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Bilan janvier 2020

HELLO JANUARY greeting card. Winter holidays concept

Coucou tout le monde, on se retrouve pour le dernier article du mois de janvier… C’est parti pour le bilan !
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Bilan Livresque 
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Le mois de janvier fut riche ! C’était un très bon mois en terme de lecture. Il y a eu de sacrées belles découvertes mais aussi des déceptions… Il en faut, non? 😉 J’ai lu 23 romans et 1 manuscrit, écouté 1 roman audio aussi.
Le mois de janvier fut aussi le mois des jurys ! J’ai terminé de lire des extraits pour un salon du livre et j’entame l’aventure du Prix des Auteurs Inconnus et je suis aussi une lectrice Librinova! 🙂 Merci beaucoup à tout le monde, je vais tâcher d’être à la hauteur.
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Top & Flop 
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Mon top 3 est marqué par trois romans très différents : un fantastique/mythologique qui mêle fiction et romance, un qui traite du harcèlement scolaire d’une manière intense et le troisième qui mêle littérature et esprits de manière brillantes!
Maaaais il y a aussi des déceptions …
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Que me réserve février ? 
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Je n’ai pas avancé d’un cheveu dans mes lectures personnelles. En effet, j’ai préféré avancer dans mes services presses. Je me suis mis quelques objectifs pour le mois de février
♦ Finir une catégorie pour le PDAI
♦ Lire un SP qui attend depuis trop longtemps dans ma liseuse
♦ Lire mes deux romans pour Librinova
♦ Garder le rythme sur le blog
♦ Lire un roman personnel
téléchargement (1)

 

A bientôt les amis ♥ 

 

10

Toi encore pour toujours de Mary Ves

41LstCidB4LRésumé : Je m’appelle Brianna, j’ai 21 ans et je suis perdue. J’ai compris que j’étais amoureuse de mon meilleur ami à l’âge de cinq ans. Nous avons vécu nos premières expériences ensemble. Il a toujours été là pour moi, comme je l’ai toujours été et le serai toujours pour lui. Seulement nos sentiments n’étaient pas les mêmes… Enfin, c’est ce que j’ai toujours cru. Il dit m’aimer, mais est-il réellement sincère ? Toutes ces questions se bousculent dans ma tête. Malgré mes sentiments, puis-je surmonter toutes ses années de souffrance ? N’est-il pas trop tard pour nous laisser une chance ?

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement les éditions M.E.C qui m’ont proposée de faire la rencontre de Brianna et de Dimitri à travers les pages du roman Toi encore pour toujours. Petite romance sympathique, elle m’a fait passer un bon moment.

Comme je vous le dis plus haut, on fait la rencontre de Brianna qui sert les dents depuis des années et qui prie son étoile depuis des années pour que Dimitri, son meilleur ami depuis toujours, se rende compte qu’il est fou amoureux d’elle. Les années passent et Dimitri ne se dévoile pas… Les sentiments qu’il ressent pour Brianna sont plus comparables à des liens familiaux mais pas de sentiments amoureux à l’horizon…

Je vous l’avoue, cette lecture, bien qu’agréable, n’est pas un coup de cœur. J’ai apprécié les caractères de Brianna et de Dimitri mais malheureusement, quand vous lisez le résumé, tout est dit… et c’est vraiment dommage parce que le roman a un sacré potentiel mais le lecteur n’est pas surpris. De plus, ce jeu du chat et de la souris m’a un peu ennuyé au bout d’un moment. Quand ce n’est pas Brianna qui court après Dimitri, c’est Dimitri qui court après Brianna. Quand ce n’est pas lui qui boude, c’est elle. J’ai vraiment eu du mal avec ça… Cela prend trop de place dans l’histoire pour moi.

En revanche, j’ai apprécié les personnages principaux et secondaires ! Je les trouve tous très bien travaillés et ils sont tous très bien mis en avant. C’est plutôt sympathique puisque l’on s’attache à tout le monde dans cette histoire, et c’est à regret que l’on tourne la dernière page.

Je n’arrête pas de le dire, tous les romans ne sont pas des coups de cœur mais ce n’est pastéléchargement pour cela que je ne les apprécie pas. Au contraire ! Ici, j’ai apprécié les personnages mais surtout Brianna. Bon, c’est vrai, elle a un caractère de cochon qui m’a fait lever les yeux au ciel mais sa persévérance est franchement incroyable. Elle cède tout à Dimitri par amour même des choses importantes dans sa vie comme le premier bisou d’enfant, le premier baiser d’adolescent… Pour elle, ce n’est pas du sacrifice puisqu’elle le fait avec le garçon qu’elle aime mais en tant que lectrice, j’avais envie de la secouer.

Les sentiments de tous les personnages sont mis à rude épreuve dans ce roman. J’ai aimé ça. La lecture n’est pas trop adolescente, en tant que jeune adulte (quoi… 26 ans, ce n’est pas encore vieux !), j’ai pris plaisir à découvrir les aventures de ces deux meilleurs amis. On passe de la colère à la tendresse, du rire aux larmes, l’auteure véhicule beaucoup d’émotions et c’est chouette.

Un point très positif aussi dans cette histoire, ce sont les relations que tissent entre eux les personnages. J’ai apprécié l’histoire de Brianna et de Dimitri. C’est une belle relation amicale, un peu exclusive, mais on peut facilement pardonner tellement c’est intense. Je pense aussi à la relation de Brianna et de sa mamie. Franchement, j’en ai pleuré toute la soirée. Cette relation est tellement semblable à celle que ma mamie et moi avons tissée… C’était redoutable pour moi. (Bisous volants ma petite mamie, il n’y a pas un jour sans que je pense à toi). L’auteure est une professionnelle pour détailler les psychologies mais aussi les relations.

La plume de Mary Ves est très sympathique. C’est une romance (new adult) très sympathique à découvrir. Même pour des lectrices comme moi qui ne sont pas friandes de scènes érotiques, cela ne m’a pas dérangé ici. La lecture est fluide, dynamique. Le texte ne souffre pas de longueurs. J’ai aussi apprécié le fait que l’on vogue entre le passé et le présent de ces deux êtres : on se rend compte de toutes les aventures qu’ils ont vécues et de la force des sentiments de Brianna qui n’a, finalement, jamais abandonné. C’est très prenant.

En définitive, malgré le peu de surprises que j’ai eu durant ma lecture et ce jeu du chat et de la souris qui m’a un peu ennuyé, je reste agréablement surprise par ma lecture. Je découvre la plume de Mary Ves qui s’avère très sympathique à lire. C’est une lecture agréable qui se fait rapidement et sans accroc. J’ai apprécié la manière dont l’auteure met en avant les sentiments des personnages principaux et les relations que les personnages tissent entre eux au fil des années et des pages.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Des personnages sympathiques.
  • Des émotions à la pelle
  • Un lien indéfectible entre Dimitri et Brianna

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Les brigades du steam d’Etienne Barillier & Cécile Duquenne

69697Résumé : Solange Chardon de Tonnerre, membres de la treizième Brigade mobile de la ville d’Aix-en-Provence, est une inspectrice coriace. Mais quand elle perd son coéquipier dans une explosion et qu’on lui remplace son bras par un bras mécanique, sa vie bascule. Il lui faudra surmonter ces épreuves pour relancer l’enquête et faire preuve de patience avec le jeune Auguste Genovesi, une nouvelle recrue avec qui elle doit faire équipe. Un grand roman steampunk dans le sud de la France, haut en couleur !

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Jérôme et les éditions Actusf pour l’envoi de ce roman. Comme vous le savez, je suis friande des romans steampunk. Quand j’ai vu qu’on me proposait de lire ce roman, je n’ai pas hésité une seule seconde. J’aime beaucoup cette couverture qui rappelle ce que l’on va trouver : le genre steampunk avec les rouages mais aussi le terme « brigades » qui nous met aussi sur la voie d’une enquête surprenante.

Quand les Brigades du Tigre inspirent les brigades du steam… Ça déménage !! On fait rapidement la rencontre de nos personnages principaux : Auguste Genovesi ainsi que Solange Chardon. Cette équipe va se former d’une manière assez atypique puisque Auguste fait la rencontre de Solange lors d’une convalescence particulière. En effet, victime d’une embuscade, elle perd son coéquipier mais aussi son bras. Auguste va devoir percer cette carapace d’acier que s’est forgée Solange. J’ai beaucoup apprécié Auguste qui va tout faire pour prouver qu’il a sa place dans la treizième Brigade mobile de la ville d’Aix en Provence. Solange a un sacré caractère mais elle est combative, courageuse et très intelligente : elle va beaucoup aider Auguste à progresser et à prendre en maturité aussi, lui qui a tendance à foncer dans le tas, il va vite apprendre qu’il ne faut pas forcément le faire… Les pièges sont nombreux.

L’enquête commence sur les chapeaux de roues et franchement, on ne voit pas le temps passer. Ma lecture a été rapide malgré le fait que le commencement a été un peu lent. J’ai attendu le côté steampunk avant de comprendre où et comment il allait arriver. Une fois ce petit obstacle passé, j’ai dévoré ma lecture.

Le must dans cette lecture a été le côté historique. On a des citations de Clémenceau, le Tigre évoqué dans « les brigades du tigre ». Ainsi, on a vraiment une ambiance feutrée et mystérieuse qui se dégage de ce roman. J’ai adoré cette ambiance qui rappelle la France du 19ème siècle. De plus, on se trouve dans le sud de la France, plus précisément à Aix en Provence et c’est très sympathique de se détacher un peu de la capitale française, on prend l’ai géographiquement ainsi qu’historiquement parlant.

Solange apporte avec elle un point important dans le roman : le manque de recrues féminines. Elle est la seule de sa brigade. Les femmes sont encore reléguées au second plan : les femmes à la maison entre la cuisine, les enfants et les courses, elles n’ont pas leur place dans le monde du travail et encore moins dans des métiers comme celui de mobilliard dans les brigades de Clémenceau. Entre brimades et insultes, elle doit travailler dur et ne pas se laisser faire pour rester la meilleure et faire son métier. J’ai aimé ce vent de fraîcheur qu’elle apporte pour dépoussiérer la mentalité des hommes. Le chemin est encore long mais avec Solange, on commence la marche !

J’ai apprécié l’intrigue. Même si le premier tiers a été un peu longuet (c’est probablement dû à la mise en place de l’histoire). On vogue entre le côté historique, le côté policier mais on touche aussi au personnel en apprenant les passés respectifs de Solange et d’Auguste. On met en avant le parler d’Aix en Provence. Au départ, j’ai été un peu déstabilisée (je suis ch’ti, faut pas trop m’en demander quand même) mais on s’y fait. J’ai l’impression que tout démarre au deuxième tiers du roman. Une fois que l’histoire commence réellement et qu’on essuie un peu les éclats de verre que l’on se prend dans la figure à un moment, on y va franchement et on part à l’aventure avec Auguste et Solange. L’écriture est fluide et dynamique. J’ai apprécié ce point.

En définitive, les brigades du Steam est un bon roman bien ficelé qui met un peu de temps à démarrer mais qui se laisse très facilement lire. Le dépaysement est total : on file à Aix-en Provence au 19ème siècle. La thématique des brigades de Clémenceau m’a beaucoup plu. La lecture est fluide et les personnages sont hauts en couleur. Une chose est certaine, avec Solange et Auguste, ça déménage !

Encore merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat (que j’adore !)

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un cadre historique et géographique qui m’a beaucoup plu
  • Le personnage de Solange qui se bat dans ce monde d’hommes
  • L’ambiance du 19ème siècle qui ressort clairement avec cette enquête policière

4

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Les larmes d’Aphrodite – Tome 1 : La colère de l’Olympe de Marion Perret

xcover-4295Résumé : Les Dieux sont cruels ! Et l’éternité paraît bien longue pour une immortelle qui tente de leur échapper. Abandonner les siens n’est qu’une solution temporaire… Après des millénaires de fuite auprès des mortels, Aphrodite est de retour sur l’Olympe. La plus belle des Déesses va devoir faire face à de nombreux défis. Manipulation, trahison, violence et amour… Aphrodite brave la colère de l’Olympe!

~ Service presse ~ 

Je remercie chaleureusement les éditions du Saule pour l’envoi de ce roman via la plateforme SimPlement qui me permet de faire de belles découvertes. Ici, Mario Perret a su m’envouter dès les premières pages. Pour être franche, je n’ai pas lâché le roman avant de le terminer. Cela ne m’arrive pas souvent mais quand c’est le cas, c’est une sensation que j’adore !

Nos personnages sont les dieux et déesses grecs. Ainsi, tout au long de notre lecture, on reconnait des noms connus, des facultés connues et cela fait du bien. Marion Perret garde le fond mythologique que l’on connait tous mais fiche un grand coup de pied dans les stéréotypes poussiéreux que l’on peut rencontrer sur la mythologie grecque et ça fait du bien !

Aphrodite s’exile sur terre. La déesse s’est planquée chez nous, petits humains que nous sommes, pendant deux millénaires. Que fuit-elle ? Qu’est ce qui a bien pu pousser une immortelle et fille de Zeus en prime à quitter l’Olympe ? C’est ce que l’on va découvrir dans ce premier tome. J’ai beaucoup apprécié Aphrodite qui est une femme que j’ai tout de suite aimé : calme, réfléchie, intelligente, elle peut aussi se montrer méchante, impulsive et manipulatrice. Elle est le parfait personnage. Rapidement, Aphrodite prouve qu’elle n’est pas parfaite. Cela la rend encore plus attachante. On va la suivre dans son passé mais aussi dans son présent qui vont finir par se relier et nous permettre de comprendre les raisons de la fuite d’Aphrodite.

J’ai aussi apprécié le fait de retrouver des personnages « secondaires » dans la mythologie. Ainsi, on peut rencontrer Hadès, Zeus, Héra mais aussi Arès, Hermès ou encore Apollon (et bien d’autres, je ne les cite pas tous mais il y en a de nombreux très présents) mais on peut aussi croiser les noms d’Amphitrite, Calypso, Perséphone ou encore Asclépios. Un roman qui me plait et qui m’apprend des choses ? Je suis carrément pour !

Ce roman mêle la mythologie à la modernité, la romance au fantastique. C’est une douceur à se mettre rapidement sous la dent et à savourer. Vous l’aurez compris… Hier, je vous proposais un coup de cœur, aujourd’hui aussi ! Ce week end fut savoureux. C’est une petite bombe que je vous propose là.

Ce roman est en majorité une romance que j’ai adoré découvrir. Ainsi, on se rend compte qu’Aphrodite n’est pas seulement la figure de l’amour physique et de la sensualité. Elle est bien plus que cela. J’ai grandement apprécié la nuance qu’apporte l’auteure à tous ses personnages. Poséidon n’est pas qu’un dieu au caractère ténébreux, il s’inquiète aussi pour l’écologie par exemple ! Cependant, on trouve quand même les bases que l’on a déjà lu : Héphaïstos, fils renié de la déesse Héra qui est estropié et difforme, la rivalité entre les trois frères (Zeus, Hadès et Poséidon). Hades est un personnage que j’ai adoré ! Bravo à l’auteure pour en avoir fait un personnage attachant malgré son sale caractère.

Marion Perret prend son temps. Elle met en place, pose les bases mais fait avancer les choses. Ainsi, les liens se font et se défont. Les personnages s’aiment et d’autres se détestent. On est vraiment propulsé dans un monde où la modernité côtoie la mythologie sans aucun souci. La plume de l’auteure est belle, percutante et pleine d’humour. Cela permet au roman d’être aéré et agréable à lire. Honnêtement, je n’ai pas vu le temps passer… Cela veut bien dire que j’ai adoré ce roman, non ?

