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Murder game de Rachel Abbott

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Résumé : La première fois que Jemma s’est rendue au manoir de Polskirrin, c’était avec Matt, son époux, pour célébrer le mariage du richissime Lucas Jarrett. Jamais elle n’oubliera la vue saisissante de cette demeure dominant la mer, perchée sur un éperon de Cornouailles. Jamais, non plus, elle n’oubliera la vue du corps sans vie d’Alex, la sœur du marié, le jour des noces, sur cette plage de galets… Un an plus tard, les invités sont de retour à Polskirrin, à la demande de Lucas. Pourquoi ce dernier tient-il tant à célébrer le premier anniversaire de ses noces funestes ? C’est en réalité à une fête macabre qu’il les a conviés, un murder game visant à faire rejouer à chacun son rôle de l’an passé et révéler ainsi la vérité sur la mort d’Alex. Mêmes personnes, mêmes tenues, même repas, mêmes discussions, la nuit qui a vu mourir la jeune femme se répète dans une mise en scène terrifiante. Apparences trompeuses, manipulation et faux-semblants : Rachel Abbott déploie tout l’éventail de son talent dans un roman à énigme digne d’Agatha Christie.

Thriller ◊ 20€00 ◊ 400 pages
Amazon ◊ Site ME ◊ Babelio

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Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman. Je ne vous le cache pas, j’ai adoré ma lecture qui a été motivée par ce résumé très alléchant. J’ai pris mon temps pour le découvrir tellement j’avais envie de l’apprécier à sa juste valeur. Quel plaisir de lecture !

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C’est une lecture que j’ai fait rapidement, en effet, une fois lancée dans ma lecture, il m’a été difficile de m’arrêter. Véritable page turner, ce roman est fait pour ceux qui aiment les enquêtes d’Agatha Christie. On est un peu dans la même veine et cela fait du bien à lire. En s’inspirant de l’ambiance et de la construction de l’intrigue, Rachel Abbott se plagie pas, bien au contraire. Nous ne sommes pas dans du copier/coller mais dans l’inspiration. En effet, on se retrouve dans une ambiance digne de notre romancière britannique préférée. C’est certainement cela qui m’a fait basculer entièrement, je ne m’en cache pas.

On fait la rencontre de Jemma, un personnage que j’ai grandement apprécié. Accompagnée de Matt, son mari, elle se retrouve au manoir de Polskirrin pour célébrer le mariage de Lucas Jarrett, illustre personnage richissime de la région. Néanmoins, tout ne va pas se passer comme prévu : on retrouver la sœur de Lucas morte sur la plage…

Un an plus tard, tous les invités sont conviés à se retrouver au manoir. Pourquoi ? Quand ? Comment ? C’est tout l’intérêt de l’intrigue. Pourquoi Lucas Jarrett tient-il tant à revoir tout le monde le jour de l’anniversaire de la mort de sa sœur ? Que veut-il vraiment ? La vérité ? Une vengeance ? Bref, un murder game version géante pour comprendre comment sa sœur a pu mourir ainsi ?

J’ai adoré l’idée de départ ainsi que le panel de personnages. Il m’est difficile de parler de l’intrigue tant le résumé est parlant. Mais, je ne peux que vous pousser à lire ce roman si vous aimez les ambiances en huis clos, les intrigues captivantes sur fond d’enquête. Le roman est porté par Jemma seule, c’est top ! Le reste du panel est très intéressant. La construction narrative en flash-back est, elle aussi, très intelligemment construite. J’ai aimé passer du présent au passé ainsi et de personnage en personnage. La plume est formidable et nous proposer une plongée dans un univers maitrisé aux décors magnifiques.

A lire de toute urgence

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Intuitio de Laurent Gounelle

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Résumé : Timothy Fisher, jeune auteur de polar, mène une vie tranquille dans une rue du Queens à New York, avec son chat Al Capone. Quand deux agents du FBI se présentent à sa porte pour lui demander de les aider à arrêter l’homme le plus recherché du pays, il croit d’abord à une plaisanterie. Mais après un moment de rejet, il finit par accepter leur étrange proposition : rejoindre un programme secret visant à former des intuitifs, des personnes capables d’accéder à volonté à leurs intuitions. D’abord sceptique, Timothy, qui croyait avoir une existence banale, découvre que le monde cache des possibilités insoupçonnées. Il se retrouve embarqué dans une course contre la montre qui le conduit à apprivoiser ce pouvoir méconnu mais accessible à tous, un pouvoir qui nous montre la vie telle qu’elle est véritablement : extraordinaire.  Un thriller initiatique au suspense aussi original qu’haletant qui vous conduira à découvrir le pouvoir le plus fascinant qui soit : le vôtre.

Thriller◊ 22€90 ◊ 10H00
Amazon ◊ BabelioME

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Je remercie chaleureusement les éditions Audiolib pour l’envoi de ce service presse audio. Je prends toujours autant de plaisir à découvrir ces histoires racontées avec tant de brio.

J’ai rencontré le travail de Laurent Gounelle dont j’ai déjà entendu parler à mainte reprise sans avoir pris le temps de me lancer dans une lecture. J’ai donc joint l’utile à l’agréable et, en toute honnêteté, j’ai passé un très bon moment de lecture ! Il y a eu quelques longueurs qui m’ont fait un peu perdre le fil de l’écoute et quelques incompréhensions.

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J’ai beaucoup apprécié le panel de personnages ! En effet, on fait la rencontre de Timothy Fisher, un auteur de polar que j’ai apprécié découvrir. Un peu perdu, il se rend compte qu’il n’est pas la moitié de ce qu’il pensait devenir. Il ne sait plus où est sa place : est-il vraiment auteur ? Doit-il s’essayer à une autre profession ? Sa vie va changer du tout au tout lorsque le FBI va se présenter chez lui. Entre stupeur et angoisse, Timothy Fisher va pénétrer dans un monde inconnu aussi dangereux qu’intrigant.

Le panel de personnages est riche et construit. En toute honnêteté, j’ai apprécié les personnages : qu’ils soient méchants ou gentils, ils ont tous leur utilité et font avancer l’intrigue de manière assez sympathique.

J’ai trouvé quelques convenances, quelques petits points attendus qui ne m’ont pas forcément surprise. J’ai trouvé quelques facilités, notamment lorsque l’on parlait du FBI et des « ripoux ». C’est la seule chose que je pourrais reprocher au roman. Les longueurs se trouvent, pour moi, dans ces passages précisément.

En revanche, j’ai adoré la thématique des « intuitifs ». C’était juste excellent ! J’ai beaucoup apprécié la vague de renouveau que cela apporte aux romans policiers/thrillers. J’ai trouvé cela très appréciable. J’ai aimé la manière dont l’auteur amène les choses et explique cette idée. Faire confiance à son instinct pour anticiper les actions des criminels ! Timothy va faire cette expérience et va en sortir changé, bouleversé et transformé. Il partage le rôle du personnage principal avec Anna.

Là où je n’ai pas tout compris, c’est surtout sur la mise en place de certaines choses. Timothy, auteur un peu « raté » se fait inviter chez Oprah pour parler de son roman et remplace Di Caprio… Moui, je suis un peu sceptique sur ce petit point. J’ai trouvé que c’était trop gros pour paraitre crédible. Il en va de même pour sa participation à une enquête du FBI alors qu’il n’est qu’un auteur mineur. J’ai trouvé le point de départ un peu trop gros pour moi. Même si par la suite nous avons des explications sur les raisons pour lesquelles Timothy a été choisi, j’ai eu du mal à y croire.

La plume de Laurent Gounelle est très agréable à découvrir et à lire. Je trouve qu’il y a une certaine dynamique et une fluidité certaine (sauf quand on s’embarque dans les détails par milliers, j’ai été un peu perdue). La lecture de Cyril Romoli est aussi fluide et agréable. J’ai rapidement plongé dans ce roman grâce à une lecture parfaite qui est maîtrisée parfaitement.

A découvrir donc !

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La mémoire de l’art de Cyrille Thiers

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Résumé : Cyrille Thiers vous propose aujourd’hui une première enquête palpitante dans le monde des grands maîtres de la peinture ! 1870, 1914, 1939. Ces trois conflits franco-allemands ont détruit des millions de vies, mais ils ont également affecté de façon dramatique le patrimoine artistique de nombreux pays. Bombardements aveugles, pillages, destructions organisées, spoliations… Grâce au dévouement d’hommes et femmes hors du commun, nombre d’œuvres inestimables ont miraculeusement traversé ces périodes, tandis que d’autres étaient perdues à jamais. Pourtant, certains tableaux que l’on croyait disparus resurgissent de temps à autre…Max, un galeriste parisien, torturé par la terrible histoire de sa famille, va se retrouver embarqué malgré lui dans une quête dont les révélations risquent fort d’ébranler le milieu si conservateur de l’art et des grands musées. Entraîné par la pétillante Louise, il va devoir partir à la poursuite de sa propre mémoire, avant d’espérer localiser ces si mystérieuses toiles qui feront jaillir bien plus de questions que de réponses.

Le spécialiste de la nouvelle se lance enfin dans le roman ! Finaliste inattendu du Prix Littér’Halles en 2020 pour son recueil de nouvelles noires et policières, « On a toute la vie pour mourir », Cyrille Thiers vous propose aujourd’hui une première enquête palpitante dans le monde des grands maîtres de la peinture !

Thriller◊ 17€00 ◊ 401 pages
Amazon ◊ Babelio ◊ page de l’auteur

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Je remercie chaleureusement Cyrille Thiers pour l’envoi de son roman. J’aime tout ce qui touche de près ou de loin à une enquête policière. Si vous ajoutez en plus le monde de l’art et plus particulièrement les grands maîtres de la peinture, je suis déjà conquise par le résumé mais si en plus de ça vous m’ajouter une touche historique, personnellement, j’ai le cœur qui palpite à fond les ballons. C’est exactement ce qui s’est passé avec le roman de Cyrille Thiers qui m’a touchée en plein cœur à la lecture de la quatrième de couverture. Ma lecture a été un pur délice : elle frôle le coup de cœur mais bon sang, qu’est-ce que c’était bien !

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1870, 1914 et 1939 sont trois dates qui sont significatives : elles font écho aux trois conflits qui ont opposés la France à l’Allemagne. Trois guerres, trois conflits qui ont mis à mal les deux pays. Trois fois les peuples ont été ravagés mais aussi les monuments, les sociétés, le monde de l’art.

J’ai aimé cette idée de mettre ces conflits en avant mais aussi les répercussions qu’ils ont eues sur l’histoire de l’Art et plus particulièrement sur le monde de la peinture. J’ai trouvé l’idée intéressante et originale.

On fait la rencontre de Max et de Louise, deux personnages fortement intéressants. Max est un galeriste exerçant à Paris. Il est rongé par le poids de son histoire familiale. Allant de révélation en révélation, Max va se voir embarquer dans une histoire qui va prendre des proportions phénoménales qui vont le dépasser rapidement. Louise est un personnage très agréable à découvrir. Ensemble, ils forment un duo assez sympathique et qui porte l’intrigue à bout de bras.

L’intrigue part sur un fait simple : lors de ces guerres, pour parvenir à sauvegarder le patrimoine artistique, les œuvres d’art ont été cachées. Parfois, elles ont été trop bien cachées et sont retrouvées par hasard.

Le monde de l’art peut être dangereux et malsain, Max et Louise vont en découvrir les rouages. La seule chose que j’aurais à « reprocher » est le fait que j’ai constamment pensé au Da Vinci code à cause des lieux choisis : une enquête incluant le Louvre et des peintures… Même si le contexte est différent, j’ai trouvé dommage de ne pas avoir choisi un autre lieu que ce musée. C’est vraiment la seule chose que je peux reprocher à cette intrigue.

La plume de l’auteur est excellente ! C’est une très belle découverte. Je suis ravie d’avoir rencontré le chemin de la plume de Cyrille Thiers. C’est agréable et fluide. Les personnages sont attachants et sont travaillés avec précision et finesse. On s’immerge très facilement dans ce monde, tout est détaillé. On se retrouve vraiment avec un roman documenté qui n’est pas moralisateur pour un sou. On apprend, on découvre, on avance dans une intrigue qui m’a beaucoup plu.

En définitive, j’ai adoré cette lecture palpitante qui utilise un cadre original malgré certains lieux qui sont un peu attendus. La plume de l’auteur est très agréable et divertissante.

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Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker

CVT_Le-mangeur-dames_3860Résumé :  » Il n’a pas crié. Ils ne crient jamais. « Certains secrets, pourtant bien gardés, s’avèrent parfois trop lourds à porter… Quand des disparitions d’enfants et des meurtres sanglants se multiplient dans un petit village de montagne sans histoire, une vieille légende nimbée de soufre ressurgit… Diligentés par leurs services respectifs, le commandant Guardiano et le capitaine de gendarmerie De Rolan sont contraints d’unir leurs forces pour découvrir la vérité.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Michel Lafon et Alexis Laipsker pour l’envoi de ce roman et la dédicace. Ca me fait toujours plaisir quand l’auteur prend le temps de m’écrire quelques mots.

Cette lecture m’a tentée pour la plume dans un premier temps. Je l’ai trouvé formidable dans le roman d’Alexis Laipsker Et avec votre esprit. Cela allait de soi pour moi, il fallait que je lise ce dernier roman.

On fait la rencontre de deux personnages principaux dans cette historie. Le commandant Elisabeth Guardiano et le capitaine de gendarmerie Franck De Rolan. Rien ne semblait pouvoir les unir mais c’est une enquête bien morbide qui va le faire.

Elisabeth est un personnage féminin fort. Elle est humaine et cela rend le personnage ultra crédible : elle a des forces et des faiblesses. C’est vraiment très intéressant de l’avoir travaillée ainsi. On sent rapidement qu’elle est investie d’une mission mais qu’elle a aussi un jardin secret qu’elle ne partage pas facilement. Elle n’a pas d’attache et ne s’attache pas facilement aux autres. Franck De Rolan est plus ouvert, moins secret et est un homme assez ouvert d’esprit. Il vient ajouter une petite dose de fraicheur  à l’intrigue. Franck essaye de tisser des liens professionnels avec Elisabeth qui essaye de s’abstenir de tous rapprochements même s’ils restent professionnels. J’ai trouvé que ce duo était assez original dans sa construction. Ils restent néanmoins deux personnages complémentaires et j’ai trouvé que cela fonctionnait bien.

L’intrigue, en elle-même, est assez dure. C’est violent, il y a du sang et des petits morceaux de chair partout. Ajoutons à cela une intrigue qui met en scène des enfants. Je ne vais pas vous le cacher, cette intrigue est dure. A plusieurs reprises, j’ai eu de gros pincements au cœur. Je trouve, cependant, que l’auteur est parvenu à maintenir un certain équilibre dans cette intrigue. Bien entendu, rien n’est dédramatisé : on parle de meurtres et de kidnapping d’enfants. Rien de bien drôle dans tout cela. Mais je trouve que le personnage de Franck vient vraiment permettre au lecteur de respirer entre les découvertes macabres qu’il fait à travers sa lecture.

La fin reste spectaculaire. Je ne m’attendais pas à cela. J’ai trouvé l’idée franchement belle et poétique dans un sens. On est vraiment confronté à l’horreur la plus totale. De toute façon, dès qu’il s’agit d’enfant, la tragédie est horrible. On le sait, on le sent et on essaye d’y faire face. C’est vraiment terrible mais ça remet les idées en place. Je pense qu’il faut être un excellent auteur pour réussir à me faire lire des intrigues pareilles.

Vous savez que je ne plonge pas facilement dans ce genre d’intrigues. Quand on touche aux enfants, c’est toujours très compliqué pour moi. Néanmoins, je suis en totale confiance avec Alexis Laipsker. Sa plume est franche, directe et dynamique. Elle possède aussi une grande palette d’émotions qu’elle véhicule à merveille. En effet, je pense que pour avoir, au final, un équilibre quasi parfait comme celui proposé dans ce roman, il faut savoir travailler les émotions. C’est vraiment agréable. L’intrigue avance mais n’est pas forcément ultra pesante malgré tout. La construction du duo est aussi très intéressante. Elisabeth & Franck portent vraiment l’intrigue sur leurs frêles épaules. C’est vraiment intelligent !

En définitive, ce roman est une petite pépite qui va vous proposer une enquête qui ne vous laissera pas de marbre. Il est vrai qu’elle soulève des thématiques dures et pesantes : le kidnapping d’enfant, les meurtres mais le tout emballé avec en toile de fond la légende du « mangeur d’âmes ». J’ai trouvé l’idée intéressante et très crédible. Ca ajoute une autre dimension à l’intrigue et cela est très intéressant.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le duo de personnages : Franck & Elisabeth. Je les ai trouvés atypiques et attachants. Le duo fonctionne très bien.
  • L’équilibre parfait entre l’action et l’émotion dans ce roman
  • La plume de l’auteur que j’adore !

4.5

20

Et pour le pire de Noël Boudou

41so4Qk2ukL._SX195_Résumé : Bénédicte et Vincent auraient pu vieillir paisiblement ensemble. Malheureusement, le destin en a décidé autrement, il y a vingt ans… Vingt ans. Vingt ans à attendre… à attendre que les assassins de sa femme sortent de prison. Depuis vingt ans, Vincent Dolt n’a qu’une seule idée en tête : venger sa douce Bénédicte… Depuis vingt ans, seule la haine le maintient en vie. Mais une vengeance n’est jamais simple, surtout à 86 ans. Il a vécu le meilleur, il se prépare au pire…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Taurnada et Joël pour l’envoi de ce roman. Je suis toujours contente de me plonger dans un nouveau roman de ces éditions. Je découvre la plume de Noël Boudou avec ce roman. Je ne vous le cache pas, j’ai craqué sur le résumé de ce roman. Un vieillard qui a soif de vengeance : comment l’esprit peut combattre les affres de la vieillesse ? Noël Boudou va nous proposer une intrigue qui nous propose de comprendre comment la vengeance peut être l’aboutissement d’une vie.

On fait la rencontre de Vincent : un homme âgé de 86 ans. Ca fait 20 ans qu’il rumine et qu’il essaye de vivre avec l’absence de sa chère et tendre Bénédicte. Sa femme qui lui a été enlevée de la plus brutale et violente des façons. Seulement, Vincent sait que la fin est proche : sa délivrance arrive ! Les assassins de sa femme vont sortir, leur peine est purgée. Une peine bien insuffisante au goût de Vincent qui ne rêve que de vengeance et de meurtre.

D’autres personnages principaux font leur apparition : Bao et France, les voisins de Vincent qui vont rapidement devenir un repère pour Vincent qui n’est habité que par la colère et la vengeance. Vincent va partir à la quête de réponses à travers cette intrigue. Aidé par Omont, Bao et France, il va faire la lumière sur cette histoire qui doit trouver son point final. Il ne faut pas oublier Bénédicte qui vit grâce aux souvenirs de Vincent. Il est son gardien, celui qui va essayer de faire pour qu’elle trouve la paix. Il va remuer ciel et terre pour que sa vengeance se mette en place. Bénédicte n’est plus là mais son souvenir est dans toutes les pages de ce roman.

Il est clair que ce roman ne doit pas être mis entre les mains de tout le monde. En effet, on se retrouve avec une intrigue sombre, violente mais aussi profondément humaine même si l’on côtoie le pire de l’âme humaine. Ce roman est violent, il est dur mais il est aussi la preuve que l’homme peut être surpris même dans les plus durs moments de sa vie. Une main tendue, une promesse, un verre de vin. C’est aussi beau que cela est terrifiant.

Noël Boudou met le pire et le meilleur de l’homme dans son intrigue. Noël Boudou m’a fait frissonner de plaisir et de rage. Je suis passée par toutes les émotions avec ce roman. Taurnada ne signe, apparemment, que d’excellents romans. Les personnages sont très bien construits, j’ai vraiment apprécié Vincent qui, malgré ses 86 ans, son vocabulaire ordurier et son côté grognon est un personnage très attachant. J’ai aussi aimé Bao, cette force de la nature et sa force de caractère. France est aussi une femme et une épouse pleine de surprise. J’ai beaucoup apprécié sa convivialité, sa loyauté et sa franchise.

Ce roman est une réelle bonne surprise. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre : il est vrai que le résumé est alléchant mais j’avais aussi peur de tomber dans la violence, le sang, la mort. Mais, à la surprise générale, j’ai avalé ce roman en une soirée. C’est vraiment formidable. Je ne pensais pas trouver autant de nuance et de sensibilité dans une intrigue comme celle-ci. C’est vraiment intéressant et très surprenant.

Le livre objet est très maniable. J’adore le format poche proposé par les éditions Taurnada. Il est propre, aéré et se lit tellement bien. Je n’ai pas peur d’abîmer mon roman et cela est très agréable.

La plume de Noël Boudou est vraiment excellente ! Elle rythme l’intrigue, elle est fluide et dynamique. On ne s’ennuie jamais dans ce roman. Je ne pensais pas pouvoir m’attacher à une intrigue comme celle-ci mais Noël Boudou fait la différence. Ce roman est excellent et je vous conseille de le lire !

Encore merci aux éditions Taurnada pour l’envoi de ce roman.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Vincent et Bao : deux personnages masculins extrêmement bien pensés et construits
  • L’intrigue en elle-même : parfait équilibre qui permet de lire une intrigue ni trop sombre, ni trop légère
  • La plume de Noël Boudou que j’ai trouvé brillante.

4.5

14

Une arête dans la gorge de Christophe Royer

CVT_Une-Arete-dans-la-gorge_6100Résumé : Mutée depuis peu à la Criminelle de Lyon, le commandant Nathalie Lesage, mise à l’écart par sa supérieure, va devoir se battre pour trouver sa place… Très vite, une série de meurtres atroces va la plonger dans les entrailles et les arcanes de la Ville des Lumières, lui réservant de bien sombres surprises… Un thriller haletant où vont s’entrechoquer assassinats violents, sociétés secrètes, Histoire et sciences dans un Lyon ésotérique…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Taurnada pour l’envoi de ce roman en service presse.

J’avais apprécié le premier roman de l’auteur mais cela n’avait pas été non plus une lecture complètement faite pour moi. J’ai eu quelques soucis à m’immerger dans l’intrigue qui proposait des thématiques vraiment trop fortes pour moi. J’avais vraiment apprécié le personnage de Nathalie Lesage et j’avais tenu grâce à ce personnage féminin fort.

Lorsque Joël m’a proposée la lecture d’une arête dans la gorge, j’ai eu peur de me lancer. Et si je me retrouvais dans la situation du dernier roman de l’auteur ? Et si je n’aimais pas ? Et si ? Puis… Je me suis lancée, j’ai fait taire toutes ces questions et j’ai donné de nouveau une chance à l’auteur. Qu’est-ce que j’ai bien fait ! J’ai adoré ma lecture !

On retrouve Nathalie Lesage. Elle a complètement arrêté de travailler dans son service à Paris. Après 18 mois d’absence, elle est de retour sur le terrain à Lyon, à La criminelle plus précisément où sa venue n’est pas attendue. On a forcé le passage et ça, Pauline Clément n’apprécie pas. Pour se venger, elle va isoler Nathalie et lui coller un bleu dans les pattes : Cyrille.

Contre toute attente, Cyrille va se trouver être un atout redoutable qui va permettre à Nathalie de pouvoir se créer une ambiance de travail pas si nulle que ça.

Un meurtre d’une extrême violence va être découvert. La criminelle de Lyon est mise sur l’affaire : Nathalie va se jeter corps et âme dans cette enquête : un meurtre, puis deux, puis trois vont se succéder. Tous d’une extrême violence, tous de la même main : un tueur en série sévit et Nathalie va tout faire pour l’arrêter le plus vite possible.

L’intrigue va se diviser en plusieurs chapitres assez courts qui sont très bien rythmés. La plupart des chapitres sont réservés à l’enquête mais on va aussi suivre le tueur. Ici, cela ne m’a pas dérangé puisque l’on ne découvre pas l’identité du tueur grâce à ces chapitres. En effet, c’est l’enquête qui va nous apprendre son nom, son identité et tout ce qui va permettre de l’identifier. Les chapitres qui vont mettre en place le narrateur/tueur vont plutôt servir à comprendre le pourquoi du comment. C’était assez intéressant.

Nathalie va vite comprendre que les victimes sont liées entre elle par une thématique que j’adore retrouver dans mes lectures : la franc maçonnerie. Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher une bonne partie de l’intrigue mais j’ai beaucoup apprécié découvrir un Lyon ésotérique. Grâce à ma meilleure amie qui habite Lyon, j’ai reconnu des noms comme celui de La Croix Rousse. J’ai apprécié déambuler dans la ville qui regorge de secrets. On aperçoit Lyon sous un angle différent et cela m’a énormément plu.

Nathalie va aussi devoir faire un travail personnel : chasser ses démons. Sa dernière enquête la grandement affectée. Elle doit apprendre à avancer et à faire une croix sur sa vie passée à Paris. Elle va retrouver son amie Diane qui travaille avec elle mais Joanne, sa compagne est d’une jalousie maladive, Nathalie a l’impression que son amie n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle va aussi faire la rencontre de Raphaël, un policier qui travaille aux stups et qui va aussi l’aider dans son enquête.

Clairement, ce roman passe à un cheveu du coup de cœur. Pour la simple et bonne raison que j’ai vu clair dans le jeu d’un personnage dès le départ. J’aurais apprécié une dernière cabriole pour me surprendre. Mais cela n’est vraiment pas grave.

J’ai beaucoup apprécié la plume de Christophe Royer ainsi que toutes les recherches qu’il a inclus dans son roman. On sent vraiment tout le travail de recherche et j’ai vraiment apprécié cela. La plume est efficace et fluide : la lecture se fait sans encombre et le récit est vraiment intéressant. Je suis certaine de lire la prochaine enquête de Nathalie Lesage.

03 bonnes raisons de lire ce roman :
  • Une enquête qui va nous plonger au cœur de la ville de Lyon et de ses secrets
  • Le personnage de Nathalie que j’ai apprécié pour sa force de caractère et sa volonté à faire les choses de manière correcte.
  • La plume de l’auteur que j’ai grandement appréciée aussi et toutes les recherches historiques qui sont vraiment poussées. 

4.5

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Jolies filles de Robert Bryndza

Jolies-fillesRésumé : Le corps d’une ravissante jeune femme vient d’être découvert, à demi-nu et lacéré de blessures mortelles, dans une benne à ordures de la banlieue londonienne. Arrivée sur place avec son amant et ex-coéquipier, l’agent Peterson, l’inspectrice Erika Foster est sous le coup d’une double émotion : la révolte face à cette épouvantable scène de crime et la frustration. Car officiant désormais à la brigade des stup, elle n’est pas censée s’occuper de cette affaire… Mais impossible pour la flic de rester sur la touche. Enquêtant clandestinement, Erika découvre un lien avec une autre affaire similaire, survenue quelques mois plus tôt, où la très jolie victime présentait les mêmes incisions. Autre point commun : les deux femmes étaient inscrites sur un site de dating et pensaient avoir rencontré l’homme idéal. Comment démasquer ce prince charmant insaisissable, aux multiples profils ? Erika le sait : l’assassin a deux pas d’avance sur la police. C’est lui qui mène la danse, au rythme des cadavres. Et quand un nouveau corps est retrouvé dans une poubelle, Erika comprend qu’elle va devoir apprendre à valser, avant de pouvoir frapper à son tour…

~ Service presse ~

Enfin ! J’ai pu me plonger dans la nouvelle enquête d’Erika Foster que j’adore suivre ! Jolies filles est le nouveau roman de Robert Bryndza. Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour m’avoir permis de lire cette nouvelle intrigue !

J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Erika Foster dans cette nouvelle enquête. Petite piqûre de rappel, Erika est notre personnage principal dans cette saga. Elle est inspectrice et travaille dans la police depuis de nombreuses années. Erika a un tempérament de feu : elle s’agace très vite, monte très rapidement dans les tours et n’a pas sa langue dans sa poche. Erika est un personnage dynamique qui sait porter sur ses épaules l’intrigue sans aucun souci. Erika a un sacré caractère, personnellement, des fois, j’ai eu un peu de mal à la comprendre dans son comportement. Cela ne m’a pas empêchée de passer un bon moment avec cette nouvelle enquête.

Le roman va se diviser en deux « parties » : la première regroupe l’enquête en soi ainsi que la vie personnelle d’Erika. Erika est dans la tourmente depuis quelques temps : elle a perdu son mari, policier comme elle. Elle est en plein deuil même si cela fait maintenant deux ans qu’elle a perdu son cher et tendre. Cependant, Erika est tiraillée entre le souvenir de son mari et son attirance pour son nouvel amant. Elle a cette culpabilité qui lui serre l’estomac. Erika va faire du grand Erika. Elle va s’incruster sur la scène de crime de son amant (James Peterson). On lui demande de partir mais elle n’en a rien à faire et va mener son enquête. Son flair infaillible va la mener sur une piste…

L’intrigue va nous permettre de suivre notre tueur en série en direct. Nous allons avoir accès à ses pensées les plus sincères. J’ai beaucoup de mal avec cette idée. Je sais qu’elle se répand de plus en plus et que ce roman n’est pas isolée dans sa construction mais je trouve que ça m’enlève une bonne partie de la surprise mais surtout le « charme » du thriller si je peux appeler ça ainsi. J’aime bien suivre l’enquête, suivre les pistes, découvrir petit à petit le portrait du tueur et me rendre compte que je l’avais déjà croisée dans les chapitres précédents et que je me suis fait avoir en beauté sur son identité. Ici, c’est vrai que cela ajoute une dimension psychologique mais cela me plait moins.

