Elles ne se connaissent pas, elles ne se ressemblent pas et pourtant, leurs vies vont être étroitement liées. Julie est une jeune femme qui a été sauvée d’une mère violente par un jeune garçon : Alexandre. Depuis 20 ans, elle correspond avec lui de manière épistolaire. Elle retourne, dans des circonstances malheureuses, à l’Institut. Agathe, elle, est une jeune femme qui ne parle pas. Elle est muette suite à un événement traumatique qui s’est passé dans sa vie. Elle rêve, toutes les nuits, d’un lieu angoissant peuplé de créatures horribles. Comme prévu, rien ne semble réunir ces deux jeunes filles dont les passés sont diamétralement opposés.

L’intrigue

Je ne m’attendais pas du tout à avoir un roman de fantasy sous les yeux. C’était plutôt agréable d’être surprise sur ce point aussi. On est donc dans un univers où deux mondes se confrontent. C’est assez intrigant en fait. Souvent, on ne sait pas où l’on va. On est toujours surpris par les comportements, les péripéties et le lecteur est plongé dans cet univers incroyable. Ce qu’il faut retenir c’est de ne jamais faire confiance à personne. On ne sait pas discerner correctement les amis des ennemis. On est tendu tout au long de la lecture. C’est très sympathique !

La guerre gronde : une guerre entre deux mondes, entre humains et créatures. Voilà une guerre de pouvoir qui déchire les mondes. Bref, c’est ultra prenant ! Je ne peux que vous conseiller cette lecture.

La plume de l’auteure

Je ne connaissais pas du tout l’auteure. Pourtant, elle a plusieurs romans et sagas à son actif. J’ai d’ailleurs noté quelques titres. J’avoue que c’est une plume qui a une sacrée force. Elle nous emporte rapidement dans son monde. L’auteure nous propulse dans un monde surprenant, incroyable avec des personnages forts qui vous cloue rapidement au sol.

Le monde imaginé par Laëtitia Laosakoune est riche et très intelligent. J’ai apprécié les différentes créatures et le côté horrifique des personnages m’a beaucoup plu. On est dans une ambiance un peu gothique. Je me suis retrouvée avec l’univers hugolien de Notre Dame de Paris que ça soit dans les personnages mais aussi dans les décors.

Mis à part quelques longueurs, je trouve que le roman se lisait très bien ! J’ai passé un très bon moment de lecture dynamique et mystérieux.

Les – :

  • Quelques longueurs au départ.

Les + :

  • Deux personnages forts et intéressants.
  • Une intrigue surprenante et mystérieuse.
  • Un panel de créatures très bien construit.
  • Un univers et une plume excellents !

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La citadelle des monstres – Tome 1 : Le pacte d’Hécate de Laura Black

51KU7h3tSsL._SX195_.jpgRésumé : Romane et Iaël, amies d’enfance, ont créé leur entreprise dans l’organisation de mariages. Quand Iaël se casse la jambe, Romane se précipite à Lirelle, petit village breton, pour s’acquitter du contrat signé par son amie et organiser un mariage fastueux. Rien de bien compliqué a priori pour la jeune femme qui travaille dans l’événementiel depuis cinq ans. Sauf que Lirelle, citadelle enclavée, se révèle plus mystérieuse que prévu. Que cachent en réalité les remparts qui isolent la ville du monde extérieur ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’enfants dans les rues ? Pourquoi tout le monde paraît effrayé par le kiosque du jardin communal ? Qui est Rosaline, cette femme que tout le monde semble haïr depuis qu’elle a fui la citadelle trente ans plus tôt ? Entre visions et mal-être inexplicable, Romane louvoie en eaux troubles, plus vulnérable que jamais quand elle réalise qu’elle n’est pas insensible au charme du fiancé… Un homme qui a tout du prédateur et lui apparaît parfois sous les traits d’un énorme loup…

Mon avis : Je remercie le Prix des Auteurs Inconnus pour l’envoi de ce roman. Il signe la fin de ma participation pour la catégorie « romance ». C’est avec un petit pincement au cœur que je quitte mon poste de jury pour cette année dans cette catégorie.

Pour terminer mes découvertes, voici mon avis sur un roman de Laura Black. C’est d’autant plus sympathique parce que les éditions Sharon Kena et moi sommes partenaires ! Voilà comment joindre l’utile à l’agréable.

Deux personnages principaux intenses

On fait la rencontre de Romane et d’Iaël. Ces deux jeunes femmes sont des amies très41067534_10156785467017376_4907767977048276992_n proches. J’ai apprécié cette relation qui est vraiment particulière. On se rend rapidement compte que les filles sont très proches et qu’elles ne peuvent rien se cacher. C’est une relation très belle et forte. Cela fait plaisir à lire et à découvrir. Romane et Iaël travaillent ensemble et sont toujours prêtes à s’aider. Ayant une entreprise dans l’événementiel, Romane se précipite vers Lirelle, ce petit village, pour aider Iaël qui s’est cassée la jambe. Romane va alors prendre un charge un mariage fastueux pour aider son amie, incapable de bouger.

Un univers mystérieux

On a une romance mélangée à de la fantasy. On a des éléments surnaturels qui prennent place dans ce premier tome. On y trouve des créatures comme les loups et bien d’autres encore.

Le mystère plane sur le roman dès les premières pages. On sent bien qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond sans parvenir à mettre le doigt dessus.

Le village de Lirelle est un personnage, à part entière, dans cette romance. En effet, on se rend compte qu’il y a quelque chose de dérangeant qui émane de ce village. On n’y trouve pas de bruit, pas d’enfant. C’est beaucoup trop calme pour que cela puisse paraître normal. Très rapidement, Romane va comprendre qu’il y a des choses qui ne tiennent pas la route. On mélange cette impression à des éléments surnaturels et le tour est joué ! On se retrouve avec des péripéties rocambolesques.

Le mariage qui est prévu est, lui-même, particulier. Rien ne va pouvoir l’aider à sortir plus vite de ce village : les mariés ne l’aident pas, ne s’adressent pas la parole. C’est donc dans une ambiance particulièrement troublante que Romane va évoluer.

Les personnages secondaires et créatures

J’ai trouvé que les personnages secondaires étaient assez intéressants. Ils parviennent à mettre un peu de côté ce caractère oppressant dans la romance. J’avoue que l’histoire d’amour m’a permis de m’échapper un peu de ce village qui m’a mis mal à l’aise. La mariée est insupportable du début à la fin mais elle tient son rôle.

Le fait de croiser des créatures dans cet univers est assez sympathique. Cela ajoute une dimension particulière à l’intrigue.

La plume de l’auteure

Laura Black m’a scotchée par la qualité de sa plume. J’avoue que j’ai été surprise par les tournures de phrase et les mots utilisés. Le vocabulaire est très soigné. Cependant, par moments, j’ai trouvé que le vocabulaire utilisé était un peu trop élaboré. Je ne m’attendais pas à trouver des mots inconnus au bataillon !

Les descriptions sont belles mais parfois un peu trop longues. J’ai eu un peu de mal à entrer dans ma lecture mais une fois installée, j’ai eu du mal à la lâcher.

Les – :

  • Un vocabulaire un peu trop élaboré par moments.
  • Quelques longueurs au début du roman.

