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Fallait pas de Jocelyne Bacquet

xcover-6265Résumé : Quel écrivain en mal d’éditeur ne s’est pas dit à lui-même ou sur le ton de la blague au cours d’une conversation entre amis, qu’il ne comprenait vraiment pas que l’on refuse partout son manuscrit, pourtant si parfait ? Ou qu’il irait personnellement étrangler le prochain éditeur qui oserait lui envoyer une réponse négative ? Mais de là à passer à l’acte, il y a un fossé aux tailles abyssales, que le personnage de ce livre ne va pas hésiter à franchir. Comment passer du statut d’écrivain à celui d’ennemi public numéro un ? Beaucoup plus simple qu’on ne pourrait le croire… Le méchant de service emmènera dans son sillage deux inspecteurs qui vivaient jusque-là aux antipodes l’un de l’autre, une libraire à la mémoire étonnante, un agent peu banal, mais aussi un chien attentif, quelques chats psychopathes, des boîtes de biscuits, un bébé émouvant et une réceptionniste aux facettes multiples, le tout évoluant au milieu de relents de vengeance et de rancœur.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Jocelyne Bacquet pour l’envoi de son roman. J’étais ravie de recevoir ce roman dont le résumé est juste… Exceptionnel ! J’aime beaucoup l’originalité de ce résumé. Comme j’évolue dans ce monde en tant que bloggeuse, j’ai trouvé l’idée très bonne.

L’auteure, dès le départ, nous propose une construction que l’on a déjà vu mais que je n’aime pas forcément. On va alterner entre le point de vue de notre tueur et d’un autre côté celui des enquêteurs. J’avoue que j’ai une forte préférence pour suivre une enquête policière seulement du côté des enquêteurs. J’ai plutôt tendance à fuir ce genre de construction parce que je n’aime pas être du côté des vilains tueurs. Ici, j’ai été agréablement surprise par le travail de Jocelyne Bacquet qui propose un roman réfléchi, intelligent et bien écrit. Ces chapitres où l’on suit le meurtrier sont assez bien ficelés. J’ai toujours une préférence pour une construction dite « classique » mais cela m’a moins dérangée que d’habitude.

Du côté des personnages, j’ai eu du mal à m’attacher à notre tueur mais j’ai apprécié cette thématique de la vengeance et surtout de voir comment le mal peut s’emparer de quelqu’un. Le refus de trop et notre personnage bascule dans la folie. Même si je ne cautionne aucunement ses actes, j’ai trouvé que l’auteure a pris un angle intéressant et proposant une évolution assez intéressante de ce personnage qui m’a dégoutée de plus en plus. C’est original. En revanche, je me suis beaucoup attachée aux personnages qui viennent bercer l’enquête. J’espère retrouver nos attachants enquêteurs dans une nouvelle intrigue policière.

L’auteure brode son intrigue d’une manière intéressante. Dans un roman policier, il vaut mieux avec une histoire sans longueur. Ce n’est pas une chose évidente parce qu’il faut poser le cadre, l’ambiance et expliquer la genèse des personnages. Jocelyne Bacquet y est parvenue au  haut la main ! Le roman ne souffre d’aucune longueur. De plus, le rythme est haletant grâce à ce changement de point de vue ainsi qu’aux chapitres courts et incisifs. C’est vraiment ce qu’il faut pour une enquête policière. En tant que lectrice, j’ai été happée jusqu’au bout de ma lecture.

J’ai apprécié l’originalité de l’angle pris et de mettre en avant la folie de l’homme face à la pire des choses à encaisser : le refus et le rejet. C’est difficile de gérer ces deux choses. C’est dans la nature humaine de se sentir humilié dans ces moments. L’auteure va pousser cette idée jusqu’à son paroxysme. Comme quoi, les écrivains ne sont pas tous des petits anges !

Je ne vais pas vous dire que je n’ai pas aimé le roman de Jocelyne Bacquet, je n’ai pas envie de finir enterrée dans la forêt près de chez moi… Non, je rigole. Je ne vous dirais pas que je ne l’ai pas apprécié, ça serait mentir. J’ai eu un peu de mal à me lancer dans les premiers chapitres mais une fois cette alternance de point de vue apprivoisée, j’ai trouvé cela très agréable et intéressant. La plume de Jocelyne Bacquet est très dynamique et fluide. Je trouve qu’elle porte le roman d’une manière très intéressante ! Comme dans chaque enquête, il y a un panel de personnages conséquents, j’avoue que je n’ai pas retenu tous les noms mais certains personnages sont marquants. La rencontre avec notre sociopathe est assez directe mais pourquoi pas !

Je tire mon chapeau à l’auteure pour ce roman, j’ai beaucoup apprécié l’originalité des thématiques, du traitement de ces dernières. J’ai aussi grandement apprécié le coup de pied que Jocelyne Bacquet vient mettre à la construction un peu poussiéreuse des personnages et de l’enquête policière. On est surpris et propulsé dans un tourbillon d’originalité.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un panel de personnages intéressants
  • Une plume très sympathique
  • Un cadre et une ambiance très bien construits

4.5

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Rose du prof de l’être

ERouKtRXsAAWWBZRésumé : Rose Larsène est retrouvée morte dans les toilettes du lycée Ronsard. C’est le troisième décès au même endroit en sept ans. Face à ce troublant hasard, Arthur Octobre, enquêteur renommé mais aussi ancien élève de cet établissement, va devoir lutter contre ses vieux démons pour faire éclater la vérité avec l’aide de son coéquipier Timo Lenormand…

Cet hommage au genre policier, réflexion sur les notions de culpabilité et d’échec, n’est pas seulement une suite d’Ève mais aussi le début d’une nouvelle aventure. 

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement IS éditions pour leur proposition via SimPlement. J’ai trouvé la couverture très belle et pleine de charme. Le résumé m’a plu. J’avais, il y a quelque temps, fait la demande pour le roman « Eve » mais n’ayant pas eu de réponse, j’ai sauté sur l’occasion de lire le roman qui découle de cette histoire.

Je vous le dis, parce que je n’aimerai pas que vous soyez déçu, si vous avez l’intention de lire Eve, lisez le avant. Si on reprend certains points de ce roman dans Rose, on a vraiment les grandes lignes d’Eve du début à la fin. En gros, on sait qui a tué et pourquoi. Bref, petit avertissement.

Ce petit roman est très sympathique. Dans la construction et dans la qualité de l’intrigue. Je ne connaissais pas le prof de l’être mais sa plume est pleine de sensibilité et de bon sens.

Une fille est morte dans un lycée. Rose Larsène : une élève, une meilleure amie, une fille, une petite amie mais aussi une voisine. Rose Larsène était connue de tous, d’une manière différente. Rose, cette si gentille fille pleine de vie s’est suicidée dans les toilettes de son lycée. C’est un acte non isolé, c’est même le troisième suicide dans les mêmes circonstances.

Chapitre après chapitre, points de vue après points de vue, la vérité éclate sous nos yeux. Une vérité dérangeante, une vérité cruelle, une vérité qui scotche le lecteur à sa lecture. Rose est le genre de roman qu’on lit d’une traite tant on veut savoir ce qui se passe.

Au cœur de l’intrigue se pose une question : est-ce un suicide ? L’équipe d’enquêteurs est certaine que ça n’en est pas un. Ainsi, au fil des pages, on a plusieurs points de vue. Professeurs, élèves, amis, police… J’ai beaucoup aimé la multitude de points de vue. Ca apporte beaucoup au roman. Notamment la thématique de l’adolescence. C’est une période assez compliqué pour les jeunes : on cherche qui on est, ce que l’on veut, le collège/lycée est au cœur de la vie d’un adolescent. Centre névralgique de l’intrigue, on y évolue au fil des avis.

J’ai aimé avoir au cœur de l’intrigue cette idée de changement. C’est vraiment intéressant de voir comment un auteur adulte (me semble-t-il ;)) peut percevoir les adolescents. C’est tellement crédible. On a un panel de personnages très intéressant.

La plume de l’auteur est fluide et simple. En rien cela n’est une critique, bien au contraire. Je suis certaine que beaucoup de lecteurs vont s’intéresser à ce roman et à l’œuvre du prof de l’être. Les phrases sont courtes et permettent un rythme assez prenant. On ne s’ennuie pas, il n’y a pas de longueurs qui viennent ralentir le roman.

En définitive, c’est une bonne découverte que j’ai fait. Une intrigue originale dans sa construction, une enquête policière très sympathique qui permet d’avancer rapidement dans notre lecture. J’aime beaucoup l’idée de la mise en place de la thématique de l’adolescence qui est étudiée de manière profonde. Le prof de l’être utilise une plume simple et fluide qui permet, elle aussi, une avancée rapide dans la lecture. Ce roman n’est pas un coup de cœur mais reste une lecture agréable.

Je remercie chaleureusement IS éditions pour la proposition.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • L’alternance des points de vue que j’ai beaucoup appréciée
  • Les thématiques fortes abordées dans ce roman
  • L’originalité de la fin

4

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Le sang de nos pères de Guy Morant

cover-4996Un polar haletant et un thriller politique. Ils n’auraient jamais dû mourir ainsi. Ils se croyaient à l’abri de la haine et de la violence qui régnaient dehors. À l’abri derrière leurs clôtures, sous la protection de la police, ils ne couraient aucun danger. Mais ils baignent à présent dans leur propre sang, elle éventrée comme un animal, lui, le député, abattu d’une balle. Leurs enfants ont disparu. Les gendarmes convoquent le capitaine Alaric Autier, de la crim’ de Versailles. Ils veulent comprendre pourquoi le tueur a laissé dans la bouche de la femme une coupure de journal évoquant une affaire du policier. Malgré lui, Autier est happé par ce drame. Il se jette dans une course pour retrouver les enfants, entre un suspect qui s’exprime par énigmes et des gendarmes peu coopératifs. Deux semaines plus tôt, Karine, une journaliste de webtélé, assiste à la mort de son mentor, dans des circonstances troublantes. Alors qu’elle lance l’alerte pour provoquer une enquête, sa vie s’écroule, et elle est précipitée dans un monde où elle ne peut se fier à personne. Une femme en fuite, des enfants disparus : deux drames apparemment sans rapport. Et pourtant…

Troisième enquête du groupe Autier après Effondrements et Embrasements, Le sang de nos pères explore un ensemble de thèmes contemporains, comme la réputation à l’âge des réseaux sociaux, le poids des médias sur les enquêtes policières ou le cyber harcèlement. Mais le passé est aussi de la partie, sous la forme de trois lettres qui suscitaient autrefois tous les fantasmes : SAC — le Service d’action civique.

~ Service presse ~

« Lire un Guy Morant » va devenir une expression aussi célèbre que « Purée, je dois bosser Molière pour les cours » ou encore « Trop bien, Conan Doyle est au programme ». Guy Morant,, c’est un nom qui va faire exploser les ventes et les cœurs de ses lecteurs. Vous verrez, on en reparlera dans quelques années. Lire un Guy Morant, c’est comme retrouver un ami perdu depuis quelque temps et que l’on prend grand plaisir à retrouver. Lire un Guy Morant, c’est lire une plume excellente, une histoire aussi visuelle qu’haletante. Lire un Guy Morant, c’est, pour moi, me plonger dans une histoire en ayant la quasi-certitude de dévorer une histoire et de me régaler. Si vous n’avez pas encore compris où je voulais en venir, les cinq prochains mots vont vous mettre sur la piste : coup de cœur en vue.

Avec cette troisième enquête, je confirme ce que je pensais lors de mes précédentes lectures : Guy Morant est talentueux. Aucune fausse note pour ma part, c’est un véritable coup de cœur. Ils sont plutôt rares en ce moment, surtout hors romance. Je n’ai que très peu de coup de cœur dans ce genre-là.

L’intrigue est vraiment très sympathique. Elle est très moderne. Les thématiques abordées sont des choses que l’on retrouve dans notre quotidien : cyber-harcèlement, politiques, des lanceurs d’alerte mais aussi les réseaux sociaux et la place que prend Internet de manière générale dans nos vies. L’intrigue commence sur les chapeaux de roues : on commence avec la mort d’un homme, simplement puis, l’intrigue s’intensifie, prend un nouveau virage et marque l’ampleur de l’horreur humaine. On a le pire comme le meilleur de l’homme.

On se retrouve dans une intrigue où deux histoires se déroulent. On ne comprend pas, dans un premier temps, comment ces deux scènes de crime peuvent se rejoindre, Guy Morant nous surprend encore une fois en nous proposant une fin d’enquête explosive. Ajoutons à cela une alternance de points de vue, cela apporte un peu de fraicheur et de dynamisme à l’histoire. Avec les crimes commis, cela fait du bien de pouvoir « respirer » un peu.

J’ai pris énormément de plaisir à passer un moment de lecture avec Alaric Autier. Encore une fois, ce personnage brillamment construit marque l’esprit du lecteur par sa gentillesse, son envie de faire les choses de manière correcte et son intelligence. Je trouve qu’Alaric est une force tranquille, il observe, il comprend vite, tire ses conclusions mais se garde bien de garder ce qu’il pense pour lui. Il ne faut pas trop en dire : être juste et équilibré, c’est exactement ce qu’est Alaric.

On retrouve aussi l’équipe d’Alaric. Je les aime beaucoup, ils sont tout ce que j’aime : le respect, l’amitié et l’envie d’avancer ensemble. Ainsi, j’ai adoré retrouver Clémentine, Joseph et tous les autres.

Il est inutile de vous vendre encore les mérites de l’auteur, je pense que vous avez du comprendre ce que j’en pense. Le sang de nos pères est certainement l’intrigue la plus forte des trois. Je trouve qu’elle marque une différence avec ce que l’on a pu découvrir du personnage principal. En effet,  celui-ci se dévoile un peu plus. On entre un peu plus dans son intimité, j’aime ça. On comprend un peu mieux son attitude, on le cerne mieux.

En définitive, je n’ai qu’une chose à vous dire : si vous n’avez pas encore mis le nez dans le travail soigné, informé et tellement minutieux de Guy Morant, foncez. Un policier à la française campé par Alaric Autier, un personnage qui va devenir emblématique. J’ai hâte de retrouver encore beaucoup d’enquêtes avec ce personnage. Guy Morant est un auteur que j’aime énormément. Je suis fière d’être une fidèle lectrice. Il est devenu une valeur sûre dans mes étagères. Bravo à lui pour ce brillant troisième roman.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Retrouver le personnage d’Alaric Autier. J’aime beaucoup l’idée d’avoir un personnage récurent à la Maigret.
  • La plume de Guy Morant que j’adore
  • Les thématiques et la manière dont elles sont traitées dans cette nouvelle enquête.

5

9

Les détectives du Yorkshire – Tome 1 : Rendez-vous avec le crime de Julia Chapman

81dYVnnYYiLRésumé : La mort est aveugle. Quand Samson O’Brien débarque sur sa moto rouge à Bruncliffe, dans le Yorkshire, pour y ouvrir son agence de détective privé, la plupart des habitants voient son arrivée d’un très mauvais oeil. De son côté, Delilah Metcalfe, génie de l’informatique au caractère bien trempé, tente de sauver de la faillite son site de rencontres amoureuses. Pour cela, elle décide de louer le rez-de-chaussée de ses locaux. Quelle n’est pas sa surprise quand son nouveau locataire se révèle être Samson et qu’elle découvre que son entreprise porte les mêmes initiales que la sienne ! Les choses prennent un tour inattendu lorsque Samson met au jour une série de morts suspectes dont la piste le mène tout droit… à l’agence de rencontres de Delilah ! Premier volet d’une série so british, Rendez-vous avec le crime est un polar drôle, plein de charme et au casting haut en couleur.

~ Lecture détente ~

Lecture terminée pendant mon premier week end marathon de lecture, le tome 1 des détectives du Yorkshire a été une épreuve. J’ai vraiment adoré le côté so british : on se sent tout de suite chez nos amis anglais, ça fait du bien. En revanche, ce que je n’avais pas forcément calculé, c’est le temps que je mettrai à me mettre dans ma lecture : plus de 200 pages sur quasiment 500 pour me mettre à l’aise dans cette lecture ! Mon dieu, que le début est long.

Ce titre a trouvé grâce à mes yeux grâce à un revirement dans l’intrigue, l’impulsion tant attendue depuis le début de ma lecture. Une fois cette grosse partie ronflante passée, j’ai réussi à m’immerger dans le Yorkshire et vivre l’enquête policière de manière intense.

On fait la rencontre de Delilah qui est une jeune femme que j’ai beaucoup apprécié découvrir. Elle a un caractère incroyable, une force et une détermination sans limite. Son courage n’a d’égal que son intelligence. Jeune femme pleine d’humour, elle devient quasiment folle quand Samson revient à Bruncliffe. De quel droit ? Après cette absence sans raison ? Après ne pas s’être rendu aux funérailles de son meilleur ami (le frère de Delilah) ? Samson prend son courage à deux mains, saisit le taureau par les cornes et prend son mal en patience le temps que tout le monde se calme.

Le narrateur externe va nous permettre de scinder l’enquête en deux : d’un côté l’enquête policière que mène Samson en tant que détective privé et d’un autre côté, Delilah qui essaye de faire fonctionner son agence de rencontre. Une série de meurtre va permettre de réunir ses deux histoires : des hommes meurent et il semble que le seul lien qui les unit soit l’agence de rencontre de Delilah.

Le problème de ce roman, c’est que ça part un peu dans tous les sens dès le départ. On saute du coq à l’âne et franchement, en tant que lectrice, je me suis perdue et je me suis demandée où l’auteure voulait en venir C’est vraiment une ambiance que j’ai apprécié : c’est typiquement du cosy mystery. Il est temps de faire un petit point définition, non ? ^^ Les cosy mysteries sont appelés aussi « cozies », cette catégorie de romans policiers est moins violente que les thrillers noirs. Les enquêtes sont souvent teintées d’humour, et se déroulent dans des petits villages. L’enquêteur est souvent amateur (pas de policiers ou de détectives). L’exemple le plus parlant reste Jessica Fletcher.

Les personnages principaux sont bien travaillés. Je regrette un peu le fait que les personnages secondaires soient un peu effacés. En effet, l’auteure lance vraiment son intrigue sur la deuxième partie du roman. On sent qu’une intrigue plus principale à la saga émerge. Elle donne envie d’ouvrir le deuxième tome. C’est de ça dont je parlais au début de la chronique, cette impulsion qui pique le lecteur au vif.

J’ai vraiment vécu ma lecture en deux temps. C’est particulier, j’ai cru que j’allais lâcher le roman mais finalement, j’ai tenu bon et je suis ravie puisque l’intrigue est assez bien ficelée et la révélation sur l’identité de la personne coupable est surprenante. J’ai beaucoup apprécié cela.

La plume est très agréable bien qu’un peu trop descriptive. On se sent bien à Bruncliffe : on ressent toute l’ambiance liée au Royaume Uni : les petits villages, l’importance des personnes âgées, les pubs… Tout y est. On s’y sent bien.

En définitive, malgré un début peu prometteur, je suis contente d’être parvenue à la fin de ma découverte livresque. Soulagée aussi, j’ai les quatre prochains tomes dans ma bibliothèque, ça m’aurait fait suer de ne pas apprécier. Le duo de personnages principal (Delilah & Samson) risque de beaucoup me plaire. J’ai hâte de me lancer dans le deuxième tome pour vous où l’auteure va nous emmener. Je tiens à souligner la qualité de la plume et des descriptions malgré que ces dernières soient beaucoup trop nombreuses pour moi dans la première partie du roman.

Merci aussi à ma tatie de m’avoir poussé à continuer ma lecture.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le cadre. J’ai aimé ce cosy mystery pour cette raison
  • Le duo Delilah/Samson qui me plait aussi beaucoup et qui, je pense, nous réserve de belles surprises par la suite
  • La plume de l’auteure qui est agréable

3

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√  Lire un tome d’une saga déjà commencée
06/20
12

Effondrements de Guy Morant

51+S+izwJgL._SX331_BO1,204,203,200_Résumé : Une jeune fille écrasée, trois suspects, pas de scène de crime. Deux pêcheurs autour d’un cadavre, la forêt de Rambouillet pour seul témoin. La victime n’est pas une jeune femme ordinaire, mais la fille d’un politicien sulfureux. Son corps a été littéralement broyé. Par quoi ? Par qui ? Pourquoi ? C’est ce que le groupe de la crim’ mené par Alaric Autier va tenter de comprendre, en huit journées d’une enquête sous haute pression. Entre mensonges et coups bas, on dirait que tout le monde a quelque chose à cacher, dans cette affaire où les existences et les destins menacent de s’effondrer. Effondrements a pour décor les Yvelines cossues, où les policiers s’intéressent à un centre de formation survivaliste. Roman très documenté, proche du véritable travail d’un groupe de la police criminelle, il met en scène des personnages et des lieux s’inspirant de personnes et de lieux réels. Loin des clichés du polar, il place le lecteur en plein cœur d’une enquête soumise aux pressions de la hiérarchie et des médias.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Guy Morant pour l’envoi de son roman. J’ai eu un sacré coup de cœur pour l’univers et la plume de Guy. J’ai un peu fait les choses à l’envers en lisant la deuxième enquête avant la première. Mais une chose est certaine, je lirai la troisième dans l’ordre ! Youpi.

Guy Morant représente, pour moi, l’auteur policier à la française. Rassurant, une plume fiable et formidable, une intrigue digne des meilleurs policiers. J’aime beaucoup cette plume très visuelle, on s’y voit, on y croit. J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture et cela confirme ce que je pensais déjà lors de ma découverte de cet auteur durant le PDAI 2018 : cette lecture était faite pour moi, elle m’a attendue bien sagement jusqu’à ce que je plonge dans l’univers de Guy.

Alaric Autier est un personnage que j’apprécie. Il va facilement tenir l’intrigue sur ses épaules. Sincère, droit, humain, il est un personnage entier qui vit, qui fait des erreurs et qui apprend. Il n’est ni ange, ni démon, il est humain et ça fait du bien de s’attacher à ce genre de personnages. Alaric Autier est un homme intelligent qui sait réfléchir rapidement. Profondément bon, il est assez clairvoyant et propose de nous faire découvrir une enquête palpitante. J’étais heureuse de le trouver dans la deuxième enquête, mon plaisir a redoublé lors de cette lecture et je serai ravie de pouvoir le retrouver dans la troisième enquête. C’est un personnage qui souligne le travail de Guy Morant à merveille.

Ce qui est plutôt difficile avec le genre policier, c’est de maintenir le lecteur en haleine jusqu’à la fin. Même si cet aspect est primordial, il ne faut pas oublier que l’intrigue doit tenir debout, elle doit être construite intelligemment pour éviter de comprendre le dénouement trop vite. Ici, on se frotte dès le départ à d’épineux problèmes : il n’y a ni arme, ni scène de crime. La victime, fille d’un politicien connu pour ses sulfureuses incartades a littéralement été broyée. Alaric Autier et son équipe avancent péniblement.

L’auteur fait apparaitre des sources assez intéressantes. Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Ces questions qui vont faire naitre plusieurs pistes intéressantes : la politique, bien évidemment mais aussi la secte. On nous parle de vengeance, de crimes sordides, de manipulations politiques, médiatiques… Qui dit politique dit statuts sociaux importants. On se retrouve donc avec des personnages qui vont mettre des bâtons dans les roues des enquêteurs. Il se passe quelque chose et l’équipe d’Alaric Autier va tenter de percer ces mystères…  Les grandes thématiques qui font les beaux jours des romans policiers sont bien présentes pour nous emmener dans une enquête épatante.

Marion Vallée, notre victime, va nous permettre d’avancer dans l’enquête, de retracer son passé, sa vie et de percer ses secrets. Il y a beaucoup de personnages dans cette première enquête, j’aime beaucoup cette idée de brasser du monde pour confondre l’assassin avec les victimes, les témoins et tous les personnages qui vont venir bercer cette histoire. J’ai un gros coup de cœur pour Alaric Autier, c’est vraiment un personnage complet qui me correspond beaucoup.

Au-delà de la construction des personnages et de leurs psychologies très complètes, ce qui me plait le plus, c’est la plume de Guy Morant. L’ambiance s’installe doucement, au même rythme que l’intrigue. Si au départ, j’ai eu peur des quelques lenteurs, elles ont rapidement été oubliées grâce à une intrigue intéressante, surprenante et trépidante.

Avec une sublime couverture et une histoire qui m’a tenue en haleine du début à la fin, je persiste et signe : Guy Morant est un auteur français à suivre pour la qualité de ses textes et son imagination débordante cruellement réaliste. Bravo !

3 bonnes raisons de plonger dans ce roman :

  • Une enquête qui reprend les codes du genre policier en y ajoutant quelques touches très intéressantes.
  • Le personnage d’Alaric Autier qui va devenir emblématique.
  • La plume de Guy Morant et les descriptions. Ce sont les passages que j’ai le plus aimés.

5

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La reine du bal de Mary Higgins Clark et Alafair Burke

9782367626925-001-TRésumé : Ce soir-là, elle était la reine du bal… pour la dernière fois : la riche et mondaine Virginia Wakeling a été tuée lors du gala du Metropolitan Museum dont elle était l’une des plus généreuses donatrices, vraisemblablement précipitée du toit. Par qui ? L’affaire n’a jamais été élucidée. Trois ans plus tard, Laurie Moran, l’enquêtrice phare de l’émission Suspicion, s’empare du cold case. Elle découvre vite que Virginia était une femme très courtisée : un petit ami nettement plus jeune qu’elle, désigné à l’époque comme le principal suspect, mais également nombreuses de personnalités en vue – collectionneurs, promoteurs immobiliers, entrepreneurs… – avaient noué avec elle d’étroites relations. Tous étaient présents lors de la célèbre soirée caritative. Mais qui aurait eu intérêt à se débarrasser de Virginia ? Après Le Piège de la Belle au bois dormant, la nouvelle enquête à haut risque de Laurie Moran, aux prises avec l’univers à la fois frivole et impitoyable de la jet-set new-yorkaise.

~ Lecture détente 🎧 ~

Je vous retrouve aujourd’hui avec une lecture détente (oui, mis à part Harry Potter, j’en ai très peu mais je suis contente de pouvoir palier à ce soucis). Après l’annonce du décès de Mary Higgins Clark, j’ai eu un léger pincement au cœur. Combien de fois ai-je dit qu’il fallait que je me lance dans des lectures de cette auteure sans jamais pouvoir le faire. Ainsi, ce mois-ci, j’ai sélectionné deux romans (un audio et un en papier) pour rendre « hommage » à cette auteure formidable et très célèbre. Pour le format papier, j’espère avoir le temps de me lancer. 😊

Voici donc une écoute assez satisfaisante. Je suis contente de lire, de temps en temps, ce genre de romans. En effet, malgré l’intrigue bien ficelée, il est rare que je sois à 100% convaincue et surprise par mes lectures. Mary Higgins Clark et Alafair Burke nous propose une intrigue familiale avec des personnages colorés et très complets cependant, dans la construction de l’intrigue, je n’ai eu aucune surprise, malheureusement. C’est donc une lecture sympathique mais qui n’a pas su me satisfaire pleinement que je vous propose de découvrir.

Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est la manière dont les personnages entrent en interaction. On prend ici pour cadre une émission télévisée qui ressort les « cold case » pour essayer de débusquer les méchants coupables qui ont évités la justice la première fois. J’ai toujours adoré ce principe (j’aimais beaucoup la série Cold case d’ailleurs). Je trouve que c’est une manière assez sympathique de faire la connaissance de Laurie Moran, l’enquêtrice qui est la personne en tête de l’émission Suspicion.

D’un côté, on fait la rencontre de la sphère personnelle et professionnelle qui touche Laurie Moran mais d’un autre, on fait la rencontre de la famille de la victime : Virginia Wakeling. Femme richissime, on en apprend beaucoup sur sa famille et les secrets qui se tissent autour d’elle et de sa famille. On fait une entrée fracassante dans son monde et cela nous réserve des surprises explosives.

Ce que je reproche toujours à ce genre d’intrigue, c’est le fait de ne pas être surprise. En effet, on se retrouve avec le schéma narratif ordinaire. On s’intéresse à plusieurs personnes, on en dégage certaines de la liste des suspects puis on s’acharne sur deux trois. Mais c’est tellement évident que ce ne sont pas les coupables que l’enquête prend un virage à 180° pour nous sortir un secret qui sort du plus profond des abysses. Je trouve ça dommage, parce que finalement, tout cela ne nous surprend plus. C’est dans ce sens que je trouve les intrigues narratives des romans policiers un peu poussiéreuses. En effet, l’emballage et tout ce qui va avec est très bien : les personnages, leurs caractères et psychologies, tout ça, c’est top. Mais ici, ce n’est pas le fond qui me dérange mais la forme. Quel dommage, finalement, de ne pas avoir su me surprendre plus que cela.

La plume de Mary Higgins Clark reste toujours sympathique et agréable. Elle est à la portée de tous les types de lecteurs et ses romans ne prennent pas une ride. En effet, plus jeunes et plus vieux peuvent apprécier un roman de cette grande dame. J’ai, par la même occasion découvert Alafair Burke dont le nom ne me disait rien. En tout cas, les deux auteurs nous offrent un moment de lecture agréable qui nous permet de faire une pause détente pleine de suspens.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un cadre sympathique
  • Un panel de personnages intéressant
  • Mary Higgins Clark !

3

14

Ne te perds pas en chemin de Margaret Mizushima

41QYV-Mc7UL._SX195_Résumé : Agent de police dans l’unité cynophile de Denver, Mattie Cobb est appelée en urgence dans sa ville natale de Timber Creek : Adrienne Howard, la petite amie du chef adjoint de la police, a disparu. La jeune femme travaille à la station thermale mais aussi auprès des chevaux des ranchs du coin. Toujours accompagnée de son fidèle berger allemand, Robo, Mattie peut compter sur l’aide de Cole Walker, un ami vétérinaire, désormais divorcé. En plongeant dans le passé d’Adrienne, Mattie va devoir affronter les propres démons de son enfance. Le danger, lui, est bien présent…

~ Service presse 📖~

Je remercie les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman qui m’a fait passer un bon moment de lecture le temps de deux soirées.

Après ma dernière petite mésaventure avec un roman publié chez Belfond, mes prières ont été entendues. Un agréable roman se cache sous la couverture de ce roman ! Lecture rapide, elle nous propose de faire la connaissance de Mattie Cobb et de son chien (et partenaire professionnel) Robo.

Si ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Il y a eu deux bémols mais j’ai beaucoup apprécié la manière dont l’auteure brosse les portraits et les psychologies des personnages et la manière dont elle tisse les relations entre les protagonistes.

On fait la rencontre de Mattie Cobb qui est notre personnage principal féminin. Agent de police dans l’unité cynophile, elle révèle une force de caractère incroyable. Intelligente et vive, elle est un personnage que l’on apprécie suivre. En revanche, à certains moments je la trouve trop détachée de ce qui se passe sous ses yeux. Au début du roman, lorsqu’un cadavre est découvert, une personne lui dit, grosso modo, qu’elle veut rester avec le corps, qu’elle ne peut pas le laisser seul. La réponse de Mattie m’a laissée sans voix (encore une fois, ce ne sont pas les termes exacts) : ce n’est qu’un cadavre, on ne peut plus rien faire pour lui. Purée, l’empathie ? Je suis à la place de la personne, je lui casse la figure… Mais mis à part ce détachement beaucoup trop prononcé, Mattie est un personnage intéressant.

Autour de Mattie, gravitent plusieurs sphères : la sphère professionnelle et l’équipe de policiers qui mène avec elle l’enquête sur Adrienne Howard. Il y a aussi la sphère plus personnelle où l’on fait la rencontre de Mamita et de son frère, mais aussi Cole, son ami vétérinaire et de ses filles. On a plusieurs personnages que l’on va suivre tout au long du roman, c’est plutôt intéressant.

Ce que je reproche à l’intrigue, c’est le fait qu’on a une sorte de déséquilibre : l’auteure fait le choix de nous parler de l’enquête mais aussi de la vie privée des personnages que l’on retrouve dans leur quotidien. Ainsi, avec Cole, on se retrouve dans sa vie avec ses filles, avec Madame Gibbs, la gouvernante. On le retrouve aussi dans son milieu professionnel, il est vétérinaire. Avec Mattie, c’est pareil, on la suit dans sa maison, dans son quotidien avec Robo mais aussi son passé, ses émotions. C’était plutôt intéressant. Ainsi, on a une sorte de pause dans l’enquête, on respire un peu devant l’atrocité du meurtre. Malheureusement pour moi, on me laisse avec trop d’interrogations sur la partie personnelle dans ce roman. On nous lance plein de pistes mais rien n’est forcément abouti. Si j’ai bien compris, il y a plusieurs enquêtes qui peuvent se lire indépendamment mais franchement, j’aurais aimé avoir une histoire complète sur ce plan.

L’auteure reste douée. La plume est entrainante, fraîche et ne laisse pas la possibilité aux longueurs de s’installer dans le texte. En revanche, je n’ai pas été surprise par cette fin. Je m’attendais à ce que ça soit cela. Dommage que la surprise ne fut pas totale à ce sujet. En revanche, j’ai apprécié la place que l’auteure laisse aux animaux et principalement ici aux chiens et aux chevaux. Les relations humains/animaux sont très sympathiques et nécessaires dans ce roman, c’est plutôt intéressant. Etant dans une unité cynophile, on comprend et on découvre la manière dont Robo est éduqué par Mattie. C’est un beau couple d’amis qui se dessine. De plus, on a une très belle relation entre les chevaux et Adrienne qui se dessine aussi.

On trouve aussi des descriptions très intéressantes dans ce roman. Elles sont belles et nous propose de voyager au cœur du Colorado. On a des montagnes, des forêts, de la neige… C’est dépaysant à souhait.

En définitive, Ne te perds pas en chemin est un roman policier assez intense dans l’évolution de l’intrigue policière. Cependant, je reste sur ma faim pour cette fin de roman qui ne répond pas à toutes mes questions. L’idée de la sphère personnelle était intéressante mais pas totalement aboutie pour moi, c’est bien dommage. De plus, certaines réactions des personnages m’ont paru un peu particulières. Et cette fin… Dommage ! J’aurais aimé être plus surprise. Néanmoins, je reste charmée par le décor et par la plume de l’auteure. J’ai aimé les relations animaux/humains et les psychologies fines et détaillées des personnages. J’ai beaucoup apprécié Cole, ce papa célibataire qui ne se laisse pas faire et Mattie qui se bat avec les démons de son passé.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume intense
  • Un panel de personnages intéressant
  • Des décors dépaysants

notation 1

10

Les brigades du steam d’Etienne Barillier & Cécile Duquenne

69697Résumé : Solange Chardon de Tonnerre, membres de la treizième Brigade mobile de la ville d’Aix-en-Provence, est une inspectrice coriace. Mais quand elle perd son coéquipier dans une explosion et qu’on lui remplace son bras par un bras mécanique, sa vie bascule. Il lui faudra surmonter ces épreuves pour relancer l’enquête et faire preuve de patience avec le jeune Auguste Genovesi, une nouvelle recrue avec qui elle doit faire équipe. Un grand roman steampunk dans le sud de la France, haut en couleur !

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Jérôme et les éditions Actusf pour l’envoi de ce roman. Comme vous le savez, je suis friande des romans steampunk. Quand j’ai vu qu’on me proposait de lire ce roman, je n’ai pas hésité une seule seconde. J’aime beaucoup cette couverture qui rappelle ce que l’on va trouver : le genre steampunk avec les rouages mais aussi le terme « brigades » qui nous met aussi sur la voie d’une enquête surprenante.

Quand les Brigades du Tigre inspirent les brigades du steam… Ça déménage !! On fait rapidement la rencontre de nos personnages principaux : Auguste Genovesi ainsi que Solange Chardon. Cette équipe va se former d’une manière assez atypique puisque Auguste fait la rencontre de Solange lors d’une convalescence particulière. En effet, victime d’une embuscade, elle perd son coéquipier mais aussi son bras. Auguste va devoir percer cette carapace d’acier que s’est forgée Solange. J’ai beaucoup apprécié Auguste qui va tout faire pour prouver qu’il a sa place dans la treizième Brigade mobile de la ville d’Aix en Provence. Solange a un sacré caractère mais elle est combative, courageuse et très intelligente : elle va beaucoup aider Auguste à progresser et à prendre en maturité aussi, lui qui a tendance à foncer dans le tas, il va vite apprendre qu’il ne faut pas forcément le faire… Les pièges sont nombreux.

L’enquête commence sur les chapeaux de roues et franchement, on ne voit pas le temps passer. Ma lecture a été rapide malgré le fait que le commencement a été un peu lent. J’ai attendu le côté steampunk avant de comprendre où et comment il allait arriver. Une fois ce petit obstacle passé, j’ai dévoré ma lecture.

Le must dans cette lecture a été le côté historique. On a des citations de Clémenceau, le Tigre évoqué dans « les brigades du tigre ». Ainsi, on a vraiment une ambiance feutrée et mystérieuse qui se dégage de ce roman. J’ai adoré cette ambiance qui rappelle la France du 19ème siècle. De plus, on se trouve dans le sud de la France, plus précisément à Aix en Provence et c’est très sympathique de se détacher un peu de la capitale française, on prend l’ai géographiquement ainsi qu’historiquement parlant.

Solange apporte avec elle un point important dans le roman : le manque de recrues féminines. Elle est la seule de sa brigade. Les femmes sont encore reléguées au second plan : les femmes à la maison entre la cuisine, les enfants et les courses, elles n’ont pas leur place dans le monde du travail et encore moins dans des métiers comme celui de mobilliard dans les brigades de Clémenceau. Entre brimades et insultes, elle doit travailler dur et ne pas se laisser faire pour rester la meilleure et faire son métier. J’ai aimé ce vent de fraîcheur qu’elle apporte pour dépoussiérer la mentalité des hommes. Le chemin est encore long mais avec Solange, on commence la marche !

J’ai apprécié l’intrigue. Même si le premier tiers a été un peu longuet (c’est probablement dû à la mise en place de l’histoire). On vogue entre le côté historique, le côté policier mais on touche aussi au personnel en apprenant les passés respectifs de Solange et d’Auguste. On met en avant le parler d’Aix en Provence. Au départ, j’ai été un peu déstabilisée (je suis ch’ti, faut pas trop m’en demander quand même) mais on s’y fait. J’ai l’impression que tout démarre au deuxième tiers du roman. Une fois que l’histoire commence réellement et qu’on essuie un peu les éclats de verre que l’on se prend dans la figure à un moment, on y va franchement et on part à l’aventure avec Auguste et Solange. L’écriture est fluide et dynamique. J’ai apprécié ce point.

En définitive, les brigades du Steam est un bon roman bien ficelé qui met un peu de temps à démarrer mais qui se laisse très facilement lire. Le dépaysement est total : on file à Aix-en Provence au 19ème siècle. La thématique des brigades de Clémenceau m’a beaucoup plu. La lecture est fluide et les personnages sont hauts en couleur. Une chose est certaine, avec Solange et Auguste, ça déménage !

Encore merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat (que j’adore !)

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un cadre historique et géographique qui m’a beaucoup plu
  • Le personnage de Solange qui se bat dans ce monde d’hommes
  • L’ambiance du 19ème siècle qui ressort clairement avec cette enquête policière

4

12

Sur l’île de Lucifer de Serge Quadruppani

51ZWgNeMcUL._SX195_.jpgRésumé : Un auteur publié dans Lundi Matin, Siné Mensuel et Le Monde Diplomatique Auteur d’une trentaine de romans, enquêtes, fictions, articles Prix Quai du Polar 2011 Un roman palpitant entre polar et fantastique Une enquête au cœur d’une Zone À Défendre.

Un matin de printemps, Tom, 10 ans, découvre le corps d’un homme, un pieu planté dans la poitrine, dans le trou laissé par la souche d’un pin Douglas abattu. Cet homme, c’est Didier Dubois, le responsable du chantier d’abattage de la forêt de l’Aitre. Appelée sur les lieux, la capitaine Sylvie Mercure mène l’enquête, assistée par la gendarmerie. Lorsqu’un deuxième meurtre est commis, les soupçons se dirigent naturellement vers les militants de la Commune libre du Plateau, qui combat le projet d’abattage. Mais les suspects se révéleront aussi nombreux qu’inhabituels : une sorcière qui fait parler les morts, un curé haïtien, une exilée chilienne… Des personnalités étranges, une atmosphère pleine de tensions, pour un roman noir aux frontières du surnaturel.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement l’équipe de SNAG fiction pour l’envoi de ce roman. J’étais assez curieuse de savoir ce que donnerai cette lecture. J’ai plusieurs amies lectrices qui se sont penchées sur le roman et j’avoue que le fait de lire des avis plutôt mitigés m’a poussée à lire ce roman par moi-même pour m’en faire mon propre avis. Malheureusement pour moi, je rejoins le club des lectrices mitigées sur cette lecture.

~ Un bon début ~

Le roman commençait bien pourtant. L’enquête policière commence rapidement et nous embarque dans une histoire de meurtre assez intéressante et mystérieuse. Un homme, Didier Dubois, qui s’occupe d’un chantier d’abattage de la forêt de l’Aitre. Didier Dubois est retrouvé mort avec un pieu dans la poitrine. Il est retrouvé par Tom, un jeune garçon de 10 ans. J’ai beaucoup apprécié l’enquête policière qui se dégage de l’intrigue. On est embarqué dans un mystère sans nom. Malheureusement, la promesse du résumé n’a pas tenu la route.

Rapidement, on se retrouve avec une intrigue qui part un peu dans tous les sens. Très vite, le meurtre de Didier Dubois n’est plus vraiment le sujet central de l’intrigue. J’avoue que je n’ai pas vraiment compris l’intrigue et encore moins où l’auteur voulait en venir. Pour moi, ça part vraiment dans tous les sens. J’ai mis un sacré temps à terminer ce roman qui me poussait à faire des pauses… Le côté fantastique du roman ne m’a pas convaincue : si l’intrigue policière m’a beaucoup plu, j’ai trouvé la fin rapide et pas forcément très convaincante.

~ Les personnages ~

Il n’y a pas que du négatif dans ce roman. Comme je l’ai dit, j’ai apprécié le côté policier de l’intrigue. Ainsi, j’ai apprécié les personnages comme les trois figures majeures qui forment un trio détonnant : la capitaine Sylvie Mercure de la DPSD, le capitaine Lionel Gaufre ainsi que le commissaire Francesco Maronne tout droit venu d’Interpol. J’ai trouvé que ça fonctionnait plutôt bien, ils sont très intéressants et apportent vraiment un sacré rythme à l’enquête.

On fait aussi la rencontre de plusieurs suspects potentiels mais aussi d’autres figures qui viennent animer la toile de fond de l’intrigue. Certains m’ont plu, d’autres moins. Il y a surtout Gladys Paskawit qui m’a énormément marqué. Avec elle, arrive la touche de fantastique puisqu’elle est la gardienne de l’île de Lucifer. Cette île m’intriguait beaucoup, cette couverture et le titre m’ont poussé à faire la demande de ce roman. J’avoue que le personnage de Gladys m’a plu pour ce qu’elle dégage et ce rôle de sorcière qu’elle endosse.

~ La plume de l’auteur et son style ~

C’est l’une des choses qui m’a permis de terminer ma lecture. J’avoue que j’ai eu du mal, au milieu du roman. Je déteste ne pas terminer mes lectures. La plume de Serge Quadrupanni est très intéressante et efficace. Les descriptions sont très belles et j’avoue que celles de la forêt et de l’île m’ont énormément plu.

~ En définitive ~

Si certains côtés de l’intrigue m’ont plu il y a des petites choses qui ne m’ont pas convaincue. Je suis contente d’avoir fait la rencontre de certains personnages qui m’ont permis d’avancer dans ma lecture. Je reste un peu sceptique quant à l’intrigue qui m’a parue un peu décousue. La plume de l’auteur m’a plu et j’aimerai la découvrir dans un autre roman.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • De très belles descriptions et des décors magnifiques
  • Une enquête policière très mystérieuse
  • Une plume intéressante

notation 2

17

Dernier virage avant la nuit d’Isabelle Mourguet

dernier-virage-avant-la-nuit.jpgRésumé : Un matin, à la Presqu’île, tranquille ville de bord de mer, une femme est retrouvée égorgée devant sa maison. Elle est nue. Toutes ses affaires ont disparu, et la scène de crime ne comporte aucune trace. Les lieutenants de police Paul Amsler et Solène Milhaud ont bien peu d’éléments pour démarrer leur enquête. Des témoins parlent d’un homme mystérieux qui suit la victime dans le centre-ville. Alors qu’une deuxième femme est assassinée, on identifie un suspect : un marginal installé dans les terres désertiques du continent. Il s’avère difficile de le faire parler. Mais au gré de ce qu’il révèle et ne révèle pas, un scénario bien plus glaçant que ce que les flics avaient imaginé va se dessiner…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Salem et Isabelle Mourguet pour l’envoi de ce roman. J’étais heureuse de retrouver une nouvelle plume et une nouvelle intrigue pour un nouveau moment de lecture livresque. J’ai passé un moment de lecture sympathique.

~ Un polar ~

J’ai fait la rencontre d’une intrigue sympathique. Un polar, un roman assez noir, un roman efficace qui a su me sortir en partie de ma zone de confort. En effet, si les personnages divers ont été psychologiquement bien dessinés et bien campés, je n’ai pas été tant surprise que cela part la révélation du coupable. J’avais deviné une bonne moitié de l’intrigue. Cela n’a pas affecté mon engouement pour ce roman.

Les meurtres sont sanglants, ça fait froid dans le dos. Franchement, j’ai aimé la manière dont l’auteure s’y prend pour amener les différentes victimes dans l’intrigue. Le meurtrier fait tourner en bourrique l’équipe de police qui essaye de stopper l’hémorragie qu’ont formée ces meurtres.

« Solène se demanda s’il était possible que le tueur ait l’inconscience de suivre sa prochaine victime dans le centre-ville alors qu’il se savait recherché. Paul aurait dit que non …Pourtant de telles choses s’étaient déjà produites. Parfois les assassins ont des comportements irrationnels, prenant des risques inconsidérés, comme s’ils souhaitaient obscurément être arrêtés. A moins que leurs pulsions ne soient si irrépressibles… »

~ Les personnages & l’intrigue ~

Il est temps de vous avouer quelque chose… Ayant lu ce roman il y a une dizaine de jours, j’ai déjà oublié les noms et prénoms des personnages. Rien à voir avec la qualité du roman mais parce que, premièrement, j’ai une mémoire de poisson rouge, deuxièmement, je lis énormément donc les personnages se mélangent un peu dans mon esprit et troisièmement parce qu’ici, il y en a eu énormément ! Beaucoup de personnages dont certains ne m’ont pas forcément convaincus mais d’autres m’ont beaucoup plu.

On fait la rencontre de Paul Amsler et de Solène Milhaut, deux membres de la police qui viennent de prendre sur la tête une enquête assez particulière. Une série de meurtres barbares sévit dans la région et met la ville en ébullition. Paul et Solène vont retourner ciel et terre pour pouvoir comprendre et trouver qui est le coupable.

Plus d’une fois, l’auteure va venir semer le doute dans l’esprit des lecteurs. En effet, elle met sur notre chemin des fausses pistes, des personnages secondaires qui ne sont là que pour flouer l’enquête et les hypothèses du lecteur. On a des profils de personnages très intéressants pour un lecteur et pour le genre proposé. J’avais deux personnages dans ma ligne de mire personnellement.

L’intrigue va prendre plusieurs directions, ce qui va nous permettre d’avoir un narrateur externe qui va nous proposer différents environnements dans lesquels on va évoluer. Ainsi, on va vivre la descente aux enfers d’un couple (Franck & Fortune) avec un enfant qui vont passer de leur appartement en ville à un mobil home, vivant avec des personnes rejetées de la société pour leurs situations et ce qu’ils représentent. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Fortune qui malheureusement porte très mal son nom : complètement fauchés, la solution finale est de partir, de s’effacer de la société avec son fils et son mari. C’est un personnage complexe qui m’a séduit. Sur la fin, elle m’a laissée pantoise.

On va aussi suivre l’enquête policière, on cherche avec la police qui aurait pu faire ça ? Égorger des femmes, les déshabiller et les laisser sur le pas de leurs portes.

On a quelques pages sur le point de vue du meurtrier. J’ai trouvé cette idée assez sympathique, cela ajoute un peu de mordant à l’histoire que l’on lit.

Ce que j’ai apprécié, c’est le fait qu’il y ait toujours un petit lien entre les différents chapitres. On passe des chapitres sur Franck et Fortune, par exemple, en partant dans les familles touchées par un meurtre en retrouvant un personnage qui se trouve dans l’entourage de Franck & Fortune. L’enquête policière fait de l’équipe d’investigateurs connait le personnage d’Arthur. Arthur est un personnage simplet, qui se met dans des situations incroyables et dangereuses, il vit dans le terrain vague où évoluent Franck & Fortune mais on le retrouve aussi dans d’autres chapitres.

Ainsi, tout finit par se relier. On se retrouve dans une intrigue où les différents points de vue finissent par tous se réunir pour que le lecteur puisse comprendre cette enquête. C’était vraiment une très bonne lecture.

~ La plume de l’auteure ~

C’est une très bonne surprise. Franchement, j’ai beaucoup apprécié ce petit livre qui se lit très bien. J’ai mis mon nez dedans pour m’imprégner des premières pages… C’est ça ! J’ai avalé les 200 premières pages d’un coup. C’était très prenant.

J’ai trouvé que l’auteure avait fait un travail formidable sur la psychologie des personnages et sur l’intrigue. Le point de vue externe est très bien choisi et l’intrigue se tient très bien. Je ne connaissais ni la plume, ni l’auteure, ni la maison d’édition mais je me pencherai de nouveau sur les trois points sans aucune hésitation.

3 raisons de lire ce roman

  • Un panel de personnages fouillé
  • Une intrigue savamment montée
  • Une lecture prenante

4

6

Les enquêtes de Samuel Berthier – Tome 1 : La dame au cèdre de Laura Elia

41MH1z7kSzL.jpgRésumé : Le commissaire passe ses vacances dans le Finistère. Sa petite ville bretonne est perturbée par une histoire de fantôme. Ses apparitions correspondent aux meurtres de certains notables de la ville. L’inspecteur Jaffar Aït Kacem et Samuel Berthier aideront l’adjudant Pensec à résoudre cette étrange affaire. L’enquête se révèlera difficile, jusqu’au dénouement, où le fantastique se mêle étroitement à la réalité.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Sharon Kena pour l’envoi de ce roman. Roman court qui traite d’une enquête policière, j’étais vraiment curieuse de voir ce que cela pouvait donner. Mon avis ? Une lecture agréable qui donne envie d’en savoir plus.

~ Une enquête policière, un roman court : bonne idée ? ~

Je l’avoue, je n’ai pas honte, j’étais sceptique sur le format. Une enquête, ça demande des détails, une enquête, c’est long, comment mettre le lecteur dans une ambiance policière sur si peu de pages ? J’ai trouvé que Laura Elia s’en est très bien sortie ! J’avoue que je ne suis pas convaincue à 100% parce qu’il m’en faut plus pour réellement y croire mais l’auteure frappe fort.

J’avoue qu’on ne se formalise pas sur l’aspect indice. Sauf des lettres anonymes et une étude graphologique, on n’a pas forcément beaucoup de détails sur cette étape de l’enquête.

Cependant, il y a quand même de l’action, de la réflexion. L’enquête se fait même si elle ne fait pas forcément comme on peut l’attendre.

~ Samuel Berthier : notre personnage principal ~

Ah !! Sam, je l’ai bien aimé ! C’est un personnage principal très sympathique et très complet. Il a la vraie panoplie du policier enquêteur. En effet, Samuel est un acharné du travail, il fait attention à tout et au moindre détail. On se retrouve donc avec un homme un peu bourru mais on sent que son métier est une vocation. Il est né pour faire ça. La seule chose sur laquelle il ne transige pas : ses congés et son havre de paix qui se trouve en Bretagne. Il fait toujours tout pour pouvoir profiter de son moment de calme : sa pêche, ses amis et ses bons repas ! Rien de plus simple dans la vie que de vivre une aventure avec Samuel Berthier. Enfin, ça c’est dans ses projets parce que, bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu… Une série de meurtre vient perturber le village dans lequel il est. Il va devoir prêter main forte… pour son plus grand plaisir.

~ Une équipe policière face aux apparitions fantastiques ~

On a un roman qui mêle une enquête policière et le fantastique. En effet, le village dans lequel Samuel passe ses vacances est hanté par une apparition. Une femme fantôme sème la panique dans ce petit village du Finistère.

J’ai trouvé que la manière dont l’auteure parvenait à amener cette touche de fantastique de manière intelligente. On se retrouve avec des personnages qui y croient et d’autres très cartésiens. Ainsi, Samuel et Jaffar sont très différents : Jaffar croit en cette réincarnation féminine, Samuel, non. J’ai trouvé ce duo de policiers très agréable et très sympathique à suivre.

On avance rapidement dans l’enquête qui, pour moi, a manqué de piquant. Les 50 dernières pages de l’histoire ne m’ont pas forcément surprise. Effectivement, lorsque les personnages commencent à être sur la piste du coupable, je n’ai pas forcément été surprise par les révélations. J’ai trouvé ça dommage mais cela l’enlève rien au charme pittoresque de l’histoire.

~ Les décors et la plume ~

C’était plutôt sympathique de découvrir une nouvelle plume. Je l’ai trouvé très entrainante : les décors bretons sont incroyables. Franchement, je me suis crue en Bretagne. Les consonances des noms, les décors, la culture bretonne. Bref : dépaysement assuré !

~ Le mot de la fin ~

En définitive, je vous conseille de lire ce roman court qui ne vous prendra pas beaucoup de temps de lecture. C’est un premier tome très sympathique qui nous permet de mettre le pied à l’étrier. On a un personnage principal charmant qui donne envie d’en savoir plus. Nous avons donc une enquête traitée de manière atypique. Il m’a manqué quelques pages pour vraiment rentrer dans l’histoire. Cependant, l’auteure nous propose une histoire quand même sympathique à découvrir.

3 bonnes raisons de lire le roman

  • Un roman qui mêle fantastique et enquête policière.
  • Un dépaysement certain et un joli voyage en Bretagne.
  • Un personnage principal très sympathique.