Notre serial killer est complètement fêlé mais son approche est vieille comme le monde. On va remettre au goût du jour l’idée des petites annonces sentimentales. Ici, on va se cacher derrière un écran à la recherche de jolies filles qui sont en quête du grand amour et du prince charmant. Les petites annonces sont remplacées par les sites de rencontre mais le système reste le même.

Ce roman ne va pas remplacer Liquide inflammable dans mon cœur. Ca reste la meilleure enquête d’Erika selon moi. C’est une affaire de goûts certainement mais je n’ai pas du tout été surprise par cette intrigue. C’était sympathique à lire, ça se lit bien mais cela restera « sans plus » pour moi. L’intrigue est simple mais efficace.

Je suis toujours aussi admirative pour le travail de l’auteur et pour la traduction. Je suis certaine que la prochaine intrigue m’émoustillera un peu plus !

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le retour d’Erika malgré son fichu caractère
  • La psychologie des personnages que j’ai appréciée découvrir ou retrouver
  • L’enquête en soi que j’ai trouvé sympathique bien qu’attendue

3

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Poison florilegium d’Annalena McAfee

téléchargement (1)Résumé : Londres, de nos jours. A soixante ans, Eve est une femme accomplie. Peintre renommée spécialisée dans la reproduction florale, elle vit dans une magnifique maison de Londres avec son mari Kristof, un architecte aussi célèbre qu’elle. Malgré cette apparence de succès, elle souffre d’un manque de reconnaissance et ne supporte plus le monde de l’art dont elle ne comprend plus les codes. Bien décidée à prouver qu’elle n’est pas dépassée et que ses œuvres ne sont pas seulement de gentilles natures mortes, elle se lance dans une entreprise ambitieuse et titanesque : peindre des fleurs vénéneuses et carnivores sur de gigantesques panneaux. Cette œuvre, intitulée Poison Florilegium, sera son chef d’œuvre !

Dans son atelier, c’est l’effervescence, tous ses assistants sont sur le pied de guerre et parmi eux, un nouveau venu, Luka, jeune homme mystérieux et sensible, qui ne tarde pas à devenir son amant en dépit des trente ans qui les séparent. De plus en plus obsédée par son travail, folle de passion pour Luka dont le comportement est pourtant bien étrange, Eve ne va pas tarder à perdre pied…

Après Le Doux Parfum du scandale, Annalena McAfee nous livre un roman subtil et haletant sur le monde de l’art, son sexisme et ses excès. Le portrait saisissant d’une femme au bord du gouffre…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman. J’étais vraiment curieuse de lire ce roman qui propose de faire un tour dans le domaine des arts et plus particulièrement dans le domaine de la peinture. On mélange cela à une romance assez atypique et des plantes carnivores et il ne m’en a pas fallu plus pour vouloir plonger mon nez dans cette histoire !

J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman. Il est vraiment atypique. On a un thriller qui s’installe doucement mais surement. Ce qui rend ce roman atypique, c’est le choix des thématiques que l’on ne croise pas dans toutes nos lectures. Le poison des plantes vénéneuses va se distiller dans les lignes, dans les mots et dans les actions de nos personnages.

On fait la rencontre d’Eve, une artiste de 60 ans qui va faire le point sur sa vie. Elle profite d’un voyage en métro pour faire le point sur sa vie. Il n’y a aucun remord ni regret dans son bilan. Il y a simplement de la nostalgie : comment a-t-elle pu passer de cette jeune artiste débarquant à New-York avec une envie incommensurable de décrocher la lune et les étoiles à la femme de Kristof, cet architecte très connu ? Comment a-t-elle pu passer de la lumière à l’ombre ? Comment en est-elle arrivée là ? J’ai beaucoup apprécié le personnage d’Eve : c’est original d’avoir un personnage principal âgé d’une soixantaine d’années. La plupart du temps, je rencontre des personnages plus jeunes. J’ai aimé cette volonté de sortir le meilleur de soi-même. Avec son œuvre poison florilegium, elle va signer la plus grande et belle œuvre de sa carrière !

Luke arrive dans l’équipe d’Eve. Il va chambouler la vie de l’artiste et va tout de suite lui faire voir la vie autrement. Elle n’est plus « la femme de quelqu’un » : elle est une femme désirable, belle et incroyable. Luke va lui faire vivre une relation intense. Cependant, tout n’est jamais rose entre les gens… On va vite se rendre compte que Luke va chambouler la vie d’Eve mais pas seulement dans sa manière de se voir…

J’ai beaucoup apprécié ce que j’ai lu. En effet, j’ai trouvé la thématique des plantes carnivores ultra bien trouvée ! J’ai aimé cette idée du danger. Parce que finalement, c’est lorsque l’on se sent en danger que l’on rebondit, que l’on trouve cette force au creux de notre ventre pour avancer et se sortir d’une situation dangereuse. On mélange ça à une romance qui ne va pas nous mener dans le chemin que l’on connait. L’auteure va changer un peu les codes et cela est assez intéressant. En revanche, la seule chose que je regrette ici, c’est le fait que l’auteure sème un peu trop d’indices à travers son intrigue et l’on découvre un peu trop facilement ce qui va se passer.

La tension est palpable tout au long de l’intrigue. J’ai trouvé l’idée originale et l’intrigue prend véritablement de l’ampleur à partir d’une bonne centaine de pages. Le temps que l’intrigue s’installe et que l’enquête commence à se mettre en place. L’auteure va vraiment proposer quelque d’intéressant et d’original : que ce soit dans le choix des thématiques ou même dans la construction de son roman. La plume est agréable et la lecture se fait sans embûche. Je n’ai pas grand-chose à dire sur le style : il est passe partout mais cela ne l’empêche pas d’être sympathique. En revanche, j’ai apprécié les références artistiques et culturelles tout au long de ce roman. J’ai aussi apprécié la piqûre de rappel sur le monde de l’art et du sexisme ambiant mais aussi ses excès dans ce monde.

En définitive, malgré un style passe-partout ainsi qu’une fin que l’on voit venir bien avant la dernière page, j’ai apprécié ma lecture dans son ensemble : le panel de personnages est très intéressant. J’ai apprécié les thématiques et les risques pris par l’auteure pour sortir des codes.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • La thématique des plantes vénéneuses que j’ai adorée !
  • Le personnage principal : Eve qui est très surprenante.
  • La présence de l’art de manière générale

3.5

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Némésis de Xavier Massé

CVT_Nemesis_2286Résumé : « David… ? C’est moi, c’est Vincent ! Il faut que tu viennes ! Il faut que tu me rejoignes dans notre village d’enfance… il s’est passé quelque chose… c’est horrible, je n’ai jamais vu ça !… » Une disparition anormale, un meurtre sans précédent, un village divisé entre croyances et superstitions, une atmosphère étouffante… David et Vincent, deux gosses d’Assieu devenus flics, vont s’immerger dans cette enquête, et sans le savoir vont descendre aux portes de l’enfer…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Taurnada et principalement Joël pour l’envoi de ce roman. Xavier Massé signe un roman époustouflant. J’ai lu ce roman le mois dernier mais j’ai dû calmer mes nerfs avant de pouvoir écrire quelques mots sur ce roman.

Le résumé m’a beaucoup tentée. Ayant déjà lu la plume de l’auteur, je n’ai pas résisté une seule seconde. En revanche, je préfère vous avertir, chers lecteurs : ce roman n’est certainement pas à mettre entre les mains de tous les lecteurs. La violence est présente et peut parfois être choquante pour les lecteurs les plus sensibles. Je ne vous le cache pas : je fais partie des sensibles. Je ne suis pas contre une lecture un peu « gore » de temps en temps mais la violence est quelque chose que je ne supporte pas dans la vie mais aussi dans mes lectures. C’est donc à petite dose pour moi. Disons qu’avec le roman de Xavier Massé, j’ai pris ma dose pour quelques temps.

Le résumé est simple : un village, celui d’Assieu qui est ravagé par les doutes, l’horreur et l’incompréhension. En effet, on se retrouve avec Vincent et David, deux amis d’enfance qui ont trouvé la même vocation : ils sont tous les deux policiers. Une enquête palpitante qui va osciller entre horreur, fantastique et réalité. Assieu est un village plutôt calme généralement. Cependant, superstitions, violences et croyances vont venir ternir cette belle image et proposer un cadre ravagé par la noirceur.

David et Vincent sont les deux personnages principaux de notre histoire. Ils vont porter l’intrigue sur leurs épaules. Ce sont deux personnages profondément humains et toujours en proie au doute. Policiers, ils sont toujours sur le qui-vive et essayent de trouver ce qui a bien pu provoquer ce déferlement de violence dans leur village d’enfance. Les deux policiers vont se retrouver face à beaucoup d’obstacles, au silence et aux secrets. Cette enquête ne va pas être facile mais ils relèvent le défi et avancent péniblement.

Il y a des scènes qui ne sont pas évidentes et d’une effrayante monstruosité. J’ai arrêté plusieurs fois ma lecture parce que je ne savais plus avancer. C’est terrible. Je sais que cela fait partie du jeu dans un thriller mais j’ai été plus d’une fois saisie par l’horreur des scènes. Je ne veux pas vous faire peur, cela pourra être aisément surmontable pour beaucoup d’entre vous mais je pense que je n’ai pas lu ce roman à la bonne période. Cela ne gâche en rien mon appréciation cela dit.

Le départ est assez original. Au-delà de ce que je peux penser de la thématique de la violence, il faut rendre à César ce qui est à César, l’intrigue est bonne et très bien ficelée. La fin m’a laissée sans voix. J’ai trouvé l’explication plausible et cela m’a beaucoup plu. J’ai trouvé l’enquête prenante et divertissante. C’est déjà un très bon point ! En revanche, il y a quand même quelques répétitions vers le milieu du roman. Cela a marqué une petite pause dans ma lecture. J’ai repris quelques jours plus tard mais j’ai eu besoin d’une petite pause.

La plume de Xavier Massé est redoutable. J’ai retrouvé ce que j’avais apprécié dans l’inconnu de l’équation. Des dialogues ultra dynamiques, justes et utiles à l’avancement de l’intrigue. De plus, Xavier Massé a ce don pour rendre vivants ces personnages. David et Vincent, pour ne citer qu’eux et ne pas vous gâcher l’intrigue, sont des personnages humains qui font des erreurs. Cela ne les rend que plus attachants. Bien que j’ai eu peur de m’attacher aux personnages tant leurs destins tiennent à un fil. Bref : Xavier Massé a un don pour rendre réel l’irréel et l’impossible possible. C’est assez fort et je trouve que c’est le plus gros point fort de ce roman. C’est formidable. De plus, certaines thématiques actuelles comme l’écologie sont présentes dans le roman. C’est assez bien trouvé. On trouve aussi la thématique de la religion qui est utilisée d’une manière intense.

En définitive, voici un thriller qui propose une enquête nous amenant dans un petit village tranquille. Deux enquêteurs profondément humains qui vont bercer une intrigue bien ficelée et les emmener aux portes de la folie et de l’incompréhensible. Même si pour moi, j’ai eu un peu de mal avec certains petits points, je comprends aisément que les lecteurs ont adorés ce roman. Xavier Massé propose une plume d’une excellente qualité qui va emmener ses personnages et ses lecteurs dans une intrigue qui touche à la religion mais aussi à l’écologie. Bravo pour ce roman

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • L’originalité de l’enquête
  • Vincent et Jonathan, deux personnages très bien construits
  • La plume de Xavier Massé

3.5

16

Le secret descendance de Philippe Raxhon

xcover-5735Résumé : Alors que l’historienne Laura Zante, invitée par des ufologues américains, est confrontée à un document troublant concernant le crash d’un ovni à Roswell en 1947, une mission qui risque de lui faire perdre pied, son compagnon François Lapierre est reçu en grande pompe à Buenos Aires par l’Académie nationale d’histoire de la République argentine. Le célèbre historien français ignore que des révélations stupéfiantes concernant Laura Zante l’attendent, et qu’elles le conduiront à vivre un enfer. Entre le désert du Nouveau-Mexique et la pampa argentine, entre les enjeux de la guerre froide et les tourments des desaparecidos d’une dictature sanglante, les démons du passé ne dorment jamais longtemps.

Après Le Complot des Philosophes (La Source S), et La Solution Thalassa, le troisième volet des aventures du couple d’historiens est peut-être le plus âpre pour les protagonistes, celui où la procédure critique montre ses limites et l’amour ses illusions. Parce que, dans l’histoire de l’humanité, la mémoire qui pèse le plus lourd, au final, c’est celle de chacun d’entre nous.

~ Service presse ~

Philippe Raxhon est certainement l’un des auteurs dont je prends beaucoup de plaisir à recevoir un roman. J’attends la suite des aventures de Laura Zante et de François Lapierre avec beaucoup d’impatience. Encore une fois, le charme a opéré et je suis ravie de ce que j’ai pu découvrir !

On retrouve donc notre fameux couple de personnages que j’apprécie rencontrer depuis maintenant trois tomes. Philippe Raxhon prend le parti de relater une histoire d’amour qui n’est pas parfaite. Tant mieux ! Cela ajoute de la crédibilité à ce couple qui traverse une petite zone de turbulence. Un léger déséquilibre va se former entre Laura et François. En effet, François part en Argentine pour son travail : il va être accueilli en grande pompe par l’académie nationale, Laura, elle, est complètement perdue professionnellement. C’est une situation compliquée quand son conjoint brille par son intelligence et son travail. Ted va faire son apparition dans l’univers de Philippe Raxhon, c’est un personnage clé qui va remettre en cause certaines choses que Laura pensaient claires et nettes. Cela permet une interrogation personnelle profonde et une quête identitaire assez intéressante.

Ce que j’apprécie le plus dans ma découverte, de manière générale, dans l’univers de l’auteur, c’est le fait que l’on s’intéresse à des faits historiques que l’on ne rencontre pas souvent dans nos lectures. Cela change de la thématique de la Guerre (et plus particulièrement de la Seconde Guerre Mondiale, tout ce qui est lié à Versailles et à Louis XIV ainsi que la vie de Jésus. Je fais une overdose de ces thématiques dans mes lectures. Ici, l’auteur va nous proposer deux pans historiques bien distincts : avec Laura, on part à Roswell, aux Etats Unis, pour tenter de faire la lumière sur le crash d’un O.V.N.I dans cette ville en 1947. De l’autre côté, en Argentine, François va mettre le doigt dans un engrenage très dangereux…. Les deux histoires m’ont plu parce que je ne connaissais pas du tout ces faits historiques. Je trouve ça très agréable d’apprendre en lisant. La partie sur l’ufologie est très intéressante et le côté farfelu de cette thématique est assez sympathique.

Philippe Raxhon est très doué pour nous proposer une intrigue qui va mêler l’Histoire et l’histoire. Il a l’art de savoir raconter les faits historiques sans endormir son lectorat. C’est vraiment très sympathique à lire : on n’est pas dans la redondance. Au contraire, on a une plume fluide et dynamique. Le mélange des genres est très intelligemment construit ! Entre thriller et faits historiques, on se retrouve dans une intrigue qui va aussi nous proposer une trame un peu plus personnelle et qui va mettre en scène nos deux personnages. On va aussi pouvoir avoir droit à des thématiques plus actuelles comme la place de la femme dans un monde d’hommes et le harcèlement sexuel. De plus, les faits historiques sont vraiment banalisés et ne viennent pas alourdir le texte, Philippe Raxhon explique clairement et facilement tout ce qui se passe dans ce roman.

Je ne peux que vous conseiller de lire les deux premiers tomes de cette saga. Honnêtement, vous pouvez lire ce roman sans lire les romans précédents mais vous allez peut être perdre un peu de substance, surtout sur la relation personnelle entre François et Laura.

En définitive, je salue une intrigue sans faille, un travail de recherche énorme et une plume fascinante. J’ai toujours le même entrain lorsqu’un roman de Philippe Raxhon tombe entre mes mains. Il m’est, comme d’habitude, difficile de parler de l’intrigue sans vous en dévoiler une partie (et je suis certaine que le résumé suffit amplement pour vous, chers lecteurs). J’ai adoré retrouver mon duo Laura & François. Plus vrais que nature, ils permettent d’ajouter une dimension plus personnelle voire intime au roman et cela se mélange à merveille avec l’Histoire et la fiction. J’ai passé, comme d’habitude, un moment de lecture délicieux, qui ne souffre pas de longueur ni de monotonie.

A lire de toute urgence pour les fans de Dan Brown. Vous comprendrez assez rapidement que Philippe Raxhon se hisse à la hauteur de ce monumental auteur.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Laura et François : un couple de personnages que j’ai pris plaisir à retrouver. J’ai aimé ce roman qui va faire évoluer leur relation et qui va permettre d’ajouter une dimension très crédible au roman.
  • La plume de Philippe Raxhon, incontestablement puissante et addictive.
  • L’univers et les faits historiques ! Aucune somnolence à l’horizon.

4.5

19

Reine de beauté d’Amy K Green

9782714482051ORIRésumé : Dans la lignée de La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, un premier roman noir d’une grande finesse psychologique ; une réflexion grinçante sur la bonne société puritaine américaine, qui, sous la perfection de ses apparences, cache une obsession névrotique pour l’innocence de la jeunesse. La communauté de Wrenton, dans le Maine, est sous le choc : le corps de Jenny Kennedy, reine de beauté de treize ans, vient d’être retrouvé à l’orée des bois, dans une chemise de nuit rose, un bouquet de fleurs à la main. Le coupable ? Tous désignent un garçon simplet, fervent amateur de concours de miss. Seule Virginia, la demi-sœur de la victime, récuse cet avis. Si elle détestait sa cadette presque autant qu’elle déteste la famille parfaite recomposée par son père, elle n’en connaissait pas moins les secrets troubles de la belle adolescente. Des secrets qui les unissaient malgré elles… Pourquoi remuer le passé quand tout le monde semble s’accorder sur un coupable ? Pourquoi prendre le risque de souffrir, encore ? Mais Virginia veut savoir. À tout prix. Quitte à révéler le vice sous la blancheur des façades à bardeaux blancs de ce village paisible. Quitte à pénétrer sur le terrain de chasse du plus terrible des prédateurs…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditons Belfond pour l’envoi de ce roman. Thriller glaçant, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Après ma dernière lecture chez Belfond qui avait été un petit échec (souvenez-vous d’arrêt d’urgence…) J’ai pris un peu de temps pour me lancer de nouveau dans la lecture d’un thriller après cette lecture. J’avais trop peur d’être encore imprégnée de cette lecture.

Je suis ravie de vous dire que Reine de beauté est un très bon roman, j’irai même jusqu’à vous dire que c’est un excellent roman. Il frôle le coup de cœur mais cette histoire est très prenante. Quelle découverte ! Reine de beauté est avant tout une histoire qui va montrer l’envers du décor d’une Amérique puritaine où les apparences sont extrêmement trompeuses. On peut se cacher derrière une famille polie, une pelouse entretenue à merveille, un mari charmant mais que se passe-t-il une fois la porte de la jolie maison fermée ? Amy K Greene va vous l’expliquer et en même temps vous captiver par une histoire glaçante de vérité.

Jenny Kennedy, notre victime est le produit de sa société. Reine de beauté à 13 ans, elle est retrouvée morte à l’orée d’un bois avec une mise en situation macabre qui va donner l’impulsion à l’enquête. Jenny Kennedy a une demi-sœur : Virginia. Virginia est persuadé que le coupable désigné n’est pas le bon. Jenny n’est pas ce que l’enquête reflète, Jenny n’est pas en paix car son assassin court toujours. Voici le point de départ de notre histoire. Nous allons suivre Virginia dans son enquête et sa course pour trouver la vérité et rendre justice à sa demi-sœur.

Les gens allaient être ravis que la justice venge la jolie petite fille, cette gamine fabriquée de toutes pièces, qui n’avait rien à voir avec l’adolescente assassinée. Je me demandais ce que Jenny aurait pensé de tout ça. Je ne connaissais pas bien ma sœur. Cela ne faisait aucun doute. J’étais là, à crier à tout le monde d’arrêter de la réduire à une poupée, alors que c’est aussi comme ça que je l’avais toujours vue. Je n’avais jamais essayé de la connaître.

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Virginia. C’est une personne très humaine qui a des défauts mais aussi des qualités. J’ai aimé cette vulnérabilité et cette envie de faire les choses bien sans forcément y parvenir. Virginia est un personnage auquel on peut s’identifier tant ses failles nous parlent. Elle pourrait avoir tout ce qu’elle souhaite mais il lui manque un petit quelque chose pour y parvenir. On ressent toute sa force et son courage mais on ne parvient pas à la cerner au début de l’histoire. Que veut-elle vraiment ? Elle dit elle-même qu’elle n’a jamais pris le temps de comprendre et de connaître Jenny mais l’inverse reste aussi très vrai. Les deux sœurs se côtoient sans vraiment chercher à se comprendre et à être deux sœurs dans la vraie vie. Ce n’est qu’un titre… Quel dommage !

C’était Virginia, parée d’une tenue extralarge, peu flatteuse. Jenny n’arrivait pas à la cerner. Sa sœur faisait toujours les choses sans raison. Elle n’était pourtant pas trop bête pour décrocher un travail stable. Elle n’était pas trop moche pour trouver un petit copain. Elle n’était pas trop rasoir pour se faire des amis. Mais elle n’avait rien. C’était exaspérant.

Au-delà du meurtre et de l’enquête que j’ai trouvée vraiment chouette, j’avoue que j’ai beaucoup apprécié la thématique de la famille. La famille de Jenny est au cœur de l’implosion. On découvre Jenny à travers son histoire et son meurtre. On se rend compte que ses parents la contrôle complètement. Elle n’est pas elle-même, elle n’est qu’une marionnette et reine de beauté. C’est vraiment très intéressant de voir comment on peut en arriver là. J’ai trouvé que cette thématique a été traitée en profondeur. Entre les deux sœurs, entre Jenny et ses parents mais aussi la relation entre Virginia et ses parents et c’est vraiment très appréciable de voir comment on peut être différent les uns avec les autres.

À  treize ans, elle était à des années-lumière de pouvoir faire de sa vie ce qu’elle voulait. Pouvait-elle rester enfermée dans sa chambre jusqu’à ses dix-huit ans ? Mais pour quoi faire, ensuite ? Entrer à l’université ? Ses parents accepteraient-ils de lui payer des études ailleurs que dans leur État, accepteraient-ils qu’elle aille dans un endroit si éloigné qu’ils ne pourraient pas venir lui rendre visite en voiture ? Les chances étaient minces. Elle avait besoin de liberté, sur le plan familial comme sur le plan financier.

Ce thriller est psychologique. J’aime énormément toutes les thématiques abordées tant elles le sont avec finesse : la famille mais aussi l’adolescence, la pédophilie, mais aussi la manipulation mentale. C’est soigné, fin et précis. C’est délicieusement intelligent. J’ai aussi apprécié la place des femmes dans ce roman est très intéressant. Je trouve que l’idée de l’auteure est très intelligente : le roman se sépare en deux voix. On distingue la voix de Virginia qui va mener l’enquête sur la mort de sa sœur et la voix de Jenny qui nous accompagne quelques jours avant sa mort. Je n’avais jamais lu un roman qui proposait de voir le point de vue de la victime. C’est très prenant et cela apporte un côté très original à l’intrigue. La vérité n’est pas facile à déceler au fil de l’intrigue. Il y a beaucoup de personnages qui gravitent autour de la famille Kennedy. J’ai aimé le rebondissement de l’intrigue qui ne souffre d’aucune longueur.

La plume d’Amy K Green est très sympathique. J’aime beaucoup sa vision du monde et la manière dont elle démonte, pièce par pièce, l’Amérique puritaine. C’est une satire de la société aux petits oignons.

Il y a beaucoup à dire sur ce roman mais il m’est difficile d’en parler sans vous dévoiler une partie de l’intrigue. Si vous souhaitez découvrir un thriller qui englobe la sphère familiale et des thématiques lourdes comme la pédophilie et l’emprise mentale. C’est très intéressant et addictif.

En revanche… je dois le souligner, le roman est parsemé de mots manquants et de fautes… Quel dommage!

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une enquête qui tangue entre le professionnel et le personnel
  • Un panel de personnages riches et varié
  • La critique de l’Amérique puritaine

notation

16

La vallée des rois de Véronique Fournier

51CgGcdYKgLRésumé : L’énervement était contagieux. Le soleil du Sahara lui-même, impitoyable dans le ciel sans nuages, ne parvenait pas à atténuer le suspense. Les fellahins qui apportaient des corbeilles de gravats de l’entrée de la tombe de Toutânkhamon accéléraient la cadence. Ils avaient atteint une seconde porte à neuf mètres de la première, au bout d’un corridor. Celle-ci aussi était scellée depuis trois mille ans. Qu’y avait-il derrière ? La tombe serait-elle vide, pillée depuis des siècles comme les autres ? Personne ne le savait. Sarouat Raman, le chef d’équipe enturbanné, gravit les seize degrés le séparant du niveau du sol. Son visage était couvert d’une couche de poussière comme de la farine. Empoignant sa jalabiya, il se dirigea vers l’auvent de la tente qui fournissait la seule parcelle d’ombre dans cette vallée accablée de soleil.— Je viens prévenir Votre Excellence que le corridor est complètement dégagé, annonça-t-il en s’inclinant légèrement. La seconde porte est parfaitement visible. Howard Carter leva les yeux de sa citronnade, cillant sous le chapeau noir qu’il s’entêtait à porter malgré la chaleur.— Très bien, Raman. Nous inspecterons cette porte dès que la poussière sera retombée.— J’attends vos instructions. Raman fit demi-tour et s’en fut.– Eh bien, vous n’êtes pas ordinaire, Howard, remarqua lord Carnarvon, baptisé George Édouard Standhope Molyneux Valentin. Comment pouvez-vous rester là à finir votre verre sans chercher à savoir ce qu’il y a derrière cette porte ?Carnarvon sourit et cligna de l’œil vers sa fille, lady Evelyn Valentin :— À présent, je comprends pourquoi Belzoni s’est servi d’un bélier quand il a découvert le tombeau de Séthi Ier.— Mes méthodes sont diamétralement opposées à celles de Belzoni, protesta Carter, et celles de Belzoni lui ont valu de trouver une tombe vide à l’exception du sarcophage. (D’instinct, le regard de Carter alla à l’entrée proche de la tombe de Séthi Ier.)

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions de la p’tite tartine pour l’envoi de ce roman via SimPlement. J’étais très curieuse de découvrir la plume de Véronique Fournier ainsi que l’intrigue. Etant plutôt férue de l’histoire égyptienne et de tout ce qui peut se rapporter à cette civilisation, je suis toujours curieuse de découvrir des intrigues basées sur cette thématique.

Je tiens tout de suite à préciser que la vallée des rois n’est pas un roman historique mais un roman contemporain. L’action se déroule à notre époque mais nous avons une sortie de mise en place d’une malédiction dans les années 1920. En effet, quelques mois après l’ouverture de la tombe de Toutânkhamon, quatre personnes ayant pris part à cette spectaculaire ouverture de tombe décèdent dans des circonstances mystérieusement louches… La malédiction des Pharaons resurgit des abysses….

Nous faisons la rencontre d’Hélène, un personnage que j’ai tout de suite beaucoup apprécié. En effet, Hélène est une jeune femme qui est égyptologue. Son métier la fascine bien qu’elle ne soit pas forcément comprise par ses proches. Hélène étudie l’Egypte avec beaucoup d’attention… Mais à un moment, la théorie ne suffit plus. Hélène décide de sauter le pas et s’envole pour le Caire et pour étudier sur place ce pays aussi fascinant qu’envoutant.

L’auteure ne perd pas de temps et nous propose une intrigue qui nous propulse tout de suite au cœur d’un drame : le meurtre froid d’un propriétaire d’une boutique. Ce propriétaire possédait une statuette aussi particulière que convoitée. Pour Hélène, la statuette de Séthi est liée au meurtre de cet homme… L’enquête se profile et commence à prendre forme. Rapidement, Hélène va se rendre compte que les autorités ne sont pas forcément des alliés dans cette enquête, elle va devoir faire attention. Le danger rode à tous les coins de rue.

Cette aventure est mouvementée et pleine de péripéties qui ne vont pas laisser le lecteur insensible. Je suis vraiment très contente d’avoir mis le nez dans ce roman qui regorge de surprise. Franchement, je ne pensais pas apprécier autant ma lecture. Ce thriller est très captivant.

Le point fort de ce roman est, sans aucun doute pour moi, le personnage d’Hélène. C’est une jeune femme très intelligente, elle réagit très vite et assemble les pièces du puzzle assez rapidement. J’ai beaucoup apprécié son côté humain qui est très important. En effet, on apprend qu’elle a des failles, des qualités mais aussi des défauts. C’est vraiment très sympathique. Hélène est un personnage fort mais qui montre aussi des failles et ça fait du bien ! En effet, on a un personnage qui ressemble aux lecteurs ! C’est vraiment très agréable. Hélène est sans aucun doute une révélation dans ce roman.

