21

Liquide inflammable de Robert Bryndza

CVT_Liquide-inflammable_9319.jpgRésumé : L’auteur de thrillers aux plus de deux millions de livres vendus en Grande-Bretagne vous réserve une plongée en plein cauchemar… Retenez votre souffle ! Alors qu’elle sonde les profondeurs d’une vieille carrière inondée à la recherche d’une cargaison de drogue, l’inspectrice Erika Foster fait une macabre découverte : un sac-poubelle renfermant des ossements d’enfant. Le légiste est formel : le squelette est celui de la petite Jessica Collins, sept ans, dont la disparition en 1990 avait profondément ému l’Angleterre. Un dossier classé sans suite depuis. Obsédée par ce drame, Erika se jure de faire toute la lumière. Mais entre la pression de sa hiérarchie, l’effervescence des médias alléchés par ce sordide rebondissement et le silence de la famille Collins, la flic entêtée sent rapidement qu’elle a mis les pieds dans une affaire complexe, aux ramifications aussi noires qu’étonnantes… et dangereuses. L’eau est un parfait tombeau. Et l’on ne devrait jamais déranger ceux qui y sont engloutis.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Belfond pour l’envoi de ce roman. J’étais vraiment très curieuse de découvrir une nouvelle aventure d’Erika Foster ! J’avais lu, l’année dernière, une enquête qui m’avait collée des frissons dans le dos, ici, on retrouve Erika et un nouveau cadavre qui nous fait passer un moment de lecture exquis.

~ Une enquête policière intense ~

Cela faisait longtemps que je n’avais pas plongé c’est le cas de le dire) dans un roman si intense. L’enquête proposée par l’imagination et le talent de l’auteur est très riche en rebondissements. On ne s’ennuie pas une seule seconde.

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Erika Foster pour une nouvelle enquête. Ce que j’aime chez elle c’est le fait qu’elle ne manque pas de culot –mais seulement quand c’est vraiment nécessaire – ainsi que le courage dont elle fait preuve chaque jour pour essayer de trouver un équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle.

Lors d’une descente dans une étendue d’eau pour régler une histoire de drogue, l’équipe dirigée par Erika Foster va mettre la main sur un corps en décomposition. Rapidement, les ossements vont s’avérer être ceux d’une enfant de 7 ans : Jessica Collins disparue depuis plus de 26 ans. Touchée en plein cœur, Erika va tout mettre en œuvre pour que justice et lumière soient faites sur cette enquête.

C’est quasiment 400 pages de bonheur policier que nous offre l’auteur. Franchement, qu’est-ce que j’ai adoré ma lecture ! Ce n’est pas un coup de cœur parce que certaines choses étaient un peu attendues ainsi qu’une fin, finalement, pas si étonnante que cela. Je n’avais pas tout deviné mais en tout cas, j’étais dans la bonne zone de recherche. On va dire que j’étais sur la bonne piste. Cela ne m’a, en aucun cas, empêché de passer un très bon moment de lecture.

~ Les personnages : un panel riche et envoutant ~

C’est ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman ! Les anciens personnages se mélangent aisément à de nouveaux arrivants. Ainsi, il y a un flux continu d’allées et venues dans le roman. On a vraiment l’ambiance d’une section de recherche qui se met en place. Ce flux continu marque bien le mouvement des allers retour, des recherches, des fausses bonnes idées mais aussi des petites et grandes victoires. On a une équipe qui se met en place autour d’Erika et c’est un sacré rythme : on retrouve Moss et Perterson mais on fait aussi la rencontre d’Amanda Baker et de Crawford. Il y a beaucoup d’autres personnages comme Bob Jenkins, la famille de la défunte ainsi que des membres de la famille d’Erika.

Il serait idiot de tous vous les citer. L’auteur, néanmoins, est très intelligent. Tout est à sa place et pour une bonne raison. Il n’y a aucun personnage qui ne sert à rien et qui sert de plante verte. Ils nous trompent, nous accompagnent sur les bonnes et mauvaises pistes. Certains sont même présents pour insister un peu plus sur le côté intime de la vie d’Erika. C’est assez sympathique et nous permet de faire de petites parenthèses dans l’enquête.