Le roman est aussi fantastique, forcément, lorsque l’on parle de mythologie, le côté fantastique apparait. J’ai apprécié retrouver quelques codes : le personnage principal qui est aidé de deux amis proches (le fameux trio que l’on retrouve dans les plus grandes sagas). Aphrodite, en revenant sur l’Olympe va devoir prouver sa vaillance et sa force en passant trois épreuves. Elle doit montrer qu’elle est capable de faire ce qu’elle dit et qu’elle ne partira plus ainsi, pendant deux millénaires.

On a vraiment une sphère populaire avec ces personnages mythologiques, on en connait, on se sent à l’aise dans cette histoire avec des figures connues. Puis, on a une sphère bien plus privée qui se base quand même sur des faits connus et reconnus pour certains mais qui est beaucoup plus intime, touchante et qui nous offre une autre dimension à cette mythologie que l’on ne connait que de manière factuelle. C’était vraiment une très bonne idée. Bravo

Je salue donc une intrigue sans faille qui nous propose un premier tome à couper le souffle. Le texte ne souffre d’aucune longueur et nous propose un va-et-vient entre le passé et le présent d’Aphrodite pour nous permettre de mieux comprendre comment elle a pu en arriver là où elle en est. Tous les personnages sont bien dessinés et les psychologies sont fines. Les décors sont somptueux et j’ai apprécié ce lien entre le monde des dieux et le monde des humains.

3 bonnes raisons de se lancer dans ce premier tome :

  • Un mélange parfait entre romance et fantastique !
  • Un apport mythologie fort intelligent et profond : on fiche un sacré coup de pied aux stéréotypes.
  • Une plume savamment travaillée que j’ai beaucoup apprécié.

5

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AliN – Tous différents d’Axelle Colau

41b40w0GrJL._SX195_Résumé : Le collège, c’est l’enfer. Surtout depuis que Guillaume et sa petite bande m’ont pris pour cible. Moqueries, coups bas, brimades, ils s’acharnent, et je subis, paralysé par la peur. Lili, ma meilleure amie depuis ma plus tendre enfance, bénéficie, elle aussi, du statut peu envié de souffre-douleur attitré. Guillaume nous a éloignés l’un de l’autre, et je n’arrive plus à atteindre celle pour qui mon cœur bat… sauf lorsque je prends mon violon et qu’elle chante. Alors, je me sens pousser des ailes. Ces ailes que la réalité nous coupe, dès que nous remettons un pied au collège. Allons-nous réussir à retrouver notre liberté et à prendre notre envol, Lili et moi ?

~ Service presse 📱 ~

Je remercie chaleureusement les éditions Noir d’Absinthe pour l’envoi de ce roman. J’avais déjà vu passer AliN avant qu’il ne soit publié dans cette formidable maison d’édition. Lorsque Morgane m’a proposé de lire le roman, je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité. Voilà une formidable idée !

Je ne vous le cache pas. Ce roman est dur. Il parle de harcèlement scolaire. Vous savez comme je ne suis pas fan de ce sujet. Ce n’est pas parce que je ne me sens pas concernée, mais au contraire, je ne supporte pas voir des gamins souffrir et commencer la vie en étant dégoutés par les autres. Axelle Colau réussit quelque chose de fort : me faire lire, d’une traite, un roman qui parle de ce sujet.

Ce roman fait partie du genre Young Adult. Si vous avez lu mes dernières chroniques, vous savez qu’en ce moment, entre ce genre et moi, c’est la guerre. Je ne retrouve plus forcément ce que je cherche dans mes lectures. Mais comme d’habitude, lorsqu’il s’agit de Noir d’Absinthe, je ne lis pas les résumés… A tort ou à raison ? A raison, bien évidemment !

Les personnages sont le premier point qui m’a beaucoup plu dans cette lecture. On fait la rencontre d’Adrien et de Lili. Deux collégiens qui vivent un enfer à cause de Guillaume et de ses deux comparses. Petit à petit, par manipulation mentale chez les camarades de classe mais aussi chez les professeurs, Guillaume retourne tout le monde contre le « Schtroumpf à lunette » mais aussi « Lili la truie ». Je vous l’avoue, sans honte, j’ai eu mal au ventre durant toute la lecture. Mon cœur, n’en parlons pas, à pris un sacré coup. Cependant, c’était assez étrange puisque je n’ai pas su arrêter ma lecture. J’avais envie de partager ce moment avec Adrien et Lili, j’avais envie d’être là et de les protéger de tout ce qui leur tombe sur la tête.

Le surpoids de Lili devient une attaque facile : entre brimades, coups bas et insultes, Lili tient bon, dans son coin. Adrian regarde de loin. Il sait ce qu’elle vit puisqu’il vit la même chose : la torture, la peur au ventre, être forcé à donner ses devoirs, il connait ça. Les coups, la violence verbale et physique, la maltraitance, c’est aussi son quotidien.

Adrien et Lili sont des amis d’enfance que Guillaume a su séparer. Adrien dit quelque chose de percutant : quand on ne dit rien, on participe. Il y a cette prise de conscience chez ce personnage qui va faire basculer l’histoire. La jolie Lili ne doit pas être seule et même s’il sait les risques qu’il prend, il va combattre ses peurs et Guillaume et protéger comme il le peut son amie.

Ce que j’ai apprécié dans cette histoire, c’est le fait que l’auteure y inclus des thématiques fortes comme l’amitié. A deux, on est toujours plus fort. Lili et Adrien vont passer des moments durs, choquants, percutants. Mais franchement, s’il faut en passer par là pour que les enfants comprennent tout ce que peuvent engendrer des mauvais actes ou paroles, je suis pour ! J’avais juste envie d’attraper Guillaume par le col du manteau et de l’éclater.

Je sais, je sais, ces personnages sont fictifs mais quand je me dis que des enfants subissent ça tous les jours et que la peur leur vrille le ventre toute la journée, c’est intolérable. Axelle Colau mêle le fictif à la vérité d’une manière surprenante et terrifiante. AliN est un titre exceptionnel : on est tous différents, on a tous nos particularités, on a tous nos envies. C’est quelque chose d’important à comprendre.

J’ai apprécié voir les personnages évoluer dans leurs sphères privées. Découvrir comment pouvait vivre Guillaume, par exemple, et comprendre comme un garçon pareil pouvait être aussi pourri de l’intérieur. J’ai aimé la musique d’Adrien et de Lili. C’est certainement les mots les plus poétiques que j’ai pu trouver dans ce roman. C’était très très très beau. Bravo à l’auteure pour ces moments de poésie malgré une intrigue très dure. Cela permet au lecteur d’avoir une bulle pour respirer. Un petit moment où les personnages ne sont pas réduits à leurs caractéristiques physiques. On les apprécie d’autant plus.

« Je sentis sa tristesse, son désespoir, sa joie qui transparaissent dans les éclats de sa voix. La musique parlait pour nous là où les mots ne suffisaient plus. Je voulus lui transmettre ma compassion, ma peur et surtout, mon affection »

La plume est très intéressante. C’est une plume tout terrain comme j’aime le dire. Elle s’adapte à toutes les situations. Elle nous bouscule, met nos cœurs à mal mais parvient aussi à panser nos plaies et à nous faire accepter cette horrible situation.

Je salue donc une intrigue percutante, difficile mais tellement nécessaire. Bravo à l’auteure pour avoir crée ce monde criant de vérité qui remet les choses en place. J’ai aimé cette amitié, cette connexion avec la musique. J’ai apprécié la présence des parents. La poésie qui se dégage des moments de partage entre Adrien et Lili est magnifique.

Site internet pour les témoins, les victimes, les parents et les professionnels : https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/
Numéro
à contacter : numéro vert « NON AU HARCÈLEMENT » : 3020.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une thématique actuelle et terrible : le harcèlement scolaire.
  • Les personnages que j’ai apprécié découvrir.
  • La musique qui adoucit les mœurs.

5

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One last song d’Elisa Houot-Hope

Résumé : Et si une semaine suffisait pour tomber amoureux ? Riley a toujours tout fait selon les règles, ne s’est jamais fait remarquer. Elle préfère le calme de sa chambre aux soirées étudiantes bondées et compte bien finir son séjour en Angleterre sans se faire remarquer. Alexander, chanteur, avance dans le noir depuis qu’il a coupé les ponts avec son frère. En Angleterre pour une semaine avant de continuer sa tournée, il vit au jour le jour. À première vue, tout les sépare. Et si une semaine suffisait pour tomber amoureux ? Et si une semaine suffisait pour que tout votre monde en soit chamboulé, que vos priorités soient remises en question ? Et si ce que vous avez espéré n’était qu’une illusion et que vous deviez retourner à votre vie après la plus belle semaine de votre existence ?

~ Service presse 📱 ~

Je remercie les éditions de l’Opportun pour l’envoi de ces deux saisons que forment l’intégrale de One last song. J’ai trouvé cette couverture assez poétique et m’a rendue curieuse. Vous savez bien : dès que je vois une guitare ou même un roman qui est en rapport avec la musique, j’ai énormément de mal à me refréner. Même si cette lecture n’est pas un coup de cœur, je pense qu’elle a de bonnes chances pour ravir le cœur de beaucoup de lectrices et de lecteurs !

Riley est une jeune femme très attachante. Elle cache une douleur issue de son passé amoureux. Lors de la première partie du roman, on se demande bien ce que cela peut être. On découvre, par petits morceaux, ce que Riley a vécu. C’est vrai que c’est plutôt triste et décevant. En plus de son ego, c’est son cœur qui en prend un coup. Après cet épisode de sa vie, Riley met un point d’honneur à se tenir loin des garçons et à verrouiller son cœur.

Alexander est un jeune homme surprenant. En effet, musicien célèbre et connu, il se retrouve dans une relation particulière avec Riley qui lui tombe littéralement dessus. Alexander est un personnage qui va mettre à mal les stéréotypes liés à la célébrité et au monde de la musique. Alexander est un jeune homme au cœur pur, il ne réfléchit pas tout le temps à ses faits et gestes mais j’aime beaucoup le fait qu’il soit un jeune homme qui fait des erreurs. C’est bien d’avoir les pieds sur terre.

J’ai apprécié cette rencontre express entre Riley et Alexander. Deux solutions s’offrent à eux : soit s’oublier et peut être passer à côté de quelques jours intenses, soit essayer de profiter de la vie pendant les quelques jours qui leur restent en Angleterre. Riley rentrera en France, Alexander poursuivra sa tournée… Une intrigue qui va les pousser dans des retranchements assez intéressants.

Voilà un roman qui va plaire à énormément de lecteurs. Même si le public visé reste jeune (il ne faut pas se leurrer, vu l’âge des personnages, on est plutôt dans la tranche 18/20 ans que dans la tranche 30/35 ans) mais cela fonctionne quand même pour les lecteurs plus âgés qui aiment les romances fraîches.

Elisa Houot-Hope, l’auteure, ne tombe pas dans le piège de faire de Riley et d’Alexander l’intrigue principale. Bien entendu, on parle de leur histoire d’amour mais on s’intéresse aussi au monde de Riley et au monde d’Alexander qui finissent par entrer en collision. On sait les séparer. On vit un peu avec Riley, un peu avec Alexander. C’est plutôt intelligent : on est plus proche d’eux en tant que lecteur mais cela permet aussi de les découvrir autrement. J’ai apprécié ces apartés qui nous proposent autre chose que de l’amour dégoulinant.

Il n’y a qu’une chose que je n’ai pas compris à cette histoire : la fin. Elle arrive tellement vite, quand je suis arrivée à la fameuse phrase « vous êtes arrivé à la dernière page de votre roman », je me suis demandée si c’était une blague. Je l’ai trouvé beaucoup trop abrupte. Il m’a manqué des éléments d’informations. C’était juste impossible pour moi que ça se termine ainsi. Eh bien oui… J’ai ouï dire qu’il y a une suite qui va être publiée. Pour ma santé mentale, je dois la lire. Je ne peux pas laisser cette fin en suspend !

L’intrigue reste peu originale. Ce qui rend ce roman sympathique ce sont les thématiques utilisées : on chante, on danse, on est heureux mais on a aussi le poids du passé qui reste présent sur nos deux personnages. Ce sont des thématiques qui vont plaire aux lecteurs, c’est certain. On voyage aussi dans le monde entier.

Je ne connaissais pas la plume d’Elisa Houot-Hope mais je suis contente d’avoir fait un petit bout de chemin en sa compagnie. Je reste dans l’attente de la suite de nos deux tourtereaux pour voir où cela va les mener. On a une plume fluide, sympathique et dynamique. C’est très agréable.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le monde de la musique, très présent.
  • Les personnages de Riley et d’Alexander
  • Les sphères privées explorées de manière indépendante

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13

Entre pétales & épines de rose de Lucie Farigoul

51AA+X1VwQL._SX195_Résumé : Maëlle est une jeune fille pétillante de 17 ans qui a tout pour être heureuse : une famille unie, un groupe d’amis formidable, un petit copain attentionné… Mais l’adolescence n’est pas une période facile et tout finit par basculer dans sa vie amicale, amoureuse, familiale… Comment l’adolescente va-t-elle réagir à cela ? Va-t-elle traverser les épreuves avec le sourire, comme elle le faisait auparavant ? Sera-t-elle toujours aussi sûre que la vie est belle ?

~ Service presse 📱 ~

Je remercie les éditions Plumes de Marmotte pour l’envoi de ce service presse. Je vous avoue, j’ai craqué sur le titre poétique et mystérieux ainsi que sur cette jolie demoiselle, pleine de sensualité et qui est aussi mystérieuse que le titre de ce roman. Malheureusement, cette lecture est en deçà de mes espérances. Néanmoins, cette lecture reste intéressante.

On fait la rencontre de Maëlle. Maëlle est une jeune fille pleine de vie, elle est souriante, belle, attachante en plus d’être généreuse, attentive et intelligente. Une famille aimante l’entoure, une bande d’amis que tout le lycée envie. Le « club des cinq » est constitué de Maëlle, Camille, Charlotte ainsi que Florian et Romain. Des amis de toujours qui rendent jaloux tous les lycéens. Maëlle a la vie dont tout le monde rêve : des parents et des frères et sœurs incroyables, des amis géniaux et une relation amoureuse incroyablement belle avec Romain.

Je pense que ce roman est très bien pour un public ciblé : un public qui ressemble aux personnages. On est sur une intrigue qui pourrait vraiment plaire aux jeunes. Dans le genre Young Adult on ne pourrait vraiment pas frapper plus dans le mille. En revanche, ici, le public est vraiment ciblé. J’ai 26 ans. Serait-ce de trop pour cette catégorie ? Je commence à le croire. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus adulte avec une couverture comme celle-ci.

Si le roman est intéressant, je suis un peu restée en surface sur certains points : c’est ce qui fait que je n’ai pas forcément compris ce fameux moment de bascule. Je pense qu’il m’aurait fallu quelques pages de plus pour pouvoir plus comprendre Maëlle et le mal qui la ronge. J’ai eu une impression que tout arrive comme un cheveu sur la soupe. Tout va bien dans le meilleur des mondes puis tout va mal. Il m’a manqué quelques pièces pour que ce pivot soit plus souple, flexible.

Néanmoins, j’ai apprécié les thématiques que l’on met en avant. Maëlle est une jeune femme loyale. Et j’ai tellement apprécié que l’amitié soit mise sur le même plan que l’amour. Pour Maëlle, l’amitié est tout aussi importante que sa relation amoureuse. Un seul mot est d’actualité : l’équilibre. C’est quand ce dernier vole en éclat que tout commence à tomber. J’ai trouvé cela très intéressant. Bravo à Lucie Farigoul pour cette mise en avant. J’apprécie cela.