Ce thriller qui a pour fond l’une des cultures les plus intéressantes à mes yeux fonctionne très bien. Il n’y a pas de longueurs, on se retrouve avec une enquête trépidante entre les mains. La seule chose que j’ai à reprocher à ce roman, ce sont les personnages secondaires. En effet, j’ai l’impression qu’on a tellement mis le paquet pour nous donner un personnage aussi fort et important qu’Hélène que les autres sont peut-être un peu moins bien dessinés qu’Hélène. La psychologie fouillée et détaillée d’Hélène est beaucoup plus travaillée que celles des autres personnages, à mes yeux. J’ai donc eu plus de mal à m’attacher aux autres personnages. De plus, le danger étant partout autour d’Hélène, j’ai eu plus tendance à me méfier de tout le monde…

Autre point très important et qui sert le roman : la plume de Véronique Fournier que j’ai énormément appréciée. Je crois que les descriptions sont les moments que j’ai le plus aimés dans ce roman. Les détails, les sons, l’ambiance, on s’y croirait. C’était épatant ! J’ai vraiment adoré ces petites descriptions aussi riches et fouillées que le personnage d’Hélène. Je dois aussi souligner le fait que l’enquête ne souffre pas d’incohérences… C’est plutôt très agréable !

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • La force du personnage d’Hélène
  • La plume de l’auteure
  • Les descriptions des lieux que nous visitons et dans lesquels nous évoluons

notation 1

25

Arrêt d’urgence de Bélinda Bauer

téléchargement (3)Résumé : En panne au bord de l’autoroute, Eileen laisse ses trois enfants dans la voiture pour aller appeler les secours. Sous une chaleur caniculaire, Jack, Joy et la petite Merry l’attendent en vain. La jeune femme, enceinte, a disparu. On la retrouve quelques jours plus tard, assassinée. Trois ans plus tard, Jack, 15 ans, s’occupe seul de ses deux petites sœurs et fait tout son possible pour les rendre heureuses, quand le hasard le place face à l’arme du crime de sa mère. Le danger n’a jamais été si proche…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Belfond ainsi que Babelio pour la masse critique, je suis toujours ravie de pouvoir mettre mon nez dans ce genre de roman. Je ne connaissais pas du tout la plume de Bélinda Bauer. C’est une auteure britannique dont la plume ne m’a pas laissée de marbre. A la lecture du résumé, j’étais très curieuse de voir ce que cela pouvait donner, c’est, malheureusement, une lecture plus que mitigée pour moi.

On fait la rencontre de la famille Bright. En panne sur l’autoroute, Eileen laisse ses trois enfants dans la voiture le temps d’aller jusqu’à la borne d’urgence appeler un dépanneur. Jack, son fils de 12 ans à l’époque, commence à paniquer en ne la voyant pas revenir. Sa mère est enceinte, elle pourrait être blessée. En arrivant à la borne d’urgence, la panique l’envahit encore plus : le téléphone pend dans le vide, sa mère est introuvable… Une disparition qui se transformera en meurtre quelques jours plus tard. Jack se retrouve face à un mur : il va devoir s’occuper de Joy et Merry, ses deux petites sœurs de 9 et 2 ans.

Arrêt d’urgence est un polar qui ne perd pas de temps. J’avoue que je n’ai pas eu la trouille, je n’ai pas eu de sensations fortes. Je ne pense pas que l’on puisse parler de thriller… Après, chacun y va de sa définition. Au moins, je peux vous dire qu’il y a une enquête policière ! Boucle d’Or, le célèbre cambrioleur que l’on ne parvient pas à prendre la main dans le sac.

« Tout le monde savait que les cambrioleurs se faisaient rarement pincer. La Gazette était pleine de crimes que la police n’avait pas réussi à élucider. Un cambrioleur se baladait dans la nature depuis si longtemps que la police lui avait même donné un surnom – Boucles d’Or, parce qu’il dormait dans les lits et se servait dans les frigos des maisons dans lesquelles il s’introduisait. Et si les forces de police ne parvenaient pas à l’attraper, lui, Catherine doutait qu’elles fassent des investigations poussées pour coincer celui qui avait renversé son désodorisant. »

Jack est un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Pauvre gamin ! Il grandit et murit de manière express. Voulant tout faire pour ne pas se voir être séparé de ses deux petites sœurs, ils vont vivre secrètement ou éviter les services sociaux. J’ai aussi eu mal au cœur pour lui, Jack se sent terriblement coupable de ne pas avoir pu aider sa mère, de ne pas avoir pu la sauver. C’est vraiment poignant. Jack est le point fort de ce roman, sans aucune hésitation pour moi. Il est courageux.

« Les rêves disparaissaient, mais le cauchemar de la réalité continuait. Il avait parfois du mal à distinguer les premiers du second car, éveillé ou endormi, Jack était hanté par le passé et ses variantes incomplètes. Il arrivait que ses souvenirs soient tellement sombres qu’il ne parvenait pas à les discerner et il ne voulait pas essayer. »

 La narration externe était certainement ce qui m’a le plus dérangée dans ma lecture. En effet, on se retrouve vraiment spectateur de tout ce qui se passe et j’aurais aimé pouvoir être plus proche des enfants Bright. La narration se partage entre deux intrigues : celle de Jack et de ses sœurs et celle de Catherine While qui reçoit la visite d’un mystérieux cambrioleur qui lui laisse un mot « J’aurais pu vous tuer ». Quoi de plus terrifiant ? Déjà, là, j’ai eu un peu de mal à comprendre la volonté de Catherine à ne pas vouloir faire de vague. Un truc pareil m’arrive, je suis en deux minutes chez les policiers.

La manière dont les deux intrigues vont se réunir est très intéressante. J’ai trouvé ça très intéressant. En parlant de police, nous avons une enquête policière. Franchement, c’est vraiment dommage parce que je n’y ai pas cru un seul instant. Les dialogues sont cousus de fils blancs, c’est vraiment particulier. J’ai eu l’impression d’avoir Laurel et Hardy sous les yeux. C’était à la limite du cliché et du ridicule. Franchement, la police est tournée au ridicule par des personnages incapables et un peu trop naïfs. Je n’ai pas adhéré à ces passages-là. De plus, c’est plutôt malheureux mais on voit la fin arriver très (trop ?) rapidement. On comprend très rapidement qui est le tueur.

La plume de Bélinda Bauer reste quand même très intéressante. On est dans une intrigue originale mais qui, malheureusement, souffre de longueurs et de passages que l’on aurait pu éviter. Si j’ai aimé la forme de ce roman, le fond est un peu plus compliqué pour moi. C’est déstabilisant : c’est assez rare que j’aime plus une plume que le contenu d’un roman. Je pense que je lirai un autre roman de l’auteure quand l’occasion se présentera.

Vous l’aurez donc compris, je suis complètement passée à côté de ma lecture. Si j’ai beaucoup apprécié Jack, je suis passée à côté des autres personnages et plus particulièrement les personnages liés à l’enquête policière… C’est bourré de clichés et de stéréotypes. Dommage ! Les deux seuls bons points de ce roman résident dans la plume et dans le personnage de Jack.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume typiquement britannique à découvrir
  • Le personnage de Jack
  • … Rien d’autre ne me vient à l’esprit. 

notation 2

 

15

Urbex sed lex de Christian Guillerme

téléchargement (6)Résumé : Contre une belle somme d’argent, quatre jeunes passionnés d’urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté. Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné… Et très vite comprendre qu’ils n’auraient jamais dû accepter cette proposition. JAMAIS !

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Joël ainsi que les éditions Taurnada pour l’envoi de ce roman. J’étais très curieuse. J’avoue que c’était un titre alléchant. L’urbex est une aventure qui peut faire peur, j’avais hâte de voir ce que l’auteur pouvait en faire. Même si la lecture fut agréable, j’avoue que cela reste en deçà de ce que je pensais avoir entre les mains.

Contraction de « urban exploration » l’urbex est une activité qui se répand de plus en plus et qui propose de visiter des lieux abandonnés par l’homme. Ce n’est pas forcément une activité légale : certains lieux peuvent être interdits voire dangereux (et même les deux !).

J’ai été assez frustrée par ce roman. Il était tellement prometteur. J’avais envie de lire quelque chose de court, de rythmé, qui impose une tension dès le départ. J’avoue que sur ces points, l’auteur nous gâte. En revanche… le reste m’a laissée un peu perplexe. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais franchement, je suis passée à côté des personnages et de l’intrigue en soi. J’ai adoré la forme mais un peu moins le fond.

Je suis dégoutée parce que j’attendais cette lecture comme une enfant à Noël, j’avais tellement envie de découvrir la plume de l’auteur et surtout d’avoir de l’urbex dans ma lecture. Finalement, j’ai compris que l’urbex n’était qu’un prétexte. On évolue dans des décors d’Urbex mais cela ne va pas plus loin. J’aurais tellement aimé en savoir plus sur l’exploration en soi, la manière dont c’est perçu, comment on peut trouver des lieux. Une sorte de petit guide dans l’intrigue.

S’il m’a manqué cette petite dose d’urbex, on se retrouve vraiment dans une ambiance très tendue. Le sanatorium est extrêmement bien détaillé et décrit. J’ai, tout de suite, été mise sous pression. A chaque page tournée, j’avais la trouille de voir surgir quelqu’un. C’est très bien exécuté.

Vous viviez tranquillement dans vos quotidiens étriqués, avec vos rêves formatés, vos petites envies, sans véritablement connaître la peur, la vraie, celle qui peut faire vomir, mais aussi celle qui rend vivant ! Et d’un seul coup… Boum !!! Vous vous retrouvez projetés dans un univers et dans un combat qui n’est pas le vôtre.

Malheureusement, je n’ai pas su m’attacher à notre quatuor de personnages. Si j’ai un peu plus apprécié Fabrice et Carine, Chloé et Théo m’ont moins séduite. Dans l’ensemble, je suis restée à distance de mes personnages. J’avais tellement peur que l’un d’entre eux se fasse massacrer que j’ai préféré prendre tout de suite mes distances pour rendre plus digeste ma lecture. C’est un quatuor de personnages agréable et assez varié. Les caractères ne sont pas les mêmes mais j’ai apprécié découvrir les différentes facettes de ces personnages.

Je dois vous avouer que j’ai adoré la plume de l’auteur. Le style est dynamique, il marque une rapidité certaine que j’ai adoré ! Franchement, c’est un rythme haletant qui ne laisse pas la place aux longueurs. C’est limite si on a le temps de respirer. Je pense qu’avec ce genre d’intrigue, c’est ce qu’il faut. On court comme des fous pour essayer de sauver sa peau, c’est plutôt sympathique. Je remercie aussi l’auteur pour la taille du roman. C’est court ! Yes ! Pas de longueur, on ne vit pas sur nos acquis, on entre rapidement dans le vif du sujet et on commence à comprendre le pourquoi du comment même si certaines questions peuvent rester en suspend (cela n’empêche pas la bonne compréhension du texte).

Les urbexers ressentaient une peur indicible, un état de frayeur qu’ils pensaient ne jamais pouvoir atteindre. Ils se retrouvaient projetés dans un film d’horreur ou dans un escape game grandeur nature, mais en infiniment plus effrayant. L’environnement leur sautait au visage à chaque détour de couloir, de cloison, de cage d’escalier… Tous les graffitis leur donnaient l’impression, avec la vitesse, de vouloir les mordre dans un kaléidoscope de couleurs démentes et baveuses.

Si je suis passée à côté des personnages et j’ai été déçue par le manque d’Urbex en tant que tel, je reste quand même agréablement surprise par ma lecture. Ce n’est pas un coup de cœur mais j’avoue que c’est une lecture qui pourra clairement plaire à beaucoup de lecteur. Mention spéciale pour la plume de l’auteur qui reste le point fort de ce roman pour moi. Je prendrai beaucoup de plaisir à la rencontrer dans une autre intrigue. Les descriptions sont à couper le souffle, j’ai grandement apprécié cela. C’est une découverte agréable. La mise sous tension se fait dès le départ : oppression et stress vont régaler les fans du genre !

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Les descriptions faites. Elles sont tellement réelles que l’on s’y croirait.
  • La plume de l’auteur que j’ai beaucoup apprécié
  • L’intrigue originale grâce à la pointe d’urbex

3

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Mein grand-père d’Eric Terrien

31pBJ7u90xL._SY346_Résumé : Le troisième Reich devait durer mille ans. A peine une décennie de règne et Berlin tomba. Mais, avec un trésor de guerre colossal, une poignée de hauts dignitaires laissés pour morts peut-elle envisager secrètement de reconstruire un empire économique et faire renaître le nazisme au vingt-et-unième siècle ? Un agent du Mossad pense que oui et va pourchasser Martin Bormann et Heinz Thorvald pour empêcher cela. Un importateur de cacao français tente de retracer le passé trouble de son grand-père après la mort de celui-ci. Une enquête de plusieurs années entre l’Europe et l’Amérique du Sud. Hitler et ses lieutenants sont-ils réellement morts dans les décombres de la capitale allemande en 1945?

~ Service presse ~

Je remercie Eric Terrien pour sa proposition de lecture via SimPlement. Je suis toujours heureuse de faire la rencontre d’une nouvelle plume. Ici, je vous avoue que c’est le résumé qui m’a plu. En effet, je l’ai trouvé intéressant pour la touche historique mais aussi la notion de la renaissance du troisième Reich. Il ne m’en a pas fallu plus pour accepter la lecture.

Je vous l’avoue, cette lecture n’est pas parfaite. Elle est sympathique, bien écrite mais je n’ai pas su l’apprécier entièrement. La faute à tous les noms que l’on emploie mais aussi au passe-passe dans les époques. J’ai vite été perdue. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation.

Le roman regorge de bonnes idées. J’ai apprécié pouvoir retrouver des événements marquants. L’auteur ancre son récit dans une réalité certaine. C’est plutôt bien trouvé. A ces événements historiques, s’ajoute un thriller palpitant. L’histoire se divise en plusieurs petites intrigues : on a toute une partie sur le Mossad et un agent prêt à tout pour éviter la renaissance du 3ème Reich, une partie qui nous parle de certains rescapés nazis en Amérique du Sud et une autre qui s’intéresse à un personnage de l’intrigue : Jean-Baptiste qui va essayer de comprendre la vie de son grand-père. Comment cet homme vivant en France peut-il répéter la même phrase en allemand sur son lit de mort ? Il y a une multitude d’intrigues qui vont finir par n’en faire qu’une. L’idée de base est bonne.

L’histoire s’étend de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’à nos jours. S’il y a des repentants, certains ne le sont pas. Le rêve de ces têtes pensantes du Reich ? Fuir et reconstruire cette idéologie chère à leurs cœurs. C’est ainsi que démarre cette histoire.

Honnêtement, l’intrigue est très bien pensée et ficelée, j’ai passé un bon moment de lecture. Les personnages sont tous très colorés, bien pensés et bien mis en place. J’ai apprécié aussi l’Histoire qui prend place dans ce roman. On voit toujours ce pan de l’histoire du côté des « gagnants ». Rares sont les histoires qui nous proposent de découvrir cette époque de ce côté ! Les têtes pensantes du Reich font peur : le pouvoir qu’ils ont, leurs forces, ça fait peur. Quand on sait qu’un battement d’ailes peut changer le monde… C’est effrayant.

Cette intrigue ne manque ni d’originalité ni de rythme. Malgré une intrigue un peu compliquée à suivre, elle reste très intéressante. Ce thriller va vous faire passer un moment de lecture agréable avec ses multiples retournements de situations et ses personnages surprenants aux multiples facettes.

C’est le genre de roman qu’il faut lire sans faire autre chose. Il m’a demandé beaucoup de concentration. C’est assez sympathique mais franchement, il faut être focalisé sur la lecture. La plume est assez riche et rend l’intrigue assez intense de ce côté-là. En revanche, il y a quelques soucis de ponctuation et de coquilles qui nous forcent à relire quelques phrases par-ci par-là pour être certain de comprendre l’histoire.

En définitive, Mein grand-père est un thriller intéressant et original. Il nous propose de plonger dans un pan de l’Histoire allemande. Allant de 1945 à nos jours, il y a trois fils conducteurs qui nous proposent trois histoires différentes mais intéressantes. Malgré le fait que j’ai eu du mal avec les changements entre les périodes historiques et les différents noms qui ont croisé ma route, j’ai passé un moment de lecture agréable avec le roman d’Eric Terrien.

Si vous êtes un fan de la période historique d’après la seconde guerre mondiale et du côté allemand, je peux vous dire que ce roman est très sympathique. Bravo à l’auteur

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • L’originalité des thématiques que j’ai croisées.
  • La diversité des périodes historiques dans ce roman.
  • La diversité des psychologies des personnages : bluffant !

3

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Et avec votre esprit d’Alexis Laipsker

téléchargement (3)Résumé : Appelée d’urgence à l’Institut des sciences de Strasbourg suite à la découverte du cadavre atrocement mutilé du prix Nobel de chimie, la commissaire Pourson se retrouve confrontée à une scène de crime aussi sanglante qu’énigmatique… Au même moment, dans la région Lyonnaise, le lieutenant Vairne, connu pour ses méthodes un peu particulières et son obsession des probabilités mathématiques, doit mener l’enquête sur la disparition soudaine et inexpliquée d’un éminent physicien. Tandis qu’il cherche à remonter sa piste, chaque nouvel indice semble épaissir encore le mystère de cette affaire, le convainquant d’une magistrale conspiration. Quelle probabilité pour que ces deux affaires soient liées ? Une chose est sûre, Pourson et Vairne vont devoir s’unir pour le découvrir.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions Michel Lafon et Camille ainsi qu’Alexis Laipsker pour la dédicace. J’avoue que j’ai craqué pour cette couverture qui sort de l’ordinaire. Le résumé m’a tout de suite tapée dans l’œil et je n’ai pas hésité un seul instant avant de faire la demande de lecture.

Ce roman est une pure merveille. Une merveille un peu dérangeante mais bon sang, elle vous remue dans tous les sens !

A mon goût, le point fort de ce roman est les personnages ! En effet, on se sent très proches d’eux. L’auteur parvient à les rendre crédibles et vrais. On s’identifie à eux très rapidement. Plusieurs personnages sont pour moi principaux. La commissaire Cannelle Pourson mais aussi le lieutenant Simon Vairne. Pas très loin dans la course, on peut aussi noter que le personnage du lieutenant Marion Masteraux est aussi très intéressant. Ces trois personnages vont se partager la narration du roman. Le point personnage est, pour moi, le plus intéressant. En effet, on se retrouve avec tant de caractères, de psychologies différentes que cela vient un peu colorer l’intrigue qui reste assez sombre puisqu’il s’agit d’un meurtre.

Dès les premières pages du roman, on est dans le vif du sujet puisque l’on assiste au meurtre du prix Nobel de Chimie. Avec sa plume très visuelle, l’auteur nous met dans le bain très rapidement. On est propulsé, dès les premières pages, dans ce tourbillon d’indices et de pistes.

L’intrigue est rondement menée, franchement, je n’ai pas perdu de temps. Le roman a été dévoré en une après-midi. La construction narrative est assez chouette. L’auteur partage la narration en trois points de vue. A chaque fois que le chapitre se termine, il nous glisse un peu plus de suspense. Sur le point d’avoir une information, le lecteur est renvoyé vers un autre narrateur. L’auteur prend le parti de partir de deux enquêtes bien distinctes : celle du commissaire Pourson, du lieutenant Vairne et du lieutenant Marion Masteraux : entre Strasbourg, Lyon et Aix, des liens se tissent. Ces trois enquêtes ne vont forcément ne faire qu’une. J’ai trouvé cela fort intelligent.

Le lecteur est surpris à de nombreuses reprises (enfin, cela a été mon cas). Le roman ne souffre d’aucune longueur. J’ai eu l’impression d’avoir couru un sprint tout du long. En refermant le roman, je n’en pouvais plus, j’ai été prise dans cette spirale (et j’ai même lu en mangeant, pour la plus grande joie de ma mère) et je n’ai pas su m’arrêter.

On a des thématiques assez intéressantes et originales qui se dégagent du texte. Ainsi, avec le lieutenant Vairne, on va faire un petit saut dans le monde du poker et dans celui des probabilités. Je n’avais jamais rencontré cette thématique dans mes lectures, c’était donc assez novateur, frais et intéressant.

Ce roman est une vraie claque dans tous les sens du terme. Autant sur le fond que sur la forme. On se retrouve avec quelque chose d’innovant sublimé par une plume intense et incroyable. Je ne pense pas avoir besoin de vous parler de l’intrigue tant le résumé est clair et précis, cela serait vous gâcher une bonne partie de la lecture et donc du plaisir de découvrir l’intrigue cocotée par Alexis Laipsker.

Je ne connaissais pas la plume d’Alexis Laipsker mais je suis contente d’avoir croisé la route de cette plume pleine d’humour mais aussi de dynamisme, de fluidité et d’intérêt. Je relirai un roman de cet auteur sans aucun problème.

Je salue donc un roman sans faille qui m’a fait passer un excellent moment de lecture. Les fans de thriller et d’enquête haletante vont être gâtés.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un trio d’enquêteurs incroyable
  • Une intrigue rondement menée qui m’a énormément plu
  • Une plume formidable

notation

16

Seule la haine de David Ruiz Martin

Résumé : Elliot est intelligent. Elliot est sensible. Elliot a quinze ans aujourd’hui. Elliot a tout pour être heureux. Mais Elliot a vécu un drame. Elliot est dévasté. Elliot cherche des réponses… … alors Elliot s’est pointé avec un flingue chargé. Persuadé que Larry Barney, psychanalyste spécialisé dans les troubles de l’adolescence, est responsable du suicide de son frère, Elliot, quinze ans, se présente armé dans son cabinet. Séquestré, Larry n’a d’autre choix que de laisser le jeune homme lui relater les derniers mois. Mais très vite, c’est l’escalade de l’horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l’abject et de l’inhumanité. Au fil du récit, tandis que les détails se succèdent, une seule idée l’obsède : celle de s’en sortir, à tout prix…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement David Ruiz Martin qui m’a fait l’honneur et le plaisir de me confier son roman. En effet, j’ai eu la chance de pouvoir lire  trois autres romans de David Ruiz Martin (en auto édité, imaginez la valeur qu’ils ont maintenant que l’auteur est publié). J’étais donc curieuse de voir ce que David Ruiz Martin me réservait pour ce roman… Résultat ? C’est radicalement différent. Ce roman sort aujourd’hui aux éditions Taurnada. Bravo à eux pour avoir perçu la qualité de la plume et du texte. Je suis ravie qu’il se soit trouvé une nouvelle maison.

Ce roman est une claque. Je viens de refermer le livre. Je crois que c’est l’un de ces romans, si fort, qu’il faut en parler tout de suite pour ne rien oublier. Un roman sombre, horrible, qui vous plonge au plus profond de l’horreur humaine. Ce roman est un véritable coup de poing. Je ne sais pas comment vous parler de ce roman sans vous spoiler une bonne partie. Si vous aimez les thrillers psychologiques, vous aimerez sans doute ce roman.

David Ruiz Martin nous propose de faire la rencontre d’Elliot. Elliot est un personnage de quinze ans qui en a trop vu pour son âge. En effet, Elliot a grandi trop vite dans l’horreur de la vie. Son frère s’est suicidé. Une seule chose l’obsède : pourquoi son frère s’est suicide ? Qui ? Quoi ? Comment ? Elliot est persuadé que Larry, le psychanalyste de son frère y est pour quelque chose. Il est si grand, si mature que le décalage entre l’adolescent qu’il devrait être et la personne qu’il est, est saisissant. On se sent mal, on ne sait pas quoi faire. On assiste, tant bien que mal à cette descente aux enfers plus réaliste que jamais.

J’avoue que l’auteur frappe fort. On est dans un climat anxiogène. Ce n’est pas une lecture que l’on fait lorsque l’on n’aime pas les climats de tension et de violence. Franchement, je ne vous dirai pas que c’est un coup de cœur. En revanche, c’est une lecture qui marque le lecteur, cela ne fait aucun doute. Je pense que c’est une affaire de goût. La plume de l’auteur me plait énormément (eh, j’ai quand même lu quatre romans) mais j’ai eu du mal avec l’ambiance : c’est très sombre et j’ai dû faire des pauses durant cette lecture.

Les parties où Elliott et Larry sont ensembles sont fortes. On comprend toute l’étendue du mot « haine ». Ca bouffe tout. On ne pense qu’à ça. Tout est ravagé : le cœur, l’esprit, la vie. Mon dieu quelle souffrance. David Ruiz Martin souligne cette thématique avec brio. C’est vraiment très intéressant. Cette prise en otage est saisissante. Quand on se dit qu’Elliott a besoin des réponses de ce psychanalyste pour avancer, on pense que le pire est passé avec le suicide de son frère. L’auteur nous surprend ici encore une fois en nous proposant une plongée au cœur du pire de l’homme et de l’humanité.

La plume de l’auteur est aussi forte que l’intrigue qu’il propose. C’est un roman fort et dur qui trouvera son public à coup sûr. On est dans la haine pure et dure et tout ce qu’elle peut engendrer chez un adolescent de quinze ans à la dérive. La réalité de la thématique est juste très compliquée à gérer dans cette lecture. C’est tellement palpable, tellement vrai. Ca retourne le ventre. On se doit de le lire, il fait partie de ce type de romans qui marquent. C’est terriblement efficace.

En définitive, si ce roman n’est pas un coup de cœur pour moi, il reste une lecture intense et coup de poing. C’est vraiment un bon roman, un thriller psychologique qui va retourner les lecteurs dans tous les sens du terme. Ici, il s’agit d’une histoire de goût. Je pense simplement que ce roman est trop dur pour moi. De temps en temps, cela ne fait pas de mal. Je pense que j’ai pris ma dose pour un certain temps.

Je salue le talent de l’auteur : en effet, l’auteur nous prouve, encore une fois, que le talent qu’il a au bout des doigts ne s’attèle pas à un genre particulier. Quoi qu’il décide, David Ruiz Martin nous propose des œuvres de qualité et riches en émotions. Bravo !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une intrigue sombre, profonde et intense
  • Elliott, un personnage bousillé qui nous fait vivre une histoire folle
  • La plume de David Ruiz Martin

12

La cave aux poupées de Magali Collet

CVT_La-Cave-aux-poupees_3027Résumé : Manon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.

~ Service presse ~

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu pour Taurnada. Si j’apprécie particulièrement les romans de Jean Marc Dhainaut, j’ai aussi pu faire la rencontre de nombreuses plumes comme celle d’Isabelle Vilain, par exemple. J’ai accepté, avec plaisir, le titre de Magali Collet qui m’a permis de passer une soirée avec un roman que j’ai énormément de mal à qualifier.

On fait la rencontre de Manon, une jeune fille qui nous apparait comme une jeune fille perdue. Elle m’a beaucoup fait penser au personnage principal féminin Turtle dans My absolute darling de Gabriel Tallent. Elle fait des bêtises, elle fait des choses mauvaises mais, dans le fond, elle ne peut pas échapper à la pression de son père. Manon et Gabrielle sont les mêmes pour ce côté.

Le père de Manon est un être abject qui dérouille sa fille très souvent. On n’est pas forcément dans un roman à l’eau de rose. Ici, on est plus dans le glauque. C’est une lecture qui dérange par le fond mais qui a une forme incroyable et très intéressante.

Le roman n’est pas appréciable par les thématiques qu’il dégage d’emblée. En effet, on se retrouve avec un père tyrannique qui force sa fille à l’aider à séquestrer des jeunes femmes à la cave. Au-delà de la folie du père, il entraine sa fille avec lui. Je ne comprendrais jamais comment on peut faire autant mal à ses enfants… Enfin bref, je m’éloigne du sujet. On prend Manon en affection, enfin personnellement, c’est ce qui s’est passé pour moi. J’ai aimé cette gamine aussi fort que sa mère disparue.

Le personnage de Camille est aussi très touchant. Camille est la jeune captive du Père. Camille, c’est la bouffée d’air frais. Camille, c’est celle qui nous permet de rester connectés à la réalité que ne semble pas connaitre Manon. Camille, c’est un personnage qui a peur, qui est plein de courage et qui essaye de s’en sortir.

On a vraiment un sentiment d’impuissance qui nous accompagne tout au long du roman. On ne voit pas comment Manon pourrait se sortir de là. Encore moins Camille. C’est avec intelligence que Magali Collet a une idée géniale qui va faire pivoter le roman. Je ne vous en dis pas plus mais c’est à partir de ce moment que je me suis dit « cette femme est un génie ».

Au-delà des bonnes idées de l’auteure, j’ai trouvé la plume très intéressante. On se retrouve avec une intrigue dérangeante mais traitée d’une manière incroyable. En tant que lectrice j’ai été captivée par le personnage du Père en me demandant comment on pouvait être ainsi. L’auteure va pousser l’inhumanité de ce personnage jusqu’à son paroxysme. Ainsi, les personnages sont très contrastés. Si Manon et Le Père sont très présents, Camille parvient à prendre sa place dans l’intrigue. On attend les moments où Camille apparait comme si on attendait de l’air dans un endroit confiné : avec soulagement et empressement.

Dans cette maison où semble vivre l’indicible, on va vivre une histoire intense qui va nous prouver que l’homme peut être surprenant (en bien ou en mal). Au cœur de ce roman, se dessine la thématique des relations : plus particulièrement celle entre le Père et Manon. Le Père, déshumanisé jusqu’à son prénom que l’on n’a pas. Ce Père monstrueux qui va détruire sa fille de toutes les manières possibles. Ce Père qui n’aime pas sa fille.