~ Entre passé et présent ~

On se retrouve avec une enquête un peu particulière : en effet, avec une disparition qui date de 26 ans, Erika est confrontée à un problème de taille : le peu d’indices scientifiques. Elle va devoir faire appel à l’équipe qui a pris en charge cette enquête il y a 26 ans.

J’ai adoré ça ! La confrontation des points de vue, les événements marquants, ce va-et-vient entre le passé et le présent m’a beaucoup plu c’était vraiment intelligemment amené. Ainsi, le lecteur peut se rendre compte d’un certain manque de jugement, de l’évolution et de la place de la femme dans un poste de police. C’était saisissant.

« L’important, c’est de s’en tenir aux faits qui entourent la disparition de Jessica Collins. Oubliez la fiction. Impossible de prévoir ce que l’annonce de notre découverte provoquera dans les médias, mais il faut absolument qu’on garde une longueur d’avance. Et, par rapport aux années quatre-vingt-dix, ça risque d’être encore plus difficile. Maintenant, il y a l’info en continu, les réseaux sociaux, les blogs, les forums de discussion… Tout ça ne fera que déterrer des informations pour les régurgiter au public, en permanence. »

~ La plume de Robert Bryndza ~

Quel petit bijou ! Je trouve que cette plume est parfaite pour installer une ambiance digne des meilleurs thrillers. En effet, on se retrouve dans une ambiance un peu glauque et pleine de suspense. Cela nous permet d’aborder des sujets comme la pédophilie mais aussi le meurtre, la violence, la place de la religion dans une famille, les amours interdits, le deuil, l’amour, l’amitié, bref tout y passe et tout est chouette ! C’est vraiment une superbe découverte que j’ai fait. Je suis vraiment fan de cette plume.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume exceptionnelle
  • Une intrigue haletante qui vous colle des frissons
  • Un personnage principal fort qui porte l’enquête à bout de bras

notation

12

Sur l’île de Lucifer de Serge Quadruppani

51ZWgNeMcUL._SX195_.jpgRésumé : Un auteur publié dans Lundi Matin, Siné Mensuel et Le Monde Diplomatique Auteur d’une trentaine de romans, enquêtes, fictions, articles Prix Quai du Polar 2011 Un roman palpitant entre polar et fantastique Une enquête au cœur d’une Zone À Défendre.

Un matin de printemps, Tom, 10 ans, découvre le corps d’un homme, un pieu planté dans la poitrine, dans le trou laissé par la souche d’un pin Douglas abattu. Cet homme, c’est Didier Dubois, le responsable du chantier d’abattage de la forêt de l’Aitre. Appelée sur les lieux, la capitaine Sylvie Mercure mène l’enquête, assistée par la gendarmerie. Lorsqu’un deuxième meurtre est commis, les soupçons se dirigent naturellement vers les militants de la Commune libre du Plateau, qui combat le projet d’abattage. Mais les suspects se révéleront aussi nombreux qu’inhabituels : une sorcière qui fait parler les morts, un curé haïtien, une exilée chilienne… Des personnalités étranges, une atmosphère pleine de tensions, pour un roman noir aux frontières du surnaturel.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement l’équipe de SNAG fiction pour l’envoi de ce roman. J’étais assez curieuse de savoir ce que donnerai cette lecture. J’ai plusieurs amies lectrices qui se sont penchées sur le roman et j’avoue que le fait de lire des avis plutôt mitigés m’a poussée à lire ce roman par moi-même pour m’en faire mon propre avis. Malheureusement pour moi, je rejoins le club des lectrices mitigées sur cette lecture.

~ Un bon début ~

Le roman commençait bien pourtant. L’enquête policière commence rapidement et nous embarque dans une histoire de meurtre assez intéressante et mystérieuse. Un homme, Didier Dubois, qui s’occupe d’un chantier d’abattage de la forêt de l’Aitre. Didier Dubois est retrouvé mort avec un pieu dans la poitrine. Il est retrouvé par Tom, un jeune garçon de 10 ans. J’ai beaucoup apprécié l’enquête policière qui se dégage de l’intrigue. On est embarqué dans un mystère sans nom. Malheureusement, la promesse du résumé n’a pas tenu la route.

