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Marie et le loup de Rozenn Laloy

téléchargement.jpgRésumé : Pour relever un défi, Marie, militante vegan et brillante avocate d’une association de protection animale, accepte de séjourner trois semaines dans la ferme de Lucas, le représentant des éleveurs du Vercors. Celui-ci ne cache pas son hostilité à l’encontre de celle qu’il considère comme la pire ennemie de sa corporation. C’est un dialogue passionné qui s’instaure entre les deux adversaires que tout oppose. Pourtant une force irrésistible les pousse l’un vers l’autre malgré leurs divergences. Il suffirait d’un rien pour qu’ils se rejoignent… un soupçon de magie peut-être ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaudement l’auteure pour m’avoir envoyé son roman. C’est assez rigolo, je me disais justement « tiens… Cela fait longtemps que je n’ai pas reçu de demandes de SP via ma boite mail… Bizarre ». Dans l’après-midi qui suivait, j’ai reçu quatre mails… dont le roman de Rozenn Laloy. J’ai donc accepté avec grand plaisir la lecture de cette romance contemporaine.

~ La cause animale : thématique principale de l’histoire ~

La cause animale est le sujet qui fait tout exploser dans cette histoire. Sans cela, il n’y aurait pas eu de jugement, il n’y aurait pas eu ce pari entre Marie et Mario et la rencontre entre Lucas et Marie n’aurait pas eu lieu non plus.

Je suis contente de trouver cette thématique dans mes lectures, c’est bien la première fois d’ailleurs. Ce que j’apprécie, c’est le fait qu’il y a de la place pour tout le monde. Marie et Lucas sont très différents sur ce point. Marie est une avocate qui vit pour la protection des animaux. Maître Bazile (Marie) est connue pour ses plaidoyers coup de poing qui marquent les esprits. Lucas, lui, est un éleveur. J’ai apprécié la subtilité du message de Rozenn Laloy.

~ Un équilibre à trouver ~

L’évolution des personnages est spectaculaire. Surtout le personnage de Marie. Suite à une parole balancée comme si de rien n’était, Marie se retrouve stagiaire pendant trois semaines dans la ferme de Lucas. Si ce dernier n’est pas forcément d’accord, il va rapidement se prendre au jeu.

Les deux personnages sont opposés sur le sujet de la cause animale. Pour Lucas c’est évident, oui, il faut respecter les animaux, mais la chaîne alimentaire reste ainsi, la viande pour les humains, c’est primordial. Marie, elle, campe sur ses positions : les animaux sont des êtres humains, on ne les mange pas. Ainsi, tout au long du roman, on à ces divergences d’opinion qui se rencontrent, se fracassent puis finalement apprennent à cohabiter ensemble.

Marie est un personnage que j’ai apprécié par les valeurs qu’elle adopte : courageuse, peur de rien, n’a pas honte de ses convictions. Son rapport à la nature m’a aussi beaucoup plu. Je ne suis pas vegan (mais je respecte ceux qui le sont) mais la manière dont elle traite la nature m’a énormément plu.

« La nuit paisible, presque tiède, annonce l’été qui approche. L’air est plein de parfums, et mille bruissements animent l’obscurité où tant d’êtres s’affairent. Je suis l’un d’entre eux, tous mes sens en éveil, allongée presque nue tout contre la terre. J’ai juste remis mon t-shirt, parce-que, bon, je suis un peu frileuse tout de même ! Mais ça ne fait rien, je la sens bien, la terre, bienveillante et maternelle, Gaïa, la mère de tout ce qui vit… »

Lucas est aussi un personnage que j’ai apprécié. Il est réfléchi, tendre et courageux. Son point de vue est aussi intéressant et je suis plutôt d’accord avec lui. J’ai apprécié le fait qu’il se batte pour obtenir ce qu’il souhaite mais aussi la relation qu’il a avec les animaux.

~ Les personnages ~

Si Lucas et Marie sont les personnages principaux de cette romance, j’ai aussi trouvé que les personnages secondaires étaient très sympathiques. A la ferme de Lucas, on retrouve Jean-Louis et Mario, son ami. Même s’il ne travaille pas là (il est le propriétaire d’un bar), il vient souvent aider son ami. La ferme fonctionne comme une petite famille, dans le respect de l’animal et de la nature. J’ai apprécié le tempérament fougueux de Mario. Il y a aussi Arnaud, le petit-ami militant de SOS animaux de Marie qui vient, de temps en temps, nous rappeler à quel point il n’est pas fait pour elle.

~ La place de la romance ~

O est dans une romance contemporaine. Cela ne fait aucun doute. Cependant, j’ai trouvé que l’auteure parvenait à mettre en place une histoire sympathique, pleine de belles leçons à tirer sans trop jouer la carte des amants éperdus. Ils se cherchent tout au long de l’intrigue, cela ne fait aucun doute mais l’auteure laisse de la place à ses idées et ses péripéties. On respire ! Cela est plaisant dans une romance même si j’aurais apprécié avoir un peu plus à me mettre sous la dent au niveau de la romance entre Marie et Lucas. Ce qui est bien, c’est que l’auteure évite les clichés et les stéréotypes.

~ La plume de Rozenn Laloy ~

Ma lecture était très sympathique mais elle n’est pas un coup de cœur. Je ne saurais même pas vous dire la raison. Je ne peux pas avoir de coup de cœur tout le temps (j’aimerai bien). Peut-être que les décors de la ferme et les thématiques soulignées ne sont pas mes préférées (même s’il faut absolument les trouver dans nos lectures). Cela m’a fait plaisir de lire différents points de vue sur la cause animale mais finalement, n’est-elle pas trop présente ? Je pense que c’est cela qui fait que je ne suis pas forcément sortie avec un coup de cœur.

J’ai découvert la plume de Rozenn Laloy avec ce premier roman et je n’ai pas l’intention de m’arrêter là. La plume est belle, délicate et pleine de valeurs. J’ai apprécié les décors et la manière dont l’auteure parvient à nous propulser dans ces lieux.

Les – :

  • La thématique de la cause animale un peu trop mise en avant pour moi.

Les + :

  • La thématique de la cause animale. Même si ce n’est pas ce que je préfère retrouver dans mes lectures, c’est important d’en parler.
  • Les décors dans lesquels on évolue tout au long de l’intrigue.
  • Les deux personnages principaux Marie et Lucas que j’ai aimés découvrir
  • Les divergences d’opinion qui sont intéressantes à découvrir

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Voyage en terres sauvages – Episode 3 à 8 (Intégrale) de Tiphaine Levillain

Résumés

Episodes 3 et 4 : Les ennuis et les contretemps s’enchaînent pour Kirkima et Johem. Les caractères des deux lutines sont loin d’être compatibles et les terres sans loi du Nouveau Continent réservent bien des menaces. Jour après jour, pourtant, l’exploratrice lutine s’efforce de se rapprocher du Nord, ne perdant jamais son objectif de vue. Pour l’heure, leur voyage les a toutes les deux menées jusqu’à Spring Town…

Episodes 5 et 6 : Les imprévus continuent de se succéder pour Kirkima, amenant avec eux leur lot de rencontres et de découvertes. Malgré tout, la lutine tient bon et les choses commencent enfin à se concrétiser, alors qu’elle atteint finalement les terres du nord. Chaque jour qui passe, elle en est certaine, le Wintekowa est plus proche que jamais…

Episodes 7 et 8 : Cette fois-ci, le Wintekowa n’est plus très loin. Kirkima en a la certitude absolue, alors qu’elle s’aventure enfin dans les contrées boisées des terres sauvages du nord. Les derniers lambeaux de civilisation disparaissent, tandis que le petit groupe plonge au coeur des légendes Anishnabe. Désormais, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour arriver indemnes au bout de cette aventure.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Céline et les éditions Nutty Sheep pour l’envoi de ces épisodes. Lorsque j’ai vu la publication de l’intégrale de Voyage en terres sauvages, j’ai tout de suite foncé ! Franchement, j’avais lu les deux premiers épisodes avec beaucoup de ferveur et d’attention. Cette série d’épisodes signe mon premier coup de cœur chez Nutty Sheep.

~ Le format épisodique ~

Ca y est ! Je crois que j’ai compris comment détourner mon problème des lectures trop courtes ! Maintenant, quand je vois une série d’épisodes se profiler à l’horizon, je vais sagement attendre l’intégrale de ces derniers. C’est beaucoup plus simple pour moi et cela me permet de ne pas être frustrée par le format et par le contenant. J’apprécie le format épisodique quand j’ai tous les épisodes sous la main en fait, c’est un peu idiot mais c’est comme pour une série, j’adore pouvoir enchainer les épisodes sans me prendre la tête en me demandant : à quand la suite ?

Ici, le format ne m’a donc posé aucun souci ! Au contraire, les épisodes sont courts et en avoir deux à lire à chaque fois, c’est plutôt pas mal du tout ! Cela m’a permis de lire au boulot, pendant mes pauses ! C’était chouette, j’ai pu facilement revenir vers les autres épisodes et finalement, j’ai terminé ma lecture très rapidement.

~ Une destination par épisode ~

J’ai décidé de traiter l’intégralité des épisodes dans une chronique, pour moi, c’est beaucoup plus simple. Dans l’épisode 3, on part à Spring Town, une ville où l’on sent que quelque chose ne va pas, une menace pèse sur la ville et sur ses habitants qui se recroquevillent à chaque fois qu’ils entendent un bruit… Johem et Kirkima ne veulent pas forcément s’attarder dans cette ville.

Johem est la deuxième personne que forme l’expédition de Kirkima. Retrouver le Wintekowa pour sauver son oncle. On n’en sait pas vraiment plus sur le fameux Wintekowa : qu’est-ce que c’est ? On en apprendra plus tout au long des épisodes.

~ L’afflux des personnages ~

Les personnages s’ajoutent à l’expédition au fur et à mesure des épisodes : Tom, le Marshall et Croque Mitaine le chaman prennent place dans l’expédition dans l’épisode 3. On retrouve aussi le personnage d’O’Maïne dans les derniers épisodes. J’ai trouvé cette idée très sympathique.

Beaucoup de personnages arrivent et repartent le temps d’un épisode, cela ajoute un petit je-ne-sais-quoi que j’ai beaucoup apprécié durant ma lecture, de plus, on se retrouve vraiment à progresser à tous les épisodes : ainsi, à l’épisode 4 on fait la rencontre de Twilliam, la fée et on part vers Tiston, dans l’épisode 5, on fait la rencontre de Ykshi Groksh un gobelin ingénieur assez original dirons-nous.

J’ai apprécié cette diversité dans les personnages. Dans un premier temps, leurs psychologies et leurs caractères. Si Johem est impulsive et n’en fait qu’à sa tête, Croque Mitaine et O’Maïne restent insondables et mystérieux. Si Kirkima veut avancer et ne pas avoir d’ennui, Johem est une tête brûlée. C’est assez intéressant comme regroupement de personnages pour une expédition.

L’auteure joue aussi sur les frictions entre les deux personnages principaux féminins qui ne parviennent pas à s’entendre. Kirkima est la cheffe et veut décider, rapidement, elle va se rendre compte qu’elle ne peut pas forcément le faire. Elle va devoir apprendre à écouter et à respecter les lieux et les avis des autres. J’ai apprécié cela. La réflexion de Johem à la fin de l’épisode 8 m’a beaucoup plu.

«  Tu n’as toujours rien compris, hein ? […] les qualités les plus importantes qu’on puisse avoir sur le Nouveau Continent. Les plus respectées, les plus vitales pour le bien d’une communauté. La loyauté, le sens du sacrifice et du don de soi. Et beaucoup d’autres encore. Tu ne comprends pas ? La Nature est trop puissante. Personne ne peut survivre en étant solitaire ou égoïste. La valeur des choses est différente, ici, celle de la vie, de la mort… Tu es arrivée pétrie de principes et d’a priori, et malgré tout ce que nous avons traversé, tu t’apprêtes à repartir inchangée. Tu fais bien de rentrer chez toi. Tu n’as rien à faire sur ces terres. »

J’étais scotchée par cette réplique. Elle m’a collée des frissons partout. Je l’ai trouvé belle, Fantasyjuste et poétique. Cela marque aussi le fait que Johem n’est pas si tête brûlée que ce que l’on pensait. Elle est intelligente et pleine de courage pour défier ainsi son amie et la secouer. Kirkima est un personnage que j’ai apprécié pour son intelligence et sa volonté de sauver son oncle grâce au Wintekowa.

Si je devais choisir un personnage qui m’a beaucoup marqué, je choisirais sans aucun doute Croque Mitaine, ce sorcier chamane qui m’a beaucoup plu par sa sagesse et tout ce qu’il a pu dégager au cours de ma lecture. J’ai eu l’impression d’avoir un sage avec moi tout au long de ma lecture qui a su apaiser les doutes de certains et en faire naître chez les autres…

~ Les cultures et les traditions ~

J’ai trouvé que l’auteure arrivait parfaitement à recréer un monde avec ses créatures venues d’ailleurs. Si l’on se balade avec des lutins, des elfes, des gobelins ou encore des fées et des trolls, j’ai trouvé que l’auteure avait su énormément les humaniser.

Croque Mitaine se dévoile de plus en plus à partir de l’épisode 6 et j’ai trouvé certaines ressemblances avec des histoires que l’on connait. A Spring Town, par exemple, j’ai eu l’impression d’avoir un épisode de Far West avec Tom le sheriff, les méchants du far west contre le sorcier que l’on pourrait qualifier de « visage pâle ». J’ai eu cette impression d’être au temps de cow boy et ça m’a fait plaisir de pouvoir m’accrocher à des décors et des lieux que je connais visuellement.

On a une approche des cultures et des religions assez sympathique. C’est différent et cela fait du bien. C’est vraiment très intéressant. Ainsi, la mort n’est pas un point final mais plutôt un passage. On retrouve la personne autrement, dans un autre corps, l’esprit survit à l’enveloppe charnelle. J’ai trouvé cette idée très poétique au final. La mort semble plus douce, moins brutale, l’absence est moins douloureuse.

Le rapport de l’homme à la nature est aussi très important et c’est le message le plus beau qu’il soit. Cette histoire est vraiment très belle et véhicule beaucoup de choses importantes pour moi : l’importance de l’amitié, de la famille et de la protection de la nature. C’est avec un autre regard sur tout cela que Tiphaine Levillain nous offre son intrigue.

~ La plume de l’auteure ~

Ce roman est un véritable coup de cœur tant les idées, les décors et les personnages proposés sont exceptionnels. L’auteure parvient à humaniser des créatures, à faire de ce monde un monde dans lequel, nous lecteurs, humains, sommes capables d’évoluer et de progresser tout au long de l’intrigue. Les notions abordées sont belles et riches. La plume est excellente. Je ne peux que conseiller cette saga que j’ai réellement appréciée.

Les + :

  • Des personnages tous très différents qui apportent beaucoup de diversité et de culture à l’intrigue.
  • Des décors à couper le souffle. L’auteure nous prouve que les détails ne sont pas forcément tout le temps nécessaire pour savoir planter un décor digne de ce nom.
  • La plume de l’auteure et les idées qu’elle véhicule.
  • Un autre regard sur la mort qui permet de survivre à la souffrance. Bravo.

