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20.000 balles pour mourir de Jacky Goupil

41PMJeZoTxL._SX195_Résumé : POURQUOI UN SERIAL KILLER MET-IL 20 000 EUROS EN ESPÈCES DANS LES POCHES DE SES VICTIMES ? C’est bien ce que je me demande… « Je », c’est moi, le commissaire Stanislas Goupil. Accompagné de l’inspecteur Gédéon, l’homme qui rigole plus vite que son ombre, on enquête. Mais attention ! Nous, c’est pas le style à la British. Pas de loupe, pas de pipe, pas de bonnes manières. On serait plutôt du genre à foncer dans le tas avec nos grosses pompes à clous. À cogner aussi, bah oui, faut ce qu’il faut. Les vilains pas beaux, quand tu les interroges poliment, ils ne comprennent pas. Mais si tu questionnes avec une mandale, ils sont nettement plus bavards. Tu veux savoir pourquoi un taré distribue ses économies à des macchabées ? Pourquoi un mec échappe au cimetière en se cognant un doigt de pied ? Pourquoi j’ai envie de fracasser un chauffeur de taxi avec un parpaing ? Et pourquoi la petite Lorette adore nos parties de culbuto ? (ça c’est de la confidence intime, ne le répète pas.) Le mieux que t’as à faire, c’est d’entrer avec moi dans l’action. Et si en plus, t’as pas peur de la déconnade, tu ne regretteras pas le voyage ! Alors tu cliques tout de suite sur le bouton pour télécharger ou commander mon bouquin en papier. Pas de discussion, je t’attends !

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Jacky Goupil pour l’envoi de son roman via SimPlement. Ma curiosité a été attirée par la mention « feel good polar ». Je lis du feel good, je lis du polar, mais du feel good polar, je n’en ai jamais entendu parler. J’ai été piquée au vif, il fallait que je sache où voulait m’emmener l’auteur.

Je pense que Jacky Goupil a sorti un roman des sentiers battus. On se moque des normes, on avance comme on peut et comme on veut. Jacky Goupil propose un OVNI littéraire qui va rentrer dans la catégorie « on aime ou on n’aime pas ». C’est le genre de roman qui va diviser le lectorat. Si, sur certains aspects, j’ai apprécié et surtout admiré le travail de l’auteur, il y a d’autres points qui ne m’ont pas forcément plu à 100%

J’ai apprécié les références, j’ai aimé l’atypisme de l’intrigue, j’ai apprécié les personnages principaux. Mais j’avoue que le style, si percutant soit-il, ne m’a pas forcément convaincue. Lorsque je disais que c’est un roman qui passe ou qui casse, je parlais plus particulièrement du style. C’est vraiment intéressant mais je ne lirai pas ce genre de style tous les jours.

On fait la rencontre d’un duo improbable : le commissaire Stanislas Goupil et l’inspecteur Gédéon. Ces deux-là forment un duo exceptionnel. Si vous appréciez les romans style San Antonio, vous aimerez forcément ce roman. Il est vrai que je pouvais, lorsque j’étais chez mon papi et qu’un roman trainait, lire un roman pour passer le temps. Je n’ai jamais été embarquée par ces histoires même si elles se laissent lire facilement. Ici, la désinvolture, l’humour et le style fait penser au personnage de San Antonio. Goupil, ce rusé renard, se voit, avec son acolyte, positionner sur une affaire assez particulière : un serial killer sévit et laisse sur ses victimes 20.000 euros. L’enquête est lancée, accrochez-vous, ça décoiffe.

Le côté enquête m’a énormément plu. J’ai beaucoup apprécié l’idée de base et la manière dont elle est traitée. Les personnages sont très bien travaillés et ont une psychologie fine et détaillée, cela ne fait aucun doute. Goupil & Gédéon sont deux personnages que l’on prend plaisir à découvrir. C’est un duo très drôle et original qui porte l’intrigue à bout de bras. Le roman est à l’image de ce duo : il y a beaucoup d’humour et de second degré, c’est original et la dérision est bien présente. Il est clair que l’on rigole. On sourit et on s’amuse. Peut-être un peu trop pour moi : un polar reste quand même une enquête avec des meurtres et de la violence. Il est clair que l’OVNI littéraire que l’on a sous les yeux est captivant mais voilà, je pense que la dérision est trop présente pour moi. On tourne tout à la rigolade et j’ai eu du mal à occulter cela pour avancer dans ma lecture. C’est très atypique.