Les cinq amis sont tous différents mais apportent beaucoup. Seuls, ils ne fonctionnent pas, ils ont tous besoin les uns des autres : Camille est surement un peu trop égoïste par moment, Maëlle un peu trop maman poule, Florian pas assez sérieux, Charlotte trop effacée et Romain trop exclusif. Cependant, quand ils sont ensemble, c’est le bonheur. Franchement, j’ai apprécié ce groupe de personnages qui dynamise beaucoup le texte.

Je pense que j’aurais été ravie d’avoir ce roman entre les mains vers 16/17 ans. Je me serai tellement identifiée à toutes les thématiques que l’on voit dans ce roman. La Pauline d’aujourd’hui est peut-être un peu plus distante, moins euphorique face à ce roman mais elle reconnait ses qualités : simplicité, efficacité et douceur.

En définitive, ce roman est parfait pour les lecteurs les plus jeunes. La plume est profonde et je salue le travail de Lucie Farigoul qui propose un texte de qualité. Les thématiques abordées sont vraiment intéressantes et modernes. On a une plume dynamique qui permet une lecture rapide et sans prise de tête. Même s’il m’a manqué quelques pages, quelques passages pour comprendre totalement le personnage de Maëlle et cette période si difficile qu’elle traverse, je reconnais que c’est vraiment une belle intrigue qui est construite intelligemment. Mention spéciale pour ce groupe de cinq amis.

Je remercie de nouveau les éditions Plumes de Marmotte pour ce roman ! Jeunes lecteurs, foncez !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • La période du lycée et toutes les émotions que l’on peut ressentir, bravo !
  • Un groupe d’amis que j’ai apprécié découvrir
  • Une construction intelligente

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Le Grand Théâtre sur Broadway – Tome 1 : les talents maudits de MariStef Rouchy

cover-4255Résumé : Lorsque Julius Quidam débarque à New York pour une année sabbatique, tout le champ des possibles s’ouvre à lui ! Mais sa vie en Amérique n’est pas aussi facile qu’il l’avait imaginée. Alors, quand on lui propose un emploi au Grand Théâtre sur Broadway, le jeune homme se lance avec enthousiasme dans l’aventure. Doté d’une empathie singulière envers les animaux, Julius tente de trouver sa place au théâtre et de mettre à profit son talent. Peu importe l’hostilité du directeur musical Alberich Wagner, le mode de vie particulier des artistes attire irrésistiblement le jeune homme. Cependant, à mesure que le temps passe, il comprend que le théâtre est la cible de trafiquants du Quatrième-Mur, une menace imminente pour les artistes… Laissez-vous transporter dans les coulisses du Grand Théâtre sur Broadway, aux côtés d’un héros sensible et attachant !

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Je remercie chaleureusement MariStef Rouchy pour m’avoir proposée son roman via SimPlement. J’étais, en effet, attirée par cette couverture et ce titre. J’ai apprécié ce que j’ai lu, franchement je ne pensais absolument pas trouver ce que j’ai trouvé dans cette lecture. J’ai vécu un mélange de plusieurs univers mais celui qui ressort le plus : l’univers de Tim Burton. C’est coloré, bizarre mais beau, attachant, un univers dans lequel on se plait.

Quelle belle surprise ! J’avoue que je suis quasiment totalement conquise. Il n’y a qu’un seul petit point qui me fait passer d’un coup de cœur à une superbe lecture. Nous en reparlerons plus tard si vous le voulez bien.

En attendant, laissez-moi vous parler de Julius, notre personnage principal. Julius est un personnage qui m’a énormément plu pour les qualités qu’il porte : il est gentil, attentionné, à l’écoute, il a un cœur énorme et plein de bons sentiments. C’est un bon garçon, ça se sent tout de suite. Puis, qu’on se le dise, Julius a un don : il est très doué avec les animaux qui se sentent rassurés par sa présence. Julius est à la croisée des chemins : il a le choix entre poursuivre ses études et devenir vétérinaire et prendre une année pour vivre son rêve et visiter les Etats-Unis… Il fait son choix et part découvrir les paysages américains.

C’est un univers très cinématographique qui se dessine sous nos yeux. Quand je vous parle de l’univers de Tim Burton, c’est une impression qui nous suit jusqu’au bout. On se retrouve avec un Julius qui a les mêmes qualités que Charlie Buckett, des paysages de la chocolaterie de Willy Wonka, de la magie comme dans Miss Peregrine… Bref, on se sent bien, c’est un univers qui parle aux petits comme aux grands.

La pièce maîtresse de ce premier tome reste le Grand Théâtre. Mon dieu, j’ai tellement adoré le théâtre. On a un huis-clos qui nous propose de faire une rencontre avec l’univers des artistes. Le théâtre fonctionne comme un monde à part entière : on a des castes, des quartiers, des pièces partout, des passages secrets. C’est un monde à part qui vit en autarcie totale. On est vraiment dans un univers attrayant. On veut en savoir plus.

A travers les pages et les chapitres, nous faisons la connaissance de personnages sympathiques comme Esteban et Azadée qui vont devenir les amis de Julius mais aussi des moins sympathiques voire carrément antipathiques : la famille Wagner par exemple. On se retrouve avec beaucoup de personnages qui font vivre le monde que représente le Grand Théâtre.

L’intrigue est très bien ficelée. Franchement, je me suis plu dans cet univers qui parait très intéressant et très riche. Il regorge de secrets que j’ai bien envie de découvrir. Je lirai le deuxième tome sans aucun souci. Je l’attends même avec impatience !

La plume de MariStef Rouchy m’a énormément plu. C’est certainement le point le plus positif avec le personnage de Julius. Elle va plaire à beaucoup de monde, elle est fluide et dynamique. Elle apporte beaucoup de pep’s à l’intrigue qui ne souffre en aucun cas de longueurs.

Si vous vous souvenez bien, je vous ai dit, au tout début de cette chronique, que j’étais passée à un poil de chat de la perfection. J’ai trouvé beaucoup trop de similitudes avec l’univers de Harry Potter : Julius est, comme Harry, orphelin qui découvre un monde dont il n’avait aucune idée. Le Grand Théâtre propose un peu les mêmes choses que Poudlard. Esteban est le meilleur ami de Julius et est issu d’une grande famille aimante tout comme Ron Weasley. On retrouve un trio à la tête de l’intrigue (bon cela n’est pas uniquement vu dans Harry Potter mais cela ajoute de l’eau à mon moulin). Deux garçons, une fille forment ce trio tout comme Harry, Ron et Hermione. Le coup de grâce est donné par la famille Wagner qui veut faire partir Julius parce qu’il ne fait pas partie de leur monde. On a donc un père et un fils qui font étrangement penser à Lucius et Drago Malfoy. Même si cela ne m’a pas dérangé dans l’absolu, quand on fait le compte, il y a beaucoup d’éléments qui marquent une inspiration consciente ou non… Dommage !

3 bonnes raisons de lire ce premier tome :

  • Un univers intéressant et original avec le théâtre
  • Un panel de personnages intéressants
  • Une superbe plume

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La fille à ma place de Catherine Le Goff

519gW4+brRL._SX195_Résumé :  » Me noyer dans la masse, oublier qui je suis, humaine ou animale. Mouvement dans le mouvement, je me fonds dans la transe. Et au milieu du monde, à deux heures du matin, j’oublie que j’ai tué.  » Ainsi commence la cavale de Nin, dont la vie bascule en quelques minutes. L’acte qu’elle commet, faute d’avoir trop aimé, donne à sa vie une trajectoire inattendue. En danger, la voilà propulsée dans une fuite en France, en Italie et en Amérique ; elle y déploie des ressources insoupçonnées, brisant les secrets qui hantaient son passé. Dans sa fuite, elle s’adjoindra des alliés indéfectibles qui lui permettront de renaître à elle-même. Jalousie, peur de l’abandon, dédoublement de la personnalité, manipulation et changements d’identité, tels sont les thèmes de ce roman à suspense et plein d’émotions, qui nous sensibilise à nos possibles passages à l’acte. Identifier nos failles et tomber les masques demande du courage. Mais cela nous rend aussi plus humains et sereins. En montrant par la fiction comment chacun de nous peut un jour commettre un acte de folie, au gré des circonstances de la vie, l’auteure, psychologue et hypnothérapeute, nous apprend à mieux nous comprendre et à aider ceux que trop souvent on se contente de seulement condamner. La violence vient fréquemment de nos blocages affectifs.
Ce roman captive par sa tension et son intrigue. Il soulage également nos cœurs en nous encourageant à identifier les ressorts de notre sensibilité et panser nos blessures.

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Je remercie chaleureusement les éditions Favre ainsi que l’Agence Gilles Paris pour l’envoi de ce roman. Je vous le dis clairement, si j’ai craqué pour ce roman, c’est essentiellement pour la couverture que je trouve très belle. Le titre me plaisait beaucoup et je n’ai pas eu l’envie de résister, je n’ai donc pas résisté. Quand je l’ai reçu, j’ai jeté mon dévolu dessus. Pas très gros, ce roman a été lu rapidement et m’a proposé un moment de lecture agréable.

On fait la rencontre de Nin, une femme qui a tué. Elle a tué cette fille qui était l’amante de Jeff, son mari. Même si la relation entre Nin & Jeff ne tient plus qu’à un fil, Nin voit rouge et met un terme à cette relation adultérine de la pire manière qu’il soit… Elle tue cette femme et devient coupable de meurtre. La cavale est lancée, en même temps que l’intrigue.

Avec Nin, on va passer en revue sa vie, on va découvrir des pans de sa vie qu’elle a caché, des confessions, des souvenirs, des envies mais aussi ses craintes et ses doutes. A travers ses souvenirs et sa vie en cavale, on va faire la rencontre de son père, qu’elle connait sans connaitre après ces longues années d’absence, on fait aussi la rencontre d’autres personnages dont je tairai le nom et la place qu’ils ont dans l’intrigue pour ne pas trop vous en dire… Je pense que le résumé est assez gros et concis pour savoir ce qu’il en est sans que je doive en rajouter.

Le personnage de Nin est un personnage complexe. Je crois que je l’apprécie. Pour moi, elle est sur plusieurs fronts. Elle me plait à certains moments, elle me déplait à d’autres. Mais, globalement, c’est un personnage que j’ai apprécié même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle a pu dire ou faire.

Roman psychologique, il est très bien écrit. La plume est magnifique et nous propose de vrais moments de poésie dans cette histoire. Franchement, j’ai été séduite par les mots. Ici, la seule chose qui m’a freinée dans ma lecture, c’est la rapidité des événements. En effet, le roman n’est pas bien long, il fait moins de 200 pages. Mais il se passe énormément de choses et les ellipses temporelles sont présentes. Je ne suis pas forcément fan de ça. En quelques pages, plus de 5 ans sont balayés rapidement et il m’a manqué de détails pour pouvoir être complètement immergée dans ma lecture.

Je reste quand même agréablement surprise. La lecture est facile et agréable. On est très souvent dans l’émotion avec les personnages de Catherine Le Goff. La fin nous réserve de belles surprises. C’est ça que j’attendais. Je me suis installée dans cette lecture en me disant « oui… On voit bien la fin arriver » puis finalement non ! C’est chouette ! Je trouve que la fin est très belle, poétique et bien faite.

Au cœur de ce roman se retrouvent des thématiques comme l’amour, l’amitié, la jalousie, le courage, la famille. Toutes ces thématiques sont amenées joliment et aident toujours Nin a progressé dans son interrogation tout au long du roman.

En définitive, avec ce roman court, intense où la psychologie est mise en avant, on ne s’ennuie pas. Il m’a manqué quelques détails pour pouvoir être pleinement satisfaite de ma lecture mais j’ai passé un agréable moment de lecture avec l’histoire racontée. La plume de Catherine Le Goff m’a beaucoup plu et touchée à plusieurs moments. Les personnages sont beaux, j’ai apprécié Nin et le voyage qu’elle fait. Le voyage est autant identitaire que géographique. On voyage entre la France, les Etats Unis mais aussi l’Italie. Tous les voyages sont porteurs d’événements marquants qui font avancer Nin dans la vie. Nin est un personnage que l’on comprend bien que ses choix restent discutables.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une quête identitaire et une interrogation profonde sur notre personnage principal
  • La plume de Catherine Le Goff
  • Le voyage proposé

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Rendez-vous avec ma star – Intégrale d’Alexandra Lanoix

51DSyXv901LRésumé : Nina est une jeune vétérinaire londonienne d’une trentaine d’années. Elle et son amie Beth sont de grandes fans depuis des années de la star internationale anglaise Tom Bradley. Celui-ci est au top de sa carrière, beau, charmant et… de nouveau libre. Même si le rêve de Nina est de rencontrer un jour son idole celle-ci s’y refuse, car elle a trop peur de se frotter à la réalité. Beth qui l’a déjà vu à plusieurs reprises la pousse à franchir le pas. Nina est en couple avec Jeremy et a les pieds sur terre, et ne se résout pas à vouloir même ne serait-ce qu’à l’entrevoir. Elle est bien consciente que ce genre d’homme ne fait pas partie de son monde et qu’une barrière existe entre les gens connus et leurs fans.  Cependant, un jour la chose la plus improbable va arriver. Nina, à cause de sa maladresse, croisera Tom Bradley dans des circonstances qui ne pourraient pas laisser envisager une suite entre eux et pourtant

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Je remercie chaleureusement Alexandra Lanoix pour l’envoi de son intégrale. Ayant déjà eu la chance de lire plusieurs romans de l’auteure, j’ai accepté de lire l’intégrale (qui correspond à trois tomes) de Rendez-vous avec ma star.

Je vous avoue que ma lecture n’est pas un coup de cœur. Déjà, le titre qui appelle clairement à trouver des thématiques que je ne côtoie jamais : les groupies, les stars et le monde people. Si la couverture est représentative de ce que l’on trouve dans le roman, j’avoue que j’ai pu passer à côté de certaines choses.

On commence parce qui m’a dérangé, pour finir parce que j’ai le plus apprécié. Il y a des thématiques trop adolescentes pour moi. J’ai passé l’âge des filles fan d’un acteur et qui s’imaginent leurs stars préférées dans des situations du quotidien. Dès le départ, j’étais sceptique. Cependant, l’auteure à su me rassurer rapidement puisque j’ai pu rapidement passer au-delà de mes appréhensions. L’auteure tire bien les ficelles de son intrigue et j’ai apprécié d’être surprise par certains points.

En revanche, le nombre de pages sur ma liseuse est juste énorme : plus de 1600 pages. J’ai eu peur en voyant le nombre s’afficher. C’est vrai qu’il s’agit d’une intégrale de trois tomes mais je me suis demandé ce que l’auteure pourrait bien inventer. Il s’agit quand même de trois tomes de plus de 500 pages si l’on fait une moyenne. Sur une rencontre avec sa star, qu’est ce qu’on peut bien trouver ? On trouve des thématiques comme l’amitié, l’amour, la vie… Plutôt sympathique sur le papier. Ces thématiques générales font que la lecture reste globalement plaisante. Néanmoins, pour moi, il y a des passages qui mériteraient d’être raccourcis. Il y a quelques longueurs et péripéties qui pourraient être enlevés. Si l’auteure a su marquer la surprise à la fin du premier tome, je reste sceptique sur les longueurs dans cette première partie. Je pense qu’un tome sur cette thématique, c’est trop important quantitativement parlant. Cela ne reste que mon avis en revanche.