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Pour relire mon avis sur les deux premiers épisodes, c’est par ici ! 006743114.jpg

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La ronde des corbeaux d’Angélique Ferreira

51tKz9Ic3IL._SX195_.jpgRésumé : Une danse vaut elle votre vie ? Le bal de l’hiver, tant attendu par les jeunes filles de la noblesse anglaise, permet de faire son entrée dans le monde. Or, tous les cinquante ans, lors de cette soirée, est organisé ce que l’on appelle « la Ronde des corbeaux ». Chaque participante reçoit une plume noire qui la désigne comme candidate à la ronde, une danse ou l’une des demoiselles sera choisie par le corbeau, et y perdra la vie.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Angélique Ferreira pour sa gentille proposition. J’en profite aussi pour remercier mon partenaire Nutty Sheep et la gentille Céline chez qui ce court roman a été publié.

~ Un court roman plaisant ~

L’auteure m’avait prévenue : c’est un roman court. Mais vu la qualité et la beauté de la couverture et du résumé, je n’ai pas su dire non même si les romans courts sont des romans que j’apprécie moins qu’un roman « classique ». J’ai quand même vite déchanté quand j’ai vu qu’il ne faisait qu’une cinquantaine de pages. C’est beaucoup trop peu pour moi.

Peu pourquoi ? Parce que je n’ai pas le temps de m’adapter aux décors, à l’intrigue, aux personnages. Le temps que j’atterrisse dans l’histoire, elle est déjà terminée. Cela me laisse un goût de trop peu en bouche.

Cependant, il faut souligner une histoire très sympathique à lire ainsi qu’une évidente qualité dans la plume qui fait des personnages des personnages intéressants à découvrir malgré le manque de profondeur lié au nombre de pages.

C’est donc un roman qui m’a fait sortir de ma zone de confort mais avec lequel j’ai passé un agréable moment de lecture.

~ Un univers gothique très intéressant ~

La couverture nous met directement sur la voie : nous allons lire un roman avec une touche de gothique dans l’histoire. Si l’on en croit Wikipédia, une définition possible du roman gothique est la suivante : «  […] s’inscrit dans la logique d’un engouement pour le sentimental et le macabre […] », dans les caractéristiques, on trouve aussi des caractéristiques du roman La ronde des corbeaux comme dans la catégorie « personnages » où l’on retrouve la femme persécutée (comme notre personnage principal) et le maudit (comme la famille de Lallemand). Dans les situations, vous pouvez aussi trouver les secrets du passé venant hanter le présent (situation qui se passe dans le roman) et les lieux aussi sont très significatifs : le château et les ténèbres sont présents dans notre texte.

Si vous voulez plus d’informations, je vous propose de retrouver l’intégralité de l’explication par ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_gothique

Dans notre roman, on fait la rencontre de Layla, une jeune femme issue de la noblesse. Orpheline, elle n’a plus que son frère Gabriel. Gabriel est un être compliqué, torturé et violent. Il n’est absolument pas proche de sa sœur et la tient à l’écart de tout. Une seule chose compte : le bal de Yule qui lui permettra de faire son entrée dans le monde et se trouver un époux.

Seulement, Layla a peur. Elle a trouvé une plume de corbeau dans son invitation : elle sait donc ce qui va se passer : elle va participer à la ronde des corbeaux, cette légende ancestrale qui promet d’ôter la vie à l’une des participantes de la danse.

J’ai trouvé que l’univers était vraiment très sympathique, plein de mystères et de promesses. C’est vraiment agréable à lire. Cet univers gothique me plait énormément, j’avais donc envie d’en savoir plus.

~ Les personnages ~

J’avoue que j’ai tiqué. J’ai trouvé des facilités dans les noms. L’auteure serait-elle fan de Harry Potter ? J’ai souri en voyant l’évocation du nom de famille d’un des personnages « Dudley » mais quand j’ai lu le nom de la gouvernante : Emma Watson, j’ai trouvé ça un peu facile. Je l’avoue, je suis tatillonne sur le coup mais il fallait que je vous le dise.

Les personnages esquissés sont tous très intéressants. Le manque de profondeur n’est pas dû à la mauvaise qualité de la plume, bien au contraire, mais surtout au manque de détails. Forcément, quand on fait le choix d’un roman si court, on n’a pas de place pour les détails, on va à l’essentiel. C’est logique. Cependant, la logique n’est pas forcément mon fort dans mes lectures : prendre le temps et installer l’intrigue, les décors et les personnages, c’est important pour moi. Mais bon, je ne vais pas en faire tout un fromage.

Layla est un personnage que j’ai apprécié : elle est forte et pleine de courage. Malgré ses peurs, ses doutes et ses appréhensions, elle va quand même au bal de Yule, elle doit le faire. Elle est partagée entre ses craintes et les sentiments amoureux qu’elle nourrit pour un jeune homme.

Gabriel est tout le contraire de sa sœur : froid, il ne montre pas ses sentiments. C’est vraiment le personnage dont j’aurais apprécié en savoir plus tant son rôle est hyper intéressant dans ce roman ! La fin du roman nous permet de ne pas le détester et d’essayer de le comprendre.

~ Entre passé et présent ~

J’ai aimé découvrir l’histoire des ancêtres de la famille de Lallemand et de cette légende autour de la danse des corbeaux, l’idée est hyper originale et cela enlève beaucoup de clichés que l’on peut lire dans ce genre précis.

On lit une histoire macabre : un mari voulant se débarrasser de son épouse qu’il n’aime pas. Une femme désespérée qui, elle, aime son mari et fait tout pour le retenir. Bien entendu, une autre femme, qui, elle, fait battre le cœur du mari trompeur. Rien de nouveau sous la lune mais cela fonctionne et fonctionne bien !

~ La plume d’Angélique Ferreira ~

Encore une jolie découverte ! Je ne connaissais pas la plume de l’auteure mais franchement, j’ai trouvé qu’elle était très jolie. La construction proposée par l’auteure apporte beaucoup, selon moi, à l’histoire. En effet, même si, de manière générale, l’auteure utilise le point de vue de Layla, on a aussi des chapitres inquiétants dont un homme tapit dans l’ombre est le narrateur. Cela ajoute une petite touche bien dosée de mystère et de peur dans l’intrigue. On sent bien que quelque chose va tomber sur la tête de Layla sans vraiment savoir quoi. Ainsi, on a une sorte d’ombre dangereuse qui plane sur notre personnage principal. C’est inquiétant mais cela apporte beaucoup à l’histoire.

En définitive, l’auteure nous propose un excellent court roman gothique. C’est une très bonne découverte mais elle me laisse un gout de trop peu quant aux détails et à la profondeur des personnages. Quand on aime, on en redemande toujours non ? 😉

Les – :

  • Le roman court : définitivement frustrant pour moi…

Les + :

  • La légende autour de la ronde des corbeaux que j’ai appréciée
  • Le personnage de Gabriel et de la fin surprenante le concernant
  • La fin en soit, bien que rapide, elle reste très poétique
  • La plume de l’auteure que j’aimerai beaucoup découvrir dans un roman plus long

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Mad crimes d’Alexis Deltour

41w77XqC8lL._SX195_.jpgRésumé : Glendale, petite bourgade tranquille de l’Oregon. Richard Malden, détective privé, profite de ses vacances pour s’installer dans sa nouvelle résidence secondaire. Il s’apprête à dîner chez ses beaux-parents et voisins, quand la soirée tourne au drame : la tête de son beau-père Robert est déposée sur le pas de la porte tandis que son corps est planté dans un bac à sable à quelques mètres de là. Richard Malden se retrouve alors entraîné dans une enquête complexe qui va profondément bouleverser les habitants de Glendale.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Alter Real pour l’envoi de ce roman. J’étais très heureuse de pouvoir me plonger dans l’univers proposé par Alexis Deltour. En effet, avec un résumé aussi tentant et une couverture aussi magnifique, l’aventure semblait prometteuse !

~ Un roman noir qui tient en haleine ~

Ma lecture s’est très bien passée, en effet, j’ai passé un excellent moment en compagnie de Richard Malden. La bourgade de Glendale est assez bien construite. On se retrouve avec un cadre incroyable, on s’y installe sans réticence mais avec une crainte quand même : tomber sur le tueur qui sévit dans Glendale.

~ Une enquête policière à couper le souffle ~

Franchement, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une si bonne enquête policière. Je n’ai RIEN vu venir. Alexis Deltour est un professionnel de la manipulation. Le lecteur est tellement accaparé parce qui se déroule dans la ville qu’il ne prend même pas le temps d’essayer de connaitre l’identité du tueur. C’est vraiment bien fait !

Les personnages sont tous très importants. Ils ont tous leur utilité. C’est assez bluffant tant on ne sait plus où donner de la tête. L’auteur parvient à instaurer une ambiance pleine de tension. On se retrouve avec une envie de se retourner dès que l’on entend un bruit. Savons-nous vraiment qui sont nos voisins ? Quel secret cachent nos amis ? Est-ce que l’on connait vraiment sa famille ? Bref, on est ici dans un climat d’incertitude constante. On ne sait pas à qui se fier.

Deux personnages importants se dénotent : Richard le détective et Lucas le sheriff. On est vraiment dans une ambiance américaine que j’ai beaucoup apprécié découvrir.

Le final prouve totalement ce que je viens de vous dire. Je suis restée sur les fesses. C’est vraiment une fin comme je les aime et digne des meilleurs polars que j’ai pu lire !

~ La plume d’Alexis Deltour ~

Je suis complètement fan de ce que l’auteur peut nous proposer. C’est vraiment une très bonne plume que j’ai rencontrée. Cela faisait longtemps qu’un polar n’avait pas eu sur moi autant d’effets. Un joli coup de cœur sanglant.

Les changements de narration sont assez déroutants mais finalement une très bonne idée. J’ai trouvé des idées très bonnes (franchement, il faut le lire ! Je ne peux absolument pas vous gâcher la surprise), les psychologies des personnages sont très bien campées. J’ai trouvé que l’auteur tenait sa narration et son intrigue à bout de bras. C’est excellent. L’idée de base est bonne, on est dans la surrenchère de la folie. On gravit des échelons et on ne perd pas de temps. Dès le prologue, on est plongé dans le macabre. Si celui-ci file des frissons, attendez-vous à bien pire. On est vraiment dans l’escalade du glauque et de la cruauté. Cependant, ces notions qui d’habitude ne sont pas chères à mon cœur sont tellement bien ficelées et utilisées que, finalement, on ne se sent pas mal à l’aise dans la lecture, c’est la suite logique de ce que l’auteur nous propose de découvrir.

Tout est fait pour que le lecteur soit dans une sorte de léthargie par rapport à l’identité du tueur. En effet, les changements de narration font que l’identité de ce dernier reste très mystérieuse. On a quelques chapitres où le tueur parle, on est dans sa tête et ça fait flipper. Comment l’homme peut-il être poussé à la folie jusqu’à ce point ? C’est très intéressant et ça fait son petit effet.

Alexis Deltour pousse cette excursion américaine jusqu’au bout : le Sheriff, la bourgade typiquement américaine. Je me serai crue dans un épisode d’une série policière américaine. Franchement, c’est bluffant et dépaysant.

Les + :

  • Une intrigue incroyable
  • Le rebondissement final qui nous laisse pantois
  • Les personnages et leur utilité dans le déroulement de l’intrigue
  • Les décors typiquement américains décidés par l’auteur
  • La plume d’Alexis Deltour qui est à suivre ! Un premier roman exceptionnel

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C’était un vendredi d’Emilie Fatiha

41k6H3tCSVL.jpgRésumé : Ilyes mène une vie agréable et équilibrée : la trentaine, d’origine Marocaine, musulman pratiquant et médecin, il vit paisiblement à Marseille, entouré de ses amis. Ils aiment se retrouver et refaire le monde pour oublier les petits soucis quotidiens. Ils ont tous une vie épanouie et ont réussi professionnellement. Mais un jour, Ilyes croise le chemin d’une jeune femme envoûtante à la beauté surréaliste, Kajal, qui est en grande difficulté et qui semble rechercher son fils. La mémoire défaillante et en état de choc, elle est hospitalisée. Il va alors décider envers et contre tous de lui venir en aide, de bousculer ses habitudes et sa vie bien rangée. Cette enquête le conduira dans la région des Hauts-de-France où il découvrira des personnages attachants et hauts en couleur ainsi qu’un patrimoine culturel riche et parfois déroutant. Au rythme de ses découvertes, il pourra compter sur le soutien sans failles de ses amis et fera des rencontres qui bouleverseront sa vie à tout jamais. Parviendra-t-il à garder la tête froide ? Kajal est-elle vraiment celle qu’elle prétend être ? Fera-t-il les bons choix ? 

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’auteure de m’avoir proposé son roman via SimPlement. Si le fond m’a plu via les thématiques traitées dans ce roman, la forme elle a été déstabilisante. Je tiens donc à remercier une fois de plus Emilie Fatiha pour sa gentillesse, son écoute et sa volonté de parvenir à faire mieux ! C’est toujours un plaisir pour moi d’aider, de n’importe quelle manière, un auteur qui le demande =)

~ C’était un vendredi ~

Voici un titre assez séduisant et mystérieux. On se retrouve avec un début de souvenir, d’histoire et cela m’enchante. Cela laisse énormément à la surprise… Je trouve aussi la couverture très jolie, simple et poétique. Elle est à l’image du titre. L’intrigue est assez sympathique, je dois l’avouer. En effet, bien des thématiques soulignées dans ce roman m’ont plu. Je vous prie donc de garder un esprit ouvert pour ce roman qui, malgré des soucis de syntaxe, reste très intéressant.

~ Une rencontre … ~

Tout commence avec une rencontre en Ilyes et Kajal. Ilyes est médecin et en allant à la mosquée, il fait la rencontre de Kajal, une jeune femme qui s’écroule au sol et qu’il faut rapatrier à l’hôpital. Rapidement, Ilyes va se sentir redevable envers cette jeune femme. Il doit savoir qui elle est. Ils vont devenir amis et Ilyes va l’aider à traverser ses trous de mémoire et l’épreuve qu’elle est en train de vivre.

Lorsque l’on dit qu’une rencontre peut tout changer, cela est vrai. En effet, cette histoire nous le prouve. L’auteure parvient à déjouer une facilité dans les relations qui se tissent et j’ai trouvé cela très intéressant.

~ Les personnages ~

Voilà un des points que j’ai particulièrement apprécié. En effet, il y a de nombreux personnages qui viennent d’horizons très différentes : Martin, notre barman français qui orchestre les soirées de nos compagnons : Ilyès le jeune homme marocain, calme et très respectueux, Javier, le bel hispanique qui a vu sa vie prendre un virage à 180° mais aussi Xiamara dont la consonance du prénom nous avoue qu’elle n’est pas de nationalité française, il y a Kajal et sa sœur, deux indiennes ainsi que Francine, cette vieille femme née en Algérie. On retrouve vraiment beaucoup de cultures dans ce court roman. J’ai apprécié le regard de l’auteur sur la différence, la culture et la religion. C’est un roman qui fait du bien.

Les personnages sont tous porteurs de messages assez riches et franchement, c’est à souligner ! Ilyès est un jeune homme que j’ai beaucoup apprécié et qui remet les convictions de certains sur la religion musulmane en place !

~ Les religions ~

Ilyès est un musulman pratiquant. D’ailleurs, le roman est bercé par des citations venant du Coron et des différentes prières, on fait un petit tour avec lui dans une mosquée. La religion musulmane est basée, comme la religion catholique, sur le respect et le partage. C’est, donc, tout au long du roman que l’on fait la rencontre que cette religion qui m’est chère. (Papi, tu me manques tous les jours, je t’aime).