Les + :

  • La relation entre Romane et Iaël.
  • L’atmosphère mystérieuse qui émane du roman.
  • La plume de Laura Black.
  • Une romance très sympathique à découvrir.

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Toons Kings – Tome 1 : L’éveil par le rêve de Nadeim M. G. H.

téléchargementRésumé : « Il était une fois », ainsi commencent les belles histoires, qui nous transportent loin, dans un imaginaire sans limite. Mais l’une d’entre elles est en réalité un souvenir, un précieux souvenir resté secret jusqu’à ce jour. Aimeriez-vous en savoir davantage ? Oui ? Alors lisez la curieuse aventure de Damien, adolescent de dix-sept ans. Un matin, sa vie bascule : un jeune homme en armure fait irruption dans son salon et lui annonce qu’il est promis à un grand avenir. Damien se retrouve alors au milieu d’une lutte opposant depuis toujours les forces du mal à la lumière. Dans un royaume enchanteur et loufoque connu sous le nom de Rêvillia, il fait la rencontre des Toons, les personnages des dessins animés de notre enfance plus explosifs que jamais, qui deviendront ses meilleurs alliés ! Trouvera-t-il la force et le courage d’affronter son destin ?

Mon avis :  Je remercie Nadeim pour la gentille proposition de lecture qu’il m’a faite. Je remercie aussi Kathleen qui m’a vendu ce roman et m’a poussé à la lecture. C’était une jolie découverte qui me faisait de l’œil depuis un bout de temps. J’ai vu cette jolie couverture partout.

Le mélange des genres.

J’avoue que je ne savais pas à quoi m’attendre ayant ce roman dans les mains. Je m’attendais à une quête, ce que j’ai eu. Une belle quête héroïque. Cependant, vous en conviendrez aisément, nous n’avons pas franchement l’habitude de voir ce genre couplé à un panel de personnages complètement cinglés en ajoutant à cela une bonne dose d’humour ! Qui dit quête héroïque pour moi dit cape et épée et époque reculée. On peut aussi y ajouter l’esquisse d’une romance M/M. Je ne savais donc pas à quelle sauce les Toons allaient me manger néanmoins, ce mélange original de genre est déjà un très bon point tant il est bien maîtrisé dans ce roman.

L’intrigue.

On fait une plongée dans un monde fantastique ! Il y a de la magie, de l’amour, de l’amitié, bref, tout ce qu’il faut pour que l’on passe un bon moment. Cependant, si l’on creuse un peu… C’est bien plus qu’un roman pour jeunes enfants. Même s’il est vrai que l’on pourrait mettre ce roman dans le genre « Young Adult », il est fait pour tout le monde.

On reste dans une intrigue plutôt banale. Une quête, un méchant sorcier qui veut l’en empêcher, des amis, des ennemis et des péripéties. Ce qui fait de ce roman un roman original et marquant, c’est l’apport des genres, des personnages et bien entendu la plume. Les apports au monde des dessins animés sont plutôt sympathique : on a un petit retour en enfance pour les plus vieux lecteurs et un port d’attache pour les plus jeunes. C’est coloré !

Si un adolescent peut trouver son compte dans le roman, le lecteur plus attentif et expérimenté peut y voir un message de confiance et de tolérance dans les mots de l’auteur. J’ai apprécié ce double niveau de compréhension de texte. C’est le genre de roman qu’il faut lire plusieurs fois pour en comprendre tous les sens. Si moi j’ai compris cela, je suis certaine que d’autres ont compris autre chose. Si je remets le nez dans cette lecture, je suis certaine de trouver d’autres sens. C’est bien, cela prouve que le roman est bon.

Les personnages.

Le personnage principal s’appelle Damien (probablement un acronyme du nom de l’auteur). Un jour, Solah le retrouve dans son salon et lui promet un avenir brillant. Le roi de son pays est mort et il est désigné comme étant le seul qui puisse lui succéder. Voilà un duo improbable qui nous secoue à bien des niveaux. J’ai apprécié suivre leur quête et leurs interrogations. C’est vraiment prenant. Si vous vous ennuyiez jusque-là… Pas d’inquiétude ! Les Toons arrivent pour retourner votre roman ! On fait la rencontre de Tilly, Jogo et Doony qui vont venir pimenter la vie de Damien & Solah.

La construction.

Je pense que la construction est le seul « point négatif » que j’ai pu relever.

En effet, j’ai eu du mal avec la taille des chapitres. Ils sont longs, j’aurais peut-être préféré des chapitres plus courts, plus aérés. De plus, j’ai eu du mal avec le narrateur qui s’adresse directement au lecteur. Je ne suis pas fan de ce genre de narration.

La plume de l’auteur.

Je suis sous le charme des mots employés par l’auteur. Ils sont convaincants et très bien choisis. J’ai apprécié les messages véhiculés par l’auteur ainsi que les émotions véhiculées. C’est génial.

Les – :

  • Des chapitres un peu trop longs.
  • Un choix de narration qui ne m’a pas convaincu.

Les + :

  • Les personnages.
  • Le monde coloré proposé.
  • La quête de Damien.
  • La plume de l’auteur.
  • Les différents mélanges des genres.

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Athnuachan : l’académie de Cyrielle Bandura

athnuachan-tome-1-l-academie-1139037-264-432.jpgRésumé : Sélène est née dans un monde de traditions, de superstitions et de vieilles rancunes. Ces croyances lui sont inculquées alors qu’elle est choisie pour devenir une Guerrière, une protectrice de Mór-roinn, celles qu’elle a toujours traitées de harpies. Ses doutes demeurent alors qu’elle se rend compte que l’apprentissage de la magie lui vient moins facilement que pour ses camarades. Malgré tout, Sélène se découvre une nouvelle famille en ces femmes qu’elle avait depuis toujours appris à détester… mais aussi une différence qui pourrait bien remettre tout en question.

Mon avis : Je remercie les éditions Noir d’absinthe et Dorian pour l’envoi de ce roman. J’ai eu la chance de découvrir la plume de Cyrielle Bandura.

Une intrigue qui met la femme en avant.

Déjà, voilà un premier point qui m’a beaucoup plu, la femme est, dans l’intrigue, la protectrice, la guerrière, celle qui défend ! J’ai apprécié cette originalité dans l’histoire. J’ai apprécié la plongée dans cet univers monté de toutes pièces. Le père du personnage principal est aux abonnés absents mais cela ne se ressent absolument pas. En effet, les hommes sont peu importants. Les tâches les plus importantes sont réservées aux femmes.

L’intrigue est très bien ficelée, j’ai adoré tout ce que j’ai lu. Je me suis retrouvée avec Sélène à l’Académie. Je m’y suis crue. C’était vraiment une plongée très intéressante et prenante que l’on vit ici.

Les personnages.

