Mermère de Hugo Verlomme

70571Résumé : — En toi, deux mondes ennemis confluent, ne l’oublie jamais, dit Noah.
— Le monstre qui a envahi ton rêve… a bercé l’histoire de la Terre, et ton histoire aussi. Sur Terre, cela s’appelle un « arbre ». Arbre… Horn connaissait ce mot. Mais rien ne lui avait suggéré toute la vie dont il était porteur. C’était le frémissement même de cette vie qui l’avait arraché à son sommeil. Cette intrusion en lui d’une Terre qu’il n’avait jamais vue, il la ressentait comme une réalité à la fois attirante et repoussante. Qu’y avait-il encore au fond de sa tête ? … Quel âge avait vraiment sa mémoire ? Ce jour-là, Horn prit conscience de la confluence qui l’habitait.

Avec ce roman culte, revu et corrigé à l’occasion de cette réédition, Hugo Verlomme nous entraîne dans les méandres d’un monde océanique débordant d’aventures et de merveilles. Une fable écologique qui n’a rien perdu de sa force, ni de sa poésie ; une ode à notre mère la mer, à la tolérance et au respect de chacun.

Hugo Verlomme fait partie des rares écrivains ayant consacré tous ses livres, romans et documents à l’univers marin. Très impliqué dans la défense des océans, il passe son temps sur les terres et les mers pour initier ses semblables aux mystères et beautés du monde aquatique.

~ Service presse 📖 ~

Je remercie chaleureusement les éditions ActuSF ainsi que Jérôme pour l’envoi de ce roman. Je ne vous le cache pas, c’est un roman qui a été compliqué à aborder pour moi. Ne sachant pas ce que j’allais découvrir, j’étais à mille lieues de ce qui se cache vraiment sous la couverture de Mermère… En soit, c’est une jolie surprise mais malheureusement, je n’ai pas forcément totalement apprécié la découverte. Il y a de bons gros points positifs mais aussi des petits points négatifs.

Le titre m’évoquait plus une fable écologique qu’un roman SF. Les deux ne sont pas incompatibles, la preuve en est. Mais franchement, je ne m’attendais pas à découvrir le monde que l’auteur nous propose ici. C’est plutôt une jolie surprise. La répétition du même son dans le titre peut, dans un premier temps, prêter à sourire. Puis… En s’attardant un peu sur l’orthographe, on se rend compte que l’on peut scinder en deux ce titre Mer-mère et là, le côté écologique revient en force. La mer qui est notre mère. C’est d’ailleurs une partie de notre intrigue puisque la société qui évolue dans l’intrigue proposée ici est divisée en deux parties : celle qui se moque complètement de la mer et de sa protection et celle qui veut aider à protéger le monde marin.

J’ai adoré ce côté « fable écologie ». L’auteur ne nous bourre pas le crâne à coup d’idées écologiques. On ne se sent pas pris au piège d’une morale qui n’en finit pas ! L’auteur construit son intrigue de manière intelligente pour nous proposer des interrogations personnelles qui peuvent nous pousser à nous interroger sur notre mode de vie. C’est un roman qui n’est pas publié pour la première fois. Mais finalement, les thématiques portées par ce roman sont actuelles : la pollution, le mode de vie et ce côté écologique qui est plus que nécessaire ces derniers temps. J’adore cette idée-là. Je suis contente de voir que des romans de SF peuvent nous proposer des romans avec des thématiques si importantes. C’est génial !