En revanche, j’ai beaucoup apprécié les références que j’ai trouvées. Je pense que j’ai dû en rater quelques-unes mais celles que j’ai trouvées sont sympathiques et originales. L’auteur s’amuse avec la langue française qu’il semble manier avec beaucoup de dextérité. La plume est de qualité et très incisive. Le travail de la langue a été scrupuleusement fait et cela fait plaisir à lire. On est vraiment dans une qualité certaine. Bravo à l’auteur pour cela.

En définitive, malgré un petit couac au niveau du style, j’ai apprécié la qualité de la plume et les personnages. L’intrigue est sympathique et originale. Véritable OVNI littéraire, 20.000 balles pour mourir est un roman que vous apprécierez si vous aimez San Antonio. Avec une plume magnifique et des personnages saisissants, Jacky Goupil signe ici un roman de qualité qui décoiffe.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Les multiples références littéraires qui pullulent dans ce roman.
  • Les personnages de Goupil et de Gédéon
  • La qualité de la plume de l’auteur

3.5

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Arrêt d’urgence de Bélinda Bauer

téléchargement (3)Résumé : En panne au bord de l’autoroute, Eileen laisse ses trois enfants dans la voiture pour aller appeler les secours. Sous une chaleur caniculaire, Jack, Joy et la petite Merry l’attendent en vain. La jeune femme, enceinte, a disparu. On la retrouve quelques jours plus tard, assassinée. Trois ans plus tard, Jack, 15 ans, s’occupe seul de ses deux petites sœurs et fait tout son possible pour les rendre heureuses, quand le hasard le place face à l’arme du crime de sa mère. Le danger n’a jamais été si proche…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Belfond ainsi que Babelio pour la masse critique, je suis toujours ravie de pouvoir mettre mon nez dans ce genre de roman. Je ne connaissais pas du tout la plume de Bélinda Bauer. C’est une auteure britannique dont la plume ne m’a pas laissée de marbre. A la lecture du résumé, j’étais très curieuse de voir ce que cela pouvait donner, c’est, malheureusement, une lecture plus que mitigée pour moi.

On fait la rencontre de la famille Bright. En panne sur l’autoroute, Eileen laisse ses trois enfants dans la voiture le temps d’aller jusqu’à la borne d’urgence appeler un dépanneur. Jack, son fils de 12 ans à l’époque, commence à paniquer en ne la voyant pas revenir. Sa mère est enceinte, elle pourrait être blessée. En arrivant à la borne d’urgence, la panique l’envahit encore plus : le téléphone pend dans le vide, sa mère est introuvable… Une disparition qui se transformera en meurtre quelques jours plus tard. Jack se retrouve face à un mur : il va devoir s’occuper de Joy et Merry, ses deux petites sœurs de 9 et 2 ans.

Arrêt d’urgence est un polar qui ne perd pas de temps. J’avoue que je n’ai pas eu la trouille, je n’ai pas eu de sensations fortes. Je ne pense pas que l’on puisse parler de thriller… Après, chacun y va de sa définition. Au moins, je peux vous dire qu’il y a une enquête policière ! Boucle d’Or, le célèbre cambrioleur que l’on ne parvient pas à prendre la main dans le sac.

« Tout le monde savait que les cambrioleurs se faisaient rarement pincer. La Gazette était pleine de crimes que la police n’avait pas réussi à élucider. Un cambrioleur se baladait dans la nature depuis si longtemps que la police lui avait même donné un surnom – Boucles d’Or, parce qu’il dormait dans les lits et se servait dans les frigos des maisons dans lesquelles il s’introduisait. Et si les forces de police ne parvenaient pas à l’attraper, lui, Catherine doutait qu’elles fassent des investigations poussées pour coincer celui qui avait renversé son désodorisant. »

Jack est un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Pauvre gamin ! Il grandit et murit de manière express. Voulant tout faire pour ne pas se voir être séparé de ses deux petites sœurs, ils vont vivre secrètement ou éviter les services sociaux. J’ai aussi eu mal au cœur pour lui, Jack se sent terriblement coupable de ne pas avoir pu aider sa mère, de ne pas avoir pu la sauver. C’est vraiment poignant. Jack est le point fort de ce roman, sans aucune hésitation pour moi. Il est courageux.