Rapidement, on se retrouve avec une intrigue qui part un peu dans tous les sens. Très vite, le meurtre de Didier Dubois n’est plus vraiment le sujet central de l’intrigue. J’avoue que je n’ai pas vraiment compris l’intrigue et encore moins où l’auteur voulait en venir. Pour moi, ça part vraiment dans tous les sens. J’ai mis un sacré temps à terminer ce roman qui me poussait à faire des pauses… Le côté fantastique du roman ne m’a pas convaincue : si l’intrigue policière m’a beaucoup plu, j’ai trouvé la fin rapide et pas forcément très convaincante.

~ Les personnages ~

Il n’y a pas que du négatif dans ce roman. Comme je l’ai dit, j’ai apprécié le côté policier de l’intrigue. Ainsi, j’ai apprécié les personnages comme les trois figures majeures qui forment un trio détonnant : la capitaine Sylvie Mercure de la DPSD, le capitaine Lionel Gaufre ainsi que le commissaire Francesco Maronne tout droit venu d’Interpol. J’ai trouvé que ça fonctionnait plutôt bien, ils sont très intéressants et apportent vraiment un sacré rythme à l’enquête.

On fait aussi la rencontre de plusieurs suspects potentiels mais aussi d’autres figures qui viennent animer la toile de fond de l’intrigue. Certains m’ont plu, d’autres moins. Il y a surtout Gladys Paskawit qui m’a énormément marqué. Avec elle, arrive la touche de fantastique puisqu’elle est la gardienne de l’île de Lucifer. Cette île m’intriguait beaucoup, cette couverture et le titre m’ont poussé à faire la demande de ce roman. J’avoue que le personnage de Gladys m’a plu pour ce qu’elle dégage et ce rôle de sorcière qu’elle endosse.

~ La plume de l’auteur et son style ~

C’est l’une des choses qui m’a permis de terminer ma lecture. J’avoue que j’ai eu du mal, au milieu du roman. Je déteste ne pas terminer mes lectures. La plume de Serge Quadrupanni est très intéressante et efficace. Les descriptions sont très belles et j’avoue que celles de la forêt et de l’île m’ont énormément plu.

~ En définitive ~

Si certains côtés de l’intrigue m’ont plu il y a des petites choses qui ne m’ont pas convaincue. Je suis contente d’avoir fait la rencontre de certains personnages qui m’ont permis d’avancer dans ma lecture. Je reste un peu sceptique quant à l’intrigue qui m’a parue un peu décousue. La plume de l’auteur m’a plu et j’aimerai la découvrir dans un autre roman.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • De très belles descriptions et des décors magnifiques
  • Une enquête policière très mystérieuse
  • Une plume intéressante

notation 2

12

L’amour en cuisine : trouveront-ils la recette du bonheur ? de Virginie J

41cWJeSpIoL._SX195_.jpgRésumé : D’un côté, il y a Anaïs Petit, 27 ans. De l’autre, il y a Liam Morel, 29 ans. Tous deux sont passionnés de cuisine depuis leur plus tendre enfance. Anaïs est serveuse depuis quelques années maintenant et a ouvert son blog culinaire il y a quelques mois. Ses recettes font sensation auprès de ses lecteurs. Elle aime sa vie tranquille entourée de sa famille. Depuis trois ans, elle est célibataire et veut le rester. Les hommes, elle connaît, ils n’apportent que de la souffrance. Liam a une vie paisible jusqu’au jour où il rencontre Ana. Pour l’instant, elle reste virtuelle mais elle lui semble parfaite. Pourtant, son cœur a déjà craqué pour une de ses collègues. Peut-on aimer deux femmes en même temps ? Liam va chercher la réponse, mais rien ne se passe comme il l’avait imaginé. Les démons du passé d’Anaïs reviendront la hanter. Sera-t-elle assez forte pour continuer de vivre ? Quant à Liam, sera-t-il capable de choisir entre les deux femmes qui font battre son cœur ? Leur amour de la cuisine leur donnera-t-il la recette du bonheur ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Virginie J pour l’envoi de son roman via SimPlement. J’étais assez curieuse. Le mélange entre la romance et la cuisine est pour moi assez sympathique. Curieuse et gourmande, je ne pouvais pas passer à côté de cette découverte.

Je vous le dis tout de suite, cette romance n’est pas un coup de cœur mais reste quand même agréable à lire et à découvrir.

~ Quand la cuisine fait fondre les cœurs ~

On fait la rencontre d’Anaïs qui est une jeune femme de 27 ans. Elle est serveuse mais aussi blogueuse culinaire. C’est via son blog qu’elle va commencer à discuter avec un certain « MailMan ».