3

16

En fait, c’est le rêve du chien de Joseph Kochmann

CVT_En-Fait-Cest-le-Reve-du-Chien_8532.jpgRésumé : Lectrices, lecteurs. La quatrième de couverture que vous avez sous les yeux n’est pas comme les autres. Bien sûr, je pourrais vous exposer les prémices de notre récit ; l’étrange enquête de l’inspectrice Chloé Barkouaf, teckel bipède aigri, et de son assistante Polygon Sobarf, chihuahua tremblant, sur le meurtre du pauvre John MacGuffin, chat et alcoolique de son espèce. Je pourrais brièvement m’exprimer sur leurs péripéties au cœur d’Inspiterre, monde aussi merveilleux que fou, de leur traversée au cœur du sombre Royaume Traisuspé, de l’étrange Mont Croquant, de l’inaccessible Jungle Élitiste… Je m’abstiendrai cependant car, voyez-vous, ce roman cache un terrible secret. Un rebondissement qui pourrait, à jamais, changer la face du monde…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Joseph Kochmann pour l’envoi de son roman en service presse via SimPlement. M’ayant fait une fois la demande de lecture, je n’avais pas eu l’occasion d’y accéder par manque de temps. Dès qu’un petit créneau s’est libéré, j’ai foncé. J’ai évité le mur de peu et la collision qui va avec. Ce fut une lecture surprenante pour moi. Fan d’absurde, vous serez servi !

~ Une lecture à deux niveaux  ~

J’avoue que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire et j’en suis la première désolée. J’avoue qu’il y a de bonnes idées, de très bonnes idées même.

En fait c’est le rêve du chien nous relate une enquête policière menée par deux chiennes : Chloé Barkouaf et le chihuahua Polyglon. C’est très absurde. Ionesco et Beckett n’ont qu’à bien se tenir. Je vous avoue que moi et l’absurde, on n’est pas très copain. J’ai toujours eu du mal avec les intrigues sans queue ni tête qui nous amène dans tous les endroits possibles sans nous mener nulle part. J’ai eu beaucoup de mal à lire cette enquête. J’ai pris mon temps. J’ai suivi l’avis de mon amie Kathleen qui m’a dit « arrête d’essayer de comprendre ». Facile à dire, difficile à faire pour moi. Cependant, j’ai pris du recul et suite à cela, j’ai un peu plus apprécié cette couche de lecture.

La seconde couche de lecture a été plus intéressante pour moi : une bonne critique du monde éditorial et une sacrée satire de notre monde. Le monde éditorial en prend pour son grade. Une subtilité certaine anime les mots de l’auteur. C’est excellent. Ainsi, on a des termes éditoriaux qui bercent le roman, des situations, des débats qui animent le monde éditorial aussi. Des personnages qui incarnent le monde de l’édition.

C’est une seconde couche de lecture assez intéressante qui est soulevée ici. J’ai apprécié le fait que l’auteur inclus des notions de notre monde. Ainsi, on peut se retrouver avec des débats comme la fantasy et sa place dans l’édition. Vaste sujet.

[…]         — De la fantasy de bas étage… commenta la bête noire.

                — Quel genre vulgaire ! cria un Hère. Sans intérêt !

                — … une aventure sans queue ni tête, des situations semblant sorties d’un cartoon ou d’une bande dessinée…

                — Un mélange des genres ? L’interrompit un second cochon. Quelle horreur ! […]

~ Humour : décalage immédiat ! ~

Ce roman ne manque pas d’humour. C’est décalé et imprévisible. On ne sait pas où l’on va. Lorsque l’on essaye de se rattraper aux branches, à un petit bout d’intrigue, on se casse la figure et l’on atterrit dans un endroit complètement fou.

[…] Le sol, sous leurs pattes fatiguées, devint plus boueux tandis qu’elles s’approchaient d’un bayou vert-noir dans lequel elles aperçurent de longs crocodiles aux lunettes rondes dévorant des pages de romans oubliés.

— Nul, criaient-ils en les avalant. 0/20. Un massacre […]

Les personnages sont au service de l’humour et de l’absurde. Ainsi, on se retrouve avec que des animaux en guise de personnages. A coup d’anthropomorphisme et de personnification, le monde animalier se retrouve être une satire de notre monde. C’est plutôt bien réussi à vrai dire.

Les crocodiles érudits sont des libraires obscurantistes par exemple. Ainsi, ils portent les lunettes rondes, stéréotype de la personne érudite.

Il y a aussi beaucoup de jeux de mots : « Barkouaf » par exemple. « To bark » en anglais signifie « aboyer » et « ouaf » est l’onomatopée employé en France pour faire référence à l’aboiement du chien. Il est inutile de vous citer tous les jeux de mots du roman, franchement, la chronique ferait, au moins 4 pages. Mais on peut aussi trouver les trois hamsters « Ham, Ster et Dame ». On a une petite couche d’humour facile en fait qui vient un peu détendre l’atmosphère de cette enquête policière sans queue ni tête.

Je trouve que l’on a aussi une jolie métaphore filée. En effet, en plus des personnifications et de la satire saisissante de la société, je trouve que « avoir une vie de chien » est le symbole qui nous suit tout au long de la lecture. La vie n’est pas forcément facile, les twists dans les histoires sont souvent en lien avec le fait que la vie peut aussi être vache parfois. Les coups durs font aussi partie de la vie et j’ai trouvé que l’absurde soulignait bien cette idée. Comme le Twist (personnage du roman), la vie fait ce qu’elle veut : un petit chapitre de bonheur pour trois gros chapitres de malheur… On ne sait pas forcément ce que la vie nous réserve, c’est assez surprenant de voir la manière dont l’auteur traite de cette notion dans ce roman.

~ Une touche de personnel dans le roman ~

Etant donné que j’ai l’auteur en ami sur les réseaux sociaux, je me suis rendue compte qu’il avait mis un peu de lui dans le texte. Le syndrome de SADAM dans un premier temps (je vous ai mis le lien pour que vous en sachiez plus). Mais aussi la mention des trois singes dans le texte qui m’a tout de suite fait penser aux trois singes de la sagesse et donc, par analogie, à sa trilogie Blind, Mute et Deaf. De plus, « Barkouaf » me renvoie aussi le fait que Joseph a son cœur entre l’Amérique et la France. Subtile manière de le souligner. Je suis certaine qu’il y en a d’autres bien cachées mais ces petites touches m’ont bien plu. L’auteur s’approprie son roman d’une manière différente et c’est chouette.

~ Le mot de la fin ~

Vous l’aurez compris, cette lecture n’est pas un franc succès pour moi à cause de la dimension trop absurde de l’enquête pour moi. Cependant, il reste quand même de jolis points qui sont exploités dans l’histoire. La critique du monde éditorial m’a énormément plu ainsi que les personnages et les techniques littéraires employées par l’auteur.

En revanche, j’ai trouvé que l’absurde soulignait bien le terme de « rêve ». Combien de fois en se levant on a pu se dire : « J’ai fait un rêve trooop bizarre » et qu’on a vu notre mère avec une tête de dragon et notre père avec des pattes de canard? J’ai trouvé l’absurdité parfaite pour retranscrire cette notion de rêve présente dans le titre. Bien joué!

3 raisons de lire le roman

  • Une plume intense qui nous emmène dans un univers délirant.
  • Une lecture qui a plusieurs couches de signification.
  • Les touches personnelles mises par l’auteur.

3

14

Mad crimes d’Alexis Deltour

41w77XqC8lL._SX195_.jpgRésumé : Glendale, petite bourgade tranquille de l’Oregon. Richard Malden, détective privé, profite de ses vacances pour s’installer dans sa nouvelle résidence secondaire. Il s’apprête à dîner chez ses beaux-parents et voisins, quand la soirée tourne au drame : la tête de son beau-père Robert est déposée sur le pas de la porte tandis que son corps est planté dans un bac à sable à quelques mètres de là. Richard Malden se retrouve alors entraîné dans une enquête complexe qui va profondément bouleverser les habitants de Glendale.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Alter Real pour l’envoi de ce roman. J’étais très heureuse de pouvoir me plonger dans l’univers proposé par Alexis Deltour. En effet, avec un résumé aussi tentant et une couverture aussi magnifique, l’aventure semblait prometteuse !

~ Un roman noir qui tient en haleine ~

Ma lecture s’est très bien passée, en effet, j’ai passé un excellent moment en compagnie de Richard Malden. La bourgade de Glendale est assez bien construite. On se retrouve avec un cadre incroyable, on s’y installe sans réticence mais avec une crainte quand même : tomber sur le tueur qui sévit dans Glendale.

~ Une enquête policière à couper le souffle ~

Franchement, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une si bonne enquête policière. Je n’ai RIEN vu venir. Alexis Deltour est un professionnel de la manipulation. Le lecteur est tellement accaparé parce qui se déroule dans la ville qu’il ne prend même pas le temps d’essayer de connaitre l’identité du tueur. C’est vraiment bien fait !

Les personnages sont tous très importants. Ils ont tous leur utilité. C’est assez bluffant tant on ne sait plus où donner de la tête. L’auteur parvient à instaurer une ambiance pleine de tension. On se retrouve avec une envie de se retourner dès que l’on entend un bruit. Savons-nous vraiment qui sont nos voisins ? Quel secret cachent nos amis ? Est-ce que l’on connait vraiment sa famille ? Bref, on est ici dans un climat d’incertitude constante. On ne sait pas à qui se fier.

Deux personnages importants se dénotent : Richard le détective et Lucas le sheriff. On est vraiment dans une ambiance américaine que j’ai beaucoup apprécié découvrir.

Le final prouve totalement ce que je viens de vous dire. Je suis restée sur les fesses. C’est vraiment une fin comme je les aime et digne des meilleurs polars que j’ai pu lire !

~ La plume d’Alexis Deltour ~

Je suis complètement fan de ce que l’auteur peut nous proposer. C’est vraiment une très bonne plume que j’ai rencontrée. Cela faisait longtemps qu’un polar n’avait pas eu sur moi autant d’effets. Un joli coup de cœur sanglant.

Les changements de narration sont assez déroutants mais finalement une très bonne idée. J’ai trouvé des idées très bonnes (franchement, il faut le lire ! Je ne peux absolument pas vous gâcher la surprise), les psychologies des personnages sont très bien campées. J’ai trouvé que l’auteur tenait sa narration et son intrigue à bout de bras. C’est excellent. L’idée de base est bonne, on est dans la surrenchère de la folie. On gravit des échelons et on ne perd pas de temps. Dès le prologue, on est plongé dans le macabre. Si celui-ci file des frissons, attendez-vous à bien pire. On est vraiment dans l’escalade du glauque et de la cruauté. Cependant, ces notions qui d’habitude ne sont pas chères à mon cœur sont tellement bien ficelées et utilisées que, finalement, on ne se sent pas mal à l’aise dans la lecture, c’est la suite logique de ce que l’auteur nous propose de découvrir.

Tout est fait pour que le lecteur soit dans une sorte de léthargie par rapport à l’identité du tueur. En effet, les changements de narration font que l’identité de ce dernier reste très mystérieuse. On a quelques chapitres où le tueur parle, on est dans sa tête et ça fait flipper. Comment l’homme peut-il être poussé à la folie jusqu’à ce point ? C’est très intéressant et ça fait son petit effet.

Alexis Deltour pousse cette excursion américaine jusqu’au bout : le Sheriff, la bourgade typiquement américaine. Je me serai crue dans un épisode d’une série policière américaine. Franchement, c’est bluffant et dépaysant.

Les + :

  • Une intrigue incroyable
  • Le rebondissement final qui nous laisse pantois
  • Les personnages et leur utilité dans le déroulement de l’intrigue
  • Les décors typiquement américains décidés par l’auteur
  • La plume d’Alexis Deltour qui est à suivre ! Un premier roman exceptionnel

5

21

Alchimistes de Jean Pierre Favard

CVT_Alchimistes_1496.jpgRésumé : 1223, les évêques de Bethléem, en Palestine, fuient la Terre Sainte et trouvent refuge à Clamecy, dans la Nièvre. 1307, des centaines de Templiers sont arrêtés sur ordre de Philippe le Bel. Officiellement, l’Ordre du Temple n’existe plus. 1382, Nicolas Flamel parvient à changer le plomb en or. 1789, deux ouvriers du marquis de Chastenay mettent à jour un intrigant coffret en pierre à Essarois, en Côte-d’Or. 2001, d’étranges parchemins refont surface en même temps que le corps sans vie d’un notaire. S’engage alors une formidable course contre la montre mêlant Histoire occulte et officielle, sociétés secrètes et alchimie. Ou lorsque la légende rencontre la réalité. « Une écriture fluide, limpide, qui emporte malgré le flot d’informations qu’elle transporte, et surtout, cette passion communicative pour l’Histoire, sa magie, ses mystères et ses secrets. » Pol’Art Noir.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie ma petite Myrtille ainsi que Séma éditions pour l’envoi de ce roman qui me permet de poursuivre ma découverte du catalogue de Séma. Cette lecture fut une très belle découverte, je suis partie à l’aventure, le temps d’un roman.

~ Une intrigue, plusieurs périodes ~

Ah ! Quelle belle idée, cela faisait longtemps que je n’avais pas eu la chance de croiser un roman mêlant histoire et enquête policière. En plus de cela, on mêle aussi les époques : ainsi, on vogue entre plusieurs années du Moyen-Age et notre monde actuel. Au départ, j’ai eu peur, souvent, on est pris entre deux étaux et on ne sait pas s’en sortir. Ici, j’ai été agréablement surprise de constater la cohérence et l’intelligence de la plume et du texte quant à l’utilisation de plusieurs genres et plusieurs époques.

Je n’ai retrouvé aucun anachronisme ni bizarrerie dans le texte. Après, je ne suis pas une experte mais la cohérence est présence, en tout cas, pour moi !

~ Entre rêve et réalité ~

C’est ce que j’adore avec ce genre d’histoires : démêler le vrai du faux, la légende des événements qui ont vraiment existés. Bref, on se retrouve avec cette intrigue qui tient le lecteur sur un fil. On a un pied dans la réalité et l’autre dans la fantaisie, le rêve, les mythes et les légendes. Qui n’a jamais entendu parler des Templiers, de la Terre Sainte, de Nicolas Flamel (Merci Harry !), de la magie noire et des forces occultes ? Bref, on est bien dans ce roman et dans cette intrigue qui nous permet de passer un bon moment de lecture !

~ Des sujets déjà vus… ~

Purée, j’ai eu peur, quand j’ai entendu parler de Nicolas Flamel mais aussi de la course à l’or noir, de la Rose Ligne : tout ça, c’est du déjà vu, ressassé et franchement, j’ai eu peur d’avoir dans les mains une copie du Da Vinci Code. Grand bien me fasse, je me suis complètement trompée ! J’en suis plus qu’heureuse. Déjà, ce roman se veut efficace, il n’est pas très long mais je trouve qu’il se suffit à lui-même dans le sens où il n’y a pas de longueurs dans les actions, avec ce genre d’histoires, les longueurs historiques font souvent souffrir l’intrigue, ici, non. C’était plutôt sympathique. Ce qui est aussi à souligner, c’est que les personnages principaux de notre histoire sont des adolescents ! Ainsi, on vogue entre légèreté, naïveté et secrets de famille.

~ Les personnages ~

Comme je vous le disais, nos personnages sont des adolescents. Ce que j’ai apprécié dans cette histoire, c’est le fait que les personnages étant des adolescents, on a une vulgarisation de l’Histoire : on comprend tout sans aucun problème et l’histoire nous apparait simple et fluide. Emilie et ses amis sont donc propulsés dans une histoire qui va rapidement les dépasser. Ainsi, on se retrouve donc avec des manuscrits secrets qui passent de main en main, des secrets de famille très dangereux qui mettent en danger la vie de certains personnages. Bref, on est vraiment dans un bon roman qui a de solides bases.

J’ai apprécié Emilie pour son caractère et son courage. Elle a le sens de l’honneur et uneSema-Logo-edition-WP sacrée dose d’intelligence pour moi. J’ai eu un peu plus de mal avec le personnage de Priscillia qui est un peu trop enfantin pour moi. Si Emilie est un personnage que j’ai apprécié, j’ai trouvé que le côté « bande » qui se met en place dans le roman n’était pas assez poussé pour moi. J’ai ressenti Emilie mise sur le devant de la scène et Tony, William et Priscillia derrière. Le retrait se fait ressentir sur le point de vue psychologique pour moi surtout. On sent qu’Emilie est un personnage très fort et les autres sont un peu plus dans la retenue.

~ La plume ~

Je ne connaissais pas la plume de Jean Pierre Favard, je suis ravie d’avoir fait sa connaissance ! Globalement, j’ai passé un super moment de lecture malgré ce petit souci au niveau de l’équilibre des personnages. On a une fluidité certaine dans les mots, dans les péripéties et dans l’intrigue. Pour moi, tout est présent pour passer un super moment de lecture.

Je félicite aussi l’auteur pour le travail historique qui a dû être fait en amont ; C’est bluffant !

Les – :

  • Un léger déséquilibre dans les personnages.

Les + :

  • Les mélanges des genres et des thématiques, j’ai adoré !
  • La plume de l’auteur que j’ai trouvé charmante.
  • L’Histoire présente tout au long du roman.
  • L’enquête policière qui est menée.

4

15

Meurtre bénévole – Catherine Secq

51gN1o0bZ4L._SX195_Résumé : Un patron retrouvé mort sur son bureau. Une association où tout le monde se déteste et pourrait être auteur du meurtre. Je me souviens bien de cette affaire. Quand je pense que certains croyaient qu’il dormait, le beau directeur… Elles sont nombreuses à l’avoir pleuré, ce serial lover. Paix à son âme ! Pour une fois, la brave commissaire Bombardier va devoir faire le tri parmi de trop nombreux coupables potentiels. La cuisine et le rock sont ses deux passe-temps préférés, lorsqu’elle ne s’occupe pas de sa petite-fille adorée et surtout lorsque les assassins de la capitale, très ignorants des acquis sociaux, lui laissent un peu de répit en dehors des heures légales de travail. Aidée de son jeune adjoint maladroit, qui lui sert autant de tête de Turc que d’homme à tout faire, elle ira chercher le meurtrier là où l’on ne l’attend pas. La commissaire Bombardier n’hésitera pas à soulever les tapis et la poussière, pour nager dans les eaux troubles de personnalités déroutantes. À force de tirer le fil de la pelote, la vérité finira par éclater, mais pas sans éclabousser tout ce joli petit monde. Un polar tout sauf noir, drôle et bien ficelé.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Catherine Secq pour l’envoi de ce roman via SimPlement. J’ai trouvé la couverture assez sympathique. Ce genre d’illustrations me rappelle les livres que je lisais étant plus jeune. D’humeur nostalgique ces derniers temps, je n’ai pas réfléchi très longtemps avant de faire la demande de ce service presse.

Une intrigue simple mais efficace

Vous aurez le droit à tout sauf à un polar noir ici. Une enquête policière, on en a une. Elle reste assez simple mais ultra efficace comme souligné dans mon sous-titre. Si je pense que l’intrigue n’est pas une des plus grandes forces de ce roman, on reste quand même dans une lecture détente assez sympathique malgré des petits bémols. Je pense que l’intrigue aurait pu être un peu plus dense et mystérieuse. Cependant, l’auteure a décidé de miser sur d’autres points forts pour sa première enquête et je trouve que c’est assez juste.

Le commissaire Bombardier : un sacré numéro

Son nom lui va comme un gant ! Ce commissaire est une bombe à retardement. Elle a un sacré caractère, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Le commissaire Bombardier est un personnage qui inspire le respect. En effet, elle se fait respecter par ses collègues qui l’accueillent assez bien. Elle a un fonctionnement professionnel bien à elle mais ça fonctionne.

Elle a un vocabulaire très fleuri. C’est un personnage haut en couleurs ! Purée, c’est hallucinant ! En effet, l’auteure en fait une personne atypique et attachante.

J’ai eu l’impression d’avoir le personnage de Sœur Thérèse(.com !) mélangé au tempérament et le franc-parler du Capitaine Marleau. C’est assez saisissant parce que ce ne sont pas forcément des personnages télévisuels que j’apprécie. Néanmoins, l’auteure parvient à construire un personnage intéressant avec des qualités que l’on ne peut pas ne pas apprécier.

Personnages secondaires

Polo m’a beaucoup fait rire, je vous l’avoue. J’ai eu, plus d’une fois, l’envie de le prendre sous mon aile. Qui dit meurtre dit enquête et qui dit enquête dit panel de personnages importants. On se rend compte de la capacité incroyable de l’auteure à monter des psychologies différentes sans aucun problème. C’est très intéressant. Elle rend ses personnages uniques et atypiques. J’ai apprécié Mademoiselle Poult par exemple.

La plume

Si je n’ai rien à redire sur la plume de l’auteure, j’avoue que, par moments, j’ai trouvé des phrases qui auraient pu ne pas être présentes. Je pense, par exemple, à la remarque du médecin légiste sur les parties génitales de la victime. Ok, cela vient souligner l’univers du commissaire Bombardier mais franchement, je n’ai pas trouvé cela très utile. Si le langage fleuri du commissaire peut être une manière de la rendre unique, il faut trouver le parfait équilibre pour ne pas avoir cette impression de trop.

On peut aussi noter le fait que l’auteure fait une place importante aux plantes dans son roman mais aussi à l’environnement dans son roman. Je trouve cela assez sympathique de retrouver ces thématiques dans le roman.

Je ne peux que vous recommander cette lecture (assez courte et prenante) aux fans des policiers comiques. Je lirai les aventures du commissaire Bombardier avec plaisir !

> L’auteure me souffle dans l’oreillette que son roman est surtout une satyre sur le monde associatif. Merci à elle pour son temps.

Les – :

  • Des répliques qui, pour moi, ne sont pas forcément nécessaire au déroulement de l’intrigue.
  • La simplicité de l’enquête.

Les + :

  • La création du personnage du commissaire Bombardier. Je la trouve unique, attachante et atypique.
  • La plume de l’auteure et son imagination sans limite.
  • Un panel intéressant de personnages secondaires. L’auteure a fait un sacré travail !
  • La thématique de la nature et des plantes dans le roman. 

4

12

Lilas noir – Gemme

41gSHRgJHPL._SX195_.jpgRésumé : « On a trouvé des fibres végétales noires suffisamment grosses pour qu’on les reconnaisse à l’œil nu, et cette branche de fleur, là, on dirait du lilas, mais noir. » Quelques semaines après sa mutation, à deux ans de la retraite, au commissariat de Neuilly, en raison de sa grande probité, pour remplacer le Commissaire Devereau, un peu trop conciliant avec la haute société neuilléenne et les amis de l’ancien maire, Sandre se retrouve, le midi du premier janvier deux mille quatorze, sur une scène de crime peu banale qui va l’entrainer dans une enquête pour meurtres en série qui, entre pressions et impasse, va lui coûter sa santé. Gemme, presque quinqua à l’imagination débordante, vit en Région Parisienne, entre un mari adorable et dévoué, Loulou, et un chat tyran domestique, Myrddyn. Passionnée d’Histoire, d’histoires, de mythologie, de littératures de l’imaginaire et avec un goût certain pour le thriller et le polar, elle signe ici son premier roman terminé (le terminé est essentiel, en l’occurrence). Elle hante depuis bientôt quinze ans les festivals essentiels de la SFFF.

Mon avis : Je remercie Philippe Ward pour l’envoi de ce roman via SimPlement. Ayant déjà eu la chance de lire un roman de Philippe Ward, j’y suis allée franchement. J’étais ravie de pouvoir lire ce roman assez prometteur à la lecture du résumé.

Ce n’a pas été une lecture de tout repos. En effet, ce roman n’est pas un coup de cœur mais il reste une lecture agréable.

Une plongée dans les années 1970

Rien qu’à la couverture, je savais que j’allais plonger dans un polar type année 1970. Cependant, j’avoue que le livre objet en soi n’est pas vraiment à mon goût. Je pense que la couverture pourrait être plus sympathique. C’est très simple et minimaliste. Cela ne m’a pas plu plus que cela. J’adore les retours dans le passé mais ici je suis passée à côté, dommage !

L’intrigue

On navigue entre deux années 2009 et 2014. L’année de l’incident et l’année de l’enquête. Entre temps, nous faisons la rencontre des personnages, des acteurs d’un drame, de victimes, de coupables, bref, on fait le tour d’horizon au niveau des personnages inclus dans cette sombre histoire mais aussi dans l’enquête. On fait la rencontre du commissaire Sandre. Un enquêteur dont les années qui le séparent de la retraite ne sont plus très nombreuses. Comme pour tirer sa révérence de manière magistrale, le commissaire va signer une enquête bien glauque que l’on suit tout au long de la lecture de ce roman.

L’enquête en soi est assez cohérente et intéressante à suivre. Je ne peux pas vraiment vous en parler sans vous ruiner l’effet de surprise.

Les décors

Franchement, j’ai été bluffée par la manière dont l’auteure traite les descriptions des décors qu’elle utilise. On est vraiment au cœur des quartiers bourgeois de Neuilly sur seine, dans la région parisienne. Si j’ai des lecteurs et amis parisiens, ne m’en veuillez pas mais je trouve que la région parisienne a quelque chose de glauque. Je n’ai aucune sympathie pour cette région qui ne m’aspire que la pollution, la tristesse et l’antipathie des gens (bon ok, j’aime bien les monuments et Disneyland. Il faut l’avouer, la culture est vraiment d’une très bonne qualité dans la région parisienne).

J’ai trouvé l’utilisation de Neuilly sur Seine très intéressante dans le traitement. On dit souvent que chez les riches les crimes sont toujours plus glauques. Gemme illustre bien cela. Même si on est dans les beaux quartiers de la ville, on a une ambiance pesante qui nous suit tout au long du roman. Bravo !

Les personnages

Les morts pleuvent. Franchement, je ne peux pas le dire autrement. Les meurtres s’enchaînent, les cadavres restent sur les bras de la police. L’enquêteur parvient à réunir les personnages autour d’un fait commun : un viol en groupe. Une jeune femme partie de rien et devenue célèbre est apparemment le lien qui unit tous les personnages. Malheureusement, mis à part le commissaire, je n’ai pas su m’attacher aux personnages. J’aurais apprécié un peu plus de détails sur leurs psychologies. Je n’ai pas su m’attacher à personne.

La plume de Gemme

Je ne connaissais pas la plume de cette auteure. Ma découverte est assez sympathique. J’ai trouvé que l’auteure avait un style bien particulier qui était parfait pour l’enquête policière dont elle nous fait part. Il n’y a pas de longueurs. C’est sombre, glauque et on veut savoir ce qui s’est passé pour que l’assassin en arrive là.

Les – :

  • Je n’ai pas su m’attacher aux personnages, malheureusement.
  • Le livre en tant que tel, je l’ai trouvé un peu trop simple.

Les + :

  • L’enquête que j’ai trouvée intéressante.
  • La plume de l’auteure qui m’a beaucoup plu.
  • Tout tient debout sans souci, bravo !