« Les rêves disparaissaient, mais le cauchemar de la réalité continuait. Il avait parfois du mal à distinguer les premiers du second car, éveillé ou endormi, Jack était hanté par le passé et ses variantes incomplètes. Il arrivait que ses souvenirs soient tellement sombres qu’il ne parvenait pas à les discerner et il ne voulait pas essayer. »

 La narration externe était certainement ce qui m’a le plus dérangée dans ma lecture. En effet, on se retrouve vraiment spectateur de tout ce qui se passe et j’aurais aimé pouvoir être plus proche des enfants Bright. La narration se partage entre deux intrigues : celle de Jack et de ses sœurs et celle de Catherine While qui reçoit la visite d’un mystérieux cambrioleur qui lui laisse un mot « J’aurais pu vous tuer ». Quoi de plus terrifiant ? Déjà, là, j’ai eu un peu de mal à comprendre la volonté de Catherine à ne pas vouloir faire de vague. Un truc pareil m’arrive, je suis en deux minutes chez les policiers.

La manière dont les deux intrigues vont se réunir est très intéressante. J’ai trouvé ça très intéressant. En parlant de police, nous avons une enquête policière. Franchement, c’est vraiment dommage parce que je n’y ai pas cru un seul instant. Les dialogues sont cousus de fils blancs, c’est vraiment particulier. J’ai eu l’impression d’avoir Laurel et Hardy sous les yeux. C’était à la limite du cliché et du ridicule. Franchement, la police est tournée au ridicule par des personnages incapables et un peu trop naïfs. Je n’ai pas adhéré à ces passages-là. De plus, c’est plutôt malheureux mais on voit la fin arriver très (trop ?) rapidement. On comprend très rapidement qui est le tueur.

La plume de Bélinda Bauer reste quand même très intéressante. On est dans une intrigue originale mais qui, malheureusement, souffre de longueurs et de passages que l’on aurait pu éviter. Si j’ai aimé la forme de ce roman, le fond est un peu plus compliqué pour moi. C’est déstabilisant : c’est assez rare que j’aime plus une plume que le contenu d’un roman. Je pense que je lirai un autre roman de l’auteure quand l’occasion se présentera.

Vous l’aurez donc compris, je suis complètement passée à côté de ma lecture. Si j’ai beaucoup apprécié Jack, je suis passée à côté des autres personnages et plus particulièrement les personnages liés à l’enquête policière… C’est bourré de clichés et de stéréotypes. Dommage ! Les deux seuls bons points de ce roman résident dans la plume et dans le personnage de Jack.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume typiquement britannique à découvrir
  • Le personnage de Jack
  • … Rien d’autre ne me vient à l’esprit. 

notation 2

 

17

Dernier virage avant la nuit d’Isabelle Mourguet

dernier-virage-avant-la-nuit.jpgRésumé : Un matin, à la Presqu’île, tranquille ville de bord de mer, une femme est retrouvée égorgée devant sa maison. Elle est nue. Toutes ses affaires ont disparu, et la scène de crime ne comporte aucune trace. Les lieutenants de police Paul Amsler et Solène Milhaud ont bien peu d’éléments pour démarrer leur enquête. Des témoins parlent d’un homme mystérieux qui suit la victime dans le centre-ville. Alors qu’une deuxième femme est assassinée, on identifie un suspect : un marginal installé dans les terres désertiques du continent. Il s’avère difficile de le faire parler. Mais au gré de ce qu’il révèle et ne révèle pas, un scénario bien plus glaçant que ce que les flics avaient imaginé va se dessiner…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Salem et Isabelle Mourguet pour l’envoi de ce roman. J’étais heureuse de retrouver une nouvelle plume et une nouvelle intrigue pour un nouveau moment de lecture livresque. J’ai passé un moment de lecture sympathique.

~ Un polar ~

J’ai fait la rencontre d’une intrigue sympathique. Un polar, un roman assez noir, un roman efficace qui a su me sortir en partie de ma zone de confort. En effet, si les personnages divers ont été psychologiquement bien dessinés et bien campés, je n’ai pas été tant surprise que cela part la révélation du coupable. J’avais deviné une bonne moitié de l’intrigue. Cela n’a pas affecté mon engouement pour ce roman.