Sélène est un personnage que j’ai énormément apprécié ! Purée, cette fille est un personnage principal que j’ai adoré découvrir. En effet, elle est vraie. On parvient rapidement à s’identifier à elle tant elle est naturelle. Sélène a un sacré caractère, elle n’a pas sa langue dans sa poche. Ce trait de caractère amène son lot de situations délicates mais je l’ai beaucoup appréciée. Sélène est une jeune fille courageuse, c’est une battante, elle relève rapidement la tête en cas d’échec. C’est vraiment un personnage principal que j’ai adoré ! L’auteure met en avant le fait que Sélène n’est pas parfaite : elle a ses défauts et ses qualités. Elle ne parvient pas à tout réussir du premier coup mais elle s’acharne et finit par avoir ce qu’elle veut.

On trouve aussi des personnages secondaires assez bien ficelées. J’ai trouvé l’idée des dragons très sympathique. On peut dire qu’ils font partie du panel de personnages.

Le cadre dans lequel Sélène évolue.

Lorsque les Guerrières viennent chercher Sélène pour l’emmener à l’Académie, dans unnoir-absinthe.png premier temps elle refuse. Elle ne veut pas forcément y aller même si elle possède de la magie. La seule personne qui parvient à la convaincre d’y aller c’est sa mère. Elle veut rendre sa mère fière.

L’académie fonctionne comme un petit monde. Il y a des règles : des obligations et des interdictions. Il y a des cours à suivre pour devenir une redoutable Guerrière. C’est assez prenant. J’ai aimé le principe en fait. C’est vraiment une idée originale et intéressante que l’auteure nous propose ici.

La seule petite chose qui m’a un peu ennuyé c’est le manque de marqueurs temporels. On se retrouve à une période de la vie de Sélène et j’avoue que des fois, je m’y suis un peu perdue.

La plume & le monde de l’auteure.

L’univers de Cyrielle Bandura est incroyable ! Il est forcément monté de toutes pièces mais j’ai trouvé ce monde construit avec une finesse incroyable. Tout a été pensé, réfléchi. On ne laisse aucune place au hasard. C’est vraiment un univers fantasy que je vous conseille de découvrir.

La plume de Cyrielle Bandura est excellente ! Elle fourmille de délicatesse et de justesse dans les mots choisis.

Voici donc un monde que j’ai adoré découvrir et que je conseille à tous les fans du genre.

Les – :

  • Un léger manque de repères spatiaux.

Les + :

  • Le fait d’avoir mis la femme en avant !
  • Le personnage de Sélène.
  • Un monde imaginé maîtrisé sur le bout des doigts.
  • La plume de l’auteure que j’ai adoré !
  • L’Académie que j’ai trouvé splendide !
  • Une intrigue pleine de rebondissements.

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La constellation des elfes – Christine Riguet

41VQd54S0BL._SX331_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : Galiaé est peuplée d’êtres fabuleux, elfes, dragons, trolls… Mais aussi d’humains qui partagent cette planète divisée en arcanes. Kalen est l’un d’entre eux, jeune, triste, désabusé par la vie. Et pourtant sa vie va se retrouver changée par l’arrivée d’un petit être, Eponaé. Issu d’un peuple maudit de Galiaé, Kalen va devoir percer les mystères de sa présence et de son passé pour décider s’il doit laisser sa vie et ses proches pour traverser le monde et tenter de la sauver .Une quête dans un monde fantastique, pas si éloigné du nôtre, rempli de rencontres…

Mon avis : Je remercie Christine Riguet pour l’envoi de son roman en service presse mais aussi mon amie Diablotine pour la chaleureuse recommandation qui a été faite, cela fait toujours plaisir de voir qu’il y a de l’entraide entre les blogueurs et que l’on n’est pas obligé de se tirer dans les pattes pour arriver à quelque chose sur la blogosphère !

Un univers riche.

J’ai plongé dans un univers incroyable. J’ai eu un moment d’incertitude, je ne vous le cache pas. C’est vrai que c’est plutôt compliqué pour moi de temps en temps. Je vous explique : quand on entre dans un monde crée de toutes pièces par un auteur, soit on adhère, on aime tout et on lit très vite, soit on est perdu, on ne comprend pas tout et la lecture est longue et délicate. Ici, c’est assez particulier parce qu’au premier abord, j’ai eu peur. J’ai eu peur que l’afflux de personnages et de créatures allait poser problème. Je suis ravie de vous dire que je me suis mis le doigt dans l’œil. L’auteure a pensé à tout et y a pensé correctement.

On fait donc notre entrée à Galiaé, une terre peuplée de créatures en tout genre. J’étais curieuse de savoir ce que j’allais pouvoir découvrir. Je n’ai pas été déçue ! J’avoue que j’ai apprécié rencontrer toutes ces créatures. On a une population diverse et variée, c’est prenant.

Les personnages.

On a deux personnages humains assez importants. Kalen, un jeune homme à qui la vie n’a pas fait de cadeau. En effet, on a une psychologie assez noire, sombre qui souligne ce manque d’envie, de bonheur dans sa vie. On le prend facilement sous notre aile. J’ai aimé l’évolution de ce personnage au contact d’Eponaé. Eponaé vient du peuple de Galiaé. C’est une relation particulière qui va naître entre ces deux personnages. J’ai apprécié la touche de mystère qui se dégage de la raison pour laquelle Eponaé a atterri là. Le courage et la bravoure de Kalen sont aussi à souligner. Il n’abandonnera pas avant d’avoir compris la raison de la venue d’Eponaé.

L’imagination et la plume de l’auteure.

J’avoue que je suis impressionnée, la quantité de personnages est impressionnante pour moi. Je me demande comment l’auteure n’a pas fait pour s’y perdre. C’est vraiment très sympathique à découvrir, il n’y a pas de fausse note dans le sens où tout est logique, compréhensible. C’est agréable.

La plume de Christine Ringuet est remarquable. J’ai passé un bon moment de lecture malgré le fait que j’ai trouvé qu’à certains moments, avoir plus de détails aurait été bénéfique. En effet, c’est un roman assez court pour de la fantasy. C’est assez sympathique à découvrir mais j’avoue que j’ai été étonné de ne pas en avoir plus à lire. J’aurais apprécié plus de détails.

C’est une belle découverte. J’avoue que ce n’est pas un coup de cœur mais ce n’est pas pour autant une mauvaise découverte. J’ai apprécié me balader avec Kalen et en savoir plus sur cette intrigue et cette histoire au titre mystérieux.

Pour ceux qui aiment la fantasy, vous pouvez y aller. Je pense que c’est un roman qui pourra plaire aux plus jeunes ou aux novices dans ce genre. C’est vraiment une belle idée !

Les – :

  • Le manque de détails par moments. On a envie d’en savoir plus.

Les + :

  • Un nombre de créatures et de personnages incroyable.
  • La plume de l’auteure.
  • L’univers créé de toutes pièces.