On fait aussi la rencontre de Kajal et de sa sœur. Ces deux jeunes femmes pratiquent la religion hindouiste. Là aussi, c’est une très jolie découverte. On a un autre regard sur la vie, plus doux, plus sincère, plus respectueux. C’est vraiment très intéressant.

~ Les problèmes de forme ~

Il faut le dire, sinon je ne serai pas honnête. J’ai contacté l’auteure durant ma lecture signalant plusieurs problèmes : fautes d’orthographe, manque de ponctuation, abus de majuscule et d’abréviations. Effectivement, cela peut rebuter certains lecteurs, je le sais. Cependant, il faut souligner le fait que l’auteure a pris en considération ce que j’ai pu souligner avec bienveillance. Je sais qu’elle fera ce qu’il faut pour corriger cela.

Il faut quand même le dire : cela a ralenti ma lecture et a fait perdre des points à cette lecture qui partait avec de belles idées.

Je parlerai donc de la plume ici aussi parce que cela me semble indissociable de ce petit point. Voici un premier roman. Je pense que l’auteure va grandir et murir dans sa manière d’écrire. On sent bien l’idée, là où elle veut en venir malgré les maladresses du texte.

Il y a des passages remplis de sagesse et cela fait plaisir à lire. Je ne peux que pousser l’auteure à aller plus loin dans sa recherche et à prendre le temps qu’il faut pour faire le nécessaire pour remettre C’était un vendredi sur pied !

Les – :

  • De trop gros problèmes de syntaxe qui ralentissent l’histoire et la lecture

Les + :

  • Ilyès, ce personnage que j’ai grandement apprécié par les valeurs qu’il véhicule ainsi que pour sa sagesse.
  • Les thématiques abordées : les religions, l’amitié, la culture
  • Les nombreux personnages qui apportent tous quelque chose de très sympathique. Une touche d’ailleurs dans ce roman très plaisant.

3

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1520-1522 par Le Chroniqueur de la tour

60523426_355396321761213_2254704856549818368_n.jpgRésumé : 1er janvier 1520. Le monde est en paix depuis plusieurs années. Mais les tensions se sont accumulées et sont devenues trop fortes. Partout, les compromis se déchirent et l’humanité se retrouve au bord du gouffre. Dans l’ombre, les Grands Esprits tentent d’éviter la guerre généralisée qui est sur le point d’éclater. Face à eux, se dressent des forces maléfiques qui s’allient à l’ambition et à la bêtise humaine. La deuxième partie de la saga mêlant Histoire et Fantasy épique apporte une suite spectaculaire à 1515-1519, unanimement considéré comme une œuvre originale et captivante. Etendant son univers à Londres et Istanbul, 1520-1522 plonge anciens et nouveaux personnages dans un tourbillon de complots, de combats et de magie dont aucun ne sortira indemne.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie le chroniqueur de la tour pour sa confiance. En effet, après avoir lui 1515-1519, lorsque j’ai vu que le deuxième tome était disponible, je n’ai pas réfléchi une seule seconde avant de faire la demande de ce service presse via SimPlement.

~ La magie opère de nouveau ~

Encore une fois, le chroniqueur de la tour, fabuleux conteur nous embarque dans une histoire exceptionnelle qui mérite la mention « coup de cœur ». Pourquoi un coup de cœur ? Tout simplement parce que l’auteur, avec originalité, précision et habileté nous propulse dans un monde incroyable. Réel OVNI littéraire, cette saga est formidable. Si j’avais adoré le premier tome (qui fut aussi un coup de cœur), le deuxième se révèle être dans la lignée de son prédécesseur. On se retrouve avec une intrigue qui mêle Histoire et fantasy, réel et créatures incroyables, bref, l’auteur parvient à nous faire un deuxième roman excellent en partant de quelques faits historiques et de quelques créatures !

~ Une intrigue culottée mais qui fonctionne ! ~

Jamais, de mémoire de lectrice, j’ai lu un mélange aussi culotté que l’Histoire et l’Epic Fantasy. On s’attend à quelque chose de fou et qui ne fonctionne pas. J’avais raison sur un point : c’est fou. Cependant, ça fonctionne très bien. Bien entendu, les fans d’Histoire terre à terre qui ne se cantonnent qu’aux faits historiques, passez votre chemin. Il faut une largesse d’esprit ici. Il faut avoir l’envie de voir des personnages historiques avec des missions assez grandioses, des personnages comme Jean Baptisre de Taxis, Charles Quint, François 1er et son bouffon… Bref, il y en a pour tous les goûts !

Si on l’évoquait dans la deuxième partie du premier tome, la culture aztèque est beaucoup plus présente ici. La couverture nous met, d’ailleurs, légèrement sur la voie… C’est une culture que j’adore, j’en ai appris plus sur les us et coutumes de cette civilisation. Ainsi, l’auteure met en exergue beaucoup de coutumes assez perturbantes mais bien réelles : les colonnes de crânes humains par exemple… Comme dans toutes les mythologies, la culture aztèque est très croyante. Ainsi, on a énormément de Dieux qui se dessinent et qui sont évoqués dans cette deuxième aventure.

Si les grands faits historiques sont présents, il y a aussi une part de fantasy qui s’y inclut. Ainsi, l’auteur prend le pari de transformer des personnages historiques en créatures de l’imaginaire. J’ai trouvé cela très osé mais franchement, l’idée est tellement ahurissante que ça fonctionne.

~ Un regard sur la religion ~

J’ai trouvé ce petit point assez séduisant. On sait bien que la religion a une place très importante dans la société actuelle mais encore plus dans les siècles qui nous précèdent. J’ai trouvé intelligent de la part de l’auteur de nous suggérer ce regard sur la religion. L’aspect financier, politique et un peu manipulateur de la religion durant cette époque est assez intéressant.

~ La plume de l’auteur ~

Il est très difficile pour un auteur de savoir captiver son lectorat lorsqu’il s’agit d’un roman historique. Pour moi, c’est très ennuyant par moment, long et rébarbatif. Ici, avec son audace et son intelligence, le chroniqueur de la tour nous envoie directement dans un monde que l’on ne connait pas complètement. Nous avons les personnages pour nous raccrocher à la réalité, ainsi que des lieux et des faits historiques. Le fait que l’auteur vienne modifier l’aspect de certains personnages nous permet d’avoir cette pointe d’originalité qui permet au lecteur de s’accrocher à ce roman.

J’ai été tout à fait captivée par cela. Je dois vous avouer que j’avais très peur de commencer ma lecture : pas parce que le contenu me rebutait mais parce que j’avais peur d’être perdue parce que ma lecture du premier tome remontait un peu. Je suis très heureuse de vous dire que j’ai vite remis le pied à l’étrier.

C’est donc une plume d’une rare intelligence, d’une audace sans nom et d’une dextérité incroyable dont je vous parle ici. Le chroniqueur de la tour est un auteur qui mérite d’être connu. Avec une imagination à la Robin Hobb et un sens du détail à la Tolkien, je pense que cet auteur ira loin, en tout cas, c’est tout ce que je lui souhaite.

Les + :

  • L’originalité du texte, sans aucun doute
  • La plume de l’auteur et sa passion pour l’histoire
  • La manière dont le chroniqueur de la tour captive son lectorat
  • Les personnages historiques que j’ai pris plaisir à retrouver et à découvrir

5

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Symphonie royale d’Isobel Rennart

symphonie-royale-1224764.jpgRésumé : Marlowe Honeycomb ne vit jour et nuit que pour sa musique et ses fans. Du haut de ses 27 ans, elle a gagné le respect de ses pairs, ce dont elle est très fière. Cependant, son succès s’accompagne d’une grande solitude. Le titre de « princesse de la musique » est hélas bien lourd à porter. Un jour, son chemin croise celui d’Ophélia, une vraie princesse, et d’Archibald, au titre tout aussi réel. Parmi ses « pairs », Marlowe va commencer à vivre pour elle et à faire passer ses désirs avant. Suivez l’histoire de Marlowe et du prince Archibald, une romance royale qui fait oublier les clichés!

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’équipe des éditions Alter Real pour l’envoi de ce roman. J’avais besoin de fraîcheur et de légèreté ces derniers temps dans mes lectures. C’est donc tout naturellement que je me suis plongée dans ce roman.

~ Princesse de la musique, la désillusion ! ~ 

J’ai beaucoup apprécié ce moment dans ma lecture. L’auteure prend le parti de la réalité et j’apprécie cela. On a vraiment la réalité sous le nez et c’est assez grisant. Ca ajoute beaucoup de crédibilité à l’histoire. On fait la rencontre de Marlowe Honeycomb, la « princesse de la musique » qui cartonne. Entre concerts et albums, la jeune femme est devenue une des personnalités préférées du monde entier.

Marlowe est une jeune femme qui a la tête sur les épaules. Elle adore son métier mais en a bavé pour en arriver là. C’est une jeune femme intelligente, courageuse et pleine de sagesse. Elle ne veut qu’une chose : vivre sa vie normalement. Voilà la seule chose qu’elle ne peut pas faire. Elle n’en peut plus de voir sa vie étalée dans les magazines de presse, ce tas de mensonges et cette solitude oppressante…

Au placard les paillettes, les soirées alcoolisées et les drogues passées sous le manteau. Ici, on est dans une toute autre ambiance. En effet, avec Marlowe, on vit une vie différente de ce que l’on peut lire dans les autres romans. Bien entendu, il doit exister d’autres romances dans le genre mais, pour moi, c’est une première. Au feu le personnage principal foufou, bourré de fric et qui fait n’importe quoi. On a une Marlowe posée, qui sait d’où elle vient malgré quelques moments où elle ne sait pas forcément où elle va.

~ Quand la princesse de la musique rencontre une princesse de rang ~

J’ai aimé cette jolie rencontre. En effet, Marlowe fait la rencontre d’Ophélie, une vraie princesse qui rapidement va devenir sa meilleure amie, sa famille. Les filles vont tisser une très jolie relation. Malgré le fait que les kilomètres les séparent souvent, elles ne s’oublient pas. J’ai trouvé cela très sympathique. De plus, il y a beaucoup de choses qui les rapprochent : le manque d’intimité, les vies étalées dans les magazines people… Ce ras-le-bol les rapprochent.

Le côté un peu fou d’Ophélie est vite rattrapé par le protocole royal qu’elle doit suivre à la lettre. Une personne de son rang ne peut pas faire n’importe quoi et cela fait du bien ! C’est une relation qui fonctionne bien avec des filles respectables. C’est top !

Au final, on a des personnages hors du commun à cause de leurs rangs ou de leurs professions mais qui gardent la tête sur ses épaules.

~ Une romance terriblement romantique ~

J’avoue que je me suis laissée tenter par une romance entre une chanteuse et un prince… Ah oui, que je suis faible ! Je vous vois déjà lever les yeux au ciel. Mais je vous jure que ce genre de romance me fait du bien ! Il suffit de savoir doser et de savoir les lire quand il le faut mais j’ai fondu pour le prince Archibald et sa manière de voir la vie. C’était vraiment un très beau personnage et une très belle relation qui nait sous nos yeux. Franchement, j’ai vraiment apprécié.

Le cadre de l’Islande était magnifique. Franchement, c’était réellement magique. J’ai trouvé que l’auteure avait vraiment incroyable pour décrire les paysages et nous y emmener par la même occasion.

Je pense que le petit hic est ici. J’aurais voulu en avoir plus à me mettre sous la dent. J’ai trouvé que les pages ont défilées vite, peut-être un peu trop vite pour moi. Tout se déroule rapidement et finalement, je suis un peu restée sur ma faim.

~ Un roman porteur de messages ~

Je trouve que ce roman est une ode à l’amitié et à l’amour. On nous souligne aussi les dangers de la célébrité, de la presse. On est vraiment dans un roman où tout nous sert de leçon. Si Marlowe a tendance à ressasser ses échecs, elle en tire toujours une leçon : son ex petit-ami, sa mère destructrice, ce père qu’elle n’a pas connu. Cependant, d’un autre côté elle a Ophélie et Archibald, sa mamie et sa passion qui est devenue sa profession. J’ai trouvé que c’était très juste d’en parler ainsi. Le statut de « chanteuse » n’est pas un statut parfait et cela fait du bien de se le rappeler.

J’apprécie beaucoup le fait que l’on voit deux mondes complètement différents s’aborder et s’apprivoiser. Finalement, ce sont deux mondes qui se trouvent et se complètent.

~ Une jolie plume ~

Je ne connaissais pas la plume d’Isobel Rennart, j’ai apprécié ma découverte. C’était très sympathique, les pages sont passées rapidement (je l’ai lu dans l’après-midi) et c’est très frais. On voyage, on chante, on vit tout simplement.

La force du roman tient dans le fait qu’Isobel Rennart tient un équilibre parfait entre rêve et réalité. On n’est jamais dans la surenchère et cela fait du bien à lire.

Si au premier abord, on pourrait penser que c’est un roman pour adolescent, il n’en est rien. En effet, c’est plutôt dirigé vers les adultes à cause de quelques scènes osées. Elles sont très bien maîtrisées soit dit en passant !

Les – :

  • Un petit goût de trop peu dans cette jolie romance

Les + :

  • Le personnage de Marlowe que j’ai adoré ! Ce personnage garde les pieds sur terre, c’est top !
  • Archibald, le prince qui a fait battre mon petit cœur de lectrice romantique
  • La plume d’Isobel Rennart que j’ai apprécié découvrir
  • Ce bel équilibre entre rêve et réalité

4

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Les larmes de Shiva de César Mallorqui

124040897.pngRésumé :  » Tout a commencé par une énigme : le mystère d’un collier d’une valeur inestimable, égaré durant sept décennies. Les Larmes de Shiva. Il donna lieu à des vengeances terribles, à des amours interdites, et à d’étranges disparitions.  » Cet été, Javier, 15 ans, est envoyé dans la villa de sa tante. Là-bas, il y découvre l’histoire de son aïeule, Beatriz. Disparue soixante-dix ans auparavant, la veille de son mariage, elle a emporté avec elle les Larmes de Shiva, déclenchant une querelle familiale sans précédent. Lorsque le fantôme de son ancêtre lui apparaît, Javier est prêt à tout pour enfin rétablir la vérité… une vérité que l’on a voulu faire taire à jamais.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce roman. Petit roman espagnol plein de promesses, j’ai vécu une aventure avec des hauts et des bas. J’en ressors contente de l’avoir terminé malgré les petits bémols.

~ Les personnages ~

On fait la rencontre de Javier, un jeune homme de 15 ans qui, suite à la maladie de son père, se voit obligé de quitter sa maison, le temps d’un été pour que tout rentre dans l’ordre. Le voilà catapulté à Santander dans la famille de la sœur de sa mère avec un oncle débrouillard et très sympathique, sa tante adorable et ses quatre mystérieuses cousines.

Livre court, cela permet de planter le décor assez rapidement. Je vous avoue que j’ai eu un peu de mal à me mettre dans ma lecture. Cependant, ce n’est pas vraiment ce qui m’a posé le plus problème dans cette lecture.

Les personnages sont nombreux et assez sympathiques à découvrir. J’en ai aimé certains, d’autres moins, mais ça, c’est le jeu. Javier est le narrateur de l’histoire. Un narrateur adulte qui se souvient de l’été particulier qu’il a vécu à quinze ans. J’ai trouvé l’idée sympathique.

L’idée du pitch est super agréable et nous propose un voyage assez sympathique au final. Le résumé est très attirant et franchement, j’avais envie de me plonger dans l’histoire.