3

10

Embrasements – Guy Morant

CVT_Embrasements_4937.jpgRésumé : Alors qu’il roule vers une scène de crime, le capitaine Alaric Autier tombe sur un entrepôt en feu. À l’intérieur, on signale le cadavre d’un pendu, qu’il faut préserver des flammes. Alaric décide d’affronter l’incendie, mais il doit vite quitter les lieux. Il s’en va, refusant de répondre aux questions de l’Officier de police judiciaire, car la scène de crime l’attend. Sans le savoir, il vient de donner à son chef de service le moyen de le faire tomber.

Mon avis : Je remercie Guy Morant pour l’envoi de son roman via SimPlement ainsi que pour sa gentillesse. En effet, j’ai été touchée par sa proposition. Via le Prix des Auteurs Inconnus, j’avais craqué pour son roman « effondrements » qui n’a malheureusement pas été retenu (malgré le fait que j’ai brûlé des cierges et fait mes prières). J’étais vraiment triste et déçue parce qu’il était vraiment le premier dans ma sélection et de LOIN par rapport aux autres que j’avais choisi. Quand j’ai vu sur SimPlement que l’auteur proposait son roman, j’ai foncé, mais trop tardL. J’ai quand même eu la chance de pouvoir échanger avec l’auteur qui m’a gentiment proposé de mettre un exemplaire de sa deuxième enquête de côté le temps que je puisse m’organiser. Quel bonheur !

Rencontre avec Alaric Autier

Comme je vous le disais au-dessus, j’ai apprécié rencontrer Alaric Autier. Même si ce roman signe une deuxième enquête, elle se lit indépendamment de la première enquête que je n’ai pas encore lue.

Alaric Autier est un capitaine dans la police. Personnage intègre, intelligent et réfléchi, il m’a énormément plu. C’est une réelle force dans ce roman. Accompagné des personnages secondaires, il nous permet de vivre une enquête trépidante rythmée qui nous tient en haleine du début à la fin du roman.

Les personnages sont très bien maîtrisés. J’ai apprécié les découvrir sous différentes facettes : en effet, on les retrouve dans la sphère professionnelle mais aussi personnelle. Ainsi, on parvient à toujours avoir ce fil rouge de l’enquête qui est toujours présent mais on en apprend un peu plus sur la vie personnelle des protagonistes.

Une enquête policière à la hauteur

Purée, cela faisait longtemps que je n’avais pas apprécié un bon policier comme celui que nous propose Guy Morant ici ! J’ai mis du temps à l’ouvrir (j’ai accumulé un sacré retard !) mais une fois le nez dedans, je n’ai pas pu m’arrêter. Les pages se sont envolées, les mots se sont lus si facilement… J’ai lu de 14.00 à 18.00 (en sautant le goûter !) et cela ne m’a posé aucun problème. J’ai tout mis en sourdine, j’ai adoré ma lecture !

L’enquête est captivante : un corps pendu, momifié prend feu dans un entrepôt. Je me demande bien où Guy Morant est allé chercher des idées pareilles mais cela tient debout du début à la fin de la lecture. On sent bien que l’auteur a dû travailler énormément en amont pour pouvoir nous servir une enquête d’une si grande qualité. La cohérence est excellente, on y croit du début à la fin.

La plume de Guy Morant

Quel délice ! Franchement, j’ai apprécié ma lecture. Je pense vraiment que Guy Morant va connaitre un succès fou auprès de son lectorat. Je ne peux que lui souhaiter de trouver une maison d’édition à la hauteur de son talent. Je suis persuadée qu’il ira loin, très loin. Guy Morant nous livre un roman captivant, il nous sert une enquête plausible, très bien montée avec les détails qui impressionnent le lecteur.

Les – :

  • Absolument rien, j’ai adoré ma lecture !

Les + :

  • Le personnage d’Alaric
  • L’enquête
  • L’intrigue
  • Le travail de l’auteur et sa plume

5

16

La première empreinte – Xavier Marie Bonnot

51CK2T9EY9L._SX195_Résumé : Elle déboutonna son angoisse pour vaincre l’obscurité. Au fond de sa chambre, un reflet de lune cendre dans le blanc vitreux d’un œil barbare. Une forme monstrueuse s’avança. Silhouette de l’au-delà du temps, grande et épaisse dans la lumière froide. Et puis, l’étrange prière. » Je suis le chasseur Que les esprits te guident dans la nuit Que ta chair fortifie le premier homme « .Le commandant Michel De Palma se trouve pris dans une enquête sans précédent dans les annales de la police marseillaise : une préhistorienne retrouvée noyée dans la calanque de Sugiton, un tueur barbare qui signe ses meurtres d’une main en négatif et une étoile filante du milieu marseillais, fils d’un ancien touilleur de morphine base, retrouvé, lui aussi, noyé dans la même calanque.Le lien entre tout ça ? Il se trouve dans une caverne préhistorique dont l’entrée se fait par – 38 mètres, dans les eaux froides de Sugiton. Au début des années 90, un plongeur téméraire y a découvert des bisons, des chevaux et des mains en négatif, les premières empreintes, et une gravure dans le calcaire :  » l’homme tué « , l’image la plus ancienne du meurtre dans l’histoire de l’humanité…

Mon avis : Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman qui signe un moment de lecture agréable. J’ai eu la chance d’avoir entre les mains un thriller très sympathique à découvrir avec son lot de surprises.

Une enquête très originale

Ici, on fait la rencontre d’un serial killer assez original. Si tous les morts ont un lien entre eux, mis à part le fait qu’ils soient tous tués par la même personne, c’est cette empreinte laissée sur les lieux du crime. Une main. On se dit que cela pourra être un bon indice, une manière rapide de mettre la main sur l’assassin mais non.

On est au cœur au cœur de la police marseillaise. On évolue dans un cadre assez beau malgré l’horreur des actes décrits. Xavier Marie Bonnot fait le pari de mettre cette enquête entre les mains du commandant Michel De Palma.

On suit l’enquête suite au meurtre d’une femme qui étudie la préhistoire. Retrouvée noyée dans une calanque, elle est le point de départ à une série de meurtres assez sordides. On a bien envie de savoir ce qui a bien pu se passer pour que les cadavres pleuvent de cette manière.

Le commandant Michel de Palma

J’ai trouvé ce personnage assez saisissant. Le commandant, qui entame la fin de la carrière. Le « baron » est le personnage principal de notre histoire. Je l’ai trouvé un peu stéréotypé mais j’ai apprécié faire mon enquête avec lui. En effet, j’ai eu l’impression d’avoir un personnage comme Colombo, Navarro ou je ne sais qui d’autre.

Un début un peu difficile

Je vous avoue, j’ai eu du mal à m’installer confortablement dans ma lecture. Les meurtres sont mis en lien dans ce roman mais j’avoue que le début a été longuet. Le temps que tout se mette à sa place, que l’on comprend où l’auteur veut nous amener, il s’est bien passé, pour moi, une bonne cinquantaine de pages.

L’Histoire au cœur du roman

J’ai pris ma leçon d’Histoire, j’ai appris certaines choses sur une période que je connais peu voire pas du tout. J’ai, bien entendu, appris comme vous, à l’école quelques dates importantes mais rien de plus. Ici, j’ai été ravie d’en apprendre un peu plus sur cette période historique. Cela ajoute quelque chose d’assez intéressant au roman.

La plume de l’auteur

Voilà une belle redécouverte ! En effet, j’avais déjà eu la chance de lire un roman de l’auteur. Un roman très sympathique, dynamique et une enquête rondement menée avec des personnages très bien campés ! Je n’ai rien à redire là-dessus. Bravo !

Les – :

  • Un début un peu longuet

Les + :

  • Un personnage principal sympathique
  • Une période historique mise en avant de manière intéressante
  • Une enquête assez originale aussi
  • Une plume très sympathique aussi

4

10

A fleur de bruine – Amélie de Lima

41hT565dsJL._SX195_.jpgRésumé : Quand le passé revient pour se venger, quand les vieux secrets ressurgissent, la mort ne peut être que la seule échappatoire ? Lille, septembre 2016.Six ans après la terrible affaire de la Deûle, des corps de jeunes hommes sont retrouvés la bouche scarifiée, pieds et mains liés, immergés dans un canal. Qui sont-ils et pourquoi les a-t-on tués ? C’est ce que Véronique De Smet et Bettina Rosco tenteront de découvrir, dans une enquête complexe dont elles ne sortiront pas indemnes ? 

Mon avis : Je remercie Amélie de Lima pour la confiance renouvelée dont elle fait part pour son nouveau roman. J’étais très curieuse de voir ce qu’elle pouvait faire après son premier roman ultra prometteur ! Je suis TRES impressionnée par ce que j’ai lu. Amélie est une auteure polyvalente qui parvient à me surprendre avec un genre qui, par moments, me fait défaut.

Un thriller captivant

On suit une enquête avec le personnage de Véronique De Smet que l’on a déjà rencontré dans le premier roman d’Amélie. J’ai trouvé intéressant de reprendre ce personnage. En effet, on en apprend plus, on la suit de manière plus intense, il y a aussi une évolution certaine du personnage. Bref, le personnage de Véronique est intéressant par sa construction psychologique et les valeurs qu’elle dégage.

L’intrigue

Seigneur dieu, des fois, je me suis demandée comment Amélie avait pu penser à une intrigue pareille et si elle n’avait pas quelques troubles mentaux… Après, je me suis moi-même demandée si je n’avais pas quelques problèmes tant j’ai été captivée parce les mots d’Amélie. J’y ai d’autant plus cru étant donné que l’intrigue se déroule dans la ville de Lille que je connais assez bien… À faire froid dans le dos. C’est assez compliqué de dérouler plus l’intrigue que ce qui est dit dans le résumé, je n’ai pas envie de vous en dire trop sur votre lecture par peur de vous en gâcher une partie. Voilà donc une enquête policière rondement menée qui va pousser Véronique dans ses retranchements. C’est un thriller qui est psychologique sans aucun doute.

J’ai apprécié le lien entre l’enquête passée et l’enquête actuelle. On se retrouve avec un lien permanent dans l’enquête et dans l’intrigue. C’est très bien tenu et bien mené !

Les personnages.

J’ai apprécié la panoplie de personnages qui se déploie devant le lecteur. J’ai adoré Véronique De Smet mais j’ai aussi apprécié Bettina Rosco. Elles sont assez différentes mais se complètent. C’est un tandem franco-belge qui fonctionne bien. J’aurais juste apprécié plus de détails, avec un lien peut être un peu plus fort entre les deux femmes. Quelques nouvelles, par ci, par là… On se retrouve avec des victimes mutilées, âmes sensibles, passez votre tour, vous avez un sacré bon thriller noir sous les yeux !

Ce que j’aime énormément c’est le fait que tous les personnages trainent leurs casseroles personnelles. Ils ont tous des secrets, des problèmes et cela fait du bien de voir des personnages qui sont vrais et non stéréotypés.

La plume d’Amélie

Bon, je dois dire que là… je suis sur les fesses ! J’ai l’impression que le premier roman d’Amélie est si loiiiin ! Quelle maturité dans la plume ! Les mots sont riches, sans fioriture. On ne s’embarrasse pas de détails, on va droit au but, on est brut ! Le genre thriller n’a plus de secret pour Amélie qui signe là un deuxième volet excellent ! C’est une plume dynamique qui nous offre un thriller captivant grâce à une enquête percutante et sombre. La psychologie des personnages est hautement travaillée. C’est vraiment très intéressant à lire.

Les – :

  • Un petit pincement au cœur quant à la relation Véronique/Bettina

Les + :

  • Un thriller haletant.
  • Une plume excellente
  • Le panel de personnages
  • Les psychologies incroyables
  • L’enquête policière dynamique

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Les ombres – Tome 1 – Les observateurs d’Eve Ruby Lenn

book-1742.jpgRésumé : Le célèbre historien-enquêteur Wilson Grant se retrouve embarqué malgré lui, dans des circonstances mystérieuses, à Chester, ville du Cheshire, en Angleterre. Seul et perdu, il est accueilli par une singulière famille dont la demeure semble abriter de nombreux secrets. Bientôt, des incidents surviennent et se multiplient. Les langues se délient, les découvertes se font jour quant aux mystérieux hôtes de la propriété des Ombres, tandis que resurgissent d’anciennes superstitions. Wilson s’enlise dans une des plus obscures et intrigantes énigmes qui lui soit offerte. Face à d’incroyables révélations, il va devoir se plonger dans une enquête qui l’obligera à affronter les instincts humains les plus sombres…
Mon avis : Je remercie Librinova pour l’envoi de ce roman que j’ai sorti récemment de ma liseuse. J’avoue que cela faisait quelques semaines qu’il était là mais je n’ai pas eu le temps de le lire avant. Entre le travail et les travaux, parfois, il est difficile de trouver du temps, ajoutez à cela les démarches administratives et les petits tracas du quotidien et vous avez… quelques semaines de retard. Bref, passons à la chronique !

Quand le policier historique côtoie le surnaturel

Si vous me connaissez et me suivez depuis quelques temps, vous savez que je ne peux pas résister à une intrigue policière historique. Il suffit de mettre les mots magiques : enquête, Angleterre, manoir et vous pouvez être certain que je serai de la partie. Lorsque Morgane m’a proposé de lire ce roman, j’ai accepté tout de suite ! J’ai été surprise durant ma lecture avec un mélange que je ne connais pas forcément hyper bien : en effet, lorsque le fantastique côtoie une enquête policière victorienne… Je ne vois que le chien des Baskerville de Conan Doyle. Ayant été un formidable coup de cœur, j’ai voulu tenter l’expérience de nouveau !
Le genre historique victorien amène une atmosphère oppressante : tout au long du roman, on se demande ce qui va nous tomber sur la tête ! C’est lugubre, sombre, envoutant ! J’ai beaucoup apprécié ce point de l’intrigue.

Un roman séduisant mais…

Sur le papier, tout était là pour me plaire. L’intrigue est bonne, on se plait à suivre les aventures de notre personnage principal : Wilson Grant. Honnêtement, ce roman aurait pu être un formidable coup de cœur mais malheureusement, il y a eu quelques bémols.
Il y a des longueurs : en effet, j’ai trouvé que les dialogues apportaient de la lourdeur de temps en temps. Bien entendu, ils sont nécessaires au roman mais je les ai trouvés assez nombreux et certains ne sont pas forcément nécessaire à mon goût. J’ai fait une petite pause dans ma lecture à cause de ces longueurs. C’est dommage parce que l’idée de départ est vraiment bonne.
On parle d’amnésie, d’enquête, d’un manoir mystérieux, de créatures, de cauchemars. Bref, tout est vraiment là pour que l’on passe un moment d’enquête intense. Cependant, ces bonnes idées sont enveloppées par trop de longueurs. L’intrigue s’essouffle et malheureusement, la lecture ne fut pas aussi fluide que ce que j’avais espéré.

Les personnages

On suit l’enquête de Wilson Grant. Un vieil enquêteur historien que j’ai pris plaisir à suivre. Il s’agit ici d’une force incroyable du roman. Ce personnage est intelligent, courageux et très curieux. Il agit rationnellement et met son nez partout. J’ai adoré ! C’est un personnage haut en couleur qui porte sur ses épaules le roman.
Les personnages secondaires ajoutent beaucoup de mystère à l’intrigue : les propriétaires du manoir, la gouvernante, la demoiselle qui vit à la lisière de la forêt. Bref, l’auteure parvient à retenir notre attention avec les personnages.

La plume de l’auteure

J’ai vraiment apprécié ma lecture malgré les longueurs. La plume de l’auteure est terriblement envoûtante ! L’ambiance, les personnages, les notions abordées, j’ai tout apprécié. Les décors sont propres, décrit comme il le faut. On se retrouve bloqué avec Wilson dans cette histoire palpitante qui gagnerait à être plus courte pour effacer ces longueurs.
Les – :
– Des longueurs dans les dialogues et dans l’intrigue en général.
Les + :
– Le personnage de Wilson Grant.
– Les décors.
– Le genre historique victorien qui m’a plu de retrouver avec cette touche de surnaturel
– La plume de l’auteure.
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L’étrange pension de Mrs Scragge – Episode 1 – Anne Kessou

41vr6Y1v2iL._SX195_.jpgRésumé : Antoinette n’est pas l’employée modèle de la CLEAN, une agence de nettoyage dirigée par l’énigmatique Monsieur Anselme, un ancien directeur de la sécurité… À chaque nouveau client, une enquête à résoudre. Avec son inséparable collègue, Mireille une Hollandaise à la langue bien pendue, elle va sillonner villes et campagnes et venir en aide même à ceux qui n’ont rien demandé ! Dans ce 1er épisode, découvrez : Comment Antoinette, nurse anglaise charmante, mais un peu cynique est devenue femme de ménage à la CLEAN ? Comment arriver à la tête d’un trafic de cocaïne colombienne ? Pourquoi les diamants sont les meilleurs amis des femmes et des pirates ? Et que tous les souterrains mènent aux bibliothèques Alors, remontez votre plaid, ajoutez une bûche dans la cheminée et faites chauffer la bouilloire. Vous reprendrez bien un peu de fantaisie et de suspense avec votre Earl Grey ?

Mon avis : Je remercie Anne pour sa gentillesse et sa proposition que j’ai accepté le plus vite possible via SimPlement. En effet, j’avais l’œil sur ce premier épisode depuis quelques temps.

Anne Kessou ou l’auteure qui casse les codes.

Je m’attendais à un roman avec la classe anglaise des nurses et la rigueur qui leur colle à la peau. Ici, on brise les codes. A mort les stéréotypes de l’aristocratie anglaise ! On a du neuf, du mélange et cela nous donne un résultat fracassant !

Les personnages.

J’ai particulièrement apprécié le personnage d’Antoinette. En effet, c’est une nurse qui prend son travail très au sérieux mais elle ne rechigne pas à contourner le règlement. Tina est la nurse d’Edward, un jeune gaillard qui vient de fêter ses dix-huit ans et qui fait n’importe quoi ! Tina passe son temps à le surveiller, le couver et couvrir les bêtises qu’il peut faire. Malheureusement pour elle, elle se fait virer comme une malpropre par les parents d’Edward.

Edward fait fort ! Pour une histoire de drogue, il embringue sa nounou dans une histoire rocambolesque qui va faire vivre une aventure qui l’emmènera loin, très loin.

J’ai adoré le personnage de Gentry. Lui aussi travaille pour les parents d’Edward. Il est l’ami d’Antoinette et on le ressent bien. Il ne recule devant rien et Antoinette peut compter sur lui pour l’aider. Il a toujours un tour dans son sac qui lui permet de se sortir de mauvais pas.

Ce cocktail de personnages sympathique et peu stéréotypé m’a beaucoup plu. J’avoue que Mirelle, une femme hollandaise qui va croiser la route de Tina ne m’a pas plus plu que cela mais les personnages britanniques sont divins !

J’ai retrouvé le je-ne-sais-quoi britannique de Conan Doyle par moments, j’ai adoré!

Un mélange des genres assez sympathique.

Lorsque l’on voit les mots « nurse anglaise », « earl grey » et « pension », on s’attend à tout sauf à l’humour et à la dérision. Anne Kessou ouvre la porte à une histoire particulièrement fine et drôle. Ce mélange entre aristocratie britannique et humour est détonnant. Souvent, on dit que les anglais manquent d’humour. L’auteure nous prouve ici que c’est tout le contraire.

L’intrigue tient en haleine le lecteur jusqu’au bout. Je ne m’attendais pas à voyager autant avec Tina : on démarre à Londres, puis Tina part s’installer à Paris et se dirige vers les Pays Bas pour sa première mission comme femme de ménage pour la CLEAN. Une agence farfelue dirigée par un homme farfelu. J’ai trouvé cela brillant.

La première mission de Tina, accompagnée de Mireille, se trouve dans la pension de Mrs Scragge. J’avoue que j’ai été confrontée à quelques longueurs à partir du moment où Tina arrive aux Pays Bas. L’enquête policière est assez prenante en plus! Mis à part ses longueurs, je ne trouve aucune fausse note à ce roman.

La plume d’Anne Kessou.

J’ai adoré la lecture de ce premier épisode. J’espère pouvoir poursuivre ma lecture et découvrir les autres missions et aventures de Tina. C’est plein d’humour, de pep’s et de dynamisme. Je recommande à toutes et à tous.

Les – :

  • Quelques longueurs.
  • Le personnage de Mireille qui m’a peu laissé de marbre.

Les + :

  • Les personnages britanniques qui sont au top.
  • Les différents voyages.
  • La plume de l’auteure.
  • La touche d’humour.

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Un bouquet sans mariée – Nathalie Brunal

51CMu3V6-wL.jpgRésumé : Vous souvenez-vous d’Anna et Roger ? Vous aviez fait leur connaissance dans Une tragique fête des fraises et dans Le défilé des glaces. Vous pouvez les retrouver dans une nouvelle aventure dans Un bouquet sans mariée. Anna et Roger se sont fiancés après leur retour de Courchevel. Quelques mois se sont écoulés et leur ont permis d’organiser leur mariage. Celui-ci doit se dérouler dans la propriété de Pierre et Murielle, les parents de Roger. Une semaine avant la date fatidique, ils se rendent en Normandie afin de rejoindre la demeure familiale. La cérémonie approche à grands pas et Anna est au bord de la crise de nerfs. Entre sa mère et sa belle-mère qui dirigent tout et se crêpent le chignon, elle est prête à tout annuler. Malgré tout, le jour J arrive enfin… Mais quand il ne reste à Roger qu’un bouquet sans mariée, la panique s’empare de tous…

Mon avis : En ayant lu les deux premiers romans de Nathalie Brunal, je ne pouvais pas ne pas lire le troisième opus des aventures d’Anna et de Roger. Ce couple de personnages qui est particulièrement attachant.

Le personnage d’Anna mis en avant.

La mariée en question est Anna qui va enfin dire le plus beau « oui » de sa vie, destiné à son amoureux et compagnon d’enquête… Roger. C’est un aboutissement en soi et c’est très sympathique de découvrir Anna durant le plus beau jour de sa vie.

Anna est à un moment charnière de sa vie. Elle se pose beaucoup de questions professionnellement parlant mais aussi personnellement parlant. Elle est à un moment clé de sa vie et l’on en fait partie.

Les autres personnages.

C’est là que j’ai eu le plus de mal. J’ai trouvé les personnages un peu trop stéréotypés. En effet, les mères lors de la préparation du mariage se disputent sans cesse, laissant une Anna un peu désespérée dans son coin. Alors c’est vrai que l’on a l’habitude de voir ce genre de comportement mais c’est un peu trop pour moi.

Le panel de personnages secondaires est important. Il apporte un gros plus et l’on se perd un peu plus dans la foule. C’est assez prenant si l’on met de côté les stéréotypes.

L’intrigue.

Cette fois ci, il m’a encore manqué un petit je-ne-sais-quoi qui fait que je rentre totalement dans l’histoire. C’est une lecture détente que je ne peux que vous conseiller pour vous détendre mais j’ai trouvé la résolution de l’enquête un peu trop simple. Cependant, l’introspection d’Anna est très intéressante. On ne veut vraiment que le meilleur pour ce personnage très attachant.

La plume de l’auteure.

Nathalie Brunal a du talent, cela est certain. Il y a beaucoup de délicatesse qui s’échappe de la plume de l’auteure ainsi qu’une bonne dose d’humour qui rend la lecture du roman beaucoup plus légère que cela ne peut y paraitre. J’ai trouvé les idées bonnes et bien mises en page. La construction narrative est maîtrisée. Cela me pousse à découvrir la plume de Nathalie Brunal dans d’autres histoires. C’est top !

Les – :

  • Quelques stéréotypes dans cette histoire, dommage !
  • La fin de l’enquête trop simple.

Les + :

  • La mise en avant du personnage d’Anna, j’ai adoré !
  • La préparation du mariage que j’ai bien apprécié.
  • Le panel de personnages secondaires que j’ai trouvé utile.
  • La plume de Nathalie Brunal.
  • Le voyage en Normandie et les décors.  

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La mort du goéland – Jean-Frédéric Jung

41Ye+MVt5mL.jpgRésumé : Cour d’Assises de Rouen. Isabelle est jugée pour le meurtre de Frédéric, son mari. Malgré les preuves accablantes qui l’accusent, elle plaide non coupable avec un désespoir poignant. Henri, avocat du Havre et ami du couple, se charge de défendre la veuve éplorée. Épaulé par sa femme et une bande d’amis d’enfance d’Étretat, Henri va remuer ciel et terre et même la mer, pour innocenter Isabelle. Le dossier est plus complexe et sombre qu’il n’y paraît, et les apparences, trompeuses. De nombreuses surprises attendent Henri et les jurés. Un procès passionnant au bout duquel il faudra statuer : oui ou non, Isabelle a-t-elle tué son mari ? De la mythique baie du Havre au romanesque Étretat, un polar judiciaire où s’affrontent amour, amitiés, faux-semblants, machiavélisme et trahisons.

Mon avis : Je remercie les éditions Alter Real pour l’envoi de ce roman qui change complètement de ce que j’ai pu découvrir dans cette maison d’édition. J’adore les romans de ce genre alors quand je l’ai vu j’ai foncé. Le titre est assez poétique, j’ai rapidement été séduite.

Un jugement intéressant.

J’ai vraiment apprécié découvrir l’histoire d’Isabelle. En effet, c’est une femme accusée du meurtre de son mari Frédéric. Tout l’accable. Absolument tout. Rien ne laisse place au doute mais Henri, un ami d’Isabelle et de Frédéric va tout faire pour innocenter celle qui croit victime d’une machination. Il va remuer ciel, terre et mer pour pouvoir trouver ces preuves cruellement manquantes.

Un panel de personnages que j’ai apprécié.

On a un panel assez important de personnages. Dans un premier temps, Isabelle. La victime et épouse de Frédéric. Son avocat et ami Henri. Frédéric est lui aussi important même si physiquement, il n’est pas là. Il brille par sa présence et les souvenirs qu’il offre.

Henri, sa femme et certains amis d’enfance vont l’aider dans son enquête. Cependant, on sait très bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Quelqu’un joue un double jeu insupportable. On veut vraiment savoir la fin de cette histoire. Tout nous pousse à croire Isabelle coupable mais intimement, j’ai eu envie de croire en elle.

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Henri. En effet, on sent que le personnage est maitrisé dans sa gestuelle et son discours. C’est un brillant avocat et on le perçoit rapidement.

L’intrigue de l’histoire.

J’avoue qu’il n’y a rien de révolutionnaire dans cette intrigue. En effet, c’est plutôt la plume de l’auteur et son intelligence littéraire qui sont remarquable. Avec de simples notions, on passe un excellent moment de lecture dont il est impossible de se décoller avant la fin de la lecture. J’aurais apprécié quelques surprises dans la construction de l’intrigue mais je pardonne aisément cela tant le roman m’a plu.

Ce que j’aurais aussi apprécié c’est d’avoir plus d’équilibre lors du jugement. Même si l’avocat d’Isabelle avance beaucoup d’argument, de preuves, j’ai trouvé l’autre partie un peu faiblarde. On ne l’entend pas beaucoup, c’est dommage. On perd donc une sorte d’équilibre.

J’ai trouvé que le personnage d’Isabelle était exploité mais dommage de ne pas avoir poussé un peu plus loin. En effet, on parle d’instabilité psychologique mais le sujet reste en surface. Je pense que le développement de ce sujet aurait pu avoir sa place dans l’intrigue.

La fin est surprenante et bien trouvée. J’ai apprécié le fait que les secrets explosent et que l’on comprenne pourquoi le meurtre a eu lieu. Le coupable est assez bien choisi.