 « Comme à chaque fois qu’il dépassait les bornes, il s’occupa de moi. Sans tendresse, sans amour, comme on soigne un animal qui nous est utile. »

Comment peut-on vivre sans amour ? Comment faire pour se rattacher à cette réalité qui nous échappe ? Bref, Magali Collet, grâce à son histoire va nous montrer le pire, comme le meilleur de l’homme à travers les personnages de Manon et de son père.

En définitive, ce thriller psychologique est un tour de force. C’est en proposant un roman efficace et terriblement captivant que l’auteure nous propose de faire sa rencontre. Je ne connaissais pas Magali Collet mais je suis ravie d’avoir croisé la route d’un roman aussi sombre. Même si je n’en lirai pas tous les jours, celui-ci fait réfléchir sur plusieurs points. C’est avec une plume intense que l’auteure nous interroge sur la bêtise humaine mais aussi les relations. C’est finalement Manon, personnage façonné par ses nombreuses années sous le joug de son père et fascinant par ce qu’elle nous propose de découvrir qui fait pencher la balance ! Ce roman doit être lu.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un univers sombre mais très bien travaillé.
  • Les personnages de Camille, de Manon et du Père qui sont vraiment très intéressants et très bien construits.
  • Cette plume que j’ai beaucoup apprécié.

4

10

Une pluie de framboises de Martie Glutton

41VSIEmakgL._SX195_Résumé : Manon rencontre William lors de la rentrée de la première année de master. Lui et le restant de la promotion – surnommé les Autres – se connaissent depuis la licence. William est lunaire dans son comportement ainsi que ses pensées et seule Manon semble apprécier cela. Alors qu’ils participent à une soirée, un Autre s’en prend à William, éveillant la curiosité de la jeune femme. Elle comprend qu’un lourd passé enveloppe cette promo. Mais a-t-elle raison de vouloir découvrir la vérité ? Car lorsque les masques tombent, il est peut-être déjà trop tard …

~ Service presse 📱 ~

Je remercie chaleureusement les éditions Plumes de Marmotte pour l’envoi d’un nouveau service presse dans le cadre de notre partenariat. J’apprécie découvrir de nouveaux titres via cette maison d’édition qui regorge de romans très sympathiques. Après avoir testé la romance, la chick lit, le fantastique, me voici avec un thriller.

On fait la rencontre de Manon, une jeune femme qui devient amie avec William, son camarade de promotion. Très rapidement, Manon se rend compte que dans la promotion dans laquelle elle arrive après les autres, deux clans se forment : William & les Autres. Tous semblent facilement se moquer de William qui s’en moque royalement. Dans les nuages, il est toujours un peu à côté de ses pompes. La seule personne qu’il apprécie, c’est Manon.

Manon & William forment un duo atypique mais qui est très appréciable. William a un comportement un peu particulier… il est dans sa bulle, il sort des phrases abracadabrantesques et semble, comme je le dis un peu plus haut, toujours à côté de ses pompes. Manon ne le comprend pas toujours mais prend sa défense. Ils sont amis et c’est tout ce qui importe.

Rapidement, Manon va comprendre que quelque chose ne va pas. Pourquoi ? Comment ? Quelle est la raison de ces clans dans la classe ? Pourquoi Will se retrouve seul contre tous ? Petit à petit, Manon va comprendre, avec l’aide particulière de Will qu’un incident s’est produit, qu’un être machiavélique tire les ficelles de ce petit groupe d’étudiants.

Clairement, j’ai apprécié le fait que ce soit des étudiants et non des lycéens. On est embarqué dans une sombre histoire où un groupe d’amis se voit exploser lors d’une soirée durant laquelle le pire arrive. J’ai apprécié la maturité de William et de Manon qui est opposée à la frivolité des Autres. On a de tout : celle qui couche avec tout le monde, un couple homo, des pimbêches qui gloussent comme des dindes, un garçon sur son nuage, un autre bègue… Bref, dans cette promotion, on cultive la différence et c’est plutôt très sympathique. Ce point là m’a beaucoup plu.

L’intrigue prend un virage à 180° lorsque l’on comprend ce qui s’est passé. Tout au long du roman, l’auteur nous donne des indices et nous propose d’entrer dans la danse macabre à notre tour. Qui tire les ficelles ? Pour quelles raisons ? Bref, tout est assez bien pensé dans cette histoire. Je pense que j’aurais apprécié plus de pages. En version PDF, nous sommes à 180 pages environ. La lecture est passée à une vitesse folle et j’aurais, peut-être, apprécié en savoir plus sur Julien ou encore sur Chloé.

On vogue entre le passé et le présent. C’est plutôt intéressant et cela dynamise le récit. En revanche, je suis moins fan de la construction. On passe une première partie en ayant Manon comme narratrice puis une deuxième qui reprend les chapitres précédents mais du point de vue de William. Je ne suis pas forcément fan de ce procédé, même si cela ajoute de précieux détails, j’ai l’impression d’avoir un bis repetita et je ne suis pas à l’aise avec cette idée.

Néanmoins, l’intrigue vaut le coup d’œil et j’ai apprécié découvrir la fin que je n’avais pas vu venir ! C’est plutôt très sympathique. Cette intrigue est accompagnée d’une plume très agréable que j’ai pris plaisir à découvrir. On se sent bien dans cette enquête officieuse haletante que Manon fait.

En définitive, je salue une intrigue forte et une idée originale. La personnalité des personnages est remarquable. L’auteur parvient à faire en sorte que le lecteur soit intéressé par tous les personnages qui cultivent une différence intéressante au sein de leur groupe. Cela permet à tout le monde d’être touché par au moins un personnage et cela apporte de la densité à l’intrigue. Manon est un personnage remarquable que j’ai apprécié voir évoluer avec William que j’ai adoré. Je suis moins friande de la narration mais c’est un choix que je respecte. Bravo à l’auteure pour ce roman, court mais très intéressant et agréable à lire !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Les personnages sont des étudiants, j’en rencontre assez peu dans mes lectures. J’apprécie ne pas avoir des lycéens en action !
  • L’intrigue et la manière dont l’auteur même le lecteur par le bout du nez.
  • La plume agréable qui permet au lecteur de faire une lecture dynamique du roman.

notation 1

8

Silencer de David Bauquet

2000_crop_5dbfdaa0532a5_5dbfda6ab857b.jpgRésumé : Un mafieux perd sa cadette, abattue d’une balle dans la tête. Sa fille aînée Judith et son bras droit Letellier partent à la recherche de l’assassin, espérant le retrouver avant la police et régler cette affaire en interne. Un tueur professionnel fait surface au même moment et il n’est pas dans les parages par hasard. Mais s’il a été mêlé à ces événements, c’est bien malgré lui.

~ Service presse 📱~

Je remercie David Bauquet pour sa proposition de lecture. Ayant déjà fait une expérience de lecture très agréable avec sa plume, je n’ai pas réfléchi longtemps avant d’accepter sa demande. Je me suis plongée dans l’univers de son roman Silencer avec plaisir. Publié chez les éditions Nouvelle Bibliothèque, ce roman propose une lecture riche en rebondissements et en interrogations.

Vous connaissiez vous ? « Silencer » ? Personnellement, j’ai éclaté de rire quand j’ai compris que c’était un verbe français que je prononçais à l’anglaise. Quelle andouille ! « Silencer » est un verbe qui est utilisé dans un cadre soutenu et qui veut simplement dire « faire silence ». (Parenthèse vocabulaire terminée).

« Silencer » prend ici plusieurs sens. On fait silence sur l’identité du tueur. Pas de nom, ni de prénom, aucune description qui permettrait de le reconnaitre dans la rue. On est vraiment à la recherche d’un homme dont on ne sait pas grand-chose voire rien du tout. On suit l’histoire de deux points de vue : celui de ce tueur professionnel et celui de la famille de mafieux qui veut comprendre et venger la mort de la fille cadette de la famille. « Silencer » vient aussi faire écho au métier de ce tueur professionnel : il ne veut être vu de personne. Si quelqu’un voit son visage, la mort est proche et inévitable. Il fait le vide autour de lui, le silence est sa meilleure arme.

Il y a pas mal de personnages dans cette histoire. On fait la rencontre de la famille de la victime : son père, le plus grand mafieux du coin, sa sœur Judith et son mari Paul Chanvert. Un mafieux n’est rien sans son homme à tout faire. On fait donc aussi la rencontre de Letellier, qui va mener l’enquête pour son patron et bien évidemment ce tueur professionnel.

Le récit est assez filmique. Au-delà d’être un roman noir, c’est un roman qui semble être fait pour être adapté au cinéma. L’ambiance est mystérieuse et installée dès les premières pages de ce roman. On sent tout de suite que l’on n’est pas dans un monde tout rose avec des paillettes à chaque page. On est à des années lumières de ce que l’auteur nous proposait dans Spiral(e). On est toujours dans cette histoire de quête mais la quête est différente. Judith veut savoir ce qui est arrivé à sa sœur. Elle veut comprendre. Rien ne semblera l’arrêter.

Forcément, avec la thématique de la mafia, les thématiques de la manipulation et de la violence ne sont pas forcément loin. J’avoue que je ne suis pas forcément friande de ces situations violentes mais, ici, je n’ai pas été gênée par cela parce que c’est logique d’en trouver dans un roman où la mafia est présente. David Bauquet n’en fait pas de trop. Il y a que ce qui est nécessaire dans ce roman pour que le cadre soit posé et l’intrigue lancée.

Comme dans un film, l’intrigue se dévoile petit à petit et nous propose une aventure haletante et pleine de rebondissements. Le fait d’avoir deux points de vue apporte énormément de choses. Puis, au fil du temps, avec nos personnages et principalement avec le tueur professionnel, on se demande comment il a pu se retrouver dans une histoire pareille. Il a des principes même dans ce métier, ici, on a essayé de le rouler dans la farine et ça, il en est hors de question. A partir de ce moment, la course poursuite commence : la famille de la victime cherche des réponses et le tueur en série cherche cette famille.

En définitive, la plume de David Bauquet est toujours aussi intéressante. J’apprécie le fait d’avoir été tout de suite mise dans le bain. L’histoire démarre rapidement et sur les chapeaux de roues. C’est une histoire qui nous permet de nous interroger sur la condition humaine. Jusqu’à quel point est-on prêt à aller pour cacher les défauts, pour de l’argent, pour vivre paisiblement ? Les personnages sont prêts à danser avec la mort pour parvenir à leur fin. David Bauquet interroge le lecteur sur les limites humaines. C’est plutôt intéressant.

Je remercie une nouvelle fois l’auteur pour cette lecture.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un roman noir où les thématiques sont très bien maîtrisées.
  • Une plume intéressante qui pousse le lecteur dans ses interrogations.
  • Un univers filmique très bien maîtrisé

4

7

Lésions intimes de Christophe Royer

CVT_Lesions-intimes_1060.jpgRésumé : Nathalie Lesage, capitaine au caractère bien trempé, travaille au sein de la brigade de répression du proxénétisme. Une des branches de l’organisation « Gorgona », spécialisée dans un certain genre de soirées parisiennes, va l’amener à côtoyer un milieu où règnent la perversion et les pratiques extrêmes. Victime d’un banal accident, son enquête va prendre une tournure inattendue. Dans le même temps, le décès de son frère va l’obliger à renouer avec son passé. Tout va alors se mélanger et entraîner Nathalie vers l’inimaginable…

~ Service presse 📖 ~

Je remercie chaleureusement les éditions Taurnada pour l’envoi de ce roman. Je n’ai, je pense, jamais été franchement déçue par un roman chez Taurnada. Bien évidemment, j’ai des auteurs que j’apprécie plus mais tout est vraiment très sympathique chez eux. On est toujours dans le thriller mais chaque auteur apporte quelque chose de particulier et c’est une équipe incroyable qui se dessine alors. Bravo à tous ! (Merci Joël pour l’envoi 😊)

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Sueurs & douche froides
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Je préviens tout de suite, ce roman n’est pas à mettre entre les mains de tous les lecteurs. Je me suis accrochée, ce que l’on découvre a été quelques fois au-delà du supportable. J’ai arrêté de lire ce roman le soir, mes nuits étant courtes, je n’ai pas voulu les polluer d’images terriblement dérangeantes, gênantes et vulgaires.

L’intrigue de Christophe Royer nous pousse dans un milieu sale, malaisant, dérangeant. On est dans une intrigue qui nous propose une plongée dans un milieu sexuel. On ne parle pas ici d’échangisme, ça c’est le monde des Bisounours à côté de ce que l’on découvre ici. Je ne rentrerai pas dans les détails mais en quelques mots : pédophilie, sang, dépravation, sexe ultra violent.

Pour coller à cette intrigue glaçante, on va avoir un personnage principal assez déroutant. Nathalie Lesage, une femme qui fait partie de la brigade de répression du proxénétisme. Femme dans un milieu d’hommes, elle s’est fait sa place dans cette équipe qui la respecte. On sent très rapidement que c’est un personnage atypique. Nathalie Sauvage est une femme qui a un passé lourd qui marque vraiment ce qu’elle est devenue. On se retrouve donc avec une femme au tempérament froid. Elle m’a glacée plus d’une fois par ses actions ou ses remarques. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à ce personnage. Ce qu’elle a vécu est terrible, triste et j’ai eu mal au cœur pour elle mais son caractère ne m’a pas séduite plus que cela.

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Intrigue et enquête policière
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L’auteur a été assez intelligent sur le coup. Il a réussi à rendre un certain équilibre dans cette intrigue. Il y est arrivé, pour moi, grâce à trois points :

Il a fait passer ces échanges sexuels dégueulasses (désolée, je n’ai vraiment pas d’autres mots) dans une enquête policière. On n’est pas acteurs des scènes de sexe, de dépravation intense et d’une violence extrême. On voit ça à travers une enquête policière menée par Nathalie Sauvage. Elle va se jeter à corps perdu dans cette enquête. Ce qui va mettre en lumière son passé. C’est là aussi que l’auteur a été intelligent. Avec le regard que le lecteur pose sur le passé de Nathalie permet d’avoir cet équilibre qui rend supportable l’insupportable. On a comme une goulée d’air frais et pur dans ce monde sombre et violent.

Troisième et dernier point qui est au service de l’intrigue : les personnages secondaires. On a une équipe qui se tisse autour de Nathalie Lesage. En effet, ils sont tous soudés, intelligents et plein de courage. On est vraiment bien entouré dans ce roman. Ils forment comme un filtre entre le lecteur et ces agissements innommables. Ils protègent le lecteur. C’est une équipe cohérente et dynamique. J’ai eu un petit faible pour le Brigadier Félix qui vient me donner ma dose de guimauve dans ce roman : gentil, prévenant, il s’avère être un ami fidèle qui va venir en aide à Nathalie Lesage.

Dans cette intrigue, on fait la rencontre de l’organisation Gorgona. Un gang ultra bien organisé qui propose ces fameuses soirées. On se rend compte que ce gang est très bien rodé puisqu’il propose des paliers à ses soirées de dépravés : ils se divisent en 4 paliers : du plus gentillet au plus gore. Quelle horreur. On pénètre dans un monde de grands malades. On touche de très près la noirceur d’âmes des dérangés.

Dynamique, cette lecture m’a donnée l’impression d’avoir couru comme une dingue pendant plusieurs heures. J’ai eu mal, j’ai perdu mon souffle, j’ai eu chaud, j’ai vraiment eu l’impression de manquer d’air tellement cette lecture est éprouvante. C’est définitivement une lecture que je me félicite d’avoir fait mais elle reste très difficile à lire.

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La plume de Christophe Royer
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Plusieurs adjectifs me viennent en tête : réalisme, descriptions intenses et recherches. Tout ça se trouve dans le roman de Christophe Royer. Cette lecture n’est pas un coup de cœur, loin de là. Je ne peux pas lire ça sans avoir des hauts de cœur. Maintenant, si elle reste dérangeante, cette enquête s’appuie sur des faits réels.

La plume de l’auteur propose de nous faire découvrir de nombreuses recherches, une lecture minutieuse et une plongée dans un monde vraiment noir et sale. Il y a de sacrées descriptions, cela ne fait aucun doute. Cependant, même si les descriptions restent complètes et très réalistes, on se retrouve avec quelques longueurs et moments creux dans cette intrigue. Les descriptions peuvent être un peu longues et fastidieuses. Et, très franchement, j’aurais pu me passer de certains détails.

Ce n’est pas une lecture agréable, bien au contraire. On est dans un milieu qui ne permet pas de grimper sur sa licorne et d’aller vivre dans le château de Cendrillon. Néanmoins, on se prend une sacrée claque dans la figure. En effet, on se rend compte que ça existe, qu’il y a des gens malades (oui, à ce stade, c’est de la maladie) et qu’il y a des gens qui aiment la violence, qui se nourrissent du mal des autres pour leur propre plaisir. Beurk.

Je salue le courage de l’auteur de publier des romans qui sont nécessaires. Je salue aussi l’intelligence de ce dernier dans la construction de cette intrigue.

3 bonnes rasons de lire ce roman :

  • Un univers très bien construit qui nous propose une plongée minutieuse.
  • Une équipe de la brigade soudée et très courageuse
  • Un personnage principal fort et atypique

3

10

La femme du banquier de Cristina Alger

téléchargement.jpgRésumé : Un matin de novembre, un homme et une femme embarquent à bord d’un avion privé à destination de Genève. Pris dans un orage, l’appareil disparait des radars. L’épave sera retrouvée quelques heures plus tard dans les Alpes. Parmi les victimes figure Matthew Lerner, un cadre de la Swiss United, une puissante banque offshore. Sa jeune veuve Annabel reste seule aux prises avec les secrets qu’il a laissés derrière lui. Découvrant que la mort de Matthew n’a rien d’accidentel, elle se retrouve prise dans un jeu de cache-cache terrifiant, contrainte à fuir des ennemis puissants que rien n’arrête. Pendant ce temps, Marina Tourneau, ambitieuse journaliste, est enfin arrivée au sommet. Mais après la mort de son mentor, elle accepte d’enquêter sur un nouveau scandale concernant la Swiss United. Cet article pourrait sauver la vie d’Annabel. Seulement, il faudrait que Marina veuille bien le publier…

~ Service presse ♫~

Je remercie une nouvelle fois, chaleureusement, les éditions audiolib ainsi que Pauline pour leur gentillesse.

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Le monde de la finance
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Je viens de faire une sacrée découverte livresque et auditive. Franchement, j’ai passé un excellent moment d’écoute. J’ai été embarquée dans une histoire de fou furieux. Si je vous dis : finance, trahison, comptes offshore, malfrats, criminels, politique…. Vous voyez de quoi je parle ? Voici donc un cocktail explosif qui nous promet une lecture/écoute incroyablement bien menée et d’une richesse incroyable.

On fait la rencontre d’Annabel Lerner, la femme de Matthew, tragiquement disparu dans un accident d’avion. L’intrigue reste plutôt simple mais très intelligente : Annabel sait que l’avion de son mari ne s’est pas écrasé par accident. Entre amour, amitié, trahison et faux semblants, nous allons passer un moment intense de lecture.

La thématique de l’argent et particulièrement de l’argent sale est très présente dans ce roman. On se retrouve au cœur du plus gros scandale financier de tous les temps.

« Au début, j’étais tenté par l’argent, mais maintenant, l’argent me dégoûte. Il fait faire des choses moches aux gens, il les rend moches eux-mêmes. »

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Un roman à trois voix : les femmes à la tête de l’intrigue
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J’avoue que c’est le point qui m’a le plus séduite mais qui m’a aussi fait un peu freiner des quatre fers. On fait la rencontre d’Annabel, de Marina et de Zoé. Elles sont toutes les trois plus ou moins reliées. C’est là que je me suis posée quelques questions. Le roman alterne, grâce aux chapitres, les voix de Marina et d’Annabel puis, vers la fin, s’ajoutent la voix de Zoé et son point de vue sur la situation.

Marina est une jeune journaliste qui va mettre son nez dans cette histoire de finance, de comptes offshore et des banquiers véreux au profit du souvenir de son ami et collègue Duncan Sanders.

Annabel est la femme de Matthew qui est un banquier d’une des banques que Marina essaye de traquer.

Zoé travaille avec Matthew.

Voilà, nos trois personnages principaux sont présentés. Ce que j’ai trouvé dommage, c’est le fait que Marina et Annabel ne se rencontrent pas forcément dans l’histoire. Rapidement, on comprend qu’elles se sont déjà rencontrées mais rien de plus. Et j’ai attendu, tout le temps de mon écoute, qu’une rencontre se fasse mais c’est tout. Dommage ! J’aurais apprécié un duo voire un trio pour crever l’abcès de ce monde de la finance pourrie jusqu’à la moelle.

Toutes les trois apportent beaucoup d’informations à l’intrigue : avec Marina, on a un pied dans l’information, dans le domaine journalier mais aussi dans la politique américaine puisque Marina est fiancée à Grant Ellis, fils d’un politicien en devenir. Avec Annabel, on se rend compte que la Swiss United est une banque qui cache beaucoup de choses puisque Matthew travaillait pour cette banque. On voit aussi le côté personnel de la vie des Lerner, et c’est plutôt agréable. Zoé, elle, apporte vraiment une touche professionnelle à l’intrigue puisqu’elle était l’assistante de Matthew.

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Voyage, voyage…
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Voilà une thématique très présente dans l’intrigue. On est en perpétuel mouvement : entre la Suisse, la France mais en faisant un petit passage par l’Angleterre, les îles paradisiaques ou encore les Etats-Unis… On ne s’ennuie absolument pas.

On entame une course contre la montre incroyable qui nous permet de passer un moment de lecture sans longueur. On se retrouve avec une intrigue sans faille, qui nous propose une poursuite intense entre les méchants et les gentils, les journalistes et les banquiers. Plus l’intrigue avance, plus on parvient à faire le lien entre toutes ces informations. Le puzzle se recompose petit à petit.

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La plume de Cristina Alger
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J’ai encore fait une superbe découverte. Je suis ravie de rencontrer de nouvelles plumes grâce à Audiolib. En effet, c’est le genre de livre que je n’aurais pas forcément lu. J’ai pris grand plaisir à découvrir ce thriller qui ne manque ni de suspens ni de surprises.

La plume de Cristina Alger est riche, par le vocabulaire employé, mais aussi par la justesse des mots. L’intrigue est excellente. Je pense, peut-être à une redondance au niveau du « scoop financier de l’année ». On nous rabâche un peu trop l’histoire dans tous les chapitres et j’avoue que, par moments, c’est un peu fatigant. J’ai eu une impression de redite tout au long de mon écoute à ce sujet.

Je salue quand même l’intelligence de l’auteure pour cette fin que je n’ai pas vu venir. Elle était très intéressante et propose un réel tournant à ce thriller.

3  bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un roman à trois voix exclusivement féminines.
  • Une intrigue sans fausse note
  • Un roman qui nous fait voyager dans les pays, les thématiques et les milieux professionnels.

4

13

La bête du marais de Xavier Marie Bonnot

51zudjFACvL._SX195_.jpgRésumé : William Steinert, industriel allemand amoureux de la Provence, a disparu. Persuadée qu’il a été assassiné, sa riche épouse Ingrid sollicite les services de Michel De Palma, alias le Baron, commandant à la brigade criminelle de Marseille. Au repos forcé depuis qu’il a été grièvement blessé, le Baron accepte de jouer les privés. Banale affaire d’enlèvement et de séquestration ? Pas vraiment, puisque le cadavre de Steinert est repêché dans un marais et que, peu après, plusieurs autres corps sont retrouvés dans les eaux saumâtres de Camargue sauvagement mutilés par de gigantesques mâchoires. De Palma n’a qu’un seul indice – une plume de spatule blanche, oiseau rarissime – et une certitude : les liens de Steinert avec la Provence remontent à l’Occupation. Dans les marais de Camargue, la nuit, une étrange voix chante l’hymne des chevaliers de la Tarasque, monstre mythique dont le folklore provençal s’est emparé. Le début d’une affaire ténébreuse qui va mener De Palma aux frontières du réel…

~ Service presse 📖 ~

Je remercie chaleureusement les éditions Belfond ainsi que Claire pour ses mails toujours aussi sympathiques et pour sa gentillesse. Belfond fait partie de mes partenaires préférés : ils sont tout ce que j’aime : mélange des genres ainsi que des plumes diverses et variées qui nous proposent de sacrées aventures !

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Une nouvelle enquête du Baron
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J’ai eu le plaisir de reprendre du service avec le Baron (de son vrai nom Michel De Palma, mais franchement « le Baron » c’est la grande classe, non ?). Voici ma deuxième découverte avec le roman la bête du marais. Si la première enquête avait été sympathique, celle-ci fait monter la pression d’un cran. Je l’ai adorée !

L’intrigue proposée m’a plus plu. En effet, on repart dans le même coin : La Camargue, et plus précisément aux alentours de Tarascon, non loin d’Avignon. J’ai apprécié retrouver la fine équipe que nous propose Xavier Marie Bonnot lorsque le Baron contribue à une nouvelle enquête. Ainsi, on se retrouve avec Anne Moracchini et Maistre. J’apprécie le fait de retrouver un petit groupe de personnages connu qui nous permettent de nous replonger dans l’univers plus facilement.

Ici, on se retrouve avec des cadavres mutilés qui laissent supposer que ce sont des mâchoires d’un animal imposant et monstrueux qui seraient la cause de la mort de nos victimes. J’ai adoré le côté « monstrueux » de cette enquête policière qui va pousser notre équipe dans leurs retranchements.

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Le flair d’un bon enquêteur
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Michel de Palma est un personnage que j’apprécie. Il suit souvent son instinct. A juste titre, d’ailleurs ! Cette enquête ne lui dit rien qui vaille. Cependant, le flair de cet enquêteur est plus fort que tout. Quand la police conclut à la noyade, le Baron décide de faire sa propre enquête. Comment ? Pourquoi ? Le Baron et son équipe veulent comprendre.

Ce que j’apprécie plus particulièrement dans la figure de Michel De Palma, c’est ce qu’il dégage. Personnellement, il me fait penser à des enquêteurs un peu plus vieux. On nous propose un personnage qui donne une impression de mélange entre Simenon, Maigret, Columbo. Je trouve cela charmant. Une pointe d’ancien dans une intrigue récente, cela fait son petit effet.

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Folklore de la région
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J’adore quand l’intrigue propose des meurtres liés à une légende, une mascotte, une histoire. Ici, on va s’intéresse à la Tarasque, c’est-à-dire, la bête du marais. Elle est un personnage effroyable qui vit cette aventure avec nous au cœur de l’intrigue.

J’ai aimé découvrir cette légende que nous propose la région. Folklore régional très présent dans l’intrigue, il ajoute un côté un peu désuet, historique à cette dernière qui monte en puissance grâce à cela selon moi.

On nous invite aussi à en savoir plus sur Sainte Marthe. Personnage qui a terrassé la Tarasque il y a fort longtemps. Ainsi, on fait un bond dans le passé qui nous ramène à la Seconde Guerre Mondiale.

On nous propose quelque chose de différent mais de correct. Tout est crédible et probable. On ne s’ennuie pas du tout. Les péripéties sont rythmées, pleines d’actions et de suspens. C’est vraiment idéal pour le genre proposé par l’auteur.

Ce folklore est mélangé à d’autres thématiques que je n’aurais pas cru pouvoir associer dans une intrigue. Ainsi, le folklore régional se mélange à la Seconde Guerre Mondiale mais aussi au IIIème Reich, à la sorcellerie, à la magie, à la famille du crime organisé. Bref, on se retrouve avec une intrigue très bien ficelée sur ce fond historique très intéressant.

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La plume de Xavier-Marie Bonnot
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J’ai pris plaisir à retrouver la plume de Xavier-Marie Bonnot qui nous propose une découverte alléchante et haletante. En effet, je ne me suis pas ennuyée une seule minute dans ce roman qui tient le lecteur en haleine.

Ces bonds dans le passé, ces vas-et-viens entre le passé et le présent apportent beaucoup de rythme et nous prouve encore une fois que le passé aide à comprendre le présent. C’est vraiment très intéressant.

Sa plume nous propose de belles descriptions et une utilisation excellente du vocabulaire. Voici donc une enquête qui vous fera frissonner et qui vous propose un excellent moment de détente avec le Baron.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un mélange des thématiques que j’ai énormément apprécié ! C’est très original.
  • Une intrigue sur fond de folklore : j’adore !
  • Un personnage principal très bien tenu.

notation

16

Du sang sous les acacias de Bernadette Richard

411x19l9cLL._SX195_.jpgRésumé : Tanzanie. Une sombre affaire de coeurs arrachés ensanglante la savane. Yànnis Cortat, flic atypique appartenant à une cellule d’investigation spéciale, est envoyé sur place. Très expérimenté, il est aussi ultrasensible et intuitif. La journaliste américaine Violette McIntosh, une rebelle au caractère explosif avec qui il s’est lié d’amitié, l’accompagne. Elle ne se déplace jamais sans son chien, seul compagnon qui lui reste après un drame qui la hante toujours. Pour les aider à comprendre l’univers de la réserve animalière dans laquelle ils opèrent, une jeune biologiste parisienne, aussi sensuelle qu’efficace, est appelée en renfort. Chacun d’entre eux à ses secrets, ses passions et ses failles. Leurs soupçons se portent bientôt sur une secte, coutumière de sacrifices rituels. Ils ignorent encore à quel point leur enquête va les mettre aux prises avec une véritable folie meurtrières, et les interroger également sur leurs propres limites

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’agence Gilles Paris ainsi que les éditions Favre qui m’ont permis de découvrir un thriller très original qui m’a permis de passer un agréable moment de lecture.