Les meurtres sont sanglants, ça fait froid dans le dos. Franchement, j’ai aimé la manière dont l’auteure s’y prend pour amener les différentes victimes dans l’intrigue. Le meurtrier fait tourner en bourrique l’équipe de police qui essaye de stopper l’hémorragie qu’ont formée ces meurtres.

« Solène se demanda s’il était possible que le tueur ait l’inconscience de suivre sa prochaine victime dans le centre-ville alors qu’il se savait recherché. Paul aurait dit que non …Pourtant de telles choses s’étaient déjà produites. Parfois les assassins ont des comportements irrationnels, prenant des risques inconsidérés, comme s’ils souhaitaient obscurément être arrêtés. A moins que leurs pulsions ne soient si irrépressibles… »

~ Les personnages & l’intrigue ~

Il est temps de vous avouer quelque chose… Ayant lu ce roman il y a une dizaine de jours, j’ai déjà oublié les noms et prénoms des personnages. Rien à voir avec la qualité du roman mais parce que, premièrement, j’ai une mémoire de poisson rouge, deuxièmement, je lis énormément donc les personnages se mélangent un peu dans mon esprit et troisièmement parce qu’ici, il y en a eu énormément ! Beaucoup de personnages dont certains ne m’ont pas forcément convaincus mais d’autres m’ont beaucoup plu.

On fait la rencontre de Paul Amsler et de Solène Milhaut, deux membres de la police qui viennent de prendre sur la tête une enquête assez particulière. Une série de meurtres barbares sévit dans la région et met la ville en ébullition. Paul et Solène vont retourner ciel et terre pour pouvoir comprendre et trouver qui est le coupable.

Plus d’une fois, l’auteure va venir semer le doute dans l’esprit des lecteurs. En effet, elle met sur notre chemin des fausses pistes, des personnages secondaires qui ne sont là que pour flouer l’enquête et les hypothèses du lecteur. On a des profils de personnages très intéressants pour un lecteur et pour le genre proposé. J’avais deux personnages dans ma ligne de mire personnellement.

L’intrigue va prendre plusieurs directions, ce qui va nous permettre d’avoir un narrateur externe qui va nous proposer différents environnements dans lesquels on va évoluer. Ainsi, on va vivre la descente aux enfers d’un couple (Franck & Fortune) avec un enfant qui vont passer de leur appartement en ville à un mobil home, vivant avec des personnes rejetées de la société pour leurs situations et ce qu’ils représentent. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Fortune qui malheureusement porte très mal son nom : complètement fauchés, la solution finale est de partir, de s’effacer de la société avec son fils et son mari. C’est un personnage complexe qui m’a séduit. Sur la fin, elle m’a laissée pantoise.

On va aussi suivre l’enquête policière, on cherche avec la police qui aurait pu faire ça ? Égorger des femmes, les déshabiller et les laisser sur le pas de leurs portes.

On a quelques pages sur le point de vue du meurtrier. J’ai trouvé cette idée assez sympathique, cela ajoute un peu de mordant à l’histoire que l’on lit.

Ce que j’ai apprécié, c’est le fait qu’il y ait toujours un petit lien entre les différents chapitres. On passe des chapitres sur Franck et Fortune, par exemple, en partant dans les familles touchées par un meurtre en retrouvant un personnage qui se trouve dans l’entourage de Franck & Fortune. L’enquête policière fait de l’équipe d’investigateurs connait le personnage d’Arthur. Arthur est un personnage simplet, qui se met dans des situations incroyables et dangereuses, il vit dans le terrain vague où évoluent Franck & Fortune mais on le retrouve aussi dans d’autres chapitres.

Ainsi, tout finit par se relier. On se retrouve dans une intrigue où les différents points de vue finissent par tous se réunir pour que le lecteur puisse comprendre cette enquête. C’était vraiment une très bonne lecture.

~ La plume de l’auteure ~

C’est une très bonne surprise. Franchement, j’ai beaucoup apprécié ce petit livre qui se lit très bien. J’ai mis mon nez dedans pour m’imprégner des premières pages… C’est ça ! J’ai avalé les 200 premières pages d’un coup. C’était très prenant.