Je ne peux même pas dire que c’est un roman pour adolescent vu qu’il contient des scènes de sexe. Il y en a pas mal même si Alexandra Lanoix les maitrise parfaitement. Il n’y a rien de vulgaire (sauf quand c’est nécessaire pour les bienfaits de l’histoire en général). C’est du New Adult. Je pense que j’ai juste eu du mal avec les thématiques trop jeunesse pour moi.

J’ai apprécié le personnage de Nina, notre héroïne. Elle a les pieds sur terre et un sacré sens de l’humour. Elle n’est pas une femme vénale, si elle tombe sous le charme de son idole, rapidement elle se rend compte que ce qui la gène le plus dans cette histoire, c’est la célébrité de Tom qui est encombrante et propose des situations assez gênantes pour elle. Lorsque sortir faire des courses ou diner en ville devient une mission sous couverture, cela devient problématique. J’ai trouvé que cet aspect de la célébrité était très bien géré par l’auteure.

En revanche, les réactions de Beth, la meilleure amie de Nina, m’ont rapidement énervée. J’avais juste une envie : la claquer dans le mur. Elle est puérile, bête et parfois même méchante. Lorsque Ian la remet à sa place, franchement, j’ai eu envie de faire une standing ovation. Ravi, l’ami et partenaire professionnel de Nina est aussi sympathique. Je ne dis pas qu’il pourrait devenir mon ami mais il apporte de la fraicheur au roman. Néanmoins, on pourra quand même noter que lorsqu’il s’agit de la gent féminine, Ravi nous propose des réactions plutôt gamines… Dommage ! On fait aussi la rencontre de personnages comme Ian, Maggie et bien évidemment la superstar Tom Bradley. J’ai apprécié ce personnage qui montre deux facettes de sa vie : Tom la célébrité et Tom l’homme simple. Avec Nina, ils vont plonger tête la première dans un monde sans pitié. Malgré sa volonté de la protéger, Tom ne va pas toujours pouvoir être là pour Nina. On a un panel de personnages riche. Ils sont maitrisés et les psychologies sont détaillées. J’apprécie ce point aussi.

La plume d’Alexandra Lanoix est toujours aussi sympathique à découvrir. J’ai commencé cette intégrale vendredi soir, j’ai terminé cette nuit. J’avoue que c’était une sacrée lecture. Il y a eu des hauts mais aussi des bas. Cependant, le style de l’auteure permet une lecture agréable malgré les bémols que j’ai pu y trouver.

En définitive, j’ai apprécié découvrir encore une fois une nouvelle histoire d’Alexandra Lanoix. Je ne suis pas totalement séduite par ma lecture mais je retrouve les points forts que j’aime chez Alexandra Lanoix : une plume séduisante et des personnages dont les psychologies sont fines et détaillées ce qui permet de les aimer… ou pas ! Cependant, les thématiques sont peut-être trop enfantines pour moi : les groupies, les stars et tout ce qui va avec ne me conviennent pas forcément. Cependant, l’histoire d’amour entre Nina et Tom reste belle et semée d’obstacles en tout genre que l’on ne voit pas ailleurs puisqu’elles peuvent être liées à la célébrité de Tom.

3 bonnes raisons de lire cette intégrale :

  • Un univers qui mêle paillettes et célébrité. Pour les fans de ces thématiques, c’est le pied.
  • Une plume agréable qui véhicule beaucoup d’émotions.
  • Un panel de personnages riche.

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D’or et d’émeraude d’Eric Holstein

62098Résumé : Simon, 25 ans, arrive en Colombie sur les traces de ses ancêtres. Quatre cents ans plus tôt, Gonzalo Jiménez de Quesada pose, pour sa part, le pied sur l’Altiplano, la terre ancestrale des Indiens muiscas. Ils ne se connaissent pas et pourtant, leurs destins sont liés… Récit intime dans la Colombie d’aujourd’hui et d’hier, D’or et d’émeraude pose un regard décalé sur le monde, entre uchronie et utopie. Un livre d’une beauté rare, qui a reçu le prix Bob Morane à sa sortie. « Éric Holstein nous livre avec D’or et d’émeraude une belle et dense réflexion sur la façon dont le temps efface les petites histoires des hommes, pour en faire l’Histoire avec sa majuscule. » Culturopoing

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Je remercie chaleureusement les éditions Actu SF pour l’envoi de ce roman dans leur collection Helios. Helios est une collection que j’apprécie beaucoup puisqu’elle permet de rééditer les classiques de la SFFF. Depuis maintenant quelques temps, j’apprivoise ce vaste genre. J’avais envie de continuer mes découvertes avec d’or et d’émeraude d’Eric Holstein.

Entre utopie et uchronie, ce roman se veut percutant. Pour remettre tout le monde dans le bain, je vous rappelle ce qu’est une uchronie : c’est un récit d’évènements fictifs qui se basent sur un point de départ historique. Une utopie est un idéal social ou politique qui ne tient pas compte de la réalité. Ainsi, Eric Holstein nous propose un récit qui vogue entre les deux thématiques qui se rejoignent facilement.

Notre personnage principal, Simon est un jeune homme vivant en France mais qui veut découvrir ses racines. Ainsi, il débarque à Bogota, en Colombie pour marcher sur les traces de ses ancêtres mais aussi pour en savoir plus sur lui-même. Rapidement, quelque chose va le frapper et nous aussi par la même occasion : le choc des cultures. Entre la France et la Colombie, effectivement, il y a quelques écarts de richesses, de liberté mais surtout de cultures. C’est avec intelligence et dextérité que l’auteur nous montre ces différences. On se balade en Colombie, c’est assez intéressant et dépaysant. On sent que l’auteur connait bien son sujet. Avec Simon, on découvre les lieux qui ont bercés son enfance comme l’orphelinat. On est vraiment dans l’aspect personnel de cette histoire. Ce n’est pas le seul aspect mais je l’ai trouvé nécessaire et intéressant. En effet, cela permet au lecteur de ne pas se noyer dans la densité de l’intrigue qui arrive doucement.

Le point historique de ce roman se trouve dans les racines de Simon et dans le peuple dont il est issu : les Muiscas qui sont un peuple indien.  Qu’est ce qui fait tourner la tête des hommes ? L’or bien entend ainsi que les richesses en tout genre. Et pour parvenir à s’enrichir, rien n’est trop horrible. Violence, torture, mort… Ainsi, on fait aussi la rencontre de Gonzalo Jiménez de Quesada.

La narration nous propose de points de vue différents si on suit Simon dans sa quête identitaire, on suit aussi Gonzalo Jiménez de Quesada. C’est un explorateur espagnol qui, au nom de la couronne de Dieu, va tout faire pour récupérer les territoires indiens. La guerre des territoires ne se fait pas dans le calme et la gentillesse, vous devez vous en douter… On est vraiment dans une ambiance particulièrement sombre. Devant les meurtres en masse, les Muiscas n’ont pas d’autres choix que de résister à l’envahisseur… Je trouve que le contexte historique est très bien choisi. On ne le voit pas forcément tout le temps dans les lectures et cette aventure reste exotique et dépaysante.

On garde une vision très humaniste dans ce roman. On comprend bien que les Muiscas ne sont pas forcément contre les explorateurs. Il y a un profond respect et une volonté d’avoir une harmonie certaine au sein du peuple. J’ai apprécié retrouver cette vision du monde. J’ai aussi aimé le fait que l’on retrouve la magie dans cette histoire, c’est un savant mélange qui nous propose quelques rebondissements bienvenus dans cette intrigue.

La construction narrative est très intéressante. En effet, j’ai apprécié la manière dont les deux histoires finissent par se croiser. On est vraiment pris dans un tourbillon d’aventure entre le passé et le présent et franchement, c’est assez sympathique à lire.

Ma lecture n’est pas un coup de cœur, j’ai pris du temps à me plonger dans ce roman. Il y a quelques longueurs au départ. Cependant, une fois passées les cinquante premières pages environ, on se retrouve dans un univers intense et riche. Mis à part Simon que j’ai apprécié, j’avoue que je suis restée à distance des autres personnages (je pense que c’est aussi cela qui m’a ralentie dans ma lecture). Cependant, beaucoup d’idées sont bonnes, j’ai apprécié retrouver les thématiques et ce côté historique. La visée humaniste est assez bien construite aussi.

La plume de l’auteur nous propose un sacré voyage. Que ce soit dans le temps où dans des espaces géographiques différents, Eric Holstein nous envoie dans une autre réalité, un autre monde. J’ai adoré avancer péniblement dans la jungle lourde et humide. Le danger rode partout et c’est vraiment très appréciable. Le voyage est intense bien qu’il ne soit pas toujours facile.

En définitive, ce roman construit en trois parties distinctes nous propose une belle plongée au cœur de la Colombie du XVIème et du XXIème siècle. On notera la présence de l’aventure et de la magie au cœur de cette quête identitaire et de cette plongée au cœur d’un peuple indien. Bravo.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un dépaysement savoureux
  • Une plume au service d’un récit intense
  • Un contexte géographique et historique que l’on ne voit que très peu dans nos lectures

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10

Scission de Stéphanie Delecroix

41EzE43ALrL._SX195_Résumé : Roxane quitte Paris pour un nouveau départ en Bretagne. Elle fait la connaissance de Léonardo lors d’une promenade sur la plage. Entre eux, l’attirance est réciproque et ils ne peuvent lutter contre l’attraction qui les pousse l’un vers l’autre. Peu à peu, la jeune femme essaie de reprendre confiance en elle grâce à cet amour naissant. Un soir, les deux amoureux s’endorment côte à côte, au réveil, Roxane fait face à un parfait inconnu. Ceci n’est pas un récit fantastique.

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Je remercie Stéphanie Delecroix pour l’envoi de son roman. Je suis toujours ravie de voir qu’un auteur revient vers moi pour une nouvelle proposition de lecture car la chronique d’un autre roman a plu. C’est génial, j’adore faire des découvertes de ce style.

J’ai découvert l’univers de l’auteure grâce à son roman Frost publié chez M.E.C éditions (sous un autre nom) et lorsque Stéphanie m’a proposé de lire son autre roman, j’ai accepté. J’ai bien fait. La lecture n’est pas un coup de cœur, mais, j’ai passé un moment de lecture agréable et étonnant.

Il y a des thématiques, en romance, qui me font très peur. Je ne supporte pas être mise devant la mort d’enfants, la maladie ou les familles en péril à cause d’une mort inévitable. Je recherche dans mes lectures des moments de quiétude et de bonheur. Cela semble impossible avec ces thématiques. Pourtant, Stéphanie Delecroix m’a prouvé le contraire. En effet, j’ai accepté (encore une fois !!!) de lire un roman sans lire le résumé. Quand j’ai fouillé un peu sur les sites de lecture pour voir de quoi on parlait, ça a été la douche froide. Nooon !!! Comment je vais faire ? Allé Pauline ! Lance toi et on verra …. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ** bruit de chute **

On fait la rencontre de Roxane qui est notre personnage principal. C’est une jeune femme que l’on a envie de prendre rapidement sous notre aile. On sent tout de suite sa détresse et sa naïveté. Pourtant, sa rencontre avec Léonardo semble simple, rapide. Finalement, on se demande ce qui ne va pas puisque tout semble aller pour le mieux. Puis, le drame arrive… La mémoire qui joue des tours… Qui est l’homme allongé à côté d’elle ? L’histoire commence, accrochez-vous ! J’avoue que le personnage de Léonardo est très fort. Que ça soit physiquement ou émotionnellement, le mec vous retourne en moins de deux secondes…

Vous parler de l’intrigue m’est compliqué pour deux raisons : la première est que le résumé suffit amplement. La deuxième est que je n’ai en aucun cas envie de spoiler. C’est tellement inattendu et peu vu dans les intrigues des romans proposés en ce moment que je ne voudrais pas vous gâcher cette surprise.

Il faut savoir que la lecture est une romance et comme le précise Stéphanie dans l’intrigue, ce n’est pas un récit fantastique. La romance est très présente et l’histoire amoureuse proposée entre Roxane et Léonardo est magnifique : elle est douce, pure, pleine de bons sentiments. Roxane est un personnage qui cache un lourd passé. Son passé rend le lecteur curieux : Comment peut-on tout laisser derrière soi ? Comment est-on capable de quitter une ville, sa famille, ses amis et sa vie pour partir vers l’inconnu, vers le néant, là où tout est à recommencer ? Plus on avance dans la lecture, plus on comprend, plus on est surpris.

L’histoire nous propose une jolie morale. Il faut nettoyer sa vie, son passé pour pouvoir repartir d’un bon pied. Il faut savoir regarder son passé en se disant « oui, j’ai fait des erreurs, oui, il y a des choses qui n’ont pas été correctement faites. Mais il faut que j’aille de l’avance et que je laisse le poids du passé derrière moi ». Ce n’est pas facile, je suis passée par là. Je me sens chanceuse de ne pas avoir autant de soucis que Roxane et surtout des choses moins lourdes à gérer mais dire adieu, se retourner et être sereine, ce n’est pas évident. Alors merci à Stéphanie Delecroix de le rappeler si joliment à travers son roman.

La plume de Stéphanie est très belle, j’adore. C’est vrai que Frost a été une vraie révélation pour moi mais Scission est un roman fort, poignant et terriblement beau. Il est peut être un peu trop fort pour moi mais franchement, il plaira aux lecteurs et lectrices qui aiment les romances fortes et pleines d’émotions. Il faut savoir que tout n’est pas facile à lire mais que tout est nécessaire à la compréhension de l’histoire.

En définitive, accrochez-vous. La lecture n’est pas de tout repos. Cependant, nous trouvons une plume magnifique, des personnages attachants et tous utiles. Les personnages secondaires sont aussi importants que Roxane et Léonardo et cela fait plaisir à lire ! Le roman est équilibré et propose de réelles surprises dans l’intrigue. Cela rend ce roman unique. Il y a tant d’émotions véhiculées dans ce roman que l’on a l’impression d’avoir fait un grand huit dix fois d’affilée. Bravo à l’auteure pour ce beau roman.

 3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une intrigue pleine de surprise
  • Roxane et Léonardo, deux personnages forts
  • Une plume formidable

4

10

La vallée des carnutes de Jean-Pierre Deséchalliers

CVT_La-vallee-des-Carnutes_1531Résumé : La vie est douce en pays carnute en cette fin du second siècle avant notre ère, au centre de ce qui deviendra un jour la Gaule, le commerce des céréales y enrichit désormais plus que les batailles et les butins. Cette quiétude est brutalement troublée par une série de morts aux circonstances effrayantes. Quel animal est sorti des enfers, et pourquoi ? Le druide Andanatos, autorité judiciaire incontestée, va devoir comprendre et dénouer l’écheveau, tandis que les menaces s’accumulent de toute part sur la Celtique. À l’est, les hordes cimbres et teutonnes s’apprêtent à déferler sur les riches campagnes celtes, tandis qu’au nord, des tribus belges ont retrouvé le chemin des pillages. Le jeune seigneur Donotalos, missionné par les druides, voit dans tous ces événements l’occasion de sortir de cette paix qui l’ennuie et d’être digne de sa glorieuse lignée. Il y trouvera plus encore.

~ Service presse ~

Je remercie vivement Jean-Pierre Deséchalliers pour l’envoi de son roman via la plateforme SimPlement. Je me suis extasiée devant l’élégante simplicité de sa couverture. J’adore. C’est simple, beau et efficace. Sans prétention, la couverture est à l’image de ce roman. Elle nous invite à passer un bon moment et c’est exactement ce qui se passe. Si ce roman n’est pas un coup de cœur, j’y ai porté un intérêt particulier.