Anaïs est une jeune femme tout à fait charmante : serviable et courageuse, elle est le personnage que j’ai le plus apprécié dans ce roman. Elle ne lâche rien et ne baisse pas les bras devant l’adversité.

D’un autre côté, on a Liam qui commence à s’attacher à sa collègue. Chef cuisinier dans le restaurant où Anaïs est serveuse, ils se côtoient tous les jours. Il tombe sous son charme mais aussi sous le charme d’une personne virtuelle avec qui il parle depuis quelques temps. Liam est un personnage sympathique et attendrissant. On s’attache aussi très rapidement à lui.

~ La cuisine ~

Ce que je trouve dommage, c’est le dévoilement de l’identité d’Ana : il passe tranquillement. Il n’y a pas forcément beaucoup de remous. J’aurais apprécié avoir plus qu’un « je sais que c’est toi » (je résume, il y a un petit passage sur ça). Mais j’aurais bien aimé avoir un peu plus d’actions, de volonté de cacher l’identité d’Ana et certainement un plus gros effet de surprise pour les personnages mais aussi pour le lecteur.

On nous présente Ana comme une blogueuse culinaire. C’est chouette comme idée mais personnellement, je reste un peu sur ma faim. On sait qu’elle dresse des assiettes, qu’elle cuisine mais c’est tout. Pas de recette ? Pas de session d’essais pour le blog ? Rien. Ça reste un peu dans le vague et je trouve que l’idée de faire de notre personnage une cuisinière tombe un peu à plat parce que c’est finalement Liam qui cuisine le plus dans l’histoire et comme c’est son métier… On ne peut pas vraiment faire autrement que de le voir cuisiner.

~ La romance : le cadre et l’intrigue ~

J’ai beaucoup apprécié voir les personnages évoluer dans leur cadre professionnel. C’était très intéressant. L’équipe du restaurant « Les Etoilées » fonctionne comme une grande famille et j’ai trouvé cela très agréable. La pression au travail est là mais l’esprit d’équipe aussi et franchement, cela fait plaisir de sortir des sentiers battus des chefs exigeants et méchants envers les commis et les serveurs.

J’ai aussi apprécié évoluer dans la sphère personnelle d’Anaïs. On fait la rencontre de la famille de cette dernière mais aussi d’Adeline, sa meilleure amie, qui la connait mieux que personne. On fait un voyage au cœur des pensées et des souvenirs d’Anaïs.

La romance présente dans ce roman est assez sympathique. On retrouve Liam qui est dans un dilemme coriace : Anaïs ou Ana ? Tout au long du roman, on va évoluer entre Liam, Anaïs et Ana. En aucun cas il ne s’agit d’un triangle amoureux. L’auteure se débrouille assez bien de ce côté pour nous éviter les stéréotypes qui nous font lever les yeux au ciel.

~ La plume de l’auteure ~

Voilà une plume riche et très sympathique à découvrir. J’avoue que cela m’a beaucoup plu. Le roman n’est pas gros mais le temps est passé à toute vitesse. Le roman se lit vite et bien. En une après-midi, j’ai fait la rencontre d’Anaïs, de Liam et d’Ana qui m’ont fait passer un très bon moment de lecture. C’était vraiment une balade sympathique sur Paris mais aussi Grenoble. La plongée dans le passé des personnages est très intéressante et rondement menée.

~ En définitive ~

Le roman nous permet de passer quelques heures de lectures agréables. C’est vraiment un joli moment entre des personnages qui se livrent à cœur ouvert et qui espèrent chasser les vieux démons enfouis au plus profond d’eux. Virginie J nous propose une romance moderne sympathique derrière les fourneaux d’un restaurant où règnent la bonne entente et la bonne humeur. Bravo à elle !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une romance moderne très agréable
  • Des personnages attachants
  • Une plume sincère et pleine de vie

3

(3.5/5)