J’ai trouvé que l’auteure avait fait un travail formidable sur la psychologie des personnages et sur l’intrigue. Le point de vue externe est très bien choisi et l’intrigue se tient très bien. Je ne connaissais ni la plume, ni l’auteure, ni la maison d’édition mais je me pencherai de nouveau sur les trois points sans aucune hésitation.

3 raisons de lire ce roman

  • Un panel de personnages fouillé
  • Une intrigue savamment montée
  • Une lecture prenante

4

14

Mad crimes d’Alexis Deltour

41w77XqC8lL._SX195_.jpgRésumé : Glendale, petite bourgade tranquille de l’Oregon. Richard Malden, détective privé, profite de ses vacances pour s’installer dans sa nouvelle résidence secondaire. Il s’apprête à dîner chez ses beaux-parents et voisins, quand la soirée tourne au drame : la tête de son beau-père Robert est déposée sur le pas de la porte tandis que son corps est planté dans un bac à sable à quelques mètres de là. Richard Malden se retrouve alors entraîné dans une enquête complexe qui va profondément bouleverser les habitants de Glendale.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Alter Real pour l’envoi de ce roman. J’étais très heureuse de pouvoir me plonger dans l’univers proposé par Alexis Deltour. En effet, avec un résumé aussi tentant et une couverture aussi magnifique, l’aventure semblait prometteuse !

~ Un roman noir qui tient en haleine ~

Ma lecture s’est très bien passée, en effet, j’ai passé un excellent moment en compagnie de Richard Malden. La bourgade de Glendale est assez bien construite. On se retrouve avec un cadre incroyable, on s’y installe sans réticence mais avec une crainte quand même : tomber sur le tueur qui sévit dans Glendale.

~ Une enquête policière à couper le souffle ~

Franchement, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une si bonne enquête policière. Je n’ai RIEN vu venir. Alexis Deltour est un professionnel de la manipulation. Le lecteur est tellement accaparé parce qui se déroule dans la ville qu’il ne prend même pas le temps d’essayer de connaitre l’identité du tueur. C’est vraiment bien fait !

Les personnages sont tous très importants. Ils ont tous leur utilité. C’est assez bluffant tant on ne sait plus où donner de la tête. L’auteur parvient à instaurer une ambiance pleine de tension. On se retrouve avec une envie de se retourner dès que l’on entend un bruit. Savons-nous vraiment qui sont nos voisins ? Quel secret cachent nos amis ? Est-ce que l’on connait vraiment sa famille ? Bref, on est ici dans un climat d’incertitude constante. On ne sait pas à qui se fier.

Deux personnages importants se dénotent : Richard le détective et Lucas le sheriff. On est vraiment dans une ambiance américaine que j’ai beaucoup apprécié découvrir.

Le final prouve totalement ce que je viens de vous dire. Je suis restée sur les fesses. C’est vraiment une fin comme je les aime et digne des meilleurs polars que j’ai pu lire !

~ La plume d’Alexis Deltour ~

Je suis complètement fan de ce que l’auteur peut nous proposer. C’est vraiment une très bonne plume que j’ai rencontrée. Cela faisait longtemps qu’un polar n’avait pas eu sur moi autant d’effets. Un joli coup de cœur sanglant.

Les changements de narration sont assez déroutants mais finalement une très bonne idée. J’ai trouvé des idées très bonnes (franchement, il faut le lire ! Je ne peux absolument pas vous gâcher la surprise), les psychologies des personnages sont très bien campées. J’ai trouvé que l’auteur tenait sa narration et son intrigue à bout de bras. C’est excellent. L’idée de base est bonne, on est dans la surrenchère de la folie. On gravit des échelons et on ne perd pas de temps. Dès le prologue, on est plongé dans le macabre. Si celui-ci file des frissons, attendez-vous à bien pire. On est vraiment dans l’escalade du glauque et de la cruauté. Cependant, ces notions qui d’habitude ne sont pas chères à mon cœur sont tellement bien ficelées et utilisées que, finalement, on ne se sent pas mal à l’aise dans la lecture, c’est la suite logique de ce que l’auteur nous propose de découvrir.

Tout est fait pour que le lecteur soit dans une sorte de léthargie par rapport à l’identité du tueur. En effet, les changements de narration font que l’identité de ce dernier reste très mystérieuse. On a quelques chapitres où le tueur parle, on est dans sa tête et ça fait flipper. Comment l’homme peut-il être poussé à la folie jusqu’à ce point ? C’est très intéressant et ça fait son petit effet.