Nous sommes dans un roman historique qui s’inscrit dans une période que l’on ne croise pas si souvent que le siècle de Louis XIV ou les années de guerre mondiales. En effet, ici, nous atterrissons sur les terres qui deviendront la Gaule au 2ème siècle avant JC. Nous sommes bien loin du faste et de la splendeur du royaume de France comme nous le connaissons à travers les âges. Ici, on plonge directement dans l’univers historique des Carnutes. Cette période n’est pas sans nous rappeler nos deux fidèles amis gaulois fans de potion magique et de sangliers. J’avoue que cela fait du bien. En effet, c’est une période que je ne croise vraiment pas souvent dans mes lectures, du coup, je suis ravie d’avoir un peu de changement à me mettre sous la dent.

Ce qui frappe, dans un premier temps, c’est la multitude de personnages. On le sait dès le début puisque l’auteur nous met un petit index au début du roman pour que l’on puisse s’y retrouver plus facilement. Rapidement, j’ai remercié l’auteur d’avoir pensé à ce petit index. Les noms se ressemblent, les consonances. On ne sait plus qui est qui. J’avoue qu’il m’a fallu du temps pour entrer dans ma lecture et que, par moments, j’ai dû relire des passages pour être certaine de tout comprendre. L’index propose aussi de retrouver les noms des lieux, des personnages et de leurs fonctions. C’est plutôt sympathique.

L’ambiance reste pesante et mystérieuse. Quelle est la cause de cette ambiance ? Une créature rode. Elle effraye les populations. Rapidement décrite, j’ai eu l’impression d’avoir un chien des Baskerville version carnute. J’ai adoré ! Franchement, c’est plutôt sympathique comme sensation. On cherche le pourquoi du comment. Si cette créature n’est pas le seul élément de l’intrigue, on la retrouve quand même du début à la fin et c’est très prenant.

On suit les histoires de plusieurs personnages comme Donotalos qui sont remarquables mais le druide Andanatos reste mon préféré. J’ai beaucoup apprécié ce personnage. L’auteur nous propose aussi de plonger dans le quotidien des peuples carnutes. Il n’y a pas que les us et coutumes qu’on nous propose de découvrir, on découvre aussi le contexte politique dans lequel les peuples évoluent.  Il y a plusieurs points, comme la bête, des invasions, qui viennent bercer l’intrigue. Cela apporte beaucoup de dynamisme. Et franchement, c’est ce qu’il faut dans un roman qui se veut historique. On ne lâche pas le roman avant de l’avoir terminé. Que c’est bon !

La plume de l’auteur est épatante. Franchement, elle se hisse au niveau des plus grands noms que l’on peut lier aux romans ou biographies historiques. On sent réellement toute la passion que l’auteur peut avoir pour cette période historique. La plume est belle, délicate et tellement intéressante. Je peux que j’aurais pu lire un roman sur n’importe quel sujet avec une plume pareille.

En définitive, malgré le nombre incroyable de personnages proposés dans cette lecture, je reste agréablement surprise par cette lecture. En effet, j’avais un peu peur de me lancer par rapport au contexte historique. Cela me fait toujours peur : l’effet catalogue n’est jamais loin. C’est avec une incroyable finesse que Jean-Pierre Deséchalliers parvient à contourner tous les obstacles et les pièges du genre historique. En plus de cela, le contexte est plaisant car rare dans les lectures. Je félicite l’auteur pour son travail ainsi que la plume qui traduit de manière incroyable et intense sa passion pour cette période historique.

Je remercie une nouvelle fois Jean-Pierre Deséchalliers pour l’envoi de son roman ainsi que pour sa gentillesse et sa patience.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un contexte historique plutôt rare dans les lectures.
  • Une plume incroyable qui impose un dynamisme incroyable.
  • Un index très utile

4

18

L’hôtel de la dernière chance de Nicki Thornton

514kNCfJAvL._SX195_Résumé : L’hôtel de la Dernière Chance est un endroit très particulier ; le jardin y est probablement enchanté, les murs ne se contentent pas d’avoir des oreilles, ils peuvent aussi parler, et le garçon de cuisine, Seth Seppi, a empoisonné par mégarde le sorcier le plus important du pays ! Mais si le jeune garçon est le suspect numéro 1, le bâtiment grouille de magiciens aux pouvoirs tous plus loufoques les uns que les autres… et chacun avec une excellente raison de faire le coup ! Pour prouver son innocence, Seth, seulement aidé de Belladone son chat noir, devra éveiller le brin de magie qui sommeille en lui et démasquer le véritable coupable avant qu’il ne soit trop tard.

~ Service presse ~

Je remercie les éditions Michel Lafon ainsi que Camille pour l’envoi de ce roman. J’ai tout de suite fait la demande de ce roman : la couverture m’a beaucoup plu. J’adore les couleurs et le mystère qui se dégage de cette bâtisse. Les bois lugubres et ce chat… Oui, ce roman semblait très prometteur.

J’avoue que ma lecture ne s’est pas si bien passée que ce que j’aurais pensé. J’ai trouvé qu’il y avait de l’originalité avec les personnages mais qu’on n’allait pas forcément au bout des choses. J’ai eu comme un gout de trop peu dans la bouche, on est resté en surface.

Seth Sippi est notre personnage principal dans cette histoire. Orphelin, il est au service de Monsieur & Madame Miche. Monsieur et Madame Miche sont deux personnages horribles. Maltraitance psychologique, méchanceté, ils prennent Seth pour le cuisinier mais aussi pour le serveur et pour faire de nombreuses tâches dans l’hôtel dont ils sont propriétaires. Seth est douée, c’est un petit gars qui a appris la cuisine avec son père. Il vit avec son petit chat Belladone et essaye de s’en sortir. Son rêve ? Quitter ce maudit hôtel.

Rapidement, le roman va basculer dans une enquête mêlant magie et mystère. Cependant, j’ai trouvé qu’il manquait quand même une bonne dose de magie. Les personnages présents sont pour certains des magiciens mais finalement on ne va pas beaucoup plus loin dans l’utilisation de cette thématique. On en apprend un peu sur le monde des magiciens mais pas plus que cela. On reste dans le flou.

Les personnages vont rapidement proliférer. En effet, nous sommes dans un hôtel. On crée une sorte de va-et-vient constant dans le roman. Cela donne du rythme. J’ai adoré cela. Cela permet aussi au lecteur de s’attacher à des personnages et à en aimer moins que d’autres…

C’est un roman qui aurait pu plaire aux plus jeunes comme aux plus vieux. Je ne dis pas qu’il ne peut pas plaire à un lectorat plus âgé mais finalement, ici, on va plutôt s’adresser à des lecteurs novices qui n’ont pas forcément de référence dans ce genre précis. Non, ce n’est pas comparable à des univers magiques comme Harry Potter ou Narnia. Ce n’est pas non plus comparable à des univers où des enquêtes policières sont au cœur de l’intrigue. Il reste inclassable pour moi puisque l’on reste en surface. Il n’est ni à 100% policier, ni à 100% fantastique…

L’intrigue reste bien construite, il y a des idées qui sont très intéressantes. J’ai apprécié les relations qui se font et se défont. Les secrets qui sont dévoilés. Cette enquête, menée par Seth, pour savoir qui a tué le Docteur Thalomius est prenante. J’avoue que je me suis prise au jeu de cette enquête en voulant savoir qui était le réel coupable de la mort d’un des sorciers les plus célèbres du monde. Cependant, il nous manque quand même quelques éléments pour bien comprendre l’intrigue dans sa totalité. Je ne suis pas partisane de toujours avoir les pieds sur terre mais on ne peut pas tout expliquer par la magie. Dommage pour ce point !

La plume de l’auteur est très sympathique. Il n’y a pas de longueur. Le rythme est facile à garder et la lecture démarre assez rapidement. On se retrouve rapidement dans les cuisines avec Seth à l’aider à nettoyer les casseroles. J’ai, personnellement, adoré ce petit gars ainsi que son petit chat. C’est un excellent duo qui va tenter, par tous les moyens, de prouver que Seth n’est pas le coupable mais une victime dans cette histoire.

En définitive, on se retrouve avec un premier tome riche qui propose une belle entrée en matière bien que, pour moi, on reste en surface sur la thématique la plus importante dans ce roman : la magie. L’enquête prend le dessus sur cette thématique, je trouve cela dommage mais cette lecture reste quand même intéressante. Je lirai la suite sans aucun doute. Je recommande quand même ce roman pour les jeunes lecteurs. Vous allez apprécier !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le personnage de Seth et sa psychologie que j’aime beaucoup
  • L’univers et les décors de l’hôtel de la dernière chance
  • La plume de l’auteur qui reste très sympathique et intéressante.

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12

Pas de trois de Gwladys Viscardi

517tuMENKNL._SX311_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : En fuite après avoir commis l’irréparable, la belle Emma, égarée, épuisée, finit par trouver refuge au sein de bois inconnus, où les ondes paisibles du lac et les lentes allées et venues des cygnes ne suffisent à adoucir la perte de sa vie passée. Le Prince Rawdon, vain et solitaire, rencontre la jeune femme lors d’une partie de chasse et tombe immédiatement sous son charme. Mais dans la forêt, le danger rôde. L’enchanteur qui y a élu sa demeure, perçoit Emma comme une menace à de secrets desseins et, furieux, jette sur elle une cruelle malédiction. Cygne le jour, humaine la nuit, projetée au sein d’enjeux qui la dépassent, tout salut semble impossible, si ce n’est la mystérieuse, ténébreuse, et non moins inquiétante Eva. Et si la fille de l’enchanteur pouvait se révéler une alliée inattendue ?

~ Service presse 📱 ~

Je remercie chaleureusement Gwladys Viscardi pour sa gentillesse et sa patience. En effet, j’avais repéré son travail et quelques-uns de ses romans via SimPlement et j’avoue que je me suis laissée tenter par celui-ci. Avec une couverture pareille, il était compliqué de passer à côté, non ?

Nous sommes dans une réinterprétation libre du lac des cygnes. Personnellement, j’adore l’idée ! Si les contes sont souvent adaptés et réinterprétés, je n’avais encore jamais vu le lac des cygnes passer à la casserole. J’ai donc été séduite, rien qu’à la lecture de ce résumé si alléchant…

La couverture nous met déjà sur la voie : un personnage en blanc, l’autre en noir. La dualité s’installe. Cygne le jour, humaine la nuit, Emma essuie les foudres d’un enchanteur via cette horrible malédiction. Dans la posture des personnages, on sent aussi toute une ambiguïté, quelque chose qui marque l’œil du lecteur : une femme qui s’exposé, menton haut, yeux rivés droit devant et l’autre de profil, qui laisse apercevoir un visage assez hautain et un sourire qui semble si faux…

L’ambiance est très révélatrice de ce que l’on va trouver. On plonge dans un monde digne des contes. Cette ambiance particulière où l’on retrouve certains éléments du conte : les bois terrifiants, un enchanteur qui vient semer la zizanie mais aussi l’archétype du prince et des personnages inquiétants… Gwladys Viscardi nous propose donc de revisiter le lac des cygnes d’une manière surprenante et prenante.

Eva et Emma sont deux personnages dont les consonances sont proches mais dont les caractères sont assez différents. J’ai plus tendance à apprécier les personnages calmes et doux alors j’ai beaucoup aimé Emma. Cependant, sa naïveté a mis mes nerfs à rude épreuve. Eva est beaucoup plus piquante, mordante, pleine de malice. Elle prend facilement plus de place qu’Emma qui est plus effacée. Cependant, je trouve qu’elles fonctionnent bien ensemble, elles se complètent d’une manière charmante et cela donne beaucoup de poids aux personnages dans le roman. Le prince Rawdon est le stéréotype pur et dur du bellâtre qui ne sert finalement pas à grand-chose à part mettre en avant nos deux personnages féminins. J’ai eu l’impression de voir Gaston (les biscotos en moins) débouler dans mon histoire : féru de chasse, il adore casser des figures et ne voit pas plus loin que le bout de son nez… J’ai apprécié de prendre ce point de vue. Ainsi, il sert à une chose : souligner les psychologies d’Emma & d’Eva. C’est plutôt intelligent et innovant : pour une fois que ce sont les femmes qui ne sont pas reléguées au second plan dans ce genre précis, cela fait du bien.

Si j’ai apprécié les personnages et leurs constructions, je dois vous avouer que la plume n’est pas forcément au niveau de tous les lecteurs. En effet, on se retrouve avec un style très riche. Le vocabulaire est assez soutenu. Cela ne m’a pas dérangé mais cela apporte une nouvelle dimension au roman que les lecteurs les moins aguerris ne pourraient pas apprécier. C’est souvent ce qui se passe avec ce genre de plume : ça passe ou ça casse.  Personnellement, je n’ai pas été dérangée par cet aspect, mais il est quand même à noter. Néanmoins, j’ai eu plus de mal avec la longueur de certains passages. C’est une plume très descriptive. Le bon côté des plumes descriptives c’est le fait que le cadre est somptueux et bien posé, le mauvais côté, ce sont les longueurs. Ici, ça n’a pas raté pour moi. Il y a eu des moments de latence, malheureusement. J’ai mis un petit temps avant d’entrer dans l’histoire.

L’intrigue est plutôt très bien construite. J’attendais de voir ce que l’auteure allait faire de cette histoire qu’est le lac des cygnes. Ce que j’ai apprécié, c’est le fait de retrouver les grandes lignes de cette histoire mais tout en apportant une légère différente. Si la dualité du bien et du mal, du noir et du blanc dans l’histoire menait forcément à la violence, la dispute et la guerre, ici, Emma et Eva sont plutôt dans l’idée d’alliance pour avancer. On ne les oppose pas, on les unit. Et franchement, j’ai adoré l’idée ! Bravo.

Je remercie une nouvelle fois l’auteure pour cette belle découverte qui m’a transporté au cœur d’une réécriture délicieuse et innovante. Bravo !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un univers très travaillé
  • Emma & Eva, deux personnages féminins très appréciables
  • Une plume riche et intense

4

7

Tailored events – Tome 2 : Une deuxième chance de Pierrette Lavallée

51kb5a-W0-L.jpgJamieson Garrick est l’un des associés de Tailored Events. Il sait aussi bien gérer sa vie professionnelle que personnelle. Père célibataire, son seul but est de protéger Milly, sa fille qu’il adore plus que tout. Mais Ninon va bousculer tout ça. Non seulement elle se retrouve à travailler pour Tailored Events, mais elle commence à se faire une petite place dans le cœur de Jamieson. Toutefois, peut-il prendre le risque de laisser entrer la jeune femme dans son existence sachant qu’elle a de nombreux secrets et qu’il refuse de mettre en péril l’équilibre de sa fille ? Rien n’est moins sûr, mais Ninon et lui n’ont-ils pas le droit, eux aussi, à une seconde chance ?

~ Service presse 📖 ~

Je remercie chaleureusement les éditions Sharon Kena pour l’envoi de ce roman. Je suis réellement sous le charme de cette saga qui propose vraiment de nous attarder sur des personnages qui font tous partie d’une même entreprise, d’une même famille. Grâce à ma lecture, je poursuis mon aventure livresque. J’avais beaucoup apprécié le premier tome, le deuxième est tout aussi agréable.

Dans le premier tome, on s’intéressait de près à Riana et Rickwade. Un amour de jeunesse qui a fini en catastrophe. Ici, on s’intéresse au meilleur ami de Riana, Jamieson – appelez le Jimmy s’il vous plait. Jamieson est le meilleur ami de Riana mais aussi son bras droit dans l’entreprise Tailored Events. Ensemble, avec Lydia, ils forment un trio intéressant qui parvient à monter une entreprise d’événementiel florissante qui ne cesse de grossir, grossir, grossir pour leur plus grand plaisir.