Les – :

  • Dommage que l’on n’ait pas exploité la « faiblesse » psychologique d’Isabelle.
  • Le manque d’équilibre entre les parties lors du procès.

Les + :

  • Le titre poétique et évocateur.
  • La plume de l’auteur. Je relirai un roman sans problème.
  • Le panel de personnages. Surtout le personnage de Henri que j’ai trouvé brillant.
  • La fin surprenante.

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L’Amérique de l’étrange – Delphine Schmitz

CVT_Lamerique-de-letrange_4592.jpgRésumé : New York, 1868. L’ambitieuse Thémis Newton est la première femme à avoir rejoint la police métropolitaine. S’appuyant sur ses méthodes scientifiques et avec l’aide de Sam, son automate octopode, elle est persuadée de parvenir rapidement à mettre la main sur le prétendu « voleur invisible » qui sévit en ville. Elle déchante lorsqu’elle doit collaborer avec Jake Spook, journaliste passionné de paranormal. Les deux enquêteurs, que tout oppose, n’en sont qu’au début de leurs surprises. À la poursuite d’une redoutable société secrète, ils seront amenés à sillonner le pays et ses mystères. La rationnelle policière devra peu à peu l’admettre : il se passe des choses étranges dans les mines de Californie, dans le désert du Nouveau-Mexique ou encore dans les fabriques de bourbon du Tennessee… Et si les théories loufoques de son partenaire étaient fondées ?

Mon avis : Je tiens à remercier Séma Editions et plus particulièrement Alicia pour l’envoi de ce roman en service presse. Je suis ravie de pouvoir travailler avec cette maison d’édition dont le travail est toujours impeccable.

Un univers dont le mélange est détonant !

J’ai été séduite par le mélange incroyable que l’auteure nous propose. En effet, on fait la rencontre d’une policière et d’un journaliste spécialisé dans le paranormal. Ce que j’ai apprécié c’est le fait qu’au XIXème siècle, voir une femme policière est quelque chose de choquant et de neuf, j’ai adoré le personnage de Thémis Newton. J’ai apprécié son prénom (beh quoi ? J’ai le droit !), son audace et son intelligence. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et cela fait plaisir ! J’ai aussi été surprise de trouver du paranormal dans ce roman. C’est donc une double surprise incroyable ! Ajoutons à cela un côté steampunk et voilà que le tour est joué !

Un duo détonant !

J’ai beaucoup apprécié découvrir Thémis et Jake. Ce sont deux caractères que toutSema-Logo-edition-WP oppose. Ils forment, à deux, un parfait équilibre. On se retrouve avec un duo dynamique qui fait bien avancer l’action et l’enquête. On ajoute à ce duo une troisième pièce : Sam. Un octopode qui ajoute une touche d’originalité (en plus !) à ces personnages.

L’univers de Delphine Schmitz.

Je vous avoue que j’ai eu un peu peur au début de ma lecture. Tous ces genres mélangés m’ont fait trembler d’incertitude. Est-ce que cela pouvait réellement fonctionner ? La réponse est oui ! L’auteure maîtrise parfaitement son sujet. On comprend rapidement que Delphine Schmitz a une imagination débordante. Elle en fait quelque chose d’ultra intéressant et d’additif. On a envie de savoir la suite des aventures de Thémis et Jake.

La plume de l’auteure.

J’ai été transportée par l’univers proposé. C’est en grande partie due à la plume de l’auteure et à son imagination. J’ai vraiment trouvé une plume parfaite, que j’ai énormément apprécié. Les descriptions sont à couper le souffle et nous offrent un décor grandiose.

On passe par tout un tas d’émotions. C’est prenant et surprenant.

La seule chose que je peux reprocher à ce roman c’est les petites longueurs qui trainent par ci par là. Ce n’est, cependant, pas un frein à la lecture mais je me suis perdue un peu dans ma lecture. Néanmoins, j’avoue que c’est une excellente lecture que nous offrent ici Séma Editions ainsi que Delphine Schmitz.

Les – :

  • Quelques longueurs.

Les + :

  • Le duo improbable qui fait avancer l’histoire.
  • La plume de l’auteure.
  • Le mélange des genres !
  • Les décors incroyables.

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Le suicidé de la Ricamarie – Marc Wluczka

suicide-ricamarie-marc-wluczka.jpgRésumé :

— Pour parler franchement, le suicide me paraît peu probable.
— Et pourquoi ?
— D’abord les gens qui font ça au gaz prennent en général des médicaments avant, genre somnifère. On n’en a pas retrouvé. Par contre, j’ai une ordonnance de son toubib avec une prescription d’Aldomet.
— C’est un médicament pour la tension n’est-ce pas ?
— Oui, monsieur. Pangaud est allé chez le médecin le jour même de sa mort. J’ai trouvé la boîte intacte, achetée sans doute quelques heures avant. Donc il n’a pas pris de médicament avant-hier soir. Par ailleurs, à l’hôpital on m’a signalé une grosse bosse à l’occiput.

En 1947, au fond du puits Pigeot, près de La Ricamarie, une explosion fait un mort et plusieurs blessés. En 1982, un étrange suicide au gaz est découvert dans un immeuble de La Ricamarie. Rien, a priori, ne relie les deux événements, somme toute banals. Mais c’est sans compter l’intuition de Walkowiak, ou Walko, comme il se fait appeler depuis son enfance en raison de la difficulté qu’ont les autres à prononcer son nom. Simple flic à Saint-Étienne, Walko suit une piste qui risque bien de l’expédier très loin, vers ce que l’Homme a de plus noir.

Mon avis : Voilà un roman qui était dans ma liseuse depuis pas mal de mois. Je n’ai jamais vraiment eu l’opportunité de le lire, mais voilà qui est chose faite maintenant. Je remercie donc les éditions Inspire pour l’envoi de ce roman en service presse.

J’avais découvert les éditions Inspire grâce au roman court d’Eva Dézulier : Porté disparu dont je garde un très bon souvenir !

Un roman policier particulier.

Ici, c’est un roman bien différent dans lequel je me suis lancée : un roman policier qui mêle l’historique à la place de l’Homme dans la société. Je n’avais pas lu de roman de ce genre depuis longtemps. Cela m’a beaucoup fait penser aux romans que l’on pouvait trouver dans les années 1980. J’ai trouvé cela très intéressant. Je me suis revue, quelques années en arrière, à dévorer les romans que mon grand-père m’avait laissé avant de partir. Roman noir, sur fond d’une trame policière qui va pousser le policier Walko à la limite du supportable.

Une intrigue entre deux périodes.

Voilà deux périodes auxquelles je ne me suis pas franchement intéressée. L’après-guerre (bon, cette période ci m’est un peu plus familière). On est à la toute fin de la guerre, deux ans après, la France est encore grandement meurtrie par ces combats. On touche aussi à la période du début des années 1980. Pour vous situer la Ricamarie, on peut dire que c’est dans la région Auvergne-Rhône Alpes.

On se retrouve plus précisément à Saint Etienne (ville que je connais de nom, sans y avoir mis les pieds.). J’ai apprécié cette histoire tant elle remue des passages historiques assez forts.

Tout démarre d’un suicide au gaz. Une enquête policière va faire remonter des choses, des souvenirs, des indices. Cette enquête va mettre le policier Walkowiak sur la piste d’une histoire qui s’est passée en 1947.

Des décors précis et réalistes.

Rapidement, dans la région dans les années 1980, on comprend rapidement qu’il va falloir trouver d’autres activités : tout s’essouffle, il y a des choses qui meurent, en laissant des gens vivoter. C’est assez saisissant. Les activités industrielles qui faisaient vivre la population ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Terminé l’exploitation du charbon, du textile et bien d’autres. La ville vivote et on le comprend bien. Ce décor m’a beaucoup plu, on est dans un policier assez sombre mais à l’image de ce que l’on va découvrir.

L’enquête policière.

J’ai trouvé le personnage de Walkowiak assez prenant. J’ai apprécié son caractère, son attitude et sa finesse dans le jugement. C’est très bien ! Il me rappelle vraiment les inspecteurs des années 1980. C’est dépaysant.

L’enquête va rapidement être reliée à des événements qui se sont déroulés plus de 30 ans avant cette enquête. Même si au départ, j’ai eu du mal à me mettre dans l’histoire, j’avoue qu’une fois passée ses longueurs « historiques », je me suis laissée bercée par les événements.

En 1947, le paysage change : on tombe dans l’univers du communisme polonais et des répercutions qu’il peut y avoir en France. La France vit encore de l’extraction du charbon et c’est dans cet univers que l’on progresse dans cette partie de l’intrigue. On sent vraiment que c’est la fin d’une période. Le contexte est assez sombre et percutant. On sent la tristesse et la faiblesse de la population.

La plume de l’auteur.

J’ai trouvé que Marc Wluczka savait de quoi il parlait ! Il y a une documentation assez forte et un sacré travail en amont à souligner ! On sent vraiment que la plume est de qualité. C’est indéniable.

J’ai trouvé que certaines notions étaient bien présentes dans ce texte et permettaient de faire le lien entre ces deux périodes. On a bien évidemment l’immigration.  En plus de cette immigration, on peut dire qu’elle est surtout polonaise. En effet, en plus des événements de 1947 où des immigrés polonais sont présents, on a aussi Walkowiak qui est un enfant d’immigrés polonais.

Les – :

  • Quelques longueurs dues aux thèmes du roman.

Les + :

  • Une trame historique précise et nourrie d’une documentation incroyable.
  • Le personnage de Walko que j’ai apprécié découvrir.
  • Le thème de l’immigration.
  • La période d’après-guerre qui montre que même si les combats sont terminés, la France souffre encore.
  • La plume de l’auteure.

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Emma, la belle au bois sanglant de Vanessa Furchert

xcover-2468.jpgRésumé : Une décision de dernière minute que je regretterai toute mon existence. Je me croyais forte. Guerrière. Je menais une vie normale, simple. Et puis un jour… Un jour, je fais le choix de changer mon parcours habituel.

Mon avis : Je remercie les éditions Erato pour l’envoi de ce roman via la plateforme Simplement.pro qui me permet de faire de belles découvertes livresques ;

Ce qui m’a d’abord attiré dans ce roman c’est la petite musique des contes. Je savais pertinemment qu’ici, on aurait une revisite d’un conte à cause du titre. C’est ce qui m’a attiré. Étant une fervente admiratrice des contes et des réécritures, j’ai tout de suite été attirée par le roman proposé.

Il faut savoir que c’est le premier tome d’une duologie et que j’espère avoir le temps de me plonger dans le deuxième tome qui semble réécrire le conte de Cendrillon. J’ai hâte de voir ce que cela peut donner.

Ici, on fait la rencontre d’Emma, une jeune femme épatante. J’ai vraiment trouvé ce personnage adorable et attachant. La particularité d’Emma est qu’elle est une victime d’un serial killer. On fait sa rencontre dans une cave abandonnée, dans un état déplorable. Elle attend la mort. Cependant, son mental d’acier reprend vite le dessus. Emma parvient à s’échapper des mains de son bourreau.

À partir de là tout va s’enchaîner pour la demoiselle. Elle va rapidement comprendre qu’elle a échappé à une mort certaine et que plusieurs filles avant elles sont tombées dans les mains de ce pervers et sont mortes dans d’atroces souffrances.

On assiste donc à une enquête policière. Plusieurs personnages vont se détacher dans cette foule de personnages : Sacha & Jo. C’est vraiment des personnages qui font bouger l’histoire et l’enquête puisqu’ils sont policiers.

J’ai adoré le personnage de Sacha : c’est un bourreau des cœurs. Il a l’air mignon à croquer, il est intelligent et très courageux. C’est vraiment un personnage que j’ai adoré.

La seule chose que j’ai à reprocher à cette lecture c’est ce sentiment de rapidité qu’il y a dans la création des relations. Pour moi, après ce qu’a vécu Emma, elle devrait avoir du mal à faire confiance, à se remettre sur les rails. Mais ici, il n’y a rien de tout ça. Rapidement, après son agression, elle tombe sous le charme d’un personnage et je n’ai pas trouvé cela crédible.

Cependant, ce que j’ai aimé c’est le fait que derrière cette enquête policière qui reste la trame principale de ce premier tome, on a une histoire d’amour, une jolie romance qui m’a bien plu.

Au niveau de l’intrigue, il y a des rebondissements dans l’enquête mais aussi dans les autres petites intrigues que nous offrent ce roman.

Celle qui parvient à rendre l’ambiance moins lourde c’est Jeanne qui est la petite fille d’Emma. Je l’ai trouvé ADORABLE. Si mes futurs enfants pouvaient être ainsi… Je remercierai le seigneur tous les jours ! Charlotte est la meilleure amie d’Emma et elle s’avère être une personne assez sympathique aussi.

C’est ce qui m’amène à une interrogation. À un moment, on dévoile des informations sur l’enquête et sur l’identité du tueur sans aucun problème à Charlotte ! Pas de secret professionnel ni de confidentialité… Alors est-ce que c’est parce qu’elle fait partie de l’entourage d’Emma et que si ce n’est pas les policiers, c’est Emma qui l’aurait mis au courant ? Je ne sais pas mais c’est la seule réponse que j’ai su trouver.

La fin de ce premier tome m’a laissé sur les fesses et j’avoue que je suis curieuse d’en savoir plus avec le deuxième tome !

La plume de Vanessa Furchert est une petite pépite. J’ai adoré découvrir ses mots, le rythme de ses phrases. Son style est une très belle découverte.

Les – :

  • Un léger sentiment de rapidité dans l’évolution d’une relation.
  • L’interrogation sur les fuites d’informations.

Les + :

  • Les personnages d’Emma et de Sacha que j’ai adoré.
  • Jeanne, une petite fille passionnante que j’ai adorée aussi.
  • La plume de Vanessa Furchert qui m’a filé des frissons tout le long de ma lecture.
  • Une intrigue sans faille qui se laisse lire très rapidement.
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Oseille et vieille romance – Une enquête inattendue d’Édouard Petitpont – Monsieur J

41SHQ5j-muL._SX195_Résumé : Édouard, fonctionnaire trentenaire, s’ennuie à la Mairie de Montvallon et ne supporte plus les lubies de ses supérieurs. C’en est assez ! Épaulé par ses amis, la pétillante Jeannette et Hugo le stagiaire, il décide de créer sa petite entreprise. Mais quand on est un papa solo affublé d’une mère égocentrique et irresponsable, le quotidien n’est pas simple ! C’est alors que deux de ses clients décèdent. Pour les autorités, cela ne fait aucun doute, il s’agit de morts naturelles. Pourtant, Édouard et ses amis en sont convaincus : ce sont des meurtres. C’est donc en parfaits amateurs qu’ils décident d’éclaircir ce mystère quand une nouvelle agression se produit. La fine équipe parviendra-t-elle à arrêter l’assassin qui rôde impunément dans les rues de leur charmante cité ? Humour, suspens et personnages hauts en couleur composent ce roman policier enjoué, aussi rafraîchissant que le bon air « so frenchy » qui souffle dans ses pages.

Mon avis : Je remercie Morgane et Librinova pour l’envoi de ce service presse. J’ai eu la chance, de manière ponctuelle, de croiser le chemin de Librinova grâce à des auteurs qui m’ont envoyé leurs romans. C’est donc avec grand plaisir que j’ai accepté la proposition de Morgane quand elle m’a proposé de lire ce roman.

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en ouvrant ce roman. Je ne m’attendais pas à être aussi attirée par les mots et l’intrigue de l’auteur. Cependant, Monsieur J a su me remettre à ma place en me prouvant que l’intrigue pouvait piquer ma curiosité en gardant sa simplicité ! J’ai dévoré mon roman. C’était vraiment très sympathique.

On fait la rencontre d’Édouard, un papa qui élève son petit Lucas seul. Sa femme a déserté la maison et il attend qu’elle revienne sans vraiment y croire. C’est un personnage principal que j’ai beaucoup apprécié. Il est très intéressant dans sa manière d’être : c’est un homme intègre qui sait où est sa place. Il est calme, réfléchit et éduque Lucas d’une manière incroyable. Il ne veut blesser personne et ne juge pas les gens sans les connaitre. J’ai trouvé que ces valeurs étaient très sympathiques à découvrir à travers un personnage principal que je n’ai pas forcément l’habitude de croiser.

Édouard est accompagné de deux amis : Jeannette et Hugo qui travaillent avec lui à la mairie. Rapidement, ils vont aider Édouard à monter sa petite entreprise d’aide à domicile. Une complicité certaine née entre ce trio d’amis. En plus de l’amitié, c’est une enquête qui va les lier.

Deux morts avec deux visages crispés. Personne ne fait le lien sauf les trois amis qui décident rapidement de mener l’enquête. J’ai trouvé l’idée bonne est superbement bien menée. On tisse une enquête autour de la mort de deux personnes âgées : des petits vieux. On pense à tout sauf à ce qui nous tombe sur la tête au fil de la lecture. J’ai trouvé cette idée très drôle et originale.

Le seul point « négatif » que j’ai à souligner sur cette enquête c’est l’identité du coupable. Franchement, c’était mon idée première et j’avoue avoir été un peu déçue de ne pas avoir été surprise sur ce point. Cela n’a pas gâchée ma lecture mais juste un peu déstabilisée.

La plume de Monsieur J est très belle et je vous invite vivement à la découvrir. J’ai aimé cette enquête qui est 100% française. J’ai trouvé cela charmant et casanier. J’ai adoré découvrir mon pays et ses paysages d’une région que je ne connais pas forcément comme ma poche. C’était vraiment une enquête française, ça se sentait dans la manière de faire, la vieille voiture, les prénoms des personnages, le travail de fonctionnaire à la Mairie. Le fait qu’Edouard aide toujours le maire. Bref, on se sent bien en France avec Monsieur J. Quelle belle histoire !

Vivement une nouvelle enquête !

Les – :

  • Un coupable trop attendu pour ma part.

Les + :

  • Le personnage d’Edouard que j’ai adoré.
  • Le trio formé avec Jeannette et Hugo.
  • Les personnages secondaires que j’ai aimés. J’ai adoré Henriette ♥
  • L’intrigue de l’enquête 100% française. Ca fait du bien !
  • La plume de Monsieur J.

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Immortel Ad Vitam – Cécile Pommereau

Immortel-Ad-Vitam.jpgRésumé : Fred n’est pas un loup-garou, ni un ange gardien. Il n’est pas de ces pâles suceurs de sang qui font tomber comme des mouches des lycéennes au brushing impeccable. D’ailleurs, tout le monde sait que ces bestioles-là n’existent pas. Fred a un physique banal et les poches trouées. Il n’arrive pas à garder une fille plus de trois semaines et sort de prison. Pour couronner le tout, c’est le jour où il essaie de se foutre en l’air qu’il apprend qu’il est immortel. Fred n’a pas de chance. Jean, lui, est flic. Il pensait avoir tout vu après trente ans passés a la Crim’. Mais voilà qu’un beau jour, un de ses cadavres se paye le luxe de se tirer de la scène de crime. Pour lui c’en est trop et il est bien décidé à le retrouver. Il ne manquerait plus qu’il parte en retraite avec une affaire non élucidée…

Mon avis : Je remercie Noir d’Absinthe mais aussi le prix des auteurs inconnus qui m’ont tous les deux permis de découvrir ce roman et, par la même occasion, cette auteure que je ne connaissais pas. En effet, j’avais accepté ce roman en SP via Simplement.pro (je ne peux vraiment pas dire non à Dorian, en effet, je suis vraiment sous le charme de cette maison d’édition qui ne m’a jamais déçue) mais entre temps, j’ai fait mon arrivée dans la catégorie « Imaginaire » du prix. C’est donc un bonheur total de pouvoir joindre l’utile à l’agréable en faisait la lecture de ce roman dans le cadre du prix.

Je félicite donc Cécile Pommereau d’avoir proposé un texte aussi bon qui a toutes ses chances de gagner ! Oui, je n’ai pas encore lu les autres, mais vu que c’est le premier, il a forcément toutes ses chances, arrêtez de lever les yeux au ciel, vilains !

Il y a beaucoup de choses que j’ai appréciées dans ce roman. En effet, j’ai trouvé que le mélange entre les créatures fantastiques et la réalité du monde de la Crim’ était parfait ! On y croit puisque c’est ancré dans un monde réel mais on sait aussi que ce n’est pas notre monde puisque Fred est un homme immortel. J’ai trouvé cet univers très intéressant.

Le personnage de Fred est atypique : en effet, on remet en question tout ce que l’on a pu lire sur les créatures fantastiques depuis ces dernières années. C’est un antihéros pur et dur. Là où bien souvent j’envie la vie des personnages principaux, Fred a une vie horrible : tout ce qui peut lui faire du tort va lui tomber dessus. Ainsi,  on peut souligner l’épisode de la prison ou encore de la tentative ratée de suicide qu’il va essuyer. La référence à Twilight dans le résumé n’est vraiment pas compliquée à comprendre. Même si j’ai beaucoup apprécié Twilight, j’accepte bien volontiers de lire des choses différentes d’une histoire d’amour entre une humaine et un vampire. J’ai bien apprécié le parallèle entre la vie passée de Fred et celle qu’il vit en tant qu’immortel. Son passé de pompier est aussi intéressant à découvrir.

Jean est, lui, un personnage que j’ai admiré pour sa force de caractère et son courage à toute épreuve. En effet, il ne s’arrête jamais ! Il veut comprendre, connaitre le fin mot de l’histoire et c’est tout à son honneur. On sent vraiment les années de travail qui sont derrière lui. C’est un homme près de la retraite qui ne veut pas lâcher cette histoire de cadavre fuyant.

Le mariage entre ces deux personnages ajoute quelque chose de très sympathique à41067534_10156785467017376_4907767977048276992_n.jpg l’intrigue. C’est un duo puissant qui m’a fait passer un excellent moment de lecture.

On peut ici souligner une plume dynamique, on ne s’ennuie pas une seconde avec Fred et son atypisme par rapport aux personnages que l’on peut rencontrer dans d’autres romans et qui partagent sa condition d’immortel. On se retrouve dans une intrigue assez surprenante que je ne peux que conseiller aux fans du genre ! L’auteure parvient à susciter notre attention dès le départ avec une intrigue originale, un panel de personnages divers et varié et une plume qui nous tient en haleine.

C’est donc sans surprise que j’annonce que Noir d’Absinthe signe encore ici une petite pépite.

Les – :

  • Un univers un peu trop sombre pour moi par moments.

Les + :

  • Un duo qui fonctionne bien malgré la facilité du rôle du policier. C’est un duo que l’on a déjà vu mais l’originalité des personnages équilibre ce petit bémol.
  • Un résumé plein de promesses qu’il tient.
  • Un mélange des genres : on vacille entre le policier et le thriller avec une bonne dose de fantastique !
  • La plume séduisante de Cécile Pommereau

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Les blessures du silence – Natacha Calestrémé

41BWzvLvckL._SX195_.jpgRésumé : Amandine Moulin a disparu. Son mari évoque un possible suicide, ses parents affirment qu’elle a été tuée, ses collègues pensent qu’elle s’est enfuie avec un amant, et autant de témoignages contradictoires qui ne collent pas avec la description qui est faite de cette mère de trois petites filles. Et puis il y a sa voix, que le lecteur découvre, en filigrane du roman, qui nous raconte une indicible vérité… Un roman qui dépeint subtilement les affres du harcèlement conjugal. Par le biais d’une enquête de police entraînante, l’auteur parvient avec brio à nous plonger dans le mécanisme de destruction implacable qui se met en place autour de la victime. Elle dépeint la réalité d’un couple rongé par l’emprise, la manipulation et la perversion.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Gilles Paris, son équipe ainsi que les éditions Albin Michel pour l’envoi de ce Service Presse. Je vous avoue que c’était une surprise dans ma boite aux lettres puisque, en effet, je n’avais pas demandé ce roman. Je n’en avais pas fait la demande parce que le sujet était un peu trop fort pour moi. Les violences conjugales et tout ce qui va avec, je ne suis pas forcément fan.

Ici, ce roman policier est assez psychologique. Encore une fois, je me coucherai moins bête ce soir puisque j’ai beaucoup apprécié ce que j’ai lu ! Je découvre par la même occasion la plume de Natacha Calestrémé.

On est propulsé dans une ambiance assez sombre, tendue. On est happé par ce qui se déroule sous nos yeux. En effet, on fait la rencontre d’une famille assez particulière : Amandine Moulin a disparu, on ne sait ni comment ni pourquoi mais tout semble accuser son mari.

Hervé Filipo, qui travaille dans la police, met son meilleur élément sur la piste de cette disparition soudaine. Hervé connaissait Amandine, cette histoire lui tient à cœur. Son équipe reprend le dossier qui stagne. Les collègues de la brigade n’en n’ont pas vu le bout. C’est pourquoi on reprend tout depuis le début. On repart de zéro dans cette enquête mystérieuse.

Rapidement, on comprend que la famille Moulin n’est pas aussi parfaite que ce qu’elle laisse penser. En effet, mari et femme ne sont pas heureux. On est dans une bulle de manipulation psychologique, émotionnelle. Jusqu’au bout on se demandera ce qu’est devenue Amandine, est-elle morte ? Son mari l’a-t-elle tué ? Bref, on s’interroge jusqu’au bout.

La fin est assez subtile, j’ai beaucoup apprécié le message véhiculé par ce roman. En effet, c’est une très belle surprise. J’ai beaucoup apprécié ce roman malgré le fait que je n’étais pas plus attiré que cela par cette lecture.

Les blessures du silence est un roman qui vous fera passer un bon moment de lecture. Si vous êtes fan des enquêtes policières psychologiques, vous allez adorer ce roman c’est certain. Comme je le disais plus haut, ce fut aussi pour moi la découverte de la plume de Natacha Calestrémé. C’est une belle surprise ! Je suis vraiment sous le charme de cette plume qui parvient à faire véhiculer des messages forts, à nous faire lire des choses qui ne sont pas évidentes à écrire, à dire, à lire. En plus de nous faire passer un moment de lecture dans une ambiance terriblement excitante (positive comme négative ici), on se prend une petite claque quand on comprend que ce qui est arrivé à Amandine n’est pas si anodin que cela et que ce n’est pas un cas isolé dans notre vie quotidienne.

Les – :

  • De petites longueurs tout au long du roman.
  • Un sentiment de mal être suite à la lecture. (Complètement personnel)

Les + :

  • On a une alternance de point de vue. Une sorte de compte à rebours « six mois avant la disparition », « cinq mois… » Bref, cela nous plonge dans l’ambiance et l’on cerne le problème des deux côtés.
  • Une enquête policière trépidante qui nous permet de voir comment on peut faire pour récolter des preuves quand tout semble ne rien donner.
  • Une plume que j’ai pris plaisir à découvrir !
  • Une belle surprise littéraire tant les sujets soulevés sont importants.

Ma note : 155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie155801df381f3fd - Copie

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Le miroir – Mariam Sirel

41-Vge+b1sL.jpgRésumé : Marianna et James Kyle mènent une vie en apparence paisible et heureuse lorsqu’un matin cette dernière découvre la mère de son époux venue passer un week- end à Londres chez eux mutilée dans la salle de bain du jeune couple. Suicide ou meurtre prémédité, ce drame éveille de nombreux soupçons et interrogations en eux. Les apparences sont parfois trompeuses et leur histoire d’amour va alors s’avérer bien plus sombre et complexe qu’elle ne l’était jusqu’à présent. Un lourd secret familial, longtemps oublié refait alors surface pour ainsi semer le trouble, l’angoisse et la terreur au sein des Kyle. Comment Marianna va t-elle mettre fin à ce cauchemar et pour quelles raisons en veut-on à sa famille?