Les quatre cousines de Javier sont des sœurs soudées malgré le fait qu’elles soient toutes les quatre très différentes. Elles ont toutes de jolis prénoms aux consonances ibériques et florales : Violeta, Rosa, Margareta et Acuzena (Violette, Rose, Margueritte et Lys). J’ai beaucoup apprécié le personnage de Violeta. C’est une leader, une courageuse, elle n’a pas peur de dire ce qu’elle pense et ne se laisse pas marcher sur les pieds. J’ai trouvé qu’elle formait un beau duo avec Javier qui est plutôt suiveur. Il ne manque pas de courage mais il a du mal à trouver sa place dans sa famille.

~ Un roman qui nous fait voyager dans le temps ~

Trois périodes sont à souligner dans ce texte : 1901, la période où Beatriz vivait, 1969, la période de lété des 15 ans de Javier ainsi qu’aujourd’hui puisque Javier nous raconte son histoire. J’ai trouvé le regard du narrateur sur chaque période très sympathique. Il essaye de comprendre, de vivre en ayant un regard vers l’avenir ! La télévision est encore compliquée à trouver, on est plus dans des moments oisifs : discussions, lectures, promenades. Les temps sont en train de changer mais il faut quand même se dire que les années 1960 en Espagne, ce n’est pas l’éclate ! Franco et sa dictature règnent, les espagnols se taisent. 1969 est une année importante, une ouverture sur le monde et l’espace. Javier semble en être conscient, ce jeune homme se révèle être plein de surprises.

~ Un secret de famille ~

J’avoue que c’est ce qui m’a le plus plu dans ce résumé, ce secret de famille. J’avais tellement de questions à ce sujet, qui ont toutes trouvées des réponses d’ailleurs.

Violeta et Javier partent à la découverte du secret de famille qui sème la discorde depuis plus de 50 ans dans leur famille. Beatriz, leur aïeule, la paria de la famille a fui un mariage en emportant avec elle les larmes de Shiva : ce collier somptueux offert par la richissime famille de son fiancé. Tout au long du texte, on va en apprendre de plus en plus au sujet de cette femme, de cette fuite et de ce passé pas forcément aussi simple que ce que l’on peut penser.

Au début de la chronique, je vous disais avec j’avais pris un peu de temps avant de me mettre dans ma lecture. J’ai trouvé que le rythme (qui reste quand même longuet) s’accélérai vraiment à partir du moment où l’histoire de Beatriz était évoquée. Pour moi, les révélations finales restent communes, je n’ai pas eu de surprise. Dommage pour ce point.

~ La plume de l’auteur ~

Je suis ravie d’avoir fait une nouvelle découverte ! Je ne connaissais pas l’auteur et franchement, il m’a emmené avec lui et ses personnages dans son histoire. Les décors sont saisissants, j’ai adoré me retrouver en Espagne le temps de ma lecture.

La plume est très sympathique mais, franchement, des fois la plume devient un peu pompeuse. Un livre destiné aux adolescents, jeunes lecteurs, avec des mots que moi-même je ne connaissais pas alors que je suis une adulte, le nez fourré dans les livres et qui sors d’études littéraires. Ok, je ne connais pas tout, ça c’est clair. Mais franchement, j’ai dû noter au moins cinq mots inconnus au bataillon. Traduction ? Plume ? Je ne saurais dire mais j’avoue que parfois, je me suis demandée ce qui se passait.

Cela pourrait s’expliquer par le fait que ce soit un Javier plus âgé qui parle mais cela ne rend pas justice au personnage de quinze ans qui passe un peu pour un papi avec des expressions désuètes par moments.

C’est une lecture sympathique, à lire en été sur la plage. Elle m’a plu sur beaucoup de points mais j’ai quand même pu souligner quelques bémols.

Les – :

  • Une lenteur dans le roman : on est vraiment sur un rythme lent.
  • La plume un peu trop pompeuse, pour moi, par moments.
  • Une fin un peu attendue

Les + :

  • Le duo Violeta/Javier
  • La plume de l’auteur et le fait qu’il sache nous embarquer dans son histoire.
  • Les décors sublimes proposés.
  • Le secret de famille
  • Tout ce qui touche à l’histoire de l’Espagne dans les années 1960/1970 à ne pas oublier.

3

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Le violoniste : coup d’archet de GE Froideval

CVT_Le-violoniste--Coup-darchet_2151.jpgRésumé : Franz Schligg, violoniste de talent, est un homme adulé ou détesté : virtuose pour les uns, mégalomane pour les autres. Les femmes qu’il séduit puis rejette, le considèrent comme un monstre. Jusqu’au jour où, confronté à une femme qui lui tient tête, il la tue d’un coup d’archet. Accident ou pulsion ? Pris dans l’engrenage de sensations qu’il peine à contrôler, dépassé par ses actes et ses mensonges, sa vie bascule lorsqu’il devient le témoin d’un crime. Guetté par la folie, tiraillé par ses émotions et cerné par la paranoïa, Franz précipite sa chute d’un nouveau coup d’archet. Cet acte le conduit à Karl, un tueur à gages qui lui propose un sordide marché : contraindre le violoniste à remplir ses propres contrats lorsque la cible à atteindre est une femme. À contrecœur, Franz accepte afin de se donner le temps de trouver le moyen de s’affranchir de sa dette. Lorsque le corps de sa première victime est retrouvé dans d’étranges circonstances, l’étau se resserre autour du violoniste, lequel n’envisage qu’une seule solution à ses problèmes : la fuite. Mais à quel prix ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’auteure pour l’envoi de son roman. J’ai pris plaisir à découvrir un roman où se mêlent la psychologie, la musique ainsi que le sang.

~ Un thriller psychologique ~

Cela faisait longtemps que je n’avais pas mis le nez dans ce genre-là. Pourtant, il me plait, je vous l’avoue sans honte. Cependant, j’ai toujours du mal à me remettre de mes lectures, j’en fais donc peu. Ici, même si j’ai passé un agréable moment de lecture, ce ne fut pas un coup de cœur. Il a beaucoup de points forts mais aussi quelques faiblesses.

~ Des personnages surprenants ~

Dans cette petite rubrique, il y a du bon et du moins bon. En effet, je pense que cela jouera en fonction des attentes du lecteur.

On fait la rencontre de notre personnage principal Franz Schligg. Violoniste célèbre et talentueux, Franz est un homme hautain qui sait parfaitement qu’il est talentueux et bel homme. Il joue avec les femmes. Il joue à les humilier, à les pousser à ressentir du désir, à jouer le jeu de la séduction avant de se moquer et de ridiculiser ces jeunes femmes qui lui courent après.

On y trouve aussi tous les personnages qui gravitent autour de lui : Jacob Shann son mentor, Albert chaf d’orchestre anglais et ami de Franz mais aussi Karl. On a beaucoup de figures féminines qui tournent autour de Franz : Teresa, Lili, Liesl mais aussi Emilie et Andréa. Il y a bien d’autres personnages mais ceux-ci sont les récurrents.

S’il y a bien quelque chose que j’ai apprécié dans ce roman, c’est les psychologies des personnages ! Seigneur, quel travail. Vous me direz, pour un thriller psychologique, il vaut mieux avoir de bons personnages mais je trouve que l’auteure s’en sort haut la main ici. C’est incroyable.

Franz nous apparait comme étant un meurtrier mais que l’on prend de sympathie par moments. Je pense plus que j’ai ressenti de la pitié et un léger pincement au cœur pour ce personnage.

 Ce que j’ai moins apprécié ce sont ces réactions venant de tout le monde. S’il y a des réactions que l’on peut anticiper et apprivoiser, il y en a d’autres qui sont explosives, que l’on ne voit pas arriver et aussi, certaines sont apparues comme étant incompréhensibles… Encore une fois, je pense que cela est aussi en lien avec l’appréciation du lecteur. On aime ou non. Personnellement, je n’apprécie pas.

Il faut aussi dire que la femme a une place importante dans l’intrigue. Si elles commencent par être le jouet de Franz, les femmes sont aussi ses victimes, ses sauveuses et ses bouées de sauvetages. Grâce ou à cause d’elles, Franz se sent vivant. La femme a plusieurs visages dans ce roman : protectrice mais aussi séductrice ou encore intrigante. Franz va, plus d’une fois, faire face à ses cauchemars et les femmes ne sont jamais bien loin. Elles peuvent être bénéfiques ou, au contraire, être des personnages qui enfoncent Franz dans son propre cercueil.

~ L’intrigue et la plume ~

La thématique de la musique revient forcément sur le tapis en ayant un personnage principal violoniste qui évolue au cœur d’un orchestre symphonique. On est à Vienne, berceau de la musique classique. C’était un décor très sympathique. J’avoue qu’il m’a manqué une enquête policière plus soulignée et approfondie. L’auteure prend le pari de se placer du point de vue du tueur mais j’aurais apprécié le sentir plus en danger.

Cependant, l’intrigue ne s’essouffle pas, bien au contraire. On retrouve cette musique dans la plume, dans les rythmes et dans les figures de style proposés par G.E Froideval. C’est assez intéressant. La manière dont l’auteure traite de la musique, de la séduction et de la folie dans ce roman est très intéressante : on est vraiment dans un ensemble ultra culturel. On rencontre aussi une photographe ce qui souligne le milieu culturel et artisanal dans lequel on baigne tout au long de l’histoire. On voyage entre des villes qui sont connues pour la culture qu’elle soit musicale, cinématographique ou autre.

Ainsi, on vogue entre rêve et cauchemar, entre culture et horreur, entre séduction et meurtres mais aussi entre réalité et folie. Si parfois j’ai eu du mal à me placer dans toutes ces actions, le roman reste bon grâce aux décors, au milieu dans lequel on évolue ainsi qu’aux personnages aux psychologies fortes et détaillées.

Les relations ont une importance dans ce roman. J’avoue que si je n’ai pas su comprendre certaines réactions qui n’apportent pas les répercutions attendues (au moins, c’est surprenant !), j’ai apprécié découvrir la toile de personnages et leurs relations.

Ainsi, ce thriller souligne le pouvoir de la séduction mais aussi de l’amour dans tout ce qu’il peut y avoir de destructeur. On est dans un roman qui bouscule nos convictions. C’est une lecture saisissante.

En définitive, je pense que ce roman est un roman qui doit être lu pour les surprises qu’il réserve ainsi que pour ses personnages aux psychologies intenses et alambiquées. La plume de GE Froideval suit la ligne rythmique et musicale du roman. Aucune fausse note n’est à déplorer dans la syntaxe.

Les – :

  • Une enquête policière trop effacée pour moi
  • Des réactions que je n’ai pas comprises

Les + :

  • Les psychologies incroyables des personnages.
  • La plume de l’auteure
  • La place de la femme dans ce thriller
  • Le côté culturel de l’œuvre

4

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Terres du Nord – Tome 1 : la quête du Sampo de Monia Sommer

ob_586021_terres-du-nord.jpgRésumé : Alors que la Finlande menace de s’effondrer face à l’invasion suédoise, Satu, une jeune journaliste, part en quête du Sampo, un objet légendaire, seul élément capable de les sauver, elle et son pays. Sur fond d’apocalypse et de légendes finnoises, Terres du Nord propose une quête initiatique qui pose les fondations d’une fantasy à la fois futuriste et magique, dont le Kalevala sert de point d’ancrage et de guide intemporel.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Séma éditions ainsi que Séma Myrtille pour l’envoi de ce roman. Premier tome d’une duologie, j’ai pu plonger dans le folklore finnois.

~ Guerre et magie ~

Nous avons à faire à un roman post apocalyptique puisqu’il s’agit d’un roman qui se déroule après la quatrième guerre mondiale. Il faut que je vous parle des décors et de l’univers proposés par l’auteur. C’est bluffant, scotchant, dépaysant. L’intrigue se déroule en Finlande, pays nordique que je retrouve très peu dans les romans que je lis. J’ai eu le droit à de la neige, de la magie et des mythes ! De quoi me donner envie de me plonger un peu plus dans le folklore et la culture de ce pays.

Voici donc un pays qui regorge de mythes et légendes. Définitivement terre de magie, la Sema-Logo-edition-WPFinlande nous offre un cadre incroyablement intense. Cela ajoute une dose de mystère au roman.

L’auteure nous offre donc une partie de ces légendes et mythes en s’intéressant de près à la légende du Sampo. J’ai fait quelques recherches sur le net, tout vient de Wikipédia (on peut dire ce que l’on veut, moi j’aime bien). « Dans la mythologie finnoise, le Sampo est un objet magique souvent associé à Phojola (lieu mythique finnois qui fait référence aux régions polaires) et qui assure la fortune à son propriétaire. »

Le mythe du Sampo se retrouve dans le livre le Kalevala. « C’est une épopée composée au 19ème siècle que la base des poésies populaires mythologiques finnoises ». Premièrement diffusées à l’oral, ses poésies sont très importantes dans le folklore finnois depuis des siècles. Ainsi, on les a mis à l’écrit pour faire perdurer ce bout d’histoire folklorique.

~ Le contexte de l’histoire ~

C’est un univers assez sombre que nous propose l’auteure. J’avoue qu’à un moment, j’ai fait une petite pause, j’ai vraiment eu du mal au départ avec cet univers vraiment sombre. J’ai lu les premiers chapitres (probablement à une mauvaise période) et j’ai mis de côté, je n’avais vraiment pas envie de lire un roman qui commence en étant triste et morbide. Je m’explique. La Finlande est sous la neige, il n’y a plus beaucoup de soleil, tout est compliqué là-bas : la guerre a fait des ravages, la maladie s’est installée, il n’y a pas beaucoup de nourriture, d’argent ni de travail. C’est dans ce cadre qu’évolue notre personnage principal Satu. Si cette neige ajoute un côté magique très charmant, elle ajoute aussi la lourdeur de cette vie qui semble être très difficile.

~ Quête et personnages ~

Notre personnage principal s’appelle Satu. Satu est une jeune fille qui survit plus qu’elle ne vit. En effet, elle est seule, elle a vu sa famille décrépir sous ses yeux : sa mère, avec la maladie, sa sœur puis son père. Satu a un travail, chose rare, on se retrouve avec une jeune femme qui a une mission : retrouver cette bête qui effraye et dévore les rares bêtes qui forment les pauvres et maigres troupeaux. Rapidement, Satu comprend que cette bête, c’est elle.

Son père, sur son lit de mort lui demande de retrouver le Sampo et de protéger le Kelevala. Ainsi, Satu part dans sa quête. Satu est un personnage que j’ai franchement apprécié. En effet, elle garde la tête haute et puise dans ses derniers élans de courage pour sauver sa peau et son pays. Satu est un personnage qui en a beaucoup vu dans sa vie, elle relativise beaucoup sur les horreurs de ce que son pays lui fait voir. J’ai trouvé ça ahurissant, par moment, je trouve qu’elle relativise un peu trop.

Dans sa quête, Satu fait la rencontre de Kaisa et Pyry. Kaisa est une petite fille de douze ans dont la chance égale celle de Satu. Elle est complètement seule et part à l’aventure avec Satu. Pyry est un homme que j’ai adoré ! Il a des pouvoirs magiques en lien avec la nature, ce qui nous propose de jolis moments livresques.

A eux trois, ils forment une belle équipe. J’ai trouvé que le trio était assez hétéroclite. Une enfant, une jeune femme et un homme. Même si je n’ai pas apprécié plus que cela le personnage de Kaisa, Satu et Pyry sont deux personnages que j’ai pris sous mon aile.