Jamieson est un personnage que j’ai apprécié pour sa rigueur professionnelle mais aussi son investissement personnel dans la vie de ses amis et de sa petite fille Milly. Avec une mère démissionnaire et complètement absente, Milly a besoin d’amour et son papa ferait tout pour elle. Cependant, on ne peut pas être qu’un papa. On est aussi un homme qui a besoin de se reconstruire et de reconstruire quelque chose de beau et de fort. A deux, on s’en sort toujours mieux quand l’amour est sincère et véritable… Cependant, Jamieson n’y croit absolument plus… L’amour, ce n’est pas pour lui. Il a sa fille, son boulot et ses amis, c’est amplement suffisant. Seulement, vous savez bien, rien ne se passe vraiment comme on le souhaite… c’est ainsi que Ninon, notre jeune et nouvelle recrue s’incruste dans le paysage de Tailored Events et fait tourner la tête de Jamieson. Ninon est un personnage coloré que j’ai apprécié. Du haut de ses dix-neuf ans, elle a un aplomb incroyable et fais le travail de plusieurs personnes. Rigoureuse, volontaire et intelligente, elle vient semer un vent nouveau dans les locaux de Tailored Events… Quel bonheur ! Cette fille est magnifique et devient le rayon de soleil de ce deuxième tome.

Les personnages secondaires sont tout de même bien présents. C’est ce que j’apprécie dans les romans de Pierrette Lavallée : elle n’oublie personne. On se focalise sur Ninon & Jamieson mais on n’oublie pas de nous rappeler à notre bon souvenir Rickwade & Riana, on voit aussi Lydia. On découvre la sphère personnelle de Ninon & Jamieson et ça fait du bien.

La thématique du poids du passé est très intéressante. Elle fait écho à ce que l’on peut trouver dans le premier tome mais elle est traitée différemment. Ici, on ne parle plus d’amour de jeunesse mais plutôt de blessures du passé. Jamieson & Ninon ont tous les deux des passés douloureux et ont besoin de s’en remettre. Rien de commun entre eux, juste une envie certaine d’avancer ensemble ou non.

J’ai apprécié le fait que l’auteure mette en avant cette différence d’âge entre les personnages. En effet, Ninon à 19 ans et Jamieson est plus âgé de 7 ans si je me souviens bien. Même si la différence d’âge n’est pas forcément quelque chose d’important dans un couple, on a une impression que de nombreuses années séparent ces deux personnages. J’ai aimé le fait que Jamieson refrène ses ardeurs à ce sujet. Ça rend le personnage plus humain et beaucoup moins rentre dedans. C’est très appréciable. Je dois avouer que s’il y a bien un personnage qui m’a tapé sur le système, c’est Lydia. Je ne parviens pas à apprécier ce personnage beaucoup trop changeant. J’espère que le troisième tome me permettra de l’apprécier plus.

La plume de Pierrette Lavallée est toujours aussi riche. On est dans une romance new adult qui est dans la lignée du premier tome. Encore une fois, on ne trouve pas du sexe à toutes les pages, on ne nous sert pas de scènes pornographiques bien que certaines thématiques soient liées au monde du sexe et de l’intime. J’ai apprécié la manière dont l’auteure construit l’intrigue et cette approche dans les thématiques.

Même si l’originalité est quelque chose de compliqué à trouver dans les trames des romances, Pierrette Lavallée m’a proposée une intrigue inédite dans les idées qu’elle véhicule. Elle fait du beau avec du moche et prouve que tout n’est pas toujours rose mais que l’on peut, avec de l’aide et les bonnes personnes, créer quelque chose de beau.

3 bonnes raisons de lire ce deuxième tome (et le premier ainsi que le troisième qui va bientôt sortir par la même occasion) :

  • Un panel de personnages tout aussi riche que dans le premier tome.
  • La plume de Pierrette Lavallée qui me plait de plus en plus grâce à l’univers qu’elle construit.
  • Cette idée de famille dans l’entreprise. Je trouve cela très sympathique.

4

Retrouvez ma chronique du tome 1 juste ici :

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8

Sans toi – Tome 2 : l’autre vie d’Amélie B

51J6h57XLiL._SX195_.jpgRésumé : Jeune psychologue passionnée, Marie se retrouve seule au lendemain de son mariage avec Thomas, qui a dû s’absenter pour raison professionnelle. Soutenue par ses sœurs et son amie Clarisse, elle supporte la situation. Mais la vie lui réserve quelques épreuves, difficiles à surmonter avec un mari absent. Et plus le temps passe, plus Thomas multiplie les écarts au rôle d’époux modèle… Amélie B. nous surprend dans ce deuxième volet en nous présentant un nouvel univers : une autre héroïne, une autre histoire, une « autre vie ». Nous devrons patienter encore avant de retrouver Béatrice !

~ Service presse 📱 ~

Je remercie du fond du cœur Amélie B pour sa gentillesse et extrême patience. Je suis ravie d’avoir pu mettre mon nez dans ce deuxième tome de la saga « l’autre vie ». En effet, j’avais beaucoup apprécié ma lecture du premier tome et cette lecture vient de me chuchoter à l’oreille « ne met pas autant de temps à lire le tome 3, vilaine ! » et c’est ce que je vais faire puisque la lecture du dernier tome de la saga est prévue pour très bientôt.

Encore une fois, l’auteure m’a surprise par la tournure que prend l’intrigue. J’ai vraiment apprécié ce que j’ai lu. J’ai été très surprise et cela fait du bien. Ma lecture du début de la saga m’avait plu, mais ici, j’ai vraiment été séduite par la plume et par l’histoire, très touchante, de Marie et Thomas. On touche à une histoire d’amour pleine de sensibilité, de douceur et de profondeur. C’est ça, l’amour, le vrai. Marie est un personnage que j’ai apprécié dès le début. On la suit dans les épreuves de la vie. On perce sa bulle d’intimité : on entre dans sa vie personnelle avec sa famille, ses amis et l’amour de sa vie Thomas. Thomas est un personnage qui brille par son absence. Je suis très surprise de ce personnage. Même s’il n’est pas là, il est vivant à travers les souvenirs de Marie et de ce qu’elle nous dit de lui, d’elle et de son couple. C’est vraiment très intéressant. On sent que Thomas est un jeune homme passionné et amoureux. Il ferait tout pour sa femme mais aussi tout pour réussir sa carrière professionnelle qui va l’emmener loin de Marie le temps d’un stage de plusieurs mois à l’étranger.

Grâce à Marie, on a plusieurs univers qui se tissent : celui de sa famille qui signe plutôt une sphère bourgeoise, guindée, qui ne montre pas ses sentiments. D’un autre côté, il y a sa vie amoureuse, pleine de rebondissements et de richesse. Il y a aussi une sphère amicale qui prend de la place vu le nombre de personnes que l’on croise tout au long du roman. C’est très riche : autant au niveau des personnages que des émotions.

Durant l’absence de Thomas, Marie va pouvoir compter sur ses sœurs, Clarisse son ami mais aussi Alban son voisin de palier (un vieil homme) qui est très attachant aussi. Les personnages secondaires sont très sympathiques et intéressants. J’ai adoré Clarisse, Antoine mais aussi le petit Gabriel (j’aurais tellement aimé qu’il prenne plus de place). Globalement, tous les personnages sont brossés à la perfection. J’ai adoré les psychologies toutes différentes et pleines de surprises. Clarisse reste LE personnage révélateur dans cette histoire pour moi. J’ai beaucoup apprécié ce que j’ai lu et je trouve qu’elle est le personnage pivot, celui qui fait basculer l’histoire.

Au niveau de mon rythme de lecture, il a été très dynamique. Je ne comprends pas comment ce roman a pu rester si longtemps dans mes étagères. Je suis vraiment trop… RAAAAH ! On met le doigt dans l’engrenage. On est vraiment dans une belle dynamique de lecture avec cette intrigue qui ne laisse aucun repos et, honnêtement, je n’avais pas envie de prendre de pause. J’ai lu, d’une traite, le roman proposé par Amélie B. Si vous êtes fans de romances et de romans qui traite de thématique comme l’absence, l’importance de la famille et de l’amitié mais aussi de la reconstruction personnelle, psychique et même physique, vous allez adorer la saga « après toi ».

Amélie B est très douée, cela ne fait aucun doute. J’apprécie énormément ce que l’auteure écrit et franchement, elle traite de thématiques très dures. Cependant, l’angle pris est tellement intelligent que cela se passe très bien. Je trouve ça bien pensé et cela permet aux lecteurs de découvrir des thématiques dures et compliquées via un fil rouge intéressant. Je ne peux que vous conseiller de mettre votre nez dans cette saga. La plume d’Amélie B est très belle, pleine de douceurs et d’une envie folle de partager autre chose que ce que l’on peut voir dans les romances modernes du moment. Amélie B nous remet les idées en place et nous prouve que la vie n’est pas qu’une jolie romance tissée à coup de fleurs et de moments partagés. La vie peut réserver des coups durs mais aussi de jolis moments. L’auteure nous fait voyager à travers l’espace et le temps.

Bravo à Amélie B pour ce superbe deuxième tome et surtout merci pour sa patience d’ange.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Les personnages de Marie et de Clarisse
  • La plume d’Amélie B
  • L’univers et la surprise de l’intrigue

notation

14

Les initiés de Frédéric Livyns et Sébastien Prudhomme-Asnar

CVT_LES-INITIES_4254Résumé : Bienvenue dans le lieu-dit La forêt d’automne… Tous les 25 ans, des enfants y disparaissent dans des circonstances mystérieuses… Tous les 25 ans, des corps d’adolescents atrocement mutilés y sont retrouvés… Tous les 25 ans, un jeune homme se volatilise sans laisser de traces… Dans la lignée des romans de genre, les auteurs ont donné vie à un véritable hommage aux films d’horreur des années 80 ! Oserez-vous les suivre au cœur de ce lieu maudit et aller à la rencontre des Initiés ?

~ Service presse ~

Je remercie l’équipe de Séma Editions pour l’envoi de ce roman. Je sais, je sais. Frédéric Livyns est un auteur que l’on connait bien maintenant chez Satine’s books… Que voulez-vous ! Quand on aime, on ne compte pas … Si je suis toujours autant fan de la plume de l’auteur, j’avoue qu’ici, ce roman n’est pas le meilleur, à mon goût, que j’ai pu lire de l’auteur.

Il est vrai, me direz-vous, qu’il s’agit d’un roman à quatre mains. Ce n’est pas du Frédéric Livyns pur mais j’avoue que je suis quand même moins séduite. Il ne s’agit pas forcément de la plume mais plutôt du contenu. En effet, Frédéric Livyns me plait beaucoup parce qu’il mêle l’horreur (genre avec lequel je tâtonne encore un peu) à une source plus historique, qui donne un vrai cachet au roman. Mon erreur fut, peut-être, d’avoir lu ce roman directement après l’Obscur que j’avais grandement apprécié.

Le résumé m’a beaucoup plu. Cette histoire de disparition, ce délai de 25 ans…Pourquoi pas ! J’adore l’idée. Le principe de base m’a rendu curieuse. Cependant, j’ai ressenti un manque cruel de détails durant ma lecture. Roman court, on va droit au but sans forcément attacher d’importances aux détails, c’est un choix. Néanmoins, avec un résumé comme celui-ci, j’attendais beaucoup du fond « légendaire » de l’intrigue. Pourquoi ? Comment ? Qui est la Mère ? D’où vient-elle ? Des questions qui restent parfois sans réponse…

Oui, on plonge dans un univers digne des films d’horreur des années 1980. J’avoue, j’ai regardé quelques films pour comprendre la comparaison parce que je ne suis pas forcément très fan cinématographiquement parlant de ce genre précis. J’avoue que l’ambiance retranscrite dans le roman est vraiment semblable. C’est efficace et appréciable. Le lecteur est plongé d’office dans le vif du sujet.

On suit deux histoires en parallèle : un groupe d’enfants et un groupe d’adolescents plus vieux. Clairement, j’ai préféré l’histoire des personnages plus vieux. Ce groupe d’adolescents part pour le week-end dans une maison tranquille. Rires, souvenirs et bons moments sont au programme. Cependant, rien ne va se passer comme prévu. Rapidement, on va comprendre que le pire va se produire : l’intrigue nous propose de passer un moment de lecture où l’horreur atteint son paroxysme.

J’ai rarement eu autant de frissons de dégout en lisant un roman. Il faut ce qu’il faut : l’auteur nous prévient rapidement, on ne s’attend pas à voir une jolie petite romance. Non, ça va saigner, ça va couler sur les murs et ça va glacer le sang. J’approuve complètement, c’est efficace, j’ai arrêté de manger mon sandwich en lisant le roman. Sur ce point, les auteurs ont fait un travail gigantesque. Un des points que je n’ai pas trop apprécié, c’est justement cette sensation d’en avoir un peu trop sous les yeux : violence exacerbée, scènes très explicites, on se retrouve vraiment dans l’antre du diable. Pour moi, c’était trop. Cela est vraiment à l’appréciation du lecteur. Ce roman laisse sur moi une trace cuisante.

Autre point qui m’a un peu dérangée, c’est ces similitudes entre les personnages dans les romans que j’ai pu lire de Frédéric Livyns. Oui, ils sont bons. Oui, j’apprécie les décors et les intrigues sont originales. C’est pour cette raison que, plus haut, je vous dis que ma bêtise était probablement de lire les deux romans de manière rapprochée. J’ai trouvé que dans l’utilisation des personnages, on retrouve quelques points de similitudes. Je ne vais pas commencer à faire des parallèles, ça n’en vaut pas la peine. En revanche, j’ai trouvé dans le roman un adulte qui vient aider le groupe d’adolescents en danger, une figure féminine à la tête de l’intrigue qui finit par repousser ses limites tant dans l’ouverture de son esprit que dans sa possibilité à croire en l’irréel par exemple. J’avoue que ce point-là m’a un peu gênée.

En revanche, j’avoue que le roman est court et se lit très rapidement. Le style est sympathique et permet au lecteur de ne pas s’ennuyer. Il n’y a pas de longueur et cela est assez bien. Les plumes sont efficaces.

En définitive, ce roman est assez sympathique grâce aux décors et à l’originalité des idées. Cependant, il m’a manqué des détails dans l’histoire et dans la légende qui s’inscrit dans ce roman. Les plumes sont intéressantes et le rythme est bon. C’est un roman que vous aimerez si vous êtes prêts à voir le sang couler et à avoir des scènes bien gores.

Je remercie encore Séma éditions pour l’envoi de ce roman. Merci aussi à Kathleen pour la lecture commune.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un roman cinématographique efficace
  • Un univers horrifique très intense et intelligent
  • Le personnage de la Mère que j’ai apprécié

3

20

Les trois jours de Pompéi de Alberto Angela

téléchargement.jpgRésumé : Tout à la fois archéologue et homme de télévision, l’Italien Alberto Angela reprend la formule du « docufiction sur papier », qui a fait le succès d' »Empire » (Payot, 2016), pour nous offrir un reportage au coeur du quotidien de Pompéi durant les deux jours ayant précédé le réveil du Vésuve, en 79 de notre ère, puis pour nous décrire la colère destructrice du volcan dans un film catastrophe qui durera l’équivalent d »une troisième journée. Un livre d’histoire qui brise bien des idées reçues à partir des dernières découvertes scientifiques (la catastrophe aurait eu lieu à l’automne et non en août), mais qui possède aussi un tel souffle romanesque qu’on se croirait embarqués à bord d’un « Titanic » de l’Antiquité.

~ Service presse 🎧~

Je remercie chaleureusement l’équipe d’audio lib pour l’envoi de cette nouvelle découverte audio qui m’aura donné du fil à retordre mais qui, finalement, m’aura permis de passer un moment écoute assez intéressant malgré quelques petits bémols.

