Tome 01 : La relecture aujourd’hui de l’invitation à la valse, outre la parenté de son auteur avec le Valéry Larbaud d’Enfantines qu’elle explique, révèle assez bien le parfum de scandale qui entoura Rosamond Lehmann dans les lettres anglaises. Car l’érotisme voilé de ce roman – qui ne déparerait pas une oeuvre de Nabokov – emporte le lecteur dans un tourbillon d’humour et de sensualité qui ne finira jamais de tourner aussi longtemps qu’il y aura des jeunes filles en fleurs et qu’on se souciera de ce sentiment bien mystérieux et souvent pervers qu’on appelle l’amour.
Tome 02 : On retrouve ici Olivia, l’héroïne de l’Invitation à la valse : elle a vieilli, s’est mariée. A nouveau son chemin croise celui du séduisant Rollo. Vont-ils céder à leur commune passion ? Dans l’état intermédiaire qui sépare le vert paradis de l’enfance de l’âge de raison, l’invitation à l’amour sera cette fois plus grave, presque dramatique. Rosamond Lehmann, au sommet de son art, dépeint les bonheurs et les souffrances du cœur avec autant d’acuité que de tendresse : on ne saurait se passer de la lire.
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Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l’envoi de ces deux romans. Je suis toujours ravie de pouvoir me plonger dans les classiques de la littérature. J’aime beaucoup la collection « vintage » de chez Belfond qui me permet de plonger dans des classiques dont je ne connaissais même pas le titre.
Nous faisons la rencontre d’Olivia. Une jeune fille de 17 ans qui fait partie de la petite bourgeoisie anglaise des années 1920. 100 ans nous séparent du siècle dans lequel on plonge. 100 ans… Ce n’est pas non plus très loin de nous et pourtant… Grâce à la plume de Rosamond Lehmann, nous allons redécouvrir tout un pan de cette bourgeoisie anglaise. La fin de la première guerre mondiale n’est pas si loin, elle laisse encore beaucoup de trace sur la société de manière générale.
A travers le regard d’Olivia, nous allons mettre découvrir ce passage à la vie adulte. Ce plongeon dans la cour des grands. Les premiers émois, les premiers bals… Mais nous allons aussi avoir un aperçu de la fresque sociale de l’époque. Olivia est un personnage avec qui on grandit : on la voit jeune, naïve et insouciante. Elle ne sait pas grand-chose de la vie ni comment faire pour avancer. Ensemble, nous allons avancer dans sa vie, dans les années, dans la société.
100 ans, cela peut paraitre long, cependant Olivia est une jeune fille qui traverse comme de nombreuses filles avant et après elle une période pleine d’interrogations et de doute. Elle espère le meilleur pour sa vie et éviter les déboires et les malheurs. Ayant pour but le bal de lord et lady Spencer, Olivia va vite se rendre compte que l’un ne va pas sans l’autre : avec l’excitation, le bonheur et la joie on trouve aussi l’angoisse, l’attente, les peurs…
Kate, la sœur d’Olivia va lui permettre aussi de garder les pieds sur terre. Tant bien que mal, la discrète Kate va essayer de canaliser les attentes et les espoirs de sa sœur. Symbole du début de la vie d’adulte, le bal est l’élément central de ce premier tome va mettre en scène ce début de vie d’adulte avec tout ce qu’il engendre.
C’est un roman qui a traversé les décennies. En effet, je ne sais pas si tout le monde va pouvoir s’épanouir dans cette intrigue très britannique, un peu « poussiéreuse » mais personnellement j’adore. Etant férue de romance historique, j’avoue que je n’ai pas été dépaysée. Je suis persuadée que les lectrices et lecteurs ayant apprécié les ambiances à la Julia Quinn ou Lisa Kleypas, vont adorer ici ce classique qui mériterait d’avoir un lectorat plus important. En toile de fond, nous avons toujours ces questionnements chers à l’époque : la condition de la femme mais aussi les différences entre les strates de la société. En toile de fond, nous avons la période difficile de l’après-guerre. Cette guerre qui a ravagé les paysages mais aussi les mentalités, les familles et les trains de vie.
Dans le second tome, on retrouve nos personnages dix ans après le premier tome. Tout a changé. Ce deuxième tome marque de grands changements : sa famille et ses relations du premier tome sont passées au second plan, on a du renouveau dans les personnages. 10 ans séparent les deux tomes : tout le monde change et traverse des épreuves. Les désillusions sur la vie sont monnaie courante. On va suivre Olivia dans sa vie d’adulte. Je trouve que l’évolution des personnages va de pair avec l’évolution des thématiques : si dans le premier tome on se souciait plus du passage à l’âge adulte et à l’image d’une jeune fille qui fait son entrée dans le monde, dans le second tome on va plutôt s’attarder sur les désillusions de la vie ainsi que sur l’adultère et l’attirance physique. Le tout dans la sobriété et l’élégance.
De manière générale, la lecture de ces deux tomes est assez agréable. Je n’ai pas adhéré à tout. En effet, certains personnages ne m’ont pas plu. C’est incroyable comme c’est difficile de parler d’un deuxième tome sans dévoiler l’intrigue des deux tomes. Je passe rapidement dessus pour ne pas vous gâcher la surprise. Il faut aussi souligner que le style de l’auteure est assez particulier. Effectivement, j’ai eu du mal à apprivoiser les personnages de manière générale.
03 bonnes raisons de lire ces deux tomes :
- L’évolution des personnages et des thématiques
- L’ambiance et le décor de cette intrigue
- La manière dont les années passent et dont l’auteure traite cette thématique.