J’avoue que ma lecture n’a pas été de tout repos, malheureusement. Il y a plusieurs choses qui m’ont dérangée. En effet, je me suis retrouvée avec un roman qui propose deux parties : une qui englobe la vision de tous les personnages et une autre partie qui propose le point de vue d’un seul et unique personnage. Le principe me plait mais le déséquilibre est trop grand pour moi. La première partie est énorme (déjà en soi, le roman est un petit pavé qui fait au moins 500 pages) et la seconde ne fait même pas une centaine de pages. Je reste sceptique sur cette seconde partie…

C’est au sujet des personnages que je suis ultra mitigée. Autant certains aspects m’ont bien plu, autant d’autres ont été compliqué à gérer pour moi. Ainsi, on fait la rencontre d’une multitude de personnages. En effet, on se retrouve avec un monde inventé. Ainsi, le nombre de personnages se justifie. Cependant, il y en a beaucoup trop pour que je puisse m’identifier à eux. De plus, le personnage principal, Horn, ne m’a pas remuée plus que cela. Dommage. Je suis restée en surface (sans mauvais jeu de mot) sur ce plan là de l’intrigue. Il y a trop de monde, et finalement, aucun n’est vraiment sorti du lot. C’est sympathique mais sans plus. En revanche, la présence des cétacés et des créatures marines est très intéressante. On nous propose une découverte d’un milieu marin intéressant et mystérieux. J’ai apprécié cela. Horn est un personnage sympathique mais qui ne m’a pas laissé de souvenir impérissable. On est dans un univers assez adulte mais avec des personnages plutôt destinés à des romans jeunesses. Ce n’est pas une critique mais il faut savoir apprécier le mélange. Je pense que je suis un peu passée à côté de cet aspect dans le roman.

L’intrigue est très intéressante. Néanmoins, elle n’est pas infaillible. Créer un monde comme le fait l’auteur est un travail de longue haleine (et pour moi, c’est aussi ce qui explique le nombre important de pages). L’intelligence narrative de l’auteur est présente et visible mais c’est assez paradoxal parce que je manque de détails dans le monde, l’intrigue, les us et coutumes ou encore les personnages. On a des points originaux et qui méritent d’être beaucoup plus développés. Peut être que deux tomes auraient été mieux… Je ne sais pas.

En définitive, je me retrouve dans un entre deux assez particulier. J’ai aimé le roman pour le côté écologique, l’invention d’un monde marin en SF qui reste unique en son genre et original. Cependant, il m’a manqué des détails, de la finesse dans les psychologies des personnages pour que la surprise soit totale et unique.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une fable écologique sympathique
  • Un monde marin bien inventé
  • Les créatures marines

3

18 réflexions sur “Mermère de Hugo Verlomme

  1. Roh en vrai tu m’as grave donné envie de le lire pour le côté écologique, ça a l’air savamment bien fait ! Un bel article, comme d’habitude ! ♥ (Et pas mal le titre scindé en deux ^^)

    • Mais je suis très heureuse de lire ça ! 🙂
      Ca me fait plaisir de pouvoir donner envie alors que la lecture a été compliquée pour moi. Je suis ravie de lire ce genre de messages.
      Merci ♥

  2. Ton avis met en perspective les bons comme les mauvais points, ce qui rend le texte finalement assez intrigant même si je ne suis pas certaine de me lancer dans ce beau bébé qui reste étonnamment d’actualité ! Néanmoins, je retiens l’intelligence avec laquelle l’auteur semble avoir su aborder un thème comme l’écologie…

    • Oui tout à fait ! Ce roman reste mitigé mais il y a des points importants à soulever dans les thématiques du roman. C’est plutôt très sympathique de ce côté. Mais bon, l’équilibre n’est pas là au niveau des personnages. Dommage!
      Mais c’est quand même à lire, je suis certaine que beaucoup apprécierons la construction du monde marin =)

  3. C’est vrai que l’univers a l’air assez exceptionnel ma belle ! Malgré les défauts que tu soulignes, toujours avec élégance, j’ai bien envie de m’y plonger 😀

  4. je ne suis pas sure que la découverte me plairait. Tes points négatifs auraient tendances à le gâcher ma lecture et le côté SF n’est pas ce qui me branche le plus. Après je ne dis, ça à l’air d’être une vision écologique assez interessante

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