On plonge dans un univers historique intense. Les trois jours de Pompéi sont les trois jours avant l’éruption du Vésuve qui finira par tout ravager sur son passage. Pompéi est, finalement, bien méconnue de tous… Généralement, le peu d’informations que l’on à sur cette ville est lié à cette fameuse irruption volcanique. Alberto Angela (l’auteur) nous propose, à travers la voix de Thibault Montalembert de nous livrer plus d’informations sur la vie quotidienne de ces habitants à travers de longues heures d’écoute. Si j’ai apprécié en savoir plus sur les us et coutumes de cette région du monde à ce moment de l’Histoire, j’ai aussi eu de gros moments de latence dus au manque de rythme et d’action. Je ne m’attendais pas à avoir ce genre d’écoute.

Alberto Angela nous propose, à travers plusieurs personnages, de découvrir les différentes castes qui peuplent les villes près du Vésuve. Des esclaves aux nobles, l’auteur veut à tout prix montrer

Ce que j’ai apprécié, c’est ce mélange de fiction et de faits réels. On se doute que tout n’est pas vrai : certains personnages, certaines relations, certaines péripéties… Cependant, ces mises en scène servent de vraies explications sur la vie des habitants de cette région. Ainsi, on se balade dans les rues, on croise des gens. On va des choses les plus simples et habituelles comme la fabrication du pain mais aussi sa vente. Les lieux publics et privés en tout genre. On se balade vraiment dans les villes comme si on vivait avec les habitants. C’était assez intéressant.

Je pense, cependant, que c’est beaucoup trop long. Si notre aventure est jalonnée de péripéties en tout genre et que l’on reconnait des personnages comme Pline l’Ancien et Pline le Jeune, on se retrouve avec beaucoup trop d’informations. On est englué dans cet amas d’informations historiques et franchement pour moi ce n’est pas assez romancé. Quand on parle de « docufiction » je m’attendais à autre chose, quelque chose de moins formel, scolaire. De plus les nombreuses comparaisons à des éléments et lieux emblématiques d’aujourd’hui m’ont laissée perplexes. Ainsi on a des comparaisons qui introduisent la Silicon Valley ou encore Hollywood… Personnellement, même si je sais que cela permet à plus de lecteurs d’être impliqués dans leur lecture et découverte, moi, je passe complètement à côté. Ces comparaisons ne m’ont pas plu…

Le côté historique est franchement maitrisé, j’ai apprécié que l’archéologie ait sa place dans le texte. Maintenant, si je dois aller jusqu’au bout de ma pensée et de mon analyse, je pense que le côté un peu trop ronflant de la plume m’a ennuyée à certains moments. De plus, il y a beaucoup trop d’images littéraires à mon goût. J’adore les textes littéraires, les bons vieux classiques ou encore les romans contemporains qui proposent une vraie lecture littéraire. Ici, on se retrouve entre un texte qui donne l’impression de ne pas savoir quoi choisir : on vulgarise l’Histoire, les événements pour toucher un lectorat plus vaste d’un côté mais de l’autre, la plume pousse les lecteurs les moins attachés à la qualité de la plume littéraire à lâcher rapidement la lecture. On trouve aussi des phrases du style « il ne savait pas que son choix le mènerait à la mort » pullulent dans le texte. Bon, cela reste un choix personnel mais franchement, je déteste ça.  Qu’on se le dise clairement : si j’avais eu ce livre entre les mains, je l’aurais mis de côté. Avec l’écoute, c’est différent. C’est certainement ce point qui m’a le plus travaillé dans mon expérience.

En définitive, c’est une lecture vraiment mitigée que je vous présente aujourd’hui. J’ai apprécié le côté historique et d’en savoir plus sur la vie à Pompéi quelques jours avant l’éruption tristement célèbre. Si j’ai aimé me balader dans les rues et comprendre les us et coutumes de cette population, j’ai trouvé les informations trop denses. De plus, le style de l’auteur et le parti pris dans ce roman ne m’ont pas transportée plus que cela. J’ai trouvé le style trop riche et travaillé à certains moments et trop vulgarisant à d’autres.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un univers historique méconnu
  • Une plongée dans les us et coutumes de la population
  • Une approche archéologique et historique sympathique

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Nous – Tome 1 : Nous reconstruire de Salomé Hanson

51d1i+sh+dLRésumé : Elle est la flamme de son obscurité, il est un guide au milieu du brouillard qui l’a envahie. Brianna Delgado avait une vie parfaite, une famille aimante, une carrière d’actrice prometteuse… Mais la vie en a décidé autrement. Depuis, elle traîne ses ombres avec elle. Elle espère que le rôle qu’elle vient de décrocher à Hollywood va lui permettre de lancer sa carrière et de réapprendre à vivre. Sa rencontre avec Luke Williams la bouleverse. Il a tout pour lui : sportif de haut niveau, séduisant et sexy, il ébranle son univers. Son futur s’annonce radieux et elle espère pouvoir laisser le passé derrière elle. C’est sans compter les ténèbres de Luke. Cet écorché vif est hanté par ses démons et il dissimule de profondes blessures. Il peut être son salut, si elle accepte de lui faire confiance. Elle peut être sa rédemption, s’il accepte de se laisser aimer. Deux âmes brisées qui réapprennent à vivre. Deux êtres en souffrance qui luttent pour aimer.

~ Service presse 📱 ~

Je remercie chaleureusement les éditions Alter Real pour l’envoi de ce premier tome. En effet, j’avais craqué sur la couverture que je trouve très jolie. J’ai ainsi pu découvrir la plume de Salomé Hanson. Premier tome assez conséquent, je suis contente d’avoir terminé cette lecture assez prometteuse.

On fait la rencontre de deux personnages forts. D’un côté, Brianna Delgado qui panse ses blessures avec plus ou moins de difficulté. D’un autre, Luke Williams, un jeune homme qui, lui aussi, à un passé plus que douloureux. Ce sont deux personnages très forts. Ils permettent de signer un premier tome bouleversant et plein d’émotions. Brianna est une étoile montante du cinéma, elle ne veut plus avoir de relations amoureuses tant son passé est douloureux. Luke est le frère de Brandon Williams, l’agent de Brianna. La première rencontre fait des étincelles. Luke & Brianna sont deux personnes attirées l’une par l’autre mais qui se repoussent continuellement.

Si j’ai apprécié ces deux personnages, je reste quand même un peu en retrait sur quelques points. Je comprends tout à fait la peine des deux personnages. Franchement, quand on découvre leurs passés respectifs, on se retrouve démunis devant tant de problèmes et de catastrophes. On se sent bien dans notre petite vie sans ce genre de drames. On a beaucoup de mal à imaginer comment Luke et Brianna ont pu survivre devant tant de douleur. En revanche, je reste un peu sceptique devant tant de drames justement. Même s’il fallait des blessures insurmontables dans leurs vies pour que l’intrigue puisse se construire, je reste quand même avec une impression de multicouches de drames.

Forcément, quand deux âmes aussi blessées par la vie se rencontre, on se retrouve avec une drôle de situation : la volonté de s’en sortir, de regarder vers l’avenir mais il y a aussi ce passé qui nous tire vers l’arrière et qui souhaite que l’on se plonge dans les souvenirs. C’est un peu ce qui m’a lassé au fil des nombreuses pages : les crises de larmes et de colère. Même si cela traduit cet état dans lequel ils doivent se retrouver, vers la fin de ma lecture, j’ai pris un peu plus de temps à tourner les pages.

J’ai apprécié la manière dont l’auteure installe l’intrigue. On prend le temps de découvrir le passé des personnages, on vit avec eux cette rencontre magnifique. Le premier tome pose les bases. J’ai envie d’avoir le deuxième tome dans les mains très rapidement. J’ai pris le temps de découvrir ce premier tome et j’ai bien fait. C’est vraiment très intéressant. Des thématiques intéressantes se dessinent : l’acceptation d’un passé douloureux, la possibilité de vivre une nouvelle histoire tout en n’oubliant pas d’où l’on vient.

L’intrigue nous propose aussi de découvrir deux univers assez différents mais qui ajoutent un peu d’originalité à cette histoire : le sport et le cinéma. En effet, Luke est un ancien champion de surf et de tango tandis que Brianna est une star montante du cinéma.

La plume est très sympathique. Les émotions sont au cœur de ce premier tome et l’auteure parvient à merveille à nous emporter dans cet univers intense et plein de bons sentiments. J’avoue que j’ai hâte d’en savoir un peu plus sur Luke puisque l’auteure a décidé de nous laisser sur un cliffhanger de malade. Le deuxième tome n’attendra pas si longtemps que le premier, c’est certain.

En définitive, malgré quelques bémols pour moi (je pense vraiment que c’est parce que je vieillis et que certaines thématiques ne me tentent pas autant qu’avant (le jeu du chat et la souris, la jalousie maladive…)), j’ai passé un bon moment de lectures qui soulèvent des points que j’ai apprécié. Le côté dramatique de l’œuvre est assez bien maitrisé et j’ai trouvé que la plume était très sympathique. L’intrigue est bien posée et cela nous permet d’envisager la suite avec sérénité.

Je remercie une nouvelle fois l’équipe d’Alter Real

3 bonnes raisons de lire ce premier tome :

  • Brianna et Luke : deux personnages dont les lourds passés leur permettre de vivre une rencontre intense et incroyable.
  • La manière dont l’auteure amène les éléments des passés respectifs dans l’intrigue.
  • La plume de l’auteure : bien que destinée à un public assez jeune, je l’ai appréciée dans la globalité.

4

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Une saison à la petite boulangerie & un noël à la petite boulangerie de Jenny Colgan

Résumés : Polly Waterford coule des jours heureux sur la paisible île de Mount Polbearne, dans les Cornouailles, entre le grand phare dans lequel elle s’est installée avec Huckle, son boyfriend, et la petite boulangerie où elle prépare chaque jour, avec passion, d’irrésistibles pains dorés. Mais lorsque le nouveau propriétaire de sa boutique fait irruption sur l’île, Polly réalise que son bonheur pourrait bien être réduit en miettes… Avec une pincée de fleur de sel, des kilos de farine et une bonne dose de volonté, réussira-t-elle à surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route ?

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Polly Waterford ne voit pas le temps passer… Sa petite boulangerie l’occupe du matin au soir, au désespoir d’Huckle, son compagnon, qui rêve de profiter d’une simple grasse matinée avec elle. À l’approche des fêtes de fin d’année, Huckle rêve aussi d’un Noël en amoureux, bien au chaud dans leur grand phare, avec leur petit macareux Neil. Mais quand Kerensa débarque à Mount Polbearne pour dévoiler à sa meilleure amie un terrible secret sur son passé, Polly voit soudain son avenir s’assombrir. D’autant que la révélation de Kerensa menace la belle histoire qu’elle a construite avec Huckle. Jusqu’à présent, Polly a toujours réussi à surmonter les épreuves en cuisinant. Pourtant, cette fois-ci, préparer de bons petits pains risque de ne pas suffire à la sortir d’affaire. Polly est-elle prête à affronter son passé ? Réussira-t-elle à remettre sa vie sur de bons rails pour passer un joyeux Noël auprès de ceux qu’elle aime ?

~ Lectures détentes ~

Hello tout le monde, je vous retrouve pour une chronique deux en un. J’ai pris la décision de vous donner mon avis sur les « tomes » 2 et 3 des aventures de Polly. En effet, même si les romans peuvent se lire indépendamment, c’est quand même mieux d’avoir lu La petite boulangerie du bout du monde avant ces deux opus pour avoir tous les détails de l’histoire (j’avoue que l’auteure fait un résumé assez sympathique au début de chaque lecture mais bon, ça reste vraiment très rapide).

Pourquoi ai-je décidé de chroniquer ces deux romans en même temps ? Vous savez que ce n’est pas par fainéantise. C’est juste que, même si les deux romans sont bons, je pense qu’ils ne sont pas nécessaires et que le roman La petite boulangerie du bout du monde est amplement suffisant. Si mes lectures se sont bien passées, j’ai vraiment eu l’impression, à certains moments qu’on tirait, tirait, tiraaaait sur un filon inépuisable qui finalement s’épuise très rapidement. Si le premier roman a été un coup de cœur, ici, je suis restée sur ma faim.

On retrouve Polly et Huckle qui vont devoir faire attention aux perturbations professionnelles et personnelles qui vont les secouer. Dans les deux tomes, il va y avoir plusieurs interrogations : est-ce qu’on est bien dans ce phare ? Est-ce que c’est la vie que l’on veut ? Est-ce que finir ensemble, c’est vraiment la meilleure chose ? Est-ce que Polly va savoir retrouver ses esprits en pâtissant ? Bref, tant de questions qui finalement auraient pu être éviter si on n’avait eu qu’un seul roman dans les mains.

C’est assez déstabilisant pour moi parce que Jenny Colgan m’a toujours séduite : que ce soit une boulangerie ou une cupcakerie, j’ai adoré mes lectures. Je reste frileuse quant aux suites proposées et j’ai encore deux romans à lire, j’espère que mon engouement va vite reprendre.

Côté personnages, j’ai apprécié retrouver les personnages qui ont bercés l’histoire de base. J’ai aussi fait la connaissance de certains. J’ai aussi pris plaisir à mieux connaitre Kerensa qui restait assez en retrait dans le premier roman. C’est assez plaisant. Polly vient donner un second souffle à Mount Polbearne et à ses habitants qui se sont encroutés dans une routine qui ferait pleurer l’homme le plus joyeux sur terre. J’ai aussi apprécié voir Polly et Huckle évoluer en tant que couple, ils sont très sympathiques et on a envie d’en faire nos amis. Si la levure n’a pas monté correctement de mon côté, c’est certainement dû à certains épisodes trop longs. Je pense qu’on aurait pu faire un bon gros roman. Ca aurait, je crois, mieux exploité.

On a des moments tendres, pleins de bons sentiments. On rigole, on doute, on est triste. La plume de Jenny Colgan est toujours aussi fluide et pleine de dynamisme, cela ne fait aucun doute.

En définitive, j’ai apprécié retrouver les personnages et l’ambiance de Mount Polbearne. Cependant, les deux tomes restent de trop. Si la lecture s’est bien passée, je n’ai pas retrouvé l’engouement du départ. Beaucoup trop de longueurs sont apparues et ont terni mon rythme de lecture. Dommage ! A force de vouloir trop tirer sur un filon, parfois, ça casse. Les lecteurs qui aiment la plume de Jenny Colgan pourraient être satisfaits !

3 raisons de lire ces deux romans :

  • Les personnages sont de retour pour de nouvelles aventures
  • L’univers de Jenny Colgan et les bonnes pâtisseries
  • La plume de Jenny Colgan qui nous offre quelques moments sympathiques

3

8

Silencer de David Bauquet

2000_crop_5dbfdaa0532a5_5dbfda6ab857b.jpgRésumé : Un mafieux perd sa cadette, abattue d’une balle dans la tête. Sa fille aînée Judith et son bras droit Letellier partent à la recherche de l’assassin, espérant le retrouver avant la police et régler cette affaire en interne. Un tueur professionnel fait surface au même moment et il n’est pas dans les parages par hasard. Mais s’il a été mêlé à ces événements, c’est bien malgré lui.

~ Service presse 📱~

Je remercie David Bauquet pour sa proposition de lecture. Ayant déjà fait une expérience de lecture très agréable avec sa plume, je n’ai pas réfléchi longtemps avant d’accepter sa demande. Je me suis plongée dans l’univers de son roman Silencer avec plaisir. Publié chez les éditions Nouvelle Bibliothèque, ce roman propose une lecture riche en rebondissements et en interrogations.