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Sun Tzu : le stratège et le sorcier d’Olivier Lusetti

CVT_Sun-Tzu-le-stratege-et-le-sorcier_6170.jpgRésumé : Et si, un pacifiste né, comprenait que la guerre était nécessaire pour obtenir la paix durable, et devenait le plus grand stratège de son temps ? En Chine ancienne, dans la période des Printemps et Automnes, le jeune Wu fuit le pays de Qi annexé par les forces du royaume de Ch’u. Orphelin, porteur d’une terrible culpabilité, c’est épuisé qu’il franchit la frontière de Wu pour rejoindre son grand-père Sun Wu « soleil guerrier » qu’il n’a jamais connus sauf à travers ses exploits contés par sa famille. Sun Wu, un militaire de métier impitoyable qui aurait abandonné les siens pour les préserver de ses colères devenues incontrôlables. On dit que le chemin sous le Ciel diffère pour chaque Homme et que si pour bien faire, mille jours ne sont pas suffisants, pour faire mal, un jour suffit amplement. Le jeune Wu arrive en vue du village de son grand-père et s’interroge sur son avenir si incertain, lui qui n’a pas encore croisé la tunique grise du sorcier le fang-siang, lui qui ignore que sa destinée est d’être le plus grand stratège de son temps ; lui qui pense que la voix qui dans sa tête répond à ses interrogations est du fait de son seul esprit. Il dépend de l’Homme de faire des plans, il dépend du Ciel de les accomplir… Le destin de Sun Tzu s’écrira dans une encre de sang.

Mon avis : Je remercie Olivier Lusetti pour la proposition de lecture faite via la plateforme simplement.pro. J’ai pu découvrir un roman fantasy qui m’a envoyé directement en Chine. Je vous avoue que je ne savais pas à quoi m’attendre en ouvrant ce roman. Cependant, ma curiosité de lectrice a repris le dessus très rapidement et m’a permis de passer un moment de lecture original.

J’ai accepté ce roman parce que je devais lire l’art de la guerre de Sun Tzu dans le cadre de ma formation et ce roman est apparu par le fruit du hasard dans mes demandes de partenariat. Je n’ai pas pu refuser.

Même si ma lecture n’est pas un coup de cœur, je salue le travail et l’intelligence de l’auteur qui a su tout mettre en œuvre pour que l’on passe un moment de lecture très sympathique.

L’auteur nous promet une belle lecture en se reposant sur la pensée de Sun Tzu qui est présente dans l’art de la guerre. Il est vrai que nous avons une autre conception de la guerre et de la politique en Europe mais en Chine, c’est Sun Tzu et sa pensée qui sont au-dessus de la mêlée. Ce roman est imprégné de la pensée et c’est très bien fait.

On rencontre un Sun Tzu jeune qui essaye de rejoindre son grand-père qui ne connait que par les histoires que son père lui raconte. Sun Tzu est un jeune homme plein d’interrogations et de courage. Il ne sait pas encore que sa vision et sa stratégie seront reconnues mais il tente d’avancer péniblement dans sa vie. C’est un personnage que j’ai apprécié par sa sagesse, son respect des choses et son calme olympien.

Il faut savoir qu’ici, l’auteur choisi une approche fantastique pour découvrir ce personnage autrement que par son roman l’art de la guerre. Je trouve que l’auteur s’en sort très bien.

On est immergé dans une culture chinoise incroyable. On se retrouve avec des adages, des expressions traduites phonétiquement dans le roman (j’avoue que toujours devoir lire les notes en bas de page m’a un peu ennuyé mais c’est compliqué de faire autrement.) J’ai apprécié ce dépaysement. Les descriptions sont à couper le souffle et franchement, on s’y croit, on y est, on voyage avec Sun Tzu.  On retrouve tous les codes de la culture et des traditions chinoises avec une grande finesse qui est très belle.

Cependant, je vous avoue que j’ai eu du mal, lors des premiers chapitres, à entrer dans ma lecture. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour vraiment apprécier ma lecture.

La plume d’Olivier Lusetti semble aussi être empreinte de cette sagesse et de cette douceur qui caractérisent la culture chinoise.

Voici donc un genre que j’apprends à apprivoiser tant tout ce que l’on nous propose est différent. J’aime cette différence et je trouve que c’est vraiment une bonne expérience de lecture. Ce n’est pas non plus mon genre de prédilection mais j’aime ce que je découvre.

Les – :

  • Ce temps d’adaptation qu’il m’a fallu pour entrer dans ma lecture.

Les + :

  • Le personnage de Sun Tzu que j’ai apprécié découvrir de cette manière.
  • La culture chinoise extrêmement présente que j’ai appréciée
  • La plume de l’auteure que j’ai trouvé envoûtante et particulièrement efficace dans l’environnement proposé par l’intrigue.

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Osukateï, l’âme de l’Arbre-Mère  – Tome 1 : Le seigneur de la branche – Geoffrey Legrand

téléchargement.jpgRésumé : Fille de Seigneur, Luwise Sofunada est éduquée pour succéder à son père. En ce monde pourtant, nul pouvoir n’est héréditaire. Okateï, l’Arbre-Mère qui couvre la terre, désigne ceux qui auront la charge de protéger ses bourgeons. Luwise doit apprendre les devoirs d’une reine et mériter la confiance de la déesse pour hériter du trône. Mais désire-t-elle réellement cette responsabilité ? Alors que son entourage, la pousse dans cette voie, les questions se bousculent. Ses doutes atteignent leur paroxysme lorsque se révèle une connexion particulière avec la déesse. Un don que certains considèrent de mauvais augure. Les jeunes années de Luwise Sofunada oscillent entre innocence et tragédie, aventure et conspiration. Ce roman d’apprentissage vous emmènera le long des Branches de l’Arbre-Mère, dans les tréfonds de la déesse Plante, à la recherche de l’âme humaine.

Mon avis : Je remercie le Prix des Auteurs Inconnus pour l’envoi de ce roman qui signe ma troisième lecture dans la catégorie  »Imaginaire ». J’ai pu m’intéresser de plus près au premier tome d’Osukateï, l’âme de l’arbre mère.

Sans l’avoir ouvert, le roman me plaisait bien : le titre, le résumé et la couverture m’ont tapé dans l’œil directement. C’est déjà un point non négligeable parce que vous savez, pour la plupart d’entre vous, que je fonctionne au coup de cœur pour la couverture.

J’aime beaucoup les mondes qui se dessinent sous la plume de l’auteur. Ici, je suis servie puisqu’en plus d’avoir un univers créé de fond en comble, je me retrouve avec un sujet qui me tient très à cœur : la nature. On est en plein cœur de ce thème durant toute la lecture.

Je vous avoue que l’auteur nous offre un premier tome de qualité qui laisse présager une très belle suite. J’ai été soufflée parce qu’il nous propose. En effet, la construction d’un monde est toujours difficile mais il réussit l’exercice avec brio ! Tout y est pour que l’on passe un bon moment de lecture : un monde inconnu, des protagonistes avec des noms particuliers (au début, j’ai cru que jamais je n’allais m’y faire, mais finalement, j’y suis parvenue), ainsi qu’une intrigue que j’ai appréciée. Pleine de mystère, cette dernière m’a fait passer un excellent moment livresque rempli de mystères et de surprises.

Au niveau des personnages, j’ai été séduite par Luwise Sofunada. C’est notre personnage41067534_10156785467017376_4907767977048276992_n principal, qui a encore beaucoup à apprendre. Ce roman initiatique est très bien pensé et crée. Luwise doit encore apprendre à gérer les responsabilités qui lui incomberont un jour, ainsi qu’à apprendre à penser comme une protectrice. Elle doit faire passer les besoins de l’arbre avant les siens. Luwise est un personnage très sympathique à découvrir : elle met en avant les besoins de l’arbre et de la nature en général (comme nous devrions le faire d’ailleurs). Elle véhicule les qualités qui sont précieuses au genre fantasy et propices à l’aventure : le courage, la franchise ainsi que la maturité d’esprit. Luwise ne porte pas seule le poids de l’intrigue sur ses épaules mais elle supporte une grande partie de cette dernière. Bien entendu, Luwise peut compter sur l’aide de ses amis dans cette aventure.