~ La plume de Monia Sommer ~

J’ai fait une agréable découverte. C’était un univers incroyablement beau, fondé principalement sur la magie et le folklore de ces mystérieux pays nordiques. J’ai apprécié faire la découverte de la Finlande et des secrets qui l’entoure. Les descriptions des paysages finnois sont spectaculaires, on s’y croirait. C’était très intéressant.

C’est un point tout à fait discutable et surtout très personnel mais je pense que j’aurais encore plus apprécié ma lecture si l’on avait eu un narrateur externe. Le fait de lire le point de vue de Satu renforce, certes, notre volonté de suivre son histoire mais d’un autre côté, ne nous permet d’avoir une vision globale de l’intrigue et de cette aventure.

Les – :

  • Quelques longueurs au début, le temps d’installer le décor probablement.

Les +/- :

  • Le point de vue interne utilisé. J’ai apprécié mais j’aurais adoré un point de vue externe.

Les + :

  • Les personnages de Satu et de Pyry.
  • Ces magnifiques descriptions et ce rapport à la nature que j’ai adoré. La faune et la flore sont ultra présentes et c’est top !
  • La plume de Monia Sommer que j’ai adoré
  • La magie, les mythes et légendes ainsi que le folklore finnois.

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Love and hope – Tome 4 : Scott de Julie Dauge

Julie-Dauge-–-Love-and-Hope-Tome-4-Scott-2019.jpgRésumé : Abandonné par une mère alcoolique et droguée et un père emprisonné, Scott a été placé en famille d’accueil. Troublé par Sheldon, son voisin, Scott tente tant bien que mal de cacher son attirance. Ce qu’il ne sait pas, c’est que Sheldon partage ses sentiments mais ne peut lui avouer. Il a en effet fait un marché avec son beau-père très conservateur : cacher son homosexualité en échange du financement de ses études. Parviendront-ils à s’avouer leur amour ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Nisha et caetera pour l’envoi de ce service presse qui signe la fin de ma découverte de l’univers de Julie Dauge. Love and hope est une sacrée saga malgré la petite frustration quant à ce quatrième et dernier tome.

~ Sheldon et Scott ~

Dans ce dernier tome, on se focalise sur deux garçons. Eh oui, ce tome est un tome sur une romance M/M qui fut une belle surprise. En effet, je ne m’attendais pas du tout à ce que cette découverte soit aussi douce et sensible. C’était très agréable à lire. J’avais très peur pour les scènes de sexe, j’ai toujours peur que ça soit toujours un peu dans la surenchère. Ici, rien de tout cela. Julie Dauge maîtrise ses personnages avec finesse et élégance.

J’ai apprécié en savoir un peu plus sur ces deux personnages. Si Scott fait son apparition dans le tome dédié à Shadna, Sheldon est là depuis le début, c’est le personnage qui était le plus effacé dans la saga. J’ai trouvé intéressant de le dévoiler en dernier, cela apporte de la crédibilité au personnage et à la saga.

Si on trouvait Sheldon effacé, ici, il se dévoile et nous prouve que la réserve n’est pas de la timidité mais de la préservation. Venant d’une famille où son homosexualité reste taboue, on lui a demandé de la cacher pour ne pas faire d’ombre à son beau-père, grand politicien. Sheldon a toujours vécu dans cette crainte d’être jugé et même par ses amis qu’il connait depuis des années.

Scott, lui, est un personnage que j’ai apprécié. Malgré son côté surprotecteur dans le tome trois consacré à Shadna et Berckley, ici, cette sensation d’étouffement s’efface (et c’est d’ailleurs ce qui fait partie de ma frustration mais j’y reviendrai un peu plus loin). On y rencontre un Scott intelligent, charmeur et qui n’a pas peur de défendre les causes qui lui tiennent à cœur. La misère, il connait, les problèmes de famille, il connait. Il n’y a que sa sœur qui lui importe, le reste, il le survole.

Voici donc un duo de personnages assez intéressants. Ils sont différents dans leurs caractères mais finalement semblables sur beaucoup de points. Ils ne sont pas du genre à être sur le devant de la scène et cela fait du bien à lire !

~ L’intrigue ~

J’ai apprécié retrouver la bande pour une dernière fois. Si j’ai apprécié tous les personnages, j’ai eu de sacrés problèmes avec Matt. En effet, c’est le seul, pour moi, que je n’ai pas su intégrer au reste du groupe.

Homosexuel, il est, pour moi, un stéréotype gay. C’est un personnage qui est dans l’extravagance. Même s’il ne joue pas de ses richesses, il a tout fait pour se rendre insupportable à mes yeux. J’avoue que je n’ai pas compris comment il pouvait se considérer comme le meilleur ami de Scott. Forcément, c’est son seul ami ! Mais franchement, je suis complètement passée à côté de leur relation qui m’a semblé un peu trop superficielle.

J’ai apprécié découvrir les doutes et les incertitudes de Sheldon et de Scott. Comme dans chaque romance, j’ai eu envie de mettre des claques mais franchement, ça ne serait pas une romance digne de ce nom si cela n’avait pas été le cas.

J’avais eu une légère frustration à la fin du troisième tome vis-à-vis de Bran et de ce qui se passait dans l’histoire avec ce personnage. Si la révélation m’a beaucoup plus quant à l’intelligence de l’auteure face à cette révélation, je n’ai pas retrouvé ce que je cherchais par rapport à mon attente du troisième tome. J’avais  bien envie d’une confrontation entre les personnages. Qu’ils vident leurs sacs. Je reste un peu sur ma faim de ce côté.

~ La construction narrative et actancielle ~

Tout le monde à son rôle à jouer dans cette histoire et, je pense, que c’est ce qui m’a plus plu ici. En effet, même si ce n’est que par petites touches, l’auteure parvient à faire jouer un rôle à ses nombreux personnages. C’est super sympathique comme histoire. On retrouve les personnages dans les histoires des autres. C’est top.

Ce quatrième tome est construit d’une manière particulière par rapport au troisième tome. On avait les réactions de Shadna dans le troisième tome et ici, on revit beaucoup d’épisodes déjà vécus dans le troisième tome mais à travers les yeux de Scott, j’ai trouvé que l’auteure s’en sortait plutôt bien avec cette construction particulière. Il n’y a pas de fausses notes.

~ La plume de Julie Dauge ~

Je suis vraiment fan de la plume de Julie Dauge. Bon j’avoue, j’ai sauté au plafond avec un « si on m’aurait demandé » en plein milieu du roman. Je vais mettre ça sur le compte de l’inattention. Je suis vraiment heureuse d’avoir découvert cette plume avec ces belles romances contemporaines qu’est la saga Love and Hope. Je reste quand même convaincue de la qualité de cette plume. J’ai hâte de la découvrir dans la saga Les Mackintosh

Vous l’aurez compris : si ce tome était un peu en dessous des autres pour moi, de manière générale, Love and Hope est une saga que je pourrais aisément conseiller aux fans de romances contemporaines mettant en scène de jeunes adultes. C’est une saga qui va longtemps me rester en mémoire.

Les – :

  • Un goût de trop peu avec Bran qui joue, finalement, un rôle assez passif dans cette histoire. Il est évoqué mais pas un personnage actif. Dommage.
  • Le personnage de Matt qui ne s’est pas forcément intégré à la bande d’amis.

Les + :

  • Le plaisir de retrouver cette bande d’amis que j’ai adoré suivre tout au long des quatre tomes.
  • La découverte plus poussée de Sheldon et Scott, deux personnages que j’ai beaucoup appréciés.
  • La plume de Julie Dauge et sa sensibilité.

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Love, Life and Tattoo d’Adeline Loron

téléchargement.jpgRésumé : Judith n’a jamais eu une vie facile. Très tôt, elle a perdu frère et mère avant de se voir imposer par son ancêtre un nouveau mode de vie. Mais même la distance et le manque de nouvelles ne sauraient briser une amitié… Voilà pourquoi Judith est de retour à Chatham. Pour découvrir ce qu’il est arrivé à Déborah, chef des Nyx. Les ténébreuses seront-elles prêtes à la suivre pour sauver l’une des leurs ? Surtout lorsque la jeune femme se retrouve mêlée à ces histoires à cause d’un homme…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Adeline Loron pour l’envoi de son roman en service presse. J’ai commencé ma lecture des aventures d’Emma. Ici, je vous retrouve pour un autre univers celui de Love, life and Tattoo. J’ai retrouvé la plume d’Adeline Loron, ses titres en anglais et ses personnages féminins forts.

~ Judith, une force de la nature ~

Je n’irai pas jusqu’à comparer les deux œuvres d’Adeline. Si Emma et ses aventures se compilent dans cinq tomes, l’aventure de Judith est un one shot, c’est plutôt sympathique ça ! On se retrouve donc avec Judith en guise de personnage principal. Judith est une jeune femme de 21 ans qui nous raconte son histoire. Elle n’a pas eu une vie facile : entre une mère alcoolique, le décès tragique de son frère et ses copines les Nyx, sa vie n’est pas de tout repos.

Que se passe-t-il lorsqu’on laisse une jeune fille de 15 ans seule et qui doit se débrouiller dans la vie ? Elle explose. C’est exactement ce qui se passe ici. On se retrouve avec une bombe a retardement dans les mains. On voit comment Judith évolue au fil des années grâce à des chapitres consacrés à son passé. On voit à quel point c’est dur pour elle, comment elle vit avec la souffrance de la mort de son frère. C’est un personnage qui aurait pu être un personnage dramatique si elle n’avait pas su remonter la pente.

Je souligne donc la force de caractère de Judith. Voilà une jeune femme qui va tout faire pour survivre et s’en sortir dans la vie. Ce n’est pas toujours évident pour elle mais elle y parvient quand même. J’avoue aussi que c’est un personnage un peu grognon qui a un petit côté boudeur assez charmant par moments.

~ L’intrigue ~

On vogue entre le passé et le présent. Entre le passé et le présent. Thomas, son frère marque ce passé. Lui qui la protégeait de tout ce qui pouvait arriver. Avec son décès, Judith perd une part de son innocence et ne voit plus le monde de la même manière. Il y a aussi la rencontre avec ses copines : Louise, Déborah et Denise. Les Nyx, ce gang qui revend on-ne-sait-trop-quoi à des gens. Ces jeunes filles poussées par les adultes à faire des bêtises et à servir de mules… Bref, les ténébreuses sevissent dans les rues et ce n’est pas forcément au goût d’Isha, à la tête d’un gang rival.

Voilà, le cadre est placé. On est dans une ambiance assez sombre et violente. La vie a essayé de mettre par terre Judith, elle essaye de survivre et forcément, elle fait des erreurs.

Une fois ces années derrière elle, on retrouve Judith dans une vie plus rangée aux côtés de cette grand-mère stricte qui ne lui permet pas d’en faire qu’à sa tête. J’ai trouvé ça bien. Franchement, qu’un adulte responsable lui mette les claques qu’elle mérite. C’est une petite peste qui nous fait sourire mais ce caractère !!!! Doux Jésus, j’ai eu envie de la frapper plus d’une fois.

La romance est ici très différente de ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. En effet, je n’avais jamais lu de romances où deux jeunes gens se cherchent et se trouvent à coup de répliques cinglantes. On a vraiment l’impression de voir un combat prendre forme sous nos yeux « qui lâchera le premier ». C’est vraiment un concours pour savoir qui aura la plus grande gueule. J’ai trouvé ça rigolo, ça change des romances. On a l’impression que le premier qui avoue ses sentiments a perdu. C’est une manière de voir les choses après tout. J’ai apprécié voir Isha et Judith évoluer ensemble dans cette intrigue assez sombre au final.

~ La plume d’Adeline Loron ~

Honnêtement, j’ai bien aimé ma lecture. Je trouve que l’auteure évolue dans le bon sens : sa plume est plus travaillée et réfléchie. On trouve moins de remarques non-littéraires, ce n’est plus vraiment une plume verbale. La difficulté de la vie de Judith est bien transmise. La seule chose que je trouve dommage c’est le manque de l’absence de Thomas dans la vie de Judith. Pour une petite fille qui était inséparable de son frère, je l’ai trouvé absent de son existence tandis qu’Isha en parle. C’est assez troublant.

Pour ce one shot, je dis oui !

Les – :

  • Le manque de Thomas dans la vie de Judith. J’aurais aimé avoir plus de souvenirs avec lui, plus de mentions de lui dans la vie de sa sœur.

Les + :

  • Un univers que je ne connais pas, les rivalités de rues sont assez sympathiques à lire. C’est divertissant.
  • La tête brûlée qu’est Judith. On a l’impression qu’elle n’a peur de rien.
  • L’originalité de la romance proposée par Adeline Loron
  • Une plume qui s’affirme, j’adore !

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Dans le murmure des feuilles qui dansent d’Agnès Ledig

téléchargement.jpgRésumé : Anaëlle, jeune femme en recherche d’informations pour l’écriture de son roman, engage un échange épistolaire avec Hervé, procureur de province. Celui-ci, vivotant dans une routine qui l’ennuie, s’y plonge avec délectation, au grand dam de sa greffière, rapidement agacée par cette insupportable correspondance. Parallèlement, Thomas, menuisier passionné de nature, s’appuie sur la force des arbres et sa connaissance des sous-bois pour soutenir son petit frère, en proie à une longue hospitalisation. C’est une petite maison qui sera à la croisée de leurs destins.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Pauline ainsi que les éditions audiolib pour l’envoi de ce roman audio. Je ne connaissais pas la plume d’Agnès Ledig et, comme toujours, j’ai profité des services de presse audio pour découvrir un roman et une plume que je ne connaissais pas.

~ Des chemins de vie difficiles ~

On fait la rencontre de trois personnages : Thomas, un menuisier qui nous transmet sa passion de la nature et de la forêt et qui reste au chevet de son petit frère Simon à l’hôpital pour un bon moment.  Anaëlle, une jeune femme accidentée et qui se retrouve handicapée à vie à cause d’un ex petit ami et d’un excès de zèle et Hervé, un procureur qui commence une relation épistolaire avec Anaëlle.

Pour moi, les deux personnages principaux sont Thomas & Anaëlle. J’ai apprécié le fait que leurs chemins se croisent puisque Thomas va faire des travaux chez Anaëlle. On suit leur routine, leur quotidien séparément, au fil des chapitres mais aussi ce bout de roman qu’ils partagent.

L’auteure met l’accent sur le handicap, sa non-fatalité, la vie qui n’est pas vécue comme elle le devrait, la maladie chez l’enfant. Agnès Ledig en parle d’une manière assez légère. Ainsi, l’insupportable devient supportable. C’est assez bluffant. Moi qui n’apprécie pas les histoires où les maladies infantiles et les enfants malades sont présents, j’ai été séduite par la beauté du texte et la manière dont l’auteure aborde des sujets difficiles.

~ L’intrigue ~

Au départ, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre où l’auteure voulait en venir. Je ne comprenais pas le lien entre les personnages et les deux intrigues bien distinctes. Bien sûr, plus la lecture (ou, en l’occurrence ici, l’écoute) avance, plus on comprend.

Cette découverte n’est pas un coup de cœur pour plusieurs raisons. La première reste cette fin incompréhensible. Ouverte, elle laisse des millions de possibilités mais franchement… Je n’ai pas compris : où sont Hervé et Jocelyne ? Ces personnages qui font partie de l’intrigue. Hervé, ce procureur qui se prend de sympathie pour Anaëlle, Jocelyne greffière du procureur qui jalouse cette relation épistolaire. Ok, on a quelques phrases sur leur devenir mais ils s’effacent tous les deux avant la fin du roman. Je n’ai absolument pas compris le pourquoi du comment.