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Une plongée en Tanzanie
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Quel merveilleux voyage nous faisons dans ce roman ! Je pense que c’est ce qui m’a le plus plu. En effet, je suis sous le charme de ce que Bernadette Richard nous propose de découvrir ici. On se retrouve dans une réserve naturelle où hommes et animaux se rencontrent quotidiennement dans l’amour et le respect. J’ai adoré le mélange des cultures qui est proposé ici. C’est vraiment une bonne idée qui est menée jusqu’au bout avec intelligence et respect. Le regard de l’auteure est plein de bienveillance et la leçon que l’on tire de ce roman est très belle.

L’originalité de ce roman tient dans le fait que les cadavres ne sont pas des cadavres d’humains mais d’animaux. Voilà déjà quelque chose qui nous met sur la voie de ce que peut penser l’auteure. Les animaux sont traités de la même manière que les hommes dans ce roman. Plusieurs choses peuvent nous le faire comprendre. Nous en reparlerons très rapidement.

La Tanzanie nous offre ses secrets et ses paysages magnifiques. Les descriptions sont à couper le souffle et permettent au lecteur de s’évader avec sa lecture. C’est vraiment très appréciable comme découverte. On se retrouve souvent dans les mêmes pays dans nos lectures, ici, ça dépayse complètement.

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Intrigue et personnages
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Je trouve qu’il est compliqué de dissocier les deux notions cités dans le sous-titre. En effet, on fait la rencontre d’un certain nombre de personnages.

Gabriel Kibaki est le directeur de Parc du Sud et qui fait appel à Amélie, une biologiste parisienne pour le meurtre de plusieurs hippopotames dans sa réserve. Ainsi, Yannis Cortat, un policier spécialiste de la faune et de la flore, travaillant pour une organisation spécialisée dans ces domaines, et son amie et collègue Violette McIntosh (et son chien Platon, toujours du voyage), vont commencer à mener l’enquête sur cette étrange histoire. On fait aussi la rencontre de l’équipe qui travaille à la réserve naturelle de Gabriel.

Ce qui m’a un peu dérangée dans ce roman, c’est le début mais aussi la fin. Ma lecture reste une lecture très agréable mais j’ai mis un certain temps avant de rentrer complètement dans l’histoire. J’ai eu l’impression d’un « effet catalogue » dans la présentation des personnages. Ainsi, on fait la rencontre de beaucoup d’entre eux dans des lieux différents et l’on ne comprend pas forcément le rapport direct entre tous ces personnages proposés. C’est assez dérangeant, surtout en début de lecture, j’ai reposé mon roman plusieurs fois pour lire autre chose parce que j’avais peur que la panne de lecture pointe le bout de son nez. Bref, une fois cette complication passée, j’ai compris où voulait en venir l’auteure et j’ai passé un moment de lecture intense.

L’intrigue met donc en scène des hommes et des animaux. Quelque dépèce, ouvre et vole les cœurs d’hippopotames dans la réserve. Crimes abominables, on ressent toute la passion de l’auteure pour la cause animale. Je trouve cela vraiment très intéressant. Pour moi, c’est une première et je ne regrette pas ! On peut aussi souligner le fait que l’auteure a choisi de mettre en scène l’arrachement du cœur. Le cœur est un organe vital qui marque la symbolique de la passion mais aussi de la rage et de la violence. Arracher le cœur, c’est arracher la vie et les sentiments. L’auteure ne manque pas de cœur et son message passe vraiment très bien : l’homme doit énormément à l’animal. L’animal est son égal, pas son esclave.

Si j’ai adoré l’enquête faite avec Yannis et Violette, la fin reste pour moi une petite frustration. Mes soupçons se sont vites portés sur un personnage et finalement, j’avais raison. Il n’y a pas eu de retournement de situation ou autre chose qui aurait pu marquer ma surprise. C’est dommage. Je n’ai pas tout à fait tout compris aux raisons qui ont poussé le criminel à agir ainsi. Néanmoins, il faut souligner le fait que l’intrigue propose beaucoup d’actions, le lecteur ne s’ennuie pas.

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La plume de Bernadette Richard
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C’est une très belle surprise que m’a réservée l’auteure. En effet, je suis vraiment sous le charme de cette plume qui m’a proposée de belles descriptions qui m’ont permis de partir loin du Nord de la France le temps de lire le roman. Le fait d’avoir mis les animaux en avant est une excellente idée qui ajoute de l’originalité à cette intrigue déjà sublimée par la plume de Bernadette Richard. C’est avec un grand plaisir que je relirai un roman de l’auteure qui a su me convaincre. J’ai apprécié le voyage et la découverte de cette réserve naturelle.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Des descriptions incroyables d’un pays que je n’avais jamais rencontré dans mes lectures : la Tanzanie.
  • Le fait de mettre les animaux sur un pied d’égalité avec les hommes. La passion de l’auteure pour la cause animale est très belle.
  • La plume de l’auteure qui m’a énormément plu.

4

21

Liquide inflammable de Robert Bryndza

CVT_Liquide-inflammable_9319.jpgRésumé : L’auteur de thrillers aux plus de deux millions de livres vendus en Grande-Bretagne vous réserve une plongée en plein cauchemar… Retenez votre souffle ! Alors qu’elle sonde les profondeurs d’une vieille carrière inondée à la recherche d’une cargaison de drogue, l’inspectrice Erika Foster fait une macabre découverte : un sac-poubelle renfermant des ossements d’enfant. Le légiste est formel : le squelette est celui de la petite Jessica Collins, sept ans, dont la disparition en 1990 avait profondément ému l’Angleterre. Un dossier classé sans suite depuis. Obsédée par ce drame, Erika se jure de faire toute la lumière. Mais entre la pression de sa hiérarchie, l’effervescence des médias alléchés par ce sordide rebondissement et le silence de la famille Collins, la flic entêtée sent rapidement qu’elle a mis les pieds dans une affaire complexe, aux ramifications aussi noires qu’étonnantes… et dangereuses. L’eau est un parfait tombeau. Et l’on ne devrait jamais déranger ceux qui y sont engloutis.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Belfond pour l’envoi de ce roman. J’étais vraiment très curieuse de découvrir une nouvelle aventure d’Erika Foster ! J’avais lu, l’année dernière, une enquête qui m’avait collée des frissons dans le dos, ici, on retrouve Erika et un nouveau cadavre qui nous fait passer un moment de lecture exquis.

~ Une enquête policière intense ~

Cela faisait longtemps que je n’avais pas plongé c’est le cas de le dire) dans un roman si intense. L’enquête proposée par l’imagination et le talent de l’auteur est très riche en rebondissements. On ne s’ennuie pas une seule seconde.

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Erika Foster pour une nouvelle enquête. Ce que j’aime chez elle c’est le fait qu’elle ne manque pas de culot –mais seulement quand c’est vraiment nécessaire – ainsi que le courage dont elle fait preuve chaque jour pour essayer de trouver un équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle.

Lors d’une descente dans une étendue d’eau pour régler une histoire de drogue, l’équipe dirigée par Erika Foster va mettre la main sur un corps en décomposition. Rapidement, les ossements vont s’avérer être ceux d’une enfant de 7 ans : Jessica Collins disparue depuis plus de 26 ans. Touchée en plein cœur, Erika va tout mettre en œuvre pour que justice et lumière soient faites sur cette enquête.

C’est quasiment 400 pages de bonheur policier que nous offre l’auteur. Franchement, qu’est-ce que j’ai adoré ma lecture ! Ce n’est pas un coup de cœur parce que certaines choses étaient un peu attendues ainsi qu’une fin, finalement, pas si étonnante que cela. Je n’avais pas tout deviné mais en tout cas, j’étais dans la bonne zone de recherche. On va dire que j’étais sur la bonne piste. Cela ne m’a, en aucun cas, empêché de passer un très bon moment de lecture.

~ Les personnages : un panel riche et envoutant ~

C’est ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman ! Les anciens personnages se mélangent aisément à de nouveaux arrivants. Ainsi, il y a un flux continu d’allées et venues dans le roman. On a vraiment l’ambiance d’une section de recherche qui se met en place. Ce flux continu marque bien le mouvement des allers retour, des recherches, des fausses bonnes idées mais aussi des petites et grandes victoires. On a une équipe qui se met en place autour d’Erika et c’est un sacré rythme : on retrouve Moss et Perterson mais on fait aussi la rencontre d’Amanda Baker et de Crawford. Il y a beaucoup d’autres personnages comme Bob Jenkins, la famille de la défunte ainsi que des membres de la famille d’Erika.

Il serait idiot de tous vous les citer. L’auteur, néanmoins, est très intelligent. Tout est à sa place et pour une bonne raison. Il n’y a aucun personnage qui ne sert à rien et qui sert de plante verte. Ils nous trompent, nous accompagnent sur les bonnes et mauvaises pistes. Certains sont même présents pour insister un peu plus sur le côté intime de la vie d’Erika. C’est assez sympathique et nous permet de faire de petites parenthèses dans l’enquête.

~ Entre passé et présent ~

On se retrouve avec une enquête un peu particulière : en effet, avec une disparition qui date de 26 ans, Erika est confrontée à un problème de taille : le peu d’indices scientifiques. Elle va devoir faire appel à l’équipe qui a pris en charge cette enquête il y a 26 ans.

J’ai adoré ça ! La confrontation des points de vue, les événements marquants, ce va-et-vient entre le passé et le présent m’a beaucoup plu c’était vraiment intelligemment amené. Ainsi, le lecteur peut se rendre compte d’un certain manque de jugement, de l’évolution et de la place de la femme dans un poste de police. C’était saisissant.

« L’important, c’est de s’en tenir aux faits qui entourent la disparition de Jessica Collins. Oubliez la fiction. Impossible de prévoir ce que l’annonce de notre découverte provoquera dans les médias, mais il faut absolument qu’on garde une longueur d’avance. Et, par rapport aux années quatre-vingt-dix, ça risque d’être encore plus difficile. Maintenant, il y a l’info en continu, les réseaux sociaux, les blogs, les forums de discussion… Tout ça ne fera que déterrer des informations pour les régurgiter au public, en permanence. »

~ La plume de Robert Bryndza ~

Quel petit bijou ! Je trouve que cette plume est parfaite pour installer une ambiance digne des meilleurs thrillers. En effet, on se retrouve dans une ambiance un peu glauque et pleine de suspense. Cela nous permet d’aborder des sujets comme la pédophilie mais aussi le meurtre, la violence, la place de la religion dans une famille, les amours interdits, le deuil, l’amour, l’amitié, bref tout y passe et tout est chouette ! C’est vraiment une superbe découverte que j’ai fait. Je suis vraiment fan de cette plume.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume exceptionnelle
  • Une intrigue haletante qui vous colle des frissons
  • Un personnage principal fort qui porte l’enquête à bout de bras

notation

10

La pilule sans lendemain de Véronique Avart

51+qe7N7wQL._SX331_BO1,204,203,200_Résumé : Après avoir vécu un passé sombre parsemé d’embûches, Charlotte accepte de travailler dans un laboratoire pharmaceutique d’investigations cliniques. Elle est invitée à accompagner le moniteur chargé de vérifier le bon déroulement des études, à la suite de la disparition du propriétaire du centre de recherche en Argentine. Néanmoins elle doute. Pourquoi elle ? Doit-elle vraiment lui faire confiance ? A-t- elle été choisie par hasard ou pour ses antécédents criminels ? Elle est loin d’imaginer le tournant insoupçonné que va prendre sa vie et les risques qu’elle s’apprête à encourir pour tenter d’élucider toute cette affaire.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Véronique Avart pour l’envoi de son roman en service presse. J’avais déjà lu son premier roman, c’est donc avec plaisir que j’ai renouvelé l’expérience. Si certains points m’ont plu, j’avoue que ma lecture ne s’est pas passée le plus calmement possibles. J’ai tangué, eu quelques frayeurs pour finalement terminé sur une note agréable. C’est donc la chronique mitigée de ce roman que je vous propose aujourd’hui.

~ Un début difficile ~

Je ne vous l’ai jamais caché. La lecture des PDF ne se fait exclusivement que sur mon ordinateur (c’est pour cela que j’en accepte de moins en moins et que je prends plus de temps pour lire puisque je ne lis qu’au travail sur l’ordinateur). La mise en page m’a dérangée. Je ne sais pas si cela est intentionnel ou non mais j’ai eu des changements de police  quasiment toutes les lignes. Finalement, c’est assez perturbant. J’ai déjà donc mis quelques pages pour m’adapter à ce que l’on me proposait de découvrir.

Mis à part ce petit problème de police de caractère, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Il y a quelques longueurs et tout au long du roman, pour moi, il y a des changements de rythmes au niveau des actions et de la narration. Ce qui fait que j’ai subi une partie de ma lecture.

Si par moments, l’auteure prend le temps de nous expliquer une situation, de nous montrer ce qu’il faut comprendre, par moments, on se retrouve avec des actions ultra rapides qui s’enchainent et qui nous perdent. Je ne vous cache pas que j’ai dû relire certains passages.

~ Les personnages ~

On fait la rencontre de Charlotte, une jeune femme très charismatique qui nous donne l’envie de la prendre sous notre aile. En effet, Charlotte n’a pas eu une vie très facile ni très belle, son passé la rattrape et la propulse dans une situation qu’elle n’aurait jamais osé imaginer. On a une lecture directe des pensées de ce personnage. On sent qu’elle n’a pas dû avoir la vie facile. Elle a un regard très dur sur les gens qui l’entourent. C’est un personnage très dur que l’on prend rapidement d’affection.

Nicky est un personnage très mystérieux, une partie de l’intrigue tourne autour de lui. C’est un personnage qui m’a plu à certains moments, moins à d’autres. A l’image de l’intrigue, mes sentiments pour lui ont vécus de sacrées montagnes russes.

~ Une enquête policière  ~

C’est l’enquête policière qui a sauvé ma lecture. J’ai apprécié cette plongée en Argentine, au cœur d’une enquête. J’avoue que j’avais un peu deviné la fin avant que celle-ci n’arrive mais, pour moi, ce n’était pas le point fort de ces moments passés en Argentine. La relation que Charlotte entretient avec Nicky est des plus belles et fortes. J’ai apprécié l’évolution des personnages et de leur relation. L’enquête reste au premier plan mais le plan personnel est assez sympathique à découvrir.

~ Des scènes en trop ? ~

Ce que j’ai trouvé dommage, c’est le nombre un peu trop important de scènes érotiques pour moi dans ce roman. En effet, elles peuvent s’expliquer mais avec l’enquête policière qui a une fin assez prévisible, on se retrouve avec une sensation de scènes érotiques mises là pour les fans de ce genre. Personnellement, je ne suis pas fan de lire les ébats sexuels d’un couple, donc ça m’a très vite lassé. J’aurais apprécié plus de détails sur l’autre partie de l’intrigue, l’enquête policière, du sang, des actions un peu plus dynamiques, qui donnent du rythme à l’histoire.

L’équilibre n’est pas vraiment présent et je trouve cela dommage parce que, finalement, on noie un peu les points positifs de ce roman avec ces scènes qui ne sont pas nécessaires pour passer un agréable moment de lecture avec la plume et l’intrigue de Véronique Avart.

~ A la découverte de l’Argentine ~

Si je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce roman, j’ai trouvé que l’auteure a mis le paquet sur les descriptions et cela fonctionne très bien ! En effet, on se retrouve avec de merveilleuses descriptions de l’Argentine. Cela ne nous empêche pas de côtoyer aussi la misère, la corruption, les crimes en tout genre et la famine dans ce roman. On se prend vraiment une claque culturelle nécessaire. La plume de Véronique Avart reste très belle ! Les descriptions sont naturelles et véridiques, on se sent « bien » dans ce décor qui semble refléter la réalité de la vie en Argentine.

~ La plume de Véronique Avart ~

J’avoue que ce roman m’a moins plu que le premier de l’auteure. Cependant, j’ai apprécié retrouver cette plume qui va à l’essentiel. On ne tourne pas autour du pot et l’intrigue est crédible. Si l’on met de côté les scènes érotiques qui n’étaient pas faites pour moi, le roman est assez intéressant.

Je pense sincèrement qu’il n’est pas forcément à mettre dans les mains de tous les lecteurs. Une intrigue aussi tremblante ne plaira pas aux grands fans du genre. Cependant, pour les lecteurs qui lisent des thrillers de temps en temps, il pourrait être sympathique à découvrir.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un personnage principal fort et attachant
  • Une vue directe sur l’Argentine qui n’est pas du tout exagérée. On a les bons mais aussi les mauvais côtés
  • Une plongée intéressante dans les pensées de Charlotte

3

12

La solution Thalassa de Philippe Raxhon

CVT_La-Solution-Thalassa_6398.jpgRésumé : Lorsque l’historien François Lapierre est invité à donner un séminaire sur la Shoah par un chef d’entreprise du secteur de l’intelligence artificielle et militant écologiste, il ignore que son destin vient de basculer. En route pour les Ardennes belges, sollicitée par un général américain souhaitant rapatrier le corps d’un soldat tué en décembre 1944, l’historienne Laura Zante ne mesure pas la portée du voyage qu’elle entreprend. Ils sont loin d’imaginer l’ampleur de la confrontation qui les attend, le prix à payer, les défis qu’ils vont devoir relever au péril de leur couple, de leur vie. Quand le mensonge est plus vrai que la vérité, comment lutter contre lui ? Et que vaut l’esprit critique dans une époque où les Lumières s’éteignent ? Les leçons de la mémoire ont-elles encore un sens dans un monde où la manipulation atteint la perfection ? La Solution Thalassa n’est pas un voyage au fond des temps, c’est une plongée dans les bas-fonds de notre présent. La Solution Thalassa, mieux vaut y être préparé. Elle vous fera vaciller.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Philippe Raxhon pour l’envoi de son roman. J’avais découvert sa plume grâce à la source S qui fut un énorme coup de cœur pour moi l’année dernière. Je renouvelle mon expérience littéraire avec la solution Thalassa. Encore une fois, c’est un joli coup de cœur, à retardement ! (Oui, c’est possible).

~ Un couple de personnages intense ~

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé François Lapierre et Laura Zante. J’ai apprécié leur relation discrète. L’auteur ne fait pas des tonnes de ce lien. François et Laura s’aiment, ils s’apprivoisent chaque jour et cela donne de jolis moments de complicité. La confiance est mise à rude épreuve mais la maturité du couple est infaillible. C’est assez prenant et surprenant.

François est un historien qui ne lâche jamais l’affaire. Pourtant, des fois, il faudrait. Cela m’a fait sourire parce que je suis comme lui. Je ne lâche pas avant de comprendre le pourquoi du comment. Sale habitude ? Peut-être…

Laura est impulsive et explosive. Elle parvient à trouver le petit détail qui pourrait bloquer l’avancée de son bien aimé. Italienne, elle nous régale avec son accent chantant, ses petits surnoms italiens et ses pâtes au pesto qui avaient l’air divines…

« François esquissa un sourire. Laura était aussi son amie, sa meilleure amie. Et sa petite voix intérieure lui répéta qu’un cadeau pareil, c’était une fois dans une vie. »

~ L’Histoire et l’actualité au cœur de l’intrigue ~

Ce que je trouve très intelligent de la part de l’auteur, c’est le fait de sortir des sentiers battus. En effet, là où les auteurs historiques se servent des grands événements de notre Histoire pour faire avancer l’intrigue, Philippe Raxhon utilise un petit événement pour remonter le cours de l’Histoire pour nous raconter une histoire fabuleuse ! Ici, on plonge dans la seconde guerre mondiale. On parle de la Shoah, de la montée du nazisme ainsi que de l’incendie criminel du palais du Reichstag.

Un manuscrit vient perturber l’existence des deux historiens. Nous suivons donc l’enquête et les recherches de Philippe et Laura pour stopper ce manuscrit et la progression de ce dernier.

C’est assez paradoxal de mettre « Histoire » et « Actualité » dans le même sous-titre me direz-vous. Mais c’est terriblement terrifiant de le comprendre. La haine du nazisme, le terrorisme, la xénophobie… On a l’impression que l’homme n’apprend pas des erreurs du passé, de ses aïeuls, c’est terrifiant. Là où mon idéologie serait de vivre en paix tous ensemble, Philippe Raxhon me rappelle qu’il y a des gens, encore à notre époque, qui pensent qu’une race est inférieure à une autre. Que l’on a besoin de tuer pour vivre… C’est juste terriblement honteux.

Le numérique a aussi une place importante dans ce roman. L’auteur joue tellement avec nos nerfs. La recherche internet, les mots clés, les fake news, la rapidité avec laquelle l’information arrive à nous… Bref, Philippe Raxhon utilise la moindre ressource pour ajouter de l’eau à son moulin.

« Le climat était déjà incontrôlable, déstabilisé, et l’effet domino enclenché, et si les gouvernements n’agissaient pas ou traînaient des pieds, c’est parce qu’ils le savaient et préféraient ne pas l’avouer à leurs opinions publiques. Quoi qu’on fasse, c’était déjà trop tard. »

~ Une intrigue en deux temps ~

Ce fut un coup de cœur à retardement comme je le disais ci-dessus. En effet, j’ai trouvé que le début de l’intrigue était un peu lent, en effet, la résolution de l’intrigue, de cette solution Thalassa me semblait un peu facile, trop rapide. C’est comme si Philippe Raxhon m’avait entendu râler, et comme par magie, l’intrigue a passé la seconde, elle a évolué et m’a voyagé partout : entre l’Italie, la France, la Russie, j’ai passé un formidable moment. J’ai visité de formidables endroits et franchement… j’en redemande !

La fin m’a laissée béate d’admiration. J’ai trouvé saisissant l’idée de Philippe grâce à tous ses personnages. Pamela et son père, notre couple d’historiens et les personnages secondaires sont tous utiles et très intéressants. Philippe Raxhon transforme donc son deuxième roman en un deuxième chef d’œuvre ! Bravo !

~ La plume de l’auteur ~

Franchement, je suis ravie de replonger dans l’univers de l’auteur. Bien différent du premier tome pour moi, j’ai trouvé celui-ci plus psychologique, beaucoup plus intense dans la recherche. Philippe Raxhon a une plume parfaite pour raconter l’Histoire sans ennuyer son lecteur, c’est saisissant.

Les + :

  • Le retour de François et Laura, un couple que j’adore suivre !
  • Le voyage géographique qui me fait rêver
  • L’Histoire au service d’une intrigue parfaite
  • Histoire et actualités au cœur de l’intrigue
  • Des messages intéressants sur les sujets actuels comme le climat.
  • La plume de Philippe. Vivement le troisième roman.

5

18

Le violoniste : coup d’archet de GE Froideval

CVT_Le-violoniste--Coup-darchet_2151.jpgRésumé : Franz Schligg, violoniste de talent, est un homme adulé ou détesté : virtuose pour les uns, mégalomane pour les autres. Les femmes qu’il séduit puis rejette, le considèrent comme un monstre. Jusqu’au jour où, confronté à une femme qui lui tient tête, il la tue d’un coup d’archet. Accident ou pulsion ? Pris dans l’engrenage de sensations qu’il peine à contrôler, dépassé par ses actes et ses mensonges, sa vie bascule lorsqu’il devient le témoin d’un crime. Guetté par la folie, tiraillé par ses émotions et cerné par la paranoïa, Franz précipite sa chute d’un nouveau coup d’archet. Cet acte le conduit à Karl, un tueur à gages qui lui propose un sordide marché : contraindre le violoniste à remplir ses propres contrats lorsque la cible à atteindre est une femme. À contrecœur, Franz accepte afin de se donner le temps de trouver le moyen de s’affranchir de sa dette. Lorsque le corps de sa première victime est retrouvé dans d’étranges circonstances, l’étau se resserre autour du violoniste, lequel n’envisage qu’une seule solution à ses problèmes : la fuite. Mais à quel prix ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’auteure pour l’envoi de son roman. J’ai pris plaisir à découvrir un roman où se mêlent la psychologie, la musique ainsi que le sang.

~ Un thriller psychologique ~

Cela faisait longtemps que je n’avais pas mis le nez dans ce genre-là. Pourtant, il me plait, je vous l’avoue sans honte. Cependant, j’ai toujours du mal à me remettre de mes lectures, j’en fais donc peu. Ici, même si j’ai passé un agréable moment de lecture, ce ne fut pas un coup de cœur. Il a beaucoup de points forts mais aussi quelques faiblesses.

~ Des personnages surprenants ~

Dans cette petite rubrique, il y a du bon et du moins bon. En effet, je pense que cela jouera en fonction des attentes du lecteur.

On fait la rencontre de notre personnage principal Franz Schligg. Violoniste célèbre et talentueux, Franz est un homme hautain qui sait parfaitement qu’il est talentueux et bel homme. Il joue avec les femmes. Il joue à les humilier, à les pousser à ressentir du désir, à jouer le jeu de la séduction avant de se moquer et de ridiculiser ces jeunes femmes qui lui courent après.

On y trouve aussi tous les personnages qui gravitent autour de lui : Jacob Shann son mentor, Albert chaf d’orchestre anglais et ami de Franz mais aussi Karl. On a beaucoup de figures féminines qui tournent autour de Franz : Teresa, Lili, Liesl mais aussi Emilie et Andréa. Il y a bien d’autres personnages mais ceux-ci sont les récurrents.

S’il y a bien quelque chose que j’ai apprécié dans ce roman, c’est les psychologies des personnages ! Seigneur, quel travail. Vous me direz, pour un thriller psychologique, il vaut mieux avoir de bons personnages mais je trouve que l’auteure s’en sort haut la main ici. C’est incroyable.

Franz nous apparait comme étant un meurtrier mais que l’on prend de sympathie par moments. Je pense plus que j’ai ressenti de la pitié et un léger pincement au cœur pour ce personnage.

 Ce que j’ai moins apprécié ce sont ces réactions venant de tout le monde. S’il y a des réactions que l’on peut anticiper et apprivoiser, il y en a d’autres qui sont explosives, que l’on ne voit pas arriver et aussi, certaines sont apparues comme étant incompréhensibles… Encore une fois, je pense que cela est aussi en lien avec l’appréciation du lecteur. On aime ou non. Personnellement, je n’apprécie pas.

Il faut aussi dire que la femme a une place importante dans l’intrigue. Si elles commencent par être le jouet de Franz, les femmes sont aussi ses victimes, ses sauveuses et ses bouées de sauvetages. Grâce ou à cause d’elles, Franz se sent vivant. La femme a plusieurs visages dans ce roman : protectrice mais aussi séductrice ou encore intrigante. Franz va, plus d’une fois, faire face à ses cauchemars et les femmes ne sont jamais bien loin. Elles peuvent être bénéfiques ou, au contraire, être des personnages qui enfoncent Franz dans son propre cercueil.

~ L’intrigue et la plume ~

La thématique de la musique revient forcément sur le tapis en ayant un personnage principal violoniste qui évolue au cœur d’un orchestre symphonique. On est à Vienne, berceau de la musique classique. C’était un décor très sympathique. J’avoue qu’il m’a manqué une enquête policière plus soulignée et approfondie. L’auteure prend le pari de se placer du point de vue du tueur mais j’aurais apprécié le sentir plus en danger.

Cependant, l’intrigue ne s’essouffle pas, bien au contraire. On retrouve cette musique dans la plume, dans les rythmes et dans les figures de style proposés par G.E Froideval. C’est assez intéressant. La manière dont l’auteure traite de la musique, de la séduction et de la folie dans ce roman est très intéressante : on est vraiment dans un ensemble ultra culturel. On rencontre aussi une photographe ce qui souligne le milieu culturel et artisanal dans lequel on baigne tout au long de l’histoire. On voyage entre des villes qui sont connues pour la culture qu’elle soit musicale, cinématographique ou autre.

Ainsi, on vogue entre rêve et cauchemar, entre culture et horreur, entre séduction et meurtres mais aussi entre réalité et folie. Si parfois j’ai eu du mal à me placer dans toutes ces actions, le roman reste bon grâce aux décors, au milieu dans lequel on évolue ainsi qu’aux personnages aux psychologies fortes et détaillées.

Les relations ont une importance dans ce roman. J’avoue que si je n’ai pas su comprendre certaines réactions qui n’apportent pas les répercutions attendues (au moins, c’est surprenant !), j’ai apprécié découvrir la toile de personnages et leurs relations.

Ainsi, ce thriller souligne le pouvoir de la séduction mais aussi de l’amour dans tout ce qu’il peut y avoir de destructeur. On est dans un roman qui bouscule nos convictions. C’est une lecture saisissante.

En définitive, je pense que ce roman est un roman qui doit être lu pour les surprises qu’il réserve ainsi que pour ses personnages aux psychologies intenses et alambiquées. La plume de GE Froideval suit la ligne rythmique et musicale du roman. Aucune fausse note n’est à déplorer dans la syntaxe.

Les – :

  • Une enquête policière trop effacée pour moi
  • Des réactions que je n’ai pas comprises

Les + :

  • Les psychologies incroyables des personnages.
  • La plume de l’auteure
  • La place de la femme dans ce thriller
  • Le côté culturel de l’œuvre

4

17

Du sang sur les blés de Josée Llinares

51VJHbKS-PL._SX195_.jpgRésumé : Dans le huis clos d’un village de Beauce, des ossements sont découverts par un cultivateur. Aussitôt avertis, le commissaire Damien Melville et l’inspecteur Vincent Campos, basés à Chartres, se voient confier l’enquête. Les rebondissements se succèdent au rythme des meurtres. Une chasse à l’homme s’organise, c’est le début d’un cauchemar éveillé… Au même moment, Marie, journaliste à Paris, reçoit une lettre anonyme. Le doute s’immisce dans son esprit. Elle part sur la trace de ses origines sans se douter que son implication dans l’investigation policière va la plonger dans un univers sanglant. Les destins croisés dévoilent un lourd secret… Quelle abomination vont-ils encore découvrir ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Josée Llinares pour l’envoi de son roman ainsi que les éditions du Panthéon pour la confiance dont vous avez fait part envers mon travail.