Mon avis : Je remercie Mariam Sirel qui m’a gentiment envoyé son roman. Je la remercie aussi des messages que nous avons échangés : il est plaisant de ne pas être qu’un nom sur une liste de blogueurs. Je suis vraiment très heureuse d’avoir pu échanger avec Mariam qui s’avère être très gentille et curieuse de savoir ce que l’on est en dehors des mots que l’on peut écrire sur les romans que l’on lit.

On fait la rencontre de Marianna et James : un couple marié depuis quelques années. On se retrouve dans leur quotidien qui n’est pas tout rose mais l’amour semble les unir pour toujours. J’ai vraiment adoré être plongée dans cette famille.

On suit une histoire hallucinante qui va de rebondissements en rebondissements. Ici, je pense que ma phrase préférée pour parler des romans va faire sensation : « les apparences sont parfois trompeuses. »

On tangue entre le suicide de la belle mère de Marianna (et la mère de James donc). Cette situation marque un tournant dans la vie de Marianna et James. Tout va être bouleversé. C’est vraiment une situation délicate qui se dessine sous nos yeux.

Les péripéties sont bonnes, réalisables et crédibles. On se retrouve vraiment au cœur d’une famille qui s’interroge, qui se soupçonne, qui se pose des milliards de questions. On a une impression d’étouffement tout au long du roman. On veut savoir, on veut tout connaitre des personnages.

La seule chose que je peux reprocher à ce roman c’est d’être trop court. En effet, j’ai trouvé que les choses allaient peut être un peu trop vite, le suicide est là dès les premières pages et je vous avoue que j’ai pris un peu de temps pour m’installer dans ma lecture.

C’est un petit roman que je recommande à ceux qui aiment les histoires de famille, un petit thriller qui permet de vivre une petite histoire sympathique. Roman court, il est parfait à glisser entre deux grosses lectures.

La plume de l’auteure est saisissante, elle est parfaite pour l’exercice. Ce roman est vraiment très sympathique.

Les + :

  • Une intrigue sympathique
  • Un huit clos assez prenant
  • Un couple sympathique
  • Une plume saisissante

Les – :

  • Une sensation de rapidité au départ qui est un peu surprenante.
  • Un roman court : j’ai envie d’en savoir plus. J’aurais aimé une psychologie plus développée.

Ma note : 16/20

12

Féroce – Danielle Thiéry

9782081421516.jpgRésumé : Un inconnu suit une petite fille. Il l’observe comme un animal. Il la veut. il l’aura. Des ossements sans têtes sont découverts au zoo de Vincennes dans l’enclos des lions. Des enfants. Alix de Clavery, la criminologue de l’OCRVP, fait immédiatement le lien avec la jeune Swan, dont la disparition au zoo de Thoiry six ans auparavant continue à l’obséder. S’agit-il du même prédateur? Alors que les forces de l’Office sont mobilisées pour démanteler une filière pédophile, les voilà atteintes en plein cœur : l’adjoint de la commissaire Marion est retrouvé inconscient, les mains en sang, et une brigadière a disparu. Mais le pire est encore à venir. Une alerte enlèvement est déclenchée : il s’agit d’une petite fille…  De l’homme ou de l’animal, on ne sait qui est le plus féroce.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Gilles Paris et son équipe (surtout Jules !) ainsi que les éditions Fammarion qui m’ont permis de lire une nouvelle fois un roman génial !

Je vous en avais parlé sur la page. En effet, le roman Féroce n’est pas forcément un roman sur lequel je me serai retournée si je l’avais vu en librairie. La couverture n’est pas forcément une couverture qui me plait. Cependant, à la lecture du résumé, j’ai complètement craqué. Il me le fallait absolument, je ne pouvais plus vivre sans !

J’adore les thrillers et ici, je suis servie. On est dans une ambiance macabre qui mêle une cage aux lions, des squelettes d’enfants et un réseau de pédophilie. Je vous avoue qu’au départ je me suis demandée comment l’auteure allait savoir faire quelque chose avec ces trois vastes sujets qui ne semblaient pas pouvoir avoir de liens entre eux. Vous voulez savoir comment l’auteure s’en est sortie ? Avec brio tout simplement !

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire.

On fait la rencontre d’Alix, une jeune femme très talentueuse qui fait partie de l’équipetéléchargement de l’Office. On suit l’enquête via différents points de vue. D’habitude, je suis un peu perdue lorsque les auteurs jouent sur ces différents points de vue mais ici, pas du tout. Je suis vraiment ravie de m’être laissée embarquée dans cette aventure. On a les points de vue de différents personnages qui font partie de l’Office mais aussi du tueur, cela ajoute pas mal de piquant à l’affaire sordide.

Même si c’est glauque, le sujet des réseaux pédophiles est maîtrisé avec brio dans ce roman. Cela nous fait prendre conscience, au delà du fait que cela serve de base dans le roman, que cela existe vraiment. Même si l’atmosphère est pourrie par des sites où des enfants sont livrés aux cinglés du net, c’est excellent !

En effet, on est embarqué dans une histoire renversante qui plonge les personnages dans leurs retranchements de manière magistrale !

J’ai aussi, par la même occasion, découvert la plume de Danielle Thiry. Je renouvellerai l’expérience avec grand plaisir. Elle nous permet de passer un très bon moment et cela est vraiment très sympathique à lire. On ne voit pas le temps passer. Ce qui est bien dans cette histoire c’est que le personnel est mêlé intrinsèquement au professionnel. Ainsi, on voit les personnages évoluer dans différentes sphères, ce qui nous permet de voir comment ils peuvent jongler avec ces dernières.

Les + :

  • Une ambiance glauque, une intrigue originale. Un décor génial !
  • Différents points de vue alternés.
  • De nombreux personnages
  • Une fin surprenante
  • Une plume divertissante propice au genre du thriller.

Les – :

  • Même s’ils sont précieux pour l’intrigue, les détails sur les sites de pédophilies font froids dans le dos et peuvent déranger.

Ma note : 18/20

 

18

Valentine Perdreaux a disparu Episode 1 : où l’on assiste au début d’une grande amitié– Félix Lejaune

51NJFypfv+L._SY346_.jpgRésumé : 1921 : Valentine Perdreaux a disparu ! Elle s’est enfuie de chez elle ! Bravant l’interdit paternel, et les conventions de son époque, elle a décidé de s’en aller à l’aventure vers l’Orient, en prenant l’Orient Express, direction Istanbul, en mission secrète pour la Sorbonne ! Son père, Gaétan Perdreau, directeur du journal « Le Temps » envoie son meilleur reporter à ses trousses avec pour mission de la ramener ! Mais d’autres forces bien plus sombres en ont aussi après la jeune femme.

Mon avis : Je remercie Nutty Sheep éditions pour avoir proposé ce Service Presse fort intéressant. J’ai tout de suite été tenté par le résumé : en effet, j’aime beaucoup la période proposée ainsi que le sujet. Si en plus on ajoute l’Orient Express, il ne m’en faut pas plus pour être séduite.

Ainsi, on découvre une nouvelle série à épisodes chez Nutty Sheep. Je vous avoue que le format très court ne nous permet pas de tout de suite nous attacher aux personnages cependant, je suis certaine que je vais apprendre à les découvrir au fil de mes lectures de la saga de Félix Lejeune. En effet, même si je n’ai pas forcément réellement pu m’attacher à un personnage précisément, j’ai hâte de découvrir le reste des aventures d’Antonin.

Antonin est un personnage haut en couleur. Il connait très bien Gaétan Perdreau, le père de Valentine. Ils travaillent ensemble et ne sont jamais d’accord sur rien. Bien souvent, les cris résonnent dans les locaux et c’est vraiment une ambiance très tendue. Les gens se demandent si tout va bien lorsque l’on n’entend pas ces deux messieurs hurler à travers tout.

Antonin part à la recherche de Valentine qui a disparu. Gaétan n’a pas peur de mettre de prix. Il envoie Antonin à la rescousse de fille qui est partie en prenant place à bords du luxuriant Orient Express.

On fait aussi la rencontre de Waldeck, un jeune photographe ancien soldat qui va pouvoir aider Antonin dans ses recherches.

On ne connait pas encore très bien Valentine. En effet, on ne la connait qu’à travers les mots des protagonistes cités au dessus. C’est tout, elle est encore loin d’Antonin que l’on quitte avant son départ.

Le premier épisode pose les bases d’une manière assez sympathique. En effet, on retrouve ici le côté décalé de la maison d’édition et qui me plait tant. En effet, on a une bonne dose d’humour, il y a une ironie certaine qui nous fait sourire.

L’auteur parvient à nous mettre le pied à l’étrier très rapidement avec ce premier épisode qui est assez explicite. En effet, on veut savoir la suite rapidement, j’espère pouvoir la lire très vite ! C’est frais, sympathique à lire et à découvrir. On veut en savoir plus !

La plume de Félix Lejeune est assez prenante et surprenante. On se retrouve dans l’ambiance rapidement. Les dialogues assez directs avec des phrases assez courtes ajoutent beaucoup de dynamisme à l’œuvre.

Les + :

  • Une intrigue originale qui donne rapidement envie d’en savoir plus.
  • Des personnages intéressants qui nous permettent d’accrocher à l’histoire rapidement.
  • La mise en valeur de l’orient express qui semble être prometteuse
  • Une plume très sympathique et dynamique

Les – :

  • Le format qui ne me permet pas d’apprécier d’amblée les personnages.

Ma note : 18/20

10

Mores Tome 1 et 2 – G A O’Neill

Résumé du tome 1 Genèse : Elle est belle, elle est jeune, elle s’appelle Charly et c’est l’un des meilleurs flics du 36 quai des Orfèvres. Sa vie bien reglée vacille lorsque le cadavre du Président de l’Assemblée Nationale est retrouvé dans un club très spécial : Le Mores. Cette affaire, qui touche les plus hauts sommets de l’état, met son patron sous pression. Charly et son coéquipier Anthony découvriront que Mores est bien plus qu’un club libertin et tenteront de percer le secret de son mystérieux tenancier philanthropique.

Résumé du tome 2 Expiation : C’est pour oublier sa vie de flic que Charlotte de Saint-Fulgent, alias Charly de la crim’ du 36 quai des Orfèvres, rejoint Marc, son beau et ténévreux aux yeux vairons, dans un paradis caribéen. Mais elle est vite rattrapée par son instinct de flic lorsqu’elle rencontre le très influent homme d’affaires brésilien David Alvès. C’est précisemment entre le Brésil et l’Italie qu’Anthony mène officieusement l’enquête sur le club très spécial qu’est le Mores. Il tentera alors de retrouver la trace de son ancienne coéquipière disparue.

Mon avis : Je remercie chaleureusement Soisic de Ma next Romance qui est une collection Albin Michel spécialisée dans le numérique. Je suis très heureuse d’avoir été sollicitée par cette maison d’édition pour laquelle j’ai déjà pu travailler et lire des romans. Ici, j’ai pu découvrir les deux tomes de la saga Mores de G. A. O’Neill qui pourra plaire à beaucoup d’entre vous.

On fait la rencontre de Charlotte – Charly- qui est une policière travaillant pour le quai des Orfèvres. C’est une jeune femme très dynamique, rusée et intelligente. Elle mène sa vie avec brio et équilibre jusqu’au jour où le club libertin dans lequel elle se rend très régulièrement se voit être le lieu d’un crime, celui du Président de l’Assemblée Nationale. Son équilibre vole en éclat et elle fait tout pour essayer de cacher son autre vie, qui ne regarde qu’elle. Sa vie « nocturne » lui permet d’être quelqu’un d’autre, elle devient « Charly ». C’est vraiment un autre personnage qui se dessine ici mais elle reste très attachante. Cette partie de sa vie lui permet de souffler, de réaliser ses fantasmes ou ceux des autres et cela lui fait du bien. Ainsi, elle parvient à garder un contrôle certain sur sa vie.

Ce que j’ai apprécié dans cette histoire c’est que deux univers que je ne pensais pas voir un jour se mélanger nous proposent quelque chose d’incroyable. En effet, on a une enquête policière (ça, vous deviez vous en douter) sur une toile de fond assez surprenante : l’érotisme. Même si on fait beaucoup de romans policiers sur des crimes à caractère sexuel, ici, il n’en est rien. C’est un univers à part entière que l’on découvre. On découvre aussi un mélange assez détonant dans le personnage de Charlotte puisqu’elle jongle entre son boulot de flic et sa vie de femme qui aime le sexe à outrance. Jamais je n’aurais pensé à mélanger ce genre de caractère et de profession, j’ai trouvé cela très original ce qui m’a permis de m’attacher au personnage de Charlotte.

Personnellement, je suis très frileuse lorsque je vois des romans de ce genre, tout simplement parce que je n’ai pas l’habitude de ces derniers. En effet, je suis vraiment déboussolée lorsque je lis ce genre de roman. Ici, je pense que c’est l’histoire policière qui m’a permise d’avancer rapidement dans ma lecture.

Les deux tomes sont très différents mais finissent par se rejoindre. L’histoire est assez prenante et l’on passe un très bon moment de lecture. Mores est le genre de lecture qu’il faut avoir entre les mains si l’on tâtonne encore avec le genre érotique. Je ne vous dis pas que ce dernier est mon préféré mais Mores est parvenu à me faire avoir un autre œil moins négatif sur ce genre de roman. C’est bien, j’en suis ravie.

Cette lecture nous fait voyager entre deux univers qui ne semblaient pas forcément pouvoir se côtoyer : le milieu judiciaire, policier et le milieu échangiste, libertin. On ne fait pas que voyager dans ce sens mais aussi géographiquement parlant puisque le deuxième tome nous emmène de Paris au Brésil –rien que ça !- où l’on peut encore suivre les péripéties de Charlotte et de sa vie incroyable.

Les personnages sont très bons, j’ai beaucoup apprécié le coéquipier de Charlotte, Anthony, qui ajoute beaucoup de pep’s et de dynamisme à cette histoire assez saugrenue.

La plume de l’auteure est saisissante, elle m’a permis de me plonger dans l’univers dès les premiers chapitres du tome 1 et cela était très salvateur pour moi. Ainsi, on est face à une écriture fluide, un style original qui nous donne envie de poursuivre notre lecture rapidement. J’ai enchaîné les deux tomes grâce à cela.

Je ne peux que conseiller aux lectrices fan de ce genre de plonger dans l’univers de G A O’Neill et aux personnes un peu frileuses de tenter l’expérience : c’est fait en douceur et l’on n’est pas submergé de sexe pour le sexe. On en parle c’est certain, mais ce n’est jamais gratuit, cela à une utilité à la lecture et c’est très agréable de lire ce genre de roman en ce sens.

Ma note : 17/20

 

10

Les enquêtes de Jenny Springs – Tome 1 – Hannah Schepper

téléchargement (3)Résumé : Jenny fait des rêves étranges. Par l’intermédiaire de sa psychanalyste, elle se rend compte que ce sont peut-être des rêves prémonitoires. Elle décide de trouver Scotland Yard afin d’expliquer sa vision sur un éventuel meurtre à venir qui correspondrait à cette fameuse série de crimes qui sévit actuellement à Londres. Elle va intégrer l’équipe en tant que stagiaire afin de démêler cette histoire qui la touche personnellement.

Mon avis : Je remercie chaleureusement l’équipe d’Evidence Editions qui fait un travail remarquable auprès des partenaires. Cela faisait un petit bout de temps que je voulais découvrir ce premier tome.

En effet, j’ai pas mal apprécié la couverture qui me tentait déjà quelque peu ensuite, j’ai vraiment trouvé le résumé alléchant, c’était vraiment très tentant, ni une ni deux, j’en ai profité et j’ai demandé ce service presse.

C’est un roman qui se lit très rapidement, il n’est pas bien gros mais nous promet un bon moment de détente. En effet, j’ai trouvé ce roman intéressant. Cependant, ce n’est pas un coup de cœur. Je pense que l’on peut le placer dans la catégorie « bon moment de lecture ». Il y a des choses qui m’ont plus et d’autres moins. C’est le jeu avec un roman ! Ce n’est pas pour autant que je vais détruire ce roman, bien au contraire ! Vous commencez à me connaitre et vous rappeler que je ne suis pas là pour détruire le travail d’un auteur est primordial pour moi.

J’ai déjà beaucoup apprécié le personnage principal féminin de Jenny. C’est une jeune femme assez réservée, elle vit chichement le temps de terminer ses études. Elle pense faire des rêves prémonitoires et veut aider la police sur une affaire. Bien entendu, elle est tout de suite prise pour une folle.

J’ai beaucoup apprécié aussi le dénouement qui m’a quand même surprise. Cependant, certains éléments de fin m’ont fait tiquer. Par moment, j’ai trouvé cela trop simple, des dialogues un peu surfaits et je pense que c’est cela qui m’a freiné dans ma lecture. Par moment, on a du mal à croire à ce que l’on lit ou l’action qui se déroule sous nos yeux.

Je tiens quand même à préciser que cela n’est pas grave, en effet, j’ai pris un peu de retard dans ma lecture, j’ai perdu un peu de dynamisme mais cependant, j’ai quand même trouvé que les personnages étaient vraiment sympathiques. Ils sont tous très différents et apportent tous quelques choses à cette sordide affaire de meurtre. Seule la relation de Jenny avec son ex petit-ami m’a laissé un gout de déjà vu. Ce n’est pas hyper important mais cette relation est assez présente dans le texte pour le souligner, selon moi.

En parlant de cela, j’ai beaucoup apprécié le côté « enquête policière » du roman. Je l’aicropped-cropped-Logo-évidence-éditions-final trouvé bien amené et rondement menée. Alors j’ai trouvé que ce côté apportait beaucoup au roman et équilibrait bien avec les points « négatifs » que j’ai pu y trouver.

C’est vraiment un roman que l’on peut facilement dévorer si l’on est fan du genre. Je pense qu’il trouvera très facilement son public et je reste quand même curieuse de lire la suite dans le prochain tome. Je pense que Jenny peut être un personnage surprenant qui va beaucoup évoluer.

La plume d’Hannah Schepper est très intéressante. Là où l’intrigue pêche un peu, la plume relance tout de suite la cadence malgré les longueurs. C’est vraiment très intéressant d’avoir une sorte d’équilibre qui vient nous combler en tant que lecteur. Je reste positivement surprise par cette lecture assez originale.

Ma note : 15/20

 

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La Sirène de Camilla Lackberg

téléchargement (1)Résumé : Un homme a mystérieusement disparu à Fjällbacka. Toutes les recherches lancées au commissariat de Tanumshede par Patrik Hedström et ses collègues s’avèrent vaines. Impossible de dire s’il est mort, s’il a été enlevé ou s’il s’est volontairement volatilisé. L’affaire se complique lorsque la police découvre que l’une des proches connaissances de la victime, l’écrivain Christian Thydell, reçoit des lettres de menace depuis plus d’un an. Lui ne les a jamais prises au sérieux, mais son amie Erica, qui l’a aidé à faire ses premiers pas en littérature, soupçonne un danger bien réel. Sans rien dire à Patrik, et bien qu’elle soit enceinte de jumeaux, elle décide de mener l’enquête de son côté… Dans cette passionnante intrigue, sixième volet de la série consacrée à Erica Falck, Camilla Läckberg reprend avec bonheur tous les ingrédients qui font le charme de ses romans.

Mon avis : J’ai choisi cet audio livre à la médiathèque parce que je connaissais cette auteure de nom et que Camilla Lackberg est apparemment une auteure suédoise incontournable. Ni une, ni deux, j’ai sauté sur l’occasion pour écouter ce roman.

Je ne savais pas qu’il s’agissait d’une série et que c’était le tome 6 mais je pense qu’ils peuvent se lire/s’écouter de manière indépendante. En effet, je n’ai pas été handicapée par un quelconque manque de compréhension. Les affaires sont différentes mais il est vrai que l’histoire interne des personnages récurrents peut varier. Mais honnêtement, cela n’est absolument pas un problème pour la compréhension.

J’ai donc fait la rencontre de la plume de Madame Lackberg, je vous avoue que j’ai été bluffée. Je ne pensais pas être happée par l’histoire de cette manière, je suis restée bien souvent dans ma voiture pour écouter la suite de l’histoire. Chose qui est quand même assez rare !

Nous faisons la connaissance de beaucoup de personnages divers et variés. Il m’est difficile de tous les citer mais je vais essayer de faire de mon mieux pour les regrouper.

Magnus fait partie d’un groupe d’amis avec Eric et Kenneth. Magnus disparait et Eric et Kenneth comprennent qu’ils ne sont pas les seuls à recevoir des courriers assez dérangeants. Courriers qui font remuer le passé et les abominations qu’ils ont pu faire subir.

Parallèlement, on fait la connaissance de Christian Thydell : un auteur qui connait un grand succès grâce à son roman : la Sirène. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Il fait partie des personnages principaux. Il est ami avec Erica Falck qui est elle-même la femme de Patrik qui est l’enquêteur en charge de l’enquête sur la disparition de Magnus.

Je vous avoue qu’il y a beaucoup d’autres personnages secondaires surtout féminins qui gravitent autour des hommes cités ci-dessus mais aussi les membres du commissariat de police de Patrik mais il est bien trop fastidieux de les reprendre un par un.

Je pense que l’ensemble du panel des personnages joue bien son rôle. En effet, c’est vraiment sympathique d’avoir une intrigue si bien ficelée. C’était une très belle et bonne écoute.

L’intrigue est prenante, en effet, on est happé et emmené dans ce monde de secret, de mystère, de non-dits. On se demande quel secret peut réunir ces trois amis qui se sont un peu perdus au fil des années. Tous très différents, on se retrouve pris dans l’étau des mystères. C’est vraiment exceptionnel. Une fois mon écoute terminée, j’étais sur les fesses. La fin est tout bonnement incroyable et une chose est certaine avec ce roman de Camille Lackberg : il ne faut pas se fier aux apparences et jamais, sauf si vous êtes extrêmement doués, vous ne trouverez la fin. C’était exaltant !

La plume de l’auteure est assez surprenante et nous permet de nous tenir en haleine jusqu’au dernier moment de l’histoire. En effet, j’ai hâte de pouvoir me lancer dans un autre opus de cette saga. C’est vraiment une lecture très intéressante que l’on fait ici.

Ma note : 17/20

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Colorado Train – Thibault Vermot

téléchargementLa poussière rouge. Les sombres Rocheuses. L’Amérique profonde, tout juste sortie de la Deuxième Guerre mondiale. C’est dans ce monde-là que grandissent Michael et ses copains : le gros Donnie, les inséparables Durham et George, Suzy la sauvage. Ensemble, ils partagent les jeux de l’enfance, les rêves, l’aventure des longs étés brûlants… Jusqu’au jour où un gosse de la ville disparaît. Avant d’être retrouvé, quelques jours plus tard… à moitié dévoré. Aussitôt, la bande décide d’enquêter. Mais dans l’ombre, le tueur – la chose? – les regarde s’agiter. Et bientôt, les prend en chasse…

Mon avis : Je remercie les éditions Sarbacane pour ce service presse que j’ai bien aimé. En effet, j’ai trouvé le résumé assez tentant. La littérature jeunesse parvient souvent à me transporter surtout lorsqu’il s’agit d’une intrigue pareille : en effet, je trouve vraiment sympathique d’avoir une bande de jeunes qui mènent une enquête sans forcément se soucier des dangers qui les entourent.

Dans un premier temps, je remercie les Editions Sarbacane pour leur patience. En effet, j’ai préféré prendre du temps pour écrire ma chronique parce que je voulais vraiment laisser mon euphorie retomber. J’ai eu du mal à mettre des mots sur ce que j’ai pensé.

Ici, la chose la plus importante pour nos personnages principaux c’est l’amitié. C’est une notion qui va nous être répété tout au long de ce roman. C’est une notion que j’aime beaucoup parce que je pars du principe que les amis sont la famille que l’on choisit. Parfois c’est douloureux mais quand on grandit et qu’on vit des choses incroyables ensemble, cela crée des liens.

Avoir des enfants en personnages principaux est une bonne chose dans le sens où ce sont des personnages qui ne cachent pas ce qu’ils ressentent. Il y a de la naïveté, des craintes et des joies. On sent qu’il n’y a pas de faux semblants et c’est vraiment agréable.

On fait un bon en arrière, en effet, l’univers que l’auteur nous propose est assez captivant. Ce n’est pas un univers que l’on voit très souvent dans la littérature jeunesse mais c’est très intéressant et super sympathique. En effet, cela change et le changement est très appréciable !

Bon, il faut quand même préciser que ce roman ne s’adresse pas vraiment aux pluslogo-editions-Sarbacane jeunes parce qu’on y parle quand même de meurtres d’enfant et aussi de cannibalisme, il faut le souligner.

Cependant, je trouve que l’auteur a beaucoup de talent dans le sens où j’ai trouvé que le sujet est très bien amené et que l’intrigue est rondement travaillée. Je me suis vraiment perdue dans cet univers que j’ai beaucoup apprécié ! De plus, la plume et la fluidité du style de l’auteur apportent beaucoup à l’histoire. De cette manière, on est propulsé dans un univers incroyable qui nous tient en haleine jusqu’au bout du roman.

J’ai aussi pu remarquer que les éditions nous proposent un roman plus important en termes de pages que les autres.

Pour les plus vieux d’entre nous, l’intrigue correspond quelque peu à l’intrigue des Goonies… Allez ! Ne vous cachez pas, je sais que vous êtes de nombreux fans.

Pour clore cette chronique, je peux vous dire que l’on est dans un univers carrément génial ! Ici, l’auteur s’impose comme étant dans le sillon des plus grands écrivains policier/horreur. Je pense notamment à Stephen King ou même Camilla Lackberg. Ce que nous propose Thibault Vermot ici est digne d’intérêt et nous permet de passer un excellent moment en compagnie de ce roman.

Avec La Fourmi Rouge, Sarbacane signe ici deux petites pépites bien différentes les unes des autres mais toutes aussi savoureuses l’une que l’autre.

Ma note : Un bon 20/20 (si j’aurais pu mettre plus, je l’aurais fait !)

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Le silence des aveux – Amélie de Lima

téléchargement.jpgRésumé : Lille, novembre 2010, le corps sans vie d’une adolescente est retrouvé près de la Deûle enneigée, dans d’étranges conditions. Cheveux scalpés, habillée mais sans sous-vêtements, un billet de vingt euros dans la main, tout prête à croire qu’il s’agit d’un crime sexuel. Véronique De Smet, commissaire chargée de l’affaire semble piétiner, les meurtres s’enchainent et l’enquête est au plus bas. Pourtant, un revirement de situation permettra à Véronique de mettre la main sur le présumé meurtrier, un trentenaire qui semble être le coupable idéal. Mais, l’est-il vraiment ? Aidée de l’inspecteur Bernier, Véronique réalisera un travail de fond, sur l’enquête et sur elle-même, pour démêler cette affaire, où rien ne semble être ce qu’il parait…

Mon avis : Je remercie avec grand plaisir Amélie de Lima qui est une personne que j’estime beaucoup de par son travail en tant qu’auteure mais aussi pour ce qu’elle dégage en tant que personne. Rare sont les auteurs aussi prévenants, gentils et prêts à discuter à n’importe quel moment. C’est très plaisant, alors merci Amélie.