L’arbre est un personnage à part entière : elle demande beaucoup à ses protecteurs qui doivent céder à toutes ses volontés. Il y a une harmonie entre cet arbre et ses protecteurs. J’ai trouvé cette idée très belle, poétique et pleine de bonté.

L’intrigue reste simple par moments. En effet, un lien avec une déesse, des étapes à réussir pour pouvoir arriver à ses fins… Le schéma n’est pas original. Cependant, les étapes et aventures que va devoir traverser notre personnage principal vont lui permettre de faire le vide dans son esprit. La spiritualité est un élément important dans ce roman. J’ai trouvé cela très sympathique à découvrir.

La plume de Geoffrey Legrand est captivante. Je vais même aller plus loin en disant que je me suis pris une petite claque. Elle est belle, pleine de douceur et de poésie. Dans ce monde où la nature règne en maître, la plume de l’auteur rend toute sa splendeur à mère nature. C’est très beau.

Les – :

  • Un schéma narratif un peu attendu.

Les + :

  • Une plume terriblement séduisante.
  • Un personnage principal que j’ai apprécié de découvrir.
  • Le sujet de la nature qui est mis en avant ainsi que sa splendeur à travers le personnage de l’arbre-mère.
  • La présence de la spiritualité dans ce premier tome.

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Neph & Shéa – Tome 1 : La fuite – Aline Wheeler

51UCtrBM0sL.jpgRésumé : Au nord de l’Idalie, Shéa fuit la Tour des Ombres pour sauver sa vie. Plus loin au sud, Neph fuit La Forteresse pour échapper à un destin guerrier dont il ne veut pas. Leurs chemins les feront se rencontrer et les mèneront chez Berht, un vieil excentrique ami de la Prime Reine. Celle-ci chargera ce trio improbable d’escorter un curieux émissaire elfe jusqu’à Cérasa, une ville au sud du pays. Mais derrière cette mission officielle, s’en cache une autre, secrète, bien plus importante et plus dangereuse. Deux cents ans après la Grande Guerre qui opposa les peuples unis de Tell’Andra aux Funestes, la paix qui régnait dans le monde s’étiole à nouveau. Une nouvelle ère sombre s’annonce.

Mon avis : Je remercie chaleureusement le Prix des Auteurs Inconnus pour l’envoi de ce roman.

J’ai pu découvrir le premier tome de la saga Neph & Shéa. J’ai beaucoup apprécié cette couverture que je trouve très belle. On a envie de répondre présent à l’appel de l’aventure qui nous attend. C’est déjà un très bon point pour ce roman.

J’ai fait une découverte assez mouvementée, à vrai dire. À bien y réfléchir, à la fin de ma lecture, j’ai pu conclure qu’il y avait pas mal de hauts mais aussi quelques bas.

On fait une plongée extraordinaire dans un univers incroyable. On est dans la fantasy pure et dure. C’est donc un monde créé de toutes pièces qui s’est dessiné sous mes yeux. On a différents peuples, différentes créatures ainsi que de nombreux personnages dans ce roman. C’est divertissant. L’auteure imagine un monde qui pullule de détails. Ces petits détails nous ancrent dans un univers qui nous semble réel. C’est surprenant et audacieux.

J’ai eu un léger problème avec les personnages principaux que l’on nous propose ici. J’ai41067534_10156785467017376_4907767977048276992_n eu du mal à m’attacher à eux. Je pense que cela vient du fait qu’ils sont jeunes. Même si j’ai apprécié de suivre leurs aventures, je vous avoue que je n’ai pas forcément été ébranlée par ce qui a pu leur arriver. C’est pourtant un duo intéressant avec des caractères opposés. L’un caractérise la lumière, l’autre, l’ombre. Deux physiques opposés mais intéressants dans leur construction.

Cependant, on peut souligner un panel varié de personnages. J’ai apprécié les personnages secondaires qui sont venus se greffer à notre duo. J’ai trouvé qu’il y avait un certain équilibre entre les personnages principaux et secondaires. C’est la première fois pour moi que les personnages secondaires me plaisent plus que les principaux. C’est surprenant mais j’apprécie.

On a des notions assez sympathiques qui viennent bercer le récit : l’amitié, l’amour et la trahison par exemple. On peut aussi ajouter une petite dose de magie dans cette quête pour couronner le tout. C’est divertissant. L’universalité de ces notions marque le fait que le roman peut s’adresser aux plus jeunes comme aux plus vieux lecteurs. On peut aussi ajouter le fait que lors de cette aventure, les personnages ont aussi des problèmes plus personnels. Cela ajoute un côté plus intime à l’intrigue, on se prend au jeu facilement, j’ai trouvé que ces petits moments étaient des bulles d’air dans cette quête. On respire un peu en dehors des péripéties et c’est agréable.

Même si je reconnais que la plume d’Aline Wheeler est entraînante et fluide, je n’ai pas su y adhérer totalement. Il m’a manqué un petit quelque chose pour que j’accroche complètement à l’intrigue. On a un mélange entre fantasy et des expressions qui sortent un peu du cadre par moments. Cela m’a un peu dérangée. Même si les expressions sont relativement modernes, pour moi, elles sont un peu en décalage par rapport au reste de l’intrigue. Je pense que cela marque le fait que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Il y a quelques maladresses dans les expressions et quelques longueurs aussi… J’ai trouvé cela dommage parce que ma lecture s’en est retrouvée fortement ralentie.

Les – :

  • Des longueurs dans le roman (surtout dans la première partie du roman).
  • Des maladresses dans l’expression.
  • Un duo que je n’ai pas apprécié autant que ce que j’aurais voulu.

Les + :

  • Des personnages secondaires que j’ai appréciés. Ils viennent équilibrer le panel global des personnages.
  • Une intrigue plaisante : l’idée de la quête n’a rien de surprenant mais l’auteure parvient à nous servir une histoire surprenante et originale.
  • La couverture que je trouve très belle.
  • Des notions universelles qui peuvent plaire aux plus jeunes comme aux plus vieux.

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Sorcière de chair – Sarah Buschmann

CVT_Sorciere-de-Chair_844.jpgRésumé : Australie, 2016. Sept ans après un massacre qui a décimé toute une famille, de nouveaux meurtres surviennent à Melbourne. Des homicides si sordides que la Sorcellerie de Chair, taboue depuis les grandes chasses qui ont déchiré le pays, est évoquée. Pour Arabella Malvo, lieutenant de la brigade criminelle, ils s’avèrent particulièrement déstabilisants. Pourquoi les victimes lui ressemblent-elles comme des sœurs ? Le meurtrier la connaît-elle ? Pourquoi maintenant ? Une chose est sûre : l’abîme qu’elle fuit depuis toutes ces années risque de s’ouvrir à nouveau sous ses pieds. Et cette fois, de l’engloutir pour de bon…

Mon avis : Je remercie Dorian et les éditions Noir d’Absinthe pour l’envoi de ce titre très différent des lectures que l’on m’a proposé depuis le début de mon partenariat avec cette fantastique maison d’édition.