Alexis Deltour pousse cette excursion américaine jusqu’au bout : le Sheriff, la bourgade typiquement américaine. Je me serai crue dans un épisode d’une série policière américaine. Franchement, c’est bluffant et dépaysant.

Les + :

  • Une intrigue incroyable
  • Le rebondissement final qui nous laisse pantois
  • Les personnages et leur utilité dans le déroulement de l’intrigue
  • Les décors typiquement américains décidés par l’auteur
  • La plume d’Alexis Deltour qui est à suivre ! Un premier roman exceptionnel

5

18

L’ennui du mort vivant – Luc Doyelle

613hcOVY5eL._SX195_Résumé : Tout le monde a, dans son entourage, un ou plusieurs tueurs en série (serial killers). C’est du dernier chic dans les salons mondains. Mais connaissez-vous les tués en série (serial killed) ? Ah, on fait moins le malin, hein ? Oui, je sais, vous allez me dire : ça n’existe pas. Personne ne peut mourir plusieurs fois. Vraiment ? Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un casse-couilles de classe mondiale, un alcoolo de premier ordre, surnommé le vrai con malté. Peut-il, à l’instar des chats, posséder neuf vies ? Ou s’épuisera-t-il avant ? Une seule façon de le savoir : se jeter sur « L’ennui du mort-vivant ».À vos risques et périls.

Mon avis : Je remercie Luc Doyelle pour m’avoir fait confiance et m’envoyer son roman en Service Presse. Je fais mes premiers pas en lisant via le site Simplement Pro. Je vous avoue que les débuts sont difficiles et que les faux pas sont fréquents mais je vais m’y faire (j’ai l’impression d’être une grand-mère devant la technologie en ce moment, c’est terrible !). Je profite aussi de cette occasion pour vous dire que cette nouvelle année commence aussi avec une inscription sur Babelio. Amis auteurs, je mettrai donc mon avis sur ce site aussi. Bref, je ferme cette parenthèse.

Revenons à nos moutons ou plutôt à notre roman. Je suis vraiment très surprise par ce roman. La manière dont il m’a été présenté par l’auteur m’a rendu curieuse. Une intrigue berçant humour, Egypte et ironie. C’était vraiment déroutant au départ de voir autant de choses et de symboles détournés pour rendre un livre complètement loufoque.

On a un système de narration assez intéressant ici : une narration interne via le personnage de Lucius ainsi qu’un narrateur externe, une voix qui vient ponctuer l’histoire complètement folle de Lucius.

Le personnage de Lucius est très particulier. J’avoue que j’ai tout de suite pensé à l’auteur. Il y aurait-il un peu de l’auteur dans le personnage ? J’en suis complètement persuadée. Bon, je vous avoue que le nom du personnage me met vraiment sur la piste… C’est assez drôle.

On entre dans un univers complètement dingue. A l’image de l’auteur, vraiment. On passe un moment agréable dans la lecture. J’avoue que des fois j’ai été un peu perdue. Je ne savais pas vraiment comment faire : lire d’un coup ? Faire des pauses ? J’ai eu un peu de mal pour rentrer dans l’histoire et l’intrigue parce que j’étais complètement dubitative face à ce que l’auteur nous proposait.

Mais je vous avoue qu’une fois l’appréhension passée, on est plongé dans un univers assez sympathique. Je vous avoue que pour certaines choses, ce n’est pas un coup de cœur mais c’est un moment de lecture très drôle : j’ai souvent ri de bon cœur, ou dans mes dents par moment. J’ai trouvé les références de l’auteur assez drôles, surprenantes. C’est vraiment très sympathique de lire et de trouver facilement ces références. On trouve des blagues très drôles, d’autres que l’on voit venir de loin mais qui font leur petit effet.

Je vous avoue que j’ai vraiment été surprise par la plume de l’auteur qui se prête très bien à l’exercice proposé via son résumé. « Un livre étrange » mais ici c’est dans le bon sens. Mais si j’ai lu quelques petits chapitres par ci et quelques petits chapitres par là, je vous avoue que je me suis délecter de cette manière. Il faut vraiment lire ce roman pour comprendre l’univers de l’auteur.

Je vous avoue que je me laisserai bien tenter par un autre roman de l’auteur, à l’occasion. Je pense quand même laisser du temps histoire de ne pas faire une overdose.

Le roman n’est ni trop gros, ni trop petit, il se suffit à lui-même c’est vraiment une belle aventure, hors de ce que l’on peut lire habituellement. C’est vraiment prenant.

Ma note : 15/20

 

10

Privé d’origine – Jerémy Bouquin

téléchargementRésumé : L’Italie des années de plomb. Tandis que les brigades rouges mettent le pays à feu et à sang, Marco, un jeune idéaliste, se compromet dans un braquage qui tourne mal. La suite sera une longue fuite qui, de la Corse à Paris en passant par Bourges, l’amènera à fréquenter tout ce que la France compte de groupuscules révolutionnaires… et les flics qui les infiltrent ! 
France, de nos jours. A la recherche de ce père pas comme les autres, Kloé va devoir se plonger dans le roman noir des années Mitterrand… Entre vieilles passions et secrets d’État, elle va découvrir que les utopies révolutionnaires n’ont pas fini de faire rêver… ni de tuer. Flanquée d’un privé tourmenté et d’un flic sur le retour, parviendra-t-elle à éclaircir le mystère de ses origines ?

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Gilles Paris ainsi que Jules pour l’envoi de ce service presse. Je prends aussi quelques mots pour remercier les éditions French Pulp qui nous proposent toujours des lectures diverses et variées. J’avais découvert Jérémy Bouquin grâce à « une femme de ménage » dont je gardais de bons souvenirs. Ici, ma lecture fut un peu plus difficile mais j’en tire quand même des points positifs !

On fait la rencontre de Kloé, une femme qui est née sous X et qui décide du haut de sa trentaine de faire des recherches sur ses parents biologiques. Même si l’idée n’a rien de révolutionnaire, j’ai trouvé ça original de voir qu’elle s’y prend plus tard que ce à quoi nous pourrions penser. En effet, généralement, les gens qui recherchent leurs parents biologiques le font beaucoup plus tôt, on nous souligne en plus le fait qu’elle rêve de le faire depuis toute petite ! Mais bon, on nous prouve ici, encore une fois, que tout le monde est singulier et que le temps nécessaire à l’un n’est pas forcément suffisant pour un autre. Cependant, j’ai trouvé des petites incohérences dans le roman. En effet, loin de moi l’idée de dire qu’à trente-deux ans on n’est plus jeune mais vieux, j’ai quand même trouvé un peu étrange de lire « la jeune fille » à plusieurs reprises : jeune femme à la rigueur je suis complètement pour mais quand on me parle de jeune fille je m’attends à une adolescente. Enfin bref, ce n’est qu’un détail.

Kloé est un personnage comme je les aime. Elle est rebelle, curieuse, joue dans un groupe de rock. On peut la qualifier de rockeuse très facilement. J’aime beaucoup sa manière de se plonger corps et âme dans quelque chose qui la passionne. Ici, elle part à la recherche de son père et cela va l’emmener loin, très loin, beaucoup plus loin de là où elle pensait aller.

En parallèle, on découvre la vie de Tony, décousue, incertaine, pleine de dangers et de 13254289_1045349628891225_4894523684186030036_nrebondissement. On est plongé dans une période historique que je ne connaissais pas mais qui me plaisait bien à la lecture du résumé de ce roman. Cependant, la magie n’a pas opéré comme je l’aurais souhaité. On voyage, on voit du pays, on part à l’étranger et cela m’a plu.

L’alternance des chapitres entre notre époque et les années 1980 m’a déplu dans le sens où c’est trop régulier. On quitte l’un pour retrouver l’autre et j’ai eu l’impression d’assister à un match de tennis. Ca m’a très vite fait perdre mon rythme de lecture. Même si l’alternance est quelque chose de sympathique, ici, de manière trop régulière, elle m’a fait perdre quelque chose en cours de route. Dommage !

J’ai trouvé, cependant, le côté historique assez bien développé et amené. C’est une période qui se révèle être intéressante et qui m’a rendue curieuse.

Cependant, cela ne change pas le fait que certaines actions et péripéties sont attendues et se déroulent sans forcément de suspens ce qui gâche un peu le plaisir de la lecture

Ce n’est pas le meilleur roman de Jeremy Bouquin bien qu’il ait des points positifs non négligeables.

Ma note : 14/20