De plus, je n’apprécie pas forcément les phrases annonciatrices… A la fin de certains chapitres, on peut lire des phrases comme, par exemple « mais il ne savait pas encore … ». Ça m’énerve. Je n’apprécie pas ce concept parce que tout au long du roman, on cherche des liens qui n’existent pas, on fabule sur la suite et au final, on reste déçu avec un goût amer dans la bouche. « Tout ça pour ça ».

~ Des thématiques que j’ai appréciés ~

Même si ma lecture n’est pas un coup de cœur, j’ai quand même passé un bon moment d’écoute. Le personnage de Thomas m’a énormément plu. Menuisier de profession, passionné depuis toujours par la nature, Thomas vient bercer l’intrigue d’explications sur la faune et la flore. Ses escapades dans la forêt m’ont énormément plu et je trouve que cela nous permettait (comme à lui d’ailleurs) de respirer un bon bol d’air frais avant de replonger dans des passages plus difficiles de l’intrigue (et lui, de sa vie).

Le regard que posent Thomas et Anaëlle sur le handicap m’a beaucoup plu. Oui, c’est dramatique, oui, c’est ennuyant mais à quel moment cela donne le droit aux gens d’avoir pitié et de dévisager les personnes touchées par le handicap. Je trouve que l’auteure aborde ce sujet, à travers ces deux personnages forts, de la meilleure des manières qu’il soit.

~ La plume d’Agnès Ledig ~

Comme je vous l’ai dit au début de la chronique, la plume d’Agnès Ledig m’était complètement inconnue. J’avoue que j’avais déjà entendu son nom mais sans vraiment m’attarder sur ses romans. Voilà qui est chose faite et je ne regrette pas du tout mon choix d’écoute.

Sa plume est pleine de sagesse et de douceur. Tout ce qui est lié à la nature est très poétique. Finalement, on se retrouve avec un roman qui crie son amour à la Nature mais aussi son amour des gens et de la différence. Agnès Ledig souligne avec passion et émotions cette vie qui n’est pas toujours facile, durant laquelle on doit dire adieu à beaucoup de monde, de choses, de libertés, durant laquelle on doit faire le choix de s’apitoyer ou de relever la tête et d’avancer. Le regard des gens est important : Hervé voit Anaëlle comme une jeune femme belle et intelligente, son handicap n’a pas d’importance pour lui. Thomas ne voit pas son petit frère malade, il l’imagine dans sa forêt et cela lui permet d’avancer.

J’ai trouvé toutes ces idées poétiques et très sympathiques à découvrir le temps d’une écoute. C’est donc avec émotion et aussi avec humour que l’auteure traite de la vie dans son ouvrage.

Les – :

  • Quelques phrases annonciatrices de grands malheurs (ou bonheur) dans les chapitres suivants. Je n’aime pas ce procédé littéraire.
  • Des personnages intéressants et importants dont on n’entend plus parler dans les derniers chapitres du roman.

Les + :

  • Les personnages d’Anaëlle et de Thomas que j’ai trouvé charmants.
  • Les thématiques abordées dans ce texte : la nature et le handicap principalement.
  • La plume d’Agnès Ledig que j’ai pris plaisir à découvrir.
  • La présence de la nature qui m’a donné envie d’en savoir plus sur ces forêts.

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Hors-la-loi – Tome 1 : Vaughn de N. R. Davoust

51A+peznGqL._SX330_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : 1858, Colorado. Cassie s’occupe seule de son ranch depuis la mort de sa famille, et mène une vie sans heurt malgré les visites régulières d’un voisin plein d’amertume, qui n’a de cesse de vouloir la chasser de ses terres. Le jour où elle découvre un inconnu gravement blessé et armé jusqu’aux dents, deux choix s’imposent alors à elle : le laisser mourir pour éviter les problèmes, ou prendre le risque de le soigner pour qu’il reprenne sa route. Un homme que le passé violent finira par rattraper. Il devra alors, à son tour, choisir : fuir ou faire face. Cassie n’aurait jamais pu imaginer à quel point sa vie allait basculer. Elle n’imaginait pas, non plus, les tourments et le danger que cet inconnu allait ramener avec lui.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie N. R. Davoust de m’avoir contacté  via SimPlement pour savoir si je voulais lire son premier tome. J’avoue que c’est la curiosité qui m’y a poussé. Je suis très contente de m’être plongée dans cet univers qui ajoute cette petite touche d’originalité que je recherchais tant dans la romance historique

~ Dans le Colorado du 19ème siècle ~

Univers que je ne connais que très peu, j’ai été ravie de me plonger dans une romance qui a pour décor le Colorado. J’ai eu l’impression d’être plongée en plein western. On fait la rencontre de Cassie, une jeune femme qui vit seule dans son ranch. Tout y est pour que l’on s’y croie : le ranch, le fauteuil à bascule sur la terrasse, le fusil et les menaces des voisins pour un bout de parcelle en plus… Tous les détails sont là pour nous rappeler ce décor où les cow-boys et les pistoleros se rencontrent.

Je n’avais encore jamais lu de romance historique qui a pour décor le far-west et les saloons. Franchement, c’est une très agréable découverte tant les décors sont très bien plantés. L’atmosphère est assez palpable : on sent que quelque chose se trame mais on ne met le doigt dessus seulement sur la fin de ce premier tome. Que c’est exaltant ! Je pense qu’ici, j’ai retrouvé ce que j’avais un peu perdu dans la romance historique : cette pointe d’originalité qui fait défaut à beaucoup d’ouvrages de ce genre.

~ Cassie et Vaughn : une rencontre mortelle ~

Cassie et Vaughn sont deux personnages que l’on doit apprivoiser. En effet, aucun des deux n’a été épargné par la vie. A leurs manières, ils ont enfouis une douleur incroyable au fond de leurs cœurs. Nous sommes au moment où toute cette intensité va exploser.

En voyant un vautour tournoyer dans le ciel, Cassie se doute que de la chair fraîche doit être exposée. Dans le mille ! Elle trouve Vaughn qui est très mal en point. On ne sait pas pourquoi ni comment mais il se retrouve entre la vie et la mort. Cassie décide de le ramener chez lui pour tenter de le sauver.

Vaughn et Cassie sont deux personnages que j’ai appréciés. En effet, Vaughn est un vrai dur, une brute qui par moments, laisse entrevoir un peu d’humanité. Son sourire illumine son visage et prouve que c’est un homme. Cassie, elle, ne se laisse pas marcher sur les pieds, par qui que ce soit. Elle est belle et très courageuse. Elle n’a pas peur de répondre aux hommes qui viennent l’ennuyer.

C’est donc un duo de personnages détonant qui créé des étincelles que je vous présente aujourd’hui.

Il y a d’autres personnages qui viennent bercer l’intrigue. Je vous parle brièvement de Clay, un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Un personnage mystérieux, qui nous promet de jolies surprises tout au long du roman. Si Clay apparaît comme un personnage sombre et inquiétant, il se révèle être un personnage qui fait avancer l’histoire.

Henry est aussi un personnage que j’ai apprécié, mais celui-ci, sur la fin de l’histoire. J’espère que l’auteure lèvera un peu plus le voile sur son histoire et sur toutes les personnes que cela touchent. En effet, j’ai bien envie de savoir ce qu’il pourra advenir de ces révélations. C’est le seul petit point qui m’a légèrement chiffonnée dans l’histoire, le petit manque d’informations sur ces révélations. J’espère vraiment que l’on en saura plus par la suite.

~ Une histoire d’aventures ~

Ce roman n’est pas qu’une romance, c’est aussi une histoire d’aventures ! Je trouve que l’auteure a été très intelligente sur ce coup. En effet, on ne se perd pas dans les niaiseries d’une romance à l’eau de rose. On en est loin. Ici, il y a des coups de feu, des coups tordus, des duels (avec des rouleaux de paille qui traversent la plaine tellement on s’y croit) et des menaces. Il y a aussi des secrets de famille et que serait une bonne intrigue de western sans une haine ancestrale entre deux membres de deux familles différentes ? Tout est là pour que l’on passe un excellent moment.

J’ai grandement apprécié le fait que l’on en sache un peu plus sur les passés respectifs de Cassie & de Vaughn. En effet, on comprend mieux cette ambiance pesante et le pourquoi du comment.

~ La plume de N. R. Davoust ~

Quelle jolie surprise ! Franchement, je ne m’attendais pas du tout à apprécier autant une plume sur un premier tome. La plume donne le ton de ce roman : elle est belle et intelligente. J’ai trouvé que l’auteure choisissait son vocabulaire avec précision ce qui donne une crédibilité certaine à son roman. Le lecteur embarque très rapidement dans cet univers plein de secrets.

La fin du premier tome peut être une fin en soit bien qu’un personnage nous fait nous interroger sur son avenir, j’espère avoir rapidement le tome 2 dans les mains ! Si l’auteure parie, pour ce premier tome, sur l’histoire de Vaughn et de Cassie, elle laisse plusieurs portes ouvertes sur des perspectives réjouissantes : les personnages d’Henry et de Clay.

Ce premier tome est vraiment excellent, ça frôle le coup de cœur. Je me réserve pour les prochains tomes mais je suis certaine qu’ils seront dans la lignée de celui-ci.

Les – :

  • Un léger manque par rapport à l’histoire d’Henry. J’espère que l’auteure nous réserve encore de jolies surprises pour ce deuxième tome.

Les + :

  • Les personnages proposés qui sont tous très bien détaillés. Les psychologies sont fines et les personnages bien campés.
  • La plume de l’auteure que j’ai trouvée très précise et très belle.
  • La romance historique et son originalité. Bravo pour cette belle idée.
  • Une histoire d’aventures. C’est très sympathique à lire.

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Et ça fait marrer les oiseaux qui s’envolent de Dominique Jonin

cover-3469.jpgRésumé : Louise pensait avoir touché le fond en débarquant à Mulhouse pour occuper son nouveau poste d’assistante de production à la rédaction de France 3. Mais sa situation se complique lorsqu’elle découvre que Romain, son compagnon, se prend désormais pour un sosie de Francis Cabrel. « Je suis le gardien du sommeil de tes nuits »… « Je n’attends plus que toi pour partir »… « Quelque chose vient de tomber sur les lames de ton plancher »… il l’agace à placer tout le temps des bouts de chansons dans ses conversations. En ville, Louise rencontre des centaines d’autres sosies de célébrités de la chanson française : Michel Sardou, Véronique Sanson, Yves Duteil, Patricia Kaas, Pierre Bachelet, Patrick Bruel, Herbert Léonard, La Compagnie Créole… Ils sont tous là, mais il n’y a qu’elle qui les voit ! Louise serait-elle devenue folle ? Lorsqu’elle apprend que dans un petit village des Vosges, un journaliste à la retraite affirme vivre entouré de sosies d’acteurs français de l’après-guerre, elle décide de lui rendre visite. « Est-ce que ce monde est sérieux ? » Une histoire loufoque à découvrir… et des dizaines de refrains mémorables à fredonner !

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Dominique Jonin pour l’envoi de ce roman via la plateforme SimPlement. J’avoue que j’ai accepté juste parce que je suis une fan de Francis Cabrel et que forcément j’ai chanté la suite des paroles en lisant le titre. Franchement, ce n’est pas forcément le genre de couvertures qui me plait d’habitude.

~ Une histoire qui porte à sourire ~

Dominique Jonin nous offre une histoire sympathique qui prête à sourire bien que la lecture ne soit pas un coup de cœur, j’ai passé quelques heures en agréable compagnie. L’intrigue est assez loufoque : une jeune femme commence à voir des sosies partout autour d’elle. Pas n’importe quels sosies ! On se retrouve avec des stars des années 1980.

Si les références à Cabrel m’ont beaucoup plu j’avoue que de manière générale, j’ai eu un peu trop de références aux chansons de tous les sosies dont on parle. En effet, les sosies que Louise rencontre incluent des paroles de leurs chansons lorsqu’ils parlent. J’ai eu une petite overdose de paroles dans les dialogues.

~ Louise et Romain : quand le destin joue avec les personnages  ~

Louise et Romain sont en couple, mais Louise et Romain se sont rencontrés pour la première fois dans le train qui menait Louise à sa nouvelle vie : vers Mulhouse. Après avoir passé quelques heures ensemble dans le train, ils se quittent pour mieux se retrouver quelques mois plus tard. J’ai apprécié cette idée de rencontre inattendue, cela ajoute un petit côté ultra romantique à leur histoire.

Louise est un personnage que j’ai apprécié : malgré les coups durs de la vie elle relève la tête rapidement. Son courage et sa volonté sont vraiment agréables à lire. J’ai trouvé que Romain était un peu effacé par rapport à Louise, il reste un personnage « passif ». Ce que j’entends par là, c’est le fait qu’il est là pour expliquer la situation quand Louise a le cerveau qui déconne mais il ne fait pas, à proprement parler, d’actions au sein de cette histoire. Il passe au second plan. Louise est vraiment le personnage principal qui fait avancer l’histoire. Les autres personnages sont secondaires et permettent au roman d’avancer en termes de péripéties mais pour moi, aucun ne se démarque plus que cela. Cela ne m’a pas empêché d’apprécier le personnage de Louise et les valeurs qui se dégagent d’elle.

~ Une romance/feel good humoristique ~

Je suis un peu entre le marteau et l’enclume pour classer ce roman. La romance est présente mais s’installe d’elle-même, la problématique de la mise en couple ne se pose pas, donc, on ne peut pas vraiment dire que ce roman soit une romance. Pour moi, ce n’est pas non plus un feel good à part entière. Il ne m’a pas fait sauter au plafond, j’ai souri à certaines évocations, c’est vrai.

L’auteur nous propose un mélange des deux genres. C’est assez sympathique à lire. Je vous le dis tout de suite : vous allez chanter. Enfin, personnellement, je me suis prêtée au jeu. J’ai retrouvé les paroles, chantonné, c’était plutôt sympathique.

C’est avec une dose d’humour que l’auteur nous met ses chansons dans la tête, on passe de Cabrel à Goldman en passant par Sanson, Souchon et bien d’autres encore ! La plume se veut délicate et agréable à lire.

Les – :

  • Peut-être trop de paroles de chansons dans ce roman, par moments.
  • Dommage que Romain soit effacé, j’aurais apprécié qu’il soit un peu plus présent dans les actions directes !

Les + :

  • Une plume plutôt sympathique
  • Une intrigue intéressante qui mêle humour et musique
  • Le personnage de Louise que j’ai bien aimé.

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Un espion aux enfers d’Edouard Teulières

book-6122.jpgRésumé : En proie aux guerres, à la misère et au désespoir, de nombreux croyants se détournent de Dieu. Ce dernier, sentant la situation lui échapper, joue son va-tout et propose un marché à un pensionnaire du Paradis trop turbulent : se rendre aux Enfers, espionner et enrayer la belle mécanique du royaume du Mal. Cependant, le dénommé Clint découvre des Enfers aux Antipodes des descriptions habituelles : des paysages attachants et variés, des dinosaures, des édifices audacieux, des gens affables, une monnaie originale. Mais surtout un Diable bien plus jovial et aimable que ce que les mauvaises langues racontent sur lui. Chargé également par le Diable de mener une mission sur Terre pour assurer définitivement la victoire des Enfers sur le Paradis et forcer ainsi Dieu à quitter son royaume, ce double jeu va obliger Clint à faire preuve de ruse et de sang-froid, parfois d’oublier la pitié. Et puis, Satan détient certains secrets que, pour rien au monde, il ne souhaite rendre publics. Pourraient-ils être la clé de la victoire ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Edouard Teulières pour sa proposition de lecture. Grâce à un sympathique échange de mails, j’ai eu la chance de découvrir un espion aux enfers via SimPlement

~ Titre évocateur, résumé provocateur, lecture pleine de promesses ~

Je vous avoue, j’ai été subjuguée par le résumé. Diablement intéressant, je me suis demandée ce que pourrait donner cette intrigue savamment introduite via ce résumé. Voilà un roman qui se lit très vite. Il fait à peine 150 pages (en format PDF). J’ai lu quelques pages par ci, d’autres par-là et finalement, je l’ai lu en une demi-journée.