Je dois vous avouer que je n’étais pas hyper tranquille en ouvrant le roman de Sarah Buschmann. En effet, lorsque Dorian me l’a proposé à la lecture via Simplement.pro voilà ce qu’il me dit : « C’est un mélange d’urban fantasy et de thriller horrifique. Il est adulte, assez dur et avait choqué une partie de mon comité, mais c’est une véritable pépite. » Honnêtement, je me suis demandée ce qui allait me tomber sur la tête. Il faut quand même le faire : diviser un comité de lecture, ce n’est pas donné à tout le monde. C’est donc avec une petite appréhension que j’ai commencé ma lecture.

Pour commencer, je pense qu’il faut parler du mélange des genres. L’urban fantasy est le genre qui met en place des monstres, des créatures dans les plus grandes villes du monde que l’on connait. Ainsi on mélange le fantastique au réel qui est ancré dans la ville. Le thriller horrifique lui est un sous genre du thriller comme on le connait. Il appelle au film d’horreur : il joue avec l’horreur, la répulsion, le dégoût (on peut prendre l’exemple de Destination finale).  [Vous trouverez tous les sous genres du thriller sur Wikipédia, c’est assez bien fait.]

Je plaide coupable, je ne sais pas par où commencer. On fait la rencontre de notre personnage principal : Arabella Malvo, une jeune femme qui a une vie complètement dingue. Elle en a vécu des horreurs qu’elle essaye de cacher plus ou moins bien. Mais vous savez ce que c’est, plus on cache, plus on le reprend dans la figure puissance 10.000. C’est bien évidemment ce qui va se passer ici.

Je trouve que le résumé en dit assez sur ce que vous pouvez trouver dans ce roman, je ne pense pas que cela soit utile de revenir dessus, j’ai bien peur de vous gâcher votre plaisir.

Le cadre géographique est l’Australie. C’est un dépaysement total pour moi. C’est un paysnoir-absinthe.png que j’aimerai beaucoup découvrir (quoi que … Après la lecture de ce roman, je ne suis pas certaine de savoir mettre un pied devant l’autre sans hurler sur la terre australienne.) On le découvre ici entre présent (2016) et passé. Grâce à la mémoire d’Arabella et aux flash-back, on comprend l’histoire, on se plonge avec horreur dans ce qui est l’histoire de notre personnage principal.

Ce que l’on lit n’est pas beau, ce n’est pas plein de douceur ni de bonheur. Non, ici on plonge dans une ambiance oppressante, sombre, pleine de dangers. Si cela a quand même pu me séduire, ma plongée fut un peu trop oppressante par moment. Il y a un côté dérangeant dans cette histoire par ce que l’on nous raconte. Une petite bulle d’air m’aurait fait du bien au pays des horreurs. J’avoue cependant avoir pris du plaisir à découvrir ce que l’auteure avait prévu pour nous.

J’ai apprécié le personnage d’Arabella ainsi que l’histoire qui tourne autour des sorcières de chair. Bon clairement, j’ai eu très peur pendant ma lecture. La petite Pauline qui regarde des Disney a hurlé plus d’une fois. Je me serai crue au cinéma. Franchement… C’est saisissant tellement j’y ai cru.

Ce que j’ai aussi à souligner c’est le fait que ce n’est pas forcément du gore pour du gore. Il y a une intrigue, des corps, des morts, des tripes qui volent mais il y a un aboutissement à cette enquête. On a une histoire, une trame narrative sous cet amas de corps. C’est très bien.

Ce roman n’est pas un coup de cœur pour moi parce que c’était bien trop sombre. J’ai apprécié la découverte de l’univers. Je suis contente d’avoir découvert un mélange de genre que je n’avais jamais expérimenté. C’était une belle aventure même si j’ai eu les pétoches.

La plume de Sarah Buschmann est très sympathique aussi. Sans fioriture, elle nous permet de suivre cette histoire du début à la fin sans problème. On est transporté dans son univers, on ne s’ennuie pas une seule fois. Il y a ce qu’il faut là où il faut : c’est justement dosé et net.

Âmes sensibles, ce n’est même pas la peine d’effleurer la (magnifique) couverture de ce roman. Il n’est pas à mettre entre les mains des plus jeunes, des plus sensibles. Maintenant, si comme moi, vous faites confiance aux éditions Noir d’Absinthe et que vous êtes curieux, je vous invite à découvrir l’univers de Sarah Buschmann.

Les – :

  • Un univers un peu trop sombre pour moi.

Les + :

  • Une intrigue qui tient la route : nous n’avons pas de l’horrifique pour dire de dégouter les gens. C’est top ! Un roman parfait pour Halloween
  • Une plume que je ne connaissais pas mais que je conseille de découvrir.
  • Une histoire entre passé et présent en Australie. C’est une belle destination.
  • Un panel de personnages intéressant.

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1515 – 1519 – Le chroniqueur de la tour

513AZASnnnL._SX195_Résumé : 1er Janvier 1515. François Ier devient Roi de France. Il se doute qu’il va vivre des événements extraordinaires mais il sous-estime largement ce qui l’attend. Il va découvrir que l’Histoire n’est qu’un théâtre où s’affrontent des forces obscures en coulisses. Tout ce qu’il croyait solide, tout ce qu’il pensait vrai sera bouleversé. Car le monde est en train de basculer. Pour une damnation ou pour une renaissance ? De Paris à Marignan, de La Havane à Venise, un roman qui mêle fiction historique et fantasy épique à une échelle inédite. Aventures, complots, grandes batailles et magie qui raviront autant les amateurs d’Alexandre Dumas que des séries fantasy à succès.

Mon avis : Je remercie chaleureusement le chroniqueur de la tour pour l’envoi de son roman via simplement.pro. J’ai pris énormément de plaisir à lire et à découvrir l’auteur ainsi que la plume qui nous dessine un univers épatant !

Ma chère amie Kathleen – ah oui ! Vous la connaissez sous le pseudo de Wolkaiw. Si jamais ce n’est pas le cas, je vous somme de découvrir son univers ! – pourra vous l’attester, hier je m’arrachais encore les cheveux aux Halliennales en me disant que je n’avais toujours pas mis le nez dans ce roman et qu’il fallait que je rende ma chronique la semaine prochaine grand maximum. Je ne pensais pas que cela aurait été possible mais figurez-vous que j’ai avalé ces 473 pages en une journée quasiment. J’ai commencé hier en fin de journée et j’ai refermé le roman il y a quelques heures. C’était captivant, génialissime, prenant, surprenant. Bref, j’ai passé un moment de lecture que je n’oublierai pas.

Roman sur fond historique, on y voit se mêler différents genres que je ne pensais pas retrouver un jour dans la même intrigue. On trouve de la fantasy dans un roman qui semble être historique.  Voilà une grande première pour moi et franchement, elle est réussie ! J’ai grandement apprécié le fait que l’on découvre ce que l’on voit derrière la mascarade qu’est la vie en France ou dans d’autres pays sous l’autorité des rois. Tous tirent des ficelles et les manipulateurs deviennent rapidement les manipulés de l’histoire. J’ai apprécié retrouver des figures historiques qui nous permettent de croire que l’on est ancré dans le réel : François 1er, Léonard de Vinci, le Pape.