Un thriller captivant

Voici une lecture assez intéressante. J’avoue que l’auteure ne fait pas dans la demi-mesure : on entre dans le vif du sujet en faisant la rencontre d’un groupe assez glauque qui est en route pour cacher un cadavre. Avant de l’enterrer, les hommes massacrent le corps… De quoi filer des sueurs froides. Le premier chapitre raconte donc ce meurtre dans les années 1980.

Le deuxième chapitre s’ouvre donc vingt-cinq ans plus tard. Le roman propose donc une enquête sur cet horrible meurtre qui remonte à la surface après tout ce temps.

On se rend rapidement compte que l’on est dans un petit village de Beauce. Plus c’est petit, plus les meurtres sont glauques. Ici, le petit village ne déroge pas à la règle. On entre dans un univers particulièrement sombre.

L’intrigue et les personnages

On est dans un roman où il y a énormément de personnages, j’avoue que je m’y suis un peu perdue au départ. Entre les policiers, les gens du village et les personnages internes à l’enquête, bref, on se retrouve vraiment dans une spirale de personnages en tout genre.  On fait la rencontre de Mado et Baptiste les aubergistes, Julien l’instituteur, Thomas le médecin, Brice le notaire, ainsi que les deux propriétaires du château aussi…  Tous ces gens font partie de la vie du village. L’équipe policière est aussi très présente avec l’inspecteur Vincent Campos et le commissaire Damien Melville ainsi que Gabriel Revert, le médecin légiste. Marie et Sam sont, quant à eux, arrivés dans cette histoire grâce à une lettre anonyme qui vient titiller Marie, journaliste et Sam photographe.

J’avoue que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages que Josée Llinares nous propose. Je crois qu’il y en avait trop pour moi. Je pense qu’aucun n’est sorti du lot pour moi. Ils ne m’ont pas empêchée de passer un bon moment de lecture mais je pense que j’aurais plus apprécié cette découverte en m’attachant à un personnage en particulier. Ici, ils sont tous sympathiques mais sans plus.

L’intrigue est vraiment prenante et captivante ! L’auteure sait où elle veut nous mener et y parvient sans grande difficulté. Tout est vraiment pensé et calculé. La fin reste très intéressante, j’adore être surprise et j’ai été servie. Dommage que le fin mot de cette histoire soit si hâtif.

Il m’est difficile de vous parler de l’intrigue tant le résumé est suffisant. Surtout dans une enquête policière, je n’ai pas envie de vous dévoiler l’intégralité de l’histoire.

La plume de Josée Llinares

Que de suspens ! Franchement, je ne pensais pas que j’aurais autant apprécié cette histoire. La plume est vive, piquante et intéressante. Josée Llinares a réussi son pari en nous proposant un thriller qui file des sueurs froides à tous les lecteurs.

Les – :

  • La fin un peu rapide pour moi
  • Les personnages : personne n’est sorti du lot

Les + :

  • Une enquête policière incroyable
  • Une vie dans un village qui reflète la réalité
  • La plume de Josée Llinares
  • Les décors captivants et l’histoire contée

4

13

L’inconnue de l’équation de Xavier Massé

411QzqijjlL._SX195_.jpgRésumé : Quatre heures. La police n’a que quatre heures pour démêler ce qui ne semblait être au départ qu’un simple drame familial : un couple, Juliette et François, retrouvé carbonisé, leur fils, Julien, gisant au sol. Deux salles d’interrogatoires, deux témoins de la tragédie : la mère de François et une flic déjà présente sur les lieux. Deux versions, deux visions différentes. Accident, meurtre, ou vengeance ? Une toile d’araignée va se tisser peu à peu et d’une simple énigme va surgir une équation… aux multiples inconnues.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Joël et son équipe des éditions Taurnada pour l’envoi de ce roman qui m’a fait passer un très bon moment de lecture.

Un thriller qui signe une course contre la montre

Le résumé est assez évocateur : la police n’a que quatre heure pour parvenir à résoudre une histoire familiale dramatique. Deux témoins, deux versions différentes. Qui a tort, qui a raison ? Xavier Massé signe ici une intrigue originale et intrigante.

Les personnages

J’ai trouvé qu’ils étaient tous très bien campés. Franchement, les psychologies sont détaillées, les morts sont aussi importants que les vivants. On n’a pas seulement que deux camps qui se dessinent (les coupables/témoins et les victimes). L’auteur parvient à nous dessiner une véritable toile où se tissent des problématiques, des incidents et des liens entre les personnages. C’est très intelligemment conçu ! Cela permet aux fans de thriller de se régaler. C’est ce qui s’est passé pour moi. L’auteur est toujours là où on ne l’attend pas. Bravo !

François et Juliette sont les victimes retrouvées carbonisées. Leur fils, Julien, est retrouvé sur le sol, gisant dans une flaque de sang. On ne peut pas dire que ce sont des petits chanceux ces trois-là ! Cependant, durant le temps de ce thriller, ce sont eux qui sont sur le devant de la scène. Ainsi, toute l’intrigue tourne autour d’eux : qui a fait ça ? Est-ce un accident, un meurtre, un drame familial ? Bref, Xavier Massé nous propose tous les cas de figure avant que l’intrigue prenne un tournant formidable.

On a deux témoins dans des salles d’interrogatoire. Qui a fait quoi ? Qui dit la vérité ? Qui ment ? Tant de questions qui finissent par trouver des réponses. Deux personnagestéléchargement forts que l’on ne peut pas forcément imaginer faire du mal : la mère de François et une représentante des forces de l’ordre. J’ai trouvé cette idée remarquable, l’originalité des personnages est très sympathique.

Pour qu’un thriller tienne, il faut vraiment que l’auteur ait une sacrée imagination. Xavier Massé nous prouve ici que la sienne est sans limite. J’ai trouvé les psychologies des personnages très bien dessinées et trouvées. On ne s’ennuie pas tant les personnages sont différents.

En tant que lecteur, on est dans ce cas de figure où l’on ne fait confiance à personne. Je n’ai su m’attacher à aucun personnage tant la méfiance règne dans ce roman, c’est excellent!

Un style sympathique mais qui m’a posé problème

Par moments, j’ai eu du mal avec le style. Même si la plume est efficace, je trouve que, parfois, elle a quelques petites faiblesses. Par exemple, quand je lis « Françoiiiiiiiiiiiis » j’ai un peu de mal. C’est vrai que c’est tout à fait personnel mais je préfère un « cria-t-elle » à la rigueur. En soi, cela n’empêche pas l’avancée dans la lecture mais j’ai été un peu gênée par cela.

Je dois quand même vous dire que le roman est un roman dans lequel on ne s’ennuie pas. En effet, cette notion de quatre heures nous permet d’avoir un récit dynamique, sans longueur. C’est très intéressant. La lecture est intense jusqu’à la dernière ligne. La construction en flash back est très bien maitrisée ! Franchement, il vaut le coup d’oeil… Pour moi qui n’aime pas les maths, cette équation m’a donné fichue des sueurs froides 😉

Les – :

  • Quelques passages au style particulier

Les + :

  • L’intrigue originale et le thriller bien ficelé
  • Les personnages qui sont tous très intéressants
  • Une lecture dynamique et sans longueur

4

16

Survivantes – DF Novel

xcover-3205.jpgRésumé : Une randonnée entre amis qui devait réconcilier deux frères. Pourquoi cette animosité entre eux ? Quel lourd secret cache Mathias ? Qui sont ces agresseurs venus du fond de la forêt ? Cette randonnée se transformera-t-elle en voyage vers l’enfer? Dans ce nouveau thriller, nous retrouvons l’ambiance sombre des précédents livres de D.F Novel. Un voyage au cœur de la nature sauvage de Suède. Une course pour la survie.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’auteur de m’avoir contactée sur SimPlement. J’ai pu découvrir un roman court mais intense. Survivantes est un roman qui plaira aux fans de thriller.

Un décor surprenant

J’avoue ne jamais avoir pensé à la forêt de cette manière. C’est assez paradoxal quand même : se sentir oppressé dans des kilomètres carrés de verdures. Dense, immense et silencieuse, la forêt est le lieu principal de ce roman. J’ai énormément apprécié les descriptions que propose l’auteur. On plonge réellement dans l’histoire, on se retrouve avec un univers froid et assez dur. Grâce aux différentes descriptions proposées par l’auteur, on se sent vraiment évoluer dans l’histoire aux côtés de nos quatre personnages principaux. C’est assez prenant et surprenant.

Les personnages

On est avec quatre personnages : deux couples, deux frères. Tout n’est pas tout rose entre Mathias et Harald. Mathias et sa femme Erika ont décidés d’inviter Harald et Hilda pour essayer de tisser des liens plus profonds. Deux frères qui se déchirent c’est insupportable. J’étais curieuse de connaitre la raison de leur mésentente.

On a quatre personnages assez différents. Les deux frères évoluent de manière radicalement différente. Erika est une jeune femme que j’ai appréciée. D’un naturel très calme, elle se révèle être d’une grande aide lors de ce voyage. Elle est réfléchie et intelligente. Elle essaye de régler les problèmes pour que tout le monde sorte indemne de ce cauchemar.

Hilda est un personnage très effacé. Un peu trop pour moi je trouve. Mais ceci est une affaire de gout.

L’intrigue et le résumé

Si l’intrigue est bonne, j’ai trouvé le résumé trop révélateur. C’est dommage parce que la surprise que j’attendais n’est pas forcément venue. En revanche, ce que l’on apprend sur Mathias est excellent. On a une montée dans l’intrigue qui arrive à son paroxysme au moment où l’on comprend ce que Mathias cache et puis… ça retombe un peu très rapidement. En effet, il ne m’a pas été difficile de découvrir ce qui allait se passer par la suite.  C’est vraiment dommage parce que l’idée est vachement bonne et j’aurais aimé être surprise par la fin.

C’est un roman qui peut facilement plaire. Court, ce choix de format est à double tranchant. Pour un thriller, cela est assez sympathique puisque on ne perd pas une minute : le rythme effréné qu’impose l’auteur nous permet de vivre une aventure folle. On est dans le vif du sujet. Je trouve que le résumé en dit un peu trop, c’est dommage, cela gâche une partie de l’intrigue.

La plume

Je découvre la plume de D.F Novel avec ce roman. Je ne regrette pas mon choix d’avoir accepté ce roman. En effet, je l’ai trouvé très intéressant dans la construction de l’intrigue, de la mise en place des décors et de l’esquisse des psychologies très intéressantes.

Je trouve que la plume de D.F Novel est bonne, elle est plaisante dans l’exercice que propose le thriller. Je reste captivée par les décors proposés et par le choix de la forêt qui, au final, fait partie, elle aussi, des personnages de ce roman.

Les – :

  • Un résumé un peu trop évocateur, dommage !
  • Une fin qui ne m’a, malheureusement, pas surprise

Les + :

  • Quatre personnages différents que j’ai apprécié découvrir
  • Le lieu forestier ainsi que les descriptions des décors, chapeau !
  • Le secret de Mathias qui m’a énormément plu

3

20

Sex Doll de Danielle Thiéry

CVT_Sex-Doll_8054Résumé : À Paris, l’ouverture d’un hôtel de passe 2.0, dont les pensionnaires sont des poupées en silicone, ne fait pas l’unanimité. Son jeune propriétaire, précurseur sur le marché du sexe, n’avait pas imaginé les réactions violentes que sa start-up provoquerait … Dans le même temps, l’Office, dirigé par le commissaire Marion, est confronté à une série de meurtres atroces. Trois femmes sont retrouvées mutilées, des parties de leur corps trafiquées afin d’en faire des créatures parfaites. La psycho-criminologue Alix de Clavery, dont l’expertise est indispensable sur ce dossier, a mystérieusement disparu. Si Marion devine que ces affaires sont liées, elle n’imagine pas à quel point. De Paris au Japon, elle traque ce Docteur X qui l’obsède depuis quinze ans. 

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Gilles Paris ainsi que toute son équipe pour l’envoi de ce roman. Je remercie aussi les éditions Flammarion pour ce roman qui me faisait de l’œil. J’avoue que j’étais assez curieuse de découvrir l’auteure évoluer dans une nouvelle enquête. J’avais lu, à l’époque, Féroce de Danielle Thiéry et cela m’avait beaucoup plu !

La sexualité 2.0 au cœur du roman

J’avoue que je savais très bien à quoi m’attendre avec ce titre évocateur. Le sexe est au cœur du roman. Cependant, il ne l’est pas comme on peut le trouver dans le genre New Adult. Ici, l’auteure fait le pari de parler de sexe à travers la technologie et les poupées. Franchement, cela fait froid dans le dos. Poupées ultra réaliste en silicone, elles sont parfaites pour les hommes en quête de la perfection. En effet, elles sont bonnement parfaites ! Belles, silencieuses et dociles. Quel bonheur pour ces hommes !

Les personnages

On retrouve Edwige Marion que l’on avait rencontré dans Féroce. J’ai apprécié la retrouver. On l’avait laissé dans un sale état à la fin de la lecture de Féroce. Cependant, Edwige montre encore une fois sa force : elle ne s’est pas laissée abattre et avance dans la vie malgré les séquelles.

Cette aventure est un peu particulière puisque l’une des victimes est connue par Edwige.

Personnage fort, j’ai apprécié la suivre avec son équipe au cœur de cette enquête à couper le souffle.

Personnage aussi important pour ce roman c’est Martin Brand. Il est le propriétaire du XDoll 2.0 où l’on peut trouver les poupées en silicone dont je parle ci-dessus. Personne qui mise tout dans les nouvelles technologies, il est confiant : son entreprise est sur la route de la gloire lorsque l’un de ses clients explose en plein vol lors d’une sexcapade avec une poupée…

L’intrigue

J’avoue que cette enquête m’a tenu en haleine. Cependant, il m’a manqué quelque chose durant ma lecture : le voyage au Japon !!! Lieu de naissance des poupées en question, j’espérais partir là-bas. De plus, le fait qu’on en parle dans la quatrième de couverture était vraiment très sympathique et c’est un des points pour lesquels j’avais envie de lire le roman.

En soi l’intrigue est très digne d’intérêt. On a un grand malade en cavale. Tous les quatre du mois, un meurtre a lieu, un nouveau cadavre sur les bras, l’équipe d’Edwige Marion est aux aguets ! Haletante, pleine de rebondissement et de dynamisme, je n’ai pas su lâcher cette enquête. Cela se lit rapidement.

La plume de Danielle Thiéry

Je suis vraiment contente d’avoir fait le choix de poursuivre mon aventure dans l’univers de l’auteure. Je suis fan, j’aime beaucoup ce qu’elle propose et la diversité dans laquelle elle évolue et exerce. Il y a une réserve, une sorte de pudeur dans cette violence qui fait qu’elle peut tout dire sans choquer son lectorat, c’est une plume exceptionnelle que je vous conseille de découvrir le plus rapidement possible si vous n’avez jamais mis votre nez dans les romans de l’auteure !

Les – :

  • Le fait de ne pas avoir voyagé au Japon, quel dommage !

Les + :

  • Le retour d’Edwige Marion, j’apprécie cela ! On a une continuité dans les personnages mais un renouvellement dans l’intrigue.
  • La plume de l’auteure que j’apprécie énormément
  • L’univers proposé : choquant, violent mais très bien maîtrisé

4

20

Le syndrome du morveux – David Ruiz Martin

51g0Mlx2GTL._SX326_BO1,204,203,200_Résumé : Un forcené enlève quatre personnes. Pas de traces, pas de demande de rançon. A priori, aucun lien entre eux. A priori. Mais quand le kidnappeur, fou à lier et accro à la coke, se mue en bourreau, les langues se délient dans la douleur, froide, assassine. Dans ce huis clos infernal, les horreurs du passé se confondent bientôt avec la folie du présent. Le spectre d’une vengeance se dessine alors, tandis que tous prennent lentement conscience d’une chose : Mort ou vif, personne n’en sortira indemne…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie David Ruiz Martin pour l’envoi de son roman en service presse. Encore une fois, ma mémoire de poisson rouge doublée de celle d’une linotte a encore frappé. En faisant le tour de ma bibliothèque pour essayer de ranger un peu, je suis tombée sur les romans de David. Avec un brin de nostalgie, j’ai commencé à feuilleter Que les murs nous gardent et là… PAF je tombe sur le syndrome du morveux. Epoque où je n’écrivais pas encore dans un carnet, je comptais sur ma mémoire pour me rappeler les romans que j’avais à lire… GRAVE ERREUR ! C’est donc avec une petite année de retard (purée, j’ai honte) que je vous parle du roman Le syndrome du morveux.

Un univers glauque

Pouah. Quelle tension ! J’avais envie de commencer ce roman bien que le titre évocateur et la couverture montraient clairement qu’un ou plusieurs enfants allaient être dans l’intrigue. Quand on parle de thriller et d’enfant, généralement, ça me fait fuir. J’avais tellement passé un bon moment avec les deux autres romans de David que je suis passée au-delà de mon ressenti. J’ai bien fait. David nous offre ici un univers pesant, lourd où le glauque se mélange à la violence et à la manipulation. Bref, amis fan de Thriller, vous pouvez vous lancer dans la lecture.

Les personnages

J’avoue qu’ils sont le point fort de ma lecture. Je ne suis pas forcément fan des kidnappings ainsi que des huis clos alors les personnages m’ont été d’une grande aide pour savoir apprécier ma lecture comme je le voulais.

C’est indéniable : les personnages sont très bien travaillés et les psychologies finement détaillées. On s’attache plus facilement aux quatre personnes qui sont kidnappées. On rentre plus facilement dans la tête du kidnappeur, bref, c’est assez bien maitrisé !

L’intrigue et la plume

Là où l’auteur est très intelligent, c’est dans la construction de l’intrigue. En effet, j’ai trouvé stupéfiant l’histoire qu’il nous raconte. Il m’est un peu compliqué de dissocier l’intrigue de la plume ici pour la simple et bonne raison que c’est la plume qui rend l’intrigue aussi satisfaisante à découvrir. David Ruiz Martin nous envoie directement dans un univers où la vengeance est la pièce maitresse. Au départ, on peut se demander ce qui se passe, pourquoi ces quatre personnes, qu’ont-elles en commun… Puis l’auteur nous dévoile petit à petit l’histoire, ce qui pousse le forcené à kidnapper, torturer et violenter ses victimes.

La plume est très bonne ! Franchement, j’ai retrouvé ce que j’apprécie dans l’univers de David Ruiz Martin. On se prend limite de sympathie pour le méchant dans cette histoire.

Le petit point négatif

Je suis désolée de devoir le souligner mais il y a beaucoup trop de fautes de frappe et d’orthographe dans ce texte. Autant, je sais que l’auto édition est un peu plus complexe en termes de relecture et d’investissement mais là elles sont beaucoup trop nombreuses.

Les – :

  • Une orthographe trop approximative et des fautes de frappe trop présentes.

Les + :

  • Un thriller captivant qui tient ses promesses.
  • Des personnages saisissant
  • Une plume excellente !

3

20

Claustrations – Salvatore Minni

CVT_Claustrations_5575.jpgRésumé : Ils ne se connaissent pas et pourtant, ils portent le même tatouage sur le bras… Clara, disparue depuis plusieurs semaines, se réveille un matin étendue sur le sol d’une cellule obscure et infestée d’insectes ; Monsieur Concerto tente de découvrir les raisons qui l’ont conduit dans une chambre d’isolement, tandis que Charles se cloître de son plein gré. Chacun d’entre eux se retrouvera face à son destin. Mais, dans leur quête de la vérité, ils se rendront très vite compte que les apparences ne sont pas celles qu’ils croyaient…

Mon avis : Je remercie le Prix des Auteurs Inconnus pour l’envoi de ce roman qui signe ma dernière participation dans la catégorie « littérature noire » et avant-dernière participation de la session 2018/2019.

Je ne vous le cache pas Claustrations était le roman qui me tentait le moins par le sujet qu’il aborde ainsi que par une couverture qui ne m’a pas plus attirée que cela.

Une bonne surprise

J’avais peur de me retrouver avec une histoire de kidnapping simple. Je ne m’attendais pas à avoir une intrigue aussi fouillée et recherchée. Je pense que pour comprendre ce qu’il en est, il faut déjà s’attarder sur le sens du mot « claustration ». Par définition, c’est « l’état de quelqu’un qui est enfermé dans un lieu clos ». On lui trouve pour synonyme l’isolement. Voilà, en aucun cas cela relate d’une situation forcée. C’est quelqu’un qui s’isole ou est isolé de gré ou de force.

Ainsi, la surprise fut sympathique pour moi. On fait la rencontre de trois personnes : Monsieur Concerto qui est interné à la demande de sa femme, Charles qui est un vieil homme qui s’isole dans sa cave pour sa propre survie et Clara qui, elle, est enfermée contre son gré.

On a donc trois situations différentes, trois chemins de vie différents ainsi. La seule chose qui réunit ces trois personnages sont le tatouage énigmatique qu’ils ont sur le corps.

L’intrigue

C’est un roman assez court. Il est dépouillé de détails. Pas d’indice sur les lieux, les41067534_10156785467017376_4907767977048276992_n décors. On a juste ce qu’il faut savoir et c’est tout. L’auteur fait le choix de faire des personnages le point central de l’histoire. C’est un thriller psychologique où le lecteur est vraiment immergé dans ce sentiment de solitude. C’est un huis clos.

Je resté mitigée sur ma lecture. En effet, je pense que l’on ne peut pas remettre en cause la qualité de la plume de Salvatore Minni. S’il a été sélectionné, c’est qu’il y a une raison et je pense que c’est celle-ci. Personnellement, il m’a manqué certains éléments pour que je me sente bien dans ma lecture. A la fin de ma lecture, je me suis dit « tout ça, pour ça ? » j’ai eu un petit goût de déception. Je m’attendais à plus de détails, plus d’informations. Ici, je n’ai pas eu mon compte et je suis un peu passée à côté de ma lecture.

La bonne idée de traiter de cette notion de claustration est bonne mais pas suffisante à mon goût pour faire de ce roman un coup de cœur. C’est une lecture agréable mais qui ne sera pas forcément inoubliable pour moi.

La plume de Salvatore Minni

En revanche, la plume est une petite pépite. Je pense que, par curiosité, je lirai un autre roman de l’auteur s’il s’illustre dans un autre genre que celui-ci. J’ai trouvé les mots fins, agréables, poétiques. Le lecteur est immergé directement dans cet univers assez sombre et glauque.

Les – :

  • Un manque de détails et d’informations externes à la thématique qui m’a fait défaut.
  • Un univers dépouillé qui m’a laissé de marbre malheureusement

Les + :

  • Le traitement de la thématique de la claustration
  • Les trois personnages
  • La plume

3

22

Haut le chœur – Gäelle Perrin-Guillet

téléchargement.jpgRésumé : « Quand je sortirai, tu seras la première prévenue… Je saurai te retrouver. » Depuis qu’Éloane Frezet, la tueuse en série la plus abjecte de ces dernières années, a prononcé ces mots, Alix Flament vit dans l’angoisse que la criminelle sanguinaire s’évade de prison… Alors, quand la journaliste reçoit un coup de téléphone d’Éloane en pleine nuit, elle comprend que la meurtrière va honorer sa promesse… Une promesse de sang…

Mon avis : Je remercie les éditions Taurnada et particulièrement Joël avec qui j’ai le plaisir de discuter. On m’a proposé de découvrir Haut le chœur en service presse. Ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre, j’ai plongé dans une lecture qui m’a fait perdre la notion de temps.

Un personnage qui fait froid dans le dos

On fait la rencontre de deux femmes : Alix et Eloane. Si, au départ, on ne peut pas comprendre pourquoi Eloane en veut autant à Alix, au fil des pages on se rend rapidement compte de la situation. Franchement… Eloane est une psychopathe qui m’a fait peur ! Je n’étais vraiment pas à l’aise en lisant ce qu’elle avait fait ou même les passages la concernant. Vous allez peut être me dire que je suis malsaine (oh hé ! Rangez vos fourches !) mais j’aurais vraiment aimé en savoir plus sur son passé. Il n’y a qu’une question qui m’a tenu en haleine tout le temps de ma lecture : Pourquoi ? Comment on peut devenir ainsi ? Vraiment, j’aurais aimé avoir plus de détails sur son enfance.

Alix est un personnage que j’ai apprécié par son courage et sa volonté d’en finir avec cette histoire. Alix est journaliste et fait la rencontre d’Eloane lors de ses recherches. De longues heures passées avec la psychopathe lui apprend énormément de choses et surtout le fait qu’elle n’éprouve aucun remord. C’est ce qui va faire que le juge ne va rien vouloir entendre sur une révision de sa peine… Et la colère d’Eloane vient de là.

L’intrigue

Ca monte crescendo. Franchement, j’ai été tendue tout au long du roman comme si Eloane allait arriver dans ma chambre en hurlant couteau à la main. (Ca va, j’ai arrêté les Xanax). L’auteure parvient à happer le lecteur dès les premiers mots jusqu’à la fin du roman. C’est très prenant. On est pris dans le tourbillon d’une véritable chasse à l’homme. On se sent proche d’Alix, on a peur pour les personnages secondaires qui vivent dans sa sphère. Bref, on ne sait pas jusqu’où Eloane est capable d’aller. Elle n’a aucune limite dans l’atrocité.

La thématique utilisée par la psychopathe pour expliquer la raison de ses meurtres est tout bonnement saisissante ! C’est à faire froid dans le dos mais terriblement originale. J’ai apprécié la subtilité du titre à ce sujet. Quelle formidable idée !

La plume de l’auteure

Je ne connaissais pas Gaëlle Perin-Guillet et j’avoue que c’est une très bonne surprise. J’ai apprécié cette plume dynamique, pleine de surprises qui nous permet de passer un excellent moment dans une atmosphère assez angoissante. La fin m’a énormément surprise mais à la réflexion, il n’y avait que cette fin de possible. Je trouve que tout est réfléchi et que tout se tient. Franchement, l’imagination débordante de l’auteure est à souligner. La qualité de la plume est au top niveau et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ce roman si vous êtes fan d’une bonne chasse à l’homme !

Les – :

  • J’aurais aimé en savoir plus sur le passé d’Eloane.

Les + :

  • La justification des raisons qui poussent Eloane à tuer.
  • Le duo Alix/Eloane
  • La plume de l’auteure
  • L’imagination saisissante de l’auteure !

4

14

Le signal – Maxime Chattam

téléchargement.jpgRésumé : La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls. Un havre de paix. Du moins c’est ce qu’ils pensaient…. Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents… Comment le shérif dépassé va-t-il gérer cette situation inédite? Ils ne le savent pas encore mais ça n’est que le début… Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un livre ?

Mon avis : Je remercie Audiolib ainsi que Pauline pour l’envoi de ce roman en livre audio. Je suis ravie d’avoir pu le découvrir malgré un petit souci technique avec le CD. J’ai pu écouter et déguster pour la première fois un roman de Maxime Chattam. Je vous avoue qu’il y a des auteurs qui me font « peur ». Je trouve que le livre audio est un bon compromis. Ainsi, je sais que je vais certainement lire d’autres romans de l’auteur. Les romans de Maxime Chattam me faisaient peur par leurs contenus mais aussi leurs tailles.

Un livre en dessous de ce que j’attendais

Avec un résumé pareil, je m’attendais à trembler d’effroi à toutes les pages. Cependant, j’ai trouvé ce côté assez décevant. Pour une lectrice trouillarde comme moi, je n’ai pas eu spécialement peur. Certes, il y a eu des passages légèrement angoissants mais rien ne m’a spécialement fait peur. C’est vraiment dommage parce que je pense que je n’ai pas lu le bon Chattam pour commencer.

J’ai eu l’impression d’écouter une pâle copie d’un film d’horreur… Vraiment dommage ! La seule chose « horrifique » pour moi ce sont les scènes assez gores que l’auteur nous propose à la pelle. Je n’ai malheureusement pas été touchée par ces scènes qui sortent de je ne sais où pour dire de placer du gore dans un roman qui aurait mérité d’être plus épuré pour se concentrer sur l’essentiel.

Les personnages

J’avoue qu’ils m’ont bien plu. J’ai vraiment suivi attentivement l’écoute surtout parce qu’ils étaient là. En effet, je voulais vraiment savoir comment cette histoire allait se terminer et aussi de voir comment les personnages allaient s’en sortir. La famille Spencer est une famille singulière que j’ai apprécié suivre tout au long de mon écoute.

L’intrigue

Je pense que l’intrigue méritait qu’on aille jusqu’au bout de l’écoute/lecture. En effet, on se retrouve avec une famille qui vient de mettre les pieds dans une situation vraiment délicate et particulière. J’ai trouvé l’idée de base bonne. Cependant, à force de vouloir trop en faire, de nombreuses longueurs sont apparues dans mon écoute. J’ai trouvé que cela s’essoufflait.