16

Elle aura tes yeux d’Evelyne Guides

41oLi8ZLReL._SX195_.jpgRésumé : « Et c’est comme ça qu’en arrivant à son agence, elle le vit de loin monter dans sa voiture et s’éloigner. Elle ne lui connaissait aucun programme pourtant, elle s’en était assurée. Elle eut une drôle de sensation. Elle sentit que quelque chose n’allait pas. Elle se mit donc à le suivre en gardant ses distances » Elsa n’a qu’un souhait… être mère. Offrir à ses enfants la famille qu’elle n’a jamais eue. Le jour où elle rencontre Pierre elle sait tout de suite que ce sera lui. Sa vie a alors tout pour être parfaite. Jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux. Où s’arrête le mensonge? Jusqu’où doit-elle douter? Son amour a-t-il un jour existé? Est-il trop tard pour reculer?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions B&O pour l’envoi de ce roman via Simplement. J’ai été très surprise et ravie de voir cette proposition prometteuse dans ma boîte à surprises (comme j’aime l’appeler ahah).  Malheureusement pour moi, ça ne peut pas réussir à tous les coups… et c’est ce qui s’est passé avec ce roman. Je suis un peu passée à côté de ma lecture.

~ Le temps qui passe ~

Le temps, je crois qu’il fut mon pire ennemi dans cette lecture. C’est beaucoup trop rapide. En effet, j’ai trouvé que tout se passait très vite et en 150 pages, on n’a pas le temps de respirer que toutes les catastrophes tombent sur la tête d’Elsa et de Pierre. En tant que lectrice, j’ai fait les gros yeux plus d’une fois. Cet enchaînement de péripéties n’a pas rendu crédible ce que j’avais sous les yeux.

~ Les personnages ~

On a plusieurs personnages qui se dessinent mais surtout quatre personnages que l’on voit plus : Elsa & Pierre ainsi que Louisa et Martin. Elsa est le personnage principal de cette histoire, c’est un personnage que j’ai apprécié pour son courage mais que j’ai trouvé un peu égoïste sur les bords. Cependant, l’évolution qui la traverse est assez spectaculaire et nous permet de passer un moment de lecture avec un personnage sympathique. Elle doute beaucoup d’elle, elle n’a pas confiance en elle et cela se ressent dans ses actes. Pierre est l’homme avec qui elle vit. Attachant, souriant et assez charmeur, c’est un personnage que j’aurais grandement apprécié s’il avait été plus développé. Il est intéressant dans l’intrigue mais un peu trop effacé pour moi. Louisa est la meilleure amie d’Elsa depuis son enfance, elle est très intelligente et prend les choses en main lorsque le bateau coule. C’est un personnage fort qui mène son petit monde vers le bon chemin. Martin est l’homme qui partage la vie de Louisa et qui va tout faire pour satisfaire les demandes de cette dernière. Ainsi, ce quatuor marque vraiment l’histoire.

Les relations qui se lient et se délient tout au long du roman sont intéressantes. L’auteure nous propose aussi de jolies leçons de vie dans ce roman. Ainsi, on peut découvrir qu’Elsa est prête à tout pour Pierre et inversement. Il ne faut jamais dire « jamais ». C’est aussi quelque chose qu’apprennent Elsa et Pierre ensemble.

La fin de l’intrigue laisse présager une suite. J’avoue que je suis assez curieuse de voir ce que l’auteure pourrait nous proposer.

~Plume et intrigue ~

Je le reconnais aisément, c’est une intrigue remplie de bonnes intentions mais qui n’est pas totalement aboutie pour moi. On comprend bien ce que l’auteure tente de nous faire comprendre à travers ses mots mais le message n’est pas parvenu totalement jusqu’à mes oreilles malheureusement.

J’en viens au point qui a été le plus compliqué pour moi à gérer : les maladresses stylistiques et les (trop) nombreuses fautes notamment les fautes d’accord et de conjugaison. Je ne jette pas la pierre, je suis certaine que je fais des fautes. Mais dans le texte, il y en a beaucoup. C’est, pour moi, le point faible de ce roman. Le texte semble justifié à certains endroits puis pas à d’autres, bref, j’ai trouvé que la mise en page n’était pas forcément très agréable pour le lecteur.

Il y a aussi quelques facilités du style l’annonce d’un flash-back : « flash back »/ […] « fin du flash back ». Ça m’a complètement déstabilisé dans ma lecture.

~ En définitive ~

Je pense que ce roman a le fond bon. C’est vraiment ce qui ressort de mon avis. Cependant, je pense que certains points devraient être retravaillés et développés pour plaire à un lectorat plus large. Les personnages sont sympathiques et permettent de découvrir une histoire où les thématiques abordées sont graves mais traitées avec naturel et respect. C’est très bien. Je pense aussi qu’une relecture pour chasser les fautes pourrait être sympathique.