Vous connaissiez vous ? « Silencer » ? Personnellement, j’ai éclaté de rire quand j’ai compris que c’était un verbe français que je prononçais à l’anglaise. Quelle andouille ! « Silencer » est un verbe qui est utilisé dans un cadre soutenu et qui veut simplement dire « faire silence ». (Parenthèse vocabulaire terminée).

« Silencer » prend ici plusieurs sens. On fait silence sur l’identité du tueur. Pas de nom, ni de prénom, aucune description qui permettrait de le reconnaitre dans la rue. On est vraiment à la recherche d’un homme dont on ne sait pas grand-chose voire rien du tout. On suit l’histoire de deux points de vue : celui de ce tueur professionnel et celui de la famille de mafieux qui veut comprendre et venger la mort de la fille cadette de la famille. « Silencer » vient aussi faire écho au métier de ce tueur professionnel : il ne veut être vu de personne. Si quelqu’un voit son visage, la mort est proche et inévitable. Il fait le vide autour de lui, le silence est sa meilleure arme.

Il y a pas mal de personnages dans cette histoire. On fait la rencontre de la famille de la victime : son père, le plus grand mafieux du coin, sa sœur Judith et son mari Paul Chanvert. Un mafieux n’est rien sans son homme à tout faire. On fait donc aussi la rencontre de Letellier, qui va mener l’enquête pour son patron et bien évidemment ce tueur professionnel.

Le récit est assez filmique. Au-delà d’être un roman noir, c’est un roman qui semble être fait pour être adapté au cinéma. L’ambiance est mystérieuse et installée dès les premières pages de ce roman. On sent tout de suite que l’on n’est pas dans un monde tout rose avec des paillettes à chaque page. On est à des années lumières de ce que l’auteur nous proposait dans Spiral(e). On est toujours dans cette histoire de quête mais la quête est différente. Judith veut savoir ce qui est arrivé à sa sœur. Elle veut comprendre. Rien ne semblera l’arrêter.

Forcément, avec la thématique de la mafia, les thématiques de la manipulation et de la violence ne sont pas forcément loin. J’avoue que je ne suis pas forcément friande de ces situations violentes mais, ici, je n’ai pas été gênée par cela parce que c’est logique d’en trouver dans un roman où la mafia est présente. David Bauquet n’en fait pas de trop. Il y a que ce qui est nécessaire dans ce roman pour que le cadre soit posé et l’intrigue lancée.

Comme dans un film, l’intrigue se dévoile petit à petit et nous propose une aventure haletante et pleine de rebondissements. Le fait d’avoir deux points de vue apporte énormément de choses. Puis, au fil du temps, avec nos personnages et principalement avec le tueur professionnel, on se demande comment il a pu se retrouver dans une histoire pareille. Il a des principes même dans ce métier, ici, on a essayé de le rouler dans la farine et ça, il en est hors de question. A partir de ce moment, la course poursuite commence : la famille de la victime cherche des réponses et le tueur en série cherche cette famille.

En définitive, la plume de David Bauquet est toujours aussi intéressante. J’apprécie le fait d’avoir été tout de suite mise dans le bain. L’histoire démarre rapidement et sur les chapeaux de roues. C’est une histoire qui nous permet de nous interroger sur la condition humaine. Jusqu’à quel point est-on prêt à aller pour cacher les défauts, pour de l’argent, pour vivre paisiblement ? Les personnages sont prêts à danser avec la mort pour parvenir à leur fin. David Bauquet interroge le lecteur sur les limites humaines. C’est plutôt intéressant.

Je remercie une nouvelle fois l’auteur pour cette lecture.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un roman noir où les thématiques sont très bien maîtrisées.
  • Une plume intéressante qui pousse le lecteur dans ses interrogations.
  • Un univers filmique très bien maîtrisé

4

15

Juste un câlin pour Noël de Chani Brooks

5126hIMxWIL.jpgRésumé : Nico est une jeune femme qui a du mal à exprimer ce qu’elle ressent. Sa gentillesse bourrue est toujours mal interprétée et elle n’arrive pas à se faire des amis, même dans la dynamique et cosy ville de Montréal. Et ce n’est pas Waël qui lira sous sa carapace, même avec un bonnet à clochettes. Ce Français insouciant qui enchaîne les petits boulots de serveur a pour habitude de dire tout ce qui lui passe par la tête. Comment pourrait-il deviner les pensées profondes de Nico ? Aussi, lorsque la « malédiction de Noël » frappe Nico et que son neveu chéri décrète qu’il ne veut plus la voir, Nico ne sait pas vers qui se tourner. Elle finit par admettre sa détresse devant Waël. Ça tombe bien, il n’a plus de visa, rêve d’un réveillon de Noël québécois et il a plein d’idées pour reconquérir un garçon de neuf ans. Quitte à se faire bientôt virer du pays, autant passer Noël à Chante-Neige, entre lacs gelés, sirop d’érable et gentils castors. Avec une femme magnifique. Et de la neige, beaucoup de neige, et des chiens-loups et des Vikings aussi…

~ Service presse ~

Je remercie Chani Brooks pour l’envoi de son roman et sa confiance renouvelée. Je suis vraiment heureuse de pouvoir collaborer sur le long terme avec certains auteurs. Alors merci Chani de faire partie des auteurs qui renouvellent leurs demandes au fil des mois et des années… C’est tellement sympathique.
Chani Brooks m’a fait sourire avec Contrat avec un Geek et frissonner avec La couleur du poison. J’étais assez curieuse de voir ce qu’allait donner ce titre. Je vous avoue que j’ai bien été surprise car je n’attendais absolument pas Chani Brooks dans un registre comme une romance de noël. Encore une fois, je ressors de ma lecture charmée. C’est une période que j’apprécie durant l’année mais j’avoue que je n’avais jamais vraiment pris le pli de lire un genre précis au moment de l’année précisément. Je lis un roman d’horreur quand je l’entends et non forcément à Halloween. Ici, un peu plus compliqué de lire un roman de noël en plein mois de juillet. Je me suis donc légèrement pressée les fesses pour terminer ma lecture cette semaine.
On fait la rencontre de Nico, une jeune femme qui est vraiment adorable. C’est un personnage que j’apprécie parce qu’elle n’est pas parfaite. Elle a des qualités et des défauts que l’auteure fait ressortir. Ce côté froid et insensible met mal à l’aise. Puis, on s’y fait. Elle a une certaine tendance à préférer la solitude aux fréquentations, à tout garder pour soi et à ne pas forcément s’ouvrir aux autres. Nico est un personnage que l’on a rapidement envie de prendre sous son aile. On sent qu’elle a un grand cœur et une volonté de faire les choses bien mais qu’elle n’a pas forcément les codes pour le faire. Dans le quotidien de Nico, on trouve Waël, un jeune barista qui croise le chemin de la jeune femme tous les matins au Starbucks où elle se rend. Il est tout l’inverse de Nico : tendre, souriant et un cœur qui dégouline de bons sentiments. J’ai apprécié le contraste qu’il offrait avec Nico.
Le cadre est féérique. On fait un voyage au Canada, plus précisément à Montréal. On est dans un cadre parfait pour une lecture cocooning et pleine d’humour. Nico évolue dans un univers très sympathique. Les us et coutumes peuvent être différents de ceux que l’on a en France mais j’ai apprécié cela ! C’est vraiment un cadre dépaysant et plein de charme. Voilà une bonne idée pour une romance de noël. J’ai apprécié lire les expressions canadiennes et me sentir proche de cet accent chantant.
L’intrigue est très sympathique. On se sent bien dans cette lecture au coin du feu sous un plaid. C’est parfait. La romance tangue entre une chick-lit et un feel good pour moi. Je ne sais d’ailleurs toujours pas comment qualifier le genre de ce roman. On nous propose une intrigue assez fraiche, pleine de rebondissements et surtout pleine d’humour. On rit franchement devant les péripéties de Nico. On est attendrit par certaines choses qui arrivent dans le roman et surtout la détresse qu’on lit lorsque le neveu de Nico lui dit qu’il ne veut plus la voir. Ainsi commence la romance qui va nous suivre jusqu’au bout de notre lecture et qui nous emmènera dans le village de Chante-Neige
Chani Brooks nous offre une nouvelle facette de sa plume avec une histoire plus douce, toute mignonne. On retrouve quand même certaines petites choses qui rendent les histoires de l’auteure originales et inoubliables. C’est très prenant. Quand j’ai vu qu’il y avait plus de 1000 pages sur ma liseuse, ma tête s’est décomposée. Je me suis dit que je ne parviendrais pas à finir ma lecture à temps pour être à jour dans mon planning. Finalement, j’ai lu le roman sur le week-end. C’est intéressant, drôle, frais. C’est tout ce que j’attends de ce genre de romans.
En définitive, j’ai pris plaisir à retrouver la plume de Chani Brooks dans un univers différent de ce que j’ai pu déjà découvrir chez l’auteure mais tout à fait plaisant. C’est un roman que je vous recommande pour la dose d’humour (rires et sourires garantis) et de douceur. J’ai aussi apprécié me balader dans ces décors vraiment incroyables et magiques. Le cadre de l’intrigue est détaillé de manière très intéressante et intelligente. Dépaysement garanti !
3 bonnes raisons de lire ce roman :
  • Nico et Waël, un duo aux antipodes qui fonctionne vraiment très très très bien.
  • Une plume pleine de surprises
  • Un décor très beau et dépaysant

4

10

La légende des âmes de Jean Baptiste Seigneuric

CVT_La-legende-des-ames_752.jpgRésumé : Victor Hugo publie Notre-Dame de Paris en 1831. 1853, c’est l’exil à Jersey. Au cours d’une séance spirite, l’écrivain reçoit une requête énigmatique qui le hantera jusqu’à sa mort. Mon nom est Elme Mathurin, je suis né en 1872 en Bretagne. Mon père a disparu dans un naufrage quelques jours avant ma naissance. Après cinquante ans d’une existence honnête mais morne, je me vois propulsé dans cette boucle mystérieuse. Voici venu le temps d’étranges initiations, de rituels occultes dont je me trouve soudain l’incontournable médium. Les portes d’une autre dimension s’ouvrent une à une. De Perros-Guirec à Paris, de Saint-Pierre-et-Miquelon à Guernesey, elles révèlent une histoire un peu plus envoûtante à chaque nouvelle étape. Elles invitent à des rencontres aussi extravagantes qu’illustres, se jouent des distances et du temps, comme des ponts éternels entre le monde des vivants et celui des disparus.

Au pays des légendes, le mot Revenant n’a jamais été aussi plein de sens.

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Jean Baptiste Seigneuric ainsi que sa maison d’édition pour l’envoi de son roman via SimPlement. J’ai passé un moment de lecture surprenant mais très agréable avec ce premier tome.

Lecteur, es-tu là ? Frappe un coup pour dire « oui ». BAM. Lecteur, es-tu prêt à découvrir l’aventure d’Elme Mathurin ? BAM. Alors… Allons-y !

J’avoue qu’à la lecture du résumé, je me suis demandée ce que l’auteur allait nous proposer. Comment faire ? Comment est-ce possible de parler de médium, de revenants, d’âmes et de spiritisme tout en y mêlant des personnages de la littérature comme Victor Hugo, Conan Doyle ou encore Oscar Wilde ? L’auteur m’a prouvé que c’était possible. C’est possible de nous faire un roman qui nous ouvre les portes d’un autre monde, d’un autre mode de vie là où tout est possible. Mesdames et messieurs, ouvrez votre esprit, nous partons à la quête de réponses…

Pour camper le personnage principal, Jean Baptiste Seigneuric nous propose de découvrir Elme. Elme tout court au départ, puis, c’est après quelques recherches que Miette, sa maman, retrouve le nom de son père : Mathurin. Paul Mathurin est un marin venu faire un petit tour sur le continent, s’offrant quelques moments de plaisir avec Miette, jeune femme de 15 ans. Il lui laisse une petite surprise en partant : Elme. Miette, enceinte, part de Dol pour essayer d’avoir une vie meilleure loin des regards des gens du village. Elme grandit avec une mère aimante. Elme vieillit avec cette mère aimante. Il enchaine des petits boulots et au fil des pages, Elme finit par avoir une cinquantaine d’années sans avoir jamais vraiment fait quelque chose de grandiose dans sa vie.

Le décor principal reste la Bretagne, sur le fond de la guerre. C’est « grâce » à cette guerre que l’aventure va commencer pour Elme par sa rencontre avec Armand Praviel (journaliste, poète, artiste français). J’ai apprécié cette période de l’histoire. On n’est pas toujours sur la guerre mais elle est là, présente en toile de fond dans le roman. Comme pour les soldats revenus de guerre, il est impossible pour nous de l’occulter de notre esprit.

Ce qui a été pour moi une révélation dans ce roman, c’est la plume de Jean Baptiste Seigneuric. Je crois que cela faisait très longtemps que je n’avais pas croisé une plume aussi riche, belle et si bien pensée. On sent que chaque mot est mesuré, équilibré, là où il doit être. Cela nous permet d’être dans une ambiance assez mystérieuse. On est plongé dans le monde des âmes, du spiritisme. Univers que je ne connais que très peu, l’auteur nous permet d’en savoir plus à travers le personnage d’Elme qui semble avoir des prédispositions pour pouvoir parler avec les âmes et les aider à trouver la paix.

L’intrigue reste prenante. J’avoue que le début a été un peu longuet pour moi. Je parle plus précisément du prologue et des chapitres où Elme prend le temps d’expliquer la vie de Miette et sa propre vie. L’intrigue commence à vraiment prendre de l’ampleur au moment où Elme commence à se poser des questions sur ses actions et leurs répercussions. L’intrigue ne laisse pas de place au hasard. Avec un sujet aussi sensible que les âmes, le spiritisme et les médiums, certains lecteurs peuvent être refroidis. Cependant, je tiens à souligner la qualité du texte, des idées et de la plume. J’ai réellement apprécié le fait que l’auteur mette aussi le doigt sur les imposteurs et les gens qui ne prennent pas forcément cette pratique au sérieux. Un chapitre du roman nous propose d’avoir aussi la vision d’une réunion d’amateurs qui sont plus dans une cour de récréation qu’entre adultes sérieux. Ainsi, l’auteur rassure le lecteur plus frileux avec ce genre de thématiques.

Moi qui pensais me plonger dans un univers qui ne me plairait pas forcément, j’ai été bien surprise. C’était une formidable expérience que je renouvellerai avec la suite des aventures d’Elme. La présence de personnages de la littérature, et du monde du spectacle, connus nous permet d’ancrer cette histoire dans une réalité certaine. J’ai complètement adoré la présence de Conan Doyle mais aussi celle De Harry Houdini. Je ne connaissais pas forcément Armand Praviel mais j’ai pris plaisir à aller fouiller sur le net pour savoir qui il était.

En définitive, je suis plutôt très agréablement surprise par ma lecture. En effet, le mélange des genres et des hommes m’a permis de me plonger dans un univers que j’ai adoré. J’ai vraiment hâte de me plonger dans la suite des aventures d’Elme qui reste un personnage très attachant. L’auteur nous laisse avec une fin qui nous laisse présager de belles surprises pour la suite. Je tiens aussi à préciser que le roman ne fait pas peur. L’ambiance est assez sombre, mystérieuse, dense mais elle ne propose pas de sang à tout va et n’est pas dans l’horreur.

Je remercie une nouvelle fois l’auteur pour l’envoi de son roman.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume très littéraire et très belle. C’est le point le plus important pour moi dans ce roman.
  • Des thématiques que je ne croise pas souvent dans mes lectures comme le spiritisme et les âmes.
  • Un roman très bien construit qui ne laisse pas de place au hasard et qui nous propose un beau spectacle.

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