La plume de Maxime Chattam

Je n’ai rien à dire sur la plume. Elle est très sympathique à suivre. Je pense que ce roman est une « erreur de parcours ». Je tenterai la première trilogie dont j’entends beaucoup parler. Je suis contente d’avoir pu découvrir l’univers de Chattam qui se rapproche beaucoup de celui de King. Cependant, il y a eu des ratés qui font que l’on n’y croit pas du début à la fin, c’est dommage.

Les – :

  • Du gore pour du gore. Dommage.
  • La promesse d’avoir la plus grande peur de ma vie : c’est râté !
  • Des longueurs

Les + :

  • Les personnages
  • La plume. Je suis contente d’avoir découvert l’univers de Maxime Chattam
  • Une idée de base assez sympathique.

2

(Je mets tout juste la moyenne: 2.5/5)

16

La première empreinte – Xavier Marie Bonnot

51CK2T9EY9L._SX195_Résumé : Elle déboutonna son angoisse pour vaincre l’obscurité. Au fond de sa chambre, un reflet de lune cendre dans le blanc vitreux d’un œil barbare. Une forme monstrueuse s’avança. Silhouette de l’au-delà du temps, grande et épaisse dans la lumière froide. Et puis, l’étrange prière. » Je suis le chasseur Que les esprits te guident dans la nuit Que ta chair fortifie le premier homme « .Le commandant Michel De Palma se trouve pris dans une enquête sans précédent dans les annales de la police marseillaise : une préhistorienne retrouvée noyée dans la calanque de Sugiton, un tueur barbare qui signe ses meurtres d’une main en négatif et une étoile filante du milieu marseillais, fils d’un ancien touilleur de morphine base, retrouvé, lui aussi, noyé dans la même calanque.Le lien entre tout ça ? Il se trouve dans une caverne préhistorique dont l’entrée se fait par – 38 mètres, dans les eaux froides de Sugiton. Au début des années 90, un plongeur téméraire y a découvert des bisons, des chevaux et des mains en négatif, les premières empreintes, et une gravure dans le calcaire :  » l’homme tué « , l’image la plus ancienne du meurtre dans l’histoire de l’humanité…

Mon avis : Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman qui signe un moment de lecture agréable. J’ai eu la chance d’avoir entre les mains un thriller très sympathique à découvrir avec son lot de surprises.

Une enquête très originale

Ici, on fait la rencontre d’un serial killer assez original. Si tous les morts ont un lien entre eux, mis à part le fait qu’ils soient tous tués par la même personne, c’est cette empreinte laissée sur les lieux du crime. Une main. On se dit que cela pourra être un bon indice, une manière rapide de mettre la main sur l’assassin mais non.

On est au cœur au cœur de la police marseillaise. On évolue dans un cadre assez beau malgré l’horreur des actes décrits. Xavier Marie Bonnot fait le pari de mettre cette enquête entre les mains du commandant Michel De Palma.

On suit l’enquête suite au meurtre d’une femme qui étudie la préhistoire. Retrouvée noyée dans une calanque, elle est le point de départ à une série de meurtres assez sordides. On a bien envie de savoir ce qui a bien pu se passer pour que les cadavres pleuvent de cette manière.

Le commandant Michel de Palma

J’ai trouvé ce personnage assez saisissant. Le commandant, qui entame la fin de la carrière. Le « baron » est le personnage principal de notre histoire. Je l’ai trouvé un peu stéréotypé mais j’ai apprécié faire mon enquête avec lui. En effet, j’ai eu l’impression d’avoir un personnage comme Colombo, Navarro ou je ne sais qui d’autre.

Un début un peu difficile

Je vous avoue, j’ai eu du mal à m’installer confortablement dans ma lecture. Les meurtres sont mis en lien dans ce roman mais j’avoue que le début a été longuet. Le temps que tout se mette à sa place, que l’on comprend où l’auteur veut nous amener, il s’est bien passé, pour moi, une bonne cinquantaine de pages.

L’Histoire au cœur du roman

J’ai pris ma leçon d’Histoire, j’ai appris certaines choses sur une période que je connais peu voire pas du tout. J’ai, bien entendu, appris comme vous, à l’école quelques dates importantes mais rien de plus. Ici, j’ai été ravie d’en apprendre un peu plus sur cette période historique. Cela ajoute quelque chose d’assez intéressant au roman.

La plume de l’auteur

Voilà une belle redécouverte ! En effet, j’avais déjà eu la chance de lire un roman de l’auteur. Un roman très sympathique, dynamique et une enquête rondement menée avec des personnages très bien campés ! Je n’ai rien à redire là-dessus. Bravo !

Les – :

  • Un début un peu longuet

Les + :

  • Un personnage principal sympathique
  • Une période historique mise en avant de manière intéressante
  • Une enquête assez originale aussi
  • Une plume très sympathique aussi

4

8

Meurtres en haut lieu – Hubert Letiers

téléchargementRésumé : ET SI UN JUSTICIER AUTOPROCLAMÉ SEMAIT LE TROUBLE DANS LES CLASSES DIRIGEANTES ? Quelques mois avant les élections présidentielles, un étrange manuscrit signé « EOS » est envoyé aux éditions Galfon. L’assassinat de 32 hommes de pouvoir y est méthodiquement décrit. Rien d’alarmant, jusqu’au jour où la fiction devient prophétie avec le meurtre réel des premiers personnages du roman. Commence alors pour le commandant Mattéo Azani une course contre la mort dans l’arène d’une classe dirigeante corrompue. Comment épargner les probables futures cibles d’un justicier 3.0 résolu à faire lui-même le ménage ? Mais surtout, comment lutter contre un « Big Brother nouvelle génération » qui anticipe dans la seconde le moindre mouvement ou la moindre pensée, et parvient à tout contrôler à distance ? Cela devient pourtant urgent, car il se pourrait bien que la tête de Mattéo Azani soit également mise à prix… Dans ce thriller haletant, Hubert Letiers nous plonge avec brio dans les arcanes du pouvoir et de la corruption. Un curieux parfum d’actualité ?

Mon avis : Je remercie les éditions Inspire pour l’envoi de ce roman. Voilà un bon thriller politique. Je ne pense pas avoir déjà mis mon nez dans ce genre si pointilleux. Hubert Letiers m’a donc proposé une nouveauté avec ce genre mais aussi avec sa plume.

Une réalité criante

C’est ce qui fait le plus froid dans le dos, pour moi, dans ce thriller. En effet, c’est criant de vérité. La crédibilité crève le plafond. Le fond de cette histoire est si réel que cela donne des frissons. Sur ce point-là, je suis réellement comblée. Il ne me manquait plus que le popcorn pour que je sois aux anges. Je pense que la prise d’informations et de renseignements a dû être énorme avant l’écriture. Je salue donc le courage et l’investissement de l’auteur dans les recherches faites pour nous livrer un très bon thriller.

En plus de la politique très présente dans ce roman, on a aussi l’évolution des technologies numériques. J’ai trouvé ce mélange très intéressant. Finalement, on y croit énormément.

Le thriller

J’avoue que j’ai apprécié l’histoire que l’on nous propose ici. En effet, on retrouve tous les thèmes que l’on peut trouver lorsque l’on parle de politique : trahison, corruption, coup bas, secrets, argent, volonté d’être le meilleur, le mieux vu, bref, on ne s’ennuie pas. Ajoutons à cela un manuscrit dans lequel on retrouve 32 meurtres d’hommes politiques. Un manuscrit ne reflète pas forcément la réalité, on ne prend donc pas au sérieux cette imagination débordante… Cependant, le cauchemar prend vie lorsque la fiction prend le dessus sur la réalité. Tout ce qui est raconté dans ce manuscrit se met en place dans la réalité.

Les personnages

On en a beaucoup dans ce roman. Cependant, j’ai trouvé que les psychologies étaient très bien tenues. En effet, on a des personnages bien campés que l’on retrouve tout au long du roman. Des personnages principaux qui viennent de différents milieux. Des personnages aussi moins importants qui passent au second plan mais qui restent importants quand même. Hubert Letiers parvient à nous faire comprendre que la moindre petite chose à son importance dans son roman. J’ai trouvé cela très intéressant.

L’intrigue et la plume

Il est difficile pour moi de dissocier ces deux sous paragraphes. Les mots employés sont réfléchis, cela ne fait aucun doute. Cependant, j’ai eu du mal à m’attacher à cette plume qui peut être un peu compliquée à lire. En effet, avec des sujets si importants et des thèmes assez sérieux, je ne m’attendais pas à avoir une lecture fluide. C’est ce qui s’est passé : il y a eu beaucoup d’informations à ingérer et je n’ai pas su le lire d’une traite ce roman pourtant fortement intéressants. Je pense que c’est un très bon livre mais un peu lourd dans son contenu.

Les – :

  • Une intrigue un peu trop dense à mon goût.

Les + :

  • Un thriller politique que j’ai apprécié découvrir.
  • Un panel de personnages très intéressant.
  • Une réalité à couper le souffle.

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10

A fleur de bruine – Amélie de Lima

41hT565dsJL._SX195_.jpgRésumé : Quand le passé revient pour se venger, quand les vieux secrets ressurgissent, la mort ne peut être que la seule échappatoire ? Lille, septembre 2016.Six ans après la terrible affaire de la Deûle, des corps de jeunes hommes sont retrouvés la bouche scarifiée, pieds et mains liés, immergés dans un canal. Qui sont-ils et pourquoi les a-t-on tués ? C’est ce que Véronique De Smet et Bettina Rosco tenteront de découvrir, dans une enquête complexe dont elles ne sortiront pas indemnes ? 

Mon avis : Je remercie Amélie de Lima pour la confiance renouvelée dont elle fait part pour son nouveau roman. J’étais très curieuse de voir ce qu’elle pouvait faire après son premier roman ultra prometteur ! Je suis TRES impressionnée par ce que j’ai lu. Amélie est une auteure polyvalente qui parvient à me surprendre avec un genre qui, par moments, me fait défaut.

Un thriller captivant

On suit une enquête avec le personnage de Véronique De Smet que l’on a déjà rencontré dans le premier roman d’Amélie. J’ai trouvé intéressant de reprendre ce personnage. En effet, on en apprend plus, on la suit de manière plus intense, il y a aussi une évolution certaine du personnage. Bref, le personnage de Véronique est intéressant par sa construction psychologique et les valeurs qu’elle dégage.

L’intrigue

Seigneur dieu, des fois, je me suis demandée comment Amélie avait pu penser à une intrigue pareille et si elle n’avait pas quelques troubles mentaux… Après, je me suis moi-même demandée si je n’avais pas quelques problèmes tant j’ai été captivée parce les mots d’Amélie. J’y ai d’autant plus cru étant donné que l’intrigue se déroule dans la ville de Lille que je connais assez bien… À faire froid dans le dos. C’est assez compliqué de dérouler plus l’intrigue que ce qui est dit dans le résumé, je n’ai pas envie de vous en dire trop sur votre lecture par peur de vous en gâcher une partie. Voilà donc une enquête policière rondement menée qui va pousser Véronique dans ses retranchements. C’est un thriller qui est psychologique sans aucun doute.

J’ai apprécié le lien entre l’enquête passée et l’enquête actuelle. On se retrouve avec un lien permanent dans l’enquête et dans l’intrigue. C’est très bien tenu et bien mené !

Les personnages.

J’ai apprécié la panoplie de personnages qui se déploie devant le lecteur. J’ai adoré Véronique De Smet mais j’ai aussi apprécié Bettina Rosco. Elles sont assez différentes mais se complètent. C’est un tandem franco-belge qui fonctionne bien. J’aurais juste apprécié plus de détails, avec un lien peut être un peu plus fort entre les deux femmes. Quelques nouvelles, par ci, par là… On se retrouve avec des victimes mutilées, âmes sensibles, passez votre tour, vous avez un sacré bon thriller noir sous les yeux !

Ce que j’aime énormément c’est le fait que tous les personnages trainent leurs casseroles personnelles. Ils ont tous des secrets, des problèmes et cela fait du bien de voir des personnages qui sont vrais et non stéréotypés.

La plume d’Amélie

Bon, je dois dire que là… je suis sur les fesses ! J’ai l’impression que le premier roman d’Amélie est si loiiiin ! Quelle maturité dans la plume ! Les mots sont riches, sans fioriture. On ne s’embarrasse pas de détails, on va droit au but, on est brut ! Le genre thriller n’a plus de secret pour Amélie qui signe là un deuxième volet excellent ! C’est une plume dynamique qui nous offre un thriller captivant grâce à une enquête percutante et sombre. La psychologie des personnages est hautement travaillée. C’est vraiment très intéressant à lire.

Les – :

  • Un petit pincement au cœur quant à la relation Véronique/Bettina

Les + :

  • Un thriller haletant.
  • Une plume excellente
  • Le panel de personnages
  • Les psychologies incroyables
  • L’enquête policière dynamique

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16

La marque de Windfield – Ken Follett

9782367626833-001-T.jpegRésumé : L’auteur du Code Rebecca et de l’inoubliable fresque des Piliers de la Terre nous emmène ici, avec sa prodigieuse science de l’intrigue, au cœur de l’Angleterre victorienne. En 1866, plusieurs élèves du collège de Windfield sont les témoins d’un accident au cours duquel un des leurs trouve la mort. Mais cette noyade est-elle vraiment un accident ? Les secrets qui entourent cet épisode vont marquer à jamais les destins d’Edward, riche héritier d’une grande banque, de Hugh, son cousin pauvre et réprouvé, de Micky Miranda, fils d’un richissime Sud-Américain. Autour d’eux, des dizaines d’autres figures s’agitent, dans cette société où les affaires de pouvoir et d’argent, de débauche et de famille, se mêlent inextricablement derrière une façade de respectabilité…

Mon avis : Je remercie Audiolib ainsi que Pauline pour l’envoi de ce roman en service presse audio. Je profite toujours de ce partenariat pour écouter des auteurs que je ne connais pas ou des romans que je n’aurais peut-être pas lus si je les avais croisés en librairie.

Ici, j’ai fait la rencontre de la plume de Ken Follett. Je le connais de nom, je sais qu’il a écrit les Piliers de la Terre mais je n’avais jamais le courage de m’immerger dans ces pavés. J’ai pensé que le roman audio pourrait m’aider.

L’intrigue du roman

La marque de Windfield est un roman intéressant bien qu’il ne m’ait pas totalement convaincu. Le résumé me plaisait énormément et cette couverture classique aussi. Je me suis demandée ce qui allait me tomber dessus et j’ai été quelque peu déçue, je dois vous l’avouer.

Voilà un thriller historique. Le format, la plume ainsi que certaines péripéties m’ont beaucoup plu. On s’étale sur quelques années, on voit les personnages évoluer. Je pense que là où l’on m’a perdu, c’est dans la quantité affolante de personnages.

On part d’une noyade qui berce les premiers chapitres du roman puis cette noyade non accidentelle vient empoisonner le reste du roman et les années.

Malheureusement, l’intrigue s’est essoufflée pour moi. Les personnages, trop nombreux, m’ont agacée pour certains. Il y a quand même Maisy et Hugh qui m’ont énormément plu et qui m’ont poussés à aller jusqu’au bout de mon écoute. Finalement, l’intrigue est assez prenante mais j’y ai trouvé beaucoup de longueurs et de péripéties similaires : coup bas de l’aristocratie anglaise du XIXème siècle et railleries. Les plus grandes machinations sont présentes dans ce roman mais finalement, n’est-ce pas un peu de trop ?

Les personnages

Il y en a eu beaucoup trop pour moi. Ils ont rendus ma progression dense et longue. Les premiers personnages présentés sont Micky Miranda ainsi qu’Edward Pillaster. La famille Pillaster est la plus riche d’Angleterre. Elle est à la tête de la plus grosse banque du pays. On est donc dans un univers très riche. D’habitude, les personnages qui sortent de la norme me plaisent énormément : Micky fait partie de cette catégorie pour moi : un étranger qui vit au crochet des Pillaster, c’était un début très prometteur. Ce personnage ne m’a pas plu plus que cela pourtant. En effet, ses multiples facettes et ses défauts m’ont énervée tout au long de ma lecture.

La famille Pillaster se divise : en effet, les frères Pillaster Tobias et Joseph ne se cotoyaient plus lorsque Tobias a décidé de se lancer seul dans sa création de banque. On a donc les deux cousins : Edward et Hugh qui sont de la même famille mais radicalement différents. Lorsque le premier est fainéant et qui ne sait pas ce que l’effort professionnel veut dire, le second se montre prévenant, intelligent et travailleur. Maisy est aussi un personnage que j’ai énormément apprécié.

Mention spéciale pour la mère d’Edward qui m’a vraiment fait sortir de mes gonds. Cependant… J’avoue que son personnage m’a beaucoup surprise sur la fin.

Les décors et l’univers

C’est le choc des cultures et des strates sociales. On a tout un panel de personnages venant de différentes strates. Pauvres, riches, honnêtes, trompeurs, on a de tout ! Je pense que c’est cela qui m’a ennuyée. Je me suis noyée (comme Peter) dans la foule et la multitude des personnages.

La plume de l’auteur

Je ne peux rien dire là-dessus. C’est excellent, c’est rythmé, dynamique. Je pense vraiment que ce n’est pas la forme mais le fond qui ne m’a pas séduite. La plume est excellente et je pense que je réitèrerai la découverte d’un autre roman de Ken Follett.

Les – :

  • Trop de personnages.
  • Trop de péripéties redondantes…

Les + :

  • Les personnages de Hugh et de Maisy.
  • La plume de l’auteur.
  • Le choc des cultures.

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14

Les masques feuillus – Eric Fagny

CVT_Les-masques-feuillus_8816.jpgRésumé : Quand la commissaire Gerrie Landen débarque à Nivelles, elle ne se doute pas de ce qui l’attend. À peine entrée dans ses fonctions, des faits troublants se succèdent : un vol dans la Collégiale, une voiture incendiée, une chapelle vandalisée et la disparition de quatre prêtres. Très vite, Gerrie se retrouve confrontée au silence complice d’une population attachée à ses traditions, sans compter le machisme d’un collègue et les faux-semblants d’un érudit local. En pleine campagne électorale, les pistes se multiplient… Tout cela aurait-il un lien avec les préparatifs de la 750e procession de sainte Gertrude ? Parcourez les rues mystérieuses de Nivelles en Brabant wallon où les vieilles pierres ont une mémoire millénaire. Visitez le cadre idéal d’un récit policier où les légendes locales remontent aux fondations de l’histoire européenne. Ce roman noir explore ce qui se cache derrière le folklore. Nombreux sont ceux qui reproduisent des gestes dont ils ont oublié le sens, jusqu’au jour où le sang devient l’encre de la connaissance.

Mon avis : Je remercie chaleureusement Eric Fagny pour l’envoi de son colossal roman. Je suis toujours contente de recevoir vos livres, chers auteurs et éditeurs, mais quand je reçois un énooorme roman en format papier, je suis touchée. Je sais que c’est un énorme investissement et cela me touche. Alors, merci Eric pour votre envoi !

Ce roman est une belle surprise. J’avoue que je ne m’attendais pas à cela en le lisant mais j’ai passé un bon moment de lecture.

Une construction intéressante.

Au départ, on suit trois histoires, toutes assez différentes autant dans la fréquence des histoires que dans leurs contenus mais aussi dans les dates. En effet, on vacille entre notre époque et une époque beaucoup plus reculée. Si au départ, j’ai eu du mal à comprendre où l’auteur voulait en venir, j’ai quand même su faire le lien. En fait, le lien est rapide à faire entre les deux histoires qui se passent à notre époque mais l’auteur est parvenu à piquer ma curiosité quant au lien qui pouvait unir les deux époques. Chapeau !

J’avoue que le départ a été un peu long pour moi, j’ai eu un peu de mal à me mettre dans l’ambiance. Je pense que cela est dû à quelques longueurs et à mon interrogation suite à ce va-et-vient entre les différentes époques.

Néanmoins, ces longueurs se sont rapidement dissipées au fil de ma lecture.

L’intrigue principale & l’enquête policière.

Là où l’auteur est parvenu à me surprendre, c’est dans le contenu de son œuvre. En effet, l’intrigue principale reste l’enquête policière qui se révèle très mystérieuse. On fait la rencontre de Gerrie Landen, une commissaire fraîchement arrivée à Nivelles.

L’enquête policière est rondement menée. On se retrouve dans un tourbillon qui n’a qu’un thème commun : la religion. De près ou de loin, tous les éléments touchent une chapelle, une collégiale, des hommes d’église… Bref, quelque chose de louche se passe à Nivelles et Gerrie Landen veut comprendre ce qu’il arrive.

Un panel de personnages intéressant.

Avec trois histoires qui finissent par se rejoindre, il fallait forcément qu’il y ait un panel de personnages immense. La force d’Eric Fagny c’est qu’il parvient à rendre les personnages intéressants et très différents. Ils restent mémorables. On a une équipe policière assez représentative de ce que l’on peut trouver : les gens intelligents, effacés et puis un gros lourd qui casse tout sur son passage par ses manières malpolies. On a des témoins aussi captivants et mystérieux.

La plume d’Eric Fagny

Je l’ai particulièrement appréciée. Je suis ravie d’avoir pu découvrir cette plume. Un vocabulaire précis est présent. Chaque mot est pensé et choisi méticuleusement, cela se sent. Je pense pouvoir dire que même si Eric Fagny ne se hisse pas au niveau de Dan Brown, je vous assure qu’il n’en est pas loin. Affaire et plume à suivre !

Les – :

  • Quelques longueurs au départ.

Les + :

  • Une construction sympathique et intelligente.
  • Une enquête policière et haletante.
  • Un panel de personnages incroyable.
  • Un personnage principal très intéressant.
  • Une plume incroyable.

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17

Mon ombre assassine – Estelle Tharreau

CVT_Mon-ombre-assassine_1588.jpgRésumé : En attendant son jugement, du fond de sa cellule, Nadège Solignac, une institutrice aimée et estimée, livre sa confession. Celle d’une enfant ignorée, seule avec ses peurs. Celle d’une femme manipulatrice et cynique. Celle d’une tueuse en série froide et méthodique. Un être polymorphe.
Un visage que vous croisez chaque jour sans le voir. Une ombre. Une ombre assassine.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois les éditions Taurnada ainsi que Joël pour l’envoi de ce nouveau roman en service presse. J’avais découvert Estelle Tharreau avec son roman de la terre dans la bouche. J’avais trouvé ce roman fortement intéressant et la plume de l’auteure m’avait marqué. Il était donc naturel pour moi d’accepter ce partenariat.

Un personnage principal dérangeant…

On fait la rencontre de Nadège Solignac. Une jeune femme qui attend son procès. Derrière son joli visage, son attention envers les enfants et son travail d’institutrice se cache une personnalité dérangeante. On a une tueuse en série devant nous, qui nous dévoile tous ses secrets au fil des pages…

Une construction très intelligente.

J’ai trouvé la construction de ce roman très bien faite. En effet, on alterne entre les moments du présent et du passé. On a des flash backs qui nous expliquent comment Nadège a pu en arriver là. Sa famille, son enfance, sa jeunesse, tout y passe. Plus on avance dans la lecture, plus un sentiment de malaise s’empare de nous. C’est assez compliqué à lire tant cela m’a dérangé.

J’ai apprécié les coupures de journaux qui rendent l’affaire plus réelle, on y croit sans aucun problème.

La narration est aussi intelligemment choisie. En effet, on se retrouve avec une narration interne à la première personne du singulier. Avec ce « je » qui prend la parole, on se retrouve dans une position ultra tendue. Cela fait monter la tension d’un cran.  La narratrice nous avoue, sans aucune crainte ni appréhension, ses plus tendres souvenirs de tueuse en série.

Des sentiments mitigées envers Nadège Solignac.

Purée mais c’est dingue ! Je ne sais pas comment cela est possible mais j’ai eu mal au cœur pour elle. Quand on découvre son enfance dans cette Provence qui craint avec son soleil aride, sa poussière et ses températures trop chaudes, on a vraiment l’impression que c’est toute une vie d’angoisse et de rancœur qui fait qu’elle est devenue ainsi.

C’est glaçant de réalisme. On se sent tellement mal à l’aise.

On se retrouve dans un roman captivant par la psychologie mise en avant dans ce roman. C’est vraiment saisissant et criant de vérité.

La plume d’Estelle Tharreau.

C’est encore une fois un roman saisissant que l’auteure signe. C’est ma deuxième expérience de lecture en compagnie de la plume de l’auteure et j’avoue que cela me ravit malgré le contenu de l’intrigue, j’ai apprécié ma découverte tant elle me conforte dans ce que je pensais de la plume d’Estelle Tharreau.

Les – :

  • Un sentiment de malaise qui m’a un peu trop pesé tout au long du roman.

Les + :

  • Une plume magnifique !
  • Un personnage principal très intéressant.
  • Cette capacité que l’auteur a à m’avoir fait éprouver de la compassion pour ce personnage principal.

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16

Oiseau de nuit – Robert Bryndza

41xwvsvintl._sx195_Résumé : S’il vous observe, vous êtes mort. Deuxième épisode des enquêtes de l’indomptable Erika Foster ou quand un serial stalker attaque des hommes à la vie très secrète… Après le succès de La Fille sous la glace, l’auteur aux plus deux millions de livres vendus en Grande-Bretagne revient faire trembler la France avec un thriller psychologique hautement compulsif et paranoïaque. Londres, aujourd’hui. Au cœur d’une nuit caniculaire, l’inspectrice Erika Foster est appelée sur une épouvantable scène de crime : un chirurgien renommé vient d’être retrouvé asphyxié dans son lit, nu, un sac plastique sur la tête, les poignets attachés. Jeu sexuel qui aurait mal tourné ? C’est ce que peut laisser croire la présence d’une revue gay à ses côtés. Quelques jours plus tard, le corps d’un journaliste de tabloïds est découvert dans des circonstances similaires. Pour Erika Foster et son équipe le doute n’est plus permis : un serial killer rôde. Mais quel est son mobile ? Pourquoi ses victimes sont-elles toutes des hommes brillants, à la vie très secrète ? Comment les choisit-il ? Alors qu’une vague de chaleur plonge la ville en pleine torpeur, Erika va devoir garder son sang-froid pour débusquer ce tueur noctambule, avant qu’il ne frappe de nouveau. Mais qui sait qui il observe en ce moment même ? Et si Erika n’était pas aussi en sécurité qu’elle le croit ? 

Mon avis : Je remercie les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman qui m’a fait passer un excellent moment de lecture.

La rencontre avec un personnage percutant !

Ce roman est le deuxième opus des enquêtes d’Erika Foster. Ce que j’ai apprécié, c’est le fait que les romans peuvent se lire indépendamment. Je n’ai pas fait attention au fait que cela soit une seconde enquête. J’ai été ravie de voir que ma lecture n’a pas perdue en saveur. On reprend quelques éléments de la première enquête mais cela n’empêche pas une lecture très sympathique.

Erika Foster est un personnage percutant. J’ai vraiment trouvé ce personnage réaliste. Elle n’est pas parfaite, elle fonce tête baissée, elle n’a pas peur de franchir les limites quitte à se mettre ses supérieurs sur le dos. Elle ne manque pas de courage, elle est une amie loyale et une personne qui n’abandonne pas. Ses qualités et ses défauts font de ce personnage un personnage réaliste auquel on s’attache facilement.

Un thriller captivant.

Seigneur dieu ! J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce thriller. On a une6d5e0a4443ae8251033796daab027cc8_400x400 enquête policière à couper le souffle. On se retrouver avec un tueur qui s’en prend aux hommes. La première victime est un chirurgien. On pense à beaucoup de choses ? Un jeu érotique ? Un suicide ? Un meurtre ? Erika Foster est persuadée qu’il y a anguille sous roche. Rapidement, elle va comprendre qu’elle a mis le doigt dans un engrenage incroyablement malsain.

Les victimes tombent et les indices sont maigres. Une des victimes touchent personnellement une amie d’Erika. L’affaire lui est retirée mais elle n’en fait rien. Elle va tout faire pour cerner le tueur. C’est vraiment une histoire incroyable qui se profile sous nos yeux.

La plume de l’auteur.

C’est un univers incroyable que j’ai pu découvrir. Je ne connaissais pas Robert Bryndza. Je suis complètement conquise. C’est intense, haletant et plein d’émotions diverses. On passe de la colère, à la peur puis à l’incompréhension. On se retrouve dans une enquête incroyable.

La plume de Robert Bryndza est au top. Elle véhicule beaucoup d’émotions. On ne perd pas son temps, on est dans notre lecture de la première ligne à la fin, franchement, je n’ai rien à redire. Voilà le deuxième coup de cœur de l’année ! J

Les – :

  • Rien à redire ! Thriller captivant.

Les + :

  • Une enquête à couper le souffle.
  • Un personnage principal très intéressant.
  • Une plume captivante.
  • Une intrigue intelligente.