Je suis persuadée que ce roman pourrait être accueilli à bras ouverts chez beaucoup d’entre vous !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Des thématiques dures que tout le monde peut rencontrer dans la vie sont abordées de manière intelligente.
  • Des personnages intéressants, surtout Elsa qui montre un acharnement à avoir la plus belle vie possible.
  • Les relations qui se tissent entre les personnages.

3(2.75/5)

14

Samuel Applegreen – La somme de ce que nous sommes d’Olivier Bron

31oz9bHYafL._SX195_.jpgRésumé : Comment réagiriez-vous s’il vous était donné de voir des couleurs sur la tête des gens ? Que ces couleurs se déploient et communiquent entre elles, échangent, cohabitent ou se pillent… Que feriez-vous de ce phénomène si vous vous rendiez compte qu’il vous permet de lire les intentions, bienveillantes ou néfastes, du monde qui vous entoure ? Nous étions trois à avoir été soumis à cette expérience, menée, je le précise, à notre insu. J’ai mis du temps à comprendre. Autant à pardonner. Ce que nous allions vivre bouleverserait jusqu’à la plus petite virgule de nos existences. Tout. Je vous raconte ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Olivier Bron d’avoir accédé à ma requête via SimPlement. En effet, j’avais repéré la jolie et poétique couverture du roman depuis quelques temps sur le site et j’avoue que j’ai fini par craquer.

~ Un roman sur les gens ~

Quelle originalité ! J’avoue que je reste sur les fesses tant je ne m’attendais pas à être ballottée dans tous les sens comme je l’ai été. Roman contemporain, on a un panel de personnages qui est si vaste et diversifié qu’il nous dépeint une véritable fresque sociale et humaine. On pourrait croire que le sujet principal reste le don que Samuel, Julien et Joséphine ont, mais pour moi, ce n’est pas du tout cela. Même si le côté fantastique du roman m’a beaucoup plu, l’interrogation philosophique que soulève le roman est tout à fait remarquable.

Grâce à nos trois personnages, on va pouvoir se poser des questions sur l’envie, le désir, les intentions mais aussi sur les différentes crises que peuvent traverser les hommes : l’adolescence, la crise identitaire, la recherche de soi. Bref, on va toucher à de vastes sujets d’interrogation et j’ai adoré le faire en compagnie de la plume d’Olivier Bron.

L’intrigue nous propose donc un choc des cultures, des sociétés mais aussi des niveaux sociaux. Nous sommes la somme de ce que nous sommes. C’est-à-dire que l’on est ce que la société fait de nous, dégage : des idées, des stéréotypes, des concepts, des convictions. Chacun apporte aux autres et prend aux autres. J’ai aimé l’idée.

~ Les personnages ~

On a beaucoup de personnages qui vont, qui viennent, qui repartent et qui reviennent, il y a un certain rythme qui s’installe avec toutes ces allées et venues.

On fait la rencontre de trois personnages que l’on va suivre plus particulièrement : Samuel, Julien et Joséphine. Ils sont tous les trois reliés par une seule chose : Optic Progress. Une entreprise qui leur permet d’arrondir les fins de mois en étant des cobayes. Jusqu’au jour où l’expérience va les mener tout droit dans un cauchemar : ils se réveillent avec un don (ou une malédiction selon la position que l’on prend) : ils voient des formes colorées au-dessus de la tête des gens. Les couleurs indiquent les humeurs, les émotions ou même les intentions des gens. C’est comme pouvoir lire dans les pensées mais en beaucoup plus évasif et intéressant.

Le roman nous propose donc de vivre une petite partie de la vie de ces trois personnages. La place que prend Samuel dans le roman est un peu plus importante que celle des deux autres. Cela marque une sorte de déséquilibre qui pousse quelque peu le lecteur à plus apprécier ce personnage. En effet, nous en savons beaucoup plus sur lui que sur les autres. Julien et Joséphine sont deux personnages sympathiques mais moins intéressants à mes yeux puisqu’ils donnent la sensation d’être moins développés par l’auteur.