Pour en revenir au livre, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce Service Presse. Je le vois beaucoup tourner sur la toile mais aussi sur les réseaux sociaux et les sites internet, on le voit très souvent dans le haut du classement des internautes et cela prouve à quel point le roman est bon. J’étais curieuse, d’emblée, de ce que pouvait me réserver « Le silence des aveux ».

Déjà, le premier point positif est que l’intrigue et les différentes actions se passent dans le Nord de la France, là où j’habite pour ceux qui ne le savent pas encore. C’était assez délectable de savoir se repérer dans la ville, bercée par le nom des rues et divers endroits que je connais. On est dans la région Lilloise et la manière dont sont décrits les lieux est assez sympathique. On n’a pas une image dégradante de la région. C’est vraiment sympathique comme approche.

En plus de la géographie régionale, on retrouve la culture grâce au dialecte que vous connaissez tous « le Ch’ti » mais d’une manière très douce. On retrouve des expressions tout au long du roman qui m’ont fait rire et me souvenir de beaucoup de bons moments passés avec mes grands-parents. Bref, je n’vais pas raconter le compte tout au long de la chronique !

L’intrigue est assez glauque mais très bonne. En effet, c’est un policier/thriller que j’ai beaucoup apprécié. On retrouve un cadavre, les cheveux coupés grossièrement, sans sous-vêtements mais toujours habillée avec un billet dans la main. J’ai beaucoup apprécié suivre l’enquête de cette histoire hyper glauque.

J’ai bien apprécié la construction du roman.  Il est découpé en plusieurs points de vue, ce qui marque le fait qu’il y a plusieurs personnages principaux : Benjamin, Elise et Véronique. Tous sont très différents dans leur manière d’être, dans leurs bagages personnels ainsi que dans leurs professions. Ils ajoutent tous quelque chose de varié et c’est excellent. J’ai un gros faible pour le personnage d’Elise qui semble ne pas avoir eu une vie facile mais qui s’en sort plutôt pas mal dans son travail de psychologue.

Je peux difficilement vous en dire plus sur ce roman sans vous gâcher la surprise. C’est vraiment excellent et plein de rebondissement. L’auteure nous offre une fin à couper le souffle qui nous laisse sur les fesses.

La plume de l’auteure est excellente ! Elle m’a permis de lire ce roman très rapidement. Elle mène l’intrigue en nous permettant d’être pendue à ses mots. C’est un régal pour ceux qui adorent ce genre !

Bien entendu, j’ai passé un excellent moment avec ce roman que je conseille à toutes et à tous. Amélie a un talent certain et elle mérite vraiment d’être connue et de pouvoir s’élever très rapidement.

Je souhaite bon vent à ce roman qui en ravira plus d’un. J’ai hâte d’avoir un nouveau roman d’Amélie entre les mains.

Ma note : 18/20

10

L’enfer au paradis de Céline Szudrowicz Meyer

téléchargementRésumé : La brigade de répression du trafic d’êtres humains infiltre le milieu de la nuit Lyonnais pour tenter de démanteler un réseau de prostitution international. Mais tout n’est pas si simple dans l’enfer de la traite des blanches. Le commandant Laurent devra alors travailler dur et mettre ses sentiments personnels de côté s’il veut faire avancer son enquête.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois, très chaleureusement, l’auteure : Céline Szudrowicz Meyer pour sa gentillesse à mon égard ainsi que pour l’envoi de ce deuxième service presse que j’ai pu lire.

En effet, souvenez-vous, il y a quelques temps, je vous ai chroniqué et donné mon avis sur sa première nouvelle « C’est comme une obsession » que j’avais beaucoup aimé et qui m’avait beaucoup surprise. Ici, on retrouve Céline dans un genre tout à faire différent puisque « L’enfer au paradis » nous propulse directement dans l’univers très sombre du trafic d’êtres humains.

Je vous avoue que j’ai un petit peu moins accroché à cette lecture parce que c’est un univers complètement différent et qui ne me plait pas forcément mais cela n’a en rien empêché ma lecture et ma progression rapide à travers cet univers.

Dans un premier temps, ce qui m’a beaucoup aidé c’est d’arrêter de comparer les deux nouvelles de Céline qui sont diamétralement opposées : elles ne parlent pas de la même chose ni de la même manière, il fallait donc que j’arrête de comparer, ce que j’ai fait et c’était bien mieux !

On est au cœur d’une infiltration d’un milieu nocturne pas très net. On fait la rencontre de personnages malfaisants qui vendent des jeunes femmes aux plus offrants. Les policiers infiltrés sont de plus en plus proches de la vérité écœurante qui finira par éclater sous leurs yeux.

J’ai beaucoup apprécié le personnage d’Angèle qui représente la femme forte et moderne de notre génération : policière infiltrée, elle a beaucoup de sang froid et n’a pas froid aux yeux. En effet, elle connait ses limites et sait se mettre en danger quand il le faut.

J’ai encore une fois beaucoup apprécié le fait que l’auteure ne fasse pas que la rédaction de l’enquête qui est en train de se dérouler. J’ai apprécié le fait que l’on puisse se dégager un peu de l’ambiance très glauque de la situation pour respirer dans une sphère de la séduction, du jeu du chat et de la souris et aussi dans la sphère de l’amour. C’était assez sympathique et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu à ce sujet.

Les personnages tiennent tous leurs promesses dans le sens où ils remplissent bien leurs rôles. Le seul point commun que j’ai pu trouvé aux deux nouvelles que j’ai pu lire de Céline est le travail en amont de l’auteure pour parvenir à ce résultat mais c’est surtout aussi le fait que l’on voit comment du côté policier de l’enquête l’action se déroule. J’ai trouvé ce point très intéressant durant ma lecture. C’est un aspect que je ne retrouve pas dans toutes mes lectures mais qui mériterai d’apparaître un peu plus.

Céline est encore une fois parvenue à me surprendre. A me faire apprécier un genre que je n’aurais pas cru être capable de lire jusqu’au bout. Le format « nouvelle » est assez bon dans ce genre de situation et employé, selon moi, à sa juste valeur. C’est très original.

Bref : encore une fois, je remercie Céline pour m’avoir donné la possibilité de découvrir son univers que je ne regrette pas d’avoir appris à connaître. Je réitérerai sans aucun soucis.

Ma note : 14/20

12

C’est comme une obsession de Céline Szudrowicz Meyer

51tcWij9zfL._SY346_Résumé : Lorsque la police retrouve le corps sans vie d’un petit garçon disparu depuis peu dans les environs de Toulon, les indices sont minces. Pourtant, les enquêteurs vont rapidement découvrir que ce n’est sans doute pas le premier crime, garçon et fille confondus. Il semblerait même que cette série ait débuté bien plus tôt qu’ils ne l’avaient pensé.

Mon avis : Je remercie chaudement Céline, qui a eu la gentillesse de m’envoyer ce service presse. En effet, j’ai eu la chance de pouvoir lire « Comme une obsession » qui se trouve être une nouvelle policière.

J’ai trouvé cependant que pour une nouvelle, c’était assez long. Il fait une centaine de pages environ. Je pencherai donc plus pour dire qu’il s’agit d’un court roman ou d’une longue nouvelle, au choix.

J’ai vraiment été surprise par ma lecture. En effet, c’est assez sympathique à lire au final. Je ne vous cache pas que lorsque j’ai accepté ce partenariat, j’ai eu un peu peur. Ca peut paraître bête mais je vous avoue que lorsqu’il y a un crime qui touche un enfant, je ne me sens pas forcément à l’aise. Alors, avec ce résumé, bien qu’alléchant, je savais déjà à quoi m’en tenir. J’avais vraiment peur de ce que j’allais découvrir.

Quelle (bonne !) surprise ai-je eu lorsque j’ai commencé ma lecture. En effet, même si l’aspect sordide remonte (forcément ! On parle quand même de crimes de petits loulous !) j’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteure nous montre l’aspect horrible que lorsque cela est nécessaire : pas de détails saignants, pas de choses qui vont font lever le cœur. Il y a juste ce qu’il faut pour créer une ambiance morbide.

J’ai aussi beaucoup apprécie le panel divers et varié des personnages que l’auteure nous propose ici. En effet, j’ai trouvé des personnages tous très différents qui tiennent leurs rôles à merveille.

Quelque chose aussi qui m’a beaucoup plu et que je ne côtoie pas souvent c’est la multiplication des points de vues dans cette nouvelle. En effet, dans les romans, on le retrouve assez souvent mais dans le genre policier, c’est plutôt rare et original d’avoir le point de vue du meurtrier aussi bien détaillé. Tout au long de la nouvelle, on rencontre souvent l’assassin qui nous explique comment il a pu en arriver là. C’est assez choquant de voir ce qu’il a pu subir ou faire subir à ses victimes mais je trouve que l’intrigue est rondement menée sur le côté passé/présent. De plus, la psychologie de ce personnage est exceptionnelle. J’ai trouvé ça vraiment sympathique à lire.

J’ai aussi trouvé très appréciable le fait que l’on respire dans ce roman : l’atmosphère a tendance à être assez lourde et noire vu le sujet principal de la nouvelle, cependant, j’ai beaucoup apprécié le fait que l’on connaisse aussi le côté personnel des enquêteurs. C’est une sphère que l’on apprécie parce qu’elle nous permet de respirer en dehors de la sphère criminelle de cette nouvelle.

L’intrigue est bonne, les personnages aussi. La plume s’avère être dynmaique et sympathique à lire. J’ai aussi beaucuop apprécié le travail que l’auteure a du faire en amont pour monter la nouvelle. Cette intrigue nous fait aussi prendre conscience de tout le travail que les enquêteurs doivent fournrir pour pouvoir avoir un résultat concret. On se rend compte que les pistes, bonnes ou mauvaises, ont été suivies pour essayer d’avoir des indices pour remonter à la source de ces crimes odieux.

Moi qui boudais un peu le genre « nouvelle », je commence doucement à me reconcilier avec ! J’espère que la deuxième nouvelle que Céline m’a envoyée sera toute aussi bonne !

Ma note : 16/20

10

L’année du volcan – Jean François Parot

9782356415806-TRésumé : 1783. L’éruption gigantesque d’un volcan en Islande provoque d’importants changements climatiques. La France commence à vaciller, les caisses se vident. Nicolas est chargé par la reine d’enquêter sur la mort violente d’un de ses proches : le vicomte de Trabou. L’homme est mystérieux, il fréquente le monde de la finance. Ne cherche-t-il pas à camoufler une affaire de fausse monnaie ? Tous les moyens sont-ils bons pour combler l’immense déficit du Trésor royal ? Les investigations de Nicolas Vont le conduire en Angleterre et le mener à deux personnages, le comte de Cagliostro et la comtesse de la Motte, chacun au cœur d’affaires où, là aussi, l’argent est en jeu.

Mon avis : Voici mon avis sur une affaire de Nicolas Le Floch. J’ai emprunté ce livre à la médiathèque parce que j’ai très souvent entendu parler de cette saga et j’avais envie de me faire mon propre avis. C’est assez mitigé pour ma part.

Dans un sens, c’est un peu de ma faute, je n’ai pas forcément réfléchis et j’ai pris une histoire qui n’était pas le Tome 1, il me manquait donc une partie des informations bien que ces dernières ne sont pas non plus essentielles à la compréhension du texte mais j’ai perdu un peu d’informations qui m’ont un peu perdue.

J’ai fait la rencontre de Nicolas le Floch, enquêteur qui intervient beaucoup à la cour de Versailles. En effet, j’ai beaucoup apprécié le fait que cela soit un homme de confiance ainsi que qu’un homme solicité par le roi en personne.

La royauté en France est une période large certes, mais j’ai toujours beaucoup apprécié en savoir plus sur cette dernière. Ici, j’espérais avoir un autre point de vue sur la période. Je savais bien qu’il serai romancé mais j’avais bien envie d’avoir des nouveautés. C’est là que j’ai été un peu déçue.

J’ai choisi de faire cette lecture en audiolib puisque j’avais lu pas mal d’avis divergents sur cette saga. J’ai bien fait dans un sens, j’ai pu, ainsi, ne pas m’ennuyer. J’ai fait des pauses (j’écoute mon audiolib en voiture principalement).

Par moment, la lecture est un peu compliquée, les indices partent dans tous les sens et pour moi, il y a un peu trop de personnages pour une enquête policière. J’avoue que l’auteur est parvenu à me tenir en haleine jusqu’au bout et à semer le doute dans mon esprit mais je reste quand même mitigée sur mon écoute. Je pense donc retenter l’écoute ou la lecture d’une des aventures de Nicolas le Floch pour me faire ma propre idée.

L’intrigue, dans ce tome, reste sympathique : la reine fait appel à Nicolas pour enquêter sur la mort d’un de ses amis, le Vicomte de Trabou, mort piétiné par un cheval. Nicolas enquête longuement avec son ami et collègue, cela l’emmène dans les bas fonds de Paris mais aussi en Angleterre. La mort de ce vicomte soulève bien des choses : on parle de fausses monnaies, de duperies, de trafic. Bref, c’est une énorme enquête au final.

Je pense que le fait que cela parte dans tous les sens m’a un peu ennuyé et perdue dans ma lecture. J’ai trouvé la fin un peu redondante et les explications un peu trop abracadabrantesques pour tenir debout.

Cependant, la plume de l’auteur reste intéressante. Elle est assez fraîche et dynamique et je pense que c’est ce qui m’a permis de tenir jusqu’à la fin. J’ai aussi beaucoup aimé la construction de certains personnages mais surtout Nicolas Le Floch qui reste un bon personnage principal qui ne manque ni d’intelligence, ni de charme.

J’attends de voir la suite pour avoir un avis plus étayé sur le sujet. Des sagas comme celle-ci ont de nombreux tomes, il est fort possible qu’un roman soit moins bons que d’autres.

Ma note : 12/20

18

Le mage du Rumorvan – Jean François Joubert

téléchargementRésumé : On aurait dit que la Lune était rousse et que le soleil venait à peine de rejoindre l’autre hémisphère, quand tous les chiens du quartier se mirent à hurler à la mort. Un bien triste concert qui interrompit la nuit hivernale des habitants du petit village, mais des grognements et des gémissements exprimant un irrépressible effroi, avaient fait converger tous les regards dans le moindre recoin sombre. Ils sortaient tous de chez eux, jeunes et vieux se regroupant au cœur du bourg, les yeux rivés sur les nuages illuminés par un feu intense. Ils venaient de comprendre l’origine de ces cris inhumains qui donnaient cette impression unique d’apercevoir une esquisse de l’enfer. Lorsque cet événement exceptionnel arriva à l’Aber-Ildut, petit bourg aux confins de la Bretagne, les esprits des villageois façonnés par de vieilles légendes, surent que de terribles maux allaient les accabler bientôt. Le mage était mort. Assassiné. La rumeur circulera dès le lendemain, des murmures apeurés. Les langues se délieront bientôt, chaque villageois, convaincu de ce qu’il sait ou imagine. Et rien que du mauvais pour tous. L’inspecteur Lavigne va devoir comprendre leur personnalité, savoir ce qu’ils savent réellement. Qui avait intérêt à tuer le mage tant craint et respecté ? Quel en était le mobile ? Qui en voulait à ce point au rebouteux ? Solitaire et taciturne, l’inspecteur poursuivra auprès d’une population qui a toujours été effrayée par la personnalité de la victime, son côté sombre, une force obscure qu’il tirait du pouvoir de l’ombre. Qui ? Sa femme ? Sa maîtresse. Le contenu de ses livres, aussi anciens que secrets ? Lavigne va livrer une bataille muette, tenter de comprendre le contexte dans lequel vit ce bourg figé dans des croyances d’un passé qu’il croyait révolues. Et il ira de surprise en surprise, jusqu’à avoir peur de son ombre.

Mon avis : Je remercie l’auteur Jean François Joubert pour l’envoi de son roman. J’ai beaucoup apprécié cette lecture.

C’est un roman régional que l’on peut qualifier de polar/policier. Je ne sais pas pourquoi je retrouve souvent cette région de la France lorsque l’on a des crimes mystiques ou à caractère satanique mais j’avoue que je ne m’en plains pas du tout ! En effet, l’auteur parvient aisément à nous envoyer directement dans les petites rues, dans les crêperies et les cafés sur les traces de ce criminel dont on ne sait rien.

Qui dit roman policier dit multitude de personnages tous aussi captivants les uns que les autres. En effet, jusqu’à la fin, on ne sait vraiment pas qui est le criminel. On rencontre l’inspecteur Lavigne qui est en charge de cette enquête qui, au premier abord, ne semble pas être si compliquée que cela. L’inspecteur va vite déchanter devant le peu d’indice et le peu de langues qui se délient sans mettre la pression.

Certains personnages se détachent néanmoins : la femme de la victime, un jeune journaliste, une femme qui promène son chien en insultant tout le monde. Cependant, on se rend compte que les habitants de ce petit bourg breton se connaissent tous et cela apporte une fraternité certaine et l’image d’un village soudé.

L’intrigue est assez intéressante, un peu de magie et de satanisme. La victime, le mage, est connue pour être une personne qui côtoie le diable en personne. Il a vendu son âme à Lucifer. Sa femme nous relate une vie calme malgré les apparences mais surtout une manière de penser assez originale ce qui fait de lui et de sa femme des marginaux. J’ai beaucoup aimé le fait que l’on apporte l’idée d’un grimoire maudit. C’était vraiment très intéressant, cela m’a permis de passer une bonne lecture. Les maigres preuves et indices emmènent Lavigne sur des pistes différentes. On voit que la situation le dépasse… Le côté mystique le dérange mais cela n’enlève rien au plaisir que l’on a durant cette lecture.

Livre court, il n’en reste pas moins très agréable. J’ai beaucoup aimé suivre les aventures de l’inspecteur Lavigne. Il est assez terre à terre et m’a un peu fait penser aux inspecteurs Poirot et Maigret. Un inspecteur de la vieille école en soit. C’était sympathique.

J’aurais juste aimé en savoir un peu plus sur la victime et sur le côté satanique de l’intrigue. Même si on en parle, j’ai trouvé dommage que l’on n’en parle pas plus. Je pense aussi qu’un épilogue sur les devenirs des personnages auraient été sympathique aussi, à mon avis. (Ce n’est que mon avis).

En attendant, si vous voulez une petite lecture qui mêle mythe, satanisme et enquête policière, je vous le conseille vivement ! La plume de l’auteur est très belle, pleine de poésie. L’auteur parvient à apporter pas mal de suspense et nous mène difficilement sur la piste du véritable tueur.

Ma note : 15/20

14

L’écho des morts – Johan Theorin

téléchargementRésumé : Joakim et sa femme Katrine ont décidé de quitter Stockholm pour s’installer dans une vieille ferme sur l’île d Öland. Katrine et les enfants s’y installent alors que Joakim achève l’année scolaire au collège où il enseigne. Après la noyade accidentelle de Katrine, Joakim sombre dans une profonde dépression. En faisant des travaux dans la maison, il tombe sur des inscriptions mystérieuses. Il apprend alors que dans le passé, les habitants de la ferme ont souvent été victimes d’accidents mortels. Les inquiétantes légendes d’Öland refont surface et Joakim se prend à imaginer qu’à l’instar d’autres esprits, Katrine pourrait revenir. Le suspense s’épaissit. D’étranges cambriolages en série surviennent sur l’île. La jeune policière Tilda Davidsson qui mène l’enquête a bien du mal à dénouer tous ces fils qui s’entrecroisent.
Après le brouillard d’automne de L’Heure trouble, L’écho des morts, livre d’hiver sur le deuil et la mémoire, est soutenu par l’écriture sobre, très personnelle et d’une efficacité troublante de Johan Theorin.

Mon avis : Voici un nouvel audiolib que j’ai pris plaisir à découvrir. En effet, la couverture bien mystérieuse m’avait fait de l’œil à la médiathèque. C’est une grosse écoute : quasiment 12 heures, j’en ai fait des kilomètres en voiture. Oui, je n’écoute mes livres audio en voiture : je ne supporte pas rester inerte dans mon lit à écouter, ce n’est pas possible. Je me suis même surprise à laisser tourner le moteur pour en savoir un peu plus avant de rentrer chez moi.

C’est la première fois que je lis un roman scandinave. C’est beau, frais et terriblement bon ! J’ai vraiment beaucoup aimé ce premier roman. Je ne connaissais pas l’auteur et je suis persuadée que je relirai un de ses romans avec délice.

On fait la rencontre de la famille Westin qui se compose de Joakim, Katrine, Livia et Gabriel. La petite famille coule des jours heureux sur la petite île d’Öland. Ils ont racheté une maison pour la retaper. Cette maison a un lourd passé. On entend des histoires à faire peur, des morts inexpliquées…

La création d’une atmosphère incroyable se fait sous nos yeux. En effet, on se retrouve propulsé dans un quotidien inquiétant sur l’île. L’isolement insulaire est propice à ce que l’atmosphère soit pesant à souhait. De plus, cette île se trouvant au sud de Stockholm, entourée par la mer Baltique est plongée dans le noir une bonne partie de la journée, c’est l’hiver, il fait froid. On crée donc une situation et une atmosphère inquiétante.

Après la noyade accidentelle de Katrine, Joakim se retrouve dans une situation détestable : il ne supporte plus la vie sans Katrine, ses enfants sont tristes mais il n’ose pas leur dire qu’elle est morte. Livia fait des cauchemars, voit sa mère, l’appelle sans comprendre ce qu’il se passe.

On suit trois histoires en parallèle qui finiront par se rejoindre : celle de la famille Westin, celle de Tilda Davidson, une jeune policière qui mène l’enquête puisqu’en son for intérieur, elle sait que quelque chose cloche et celle de trois cambrioleurs qui volent pour revendre.

Il y a quantité de personnages secondaires qui prennent plus ou moins d’importance selon les chapitres. J’ai beaucoup aimé l’agilité avec laquelle l’auteur a fait coïncider ces trois histoires.

En plus de toutes ces histoires de cambriolages, on se retrouve avec une histoire de fantôme. En effet, Joakim trouve une petite chapelle dans sa grange pour calmer les esprits des marins morts en mer. Guerlof, un vieil homme raconte le passé de la bâtisse et de ce qui s’y est produit des années auparavant.

La plume de l’auteur est excellente ! Elle est propice à cette atmosphère lugubre et quelque peu fantastique. On frôle les limites du réel, c’est plaisant !

Ma note : 19/20 

27

Colère noire – Jacques Saussey

9791025102268fsRésumé : Un industriel est retrouvé mort dans sa baignoire et les premiers éléments accréditent la thèse du suicide. Mais pour le capitaine Daniel Magne, il s’agit d’un meurtre. Reste à trouver le coupable, et c’est le début d’un jeu de domino mortel qui se met en place. Chaque suspect devient victime et les morts se succèdent. De Paris à New York en passant par l’Afrique du Sud, l’enquête s’annonce pleine de rebondissements et truffée de périls pour Magne et sa coéquipière Lisa Heslin.

Mon avis : Je tiens à remercier Gilles Paris ainsi que son équipe qui fait un travail formidable. En effet, je suis heureuse de pouvoir être une des nombreuses partenaires littéraires de Gilles Paris. J’ai toujours le droit à un panel de nombreux romans divers et variés. J’ai jeté mon dévolu sur un polar Colère Noire de Jacques Saussey qui me plaisait beaucoup à la lecture de son résumé.

Ce fut un bon pavé (de 524 pages quand même) qui ne m’a pas déçu. En effet, j’ai toujours une crainte avec les gros romans : les longueurs qui font perdre du rythme au roman. C’est souvent compliqué de rester concentré sur un roman qui divague. Ici, on est tenu en haleine jusqu’au bout, je n’ai pas trouvé de longueur. C’est déjà un très bon point. De plus, on recherche de l’action et de la réflexion dans ce genre de romans. Je n’ai pas été déçue non plus de ce côté. Le suspens, l’intrigue, les personnages, tout est bon dans ce roman.

beach_gate_weheartitOn a des personnages intéressants quoi qu’un peu stéréotypés :

  • Daniel Magne, capitaine de police. Un capitaine des années 50, porté un peu sur la boisson. Il est en couple et son couple bat de l’aile. Sa femme demande de l’attention qu’il ne peut pas forcément lui donner à cause de son travail.
  • Lisa Heslin est la coéquipière du capitaine Magne, elle est un peu bordélique mais arrive à se faire entendre. Son statut de femme ne pose pas forcément de problème au sein de la police. C’est elle qui trouve l’indice qui prouve que cet accident n’est pas un suicide mais un meurtre.

C’est un duo qui fonctionne bien, ils apportent chacun à l’autre ce qui lui manque. J’ai trouvé ce duo sympathique malgré le côté désuet du couple.

On est propulsé dans un bel univers. On voyage beaucoup : en France, à New York mais13254289_1045349628891225_4894523684186030036_n aussi en Afrique du Sud. Au passage, on en apprend beaucoup sur le tir à l’arc mais aussi sur les chasses luxueuses et bien entendu interdites en Afrique du Sud, c’est d’ailleurs sur un ancien camp de chasse que l’intrigue se met en place. On est vraiment dans un univers incroyablement bien ficelé. J’ai trouvé l’idée très originale et qui révolutionne quelque peu le genre du polar.

C’est la première fois que je lis un roman de Jacques Saussey et je suis heureuse d’avoir appris sur la toile que ce tome est le premier (sur huit apparemment) de la saga Magne/Heslin. J’ai hâte de voir ce que l’auteur nous réserve.

La plume de l’auteur est sombre, mystérieuse et très belle. Les mots employés sont justes, réfléchis.

Pour résumer : J’ai passé un très bon moment avec ce premier roman d’une saga qui me semble être très intéressante. L’auteur, grâce à sa plume mais aussi à ses connaissances, nous emmène dans une chasse incroyable où l’on retrouve des sujets divers et variés. J’ai aussi été heureuse de voyager grâce à ce livre.

Voici le troisième roman que je lis de la maison d’édition French Pulp et je commence à croire que je vais être abonnée aux bons romans avec cette maison d’édition que je vous conseille chaudement.

Ma note : 17/20

16

La malédiction d’Oxford – Ann A McDonald

1507-1Résumé : Cassandra Blackwell, jeune Américaine d’origine modeste, intègre la prestigieuse université d’Oxford pour une année d’études. Toutefois, la qualité de l’enseignement, les porches recouverts de lierre ou les soirées étudiantes ne figurent pas parmi ses priorités. Elle n’a qu’un objectif : découvrir la vérité sur le passé de sa mère, étudiante à Oxford dans les années 1990, qui a fui ce paradis d’un autre temps avant de se suicider quelques années plus tard. L’enjeu est important, car Cassie pourrait enfin connaître l’identité de son père. La jeune femme se lie rapidement avec l’élite anglaise et plonge dans ce monde fascinant aux traditions séculaires. Pourtant, au sein de ce campus légendaire, une force inquiétante est à l’œuvre : l’École de la Nuit, une société secrète qui semble liée à une série de suicides. Cassie pourrait bien être la seule à pouvoir y mettre un terme ? mais à quel prix ?