~ Des personnages qui cassent les normes ~

Clairement, je n’ai jamais vu une intrigue aussi folle, démente et déjantée. Les personnages prennent le large et qui vont à contre-courant de ce que l’on attend des protagonistes que l’on s’était imaginé.

Je vais d’abord commencer par Dieu et Satan. Dans certaines mythologies, ils sont frères, ici, rien ne souligne un lien fraternel. Je trouve que les personnages ont été incroyablement humanisés. En effet, à mort les divinités, bonjour à l’humanité ! Dieu s’habille avec une chemise et une paire de tongs, appelle sa femme « bibiche » (et se fait appeler « gros nounours »). Dieu couche avec sa femme et peut potentiellement insulter les autres.

Satan, lui, est un homme qui est vulgaire à souhait, avec lui, excusez-moi l’expression, il faut en avoir dans le pantalon ! Hors normes, il se moque de tout (de toute manière, c’est le dieu des enfers !) et veut arriver à son but ultime : faire tomber Dieu.

Ces deux personnages pourraient être des humains lambda. A tel point qu’ils sont nommés par des prénoms.

~ L’intrigue satirique et humoristique ~

J’ai trouvé l’idée rigolote, saugrenue. Quelle idée ! Pourtant ça fonctionne, même bien. Les personnages sont à l’image de l’intrigue : complètement décalés.

Voici une satire de la société : j’ai trouvé ça bluffant. Entre le Paradis et les Enfers c’est la guerre ! Plus aucun damné ne remontent au paradis après son expérience du purgatoire. Dieu s’inquiète, que fait Satan, que se passe-t-il ? Pourquoi les fidèles de Dieu sont de moins en moins présents ? Tout autant de questions qui trouvent des réponses au fil de la lecture.

Les pions de Satan dans la descente aux enfers de Dieu ? Les humains ! Quoi de mieux que les guerres et sa meilleure invention : les religions ! Quel bonheur pour Satan de voir ces petits humains se tuer au nom d’une divinité, d’une puissance économique ou de convictions ? Le pied total pour Satan !

Pastiche de notre société, vous trouverez des personnages comme Vladimir Platine, Nadilla ou encore une influenceuse.

Pour coller encore plus à cette image d’humanité, les enfers sont construits comme une petite ville : on y trouve des quartiers comme DevilTown ou Hipsterland. Cependant, là où l’auteur est ingénieux c’est qu’il décrit des enfers où il fait bon vivre. Satan propose à ses adeptes d’avoir une petite vie tranquille à une seule condition : que leur venue soit définitive ! Le purgatoire et ses horreurs sont réservés aux gens qui veulent remonter au Paradis. La mort semble être douce…

Clint est un personnage aussi badass que Dieu et Satan. Un ange qui boit de l’alcool caché dans un nuage, qui organise un tournoi de poker clandestin, qui a des relations sexuelles avec celles qui veulent. Bref, un ange qui défie son boss sans souci, jusqu’au jour où… Dieu va lui demander une mission bien sympathique ! Clint devient l’espion de Dieu aux enfers. Clint va risquer sa vie pour que Satan ne prenne pas possession de la terre et des humains.

Ce combat entre les deux divinités était plutôt sympathique et coloré. J’avoue que parfois, j’ai eu du mal avec certains passages trop familiers, à la limite du vulgaire. C’est vraiment une satire sympathique à découvrir néanmoins.

~ La plume d’Edouard Teulières ~

C’était vraiment très sympathique à découvrir. L’auteur a une sacrée imagination : le paradis et les enfers ne sont pas comparables à ceux que l’on connait dans la mythologie grecque ou dans les romans de Dante, par exemple. Tout est maitrisé et tout se tient. J’ai apprécié l’humanisation de tout ce qui nous semble inaccessible en temps normal. Tout le monde est mis sur un pied d’égalité. La fin m’a énormément plu. Au final, tout le monde s’y retrouve. Convictions ou non.

La manière dont Edouard Teulières nous parle de ce monde qui n’existe pas nous rappelle sérieusement le monde dans lequel on évolue. Tous ces conflits, ces guerres et ces morts au nom de je-ne-sais-quoi. Finalement, n’est-on pas les jouets de ces personnes assises tranquillement derrière leurs bureaux et qui délèguent aux autres pour que leurs volontés soient faites (sur la terre comme au ciel, Amen) ?

C’est donc avec plaisir que je clos cette chronique. Humour décapant, quelques facilités dans les blagues (mais franchement, j’ai souri !) et une imagination hors norme caractérisent la plume d’Edouard Teulières.

Les – :

  • Quelques familiarités de langage qui n’ont pas forcément été les bienvenues pour moi.

Les + :

  • Cette humanisation des divinités.
  • Un moment sympathique de lecture
  • Une plume étonnante et détonante !
  • Une sacrée satire de notre société

4

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Welcome to Emma’s life d’Adeline Loron

welcome-to-emma-s-lifeRésumé : Le bonheur semblait être à portée de main, pourtant les catastrophes ne semblent pas vouloir s’éloigner plus longtemps et sont déjà de retour dans la vie d’Emma. Cette dernière se questionne : Si la destinée refuse qu’elle soit heureuse auprès de Gabin. Doit-elle s’acharner envers et contre tout ? Alors que fuir est plus facile !

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Adeline Loron pour l’envoi de son mini-roman. Voici le troisième (sur cinq, si mes souvenirs sont bons) opus qui nous relate les aventures d’Emma.

~ Une aventure qui continue ~

On suit la vie d’Emma que l’on avait laissé sur une sacrée annonce dans le deuxième tome de ses aventures. C’était donc avec beaucoup d’appréhension que je la retrouvais. J’avais peur que tout cela prenne un tournant un peu simple dans la poursuite des événements mais Adeline Loron a su me surprendre, c’est top !

~ Un format qui ne me convient (toujours) pas ~

Même si l’auteure m’a bien expliqué sa volonté quant au format épisodique de son histoire, je n’adhère pas à ce format. Je pense qu’en tant que lectrice, j’aurais préférée tout lire d’une traite. C’est vrai que certains noms me reviennent facilement mais d’autres moins… Et malheureusement, ma lecture perd un peu de sa saveur à cause de cela. En effet, rien d’irréparable, c’est certain, mais une légère gêne dans ma lecture est à déplorer, malheureusement.

~ Des personnages sympathiques ~

On retrouve Emma et Gabin. Je pensais qu’ils allaient finir par être heureux dans ce tome mais non ! Encore une fois, on se retrouve dans une configuration que l’on connait : Emma s’enfuit et Gabin ne sait plus quoi faire.

Des quiproquos sont bien présents dans ce troisième épisode. Cela ajoute beaucoup de piment dans l’histoire et dans le déroulement de ces derniers. Même si parfois les réactions d’Emma sont incompréhensibles pour moi, je comprends ce qu’elle doit vivre : entre se sentir trahit et ne plus comprendre ce corps qui ne semble plus lui appartenir, cela fait beaucoup à gérer pour une même personne.

J’ai trouvé Gabin un peu plus présent dans ce roman. En effet, on revient légèrement sur son passé, ce qui permet de mieux appréhender et apprécier ce personnage qui est encore fort mystérieux à mes yeux.

J’ai apprécié le fait qu’Ash a une place plus importante dans l’intrigue. Le fait qu’il prend de la place permet de souffler un peu dans l’histoire de Gabin et d’Emma.

~ Une intrigue qui apporte beaucoup d’éléments … peut être un peu trop ~

Si j’ai apprécié la relation d’amitié qui lie Emma à ses collègues et amis, j’ai eu une sensation d’accumulations dans les péripéties. Sur un format court, c’est plutôt dérangeant pour la crédibilité selon moi. J’avais eu la même sensation sur le tome précédent mais Adeline a su rebondir dans ce tome ci… J’attends d’avoir le tome quatre entre les mains pour pouvoir prendre ma décision à ce sujet. Cependant, dans ce troisième épisode, je me suis retrouvée avec beaucoup d’informations quant à ce qui se passait dans la vie d’Emma et de Gabin.

~ La plume d’Adeline Loron ~

Voilà une des facettes de cette découverte que j’aime le plus. Adeline a une plume que j’apprécie. C’est pour moi une plume « tout terrain ». Par ce terme, je veux dire qu’elle s’adapte assez bien à des publics différents. Aux jeunes lecteurs par la fraîcheur et l’âge des personnages mais aussi aux lecteurs plus vieux (ouhhh, la vilaine) qui pourront y trouver des notions bien traitées ainsi qu’une plume qui nous amène à l’essentiel.

Ce troisième opus est dans la lignée des deux précédents. Ça se laisse lire facilement et c’est agréable. Je vous pousse à les amener dans vos valises pour vos vacances, ces lectures permettent de passer un moment de lecture agréable entre deux lectures plus imposantes.

Les – :

  • Une légère accumulation dans les événements
  • L’oubli de quelques éléments des tomes précédents…

Les + :

  • Le fait qu’Ash prend plus de place dans l’histoire
  • La plume « tout terrain » d’Adeline Loron
  • Une lecture agréable pour cet été
  • Des thématiques intéressantes abordées.

3

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Little Rusk de Kelilane Bee

téléchargementRésumé : Léa, vingt-et-un an, décide de prendre son avenir en main en s’envolant pour Miami explorer les traces de son passé. Abandonnée quelques mois après sa naissance, elle souhaite en savoir plus sur son histoire. Ce qu’elle va découvrir est très loin de ce qu’elle aurait pu imaginer. Sa rencontre avec le nouveau directeur de l’hôtel luxueux où elle a été embauchée va briser ses codes, chambouler ses sentiments et changer sa vie ! Secrets, passion et révélations vous attendent dans LITTLE RUSK !

~ Lecture détente ~

Mon avis : Kelilane a réagi après la publication d’un post sur la page facebook Satine’s books, de fil en aiguille, on a un peu papoté et finalement, on a sympathisé. C’est donc naturellement que j’ai décidé de lire son roman grâce à une promotion via Amazon. J’ai passé un agréable moment avec Léa, Nyna, Mark et Kaleb. Cette lecture n’est pas un coup de cœur mais elle est remplie de bonnes intentions.

~ Léa : un personnage fort ~

Léa est un personnage féminin principal assez fort. En effet, elle se retrouve dans une situation particulière. Dès les premières pages, on se rend compte qu’elle n’a pas eu la vie facile : entre abandon et déceptions, Léa est une jeune femme qui a su garder la tête haute malgré un trou béant dans son cœur. C’est un personnage que l’on apprécie tout de suite. On a envie de la prendre dans nos bras et de suivre cette aventure avec elle. D’un caractère de feu, elle ne se laisse pas faire. Elle n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. C’est pour cette raison que, par moments, j’ai trouvé ses réactions disproportionnées face aux événements qui se déroulaient. Elle part un peu trop vite au quart de tour pour moi mais cela n’enlève en rien son charme.

Là où Léa est présente, Nyna n’est pas loin. Jolie jeune fille, Nyna n’a pas eu une vie facile non plus. Elles ont appris à soigner leurs malheurs ensemble et sont devenues les meilleures amies du monde. Au-delà de l’amitié, Nyna est une véritable sœur pour Léa, la famille qu’elle n’a jamais eue.

~ Une romance ~

Il ne faut pas se leurrer, il s’agit d’une romance. Cependant, elle est assez originale tant la romance n’est pas le but à atteindre ici. Il y a autre chose. Léa part à la recherche de la vérité sur sa vie, sur sa provenance, sur ses parents. Ainsi, au-delà de l’histoire d’amour qui se profile rapidement dans le roman, j’ai apprécié (peut-être même un peu plus que la romance) la partie enquête de ce roman. J’ai trouvé que Kelilane parvenait à gérer ces deux genres avec brio et que l’originalité de ce roman ne tenait pas dans les personnages mais plutôt dans l’intrigue. J’avoue que j’avais deviné la fin avant qu’elle n’arrive à mes yeux mais cela ne m’a pas empêchée de passer du bon temps avec ce livre.

Si on parle de romance, il faut, bien entendu, que je vous parle de Mark. Le beau, le mystérieux, le ténébreux Mark qui devient le personnage masculin principal de cette histoire. J’ai apprécié le personnage. Je trouve qu’il est le plus abouti de tous et franchement, il est vraiment excellent. En termes de personnages, Mark est intelligemment construit. Sa psychologie est bien campée et fait de lui un personnage agréable dont on a envie d’en savoir plus.

~ La plume de Kelilane Bee ~

J’ai trouvé la plume de Kelilane très sympathique. Il y a peut-être quelques faiblesses dans les dialogues mais les descriptions sont splendides. On s’y croirait. J’étais à Cuba pendant quelques instants, dans un hôtel de luxe… Bref, les descriptions sont à tomber ! Si je devais faire ma chiante (oui, je fais ma chiante), je tiquerais sur le texte qui n’a pas été justifié… En tout cas sur ma version ! 😛

Les – :

  • Les réactions trop disproportionnées de Léa.
  • Quelques faiblesses dans les dialogues

Les + :

  • La plume sympathique et rafraîchissante de Kelilane.
  • Le personnage de Mark
  • Les descriptions sublimes
  • Le mélange des genres : romances/enquête/espionnage qui rendent l’intrigue plus complexe que pour une simple romance

4

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Le plus bel endroit du monde est ici de Francesc Miralles & Care Santos

51pp0dlmGOL._SX303_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : Iris a 36 ans et des idées noires plein la tête : ses parents viennent de disparaître dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d’un café auquel elle n’avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. L’intérieur est plus intrigant encore, comme sorti d’un rêve. Tout y semble magique, à commencer par Luca, bel Italien porteur d’une promesse : le bonheur. 

~ Lecture détente ~

Mon avis : C’est assez inattendu venant de moi mais ça m’a fait sourire. J’ai reçu une commande ce midi, j’ai ouvert ce roman et je viens de le terminer. C’est ce qu’on appelle une découverte éclair avec une chronique éclair d’une lecture que j’oublierai facilement. C’est malheureux mais ça arrive.

~ Légère déception ~

En voyant la couverture, mon petit cœur de lectrice a fondu… Je m’attendais un roman à l’anglaise et finalement, je me suis trompée. La couverture était sympathique et mignonne, le résumé plein de promesses… Pourtant la magie n’a pas opérée.

Plusieurs facteurs sont en cause pour moi.

  • La rapidité de lecture. Le roman est assez court : 185 pages. C’est peu pour s’installer dans une lecture.
  • Les personnages qui n’ont rien d’attachant pour moi
  • Le manque de détails.

~ Les personnages ~

On fait la rencontre d’Iris : une jeune femme de 36 ans qui n’a plus beaucoup de joie de vivre dans son cœur. Tout est noir, la fameuse routine : métro boulot dodo est devenu son quotidien. Après avoir voulu se suicider, Iris ouvre les yeux sur sa vie et tombe sur le café Le plus bel endroit du monde est ici. Drôle de nom pour un café mais voici un lieu chaleureux qui donne envie de se retrouver autour d’une table pour y boire un chocolat chaud.