J’avoue qu’Olivier Bron est plutôt bon dans l’exercice fantastico-philosophique. Trois humains, trois profils différents. Samuel est un comédien qui vivote. On le sait, se lancer dans ce genre de carrière peut être dangereux mais, des fois, ça paye ! On vit avec Samuel dans une vie plutôt bancale professionnellement parlant mais aussi sentimentalement puisque sa relation avec Ophélie est assez tremblotante par moments. On fait aussi la rencontre de Julien, un adolescent qui aime une fille d’une autre strate de la société. Il va devoir faire des choix. Joséphine est, elle, une mère qui traverse une crise identitaire assez intense.

Le lecteur peut aisément s’identifier à chacun des personnages tant ils traversent des périodes que l’on peut nous-même traverser.

~ Un roman à ne pas mettre entre toutes les mains ~

J’avoue qu’il faut quand même être un bon lecteur pour pouvoir lire ce roman. Avec son côté philosophique, la compréhension peut être un peu ardue par moments. Il faut aussi ajouter le fait qu’il y a des scènes érotiques assez présentes. J’ai trouvé que certaines n’étaient pas nécessaires et qu’elles n’ajoutaient rien à l’intrigue. Il y a une sorte de banalisation de l’acte sexuel dans l’intrigue.

~ Construction et plume ~

Olivier Bron nous propose un roman original et très intéressant finalement. Si ma lecture n’est pas un coup de cœur, elle reste une très bonne lecture.

Il nous offre une plume percutante qui arrive à rythmer l’intrigue. En parlant de rythme, le déséquilibre entre les personnages est assez marquant. Il y a aussi quelques longueurs dans les dialogues et dans la narration. Néanmoins, il faut aussi souligner les bons points : la visée philosophique est très sympathique. Elle propose une réelle réflexion sur l’homme et ce qu’il peut éprouver. C’est très intense. Elle nous offre un autre regard sur le monde, les gens et leur fonctionnement. C’est très intéressant.

En définitive, Samuel Applegreen est un roman que j’ai aimé pour sa richesse et son originalité. On nous propose un panel de personnages très intéressant qui permet au lecteur d’avoir plusieurs perspectives. La réflexion philosophique est aussi très intéressante dans cette fresque sociale.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une intrigue très originale et très recherchée.
  • Une touche de fantastique qui se mélange à la modernité et à la philosophie.
  • Samuel, un personnage que j’ai adoré.

4

14

Ma rencontre avec toi – Tome 1 de Virginie Imbert

book-5960.jpgRésumé : C’est la fin de l’été. Cathie, 18 ans, doit affronter une nouvelle année de terminale, et tout recommencer lui paraît impossible. Enfant de parents divorcés, elle passait son temps libre à sortir avec ses amis, mais aujourd’hui, cela lui semble bien loin… Le jour de la rentrée, elle rencontre Matt, qui vit dans le quartier mal fréquenté où elle doit travailler. Le jeune homme essaye aussitôt de la séduire. Au collège, il était déjà tombé sous son charme et c’est pour lui l’occasion de conquérir son coeur. Débute alors une histoire d’amour où chacun se révèle à l’autre au fil du temps. Pourtant, tout n’est pas si simple. Entre les études, la famille, les amis, le nouveau couple va être malmené. Tout paraît les mener à la rupture. Cathie et Matt seront-ils assez forts pour surmonter toutes ces difficultés et réussir à rester ensemble ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Virginie Imbert pour cette jolie proposition faite via SimPlement. En effet, j’avais repéré ce roman et quand j’ai reçu une demande pour une lecture, j’ai sauté sur l’occasion. Ce que je retiens de ce roman c’est qu’il est plein de bonnes intentions. Cependant, j’avoue que la lecture n’a pas été un coup de cœur. Je pense être un peu trop friande de romance et ne pas forcément être le public visé.

~ De bonnes intentions ~

Je crois que je vais le surnommer ce roman le « roman des bonnes intentions ». On sent vraiment ce que l’auteure a voulu véhiculer dans ce roman. On sent vraiment qu’elle y a mis tout son cœur, malheureusement pour moi, cela n’a pas été suffisamment creusé. Je suis restée en surface tout au long du roman sans parvenir à m’immerger complètement dans l’univers proposé. Ca reste net et sans bavure mais je n’ai pas su plonger totalement.

~ Les personnages ~

On fait la rencontre de Cathie qui est une jeune fille redoublante. Au lycée, elle ne connait plus beaucoup de monde à part Olivia qui devient rapidement son amie. Cathie est un personnage attachant qui est courageuse et pleine de vie.