Le voyage est aussi au cœur de ce premier tome puisque l’histoire se passe en Europe (surtout en France, en Italie et en Espagne) mais aussi en Amérique. Si, au premier abord, on pense que les deux histoires ne semblent pas être en corrélation, on se rend compte que l’auteur parvient, avec intelligence, à mêler les deux intrigues.

On vit une véritable aventure au travers des mots du chroniqueur de la tour. J’ai apprécié ce nom de plume. Je l’ai trouvé mystérieux et plein d’audace : à l’image du premier tome proposé ici.

Même si l’intrigue m’est en lumière le personnage de François 1er, on trouve aussi Charles de Habsbourg qui prend beaucoup de place. Les deux personnages étant de grands ennemis, on ne s’ennuie absolument pas. C’est prenant : une belle aventure s’ouvre à nous. J’avoue qu’ici, je me suis vue de nouveau avec un roman de Dumas dans les mains. Bravo ! C’est un exercice compliqué que de tenir le lecteur en haleine lors d’une aventure historique.

J’ajoute que le panel de personnages que nous offre le chroniqueur de la tour est saisissant par sa diversité et sa richesse. Ainsi, on a des psychologies très différentes, des personnages variés par leurs physiques et leurs morales. L’auteur parvient à nous faire apprécier des gens détestables. On se prend au jeu de la manipulation en se laissant séduire par beaucoup de personnages.

La plume du chroniqueur de la tour est exceptionnelle. J’espère vraiment qu’il trouvera une maison d’édition à son pied. Ce génialissime travail mérite d’être connu de tous, vraiment. J’ai vibré avec les personnages, j’ai adoré faire partie de cette belle aventure. Bref, à lire, relire et lire de nouveau.

Les – :

  • Le seul point négatif que j’ai à donner c’est le fait que je n’ai pas ouvert le roman plus tôt. Cœur de lectrice et de blogueuse conquis, c’est un véritable coup de cœur.

Les + :

  • La plume de l’auteur.
  • Le génie d’avoir su mélanger de la fantasy à de l’historique.
  • Une intrigue qui nous tient en haleine et nous promet un voyage exquis entre continent, pays et cultures.
  • La couverture que j’aime beaucoup.
  • Un panel riche et divers de personnages.

Merci au chroniqueur de la tour pour sa gentillesse et sa dédicace !

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Isulka – Tome 2 : La vieille alliance – Dorian Lake  

isulka-la-mageresse-tome-2-la-vieille-alliance-1060861-264-432.jpgRésumé : Au nom de la Vieille Alliance, qui unit la France et l’Écosse depuis l’époque de William Wallace et Robert the Bruce, Isulka, mageresse de cabaret, et Scipione, spadassin vénitien, sont appelés au cœur des Highlands pour lutter contre une ancienne malédiction…

Quelque part entre victorian fantasy, cape et épée et mythes pictes, laissez-vous entraîner dans la suite des aventures d’Isulka et de Scipione.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Dorian pour ce partenariat avec les éditions Noir d’Absinthe que j’adore ! Ce deuxième tome ne fait pas exception à mon adoration de cette maison d’édition puisqu’encore une fois, j’ai passé un excellent moment de lecture avec l’univers et la plume de Dorian Lake.

On replonge avec une facilité déconcertante dans l’univers d’Isulka. On est à la frontière entre un roman de magie et d’aventures. Encore une fois, Dorian parvient à mélanger subtilement un univers digne d’Alexandre Dumas avec une légende du genre de celle d’Arthur et la table ronde.

Nos deux personnages principaux : Isulka et Scipione sont de retour pour un deuxième tome à la hauteur du premier. Il est donc impensable pour moi d’avancer dans ma chronique sans vous dire que Dorian Lake signe, une nouvelle fois, une petite pépite qui est pour moi un sacré coup de cœur.

On quitte l’Egypte et ses mystères du premier tome pour partir en Ecosse. Quoi de mieux pour une petite lectrice comme moi que de repartir en voyage à travers les mots de l’un de mes auteurs préférés ? L’Ecosse a laissé sur moi une empreinte incroyable. Les villes, les paysages, les mythes et légendes et son histoire fait d’elle un pays sacrément important pour moi. C’est pour cette raison que retrouver l’Ecosse à travers les mots de Dorian est une chose excellente.

On retrouve un duo un peu plus effacé ici. Même si dans ce tome, Isulka est très présente, j’ai retrouvé un Scipione un peu plus lointain mais cela était très appréciable dans le sens où on a une psychologie plus fine et intense du personnage. Isulka brille par sa présence, son intelligence et son esprit. J’aime beaucoup ce personnage fort qui véhicule des messages très importants.

L’intrigue me plait beaucoup. Elle est simple et efficace. Une jeune écossaise vient chercher Isulka pour lui demander son aide. Elle veut qu’Isulka parvienne à lever la malédiction qui plane sur son île. C’est rempli de légende et de mythe. Ça sent la magie à plein nez, bref, j’ai adoré du début à la fin !

Dorian Lake nous propose ici un merveilleux second tome que j’ai beaucoup apprécié découvrir. Je ne peux que vous conseiller ces deux tomes et aussi de les lire les uns à la suite des autres. Ca se laisse lire tellement facilement.

J’ai apprécié les décors, l’intrigue, le mystère. C’est chouette. Les personnages que l’on rencontre restent très humains : ils ont des défauts et des qualités et Dorian n’hésite pas à les exploiter. Il nous montre que ses personnages sont loin d’être parfaits et cela fait du bien à lire. La plume de Dorian Lake est vraiment d’une qualité excellente. Je ne peux vraiment plus m’en passer. Je vous avoue que j’ai une petite préférence pour cette saga que pour Hex mais j’adore les deux !

Dorian, ne t’arrête jamais d’écrire !

Les – :

  • Aucun bémol pour moi : mon ♥ de lectrice est conquise par cette saga.

Les + :

  • Des décors à couper le souffle.
  • Des personnages humains qu’on nous montre sous leurs vrais jours.
  • La plume de Dorian Lake. God : I ♥ it!
  • La facilité avec laquelle l’auteur nous propulse dans son univers.
  • Une couverture magnifique.
  • Le personnage d’Isulka : fort et courageux !

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Paradoxes – Tome 1 : Nytayah – L. A. Braun

CVT_Paradoxes-tome-1--Nytayah_1656.jpgRésumé : Bruxelles en l’an 2147. Le Ministère des Affaires Anormales enquête sur une succession de meurtres étranges. Bientôt, l’inspecteur Jared Thorpe se retrouve mêlé personnellement à cette affaire, découvrant ainsi que des grandes puissances sont à l’œuvre, outre les prémices de la guerre entre vampires et loup-garous. Il y a bien plus en jeu que sa propre survie ; l’équilibre du monde est menacé. Dans cet affrontement entre le bien et le mal, Jared saura-t-il démêler le vrai du faux, trouver ses véritables alliés et découvrir le rôle qu’il aura à jouer ?