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20

Une présence dans la nuit – Emily Elgar

41y31z-ss1l._sx195_Résumé : Vie parfaite ou parfait mensonge ? Nouvelle venue sur la scène du suspense psychologique à l’anglaise, Emily Elgar livre un roman compulsif et émouvant, à recommander à tous les fans de Clare Mackintosh et de Fiona Barton. Infirmière en soins intensifs, Alice Taylor le sait : séparer travail et sentiments est primordial dans son métier. Mais l’arrivée d’une nouvelle patiente fait bientôt chavirer cette ligne de conduite… Fauchée par un automobiliste anonyme, Cassie Jensen est plongée dans un coma dont personne ne sait si elle sortira un jour. Mais alors que la famille de la jeune femme se précipite à son chevet, Alice s’interroge : pourquoi nul ne semble dévasté de chagrin ? Ignorent-ils tous la grossesse de Cassie ? Se pourrait-il qu’elle ait caché d’autres secrets à ses proches ? De son lit, face à celui de Cassie, Frank aussi observe. Il sait que Cassie est en danger ; il connaît même l’identité du chauffard et son mobile. Pourtant, Frank ne peut rien révéler. Atteint du syndrome d’enfermement, cet homme est prisonnier de son propre corps, et seules ses paupières peuvent bouger… Mais parviendra-t-il à se faire comprendre d’Alice, avant qu’il ne soit trop tard ? Diplômée en anthropologie sociale à l’université d’Édimbourg, Emily Elgar, trente-six ans, a un parcours varié : rédactrice de guides de voyage, conseillère pour les travailleuses du sexe à Londres, organisatrice de manifestations en faveur du développement durable… Une présence dans la nuit est son premier roman, très remarqué en Angleterre. 

Mon avis : Je remercie les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman. J’ai pris mon temps pour découvrir ce roman qui me faisait un peu peur par le fait que j’en entende beaucoup parler. J’ai préféré attendre avant de pouvoir me plonger dans ma lecture sans être poussée par l’avis des autres blogueurs. Bien que le fait de lire des avis différents sur un roman soit toujours intéressant, j’ai préféré me mettre des œillères pour ne pas avoir d’apriori sur ma lecture.

Ma découverte d’un roman choral.

Un roman choral ? Qu’est-ce que c’est ? Eh bien, c’est un roman qui vous propose plusieurs points de vue sur la même situation. On perçoit alors les choses différemment et l’on se rend compte de la complexité de la situation. Ici, on fait la rencontre de Cassie, une jeune femme qui a été fauchée par un automobiliste. Dans un coma profond, elle est envoyée dans un hôpital spécialisé dans l’accueil des personnes entre la vie et la mort. Alice est aussi un personnage principal de l’intrigue. Elle est une infirmière dans l’hôpital. Elle est une jeune femme courageuse qui, de temps en temps, a du mal à séparer la vie privée de la vie professionnelle. On fait aussi la rencontre de Frank, un homme qui est dans un état végétatif. Cependant, on se rend rapidement compte qu’il comprend tout ce qui se passe autour de lui, il partage les peines d’Alice et le comportement particulier de la famille de Cassie.

J’ai adoré ces trois personnages principaux qui rendent l’histoire très touchante.

L’intrigue : l’habit ne fait pas le moine.

Comme j’ai l’habitude de le dire, l’habit ne fait pas le moine ! J’ai trouvé l’idée brillante. 6d5e0a4443ae8251033796daab027cc8_400x400En effet, on se rend compte que la famille de Cassie a un comportement assez particulier. Personne ne semble affecté par l’état de Cassie comme cela devrait être. On a un mari absent, éloigné. Une belle-mère qui souffre dans son coin. On se demande ce qui peut bien se passer dans cette famille.

Alice est la voix que Cassie et Frank n’ont plus. Pour moi, elle retranscrit parfaitement ce que peuvent ressentir ces deux malades bloqués dans leurs corps trop fatigués pour pouvoir réagir. J’ai aimé cette idée.

Emily Elgar joue avec nos nerfs, on est mené sur de fausses pistes. L’enquête part dans plusieurs sens sans savoir vraiment où l’on va. Le titre « une présence dans la nuit » est, lui aussi, inquiétant. On se demande bien ce qui va pouvoir se passer.

La seule chose qui m’a manqué c’est ce manque de repères spatiaux. J’ai été perdue à plusieurs reprises par ce manque de repère. C’est assez troublant. Bien que cela puisse fonctionner avec ce genre, j’ai été un peu ennuyée par cela.

La plume de l’auteure.

Quelle belle claque littéraire. Rien qu’à la plume et à la pudeur des mots, on comprend rapidement que l’auteure vient du Royaume Uni, ça se sent, c’est beau, c’est pur, j’adore. (Oui, je sais, je ne suis pas forcément impartiale sur ce point, mais le Royaume Uni est pour toujours dans mon cœur.) Emily Elgar est une auteure très talentueuse. Ce premier roman signe une intrigue sans faille, avec une plume merveilleuse que je ne peux que conseiller à toutes et à tous. C’est très sympathique. Elle parvient à faire dégager de la douceur dans un thriller psychologique, c’est dingue ! Elle nous véhicule des émotions diverses et variées. Les interrogations nous poursuivent tout au long de la lecture, c’est top !

Les – :

  • Le manque de repères spatiaux.

Les + :

  • Un roman choral intense.
  • Un trio de personnages principaux très intéressant.
  • Une intrigue qui nous pousse dans nos retranchements.
  • Un voile de mystère qui plane sur l’intrigue. Top !
  • La plume de l’auteure.

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Emma, le secret de Cendrillon de Vanessa Furchert

51y2hpmaPmL.jpgRésumé : Le destin. Aujourd’hui, il vient me défier une fois encore. Contrainte et forcée de l’affronter, trouverai-je la force de me relever ? Tiraillée désormais entre le bien et le mal, le présent et le passé, il me faut faire un choix et assumer mes décisions. Ma vie et celle de ma fille en dépendent…

Mon avis : Je remercie Erato édition pour l’envoi de ce Service Presse qui marque mon troisième partenariat avec cette maison d’édition via simplement.pro. J’avais beaucoup apprécié le premier tome de la duologie de Vanessa Furchert. C’était une revisite de conte et bien entendu, lorsque j’ai vu que le second tome était disponible, je n’ai pas réfléchi plus de trois secondes avant de demander ce roman en partenariat.

Une intrigue qui mélange deux histoires.

Encore une fois, j’ai été ravie de passer un moment de lecture en compagnie d’Emma, de Jeanne et de Sacha. Si l’intrigue est policière, elle reste aussi intime et personnelle lorsque l’on parle de la vie d’Emma. On jongle entre l’enquête et le passé d’Emma. L’auteure parvient à ré unir de manière intelligente ces deux pans de l’intrigue pour n’en faire qu’une. C’est très plaisant. Je ne m’attendais pas du tout à cela. L’intrigue prend un tournant intéressant qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

Entre passé et présent.

Le personnage d’Emma est notre personnage principal. Si on la connait à cause du psychopathe qui a failli la tuer dans le premier tome, on la rencontre sous un autre angle. On vogue entre son passé et son présent. La mort de sa mère et le tournant qu’il marque dans la vie d’Emma. S’en suit alors une vie de débauche pour oublier la douleur : alcool, drogue et sexe. Je me suis retrouvée dans une situation particulière avec le personnage d’Emma. En effet, un sentiment d’impuissance s’empare du lecteur : que faire pour la sortir de là ? On a l’impression qu’elle est dans une impasse. Cependant, on n’a pas envie de la laisser tomber, on veut qu’elle s’en sorte. Alors on subit la situation en espérant que cela s’arrange.

J’ai apprécié ces allers-retours entre le passé d’Emma et son présent et de quelle manière ces deux morceaux de sa vie sont liés.

Des personnages intéressants.

Même si j’ai apprécié retrouver les personnages du premier tome, j’ai aussi aimé en découvrir de nouveaux. En effet, ils apportent un nouveau souffle à l’intrigue. C’est très intelligent d’avoir amené des personnages qui ne sont pas blancs comme neige. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Dario mais aussi Andrea. J’ai trouvé que cette famille sicilienne qui est dans le giron de la police était une bonne idée. Ainsi, on met Emma dans une situation assez délicate ainsi que Sacha à cause de son travail et de sa relation avec Emma.

Le personnage de Jeanne est assez intéressant. J’ai aimé l’épilogue qui la met en avant. Sa relation avec Sacha est très sympathique à découvrir.

La plume de l’auteure.

J’aime beaucoup ce que l’auteure nous propose de découvrir. C’est une plume intéressante et très sympathique que j’ai rencontré. La structure de cette duologie est très sympathique à découvrir et la plume y est pour beaucoup. J’ai trouvé la construction intéressante et intelligente. C’est aussi une plume qui véhicule beaucoup d’émotion : on est dans la peur de découvrir ce que les personnages vont subir mais aussi dans la douceur grâce à la relation entre Emma et Sacha.

Voici donc une duologie que je vous conseille de découvrir si vous aimez les enquêtes prenantes qui vous tiennent en haleine. C’est très sympathique.

Les – :

  • J’aurais aimé en savoir un peu plus sur la relation entre Jeanne et Andréa. J’espère avoir un spin off 

Les + :

  • Le personnage d’Emma que j’ai aimé découvrir plus en profondeur.
  • La plume de l’auteure.
  • Les va-et-vient entre le passé et le présent.
  • L’apport de nouveaux personnages.

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Le cercle de Caïn de Sophia Raymond

Le cercle de Caïn.jpgRésumé : Une journaliste baroudeuse en pleine débâcle professionnelle et affective. Un corps qui réapparaît, miraculeusement conservé, 5 000 ans après une mort peu naturelle. Et L’Enfer de Dante… Clara Fischer, en flairant le scoop qui doit relancer sa carrière de grand reporter, n’a-t-elle pas sous-estimé le danger menaçant ceux qui approchent de trop près la momie des glaces ?

Mon avis : Je remercie Camille et les éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce roman en service presse. J’ai complètement craqué pour la couverture et le résumé. De temps en temps, j’aime bien me faire des lectures qui sortent du cadre et dont le sujet est prometteur.

 

Un univers incroyable.

Ce roman était hyper intrigant. Je suis vraiment sous le charme de ce que j’ai pu découvrir. C’est un roman tellement bien construit qu’une fois le nez dedans, on ne peut plus s’en détacher. De l’intrigue, en faisant un tour par les personnages et en passant par les décors et les descriptions, tout est rondement mené. La plume est belle, c’est excellent.

Une enquête policière sur fond historique.

Voilà un mélange intéressant mais qui est très glissant pour moi. Si j’aime ce genre, il est à double tranchant : soit j’adore, j’adhère et ma lecture est excellente soit c’est mal fait, mal maîtrisé et on court à la catastrophe. Ici, c’est la première option qui gagne : ce roman est très bon du début à la fin. Le seul petit point négatif que j’ai à souligner c’est le fait que, par moments, dans l’enquête policière, j’ai eu des moments de flottement suite à ce que l’on nous explique. En effet, même si la majorité reste plausible, il y a certains points qui semblent farfelus.

On fait la rencontre d’une journaliste : Clara Fischer. Elle fonce tête baissée dans cette enquête qui va l’emmener loin. Cela ne sera pas de tout repos. Cependant, elle prend le risque. Elle sent que quelque chose ne va pas avec cette enquête. Elle doit se lancer : elle est à un moment charnière de sa vie qui fait qu’elle doit se remettre sur les rails et faire avancer le train correctement. Elle doit changer ce qui ne va pas dans sa vie, coûte que coûte.

Le côté historique arrive avec le sujet de la momie d’Ötzi. Cette histoire, dans les années 1990 a fait parler d’elle. On a retrouvé un homme entre l’Allemagne et l’Italie. Complètement congelé. Le corps aurait plus de 5300 ans. Remarquable ! J’ai apprécié découvrir cette histoire. Cela fait du bien de ne pas aller repêcher les histoires sur les divinités. Ici, on est loin de tout cela, c’est bien !

Les personnages.

J’ai adoré le personnage principal. Elle est tout ce que j’apprécie. Elle ne manque pas de cran ni de courage. Elle sait ce qu’elle soit faire et le fait avec brio. Elle fait des erreurs, essuie des plâtres mais elle ne se détourne jamais de son objectif principal. C’est un personnage que j’ai apprécié. Voilà un personnage extrêmement bien pensé. On sait s’y identifier rapidement. Clara est une force qui porte le roman très haut. Franchement, je n’ai rien à redire.

Les personnages secondaires qui accompagnent Clara sont tous utiles. Franchement, j’ai adoré ma lecture et ils y sont pour beaucoup.

La plume de l’auteure.

C’est une découverte pour moi et j’avoue que je suis surprise. C’est une plume qui parvient à nous coller des frissons du début à la fin. J’ai lu cette lecture en une après-midi. C’est ni trop long, ni trop court. C’est parfait. L’auteure parvient à nous envoyer dans des directions différentes mais qui véhiculent beaucoup d’émotions. La lectrice que je suis a été satisfaite de cette découverte.

Je vous laisse un lien très intéressant sur la momie en question =)

Les – :

  • Quelques éléments farfelus dans l’enquête policière.

Les + :

  • L’originalité de l’intrigue.
  • Le personnage de Clara.
  • La plume de l’auteure.

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Mauvais genre – Isabelle Villain

CVT_Mauvais-genre_2535.jpgRésumé : Hugo Nicollini est un garçon différent des autres gamins de son âge. Un père brutal. Une maman protectrice. Un soir, il est témoin d’une dispute entre ses parents. Une de plus. Une de trop. Cette fois-ci, sa mère succombera sous la violence des coups. Vingt-trois ans plus tard, l’équipe du commandant Rebecca de Lost enquête sur la mort d’une jeune femme, sauvagement poignardée dans son appartement. Pas d’effraction. Pas de vol. Pas de traces de défense. L’entourage de la victime est passé au crible, et l’histoire du petit Hugo va refaire surface bien malgré lui.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Joël ainsi que les éditions Taurnada pour l’envoi de ce service presse. J’ai pu découvrir l’univers d’Isabelle Villain. C’est un roman que j’ai pris plaisir à découvrir.

« Mauvais genre »

Je ne m’attendais pas à ce que ce terme soit utilisé de cette manière. J’avais plutôt l’impression que c’était « mauvais genre » dans le sens « mauvaise influence ». Je n’ai rien vu venir. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai su associer les deux trames narratives que l’on m’a mises sous le nez. Cet effet de surprise m’a beaucoup plu d’emblée. Cela nous met une intrigue assez bien pensée entre les mains. Je n’ai pas ressenti d’ennui lors de ma lecture, j’ai pu complètement m’immerger dans l’univers proposé ici.

Une enquête policière en toile de fond.

On fait la rencontre d’une équipe policière assez intrigante : on fait la rencontre de Rebecca de Lost un commandant assez imperturbable qui vit sa vie comme elle l’entend. C’est un personnage que j’ai apprécié par sa force de caractère et sa volonté de montrer àtéléchargement qui veut l’entendre qu’elle ne se laisse pas abattre par les coups durs de la vie. S’ajoute à ce personnage fort des hommes : Tom, Cyril ou encore Antoine.

Ce que j’ai apprécié c’est le fait que l’on ne voit pas que l’enquête policière. On voit aussi les personnages évoluer dans leurs sphères personnelles distinctes. Les chemins se croisent et se séparent, c’est très intéressant.

On a une sorte de double enquête qui se déroule sous nos yeux. On découvre l’intrigue policière concernant le meurtre d’une jeune femme mais aussi une autre intrigue qui elle se trouve être sous-jacente, elle apparaît petit à petit, au fil des pages. On fait la rencontre d’un serial killer que l’on pensait sous les barreaux.

Un choix narratif compliqué.

La chose avec laquelle j’ai eu du mal c’est avec la narration. L’auteure a fait le choix d’une narration externe. On se retrouve donc avec une narration à la troisième personne du singulier. J’ai trouvé cela dommage parce qu’au final, on assiste en tant que spectateur à cette histoire sanglante. J’aurais apprécié être prise à partie dans cette intrigue. Je me serai sentie plus proche de ce que je lisais, peut-être plus impliquée aussi. J’avoue qu’au niveau des émotions, je suis un peu restée de marbre face à aux événements. La plume de l’auteure reste sympathique à découvrir mais j’espère pouvoir étayer mon avis à ce sujet avec une autre enquête.

Une fin surprenante.

Cependant, je dois avouer que la fin m’a surprise. Lorsque j’ai compris qui était le coupable, j’avoue ne pas y avoir pensé. En lisant les dernières pages du roman, j’avoue espérer une suite. Cette fin me laisse sur ma faim. Je n’ai pas franchement compris la réaction de Rebecca face à Tom. J’espère en savoir plus dans une autre enquête.

Les – :

  • Un choix narratif qui ne m’a pas convaincu.
  • Je suis restée de marbre face aux événements.

Les + :

  • Une intrigue intéressante.
  • Une double enquête policière.
  • Une équipe policière assez sympathique à découvrir.

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Grand Froid – Cyril Carrere

CVT_Grand-blanc_704.jpgRésumé : Le jour où sa mère est retrouvée morte, la vie de Lucas bascule. Délaissé par la police qui conclut à un suicide, ses doutes l’incitent à surmonter sa douleur pour mener sa propre enquête. La lettre anonyme qu’il reçoit confirme ses soupçons : quelque chose ne tourne pas rond. Et lorsqu’un mystérieux individu s’attaque à ses proches, il n’a plus qu’une solution : lui échapper et tout faire pour établir la vérité… Grand froid a été finaliste du concours thriller VSD-Michel BUSSI 2018. Il s’est classé premier au terme du vote de la communauté de lecteurs.

Mon avis : Je remercie Emma et les éditions Nouvelle Bibliothèque pour l’envoi de ce service presse qui est un véritable chambardement dans ma vie de lectrice. Je remercie aussi Cyril Carrere pour sa gentillesse. Auteur très accessible, c’est un plaisir de discuter avec lui.

Attaquons nous à mon avis : j’ai eu la chance et l’extrême honneur de pouvoir mettre mon petit nez de lectrice curieuse dans les pages du roman de Cyril Carrere. Grand froid est un thriller que j’ai tellement mais tellement apprécié !

Je pense que j’ai lu ce roman au bon moment. Avec un titre si évocateur et une couverture si froide, la période de l’année est juste, très bien choisie (je ne l’ai même pas fait exprès ahah).

On fait la rencontre de Lucas, le fils de Gaëlle éminente personnalité du barreau. Lucas, urgentiste, travaille comme un fou pour parvenir à devenir le médecin qu’il a toujours voulu être. Cependant, un coup de téléphone et tout bascule. On retrouve sa mère morte dans sa voiture. Si tout le monde pense à un suicide, Lucas n’ose même pas y songer ! Il va remuer ciel et terre pour comprendre. Ce qu’il ne sait pas c’est que ce qu’il va remuer va le mettre en danger ainsi que toutes les personnes qui lui ont donné un coup de main. Les morts pleuvent autour de Lucas. On se demande bien ce qui va lui arriver et pourquoi il est dans cette situation du jour au lendemain.

A partir de là, on va de découverte en découverte, de personnages en personnages. C’est bon, c’est brillant, c’est rondement mené ! On en veut encore ! Je n’ai absolument rien vu venir à la fin de cette histoire, on se retrouve propulsé dans une ambiance très réelle : la tension est palpable à chaque fois que l’on tourne les pages.

J’ai apprécié le côté judiciaire que l’auteur ajoute à l’intrigue. On se retrouve donc avec Loïc, un membre de la police qui va aider Lucas à comprendre et à trouver ce qu’il recherche. Ce n’est pas une chose forcément évidente lorsqu’il y a conflit d’intérêt. En effet, Loïc se bat contre ce qu’est devenu son père : un flic un peu laxiste.

Il y a de nombreux personnages qui nous permettent de semer le doute. Qui est gentil ?téléchargement Qui est méchant ? Qui joue un double jeu ? Bref, tant de questions qui trouvent des réponses. J’ai apprécié le fait que l’on soit baladé du début à la fin. L’auteur écrit son roman d’une manière très intelligente : on se retrouve avec des bribes d’indices dont on ne sait pas trop quoi faire. On ne comprend pas vraiment le déroulement des événements jusqu’à la fin où tout s’éclaire !

Véritable histoire haletante, elle vous promet un très beau moment de lecture. La plume de Cyril Carrere est incroyable. Elle est belle, fluide, dynamique. Elle est parfaite pour l’exercice qui se déroule sous nos petits yeux ébahis. L’intrigue est pleine de mystère, de secrets de famille et de péripéties qui pourront ravir beaucoup d’entre vous !

Les – :

  • Premier coup de cœur chez Nouvelle Bibliothèque. Mais quel coup de cœur ! Le prochain thriller qui tombe entre mes mains aura vraiment de grosses difficultés !

Les + :

  • Un personnage principal que j’ai adoré ! Lucas est un jeune homme plein de ressources lorsqu’il est en quête de vérité.
  • Les personnages secondaires que j’ai aussi appréciés : Loïc par exemple qui nous permet de suivre l’enquête judiciaire.
  • La plume de Cyril Carrere qui a fait ses preuves avec ce roman qui est un véritable page turner.
  • La couverture qu’il faut souligner, elle est belle et pleine de mystère : à l’image de l’intrigue !

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Emma, la belle au bois sanglant de Vanessa Furchert

xcover-2468.jpgRésumé : Une décision de dernière minute que je regretterai toute mon existence. Je me croyais forte. Guerrière. Je menais une vie normale, simple. Et puis un jour… Un jour, je fais le choix de changer mon parcours habituel.

Mon avis : Je remercie les éditions Erato pour l’envoi de ce roman via la plateforme Simplement.pro qui me permet de faire de belles découvertes livresques ;

Ce qui m’a d’abord attiré dans ce roman c’est la petite musique des contes. Je savais pertinemment qu’ici, on aurait une revisite d’un conte à cause du titre. C’est ce qui m’a attiré. Étant une fervente admiratrice des contes et des réécritures, j’ai tout de suite été attirée par le roman proposé.

Il faut savoir que c’est le premier tome d’une duologie et que j’espère avoir le temps de me plonger dans le deuxième tome qui semble réécrire le conte de Cendrillon. J’ai hâte de voir ce que cela peut donner.

Ici, on fait la rencontre d’Emma, une jeune femme épatante. J’ai vraiment trouvé ce personnage adorable et attachant. La particularité d’Emma est qu’elle est une victime d’un serial killer. On fait sa rencontre dans une cave abandonnée, dans un état déplorable. Elle attend la mort. Cependant, son mental d’acier reprend vite le dessus. Emma parvient à s’échapper des mains de son bourreau.

À partir de là tout va s’enchaîner pour la demoiselle. Elle va rapidement comprendre qu’elle a échappé à une mort certaine et que plusieurs filles avant elles sont tombées dans les mains de ce pervers et sont mortes dans d’atroces souffrances.

On assiste donc à une enquête policière. Plusieurs personnages vont se détacher dans cette foule de personnages : Sacha & Jo. C’est vraiment des personnages qui font bouger l’histoire et l’enquête puisqu’ils sont policiers.

J’ai adoré le personnage de Sacha : c’est un bourreau des cœurs. Il a l’air mignon à croquer, il est intelligent et très courageux. C’est vraiment un personnage que j’ai adoré.

La seule chose que j’ai à reprocher à cette lecture c’est ce sentiment de rapidité qu’il y a dans la création des relations. Pour moi, après ce qu’a vécu Emma, elle devrait avoir du mal à faire confiance, à se remettre sur les rails. Mais ici, il n’y a rien de tout ça. Rapidement, après son agression, elle tombe sous le charme d’un personnage et je n’ai pas trouvé cela crédible.

Cependant, ce que j’ai aimé c’est le fait que derrière cette enquête policière qui reste la trame principale de ce premier tome, on a une histoire d’amour, une jolie romance qui m’a bien plu.

Au niveau de l’intrigue, il y a des rebondissements dans l’enquête mais aussi dans les autres petites intrigues que nous offrent ce roman.

Celle qui parvient à rendre l’ambiance moins lourde c’est Jeanne qui est la petite fille d’Emma. Je l’ai trouvé ADORABLE. Si mes futurs enfants pouvaient être ainsi… Je remercierai le seigneur tous les jours ! Charlotte est la meilleure amie d’Emma et elle s’avère être une personne assez sympathique aussi.

C’est ce qui m’amène à une interrogation. À un moment, on dévoile des informations sur l’enquête et sur l’identité du tueur sans aucun problème à Charlotte ! Pas de secret professionnel ni de confidentialité… Alors est-ce que c’est parce qu’elle fait partie de l’entourage d’Emma et que si ce n’est pas les policiers, c’est Emma qui l’aurait mis au courant ? Je ne sais pas mais c’est la seule réponse que j’ai su trouver.

La fin de ce premier tome m’a laissé sur les fesses et j’avoue que je suis curieuse d’en savoir plus avec le deuxième tome !

La plume de Vanessa Furchert est une petite pépite. J’ai adoré découvrir ses mots, le rythme de ses phrases. Son style est une très belle découverte.

Les – :

  • Un léger sentiment de rapidité dans l’évolution d’une relation.
  • L’interrogation sur les fuites d’informations.

Les + :

  • Les personnages d’Emma et de Sacha que j’ai adoré.
  • Jeanne, une petite fille passionnante que j’ai adorée aussi.
  • La plume de Vanessa Furchert qui m’a filé des frissons tout le long de ma lecture.
  • Une intrigue sans faille qui se laisse lire très rapidement.
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Da Vinci Code – Dan Brown

téléchargement.jpgRésumé : Enfermé dans la Grande Galerie du Louvre, Jacques Saunière n’a plus que quelques instants à vivre. Blessé mortellement, le conservateur en chef va emporter son secret avec lui. Il lui reste cependant un mince espoir de ne pas briser cette chaîne ininterrompue depuis des siècles. Mais il lui faut agir vite. Une seule personne au monde peut prendre la relève, décrypter le code et être traquée à son tour… De passage à Paris, Robert Langdon, professeur à Havard et spécialiste de symbologie, est appelé d’urgence au Louvre, en pleine nuit. Jacques Saunière, le conservateur en chef a été retrouvé assassiné au milieu de la Grande Galerie. Au côté du cadavre, la police a trouvé un message codé. Langdon et Sophie Neveu, une brillante cryptographe membre de la police, tentent de le résoudre. Ils sont stupéfaits lorsque les premiers indices le conduisent à l’œuvre de Léonard de Vinci. Ils découvrent également que Saunière était membre du Prieuré de Sion, une société secrète dont avaient fait partie Nexton, Boticelli, Léonardo da Vinci, Victor Hugo, et qu’il protégeait un secret millénaire. L’enquête de nos deux héros les entraînera à travers la France et le Royaume-Uni, non seulement pour chercher une vérité longtemps cachée concernant la Chrétienté, mais également pour échapper à ceux qui voudraient s’emparer du secret. Pour réussir, il leur faut résoudre de nombreuses énigmes, et vite, sinon le secret risque d’être perdu à tout jamais.

Mon avis : Voici une chronique d’un roman que j’ai lu il y a quelques mois. Cependant, je n’avais jamais trouvé le temps de le chroniquer. Je répare mon erreur aujourd’hui. Je ne comprends toujours pas comment j’ai pu la laisser trainer à ce point. Des fois… Il y a des baffes qui se perdent…

Je n’ai pas pu passer à côté de ce roman. Il a quand même remué la littérature mondiale. Après ce roman et ce film, on a vu beaucoup d’intrigue prendre ce côté historique (pour mon plus grand plaisir) mélangé au thriller de manière brillante.

Pour le moment, c’est mon roman préféré de Dan Brown. J’avoue que j’ai un gros coup de cœur pour celui-ci. Je l’ai découvert avec mon petit chéri. D’habitude, je suis chiante en regardant la télévision : concentration d’une mouche. Il faut toujours que je fasse quelque chose en même temps mais là, j’ai été scotchée au point de me dire « JE VEUX LE LIRE ». Je n’ai pas hésité une seule seconde en le voyant en brocante et j’ai eu raison : j’ai passé un excellent moment avec Robert Langdon et Sophie Neveu.

Cette aventure nous plonge dans les secrets des templiers, de la vie personnelle de Jésus. On remet en cause des choses que l’on pensait depuis plusieurs millénaires avec une vérité qui a pris des coups sur la figure : en effet, on se rend rapidement compte que les hommes ont modifiés des choses pour en cacher d’autres. Bref, un roman plein d’aventures.

On voyage entre la France & l’Angleterre. J’ai apprécié ce voyage géographique mais aussi temporaire. En effet, en plus de voyager entre ces deux pays, on voyage dans le temps : on part à l’époque de Jésus mais aussi des templiers. C’est très intéressant.

Le personnage de Robert Langdon est un de mes personnages préférés dans la littérature. C’est un homme courageux, posé et tellement cultivé. Je vous avoue que j’ai la tête de Tom Hanks en tête durant mes lectures mais cela ne me gêne en aucun point. C’est vraiment le genre de personnages que j’aime beaucoup. Le personnage de Sophie Neveu est un peu plus compliqué pour moi. Je la trouve énervante à taper du pied quand cela ne va pas dans son sens. J’ai eu envie de la secouer à plusieurs reprises.

J’ai apprécié que l’intrigue mélange l’histoire universelle mais aussi une histoire personnelle puisque Jacques Saunière est le grand-père de Sophie. En plus d’une quête sur une vérité historique, on a aussi une quête identitaire. C’est très bien ficelé et mis en place. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

La plume de Dan Brown me plait de plus en plus. J’ai hâte de pouvoir me lancer dans les deux autres romans de cet auteur qui m’attendent dans ma bibliothèque.

Les – :

  • Un personnage féminin qui m’a tapé sur le système. Dommage, elle ajoute un peu de lourdeur par son comportement.

Les + :

  • Un Robert Langdon en méga forme qui m’a secoué durant la totalité de ma lecture.
  • Une plume que j’ai adoré !
  • Un voyage temporel et spatial que j’ai beaucoup aimé.
  • Un mélange entre historique et thriller rondement mené !

~ Roman lu dans le cadre du challenge ABC 2018 ~

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