Mon avis : Je remercie Camille et les éditions Michel Lafon pour ce très beau et bon partenariat.

20100628104007michellafonJ’ai littéralement adoré ce roman ! C’est le premier roman de cette auteure que je lis et ce que j’ai découvert m’a beaucoup plu !!! J’ai dévoré mon roman en quelques heures.

J’ai été happé dans cette histoire dingue et palpitante. Elle mêle présent et passé à merveille. C’est une parfaite alchimie entre les siècles derniers. On remonte jusqu’au XIXème siècle. C’est incroyable ! De plus, l’intrigue et les lieux qui sont proposés m’ont beaucoup plu.

Cassie Blackwell est une jeune étudiante américaine fraîchement arrivée dans le pays de notre chère Elizabeth II. Elle a décroché une bourse étudiante qui lui permet d’arriver à l’université de Raleigh à Oxford. Cassie n’est là que pour une seule et unique chose : retrouver l’identité de son père qu’elle n’a jamais connu et lever le mystère qui plane autour de la mort de sa mère.

Cassie va tout faire pour comprendre le passé de sa mère au collège d’Oxford. C’est là que beach_gate_weheartittout a commencé. Cassie va rechercher, fouiller, mentir, manipuler pour parvenir à ses fins. Dans tout ce tourbillon de ténèbres, Cassie va rencontrer des gens, amis, ennemis et alliés. Le monde d’Oxford se révèle être à part du reste du monde. Il est vraiment particulier. Ann A McDonald nous permet, grâce à ses mots, de découvrir des lieux fantastiques et des personnages bien différents les uns des autres.

  • Cassie est le personnage principal du roman. Elle est une jeune fille pétillante et très intelligente. Elle est terriblement méfiante, le poids du passé pèse sur ses épaules.
  • Evie est la colocataire de Cassie. Elle déborde de vie et d’énergie. Elle est drôle, très studieuse. Elle est la parfaite amie qui fait tout ce qu’elle peut pour rendre les gens qu’elle aime heureux.
  • Hugo est un étudiant du collège Raleigh. Il est riche. Il se moque de ses études et ne sait pas vraiment ce qu’il veut. Il est sous pression à cause de sa famille qui est très riche et célèbre : il fait partie de la famille des Mandeville.
  • Olivia est la cousine d’Hugo. Elle est très directive. Elle est le stéréotype parfait de la petite cheftaine de sa bande d’amis bien riches. Elle est aussi très prétentieuse.
  • Charlie est un policier. Il va aider Cassie à enquêter sur la mort de sa mère et le mystère qui entoure ce collège.
  • Elliot est un bibliothécaire qui va rapidement devenir l’ami de Cassie. Lui aussi, à sa manière, va aider Cassie à trouver des indices pour savoir où chercher. Il est drôle et très intelligent.
  • Tremain est un professeur de Cassie. Il s’avère être méfiant, cassant et ne semble pas apprécier Cassie plus que ça. Il va même finir par la pousser à partir du collège.

On est propulsé au cœur d’une intrigue rondement menée. Elle mêle faits historiques et fantastique. On va se mêler à la foule d’enfants riches qui n’ont aucun scrupule. L’Ecole de la Nuit refait surface : Est-ce un mythe ? Une légende ? Ou la Vérité ? Cassie va se mettre dans des situations très périlleuses pour comprendre comment sa mère est morte, d’où viennent tous ces étudiants suicidés. Elle veut absolument savoir ce qui s’est passé dans cette école. Au péril de sa vie. Tant de questions qui finiront par trouver des réponses.

On a des moments qui font froid dans le dos. C’est vraiment un très bon roman que je conseille à tous les fans du genre. J’ai passé un superbe moment dans cette ambiance tendue, merveilleuse et irréelle. C’est sombre et mystérieux à souhait. C’est un très beau coup de cœur.

Ma note : 20/20

15

Paris va mourir – Francis Ryck

896515.jpgRésumé : Une grenade sur un bateau mouche ? C’est l’inquiétude. Une bombe dans un train ? Le début de l’hystérie. Des bus qui explosent ? La porte ouverte aux émeutes. Les services secrets ont intérêt à se dépêcher : quelqu’un essaye tout simplement de transformer la ville lumière en ville… morte. Les histoires de Francis Ryck (1920-2007) sont remplies de personnages fantastiques et extravagants. Ses romans marquent une rupture dans les mondes du polar et de l’espionnage et en font un des auteurs français les plus adapté au cinéma : dans sa filmographie, sous la direction de Costa Gavras ou encore Gérard Pirès, on retrouve pêle-mêle Lino Ventura, Jacques Villeret, Fabrice Luchini et même Johnny Halliday !

Mon avis : Je remercie vivement les éditions French Pulp (première pour moi !) ainsi que Gilles Paris et aussi ses gentils stagiaires.

Honnêtement, je pensais lire un roman d’actualité, à la lecture de la quatrième de couverture. Je pensais, à cause du contexte actuel lire un roman moderne, fraîchement publié, d’actualité. Lorsque j’ai parcouru plus attentivement le livre, je me suis rendue compte que c’était une réédition d’un roman datant de 1969 ! Voilà ma première surprise. Cela ne m’a aucunement ennuyé dans ma lecture que j’ai bien appréciée.

Ce fut un bon polar comme on les aime. Il est très sympathique même s’il ne révolutionne pas le genre. Il suit le schéma narratif que l’on connaît : les péripéties sont très sympathiques. Les évènements sont terrifiants puisqu’on les vit de « l’intérieur » mais ce fut une lecture enrichissante. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman d’espionnage et cela fait du bien ! Ce fut une lecture complètement à l’ancienne et ça fait beaucoup de bien !

L’histoire est originale malgré tout : un terroriste se dénonce lui-même aux services 13254289_1045349628891225_4894523684186030036_nsecrets français parce qu’il ne peut plus vivre cette vie. Herreman se fait « capturer » par les services mais ces derniers ne le laissent pas s’en tirer ainsi. Pour le moment, Herreman ne pourra pas vivre en paix. Un français, que l’on appelle Roc et qui travaille avec les services secrets français, prend sa place au sein d’un groupement terroriste qui sévit dans Paris depuis quelques temps. Grâce aux informations d’Herreman, Roc arrive à se fondre dans la masse, à infiltrer le groupuscule et à essayer de stopper cette folle histoire.

J’ai aimé voir la distinction entre les deux camps :

  • Pour les services secrets français et pour le reste des gens de la population, il s’agit simplement de terrorisme. On tue des gens au hasard. C’est de la violence pure et dure.
  • De leur côté, les terroristes voient cela d’une manière bien différente : c’est leur manière de montrer leur mécontentement depuis mai 1968. C’est une manière d’hurler leur haine au gouvernement et de se rebeller. En effet, ils ne semblent pas réaliser toutes les vies qu’ils ont volés. Ils déshumanisent complètement la population.

beach_gate_weheartitIl y a un point qui m’a beaucoup perturbé parce qu’en effet, même si ce roman ne date pas de ces dernières années, la trame et les événements nous ramènent forcément aux attentats de ces derniers mois qui ont sévit dans Paris mais aussi partout dans le monde. On se rend compte que la sauvagerie n’a donc pas d’âge. Elle sévit, frappe et explose tout depuis la nuit des temps et cela ne s’arrêtera peut-être jamais. C’est un roman fort et poignant qui délivre de beaux messages. Il y aura toujours des gens pour résister et faire de leur mieux pour ne pas laisser la violence et la terreur gagner. On ramène la fiction à la réalité. C’est dur mais très fort.

Avec une histoire originale, une enquête rondement menée et des personnages à la hauteur de nos attentes, on est plongé dans un superbe univers qui va nous emmener au cœur d’un Paris dévasté. L’enquête est palpitante, on ne s’ennuie pas. C’est très appréciable.

La plume de l’auteur est simple, belle et à l’image de ce roman : efficace. C’était une lecture agréable qui m’a permis de redécouvrir le monde de l’espionnage.

Ma note : 15/20

 

12

Portrait de groupe avec parapluie – Violette Cabesos

1540-1Résumé : Marthe Bothorel, soixante-dix ans, s’est prise de passion sur le tard pour l’histoire de l’art : de musées en cours de dessin, l’autodidacte plonge dans un monde qui la fascine. Un dimanche, lors d’un concours de peintres amateurs, elle découvre le corps d’une femme assassinée selon un rituel aussi macabre que spectaculaire. Le premier d’une longue série… En compagnie de deux autres mamies aussi déjantées qu’elle et d’un policier mélomane, Marthe décide de démasquer le talentueux tueur !Un polar original, érudit et cocasse, où l’auteur du Teinturier de la lune et de La Promesse de l’ange nous embarque dans une enquête échevelée sur les traces des grands peintres du XXe siècle, du Bateau-Lavoir de Montmartre à la Ruche de Montparnasse.

Mon avis : Laissez moi tout d’abord remercier les éditions Albin Michel et Gilles Paris pour ce merveilleux partenariat!

C’était mon premier roman de cette auteure et je ne regrette pas mon choix pour cette lecture! J’ai adoré ! On mêle deux univers que j’adore : la lecture et l’art!

C’est un polar que j’ai beaucoup aimé par son originalité mais aussi par son contenu. On suit l’histoire en deux teintes : d’un côté l’histoire à travers les yeux du tueur et de l’autre côté celui de l’enquête policière.

On a trois personnages principaux qui se distinguent : Marthe, Jacote & Nastia qui sontLogo_Albin-Michel trois dames âgées. Trois mamies de 70 ans. Elles sont très originales et très différentes les unes des autres. Elles nous offrent un cocktail rock’n’roll durant tout le roman.
– Marthe est la plus important des trois. C’est elle qui fait la première découverte macabre. Elle aime l’art: entre visites, expositions et cours d’art, on ne l’arrête plus! Elle n’a pas eu une vie facile mais ne s’en est jamais plaint. Elle a un chien pour lui tenir compagnie: Arthur. Un petit chien adorablement baveux. Il la suit partout.
– Jacote est très drôle. Son langage est plus que drôle. J’ai rigolé plus d’une fois en lisant ses répliques détonantes. Elle utilise un vocabulaire d’homme enfin non d’un homme de la rue, des ouvriers d’entant. Elle m’a bien fait rire. Ce vocabulaire s’explique par le fait qu’elle tenait un bar principalement fréquentés par des hommes qui sortaient du travail.
– Nastia : C’est la dernière personne vivante d’une famille de nobles russes qui ont du fuir vers la France pour éviter de se faire massacrer. Elle est calme, douce et très intelligente. Elle a le sens de l’honneur.
Ces trois femmes sont liées par une amitié indéfectible. N’ayant plus vraiment de familles, elles représentent tout pour elles. C’est un trio charmant que j’ai beaucoup aimé !  Je les ai trouvés très émouvantes dans leurs façons de tout faire pour éclaircir la situation.

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On trouve aussi Joseph Cointreau qui est l’inspecteur qui mène l’enquête. Il a 50 ans et se lie très rapidement d’amitié avec nos trois mamies d’enfer! Il est très sympathique et j’ai été beaucoup surprise par ce personnage. L’auteur à travers ce personnage nous montre l’image de l’homme mais aussi du policier. Par moment, il est prit entre les deux. J’ai aimé cette dualité. En plus, il est fan de musique et ça, c’est un petit plus qui m’a fait craquer.

La particularité de notre sérial killer ici c’est qu’il tue en représentant les oeuvres d’art de peintres. Il remet en scène des oeuvres célèbres. A faire froid dans le dos. Ce que j’ai aimé c’est qu’à travers le personnage du tueur c’est que l’on découvre l’histoire de ses grands-parents qui ont côtoyé les plus grands peintres : Picasso, Modigliani, Derain, Soutine et largej’en passe! J’ai pris plaisir à (re)découvrir ces peintres dans leur intimité. J’avais vraiment l’impression de vivre un bout de leur intimité et de découvrir ces hommes avant de découvrir ces artistes. J’ai aussi apprécié découvrir la vie du jeune tueur et de sa grand-mère. On découvre aussi à travers le biais de la vie des artistes celle de son grand-père et j’ai trouvé l’idée excellente!

Le tueur veut se venger de tout ces peintres célèbres. Il ne les supporte pas. J’ai trouvé cette idée magnifique! Un suspens à couper le souffle qui tient en haleine jusqu’au bout. Il doit tuer tous ces traîtres et pour les tuer, il tue leurs oeuvres.

C’était excellent! J’ai passé un très bon moment! Un véritable coup de coeur qui m’a permis de vivre dans l’intimité de mes peintres favoris !

Ma note : 20/20

19

Un interêt particulier pour les morts T1 – Ann Granger

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On se retrouve pour une nouvelle chronique. Je me suis attardée cette fois ci sur le premier opus de la saga concernant Lizzie Martin d’Ann Granger.

Résumé : Lizzie Martin a été envoyée à New Forest pour soutenir une jeune femme dont le bébé a connu une mort tragique. Mais les choses prennent une tournure encore plus sombre lorsqu’un chasseur de rats est retrouvé assassiné dans le jardin, la jeune femme éplorée et couverte de sang à ses côtés. Ne sachant pas vers qui se tourner, Lizzie appelle son ami l’inspecteur Ross Ben de Scotland Yard pour résoudre ce crime horrible.

Mon Avis :Je suis tombée amoureuse de cette magnifique couverture!

Nous sommes propulsés dans un décor victorien britannique tout à fait charmant. En effet, l’auteure a su faire naître un véritable décor du milieu du XIXème siècle. J’ai été propulsé dans cette époque que j’affectionne tant. On se retrouve en plein âge industriel britannique. La modernisation est une toile de fond à une histoire bien sordide.

Il y a beaucoup de points positifs dans cette histoire. Le décor planté par Ann Granger colle vraiment à la réalité, il nous est donc facile de nous représenter les lieux avec un peu d’imagination. Les descriptions sont assez riches et longues.

Les personnages sont tous très diversifiés et assez nombreux. Si l’on s’attarde un peu sur le personnage principal : Lizzie Martin, on se rend compte qu’il est haut en couleur. En effet, Lizzie est une jeune orpheline qui remplace une demoiselle de compagnie chez sa tante. Elle se révèle être une jeune fille drôle, piquante, têtue et surtout très curieuse. Elle n’a pas sa langue dans sa poche ce qui fait froid dans le dos de sa tante et beaucoup rire son cousin. Elle se moque complètement des convenances à l’instar de sa tante.

Ross Ben est lui un inspecteur de police sympatique. Il représente l’ordre dans le roman mais je n’ai pas su l’apprécier comme j’ai apprécié Lizzie.

La tante de Lizzie est tout son contraire. Il y a un sacré contraste entre elle et sa nièce. Elle est guindée, ne pense qu’à jouer et se moque de ce qui s’est passé dans son manoir et de la disparition de son ancienne demoiselle de compagnie. Elle souhaite plus que tout le départ de Lizzie qui lui donne une réputation dans le voisinage.

Lizzie est très curieuse, elle interroge, pose des questions, écrit des lettres. Elle veut comprendre comment et pourquoi l’ancienne dame de compagnie de sa tante a disparu. Cette histoire l’emmène dans les bas fonds de Londres avec Ben Ross.

L’écriture est fluide et l’on reste dans l’univers du roman jusqu’au bout. Le suspense est maintenu jusqu’au bout. Cependant, l’originalité s’essoufle un peu et c’est ce qui fait que ce roman n’est pas un coup de coeur mais une benne découverte.

L’autre point négatif que j’ai trouvé (et c’est le dernier promis!) c’est que j’ai trouvé les rôles des personnages un peu attendu. C’est dommage, j’aurais voulu petre surprise par les choix de LIzzie et avoir quelques revirements avec les caractères des personnages. On sait déjà vers le milieu du livre comment la vie sentimentale de Lizzie va se terminer.

6cueLu dans le cadre du challenge XIXème siècle

 

 

Ma note : 16/20

16

Le testament de Nobel – L. Marklund

r9mo0ii1xj-le-testament-de-nobelHello, je change de registre ce soir et je me lance dans un thriller.

Quatrième de couverture : Lors du banquet organisé à l’Hôtel de Ville de Stockholm pour la remise des prestigieux prix Nobel, la présidente du comité est tuée d’une balle en plein coeur. Annika Bengtzon, reporter à La Presse du soir, est un témoin clé dans l’affaire : elle a croisé le regard de la tueuse – des yeux jaunes, dorés et froids – quelques secondes avant qu’elle abatte sa cible. Bien que contrainte au silence par la police, la jeune femme décide de mener sa propre enquête pour découvrir qui est le commanditaire de ce crime.

Outre son mariage partant à la dérive et des difficultés professionnelles, Annika va rapidement se retrouver plongée au coeur d’une histoire violente et passionnée dont les racines remontent loin dans le passé, jusqu’à Albert Nobel lui-même. Si Annika veut découvrir la vérité, elle devra révéler des secrets que quelqu’un cherche à protéger, et ce quel qu’en soit le prix…

Mon avis : Dans un premier temps, je remercie Gilles Paris et MA editions pour ce partenariat.

Voulant élargir mes connaissances littéraires et mes goûts livresques, je me suis lancée dans ce thriller.

Annika Bengtzon est une journaliste qui met son nez partout où elle le peut. C’est la sixième enquête avec ce personnage que nous propose l’auteur Liza Marklund. C’est le premier roman que j’ai lu de cette auteure et de cette série et premier point positif, le fait que ce soit un sixième roman ne gâche rien à l’intrigue. On ne perd rien des informations. J’ai tout compris.

J’ai été embarqué dans cette histoire sombre, machiavélique et très prenante ! L’intrigue tourne autour du meurtre de la présidente du comité lors de la remise du prix Nobel. Personne n’a vu le meurtrier sauf Annika qui a aperçu ses yeux inoubliables.

La police fait son enquête, Annika aussi de son côté. Elle se retrouve dans une situation incroyable. Elle fait des découvertes toutes aussi inédites. Elle côtoie un monde de la recherche scientifique. Un monde pourri, gouverné par l’argent où l’on ne peut faire confiance à personne. Elle soulève des questions intéressantes et tout est toujours remis en cause.

Ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est bien sur Annika mais aussi le fait que durant des chapitres, on a aussi le ressenti de cette histoire par le meurtrier, enfin la meurtrière que l’on surnomme « le chaton ».

En plus d’avoir beaucoup de suspense dans ce thriller captivant que je vous conseille si vous aimez le genre et surtout si vous voulez découvrir un roman spectaculaire, c’est les personnages. Je sais que ça devient récurent ce petit point sur les personnages mais il me semble important. En effet, nous avons pas mal de personnages qui jouent tous leurs rôles à merveille.
Même si parfois c’est un peu cliché comme le commissaire de police hargneux et un peu ronchon, la journaliste beaucoup trop curieuse, ce n’est pas dérangeant ici.

J’ai aussi apprécié le paradoxe dans le fait que ce soit une journaliste qui détient THE INFORMATION sur ce meurtre mais qu’elle est obligée de se taire. On sent toute sa frustration de ne pas pouvoir correctement faire son travail. C’est assez intéressant.

Cependant, une petite déception sur la toute fin du roman ou j’aurais voulu une fin moins « attendue ». J’aurais voulu voir un autre tour de passe-passe avec le Chaton.

Vous l’aurez compris. Un livre palpitant qui ne demande qu’une chose : à être dévoré !

Ma note : 18/20  

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Le silence de Greyhouse T1 – Lady Julia – D. Raybourn

1405-julia1_orgMe revoilà avec une nouvelle romance, historique cette fois.
Je tenais à vous remercier de l’enthousiasme que vous avez porté pour Cendrillon me perdra. En quelques heures, ça m’a surprise et surtout bien fait plaisir ! 🙂

Quatrième de couverture: Amour et châtiment dans l’Angleterre Victorienne…. Londres, 1886. Après avoir reçu une lettre de menace, sir Edward Grey s’effondre et meurt en la présence de son épouse Lady Julia, et une assemblée de convives. Quelque temps plus part, Nicholas Brisbane, détective privé au charme animal, rend visite à Lady Julie et lui laisse entendre que son mari a été assassiné. Déterminés à démasquer le coupable, tous deux s’engagent dans une quête de la vérité qui se révélera aussi surprenante que dangereuse.

Mon Avis: Honte à moi, c’est un livre que j’ai lu cet été (mais comme vous le savez, j’ai un peu de retard dans mes chroniques…). Voilà une lecture que j’ai beaucoup apprécié !

Un petit pavé (522 pages) qui nous permet de nous plonger dans une histoire palpitante. On sait que le danger est là, mais oùùùùù? Pour ma part, je n’ai rien vu venir! Je n’ai rien compris à ma vie quand j’ai vu comment se terminait ce roman.

J’aime beaucoup les romans « policiers historiques » c’était vraiment superbe! Avec la retenue qu’on trouve au 19ème siècle, je m’attendais à m’endormir au bout de quelques pages mais non! Ce livre m’a surpris et en bien ! On aborde beaucoup de thèmes que je ne pensais pas voir dans ce genre de livres : l’homosexualité et tout ce qui s’en suit par exemple. Passés sous silence d’habitude, ici, sont abordés avec calme et civisme. C’était vraiment original.

De plus, j’ai apprécié ce roman parce que la « romance » entre Lady Julia et Nicholas Brisbane est reléguée au second plan. Ca n’étouffe pas l’enquête.

Les personnages sont incroyables! Lady Julia est une très belle femme, qui ne mâche pas ces mots, douce et généreuse, elle est le personnage principal de ce roman. Pendant des années, elle se cache derrière son mari, les dîners mondains et les convenances alors qu’elle sait qu’elle n’appartient pas à ce monde. Élevée par son père, elle n’a jamais eu à faire des convenances. Perdue après la mort de son mari, elle peut compter sur les March -sa famille- pour s’occuper d’elle. D’une excentricité peu commune, les March m’ont séduit. Il serai un peu trop long pour moi de lister tous les membres de cette famille mais je vous conseille de découvrir ce livre pour vous faire votre propre avis! 🙂 Nicholas Brisbane est lui, un homme mystérieux qui ne dévoile rien de sa vie privée ni de son passé. Un côté anglais qui me plaît bien! Un peu bourru mais au coeur tendre, c’est un personnage que j’espère voir vite évoluer dans les prochains tomes! On retrouve aussi dans cette enquête, le personnel de la maison de Lady Julia et surtout Aquinas qui est un valet loyal, honnête et très drôle. Il va aider Lady Julia dans sa quête pour savoir qui a tué Sir Grey.

L’enquête en elle même m’a bien plu. En effet, Julia se lance corps et âme dans cette enquête. Brisbane la freine et la met en garde contre ses agissements. C’est une femme, elle doit faire attention. Mais Julia s’en moque et fonce. Elle découvre beaucoup de choses, sur le passé de son mari, mais pas que. Elle découvre le passé de Nicholas Brisbane. En bref, une enquête palpitante qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout.

Ce livre frôle le coup de coeur parce que j’aurais voulu en savoir un peu plus sur Nicholas. Mais cette lecture reste excellente! L’auteure nous propulse dans un univers de secrets et de mystères. De convenances et de romance. En bref, on adore!

Je vous laisse avec une des dernières phrases du roman qui m’a fait sourire. C’est avec impatience que j’attends le deuxième tome déjà plein de promesses. Je pense avoir du mal à attendre sa sortie en France. Et en plus, l’Angleterre me tend ses bras dans quelques jours… Dilemme crucial!

« Car où tu es, là est mon univers. » 

Ma note : 19/20

Lu dans le cadre du challenge My secret Romance et du challenge XIXème siècle

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La résurrection de Sherlock Holmes – C. Doyle

CVT_Resurrection-de-Sherlock-Holmes_5536Quatrième de couverture: En 1891, Sherlock Holmes disparaît à l’issu d’un combat mortel contre le professeur Moriarty. Tout le monde le croit mort, mais contraint par son éditeur et ses lecteurs, Arthur Conan Doyle est contraint de le ressusciter et écrit les treize nouvelles de ce recueil.

Mon avis: Vous devez certainement vous en douter, c’était un délice incroyable de retrouver Sherlock Holmes après sa « fausse mort ».
Malheureusement, ce n’est pas un coup de cœur… Surtout pour une raison bien particulière : le format « nouvelles ».
Donc même si je fus ravie de retrouver mon couple d’enquêteurs préférés, j’ai eu beaucoup de mal à me mettre dans cette lecture.

En effet, le format nouvelles ne me plait pas forcément. Cependant, j’y ai quand même trouvé certains petits points positifs mais aussi quelques petites choses qui ne m’ont pas forcément beaucoup plu.

Le fait d’avoir sous les yeux des nouvelles variées qui mettent en scène différents personnages était sympathique mais le soucis c’est qu’avec un format nouvelles, les histoires sont très courtes (environ trente pages) ce qui ne m’a absolument pas permis de me mettre dans un rythme de lecture confortable. Je n’ai pas non plus retrouvé la force de déduction de Sherlock et son cheminement intellectuel. Je l’ai retrouvé partiellement selon les nouvelles. Par moment, j’ai trouvé des déductions un peu hasardeuses, inattendues. Avec un effet un peu « cheveux sur la soupe ».

Cependant, j’ai apprécié le panel varié de personnages éclectiques que Conan Doyle nous livre, ce qui m’a permis d’aérer ma lecture et de la trouver bien agréable malgré les petits points négatifs que je viens de soulever. J’ai pu apprécier beaucoup de personnages assez fantasques et d’autres sont un peu moins bien passés mais ce n’était pas forcément dérangeant dans le sens où je savais que trente pages plus tard, je n’allais plus en entendre parler.

Le fait aussi d’avoir un recueil de treize nouvelles permet de ne pas s’ennuyer, les treize nouvelles sont toutes différentes les unes des autres et c’est très plaisant! Ca permet à tous les lecteurs de se retrouver dans différentes nouvelles. Je trouve ça très pertinent et très bien d’avoir mis un panel varié de nouvelles.

J’ai aussi apprécié retrouver les histoires avec le point de vue de Watson, ce qui permet d’humaniser le personnage de Sherlock Holmes. Il nous livre les qualités mais aussi les défauts de son estimé collègue. De plus, ce n’est pas négligeable d’avoir le point de vue de Watson puisque l’on peut plus facilement s’identifier à ses hypothèses qu’à celles de Sherlock!

Chose essentielle: Dans plusieurs nouvelles, on retrouve quand même des personnages récurrents comme Holmes et Watson (forcément) mais aussi notre bon vieux Lestrade et un autre agent de police Hopkins : ça nous permet d’avoir des repères  et de ne pas être complètement perdu!

Je vous avoue que j’avais un peu peur de retrouver le style de Conan Doyle pour ce livre particulièrement parce que je sais qu’il avait été « contraint » de faire ressusciter Sherlock. J’avais peur de retrouver un style essoufflé mais pas du tout! Ce fut une belle surprise pour moi de retrouver l’un de mes auteurs préférés. C’est un beau retour aux sources policières et aux histoires rocambolesques! La plume humoristique et dynamique de Conan Doyle n’a pas pris une ride!

En bref: Une série de nouvelles qui n’est pas forcément le type de format que je préfère mais c’était une très bonne lecture! J’étais ravie de retrouver Watson et Holmes pour une série d’aventures incroyables!

Ma note : 17/20

Lu dans le cadre des challenges Les monstrueux de la PAL 2 & XIXème siècle!

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