Mon avis : Je remercie L. A. Braun pour l’envoi de ce service presse. Merci aussi à Alicia d’avoir glissé mon nom dans une liste de bloggeuses (toutes aussi talentueuses les unes que les autres d’ailleurs ^^) pour ce service de presse. Le bouche à oreille, c’est fantastique je trouve J !

Ce roman est une claque. Je ne sais pas comment vous en parler tellement il y en a tant à dire mais dans un but de ne pas vous gâcher la surprise, il va falloir que je modère mes propos et que je fasse planer le suspens sur ce que vous allez découvrir.

Ce roman fait partie des inclassables pour moi. Ce n’est pas une mauvaise chose, selon moi. En effet, je ne sais pas si c’est plutôt du fantasy ou du policier. Bref, c’est un bon et savant mélange entre ces genres qui fait que l’on passe un moment de lecture surprenant et différent de ce que l’on peut avoir entre les mains habituellement.

A la casquette du roman fantasy à la croisée avec le roman policier, on peut aussi ajouter le fait que ce premier tome fait partie d’une saga d’anticipation puisque l’action se passe au XXème siècle. On n’y est pas encore tout à fait mais cela se passe dans un futur proche dirons nous.

L’intrigue se déroule chez mes voisins les belges. C’est assez appréciable de changer de coin. En effet, rares sont les romans qui croisent mon chemin et qui se passent à Bruxelles ou partout ailleurs en Belgique. C’est sympathique.

Ce que j’ai aussi apprécié, c’est le panel incroyable de personnages. Ils sont nombreux, tous différents les uns des autres et qui portent une casquette de personnages stéréotypés des romans noirs et policiers. Cependant, ce que j’ai apprécié, c’est le fait que l’auteur les dépouille de ces stéréotypes pour en faire des personnages atypiques qui ont tous des vies mouvementées, cachées. Cela donne un nouvel aspect à ce premier tome.

On est dans un futur catastrophique. En effet, tout est ravagé, on arrive dans un monde d’une manière assez surprenante, tout est dépouillé, on se retrouve avec des loups garous et des vampires. Bref, on a l’impression que cela part dans tous les sens mais je vous assure que l’auteure maîtrise son sujet avec beaucoup de brio.

Jared est un personnage que j’apprécie grandement. En effet, c’est un homme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. On trouve vraiment de belles choses dans ce roman. Cette enquête policière est une très bonne idée. J’ai trouvé que Jared apportait beaucoup au roman qui est dynamique et qui nous permet de passer un moment de lecture surprenant et original. Quelle belle idée d’avoir crée le ministère des affaires anormales. C’est vraiment bien trouvé !

C’est un tome 1 qui laisse bien entendu, entrevoir quelques petites choses pour le tome 2. Ce que j’ai apprécié c’est le fait que l’enquête policière trouve une fin dans ce premier tome. On a, ainsi, une sorte de fin mais qui peut découler sur un deuxième tome qui pourra être très intéressant.

La plume de l’auteure est saisissante et fait de ce roman un vrai page turner pour les fans du genre. Je pense que le fait que ce roman soit inclassable ajoute vraiment un beau point pour ce roman.

Ce n’est pas un coup de cœur pour moi puisque j’ai du mal avec les arrivées apocalyptiques ainsi que les combats entre vampires et loups garous mais ce dernier me réconcilie avec le genre ! Vraiment, c’est une excellente découverte.

Les – :

  • Le retour des vampires contre les loups garous. Sujet un peu usé pour moi. Cependant, l’auteure s’en sort bien !

Les + :

  • Les décors : Bruxelles est une très belle idée, on change un peu.
  • La plume de l’auteure que j’ai trouvé très bonne.
  • Cette multiple casquette au niveau des genres. 
  • Le personnage de Jared que j’ai trouvé très intéressant.

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Gurifin et l’ode à la lune – Yannick Fradin

51BN5fUsE7L._SY346_Résumé : À travers un voyage poétique et semé d’embûches, le griffon Gurifin part en quête de celle qui fait battre son coeur : la Lune.

Mon avis : Je remercie Yannick Fradin pour sa confiance renouvelée. J’ai pu, cette fois ci, découvrir les aventures d’un griffon que j’ai trouvé touchant. Je vous rappelle que ce n’est pas le seul roman de Yannick Fradin et que vous avez de quoi faire pour vous perdre dans la beauté de sa plume.

C’est une petite histoire – très courte- avec une belle morale. On fait la rencontre de Gurifin le griffon qui n’aspire qu’à une seule chose, rencontrer l’amour qui fait battre son cœur : la lune. J’ai trouvé cela très beau, très poétique.

Il faut dire que la créature magique que représente le griffon est une créature qui marque ces dernières années. J’aime beaucoup avoir à faire à lui dans les textes. Cette petite nouvelle est dynamique et cela bien évidemment grâce au personnage principal qu’est Gurifin.

La plume de Yannick Fradin est assez particulière. J’adhère complètement mais je suis certaine que cette dernière divisera le lectorat. La poésie qui se dégage de ce texte est certaine mais je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que cette poésie cache la cruauté de la chose, la Lune n’est pas toujours là, même si elle revient, elle se meurt. Enfin, si on réfléchit bien, les grands poètes écrivent de merveilleux vers à cause d’un cœur brisé, d’une morte soudaine et d’autres choses malheureuses.

L’intrigue est sympathique : on suit Gurifin dans une journée, après avoir effectué cette dernière, il veut trouver un endroit pour dormir un peu, se reposer de cette journée harassante, c’est à ce moment que Gurifin lève la tête et trouve la lune dont il tombe éperdument amoureux. C’est alors une volonté certaine de la part de Gurifin à séduire la Lune qui se dessine. C’est vraiment très intéressant.

J’ai apprécié le fait que l’on voit l’histoire de Gurifin à travers ses yeux. Il n’a rien à faire des actions humaines et ceci marque vraiment un détachement.

Les descriptions sont fabuleuses, on s’y croit. Cette courte nouvelle nous appelle au rêve et au voyage. J’ai trouvé cela très sympathique. Grâce à cette nouvelle riche en description, c’est tout un univers fantastique qui se dessine sous nos yeux de lecteur. J’ai trouvé le voyage riche malgré la rapidité avec laquelle on lit les quelques pages de cet ouvrage.

La Lune est ici un symbole fort. Même si au début la rencontre avec le griffon semble un rapport de force, un rapport trop brutal. Rapidement, il comprend qu’il faut la traiter avec respect et élégance. Ne pourrions-nous pas voir ici une image de la femme ? Par ce que le réel amour qui nous transperce une fois dans notre vie, c’est ainsi : une évidence d’être ensemble coute que coute et un respect mutuel.

J’ai apprécié la double lecture de ce conte qui pourra plaire aux plus petits comme aux plus grands. C’est assez sympathique comme histoire à raconter avant que nos chères petites têtes blondes aillent dormir.

Les – :

  • J’aurais aimé plus de détails. Toujours la longueur du format (je travaille là-dessus, promis).

Les + :

  • Le voyage, la poésie qui se dégagent de la nouvelle.
  • La double lecture possible.
  • Gurifin le griffon.

Ma note : 155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie