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Peu importe de Julie Marini

41I8vdMEJEL.jpgRésumé : Sébastien a toujours vécu dans l’ombre de sa sœur. Marion est prioritaire, il ne peut rien lui refuser, après tout c’est elle qui est malade. Alors quand elle lui demande de rencontrer ce garçon dont elle est tombée amoureuse pour qu’il se rapproche de lui, Sébastien hésite. Il éprouve des difficultés à créer des liens avec les autres. Et ce n’est pas ce mec si souriant qui va changer les choses. Pourtant, Yannick, grâce à sa bonne humeur et sa persistance parvient petit à petit à percer la carapace du jeune homme et pour la première fois de sa vie, Sébastien pense à lui en premier.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Julie Marini qui m’a gentiment contactée via SimPlement pour me proposer la lecture de son roman. Une romance M/M qui me tentait bien avec cette couverture assez mystérieuse.

~ Les personnages ~

Lecture belle et pleine d’émotions, on déboule dans la vie de Sébastien. Séb est un jeune homme qui a toujours vécu dans l’ombre de la maladie de sa sœur Marion. En effet, atteinte d’une grande maladie, elle a besoin de beaucoup d’attention. Sébastien accepte, par amour pour sa sœur, de devoir se débrouiller par lui-même et de ne pas forcément devoir compter sur ses parents bien trop occuper à surveiller leur fille.

Forcément, Sébastien devient un garçon calme, qui a tendance à s’effacer, même au lycée. Il a son ami Loïc et ça lui convient bien. Il a du mal à s’ouvrir aux autres et n’a pas forcément l’envie d’aller vers les autres. Si la famille a une grande place dans la vie de Sébastien, il y a aussi Loïc, son meilleur ami depuis toujours. Leur relation est très sympathique à lire, elle permet d’aérer un peu le texte et de rendre l’histoire un peu plus légère, plus banale.

Loïc est un jeune homme aux antipodes de Sébastien, il drague tout ce qui bouge et n’a pas peur d’amuser la galerie. Marion, la sœur de Sébastien est un personnage que j’ai aussi apprécié pour sa volonté à montrer qu’elle est une jeune femme avant d’être une jeune malade. La relation qu’elle entretient avec son frère est très belle, ils sont très proches et forcément Sébastien est très protecteur envers elle.

~ L’amour plus fort que tout ~

Je crois qu’il n’y a pas de sentiment plus fort que l’amour sur cette terre. Le roman de Julie Marini exprime bien cette idée pour moi.

« Banalité », j’aurais bien aimé que le problème de Sébastien fasse partie de la banalité. En fait, j’aurais apprécié que l’angoisse de Sébastien n’en soit pas une. L’homosexualité est toujours difficile à affronter. C’est vraiment quelque chose qui me révulse. Aujourd’hui, encore, des enfants sont mis dehors du foyer parce qu’ils sont homosexuels. Aujourd’hui, encore, certains se font tabasser dans la rue parce qu’ils n’ont pas la liberté d’aimer la personne qu’ils souhaitent. Mais MERDE ! J’aimerai qu’un jour, un hétéro se fasse tabasser parce qu’il aime une fille. On verrait un peu comment la société réagirait. Je trouve ça tellement révoltant. Enfin, bref.

Finalement, l’amour va vaincre les doutes, les craintes et les appréhensions de Sébastien. Une fois que Yannick va arriver et chambouler sa vie, il va voir sa vie changer. C’est une chose que j’ai appréciée lire. C’était très beau, très frais et ça fait du bien au cœur !

« Il voulait le protéger de tout, de l’esprit étroit de ses parents, de la crainte de perdre sa sœur, des embûches que la vie mettrait sur son chemin. Si seulement, il en avait les moyens, il accomplirait l’impossible pour lui, rien que pour le voir sourire. »

~ Une intrigue intéressante ~

J’ai apprécié la manière dont l’auteure a choisi de construire son roman. On est sur deux temps : une sur le passé : les débuts de la relation entre Yannick et Sébastien (les années lycées) et une autre sur le moment présent (des années plus tard).

On aborde beaucoup de thématiques : la trahison des parents, le regard des autres sur l’homosexualité, la jalousie mais aussi l’amitié, l’amour, le pardon,  la parentalité et la difficulté à accepter la différence. J’ai trouvé tout cela intéressant.

La romance est présente, forcément, mais elle n’est pas de trop. En effet, c’est quelque chose que j’apprécie. La romance entre les deux jeunes hommes est noyée dans un flot d’autres thématiques. C’est super ! Franchement, pour ceux et celles qui sont encore frileux.ses par rapport aux romances F/F ou M/M, je ne peux que vous conseiller ce roman. Rien de maladroit n’est présent, rien n’est de trop. Effectivement, il y a des scènes érotiques mais cela reste tranquille. On n’est pas dans la surenchère de sexe et ces scènes se fondent aussi bien dans l’intrigue. L’auteure a vraiment gérer ce point-là.

La seule chose que j’ai trouvée dommage, c’est le manque de musique dans ce roman. En effet, Sébastien écoute beaucoup de musique mais il arrive à percer dans ce milieu et finalement, on n’a pas beaucoup de choses à dire sur cela. C’est dommage. Il semble que l’inspiration fasse défaut à Sébastien à un moment, une panne musicale mais finalement, c’est dommage de ne pas en savoir plus.

~ La plume de l’auteure ~

J’ai encore fait une sympathique découverte avec ce roman. Je ne connaissais pas la plume de Julie Marini et je vous avoue que j’ai passé un moment agréable en compagnie de Sébastien, Marion, Loïc, Yannick et tout le reste de la bande.

Les chapitres sont courts, ça donne beaucoup de rythme à l’intrigue. On veut savoir comment va se terminer cette histoire.

L’histoire nous touche, forcément. Un premier amour, c’est toujours beau. On est pris dans un tourbillon d’émotions qui sont très belles. On oscille entre la peur, la joie, l’espoir de jours meilleurs, la tristesse. On parvient à vivre tout cela avec les personnages grâce à cette plume qui retranscrit très bien toutes les émotions que peuvent vivre les lycéens.

~ Le mot de la fin ~

C’est tout en douceur que Julie Marini nous propose de découvrir une romance très sympathique. C’est une lecture qui est rapide (177 pages sur ma liseuse) et franchement, on ne voit pas le temps passer tant on se plait à découvrir tout ce qui tourne autour de Sébastien.

On fait la rencontre d’un duo qui se complète bien, qui est très beau et que l’on apprécie voir évoluer à travers les pages du roman.

Je conseille vivement à tous les fans de romance

3 raisons de lire ce roman :

  • Un regard plein d’émotion sur l’homosexualité et les difficultés rencontrées à ce sujet
  • Un panel de personnages que j’ai apprécié découvrir
  • Une plume très sympathique

4

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Jolis, jolis monstres de Julien Dufresne- Lamy

41plCzDufOL._SX195_.jpgRésumé : Certains disent qu’on est des monstres, des fous à électrocuter. Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme. Les plus jolis monstres du monde. Au début des années sida, James est l’une des plus belles drag-queens de New York. La légende des bals, la reine des cabarets, l’amie fidèle des clubs kids et des stars underground. Quand trente ans plus tard il devient le mentor de Victor, un jeune père de famille à l’humour corrosif, James comprend que le monde et les mentalités ont changé. Sur trois décennies, Jolis jolis monstres aborde avec finesse et fantaisie la culture drag, le voguing et la scène ballroom dans un grand théâtre du genre et de l’identité. Au cœur d’une Amérique toujours plus fermée et idéologique, ce roman tendre mais bruyant est une ode à la beauté, à la fête et à la différence. Une prise de parole essentielle. 

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’auteur et les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman (dédicacé, s’il vous plait) en service presse. C’est toujours un plaisir de recevoir les romans de Julien Dufresne Lamy.

~ La culture drag-queen ~

Je pense que commencer par un petit point culture pourrait être sympathique. Histoire que l’on démarre tous sur la même longueur d’onde. Wikipédia nous propose un article complet. Si jamais vous êtes intéressés, n’hésitez pas à cliquer par ici. « Une drag queen est une personne – homme ou femme, bien que les hommes restent majoritaires et plus connus- construisant une identité féminine volontairement basée sur des archétypes de façon temporaire, le temps d’un jeu de rôle […] Comme tout travestissement, le fait de s’habiller en drag queen n’est une indication ni sur l’orientation sexuelle de la personne concernée, ni sur sa véritable identité de genre ; une drag queen n’est pas forcément une personne transsexuelle. »

~ Un roman sur la différence et l’acceptation ~

De jolis messages sont portés dans ce roman. On fait la rencontre de beaucoup de personnages mais surtout de James Gilmore, dit Lady Prudence. James est un personnage que j’ai énormément apprécié tant il est porteur de messages que j’adore.

Rapidement, on se rend compte que Lady Prudence fait partie de lui. Ce n’est pas qu’un artifice le temps d’un karaoké. Elle fait partie de lui. Lady Prudence est un personnage qui l’incarne mais qui le représente. Tout au long du roman, James nous raconte sa vie, trente années chargées de souvenirs bons comme mauvais, ses espoirs, ses désillusions. A travers les yeux de James, on se retrouve à avoir un œil neuf sur la culture drag-queen.

James nous montre, dès le départ que les drag-queens sont un sujet tabou. C’est quelque chose dont on ne parle pas, qu’on cache et finalement, ce roman nous prouve à quel point la société est loin du compte. Ce roman est tellement fort et intéressant, c’est un livre qu’il faut lire. Récemment paru, il est d’un des ouvrages contemporains qu’il faut avoir dans ses étagères.

« Nous sommes un secret enfermé dans une boîte qu’il ne faut surtout pas ouvrir ». 

~ La société et la différence ~

Aïe… Gros sujet qui pique. Encore de nos jours, je ne comprends pas que l’on ne puisse pas accepter les couleurs de peau différentes, les orientations sexuelles, les transformations permanentes ou non. C’est toujours difficile pour moi d’en parler sans avoir envie de secouer les gens.

James nous ramène à la réalité de la vie rapidement. On se prend des claques, on se fait bousculer.

On est dans une intrigue où l’on peut rencontrer des noms qui ne nous sont pas inconnus comme Madonna. Ils ne font que passer dans l’intrigue mais cela a le mérite d’ancrer dans notre esprit la réalité de ce qui se passe ici.

On a une communauté qui se dessine au fil des pages et des lignes. On se sent embarqué dans ce tulle, ces faux cils, ce maquillage à outrance. On a envie d’aller sur le podium avec Lady Prudence et de chausser ces talons hauts vertigineux. On veut en savoir plus. C’est ce que le roman nous propose ici. Evidemment, il y a la critique de la société à travers ce roman, mais c’est plus que cela.

On a vraiment une sensation de devoir « faire le tri ». Il y a des drag-queens qui font ça pour travailler, pour s’exprimer. Après tout, cela reste de l’art. L’expression du corps fait ses preuves et rapidement, on se retrouve avec des personnages dont c’est leur métier. Puis, il y a les autres : les extravagants, les exigeantes, les caricatures des drag-queens. Ceux qui fichent tout en l’air et qui décrédibilisent ceux qui ne font pas cela pour les mêmes raisons. Malheureusement, dans notre société, on a plutôt gardé en tête l’image de ces extravagances et de ces caricatures. C’est pour cela que je propose de lire ce roman. Il nous apprend énormément de chose.

~ Les bons et les mauvais côtés ~

L’auteur prend le pari de nous montrer autre chose que les strass, les paillettes, le spectacle. Il y a aussi des moments où les personnages doutent, pleurent et sont tristes. On nous parle du Sida, de la violence, de l’incompréhension. La volonté de vouloir vivre sa vie sans avoir le poids du regard de l’autre sur le dos.

Lady Prudence nous prend littéralement par la main et raconte à Victor, jeune hétérosexuel qui cherche sa voie et son personnage de drag-queens tout ce qu’il a vu durant ses trente années. Les amitiés perdues, les meurtres, la folie du SIDA. Bref, rien ne nous est épargné. Il y a les bons et les mauvais côtés. Le lecteur est pendu à ses lèvres. Les anecdotes proposées durant la lecture vont que les personnages deviennent des êtres à part entière. Les psychologies sont finement détaillées et riches en détails. C’est très intéressant. Lady Prudence prend autant de poids que les célébrités qui foulent les tapis rouges.

~ Plume et syntaxe ~

Plus qu’un roman de « la sortie littéraire », Jolis, jolis monstres est un roman qui pousse le lecteur à s’interroger sur sa manière d’appréhender des thématiques dans la vie et de se questionner sur la manière de se faire de faux jugements sur cette dite thématique. Sans la juger, je me rends compte que mes connaissances sur la culture drag-queen était bien pauvre et que j’ai bien envie d’en savoir plus.

Roman intense, roman des cœurs, celui-ci puise sa force des psychologies tellement différentes et abondantes qu’il nous propose. Plume au service de l’homme, de l’humain et de l’amour, elle est forte. Je pense que c’est le roman de l’auteur que je préfère le plus tant il m’a ouvert les yeux sur une culture que je connaissais peu.

3 raisons de lire ce roman

  • Une culture méconnue mise en avant.
  • Une plume au service de l’humain
  • Des personnages sublimes

4

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Les Mackintosh – Tome 1 : Un secret à travers le temps de Julia Dauge

51Z472EFO3L._SY346_.jpgRésumé : Depuis longtemps, Laetitia rêve de découvrir l’Ecosse. Quand elle entreprend enfin le voyage, cette jeune étudiante, orpheline, adepte des sports de combat est loin de se douter qu’il l’emmènera aussi loin ; jusque dans les bras de Darren, ce beau chef guerrier highlander, au XVIe siècle ! Dès qu’il aperçoit cette belle inconnue, Darren, laird du clan MacKintosh, est subjugué. En même temps, il est abasourdi. Comment cette délicieuse créature, aux origines obscures et aux expressions si étranges, peut-elle être si effrontée dans ses manières ? Et que dire de ses tendances à jurer et à se battre aussi bien que ses guerriers ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie évidence éditions pour l’envoi de ce roman et plus particulièrement Jennifer qui est toujours charmante, souriante et dynamique.

~ Entre modernité et période historique ~

Voilà deux notions que je vais pouvoir traiter sur plusieurs points. Je vous parle déjà de mon choix de lecture. Pourquoi ce titre ? Je vous avoue que c’est principalement pour le nom de l’auteure. J’ai adoré découvrir Love and hope, une saga contemporaine qui m’a beaucoup plu de la même auteure publiée dans une autre maison d’édition. J’avais donc envie de voir ce que pouvait donner cette plume dans un tout autre style. Bien que le genre de la romance soit commun aux deux œuvres, la période historique, les mœurs et la culture sont eux bien différents.

Deuxièmement, j’ai trouvé que les passages, dans ce premier tome, entre le passé (16ème siècle de mémoire) et les années dans lesquelles nous vivons (2014/2015, là aussi de mémoire) sont assez sympathiques. J’avoue que ce qui me fait perdre beaucoup de temps dans ce genre-là, c’est l’acclimatation à l’époque, aux modes de vie des highlanders ainsi qu’aux mœurs et aux coutumes. C’est une période historique que je ne connais qu’à travers Outlander donc j’avais un peu peur de m’y perdre.

~ Parlons personnages  ~

On fait la rencontre de Laetitia, dit Lilou (j’ai eu du mal à m’y faire tant la ressemblance entre les prénoms ne prête pas à les associer à une même personne, bref !). Laetitia est une jeune femme jolie, intéressante et intelligente. Sans parents, elle vit comme elle le peut en se construisant sa propre famille : ses amis qui sont très présents pour elle. Cette petite bande m’a beaucoup plu. Laetitia a deux passions dans la vie : les romances historiques de type Harlequin (oh hé, baissez les yeux tout de suite, on a tous déjà lu un roman de ce genre) et l’Ecosse. Ne sachant pas forcément pourquoi ni comment, Laetitia rêve d’aller là-bas, de se balader dans les paysages écossais et de parler la langue. Après des années de travail, elle a économisé assez pour se payer son voyage de rêve. Ainsi, nous la suivons dans son périple qui l’emmènera bien plus loin de son domicile que prévu.

J’ai apprécié ce personnage. Laetitia est pleine de ressources et ne se laisse pas marcher dessus et encore moins par les hommes. Férue de sports de combat, elle se débat et met quelques coups bien placés à une bande de mecs en tartan. Non mais ! J’ai aimé ce côté ultra moderne dans une époque encore très misogyne.

Cela nous donne des scènes assez spectaculaires dont celle-ci qui m’a beaucoup plu.

« Il s’approcha donc d’elle, dans le but de la recouvrir. Il essaya de chasser son excitation de son regard, mais étant donné le regard qu’elle lui retourna, il supposa qu’il avait lamentablement échoué. Alors qu’il était quasiment collé à elle, il leva la main avec l’intention de lui caresser la joue pour la rassurer. […] Avant qu’il n’ait pu finir sa phrase, la jeune femme se transforma en une seconde en furie. Elle parvint, par il ne sait quel miracle, à lui décocher un coup de genou entre les jambes qui lui coupa net le souffle. Il n’avait jamais ressenti une telle douleur. Il eut l’impression que ses bijoux de famille remontaient jusque dans sa gorge pour se protéger de cette terrible créature. Une réaction instinctive le fit se pencher en avant. Grave erreur ! La diablesse en profita alors pour lui asséner… un magistral coup de boule en pleine tête. »

Bien entendu, Darren, le beau Darren fait aussi. Franchement, c’est un personnage sympathique, un peu bourru qui finit par, forcément tomber amoureux de la jeune et jolie Laetitia. Il fait partie du clan Mackintosh.

On en apprend beaucoup sur eux. Mais un petit point m’a chiffonnée. En effet, on a vraiment une sorte de dichotomie entre le bien et le mal : d’un côté les Mackintosh, ce clan que l’on connait comme étant bon, bénéfique et qui offre des ressources et une vie tranquille aux membres du clan et d’un autre côté, le clan des Anderson : les méchants. J’ai trouvé cela un peu facile.

~ Intrigue et impression de déjà-vu ~

Malheureusement, vous l’aurez facilement compris, ma lecture n’a pas été de tout repos. Bien que la plume est assez fluide, j’ai eu beaucoup de mal à lire ce premier tome. Durant ma lecture, j’ai eu quelques incertitudes. Je pense qu’il y a (au moins) un anachronisme. Je n’en suis pas certaine mais après quelques recherches, il semble que le passage au calendrier grégorien en écosse se fait au 18ème siècle alors qu’un personnage donne la date à Laetitia en annonçant qu’on est en 1500 et des poussières… En soi, ce n’est pas hyper dérangeant mais j’avoue que j’ai tiqué à ma lecture.

J’ai aussi trouvé que dans cette intrigue, il y avait beaucoup de différences de langage. Effectivement, on peut expliquer ça par le fait que notre héroïne ne vient pas de cette époque mais j’ai pu rencontrer des jolis noms d’oiseau que j’aurais préféré ne pas lire.

L’impression de déjà-vu se marque par le fait que j’ai déjà lu Outlander de Diana Gabaldon et que forcément, il est très compliqué de ne pas faire de rapprochement entre ces deux histoires. On a le même principe : une fille d’une époque certaine tombe dans une époque qui n’est pas la sienne mais celle des Highlander. Si l’intrigue était sympathique, j’ai trouvé que le côté historique est complètement passé à la trappe. Malheureusement, je pense que c’est le plus gros point qui fait que mon retour reste mitigé sur ce premier tome. En effet, on est vraiment dans une romance érotique. Oui, lecteurs et lectrices qui n’apprécient pas les scènes de sexe, passez votre chemin parce qu’il y en a un paquet dans ce roman. Dommage qu’il n’y ait pas plus de descriptions des lieux, pour moi, je suis un peu passée à côté de ma lecture car je n’ai pas su m’imprégner de l’ambiance du roman.

Cependant, j’ai apprécié la légende proposée en début de roman, je l’ai trouvé très jolie et poétique.

Attention ! En aucun cas, je ne parle de plagiat! 

~ La plume de Julie Dauge ~

J’étais très curieuse de voir si l’auteure allait pouvoir renouveler son exploit avec Love and Hope. Je pense que c’est une affaire de goût et d’intrigue. En effet, la plume est toujours aussi acérée et juste. C’est simplement que pour moi, la magie n’a pas opéré.

3 raisons de lire ce roman :

  • Une romance historique parfaite pour les lecteurs fan de ce genre
  • Une légende intéressante et sympathique
  • Un personnage principal féminin fort

3

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Dernier virage avant la nuit d’Isabelle Mourguet

dernier-virage-avant-la-nuit.jpgRésumé : Un matin, à la Presqu’île, tranquille ville de bord de mer, une femme est retrouvée égorgée devant sa maison. Elle est nue. Toutes ses affaires ont disparu, et la scène de crime ne comporte aucune trace. Les lieutenants de police Paul Amsler et Solène Milhaud ont bien peu d’éléments pour démarrer leur enquête. Des témoins parlent d’un homme mystérieux qui suit la victime dans le centre-ville. Alors qu’une deuxième femme est assassinée, on identifie un suspect : un marginal installé dans les terres désertiques du continent. Il s’avère difficile de le faire parler. Mais au gré de ce qu’il révèle et ne révèle pas, un scénario bien plus glaçant que ce que les flics avaient imaginé va se dessiner…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Salem et Isabelle Mourguet pour l’envoi de ce roman. J’étais heureuse de retrouver une nouvelle plume et une nouvelle intrigue pour un nouveau moment de lecture livresque. J’ai passé un moment de lecture sympathique.

~ Un polar ~

J’ai fait la rencontre d’une intrigue sympathique. Un polar, un roman assez noir, un roman efficace qui a su me sortir en partie de ma zone de confort. En effet, si les personnages divers ont été psychologiquement bien dessinés et bien campés, je n’ai pas été tant surprise que cela part la révélation du coupable. J’avais deviné une bonne moitié de l’intrigue. Cela n’a pas affecté mon engouement pour ce roman.

Les meurtres sont sanglants, ça fait froid dans le dos. Franchement, j’ai aimé la manière dont l’auteure s’y prend pour amener les différentes victimes dans l’intrigue. Le meurtrier fait tourner en bourrique l’équipe de police qui essaye de stopper l’hémorragie qu’ont formée ces meurtres.

« Solène se demanda s’il était possible que le tueur ait l’inconscience de suivre sa prochaine victime dans le centre-ville alors qu’il se savait recherché. Paul aurait dit que non …Pourtant de telles choses s’étaient déjà produites. Parfois les assassins ont des comportements irrationnels, prenant des risques inconsidérés, comme s’ils souhaitaient obscurément être arrêtés. A moins que leurs pulsions ne soient si irrépressibles… »

~ Les personnages & l’intrigue ~

Il est temps de vous avouer quelque chose… Ayant lu ce roman il y a une dizaine de jours, j’ai déjà oublié les noms et prénoms des personnages. Rien à voir avec la qualité du roman mais parce que, premièrement, j’ai une mémoire de poisson rouge, deuxièmement, je lis énormément donc les personnages se mélangent un peu dans mon esprit et troisièmement parce qu’ici, il y en a eu énormément ! Beaucoup de personnages dont certains ne m’ont pas forcément convaincus mais d’autres m’ont beaucoup plu.

On fait la rencontre de Paul Amsler et de Solène Milhaut, deux membres de la police qui viennent de prendre sur la tête une enquête assez particulière. Une série de meurtres barbares sévit dans la région et met la ville en ébullition. Paul et Solène vont retourner ciel et terre pour pouvoir comprendre et trouver qui est le coupable.

Plus d’une fois, l’auteure va venir semer le doute dans l’esprit des lecteurs. En effet, elle met sur notre chemin des fausses pistes, des personnages secondaires qui ne sont là que pour flouer l’enquête et les hypothèses du lecteur. On a des profils de personnages très intéressants pour un lecteur et pour le genre proposé. J’avais deux personnages dans ma ligne de mire personnellement.

L’intrigue va prendre plusieurs directions, ce qui va nous permettre d’avoir un narrateur externe qui va nous proposer différents environnements dans lesquels on va évoluer. Ainsi, on va vivre la descente aux enfers d’un couple (Franck & Fortune) avec un enfant qui vont passer de leur appartement en ville à un mobil home, vivant avec des personnes rejetées de la société pour leurs situations et ce qu’ils représentent. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Fortune qui malheureusement porte très mal son nom : complètement fauchés, la solution finale est de partir, de s’effacer de la société avec son fils et son mari. C’est un personnage complexe qui m’a séduit. Sur la fin, elle m’a laissée pantoise.

On va aussi suivre l’enquête policière, on cherche avec la police qui aurait pu faire ça ? Égorger des femmes, les déshabiller et les laisser sur le pas de leurs portes.

On a quelques pages sur le point de vue du meurtrier. J’ai trouvé cette idée assez sympathique, cela ajoute un peu de mordant à l’histoire que l’on lit.

Ce que j’ai apprécié, c’est le fait qu’il y ait toujours un petit lien entre les différents chapitres. On passe des chapitres sur Franck et Fortune, par exemple, en partant dans les familles touchées par un meurtre en retrouvant un personnage qui se trouve dans l’entourage de Franck & Fortune. L’enquête policière fait de l’équipe d’investigateurs connait le personnage d’Arthur. Arthur est un personnage simplet, qui se met dans des situations incroyables et dangereuses, il vit dans le terrain vague où évoluent Franck & Fortune mais on le retrouve aussi dans d’autres chapitres.

Ainsi, tout finit par se relier. On se retrouve dans une intrigue où les différents points de vue finissent par tous se réunir pour que le lecteur puisse comprendre cette enquête. C’était vraiment une très bonne lecture.

~ La plume de l’auteure ~

C’est une très bonne surprise. Franchement, j’ai beaucoup apprécié ce petit livre qui se lit très bien. J’ai mis mon nez dedans pour m’imprégner des premières pages… C’est ça ! J’ai avalé les 200 premières pages d’un coup. C’était très prenant.

J’ai trouvé que l’auteure avait fait un travail formidable sur la psychologie des personnages et sur l’intrigue. Le point de vue externe est très bien choisi et l’intrigue se tient très bien. Je ne connaissais ni la plume, ni l’auteure, ni la maison d’édition mais je me pencherai de nouveau sur les trois points sans aucune hésitation.

3 raisons de lire ce roman

  • Un panel de personnages fouillé
  • Une intrigue savamment montée
  • Une lecture prenante

4

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Comme le premier mouvement de l’hiver de Virginie Vauthier

51oEt9C98YL._SX195_.jpgRésumé : Elise Nogard, une jeune femme de trente ans, revient de Normandie où elle a passé les fêtes de Noël en famille. Dans le train du retour vers Paris, elle rencontre Raphaëlle Lefebvre, normande elle aussi, avec qui elle sympathise. Une histoire d’amitié naît entre ces deux femmes qui se complètent. Elise est réservée, rêveuse et raisonnable ; Raphaëlle, excentrique, provocatrice et entreprenante. Son arrivée dans la vie d’Elise la chamboule. Elle change. D’abord par ses tenues vestimentaires, puis par l’assurance qu’elle gagne, et le grain de folie qu’elle peut mettre dans sa vie. Pourtant, Raphaëlle est parfois mystérieuse. Son comportement semble étrange à certains moments. Elise est persuadée que son amie a un passé douloureux et elle se donne tous les moyens pour la mettre en confiance. Elise la présente aux personnes qui lui sont chères et l’intègre à son quotidien. Sa vie en sera transformée.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Virginie Vauthier pour l’envoi de ce roman. Il est resté quelques temps dans ma liseuse parce que ma mémoire de moineau a encore frappé. En effet, en ouvrant ma tablette et en fouillant pour faire le point sur mes lectures restantes, j’ai trouvé ce roman. Et franchement, j’étais vraiment en alerte totale : Qui ? Quand ? Comment ? ENCOOOORE ! Non Pauline, non ! J’ai réparé mon erreur le plus vite et vous propose donc de vous livrer mon avis sur le roman de Virginie Vauthier.

~ Un thriller ? ~

Je vous avoue tout de suite que ma lecture n’a pas été de tout repos. Même si elle s’est lue rapidement, il y a eu quelques couacs. On peut commencer par l’aspect du genre. En effet, l’auteure parle de thriller. Honnêtement, je ne suis pas convaincue qu’il s’agisse d’un thriller ou alors voici une forme de thriller que je ne connaissais pas.

Je n’arrive même à classer ce roman qui est un roman noir, c’est certain mais il me manque quelques aspects du thriller pour dire que ce roman peut en faire partie. L’auteure nous raconte une histoire intéressante mais pas un thriller, enfin pas pour moi.

Je n’ai, malheureusement, pas ressenti cette ambiance pesante et lourde propre aux thrillers. Oui, j’ai bien senti que quelque chose de pas net se dessine mais pas quelque chose qui m’a fait frissonner. Si l’intention est là, malheureusement, cela m’a laissé une impression mitigée.

~ Personnages ~

Finalement, on n’a pas beaucoup de personnages puisqu’il s’agit d’une rencontre qui va venir bouleverser le quotidien d’une personne. On fait la rencontre d’Elise Nogard, une trentenaire qui vit à Paris mais qui se rend en Normandie pour passer du temps dans sa région d’origine. Elle fait la rencontre de Raphaëlle, une jeune femme sympathique avec qui elle va rapidement se lier d’amitié. Elle va, tout aussi rapidement, intégrer cette fille dans son quotidien.

Sans le vouloir, Elise fait entrer le loup la bergerie. Elise présente Raphaëlle a ses différents amis. Seulement, le problème arrive après : Raphaëlle est changeante, son caractère est particulièrement ambigu. Elle passe du rire aux larmes, elle est excentrique et assez dangereuse. A son contact, Elise commence à changer, elle si calme et réservée devient extravagante, change sa garde-robe et devient plus « fofolle ».

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Brice. Brice est l’ami d’Elise. Ils ont fait leurs études universitaires ensemble. Cependant, malgré l’effervescence de la nouvelle venue dans la vie de son amie, Brice ne la sent pas cette Raphaëlle, elle est trop bizarre, trop mystérieuse. Elle cache forcément quelque chose.

On entre très facilement dans la vie d’Elise et franchement, j’ai trouvé cela assez simple. L’intrigue n’est pas originale pour moi. On assiste à un moment de la vie d’Elise qui finit par trouver le comportement de Raphaëlle un peu suspect.

~ L’intrigue ~

Comme je le dis ci-dessus, pour moi, cela a manqué d’un petit quelque chose pour que ma lecture passe de sympathique à géniale. Il manque de peps dans cette histoire. Il est difficile d’évoluer originalement dans ce genre d’intrigue, cependant, j’avoue que n’avoir qu’un point de vue n’a pas aidé à ce que je puisse adhérer totalement à ce que j’avais sous les yeux.

En effet, on sent la naïveté du personnage principal. Le fait de ne lire cette histoire qu’à travers ses yeux fait que l’on devine rapidement l’aboutissement de l’intrigue, dommage ! Je pense qu’ajouter différents points de vue aurait pu être une bonne idée mais cela ne reste que mon avis.

Facilement, on sent que Raphaëlle a un gros souci d’ordre psychologique et va devenir dangereuse. C’est dommage pour le lecteur de deviner la suite de l’intrigue parce qu’il y a des idées assez sympathiques dans ce roman. J’aurais aussi peut être un peu forcée sur les psychologies des personnages et surtout sur celle de notre principale intéressée.

~ La plume de l’auteure ~

C’est l’un des points positifs de ma lecture. J’ai découvert une plume sympathique qui m’a permis de faire une lecture rapide et fluide d’un texte qui ne m’a pas permis de m’épanouir totalement dans ma lecture. C’est plutôt surprenant d’ailleurs d’avoir tenu à finir ce roman pour cette jolie plume et aussi, bien entendu, pour savoir ce qui allait se passer.

~ Le mot de la fin ~

Comme vous avez dû le comprendre, cette lecture reste assez mitigée pour moi. Il y a du bon et du moins bon. L’idée de base est assez sympathique : une rencontre qui bouleverse la vie. Cependant, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il s’agisse d’un thriller. C’est une lecture  qui se laisse rapidement et facilement lire mais qui, malheureusement, ne me restera pas en mémoire indéfiniment. La plume est très intéressante et je pense que je pourrais me laisser tenter par une autre découverte livresque.

3 raisons de découvrir ce roman :

  • Une rencontre qui ne laisse pas le lecteur indifférent
  • Une plume sympathique
  • Le personnage de Brice

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L’étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman

bm_10227_aj_m_9218.jpgRésumé : Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s’il n’avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d’une sorcière brulée vive autrefois. Mais quelqu’un va attirer Nobody au-delà de l’enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l’éliminer depuis qu’il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux…

~ Lecture détente / lecture commune ~

Mon avis : Je remercie Kathleen de m’avoir permis de rentrer dans son antre… Ouais ! Non, c’est trop bizarre ! Merci à Wolkaiw et à son antre d’avoir fait cette lecture commune avec moi. En effet, je l’ai forcée à l’achat sur une brocante. « Prend le ! Je l’ai aussi on pourra faire une lecture commune ». Franchement, la couverture est sublime ! Je m’en serai voulu de ne pas l’avoir forcée 😀

~ Un petit gars pas comme les autres ~

La singularité du personnage principal est assez forte. Nobody est un petit garçon qui échappe de peu à un tueur venant d’une confrérie qui s’appelle « les Jack ».

Bon déjà, petit point, j’ai cherché pendant quelques minutes et relu le texte pour voir où on faisait mention d’un Jack Russell ! Mais non ! Il n’y a pas de chien ! C’est le nom du méchant ! Premier fou rire en dégustant des frites avec Kathleen lors de notre briefing.

Bref, reprenons notre présentation Nobody – Bod – est recueilli par des morts. En quelques secondes, un couple décide de prendre le nourrisson sous leurs ailes et lui permettre de fuir une mort imminente promise par Jack (peut être pouvons-nous penser à un lien avec Jack l’éventreur ? Possible mais, mis à part le goût du meurtre et le nom, on ne peut pas plus l’associer à l’éventreur qu’à Sparrow).

Bod grandit donc au sein d’un cimetière. Accompagnés de morts qui sillonnent les allées du cimetière une fois la nuit venue. Au fil des chapitres, on fait la rencontre de personnages qui vont, qui viennent ou qui restent le temps de la lecture. Ainsi, Bod va énormément apprendre avec ses professeurs-cadavres mais aussi au côté de Silas qui n’est, finalement, ni mort ni vivant.

Bod est un personnage que j’ai apprécié malgré quelques petites choses qui m’ont fait tiquer. En effet, il vit avec des personnages qui ont tous vécus à des époques différentes et qui ont eu des vies différentes. Ainsi, il pense, parle et réfléchis comme un adulte et non comme un enfant. Si, sur certains points, le jeune Nobody se montre naïf, d’un autre côté, il n’a pas l’innocence que l’on peut lier naturellement à un enfant. Certaines de ses réflexions m’ont parues un peu trop adultes pour être crédibles.

~ Une imagination débordante ~

On dédramatise énormément l’aspect nocturne. Le deuil, la morte, la perte sont vraiment vus d’un œil bienveillant qui permet aux adolescents de ne pas avoir une lecture trop lourde ni trop triste. C’est vraiment une belle idée.

On a de sacrées belles aventures qui sont très originales et qui sortent de l’ordinaire. En effet, Neil Gaiman nous propose de faire la rencontre de personnages sympathiques comme une sorcière sans pierre tombale, mais aussi d’un événement qui suspend le temps : une danse macabre, les premiers pas de Bod dans la vie des mortels. Bref, l’auteur a une imagination incroyable qui séduit les lecteurs très rapidement.

~ Structure du roman et livre objet ~

Dans un premier temps, il faut se l’avouer, cette couverture est magnifique. Je la trouve superbe (celle de Kathleen a des tâches suspectes derrière… Une sorte de marron qui, espérons-le, est la trace d’une tasse de café renversé…). L’intérieur est tout aussi beau, vraiment, il s’agit là d’un livre objet magnifique. Il y a de très jolies illustrations qui viennent ponctuer notre découverte du monde de Nobody.

Le roman se scinde en huit gros chapitres. A chaque chapitre, un épisode de la vie de Bod avec des personnages que l’on retrouve par parcimonie dans les autres chapitres. A chaque chapitre, une leçon d’apprise pour notre jeune Bod. Le roman est bourré de leçon de morales très intéressantes qui permettent à notre personnage principal de grandir, de réfléchir et de devenir la personne qu’il souhaite.

~ Relations et personnages secondaires ~

S’il y a bien un personnage que j’ai adoré rencontré, c’est Silas. Finalement, c’est un personnage très attachant malgré les distances qu’il essaye de mettre entre le lecteur et lui mais aussi entre lui et Bod. Il est là pour l’aider, mais il est en mission, ne pas s’attacher semble être quelque chose d’important pour lui. Cependant, on voit rapidement qu’il y a un lien étroit entre les deux hommes. Il devient, rapidement et finalement, plus une figure paternelle pour Bod que le père-cadavre qui l’a recueilli pour moi.

Silas est un personnage profond qui n’hésite pas à aider, secouer et essayer de comprendre Nobody pour l’aider à s’en sortir au mieux dans la vie.

« – Et alors ? Ce n’est jamais que la mort. C’est vrai, quoi, tous mes meilleurs amis sont morts.
– Oui. (Silas hésita). Ils le sont. Et ils en ont, pour la plupart, terminé avec le monde. Pas toi Tu es en vie, Bod. Cela veut dire que tu disposes d’un potentiel infini. Tu peux tout faire, tout fabriquer, tout rêver. Si u changes le monde, le monde changera. Le potentiel. Une fois que tu es mort, c’est terminé. Fini. Tu as fait ce que tu as fait, rêvé ton rêve, écrit ton nom. Tu peux être enterré ici, tu peux même te déplacer. Mais ce potentiel n’existe plus. »

~Dans l’entre deux ~

On sent bien que Nobody est coincé entre les morts et la vie. Entre sa famille et sa volonté de vouloir changer le monde. Rapidement, Nobody est en proie au doute et doit vivre des expériences pour prendre une décision : rester ou partir. La facilité ou l’aventure. Le regret ou la prise de risques. C’est une odyssée intéressante que nous propose ici l’auteur. C’est un voyage initiatique qui pousse un petit garçon à comprendre d’où il vient et qui il est. C’est vraiment un super roman pour les adolescents.

~ L’univers de Neil Gaiman ~

Ce roman me faisait de l’œil et il m’a beaucoup plu. Il y a beaucoup d’aspects que j’ai appréciés découvrir. Notamment cette capacité à rassembler un lectorat large grâce à une plume universelle et des thématiques qui parlent à tout le monde.

Je relirai cette plume sans hésitation.

Encore merci à Kathleen ♥ (PS: la prochaine lecture, on se fera une lecture de ton âge. Je dois avoir du 14/15 ans dans mes étagères :D)

3 raisons de lire ce roman :

  • Un personnage principal très intéressant.
  • Avoir un pied dans le fantastique et un autre dans la réalité
  • Le livre, la plume et les illustrations.

4

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Grégoire et le vieux libraire de Marc Roger

téléchargement (1).jpgRésumé : Ancien libraire, monsieur Picquier s’est vu contraint de déménager 3 000 volumes dans son petit chez-lui. Oui mais voilà, il ne peut plus profiter seul de sa passion, puisque la maladie de Parkinson l’empêche de lire, et va donc devoir demander de l’aide à l’apprenti-cuisinier Grégoire, qui va découvrir avec ce vieux maître les joies de la lecture.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Pauline et les éditions Audio Lib pour l’envoi de ce service presse que j’ai pris plaisir à découvrir.

~ Relations ~

Voilà une thématique qui a une grande place, pour moi, dans ce roman. Mon écoute a été bercée par les différentes rencontres et relations qui se tissent dans cette intrigue. On fait la rencontre de Grégoire, un jeune homme qui travaille dans une maison de retraite. D’abord dans les cuisines, puis dans la laverie, rapidement, il devient la coqueluche des personnes âgées étant devenu un lecteur. Lorsque Grégoire fait la rencontre de Monsieur Picquier, Grégoire ne sait pas le virage que va prendre sa vie : il va tisser une relation incroyable avec ce vieil homme loufoque mais tellement érudit. Monsieur Picquier va apprendre à Grégoire à apprécier les livres, les mots, la diction, la place de la voix. Grégoire va devenir lecteur pour cet ancien libraire qui ne sait plus tenir de livres à cause de la maladie de Parkinson qui le ronge.

J’ai souri, ri franchement avec ce duo amical très surprenant ! Un vieux et un jeune qui refont la vie à coup de lectures, de discussions et d’avis bien tranchés. Tous deux très différents, ils sont très attachants. Grégoire devient les yeux, les bras, les jambes de cet homme qui se voit diminuer. Il l’aide à trouver sa voie, à aimer les livres, c’est un échange de bons procédés qui m’a beaucoup plu.

Grégoire fait aussi la rencontre d’autres pensionnaires qui se perdent dans ses mots, dans ses lectures qui leur font oublier leurs douleurs, leurs solitudes pour un joli moment tous ensemble. Ainsi, Grégoire, en plus d’être l’ami des personnes âgées, se prend d’amitié pour certains de ses collègues et tombe sous le charme de Dialika, une jolie infirmière avec qui il va vivre une belle histoire.

Les relations peuvent être humaines mais aussi matérielles. Je pense à monsieur Picquier et à ses livres. C’était tellement un joli moment d’écoute que je vous partage ces quelques lignes :

« Mes livres et mes archives sont à la fois ma garde, mes épouses et mes soldats, et en brûlant, leurs cendres mélangées aux miennes pourront servir d’engrais à un arbre, qui sait ? L’audace serait qu’on me disperse dans une usine à papier ! »

Les relations sont toutes très différentes, amour, haine, amitié, professionnelles, personnelles, tout y est pour que le lecteur s’épanouisse dans la lecture.

~ Vivre en étant âgé, une vérité difficile à ingérer ~

Autant pour les aidants que pour les aidés, c’est difficile de laisser une personne dans une maison de retraite. C’est vrai que c’est une thématique actuelle : prix cher, manque de personnel, mauvais traitements, on est frileux quand on quitte cet établissement. En plus de cette idée, c’est mon travail : je fais partie d’une équipe qui permet aux personnes âgées de rester chez elles le plus longtemps possible. L’aide à domicile est un sujet vaste et sérieux. Je profite donc de cette chronique pour saluer le travail de toutes les aides-soignantes, auxiliaires de vie et infirmières, en structure ou non, il faut le vivre pour le croire, ce travail est très fatigant.

Dialika est un personnage qui vient du Sénégal dans le roman et je voulais partager avec vous ce morceau du texte qui m’a beaucoup plu :

« Quand je lui pose la question, Dialika m’avoue être choquée par le sort qui nous est réservé quand on ne sert plus à rien dans notre société soi-disant avancée. Cette façon que nous avons de réunir nos anciens hors de la vie du village, du quartier où se trouvent leurs attaches matérielles et humaines, de les parquer hors-sol comme nous faisons, et surtout notre façon d’exploiter la fin de vie en créant des services comme on gère des produits. Pas un instant elle n’imagine vieillir en France. »

~L’intrigue, les personnages et la plume de Marc Roger ~

J’ai adoré découvrir cette nouvelle plume que j’ai beaucoup appréciée. En effet, Marc Roger tient une intrigue très sympathique. Bien que sérieuse, on se retrouve avec beaucoup de moments de rire, de tendresse et d’affection profonde. Les Bleuets est une grande famille et Grégoire semble tisser autour de lui un réseau de personnes âgées toutes aussi attendrissantes. Célestine m’a beaucoup plu, monsieur Picquier aussi.

Grégoire m’a touchée en plein cœur. Ce personnage est touchant : jeune homme de dix-neuf ans un peu perdu dans cette vie où sa mère ne lui parle pas plus que cela, il peine à avancer. Sans diplôme, trainé dans la boue à l’école, ce jeune homme déteste la lecture tant cela lui rappelle les humiliations scolaires. Avec monsieur Picquier il va rapidement apprendre à lire différemment, prendre plaisir à découvrir les mots et les œuvres d’auteurs singuliers et célèbres.

C’est un livre qu’il faut lire tant il est libérateur. Terminé les fausses idées sur les gâteux des maisons de retraite. Les Bleuets tremblent, rigolent, swinguent ! Radio Bleuet se met en place, le temps de quelques pages, j’ai tellement ri, j’ai tellement pris conscience que les personnes âgées veulent encore rire, s’occuper, s’amuser !

Les dialogues entre les personnages sont très rigolos aussi. Monsieur Picquier apprend à Grégoire à prendre la bonne intonation, son souffle alors que Grégoire apprend à Monsieur Picquier ce qu’est un selfie. Beaucoup de situations similaires bercent le récit et l’intrigue.

Il y a un franc-parler certain dans la plume de Marc Roger. Ainsi Monsieur Picquier n’a pas peur d’utiliser des mots comme « couilles », « baiser » et bien d’autres mots fleuris de la sorte. J’ai apprécié ce système qui creuse encore plus le fossé entre nos idées reçues sur les personnes âgées et ce qu’elles sont réellement.

Ainsi, on se rend rapidement compte qu’une personne âgée n’est pas seulement une personne qui attend dans le couloir de la mort. Non, c’est bien plus que cela. C’est une personne qui a une histoire, un passé, des moments de joie, de tristesse et beaucoup de choses à dire. J’ai trouvé cela saisissant. C’était bien de le rappeler pour les personnes qui peuvent oublier cela.

~Le mot de la fin ~

C’est donc une histoire sympathique que je vous propose de découvrir ici. Le côté intergénérationnel est très plaisant et permet de mieux comprendre le désarroi des personnes qui vivent en maison de retraite : la solitude et la tristesse qui peuvent bien souvent les envahir.

Seul petit bémol pour moi dans cette histoire, c’est le manque d’informations sur l’après. En effet, je pense qu’un petit épilogue m’aurait beaucoup plu. J’ai eu une impression de trop peu finalement, la fin est trop tranchante pour moi.

« C’est quoi cette société, toute cette technicité, si l’on n’est pas foutus ni capables de se tenir la main quand on a peur comme on a peur quand il s’agit de mourir ? Y’a pas de diplôme pour ça. »

3 raisons de découvrir ce roman

  • Des relations intergénérationnelles très belles et qui portent à sourire. Mention spéciale pour Grégoire et Monsieur Picquier
  • Un regard sur le livre, le mot et les écrivains très intéressant
  • Les stéréotypes brisés sur les personnes âgées ! J’ai adoré !

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Kachina – Tome 1 : un enfant du silence de Tina Joey Anderson

xcover-3355.jpgRésumé : Kachina est une Immortelle un peu insociable. A prime abord, elle a tout de la jeune fille contemporaine, pourtant, elle a vu le jour, dans les Grandes Plaines à l’est des montagnes Rocheuses, à la fin du XVIIIe siècle. Elle estime avoir tout perdu, le jour funeste où son destin croisa celui d’un vampire. Depuis, Kachina vit son immortalité comme une errance, se méfiant des joies d’une rencontre éphémère, s’érigeant sans cesse des remparts contre la gaieté envahissante de sa collègue Sélèna, ou la tendresse débordante de son ami Dénis. Plus de deux cent ans après sa mutation en vampire, elle va rencontrer Nicolas, un jeune homme de vingt-trois ans, lui-même englué dans un passé douloureux, mais qui va remettre en question tout ce que Kachina croyait pouvoir ressentir.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Tina Joey Anderson pour l’envoi de son roman via la plateforme SimPlement qui regorge de romans en tout genre. Je ressors de cette lecture avec un sentiment particulier. La suite, je veux la savoir, mais je ne pense pas me plonger rapidement dans la suite des événements. Roman proposant une histoire de fantasy bitlit, c’est un genre particulièrement dangereux pour moi.

~ Kachina : un pas dans la mythologie ~

Kachina est le personnage principal de notre histoire, certes. Cependant, on peut aussi trouver une définition toute autre de ce terme. C’est assez intéressant de relier cette thématique au personnage principal féminin de notre histoire.

Les kachinas sont des esprits dans la mythologie des Indiens Hopis et Zuñis du Nouveau-Mexique et de l’Arizona, au Sud-Ouest des États-Unis. Esprits du feu, de la pluie, du serpent, ou encore esprits farceurs, espiègles, bienfaisants ou malfaisants… Une sorte d’inventaire du monde visible et invisible. Six mois par an, à l’occasion de fêtes rituelles, ces esprits s’incarnent dans des danseurs masqués et costumés. Des poupées de bois peintes de vives couleurs, également nommées kachinas et représentant ces danseurs, sont offertes aux enfants, à l’issue des fêtes, pour qu’ils se familiarisent avec le monde des esprits. Si vous voulez plus de renseignements, vous pouvez suivre le lien wikipédia qui est très riche.

~ Les personnages ~

On fait la rencontre de Kachina qui est une Immortelle, donc bien entendu, un vampire. Elle fait partie d’un clan de vampires appelé les Arténis et qui règnent avec respect sur le monde des vampires. Kachina est un vampire qui reste profondément humain. Elle ne veut s’accrocher à personne, reste dans son coin et n’a qu’une poignée d’amis.

Ce que j’ai apprécié dans ce personnage, c’est son mauvais caractère. En effet, Kachina se protège comme elle le peut. Lorsqu’elle sent le danger, elle agit étrangement et devient un peu dangereuse à son tour.

Kachina est un personnage torturé. Elle n’accepte pas son statut d’immortelle. En effet, elle regrette une seule chose : ne pas pouvoir mourir et retrouver sa famille. Cette errance de ville en ville et de siècle en siècle est très lourde à porter pour elle. On se retrouve donc avec un personnage qui ressasse son passé. Elle essaye de se souvenir mais n’y parvient pas forcément. Elle n’a plus les visages mais entend encore les voix de ses parents.

Là où j’ai moins apprécié le personnage, c’est en tant que vampire. Encore une créature magnifique, encore une créature belle à faire tourner les têtes, encore des yeux envoutants… Franchement, c’est un peu répétitif. N’existe-t-il pas d’autres caractéristiques vampiriques ?

« Esclave de son image, elle se savait connue au sein de la résidence comme le loup blanc. Tous la dévoraient des yeux, sans exception. Sauf que les Enfants du silence semblaient souffrir d’un manque de savoir-vivre, doublé parfois de stupidité. Dans les couloirs, certains sifflaient d’un air admiratif dans son dos. […]. Mais elle n’aimait pas ça. Dès son arrivée chez les Arténis, elle avait tout mis en oeuvre pour laisser entendre qu’elle n’était pas là pour se faire des amis. Le fait d’ignorer ouvertement les Enfants du silence était devenu pour elle le rouage d’une machine bien rodée. Les Mi-mortels qu’elle croisait en cour de mission se réduisaient dans son esprit qu’à leur simple matricule. Une manière de ne prendre aucun risque. Maintenant, très peu osaient lui parler. »

On fait aussi la rencontre de quelques personnages récurrents : Séléna, Dénis, Roland mais aussi Cédrych et Nicolas. Si certains sont les amis de Kachina, d’autres ne le sont pas. Je vous laisse le découvrir par vous-même. Kachina prend soin de sa famille et devient une personne peu abordable. Cependant, elle a un grand cœur et ferait tout pour ses amis.

~ L’intrigue ~

Si j’ai apprécié les psychologies des personnages, j’ai moins apprécié l’intrigue. Elle reste originale tant elle contourne certains stéréotypes.

On a plusieurs clans de vampires : les immortels ceux qui sont 100% vampires de père et de mère. D’un autre côté, on a les mi- mortels : un des deux parents et vampire et l’autre est humain. Cette dernière catégorie est rejetée par les Immortels qui les considèrent comme une race inférieure. Un peu comme les moldus et les sangs-de-bourbe dans l’univers d’Harry Potter.

Une mission va rassembler des Immortels et des mi-mortels : ainsi, Kachina et ses amis vont devoir collaborer avec Nicolas, un mi-mortel. Une mission à haut risque tant physiquement que moralement pour Kachina qui va, bien évidemment, tomber sous le charme du beau jeune homme. Un goût d’interdit, de restriction et de danger plane donc sur ce premier tome.

~ La plume de Tina Joey Anderson ~

J’ai fait une jolie découverte. Cette plume est pleine de douceur et d’inspirations diverses. On sent un amour certain pour la culture indienne (les indiens d’Amérique). J’ai trouvé beaucoup de sagesse dans ce premier tome. Le comportement de Kachina reste très humain et véhicule de belles valeurs comme la justice, l’envie de faire les choses correctement et ne pas être qu’un être sanguinaire.

Sur certains chapitres, nous avons des citations qui marquent les inspirations très différentes qui bercent la vie de l’auteure : Nietzsche, Disney, Desperate Housewive mais aussi le blasonnement et bien d’autres sources d’inspiration sont présentes dans ce texte. Ce que j’ai trouvé dommage c’est de ne pas en avoir à tous les chapitres et surtout certaines citations en français et d’autres en anglais. J’aurais préféré tout avoir dans les langues d’origine ou tout en français.

~Le mot de la fin ~

En conclusion, on peut dire que j’ai passé un moment de lecture agréable avec ce premier tome qui reste perfectible à mes yeux. J’attends beaucoup du tome deux que je lirai dans quelques temps. Je pense que la bitlit est un genre un peu dangereux pour moi parce que j’en ai trop lu et que je suis rapidement blasée par les idées que j’ai déjà lues dans certaines histoires. Après, je sais que l’on ne peut pas toujours éviter les stéréotypes, je l’entends, bien entendu. Cependant, je pense que l’effet Twilight et Le journal d’un vampire a laissé trop de traces sur moi. Je deviens un peu plus tatillonne là-dessus.

3 raisons de lire ce roman :

  • Une culture indienne très présente.
  • Un premier tome qui présage un tome 2 intéressant.
  • Un panel de personnages intéressant

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Casanova de Matteo Strukul

41eapQnb8dL._SX195_.jpgRésumé : Saurez-vous résister au plus grand séducteur et à la plus belle ville du monde ?1755, Venise. Après avoir parcouru l’Europe pendant dix ans, Giacomo Casanova revient enfin dans sa ville natale, si chère à son cœur. Acclamé par les habitants, l’enfant rebelle de la Sérénissime enchaîne les coups d’éclat et ne perd pas la moindre occasion de se faire remarquer. Notamment par la comtesse Margarethe von Steinberg qui lui lance un défi : séduire la jeune Francesca Erizzo avant qu’elle ne se marie. Un défi que le célèbre séducteur accepte comme un jeu… sauf qu’il n’a pas prévu les sentiments que la jeune fille éveillerait en lui, ni les manigances des hautes instances de la cité des Doges qui n’ont plus qu’un objectif : mettre Casanova aux fers avant qu’il pervertisse les mœurs vénitiennes.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce roman ainsi que Camille qui est toujours présente pour répondre à mes questions. Merci beaucoup ! J’avoue que je n’ai pas cherché bien loin avant de faire la demande de ce service presse. C’est typiquement le genre de couverture que j’aime : mystérieuse, sublime et grâce à ce masque de mascarade, nous plongeons directement à Venise. Le titre évocateur nous propose de rencontrer un personnage que l’on connait : Casanova, le bourreau des cœurs.

~ Le mythe de Casanova ~

Expression devenue populaire, le personnage de Casanova est devenu un mythe. Cependant, Giacomo Casanova est un homme qui a réellement existé au 18ème siècle. Avant d’être considéré comme un séducteur par la gente féminine, il s’inscrit dans des activités comme la musique et l’écriture. Il laisse une œuvre littéraire intéressante et assez conséquente à la fin de sa vie.

Malheureusement pour lui, ou heureusement, cela dépend de la manière dont on se place dans cette histoire, il est considéré comme étant le prototype du « libertin des mœurs » par le clergé. Dès son plus jeune âge, il est un homme à femmes, il libère ses pulsions et tensions pour atteindre le paroxysme de l’érotisme avec ses conquêtes.

Voici donc un mythe que je ne connaissais pas forcément très bien, j’en attendais beaucoup et j’avoue que j’ai été un peu déçue par ma lecture. Je m’attendais à être surprise, bousculée sur mes certitudes sur ce personnage. Finalement, c’est un goût un peu amer que me laisse cette lecture. En effet, la surprise n’est pas là et mon étonnement sur ce personnage est plutôt négatif que positif.

~ Venise : la ville des amours par excellence ~

Je vais commencer par un point qui m’a énormément plu. Les décors et la ville de Venise. On sait que la ville de Venise est considérée comme étant la ville de tous les amours. Ici, on a une description parfaite de cette ville qui, finalement, ne l’est pas. En effet, on se retrouve avec une partie de la ville plutôt tranquille, on y vit paisiblement en couple ou en famille. Il y a aussi l’autre côté de cette ville, plus sombre, plus dangereuse entre les trahisons, les mésalliances et les mensonges. Les passions y sont libertines, érotiques. On y trouve aussi un côté secret. C’était très intéressant.

La manière dont l’auteur amène son personnage à évoluer dans ce genre de décors est tout bonnement incroyable. On a une impression assez intéressante : je me suis retrouvée dans des décors dignes d’Alexandre Dumas : combat de capes et d’épées, de complots pour assassiner les personnes hautement placées. Bref, on ne s’ennuie pas une seule seconde dans la ville de Venise.

~ Et si on parlait « personnages »  ~

Les personnages, parlons-en ! J’ai trouvé qu’il y en avait qui étaient très intéressants dans la manière dont ils ont été construits. Pleins de promesses, ils m’ont intriguée. Certains m’ont même déçue.

Commençons par Casanova. Giacomo revient après 10 ans d’errance. Pour se sauver, il a fui Venise, son passé est assez obscur mais on prend plaisir à découvrir ce qui s’est passé. Son retour sonne le glas pour certains : cet homme est un mystère, un poids, une menace. Il y a une atmosphère assez sombre qui s’émane de lui.

« Tout ce qu’il touchait devenait aussitôt mort et gémissements. Certes, le peuple l’aimait, les femmes étaient folles de lui, les cercles d’artistes et de lettrés le voyaient comme un rebelle, un antihéros, et donc un modèle. »

On sent vraiment l’homme menaçant tout au long du texte. Et j’avoue que de ce côté-là, j’ai été servie. C’est un homme dangereux et on s’en rend bien compte tout au long du texte. C’est un homme qui n’hésite pas à manigancer les pires complots pour obtenir ce qu’il désire.

Francesca est un personnage assez bien construit. Figure assumée, elle ne manque pas de courage et est décrite comme étant une femme forte, qui n’est pas l’objet du désir des hommes et qui sait dire non. Elle n’est pas considérée comme étant l’archétype de la femme facile et soumise à son mari. Bien au contraire ! Elle est l’objet d’une machination particulière : un pari entre la comtesse allemande Margarethe von Steinberg et Giacomo Casanova. J’avoue que déjà là, j’ai tiqué. Cette partie de l’intrigue n’est pas sans me rappeler Les liaisons dangereuses et le pari entre la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont.

Là où ça n’a pas collé pour moi, c’est le comportement de Francesca qui n’est pas du tout conforme au caractère que l’on nous décrit. Le fait que la femme (en général dans le texte) soit une sorte de kleenex qu’on balance dans le caniveau après utilisation ne m’a pas forcément plu. Je m’attendais à quelque chose de différent, qui viendrait un peu casser le mythe de ce rustre de Casanova. La place de la femme reste inférieure à celle de l’homme dans cette histoire et j’avoue que je n’ai pas été très réceptive à cette idée.

~ Un voyage ~

Ce qui sauve le roman à mes yeux, en plus des somptueux décors proposés par l’auteur, c’est le voyage historique. En effet, on voyage dans l’histoire, l’auteur prend le temps de planter des décors assez sympathiques et qui collent à la réalité du siècle dans lequel on évolue.

On nous explique certains conflits, certaines situations historiques et franchement, cela ajoute un côté réaliste à cette fiction.

~La plume de Matteo Strukul ~

J’ai apprécié une fiction autour d’un personnage historique que l’on ne connait peu voire pas du tout. Cela reste très crédible puisque l’auteur se cale sur des événements qui sont vraiment arrivés. J’ai apprécié ce côté.

L’auteur parvient à garder quelques secrets sur la fin. Finalement, on se rend compte que Casanova est un personnage apprécié par certains habitants et détesté par d’autres. Les complots pleuvent, les menaces de mort contre lui aussi mais il se bat jusqu’au bout pour comprendre ce qu’il en est.

La plume est vive, atypique et très sympathique à découvrir. J’ai adoré les décors et l’ambiance, un peu moins certains personnages mais dans l’ensemble, j’ai passé une lecture agréable mais pas transcendante.

3 raisons de découvrir ce roman

  • Le mythe de Casanova exploité
  • Le fond historique et les décors plantés
  • La plume de l’auteur assez sympathique

3

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Mon prince ne viendra pas (tant pis, je ferai sans) d’Alex Kin

41qaAyT3lWL._SY346_.jpgRésumé : Clothilde en est persuadée : elle est victime d’une terrible malédiction. Sinon, comment expliquer pourquoi le destin ne met sur sa route que des tocards ? Mais désormais, c’est terminé. Elle ne permettra plus à aucun homme de s’approcher pour ensuite lui briser le cœur. Après tout, quand on abandonne ses illusions, on ne peut plus être déçu. Et puis, de toute manière, elle a bien assez à faire avec ses amies, l’organisation d’un mariage, ses voisins et une révolution des croissants. Ajouter à cela son nouveau travail, elle n’a pas le temps de s’ennuyer. Il faut dire que la vie de bureau n’est pas toujours de tout repos. Alors ce n’est pas cet homme mystérieux qui va la faire changer d’avis. Sûrement pas. Une comédie romantique pour celles qui ne croient plus au prince charmant… et pour les autres !

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Alex Kin pour l’envoi de son roman via la plateforme SimPlement. J’étais très contente d’avoir le roman entre les mains. J’ai eu un léger moment de flottement en me rendant compte qu’il faisait un peu moins de 500 pages. Pour une comédie romantique, j’avoue que j’ai rarement vu si gros. Intriguée, j’ai commencé ma lecture avec quelques appréhensions. Finalement, j’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de Clothilde.

~ Une romance qui se fait attendre ~

On fait la rencontre de Clothilde, une jeune femme charmante et souriante. Elle est un personnage féminin principal parfait pour une comédie romantique moderne. Humour décapant, la capacité à se mettre dans des situations incroyables, elle est vraiment pétillante et nous permet de passer un très bon moment de lecture.

J’avoue que, pour moi, le démarrage a été assez long. Le jeu du chat et de la souris ne m’a pas permis d’entrer rapidement dans ma lecture. C’est pour cette raison que j’ai mis un peu plus de temps que prévu pour lire ce roman. En effet, on fait aussi la rencontre d’Hugo qui travaille dans la nouvelle entreprise de Clothilde. Hugo est le patron mais Clothilde s’en rend compte après avoir accepté un rendez-vous.

A partir de là, Clothilde refuse toute relation avec Hugo et tente de mettre des distances entre elle et son patron. Elle est intègre et j’aime ça ! J’ai commencé à réellement apprécier ma lecture passé les cent cinquante premières pages environ.

~ Des personnages explosifs et surprenants ~

Mis à part ce petit problème de démarrage, j’ai pu lire le reste de mon roman très rapidement. Je pense qu’en une soirée et demie c’était plié. J’ai adoré Clothilde et son caractère détonnant. Elle est drôle, fraiche et à tendance à être très maladroite

« Après son départ, je ne sais plus où me mettre. Je suis mortifiée. Mes collègues essayent de dédramatiser la situation en blaguant sur l’incident. Jacques m’interdit de m’approcher à nouveau d’une piste, de peur que je décime toute son équipe. Tic et Tac sont morts de rire et racontent à qui veut l’entendre à quel point je suis dangereuse. Héloïse semble désormais me trouver totalement inoffensive. C’est vrai, qui pourrait avoir peut d’une greluche maladroite dans mon genre ? »

Elle m’a beaucoup fait rire. Elle se met dans des situations incroyables tout au long de la lecture. Néanmoins, on se rend compte que cette fille a un cœur en or et qu’elle ferait tout pour sa famille et ses amis. Elle a juste peur de l’amour. Ainsi, souvent, on la trouve sur la défensive vis-à-vis de la situation qu’elle vit.

Les personnages secondaires sont assez sympathiques. Je n’ai pas forcément su m’attacher plus à l’un qu’à l’autre mais dans la généralité, l’auteure nous propose un panel intéressant. En effet, on a des collègues de travail, des amis, des voisins. Tous les âges sont présents et cela fait plaisir. On a des enfants, des adultes, des jeunes adultes et des personnes âgées. C’est plutôt très sympathique.

~ Contournement des stéréotypes ~

L’auteure a été intelligente sur ce coup là. Les romances sont souvent des trames narratives dont on ne sait pas forcément se défaire. Résultat ? Lassitude, yeux levés au ciel avec des « ahlala mais c’est du déjà-vu ! ». L’auteure brode autour de son personnage principal plusieurs intrigues. Cela nous permet d’alterner nos mini-intrigues et cela fait du bien ! En effet, on se retrouve avec une nouvelle vie professionnelle, une vie de quartier à sauver en aidant les Petit et leur boulangerie contre la mairie, le mariage de Vi (sa meilleure amie) à organiser. J’ai trouvé que le rythme de lecture était plus intense ainsi. On ne s’englue pas dans une romance gnan-gnan qui nous laisse un goût amer dans la bouche. Ici, c’est frais, drôle et divertissant. Je n’en demande pas plus à une romance moderne.

~ La plume d’Alex Kin ~

Si vous me suivez sur la page facebook du blog, vous avez pu apercevoir un extrait de ma lecture qui m’a franchement fait rire. La plume d’Alex Kin est très accessible. Un public large est touché et franchement, que l’on soit une jeune adulte, une mère de famille ou une personne un peu plus âgée, on apprécie se détendre avec un roman comme celui proposé ici. C’est une très jolie découverte qui aborde des choses avec humour mais aussi avec sérieux. Ainsi, on se retrouve à gérer des peines de cœur qui nous font réfléchir, une personne qui vient tourmenter ses collègues au travail, la vie de parents divorcés et la volonté des parents séparés de faire vivre une vie « normale » à leur fille.

~ Le mot de la fin ~

En définitive, on se retrouve avec une plume très sympathique qui est au service d’une intrigue intelligemment construite. Malgré le démarrage un peu périlleux, j’ai passé un très bon moment de lecture. Je suis ravie d’avoir découvert ce que l’auteure pouvait nous proposer. Les personnages sont explosifs et m’ont bien fait rire ! Entre humour et sérieux, l’équilibre est parfait. On suit Clothilde dans sa nouvelle vie et cela fait du bien. Mention spéciale pour les mini-intrigues dans l’intrigue. On ne s’ennuie pas et l’on évite les stéréotypes.

3 raisons de plonger dans le roman :

  • Des personnages très sympathiques à découvrir.
  • Une plume bourrée de qualité.
  • La fin des stéréotypes dans la romance.

4

12

Le cauchemar des Brackford de Maxence Valmont

51ymycjh-zL._SX195_.jpgRésumé : Jusqu’où iriez-vous pour satisfaire vos ambitions ? Patricia Brackford, star du cinéma muet, est quant à elle prête à tout. S’abandonnant aux plus ignobles stratagèmes, elle vivra jusqu’à la folie la pièce écrite par elle. Mais attention, si l’amour n’est pas toujours éternel, l’exquise vengeance se déguste avec lenteur sur le long terme. Un thriller sans concessions dans l’univers feutré de la haute bourgeoisie anglaise de 1927. Une insoutenable plongée dans Le Cauchemar des Brackford !

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Séma éditions pour l’envoi de ce roman et Alicia qui m’a permis de lire ce roman. J’avais envie de découvrir ce que pouvait donner ce mystérieux titre ainsi que ce résumé alléchant. J’ai passé un bon moment de lecture.

~ Patricia Brackford : un personnage étonnant ~

Patricia Brackford est un personnage que j’ai détesté tout au long du roman. Elle incarne tout ce que je n’apprécie pas chez les hommes ; vaniteuse, hautaine, méchante, manipulatrice et malhonnête. Elle fait partie de ces personnages que l’on adore détester. Elle est là, elle brille par sa présence et sa méchanceté.

J’ai apprécié le basculement du personnage au fil de la lecture. A partir du moment où Maxence Valmont fait basculer son récit vers le fantastique et l’horreur, le personnage sombre dans un état complètement incroyable. Cela donne une seconde impulsion au roman et j’ai adoré ce moment pivot dans le texte.

Patricia est sûre d’elle. Aimant à hommes, elle se sait belle et désirable. Seulement voilà, grande star du cinéma muet, le cinéma parlant ne veut pas d’elle ! Sa voix n’est pas assez forte, belle, imposante. Ainsi, elle se retrouve reléguée en seconde zone. Son mari, riche à souhait ne pouvant rien faire, elle se décide à se venger.

~ Un milieu social et une période historique intéressants ~

On est dans une intrigue historique durant la fin des années 1920 début des années 1930. C’est une période que je connais très peu et je vous avoue que ce petit roman m’a bien donné envie de retenter l’expérience avec un roman plus long dans cette ambiance. C’est une ambiance assez particulière, c’est une période qui a son charme.

De plus, le milieu dans lequel on évolue ajoute une autre ambiance au roman : l’aristocratie anglaise. Si Patricia est devenue célèbre, elle n’en reste pas moins une femme entretenue par son mari et son immense fortune qu’il a gagnée à la sueur de son front.

Les descriptions des décors m’ont beaucoup plu. Je m’y suis crue. C’est vraiment, pour moi, l’un des points forts de ce roman. L’auteur met le paquet et ça se ressent dès les premières pages.

« Un long couloir, bordé d’une trentaine de colonnes où reposaient des bustes de philosophes antiques et de politiciens illustres la séparait du salon français. À l’extrémité de la galerie, une grande tapisserie des Gobelins déployait avec ostentation une scène de chasse sous Louis XIV. De nombreux tableaux intimistes ponctuaient majestueusement le parcours des visiteurs. »

On dit toujours que chez les riches, il se passe toujours des choses bizarres. Dans la police, bien souvent, les enquêtes policières révèlent des mises en scène incroyables pour tuer quelqu’un. Histoire d’argent, de tromperie ou de secrets de famille, les riches sont très inventifs ! Maxence Valmont nous prouve que cette hypothèse est plutôt vraie.

~ Un roman qui vire vers l’horreur et le fantastique ~

Je n’ai pas cessée d’être surprise dans ce roman. Pourtant il se lit relativement vite (120 pages environ de mémoire). C’est vrai que j’aurais apprécié quelques pages en plus pour vraiment m’imprégner du côté plus sombre de l’histoire. Si les décors sont incroyablement plantés, j’ai trouvé que la seconde partie du roman était légèrement trop rapide à mon goût.

J’ai trouvé que l’idée de base était vraiment top. Une femme maléfique qui veut tout mais ne rien perdre. Ainsi, on voit à quel point les gens peuvent devenir complètement malades pour une chose qu’ils convoitent tant.

Si dans ses actions, on voit Patricia exploser en plein vol et se rapprocher de plus en plus de la folie, psychologiquement parlant, je reste sur ma faim. En effet, on voit à quel point elle sombre dans la folie grâce à ses actes mais je pense que j’aurais apprécié savoir un peu plus ce qu’elle pensait lors de ses agissements.

~ Amour et manipulation ~

Personnellement, je vis dans un monde tout beau tout rose. Je ne comprends pas comment on peut jouer avec les sentiments des gens et les manipuler. Ici, c’est exactement ce qui se passe. Patricia n’hésite pas une seule seconde à blesser et manipuler la gente masculine qui gravite autour d’elle pour avoir ce qu’elle veut. Avant tout autre chose, Patricia est l’archétype de la veuve noire. Elle veut de l’argent, vivre sur le dos des hommes et toujours rester au top. La séduction, c’est son terrain de jeu et cela se sent.

D’un autre côté, on à John Brackford, le mari de Patricia qui se bat pour rester la tête hors de l’eau. J’ai beaucoup apprécié ce personnage humble et intelligent. Il est plus doux, tempéré et calme que sa femme. Ce sont vraiment deux personnes très différentes qui forment un couple ici. J’ai beaucoup apprécié la relation entre John et son majordome Charles. Comme un père avec son fils, Charles fera tout pour aider John et inversement. C’est vraiment très sympathique d’avoir des relations saines d’un côté et d’un autre côté les relations perverses. Ainsi, le fossé entre mari et femme se creuse. On a une sorte de dichotomie entre le bien et le mal.

~ La plume de Maxence Valmont ~

J’ai beaucoup apprécié le nom de famille de l’auteur qui m’a directement renvoyé aux Liaisons dangereuses de Chloderlos de Laclos et de ce monde de relations humaines, de la haute société,  de manipulations et d’amour biaisé au profit de paris, d’argent et de jeux… Mais attendez ? Je crois que l’on tient quelque chose là, non ? J’ai apprécié pouvoir faire un lien entre Patricia et Madame de Merteuil même si Madame de Merteuil reste indétrônable dans mon cœur. (Si vous n’avez jamais lu ce roman, il fait partie des classiques à lire de toute urgence !).

La plume de Maxence Valmont reste très belle. Elle est ni trop fastidieuse ni trop pompeuse. Elle est juste et équilibrée. L’utilisation des mots est bien pensée et cela ajoute de la profondeur à ce roman.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une ambiance intéressante à découvrir.
  • Une histoire où folie et horreur sont au rendez-vous.
  • Un couple si différent qu’il en est très intéressant.

4

17

Le destin des cœurs perdus – Tome 2 : La Rebelle de Castel Dark de JC Staignier

51+77keS+XL._SX195_.jpgRésumé : Aelis de Percival fuit son pays natal afin de rejoindre sa sœur Jane. À bord du Goéland, elle fait la connaissance du capitaine Sadler. Néanmoins, la jeune femme poursuit un seul but : attirer Arthur de Templeton en France. Entre l’amour et la vengeance, Aelis trouvera-t-elle le courage d’affronter ses démons ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie JC Staignier pour l’envoi de ce deuxième tome que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. J’avais adoré le premier tome qui nous laissait avec un suspense incroyable.

~ Des personnages principaux féminins forts ~

Comme pour le premier tome, JC Staignier n’y est pas allée de main morte ! Elle nous habitue désormais à avoir un personnage féminin principal qui sort des sentiers battus. C’est Aelis de Percival est notre personnage principal ici et qui veut en découdre avec Arthur de Templeton. C’est une jeune femme que j’ai appréciée pour son courage, sa volonté farouche d’arriver à ses fins et la manière dont elle s’y prend. Elle n’a qu’un but : faire venir Arthur de Templeton en France. L’attirer dans un piège et le traîner dans la poussière. On a donc un personnage féminin qui sort des sentiers battus pour l’époque et qui se démarque par sa volonté de parvenir à être vengée des malheurs qu’elle a subi.

Autre personnage fort de ce deuxième tome, c’est Eryne, le fantôme qui hante Castel Dark. A deux, elles vont tenter de venger la famille d’Aelis dont une partie a su fuir les souffrances et les dangers en quittant le château. Le duo est un duo de choc et assez original finalement : une jeune femme rebelle et un fantôme… JC Staignier fait un pari risqué mais qui finalement m’a bien plu même si ce n’est pas un coup de cœur total. J’ai trouvé qu’un des deux personnages prenait plus le dessus sur l’autre et je pense que cela n’aurait dû. En effet, je pense que cette vengeance appartenait à Aelis et Eryne est beaucoup trop aux commandes pour moi. Une aide oui, mais pas trop. Pour moi, elle a pris un peu trop de place dans la trame narrative.

~ Anciens et nouveaux personnages : un joli mélange ~

On retrouve aussi les personnages que l’on a rencontrés dans le premier tome. Aelis et les enfants de sa famille rejoignent Jane en France en bateau. Sur la traversée, on fait la rencontre de Brett Sadler. Il est le capitaine du navire et rapidement, nous assistons à une romance entre les deux personnages. Pour ma part, je pense que cela va un peu trop vite. Mais ce n’est qu’une affaire de goût.

Ce que j’ai apprécié, c’est le fait que l’auteure arrive aisément à inclure les nouveaux personnages à son intrigue. En effet, on n’est pas lésé de ce côté. Les anciens ont toujours leurs places, les nouveaux arrivent à se positionner. Bref, cela ajoute un vent nouveau à l’intrigue et ce n’est pas pour me déplaire.

~ L’histoire en toile de fond ~

Le coté historique me plait toujours autant. En effet, l’auteure parvient à nous propulser dans une histoire incroyable où les actions se succèdent formidablement. C’est ultra prenant. Même si mon engouement est un peu moindre par rapport à ma lecture du premier tome, cet opus reste très bon. Je ne peux que vous conseiller de plonger dans l’univers de Madame JC Staignier. Le fait que l’on ait un personnage féminin qui ne se laisse pas faire me plait énormément (petite féministe Pauline, hello !). Je trouve révoltant la place de la femme durant ses années. Et Aelis et d’autres personnages féminins marquent un joli tournant, fictif, mais quand même là !

« — Que puis-je faire afin de vous apaiser ?
— Je souhaite vous offrir un cadeau de mariage digne de votre beauté. J’ai pensé à des bijoux, mais j’ignore vos goûts.
Un sourire éclaira le visage de Lali.
— J’aimerais lire les Poésies lyriques de Rutebeuf ou les Chroniques historiques de Froissart.
— Voici un désir bien saugrenu. Toute autre dame aurait demandé de nouvelles robes ou des bijoux.
— La culture ne se porte pas sur les vêtements ou beaucoup de femmes se montreraient moins sottes !
Elle se rendit compte de l’insolence de sa remarque et baissa aussitôt les yeux »

~ L’intrigue et les thématiques abordées ~

J’ai apprécié le courage d’Aelis comme je vous le dis ci-dessus. Elle m’est apparue forte, véhiculant de nombreuses valeurs que j’aime beaucoup. Elle est prête à tout pour l’honneur de sa famille, même à renoncer à l’amour de Brett pour mettre son plan à exécution. Honneur, famille, loyauté. Tout ce que j’aime. Elle se bat contre les affres de la douleur, de la mort et de la violence. C’est une jeune femme qui a vécu des épisodes traumatisants. Cela nous donne envie de la prendre sous notre aile. C’est un combat permanent qu’elle mène tout au long du roman : le bien, le mal ? Choisir entre la vie et la mort ? Le plongeon dans la douleur ou le combat pour sortir la tête de l’eau ? Voici tout ce qui vous attend dans ce tome.

« Allongée sur la couche, elle s’efforça de rejoindre le monde des vivants. Ses ongles s’enfoncèrent dans le dos de Brett. Entraînée dans le spectre de la violence, elle le combattait par ses propres armes. L’intense douleur physique ne représentait rien en comparaison de celle de son cœur. Pouvait-elle encore différencier le bien et le mal, la souffrance ou la jouissance ? Elle perçut le mouvement de recul de Brett. Bouleversée, Aelis s’accrocha à ses épaules. »

L’intrigue est vraiment très prenante. Il faut impérativement lire le premier tome avant de se lancer dans celui-ci, en effet, il est dans la continuité du premier. Il faut vraiment s’imprégner de l’ambiance du premier tome pour vivre l’aventure à fond. On se retrouve entre la France et l’Angleterre du 14ème siècle. C’est un deuxième tome qui marque un tournant pour moi dans cette histoire et qui permet au troisième tome d’être attendu de pied ferme par les lecteurs et lectrices.

~ La plume de JC Staignier ~

Je n’avais aucun doute qui subsistait avant ma lecture mais cela renforce ma conviction : il faut lire la plume de cette auteure ! Elle est formidable et fantastique. Elle emporte son lectorat aussi facilement que le souffle du vent emporte les feuilles d’automne. C’est une plume efficace et pleine d’émotions.

3 raisons de lire cette saga

  • Des personnages féminins forts
  • Une saga qui nous fait voyager dans le temps et dans l’espace
  • Une plume merveilleuse

4

25

Les royaumes démoniaques – Tome 1 : la roche des âges de Christopher Evrard

51VpF6i-KEL._SX331_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : « Mes erreurs sont tout ce qu’il me reste. » – Ciwen. L’horreur et la violence côtoient la féerie et la beauté. La magie et les combats forgent la réalité au jour le jour. Tandis que les légendes et mythes résonnent dans l’inconscient collectif comme des promesses d’un jour meilleur, telle la mystique Roche Des Âges que Ciwen, un mage de foudre, recherche désespérément. Dans une existence où le macabre est un lot quotidien… Quel est le sens de la vie ? Quelle signification donner à des concepts comme l’amour et la haine, ou la guerre et la paix ? Comment les définir, et les dépasser ? Tant d’éternelles énigmes qui se posent à chaque instant, depuis la nuit des temps. Les réponses apparaissent toujours dans le noir, telles des lucioles fuyantes…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’auteur pour l’envoi de son roman via SimPlement ainsi que mon amie Kathleen d’avoir glissé mon prénom dans une conversation. Cela fait toujours chaud au cœur de voir que l’on pense à nous !

~ Une appréhension vite passée ~

Je vous avoue que j’ai eu du mal à me lancer dans ma lecture. J’ai eu du mal à me dire « Allez Pauline ! Choisis celui-ci ! ». Pour quelle raison ? Parce que j’avais un peu peur de plonger dans l’univers que l’auteur nous propose de découvrir. Je ne suis pas une grande lectrice de fantasy à vrai dire. J’adore le fantastique, les grands classiques comme la trilogie du seigneur des anneaux mais j’avoue qu’après, c’est toujours un genre qui me fait défaut. Je ne suis pas forcément super fan des gros monstres qui viennent tout dégommer sur leur passage… Alors quand j’ai vu la couverture, j’ai prié pour ma chapelle !

Je me suis lancée dans ma lecture vendredi soir, je l’ai terminée dimanche matin (sachant que samedi, je n’ai pas eu beaucoup le temps de lire). Je l’ai dévoré !!! Une fois que je posais le roman pour faire autre chose, il n’y avait pas possibilité pour moi de le faire. Je reprenais le livre et lisais quelques pages. C’est une lecture très additive.

~ Un monde incroyable : décors, intrigue et personnages ~

Bon, ma lecture n’est pas un coup de cœur mais elle reste très très très bonne ! Le monde que nous propose de découvrir Christopher Evrard est juste incroyable.

On fait la rencontre de Ciwen, un homme assez bourru finalement mais au cœur loyal et grand. Ciwen est LE personnage que j’ai adoré découvrir. C’est un personnage qui a beaucoup de valeurs mais qui traine aussi un lourd passé qui l’empêche d’avancer correctement. Il n’a qu’un but, trouver la roche des âges pour un avenir meilleur et pouvoir enfin vivre en paix.

« Je voulais simplement savoir s’il existait d’autres mondes, confia Ciwen, et le cas échéant comment les rejoindre. Je ne me suis jamais senti à ma place ici, Torhwa. » L’araignée ne trouvait pas cela très surprenant. « Tu m’as enseigné tellement de choses ; grâce à toi, je peux me défendre, je peux m’en sortir, et c’est exactement ce que je compte faire. C’est dans ce but que je veux utiliser la roche des âges. Quand je regarde ce monde, je ne vois qu’un gigantesque tombeau dans lequel on déambule en s’entretuant les uns les autres. Nous ne sommes que des âmes en peine attendant la mort, attendant la fin, priant pour qu’elle arrive rapidement, en silence, sans prévenir, sans souffrir… »

Seulement voilà, si dès les premiers chapitres il parvient à trouver l’objet de sa convoitise, tout ne va pas se passer comme prévu, bien entendu ! Et c’est là où l’auteur frappe fort. Il contourne quasiment tous les stéréotypes de la fantasy et brise les codes. Terminé la quête où l’on rencontre plein de personnages qui s’ajoutent à l’équipe des gentils, Ciwen se débrouille seul, il dégage toutes les personnes qui sont susceptibles de le détourner de son but ultime. Franchement, avoir un personnage aussi badass en tant que personnage principal me plait beaucoup ! C’est vraiment un personnage qui tient l’intrigue à bout de bras. De plus, on sent vraiment que Ciwen n’est pas à sa place dans ce monde. Sa volonté de trouver un havre de paix est renforcée par le fait qu’il ne sait pas communiquer avec les humains. En effet, il est ami avec des créatures mais pas avec des hommes. Il y a une sorte de méprise : les hommes puissants qui écrasent les peuples pour s’enrichir sont des personnes méprisables qui méritent d’avoir la gorge tranchée pour lui. C’est assez surprenant. On sent la colère du personnage à travers les pages et la violence dont il fait preuve.

Le monde dans lequel évolue Ciwen est peuplé d’êtres maléfiques et de créatures incroyables. Si j’ai pu rencontrer des personnages que la fantasy adore, j’ai aussi découvert des créatures que l’on ne voit pas souvent : ainsi fées, araignée géante et créatures aquatiques vivent dans un monde où les lycanthropes et les elfes évoluent aussi.

Olivia est un personnage que j’ai apprécié dans les premiers chapitres. Volontaire, débrouillarde et très intelligente, elle ne lâche rien. Elle est très têtue et cela la met dans des situations peu enviables par moments. J’ai trouvé qu’elle était moins brillante une fois retournée vivre avec son peuple. Par la suite, j’ai préféré suivre les aventures de Ciwen que les siennes. Ils forment un duo intéressant.

Les personnages secondaires sont aussi très sympathiques, l’auteur nous fait évoluer dans différentes régions du monde, ainsi on court dans les royaumes d’Irthanor, d’Ilgar mais aussi dans celui de Yammar, on rencontre Torhwa, Olivia, et d’autres personnages que j’ai appréciés découvrir. Cependant, je n’ai pas su retenir tous les noms. En effet, il y en a beaucoup et franchement, vu l’originalité de ces derniers, ils sont trop nouveaux pour que je m’en souvienne. Il y a beaucoup de prénoms qui commencent par la lettre « T » ce qui souligne encore plus ma confusion.

Les décors sont vraiment très sympathiques. On évolue dans des décors somptueux. La forêt à l’air tellement belle, elle respire la vie et j’aurais bien voulu aller y faire un tour (bon, sans les gros méchants monstres).

Le message que l’on peut tirer de ce premier tome est assez universel mais terriblement vrai. Il faut se battre pour avoir ce que l’on veut, ce que l’on souhaite le plus ardemment. Chaque acte à ses conséquences. Malheureusement pour le personnage principal, la quête de la roche des âges est une quête qui va déséquilibrer les forces du bien et du mal. Ainsi, cette quête va faire basculer le monde comme Ciwen et les autres personnages de ce premier tome le connaissent.

De plus, la notion de la quête identitaire est présente. Ciwen ne sait pas qui il est. Il a des bribes de souvenirs et d’informations qui vont nous suivre tout au long du roman. C’est assez intéressant et cela permet au lecteur d’attendre la suite avec impatience.

Petit plus : les illustrations qui viennent ponctuer notre lecture. Elles sont vraiment très belles.

~ La plume de Christopher Evrard ~

C’est une plume très sympathique à découvrir. Elle ajoute un je-ne-sais-quoi à l’intrigue qui est très plaisant. En effet, j’ai trouvé que les mots étaient précis, concis et qu’on allait toujours droit au but. C’est très intéressant et épuré. Je trouve que c’est quelque chose d’important dans la fantasy. Les longues descriptions précises ne sont pas présentes et franchement, cela aère vraiment beaucoup le roman. Cela le rend beaucoup plus attirant et additif. La mise en page est aérée et permet de s’installer confortablement dans une lecture qui nous emmène loin de notre monde.

Je trouve que la plume est très accessible, tellement riche mais aussi poignante et forte. C’est vraiment parfait pour les lecteurs comme moi. En effet, lorsque l’on est frileux avec un genre, avoir un texte accessible est plutôt une très bonne chose. Cela peut aussi permettre de mettre un pied à l’étrier aux jeunes auteurs ou aux novices dans ce genre. C’est top de pouvoir toucher autant de monde.

Vous l’aurez compris, j’ai énormément à dire sur ce premier tome qui est très riche et qui, finalement, est une très belle surprise! J’ai hâte d’avoir la suite entre les mains.

3 raisons de lire ce roman

  • Un personnage principal bad ass qui est vraiment ultra intéressant et fascinant.
  • Un univers riche, construit de toutes pièces qui est épatant.
  • Une plume qui a su me convaincre rapidement.

4

12

La fille de Paris de Noah Damour

41lBhrvZgrL.jpgRésumé : Ines, une parisienne de tout juste 18 ans venant de perdre ses parents lorsqu’elle a été prise en charge par sa tante, Bernadette Leroy. Cette dernière, ancienne fêtarde, culpabilise de la mort subite de sa soeur qu’elle avait entrainée dans le monde de la nuit. Ines vit depuis enfermée dans son appartement parisien où les domestiques de sa tante la gavent de corvées. Quand l’été arriva et qu’Ines atteignit bientôt ses 18 ans, madame Leroy décida de la marier sans la prévenir avec un homme de 37 ans qui entrera bientôt en politique. Pour appliquer son plan machiavélique, elle prend le prétexte d’un voyage en Côte d’Azur où vit cet homme avec sa mère. Mais c’est sans compter sur la rencontre que fera Ines lors d’un accident, avec la riche famille Martin dont le père médecin et ses filles, ses vraies premières amies, entreront en conflit avec le fameux projet de mariage. Cela dit, c’est surtout Arthur, un entrepreneur milliardaire et membre de la famille Martin qui enchantera le coeur d’Ines et bouleversera son quotidien.

~ Lecture détente ~

Mon avis : J’ai décidé de me plonger dans cette petite lecture suite à l’appel de l’auteur pour avoir des avis sur son ouvrage. 116 pages, vous pensez bien qu’en quelques heures, c’était terminé. Voici mon avis, plutôt mitigé, je vous l’avoue.

~ De bonnes idées mais de gros problèmes de forme ~

Premier roman de l’auteur, je ne suis pas forcément à l’aise avec cette chronique. Oui, je sais que ça prend du temps d’écrire, quand on met tout son cœur à l’ouvrage. Cependant, laisser ce texte ainsi ne serait pas rendre service à l’auteur.

Il y a un travail de fond, c’est certain. Il y a des idées sympathiques, on sent la volonté de l’auteur de nous emmener dans une histoire prenante et poignante. Seulement, la volonté ne suffit pas forcément. En effet, la forme prend le dessus sur le fond. Ainsi, cela ralentit énormément la lecture. Il y a beaucoup de fautes d’accord, de conjugaison et de syntaxe et ça dès le résumé. Je pense que soumettre le texte à une béta lecture pourrait être très bénéfique parce que, je me répète, il y a de bonnes idées dans le texte.

~ Les personnages ~

On fait la rencontre d’Ines, une jeune femme qui a été prise en charge par sa tante Madame Leroy à la mort de sa mère. Ines est une demoiselle assez fragile, elle est complètement soumise à sa tante qui est très stricte avec elle et qui ne la laisse pas vivre la vie d’une adolescente de 18 ans. J’ai eu l’impression d’avoir une personne froide, hautaine et venant d’un autre milieu que celui d’Ines. Un peu comme Folcoche dans Vipère au poing. Cette image a été vite cassée par une utilisation d’un langage soutenu puis ordinaire, on repasse au soutenu avec des références modernes et qui ne collent, selon moi, pas vraiment au personnage décrit. Madame Leroy perd rapidement de sa superbe.

Ines est un personnage que j’ai apprécié découvrir. C’est une fille naïve et intelligente. Elle n’ose pas vraiment vivre une vie normale par peur de décevoir sa tante. Rapidement, elle change. Au contact des Martin, une famille voisine lors de ses vacances dans le Sud de la France, elle va connaitre ce qu’est la vie d’une jeune fille moderne : balades, sorties entre amis et musique (interdite depuis la mort de sa mère).

La famille Martin est une bonne idée, elle apporte une bouffée d’air frais dans le roman. Ça apporte de la modernité à l’intrigue et cela fait du bien, c’est un petit regain d’énergie nécessaire à l’intrigue.

~Plume et intrigue ~

Un roman court est toujours un petit risque pour moi. Ici, c’est ce qui s’est passé. Ca n’a pas tenu. En effet, j’ai trouvé que les relations manquaient de crédibilité face au peu de pages qui constituent le roman. Le constat ? Une rapidité extrême qui est associée à ce manque de crédibilité. C’est vraiment dommage parce que les idées sont bonnes. J’ai aussi une petite remarque sur le titre : je ne comprends pas le rapport. Ce n’est pas forcément très clair pour moi.

La plume mérite aussi d’être soulignée. Pour un premier roman, ce n’est pas trop mal. En effet, je pense que la narration au passé est trop lourde. Franchement, c’est vraiment dommage.

Je ne peux qu’applaudir le courage de Noah Damour pour avoir publié son roman. Mais cela mérite vraiment un travail sur le fond avec une équipe qui pourra aiguiller ce jeune auteur.

3 raisons de découvrir ce texte

  • Un personnage principal intéressant qui évolue rapidement.
  • Un décor sympathique : le sud de la France et ses cigales.
  • Des idées intéressantes dans l’intrigue.

3

(3 étoiles d’encouragement!) 

6

Les enquêtes de Samuel Berthier – Tome 1 : La dame au cèdre de Laura Elia

41MH1z7kSzL.jpgRésumé : Le commissaire passe ses vacances dans le Finistère. Sa petite ville bretonne est perturbée par une histoire de fantôme. Ses apparitions correspondent aux meurtres de certains notables de la ville. L’inspecteur Jaffar Aït Kacem et Samuel Berthier aideront l’adjudant Pensec à résoudre cette étrange affaire. L’enquête se révèlera difficile, jusqu’au dénouement, où le fantastique se mêle étroitement à la réalité.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Sharon Kena pour l’envoi de ce roman. Roman court qui traite d’une enquête policière, j’étais vraiment curieuse de voir ce que cela pouvait donner. Mon avis ? Une lecture agréable qui donne envie d’en savoir plus.

~ Une enquête policière, un roman court : bonne idée ? ~

Je l’avoue, je n’ai pas honte, j’étais sceptique sur le format. Une enquête, ça demande des détails, une enquête, c’est long, comment mettre le lecteur dans une ambiance policière sur si peu de pages ? J’ai trouvé que Laura Elia s’en est très bien sortie ! J’avoue que je ne suis pas convaincue à 100% parce qu’il m’en faut plus pour réellement y croire mais l’auteure frappe fort.

J’avoue qu’on ne se formalise pas sur l’aspect indice. Sauf des lettres anonymes et une étude graphologique, on n’a pas forcément beaucoup de détails sur cette étape de l’enquête.

Cependant, il y a quand même de l’action, de la réflexion. L’enquête se fait même si elle ne fait pas forcément comme on peut l’attendre.

~ Samuel Berthier : notre personnage principal ~

Ah !! Sam, je l’ai bien aimé ! C’est un personnage principal très sympathique et très complet. Il a la vraie panoplie du policier enquêteur. En effet, Samuel est un acharné du travail, il fait attention à tout et au moindre détail. On se retrouve donc avec un homme un peu bourru mais on sent que son métier est une vocation. Il est né pour faire ça. La seule chose sur laquelle il ne transige pas : ses congés et son havre de paix qui se trouve en Bretagne. Il fait toujours tout pour pouvoir profiter de son moment de calme : sa pêche, ses amis et ses bons repas ! Rien de plus simple dans la vie que de vivre une aventure avec Samuel Berthier. Enfin, ça c’est dans ses projets parce que, bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu… Une série de meurtre vient perturber le village dans lequel il est. Il va devoir prêter main forte… pour son plus grand plaisir.

~ Une équipe policière face aux apparitions fantastiques ~

On a un roman qui mêle une enquête policière et le fantastique. En effet, le village dans lequel Samuel passe ses vacances est hanté par une apparition. Une femme fantôme sème la panique dans ce petit village du Finistère.

J’ai trouvé que la manière dont l’auteure parvenait à amener cette touche de fantastique de manière intelligente. On se retrouve avec des personnages qui y croient et d’autres très cartésiens. Ainsi, Samuel et Jaffar sont très différents : Jaffar croit en cette réincarnation féminine, Samuel, non. J’ai trouvé ce duo de policiers très agréable et très sympathique à suivre.

On avance rapidement dans l’enquête qui, pour moi, a manqué de piquant. Les 50 dernières pages de l’histoire ne m’ont pas forcément surprise. Effectivement, lorsque les personnages commencent à être sur la piste du coupable, je n’ai pas forcément été surprise par les révélations. J’ai trouvé ça dommage mais cela l’enlève rien au charme pittoresque de l’histoire.

~ Les décors et la plume ~

C’était plutôt sympathique de découvrir une nouvelle plume. Je l’ai trouvé très entrainante : les décors bretons sont incroyables. Franchement, je me suis crue en Bretagne. Les consonances des noms, les décors, la culture bretonne. Bref : dépaysement assuré !

~ Le mot de la fin ~

En définitive, je vous conseille de lire ce roman court qui ne vous prendra pas beaucoup de temps de lecture. C’est un premier tome très sympathique qui nous permet de mettre le pied à l’étrier. On a un personnage principal charmant qui donne envie d’en savoir plus. Nous avons donc une enquête traitée de manière atypique. Il m’a manqué quelques pages pour vraiment rentrer dans l’histoire. Cependant, l’auteure nous propose une histoire quand même sympathique à découvrir.

3 bonnes raisons de lire le roman

  • Un roman qui mêle fantastique et enquête policière.
  • Un dépaysement certain et un joli voyage en Bretagne.
  • Un personnage principal très sympathique.

3

16

En fait, c’est le rêve du chien de Joseph Kochmann

CVT_En-Fait-Cest-le-Reve-du-Chien_8532.jpgRésumé : Lectrices, lecteurs. La quatrième de couverture que vous avez sous les yeux n’est pas comme les autres. Bien sûr, je pourrais vous exposer les prémices de notre récit ; l’étrange enquête de l’inspectrice Chloé Barkouaf, teckel bipède aigri, et de son assistante Polygon Sobarf, chihuahua tremblant, sur le meurtre du pauvre John MacGuffin, chat et alcoolique de son espèce. Je pourrais brièvement m’exprimer sur leurs péripéties au cœur d’Inspiterre, monde aussi merveilleux que fou, de leur traversée au cœur du sombre Royaume Traisuspé, de l’étrange Mont Croquant, de l’inaccessible Jungle Élitiste… Je m’abstiendrai cependant car, voyez-vous, ce roman cache un terrible secret. Un rebondissement qui pourrait, à jamais, changer la face du monde…

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Joseph Kochmann pour l’envoi de son roman en service presse via SimPlement. M’ayant fait une fois la demande de lecture, je n’avais pas eu l’occasion d’y accéder par manque de temps. Dès qu’un petit créneau s’est libéré, j’ai foncé. J’ai évité le mur de peu et la collision qui va avec. Ce fut une lecture surprenante pour moi. Fan d’absurde, vous serez servi !

~ Une lecture à deux niveaux  ~

J’avoue que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire et j’en suis la première désolée. J’avoue qu’il y a de bonnes idées, de très bonnes idées même.

En fait c’est le rêve du chien nous relate une enquête policière menée par deux chiennes : Chloé Barkouaf et le chihuahua Polyglon. C’est très absurde. Ionesco et Beckett n’ont qu’à bien se tenir. Je vous avoue que moi et l’absurde, on n’est pas très copain. J’ai toujours eu du mal avec les intrigues sans queue ni tête qui nous amène dans tous les endroits possibles sans nous mener nulle part. J’ai eu beaucoup de mal à lire cette enquête. J’ai pris mon temps. J’ai suivi l’avis de mon amie Kathleen qui m’a dit « arrête d’essayer de comprendre ». Facile à dire, difficile à faire pour moi. Cependant, j’ai pris du recul et suite à cela, j’ai un peu plus apprécié cette couche de lecture.

La seconde couche de lecture a été plus intéressante pour moi : une bonne critique du monde éditorial et une sacrée satire de notre monde. Le monde éditorial en prend pour son grade. Une subtilité certaine anime les mots de l’auteur. C’est excellent. Ainsi, on a des termes éditoriaux qui bercent le roman, des situations, des débats qui animent le monde éditorial aussi. Des personnages qui incarnent le monde de l’édition.

C’est une seconde couche de lecture assez intéressante qui est soulevée ici. J’ai apprécié le fait que l’auteur inclus des notions de notre monde. Ainsi, on peut se retrouver avec des débats comme la fantasy et sa place dans l’édition. Vaste sujet.

[…]         — De la fantasy de bas étage… commenta la bête noire.

                — Quel genre vulgaire ! cria un Hère. Sans intérêt !

                — … une aventure sans queue ni tête, des situations semblant sorties d’un cartoon ou d’une bande dessinée…

                — Un mélange des genres ? L’interrompit un second cochon. Quelle horreur ! […]

~ Humour : décalage immédiat ! ~

Ce roman ne manque pas d’humour. C’est décalé et imprévisible. On ne sait pas où l’on va. Lorsque l’on essaye de se rattraper aux branches, à un petit bout d’intrigue, on se casse la figure et l’on atterrit dans un endroit complètement fou.

[…] Le sol, sous leurs pattes fatiguées, devint plus boueux tandis qu’elles s’approchaient d’un bayou vert-noir dans lequel elles aperçurent de longs crocodiles aux lunettes rondes dévorant des pages de romans oubliés.

— Nul, criaient-ils en les avalant. 0/20. Un massacre […]

Les personnages sont au service de l’humour et de l’absurde. Ainsi, on se retrouve avec que des animaux en guise de personnages. A coup d’anthropomorphisme et de personnification, le monde animalier se retrouve être une satire de notre monde. C’est plutôt bien réussi à vrai dire.

Les crocodiles érudits sont des libraires obscurantistes par exemple. Ainsi, ils portent les lunettes rondes, stéréotype de la personne érudite.

Il y a aussi beaucoup de jeux de mots : « Barkouaf » par exemple. « To bark » en anglais signifie « aboyer » et « ouaf » est l’onomatopée employé en France pour faire référence à l’aboiement du chien. Il est inutile de vous citer tous les jeux de mots du roman, franchement, la chronique ferait, au moins 4 pages. Mais on peut aussi trouver les trois hamsters « Ham, Ster et Dame ». On a une petite couche d’humour facile en fait qui vient un peu détendre l’atmosphère de cette enquête policière sans queue ni tête.

Je trouve que l’on a aussi une jolie métaphore filée. En effet, en plus des personnifications et de la satire saisissante de la société, je trouve que « avoir une vie de chien » est le symbole qui nous suit tout au long de la lecture. La vie n’est pas forcément facile, les twists dans les histoires sont souvent en lien avec le fait que la vie peut aussi être vache parfois. Les coups durs font aussi partie de la vie et j’ai trouvé que l’absurde soulignait bien cette idée. Comme le Twist (personnage du roman), la vie fait ce qu’elle veut : un petit chapitre de bonheur pour trois gros chapitres de malheur… On ne sait pas forcément ce que la vie nous réserve, c’est assez surprenant de voir la manière dont l’auteur traite de cette notion dans ce roman.

~ Une touche de personnel dans le roman ~

Etant donné que j’ai l’auteur en ami sur les réseaux sociaux, je me suis rendue compte qu’il avait mis un peu de lui dans le texte. Le syndrome de SADAM dans un premier temps (je vous ai mis le lien pour que vous en sachiez plus). Mais aussi la mention des trois singes dans le texte qui m’a tout de suite fait penser aux trois singes de la sagesse et donc, par analogie, à sa trilogie Blind, Mute et Deaf. De plus, « Barkouaf » me renvoie aussi le fait que Joseph a son cœur entre l’Amérique et la France. Subtile manière de le souligner. Je suis certaine qu’il y en a d’autres bien cachées mais ces petites touches m’ont bien plu. L’auteur s’approprie son roman d’une manière différente et c’est chouette.

~ Le mot de la fin ~

Vous l’aurez compris, cette lecture n’est pas un franc succès pour moi à cause de la dimension trop absurde de l’enquête pour moi. Cependant, il reste quand même de jolis points qui sont exploités dans l’histoire. La critique du monde éditorial m’a énormément plu ainsi que les personnages et les techniques littéraires employées par l’auteur.

En revanche, j’ai trouvé que l’absurde soulignait bien le terme de « rêve ». Combien de fois en se levant on a pu se dire : « J’ai fait un rêve trooop bizarre » et qu’on a vu notre mère avec une tête de dragon et notre père avec des pattes de canard? J’ai trouvé l’absurdité parfaite pour retranscrire cette notion de rêve présente dans le titre. Bien joué!

3 raisons de lire le roman

  • Une plume intense qui nous emmène dans un univers délirant.
  • Une lecture qui a plusieurs couches de signification.
  • Les touches personnelles mises par l’auteur.

3

12

La solution Thalassa de Philippe Raxhon

CVT_La-Solution-Thalassa_6398.jpgRésumé : Lorsque l’historien François Lapierre est invité à donner un séminaire sur la Shoah par un chef d’entreprise du secteur de l’intelligence artificielle et militant écologiste, il ignore que son destin vient de basculer. En route pour les Ardennes belges, sollicitée par un général américain souhaitant rapatrier le corps d’un soldat tué en décembre 1944, l’historienne Laura Zante ne mesure pas la portée du voyage qu’elle entreprend. Ils sont loin d’imaginer l’ampleur de la confrontation qui les attend, le prix à payer, les défis qu’ils vont devoir relever au péril de leur couple, de leur vie. Quand le mensonge est plus vrai que la vérité, comment lutter contre lui ? Et que vaut l’esprit critique dans une époque où les Lumières s’éteignent ? Les leçons de la mémoire ont-elles encore un sens dans un monde où la manipulation atteint la perfection ? La Solution Thalassa n’est pas un voyage au fond des temps, c’est une plongée dans les bas-fonds de notre présent. La Solution Thalassa, mieux vaut y être préparé. Elle vous fera vaciller.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Philippe Raxhon pour l’envoi de son roman. J’avais découvert sa plume grâce à la source S qui fut un énorme coup de cœur pour moi l’année dernière. Je renouvelle mon expérience littéraire avec la solution Thalassa. Encore une fois, c’est un joli coup de cœur, à retardement ! (Oui, c’est possible).

~ Un couple de personnages intense ~

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé François Lapierre et Laura Zante. J’ai apprécié leur relation discrète. L’auteur ne fait pas des tonnes de ce lien. François et Laura s’aiment, ils s’apprivoisent chaque jour et cela donne de jolis moments de complicité. La confiance est mise à rude épreuve mais la maturité du couple est infaillible. C’est assez prenant et surprenant.

François est un historien qui ne lâche jamais l’affaire. Pourtant, des fois, il faudrait. Cela m’a fait sourire parce que je suis comme lui. Je ne lâche pas avant de comprendre le pourquoi du comment. Sale habitude ? Peut-être…

Laura est impulsive et explosive. Elle parvient à trouver le petit détail qui pourrait bloquer l’avancée de son bien aimé. Italienne, elle nous régale avec son accent chantant, ses petits surnoms italiens et ses pâtes au pesto qui avaient l’air divines…

« François esquissa un sourire. Laura était aussi son amie, sa meilleure amie. Et sa petite voix intérieure lui répéta qu’un cadeau pareil, c’était une fois dans une vie. »

~ L’Histoire et l’actualité au cœur de l’intrigue ~

Ce que je trouve très intelligent de la part de l’auteur, c’est le fait de sortir des sentiers battus. En effet, là où les auteurs historiques se servent des grands événements de notre Histoire pour faire avancer l’intrigue, Philippe Raxhon utilise un petit événement pour remonter le cours de l’Histoire pour nous raconter une histoire fabuleuse ! Ici, on plonge dans la seconde guerre mondiale. On parle de la Shoah, de la montée du nazisme ainsi que de l’incendie criminel du palais du Reichstag.

Un manuscrit vient perturber l’existence des deux historiens. Nous suivons donc l’enquête et les recherches de Philippe et Laura pour stopper ce manuscrit et la progression de ce dernier.

C’est assez paradoxal de mettre « Histoire » et « Actualité » dans le même sous-titre me direz-vous. Mais c’est terriblement terrifiant de le comprendre. La haine du nazisme, le terrorisme, la xénophobie… On a l’impression que l’homme n’apprend pas des erreurs du passé, de ses aïeuls, c’est terrifiant. Là où mon idéologie serait de vivre en paix tous ensemble, Philippe Raxhon me rappelle qu’il y a des gens, encore à notre époque, qui pensent qu’une race est inférieure à une autre. Que l’on a besoin de tuer pour vivre… C’est juste terriblement honteux.

Le numérique a aussi une place importante dans ce roman. L’auteur joue tellement avec nos nerfs. La recherche internet, les mots clés, les fake news, la rapidité avec laquelle l’information arrive à nous… Bref, Philippe Raxhon utilise la moindre ressource pour ajouter de l’eau à son moulin.

« Le climat était déjà incontrôlable, déstabilisé, et l’effet domino enclenché, et si les gouvernements n’agissaient pas ou traînaient des pieds, c’est parce qu’ils le savaient et préféraient ne pas l’avouer à leurs opinions publiques. Quoi qu’on fasse, c’était déjà trop tard. »

~ Une intrigue en deux temps ~

Ce fut un coup de cœur à retardement comme je le disais ci-dessus. En effet, j’ai trouvé que le début de l’intrigue était un peu lent, en effet, la résolution de l’intrigue, de cette solution Thalassa me semblait un peu facile, trop rapide. C’est comme si Philippe Raxhon m’avait entendu râler, et comme par magie, l’intrigue a passé la seconde, elle a évolué et m’a voyagé partout : entre l’Italie, la France, la Russie, j’ai passé un formidable moment. J’ai visité de formidables endroits et franchement… j’en redemande !

La fin m’a laissée béate d’admiration. J’ai trouvé saisissant l’idée de Philippe grâce à tous ses personnages. Pamela et son père, notre couple d’historiens et les personnages secondaires sont tous utiles et très intéressants. Philippe Raxhon transforme donc son deuxième roman en un deuxième chef d’œuvre ! Bravo !

~ La plume de l’auteur ~

Franchement, je suis ravie de replonger dans l’univers de l’auteur. Bien différent du premier tome pour moi, j’ai trouvé celui-ci plus psychologique, beaucoup plus intense dans la recherche. Philippe Raxhon a une plume parfaite pour raconter l’Histoire sans ennuyer son lecteur, c’est saisissant.

Les + :

  • Le retour de François et Laura, un couple que j’adore suivre !
  • Le voyage géographique qui me fait rêver
  • L’Histoire au service d’une intrigue parfaite
  • Histoire et actualités au cœur de l’intrigue
  • Des messages intéressants sur les sujets actuels comme le climat.
  • La plume de Philippe. Vivement le troisième roman.

5

32

Bilan mensuel de juillet 2019

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Salut tout le monde ! Comment ça va ? 🙂
On se retrouve aujourd’hui pour le bilan de juin 2019 ! Moins important que le mois dernier mais j’ai eu beaucoup de travail et j’ai décidé de passer plus de temps avec mes amis =)!
Ce mois-ci, peu de place pour des lectures personnelles. En effet, il n’y en a qu’1 au compteur :/
C’est parti pour le bilan livresque !
Un beau bilan de 20 livres en tout genre ! 🙂
Une grosse déception avec Le plus bel endroit du monde est ici mais sinon, il y a de formidables lectures… Un top 3? C’est parti!

 

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Et côté perso? Ça donne quoi?
Un petit point mariage : J’AI TROUVE MA ROBE. Oh purée, elle est juste magnifique ! Je remercie mes quatre témoins pour m’avoir supportée, avec mes doutes et mes gros bras… Vous êtes des amours! ♥
Comme je l’ai dit au dessus, j’ai pris du temps pour mes amis. Ainsi, j’ai pu retrouver ma plus vieille amie! Elle remonte toujours dans le nord pour les vacances d’été, du coup, on marche, on papote, on mange (beaucoup) et on est bien!
Côté travaux, ça avance ! On n’a plus de toit, plus de sol mais l’amour donne des ailes! Les choses concrètes commencent à arriver. C’est top ! 🙂
Wolkaiw et moi nous voyons plus souvent… J’adore ça ! On marche pendant des heures et on blablate sur tout, c’est vraiment trop bien :3 On parle de projets en commun ou non pour les blogs, on évoque nos tracas et ça fait vraiment un bien fou.
Ah oui ! Je vais refaire un petit point pour les rageux. Je suis une femme active, si je lis autant (ou pas, ça dépend des gens), c’est parce que je peine à trouver le sommeil, donc j’en profite pour lire. Si jamais cela pose un problème à quelqu’un, on en discute plus ou moins calmement et je recadre les choses. Ayez mon emploi du temps et mon temps libre quasiment inexistant et vous comprendrez ! Bande de nazes.
Je remercie les nouvelles personnes qui affluent sur ma page. Je suis très heureuse de vous accueillir toujours plus nombreux, cela me fait un bien fou 🙂
A bientôt, bisous