Un propriétaire est un ancien illusionniste. Très gentil mais assez énigmatique. On ne sait pas grand-chose sur lui… Même son nom ne nous ait pas communiqué. Dans ce café, Iris fait la rencontre de Luca qui va lui permettre de redonner un sens à sa vie.

Je n’ai rien trouvé de magique dans cette rencontre. C’est une rencontre qui pousse Iris dans ses retranchements…

On fait aussi la rencontre d’Angela qui deviendra une amie d’Iris et de Pirate, le petit chien qu’elle adopte

~ Une lecture philosophique ~

J’avoue que ce côté philosophique me plaisait bien de prime à bord. Cependant, à part des recherches sur soi et sur son identité, Iris ne parvient pas à grand-chose. Pour moi, une introspection se fait dans le calme et surtout seule. Iris recherche désespérément la compagnie de Luca. Luca est le personnage le plus intéressant pour moi : il a une vision de la vie assez sympathique et met en avant les bons côtés : bonheur, amitiés, vivre sa vie sans penser au lendemain. C’est assez surprenant mais agréable.

On y aborde donc la question du bonheur et la manière d’y parvenir, la volonté d’aller mieux, de se libérer du poids du passé pour permettre à l’avenir de se mettre en route.

La notion de passé/présent/futur est assez bien tenue dans ce roman. C’est certainement ce qu’il y a de plus intéressant à vrai dire. Cette notion est personnifiée par une montre à gousset qui apparait à Iris grâce à un tour de magie de l’illusionniste.

Le temps : voilà une belle interrogation. Il peut être long, ennuyeux ou au contraire fuyant et incertain.

~ Une lecture éclair qui laisse des traces… Aïe ! ~

Franchement, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas su rentrer dans ma lecture. Le style m’a déjà posé problème : pas de détails, pas de descriptions, juste la vie ennuyeuse d’Iris. L’utilisation des phrases courtes m’a vite ennuyée. Je suis vraiment désolée, cela faisait longtemps que je n’avais  eu l’impression de perdre mon temps avec un roman…

En 185 pages, Iris passe d’un tempérament suicidaire à une femme qui sourit devant l’océan. Elle s’est fait une amie, a tourné la page d’un passé trop lourd à porter et n’est plus seule dans sa vie. Comment croire à tout cela ? Personnellement, j’ai du mal.

Les – :

  • Un roman beaucoup trop rapide dans l’enchaînement des actions.
  • Des personnages qui m’ont laissé de marbre sauf un.
  • Un style trop direct pour moi.

Les + :

  • Le personnage de Luca.
  • La visée philosophique du roman intéressante surtout grâce au questionnement sur le temps.

2

10

Tout me ramène à toi de Ninon Amey

téléchargement (1)Résumé : Et si le premier amour était aussi le dernier ? Lorsque sa collègue lui propose un week-end détente entre filles, Elsa est loin de se douter qu’elle va s’épancher auprès de sa nouvelle amie et lui faire des confidences poignantes concernant son passé douloureux. Au même moment, à l’autre bout de la France, Lucas, qui prévoit un week-end tranquille entre amis, n’imagine pas un seul instant qu’il va se livrer sur les raisons qui l’empêchent de construire une relation stable. Entre révélations inattendues, conseils avisés, évocation du passé et nostalgie, ce week-end particulier pourra-t-il débloquer la situation complexe dans laquelle ces deux-là se trouvent ? Et si, après des années de séparation et plusieurs retrouvailles tumultueuses, Elsa et Lucas se croisaient une dernière fois ? Saisiraient-ils l’ultime chance que leur offre la vie de tirer un trait définitif sur le passé ?

Ninon Amey revient avec une romance bouleversante, qui ne manquera pas d’émouvoir le lecteur, et aborde, de sa plume douce et sensible, des thèmes comme l’inoubliable premier amour, le divorce et la difficulté à reconstruire sa vie après un drame.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Ninon pour sa proposition. J’étais très heureuse de remettre le nez dans une romance de Ninon. Dès que j’ai vu son mail, j’en avais très envie, dès que j’ai vu la couverture et le résumé, je savais que c’était fait pour moi, dès que j’ai refermé ce roman, mon cœur de lectrice avait forcément succombé.

~ Un coup de cœur pour une histoire d’amour ~

Oh ! Je vous vois déjà lever les yeux au ciel. Une histoire d’amour forcément ! Mais franchement, je ne peux que vous conseiller de lire cette histoire. Ninon y aborde une nouvelle fois une relation amoureuse mais après avoir eu une romance épistolaire puis une rencontre entre deux âmes tristes puis encore une romance mi moderne-mi historique et bien d’autres encore, Ninon s’attèle ici au traitement du sujet le plus incroyable en romance : LE PREMIER AMOUR.

~ Des personnages à la croisée des chemins ~

On fait la rencontre d’Elsa une jeune femme qui se protège des autres pour éviter de souffrir. C’est la maman de jeunes filles : Lucie & Pauline (oui, je peux craner, mon prénom est utilisé :P). Elsa est une jeune femme qui ne manque ni de force, ni de courage. C’est lors d’un weekend end avec une collègue qui deviendra rapidement une amie qu’Elsa nous raconte son histoire…

D’un autre côté, on fait la rencontre de Lucas, un jeune homme formidable qui erre comme une âme en peine à la recherche de la femme qui lui fera oublier la monotonie de la vie qu’il mène. Lui s’épanche sur son passé aux côtés de Flavien, son meilleur ami et de sa femme.

On a vraiment deux histoires qui se croisent, qui s’entrechoquent et qui font des étincelles. Rapidement, on remonte le fil du temps et l’on se rend compte que la vie peut parfois être difficile et mettre des barrières. Ainsi, on plonge dans une histoire compliquée pleine de rebondissements alors que la vie aurait pu les réunir avant. Mais c’est ainsi.

~ Une intrigue sympathique ~

Au-delà de ces deux personnages que j’ai apprécié découvrir. J’ai aimé cette histoire et cette thématique de premier amour. Celui qu’on ne vit qu’une fois dans la vie. On peut aimer d’autres personnes, mais de manière différente. J’ai trouvé que Ninon a eu une grande subtilité dans sa plume et est parvenue à nous le montrer.

J’ai apprécié cette histoire où l’on replonge dans des époques importantes de la vie de Lucas et d’Elsa : 10 ans, 5 ans, 3 mois… Plus les durées sont courtes, plus on se demande ce qui va arriver, si ça va s’arrêter ou non. Bref, on se rend compte que les choses ne sont pas aussi faciles que ça entre les deux personnages.

On a vraiment un passé et un présent. Un passé commun mais aussi personnel. Elsa a eu ses filles, fondé une famille. Lucas a aussi eu des péripéties dans sa vie. Bref on a tout un pan de l’histoire traitée de manière individuelle mais aussi un autre morceau de cette vie commune assez éphémère.

Des personnages marquent le passé : Mamy Louison, Ludivine et d’autres l’avenir comme Lucie et Pauline. On est, en tant que lecteur, dans un entre deux. Un pied dans le passé et l’autre dans l’avenir.

~ La plume de Ninon ~

Je suis sous le charme comme d’habitude. En effet, Ninon propose une histoire d’amour élégante, subtile et pleine de charme. Les personnages ont des psychologies très fines et bien mises en valeur dans le roman. On est vraiment dans une histoire où le plus important c’est l’amour et la manière d’y parvenir.

Ninon souligne la force et l’importance de ce premier amour ressenti. Au final, on revient toujours à lui comme le dit si bien l’auteure. Tout nous ramène aux papillons dans le ventre et à cette sensation de bonheur qui déborde du cœur.

Je félicite donc une nouvelle fois Ninon pour ce joli roman qui trouvera son public à coup sûr !

Les + :

  • Une thématique principale que j’ai adorée
  • Les décors proposés dans ce roman
  • Les personnages principaux et secondaires
  • La plume de Ninon

5

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Bilan mensuel – Juin 2019

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Salut tout le monde! Je vous retrouve pour mon bilan mensuel de Juin. J’ai beaucoup (beaucoup?) lu ! C’est parti 🙂

 

Un bon bilan pour moi ! 30 romans lus sur le mois.
Un top trois ? C’est parti !

SP

Lectures personnelles
Je suis aussi super contente de ne pas avoir lu QUE des services de presse. En effet, j’ai pu lire 7 romans qui sont sortis de mes bibliothèques ! Trop bien :3

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Côté personnel, j’ai eu des petits tracas mais aussi de jolies éclaircies dans ma vie. Côté professionnel tout roule, je prends beaucoup de plaisir à travailler avec ma môman et tout ce qu’elle m’apprend est incroyable.
Avez-vous déjà eu cette sensation et cette volonté de vouloir aider quelqu’un mais sans savoir quoi faire? Je vis exactement cette situation en ce moment, j’ai le coeur gros. Une amie, n’importe quoi!, une de mes soeurs de coeur, ma Panpan, est dans une situation assez atroce. Et moi, je suis là, avec le petit sourire contrit à rien pouvoir faire pour soulager sa peine. Ça me rend dingue !!! Si tu passes par ici, je t’aime de tout mon coeur et tout ira bien
J’ai encore perdu quelques petits kilos (ouaiiis!). Je suis très heureuse d’y parvenir, c’était plutôt compliqué ces derniers mois. Le soleil a cogné chez moi, quel bonheur de lire tard le soir dans le jardin ou tôt le matin… Bref, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer ce mois-ci.
On a aussi assisté au baptême de notre Lulu international dont Jonathan est officiellement le parrain. C’était un moment assez émouvant. Des fois, on n’a pas besoin de se le dire mais des actes prouvent que des amis deviennent une famille et ça, c’est le plus important. Merci à ses chers parents et très bons amis pour ce joli geste.

A bientôt !!! ♥

21

Alchimistes de Jean Pierre Favard

CVT_Alchimistes_1496.jpgRésumé : 1223, les évêques de Bethléem, en Palestine, fuient la Terre Sainte et trouvent refuge à Clamecy, dans la Nièvre. 1307, des centaines de Templiers sont arrêtés sur ordre de Philippe le Bel. Officiellement, l’Ordre du Temple n’existe plus. 1382, Nicolas Flamel parvient à changer le plomb en or. 1789, deux ouvriers du marquis de Chastenay mettent à jour un intrigant coffret en pierre à Essarois, en Côte-d’Or. 2001, d’étranges parchemins refont surface en même temps que le corps sans vie d’un notaire. S’engage alors une formidable course contre la montre mêlant Histoire occulte et officielle, sociétés secrètes et alchimie. Ou lorsque la légende rencontre la réalité. « Une écriture fluide, limpide, qui emporte malgré le flot d’informations qu’elle transporte, et surtout, cette passion communicative pour l’Histoire, sa magie, ses mystères et ses secrets. » Pol’Art Noir.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie ma petite Myrtille ainsi que Séma éditions pour l’envoi de ce roman qui me permet de poursuivre ma découverte du catalogue de Séma. Cette lecture fut une très belle découverte, je suis partie à l’aventure, le temps d’un roman.

~ Une intrigue, plusieurs périodes ~

Ah ! Quelle belle idée, cela faisait longtemps que je n’avais pas eu la chance de croiser un roman mêlant histoire et enquête policière. En plus de cela, on mêle aussi les époques : ainsi, on vogue entre plusieurs années du Moyen-Age et notre monde actuel. Au départ, j’ai eu peur, souvent, on est pris entre deux étaux et on ne sait pas s’en sortir. Ici, j’ai été agréablement surprise de constater la cohérence et l’intelligence de la plume et du texte quant à l’utilisation de plusieurs genres et plusieurs époques.

Je n’ai retrouvé aucun anachronisme ni bizarrerie dans le texte. Après, je ne suis pas une experte mais la cohérence est présence, en tout cas, pour moi !

~ Entre rêve et réalité ~

C’est ce que j’adore avec ce genre d’histoires : démêler le vrai du faux, la légende des événements qui ont vraiment existés. Bref, on se retrouve avec cette intrigue qui tient le lecteur sur un fil. On a un pied dans la réalité et l’autre dans la fantaisie, le rêve, les mythes et les légendes. Qui n’a jamais entendu parler des Templiers, de la Terre Sainte, de Nicolas Flamel (Merci Harry !), de la magie noire et des forces occultes ? Bref, on est bien dans ce roman et dans cette intrigue qui nous permet de passer un bon moment de lecture !

~ Des sujets déjà vus… ~

Purée, j’ai eu peur, quand j’ai entendu parler de Nicolas Flamel mais aussi de la course à l’or noir, de la Rose Ligne : tout ça, c’est du déjà vu, ressassé et franchement, j’ai eu peur d’avoir dans les mains une copie du Da Vinci Code. Grand bien me fasse, je me suis complètement trompée ! J’en suis plus qu’heureuse. Déjà, ce roman se veut efficace, il n’est pas très long mais je trouve qu’il se suffit à lui-même dans le sens où il n’y a pas de longueurs dans les actions, avec ce genre d’histoires, les longueurs historiques font souvent souffrir l’intrigue, ici, non. C’était plutôt sympathique. Ce qui est aussi à souligner, c’est que les personnages principaux de notre histoire sont des adolescents ! Ainsi, on vogue entre légèreté, naïveté et secrets de famille.

~ Les personnages ~

Comme je vous le disais, nos personnages sont des adolescents. Ce que j’ai apprécié dans cette histoire, c’est le fait que les personnages étant des adolescents, on a une vulgarisation de l’Histoire : on comprend tout sans aucun problème et l’histoire nous apparait simple et fluide. Emilie et ses amis sont donc propulsés dans une histoire qui va rapidement les dépasser. Ainsi, on se retrouve donc avec des manuscrits secrets qui passent de main en main, des secrets de famille très dangereux qui mettent en danger la vie de certains personnages. Bref, on est vraiment dans un bon roman qui a de solides bases.

J’ai apprécié Emilie pour son caractère et son courage. Elle a le sens de l’honneur et uneSema-Logo-edition-WP sacrée dose d’intelligence pour moi. J’ai eu un peu plus de mal avec le personnage de Priscillia qui est un peu trop enfantin pour moi. Si Emilie est un personnage que j’ai apprécié, j’ai trouvé que le côté « bande » qui se met en place dans le roman n’était pas assez poussé pour moi. J’ai ressenti Emilie mise sur le devant de la scène et Tony, William et Priscillia derrière. Le retrait se fait ressentir sur le point de vue psychologique pour moi surtout. On sent qu’Emilie est un personnage très fort et les autres sont un peu plus dans la retenue.

~ La plume ~

Je ne connaissais pas la plume de Jean Pierre Favard, je suis ravie d’avoir fait sa connaissance ! Globalement, j’ai passé un super moment de lecture malgré ce petit souci au niveau de l’équilibre des personnages. On a une fluidité certaine dans les mots, dans les péripéties et dans l’intrigue. Pour moi, tout est présent pour passer un super moment de lecture.

Je félicite aussi l’auteur pour le travail historique qui a dû être fait en amont ; C’est bluffant !

Les – :

  • Un léger déséquilibre dans les personnages.

Les + :

  • Les mélanges des genres et des thématiques, j’ai adoré !
  • La plume de l’auteur que j’ai trouvé charmante.
  • L’Histoire présente tout au long du roman.
  • L’enquête policière qui est menée.

4