Matt est le deuxième personnage principal de l’histoire. Attachant, rigolo et charmant, il est difficile de rester insensible à tout ce que dégage ce personnage. Il est vraiment très bien construit. J’ai apprécié découvrir d’autres facettes de sa personnalité que le footballeur star du lycée. C’était un point très sympathique.

« Je suis contente d’avoir pu parler un peu avec lui, mais j’avoue que de savoir qu’il fait du foot dans ce quartier ne m’emballe pas trop. Je n’oublie pas que les footballeurs ont une grosse tendance à se la péter et que la plupart du temps ils pensent seulement à draguer les filles qui passent. En y réfléchissant, je reste quand même perplexe sur les chances d’une amitié entre nous. Mon expérience m’a plutôt appris à me méfier de ces sportifs. »

On ne peut pas en demander plus à des lycéens : ils ont des réactions de jeunes adultes. Entre jalousie et manipulation, les sentiments de ces jeunes sont mis à mal et nous permettent de faire une incursion au royaume des hormones. Entre les « Grr » et les « je t’aime » on est dans une bagarre intense des sentiments et on tourne un peu en rond finalement. Malheureusement, dans une bande d’amis comme celle présentée, on ne passe pas à côté de stéréotypes. Je pense à Chloé la lycéenne dragueuse qui va tout faire pour tenter Matt.

~ L’intrigue et la plume de Virginie Imbert ~

L’intrigue est sympathique et l’on rentre facilement dans l’histoire. Même si je suis restée en surface, j’avoue que ma lecture s’est déroulée sans encombre et rapidement. On se retrouve vraiment dans une histoire sympathique à découvrir. On nous propose de découvrir une histoire d’amour pas comme les autres ainsi que les obstacles qui se mettent sur la route de Matt et de Cathie. Cela nous rappelle aussi que l’adolescence et les premiers émois ne sont pas forcément faciles à gérer.

Le point fort de l’intrigue pour moi reste la naissance de l’histoire d’amour entre Cathie et Matt qui prend son temps mais qui fait du bien. En effet, j’ai trouvé cette histoire charmante. Elle ne fonce pas tête baissée et lui non plus. On se retrouve vraiment au cœur de cette histoire qui fait sourire le lecteur.

Les thématiques abordées sont assez intéressantes aussi : les études, les drogues, le premier amour, la jalousie, l’amitié, bref on passe vraiment un moment sympathique avec ces jeunes gens.

La plume de Virginie Imbert est assez intéressante. En effet, je suis persuadée que ce roman pourrait plaire à des lecteurs plus jeunes, qui vivent la situation de Cathie et de Matt. C’est-à-dire des lycéens en pleine ébullition. Rien de péjoratif dans ce que je dis, vraiment. Je suis ravie d’avoir découvert la plume de l’auteure, c’est simplement que l’histoire est trop jeune pour moi. L’intrigue se déroulant principalement dans un lycée fait que l’on est spectateur de la jungle adolescente qu’est la cour de récréation.

Il reste quelques maladresses stylistiques dans la lecture ainsi que quelques fautes. Cela ne m’a pas franchement déstabilisée, j’ai vu bien pire au niveau orthographe et syntaxe.

Je pense que je lirai le deuxième tome par curiosité. Merci à l’auteure pour sa confiance.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un monde de jeunes adultes parfait pour les jeunes lecteurs
  • Des thématiques intéressantes abordées
  • Une aisance dans la lecture

3

19

Maintenant, comme avant de Juliette Arnaud

41yqKgOmzrL._SX195_.jpgRésumé : Dans son village du Sud de la France, Rose a de grands projets pour célébrer son entrée officielle dans l’âge adulte. Puisque s’ouvre l’été de ses 18 ans. Lorsque débarque sans prévenir Manette. Qui se trouve être sa mère. Celle qui s’est éclipsée, quand Rose était bébé, pour suivre sur les routes son groupe de rock préféré. Abandonnant et l’enfant et le père. Si cela ne tenait qu’à elle, Rose accueillerait son chat fugueur de mère à coups de balai. Sauf qu’Emiliano, le père de Rose, n’a pas la même opinion des chats fugueurs en général, et de celui-là en particulier. A-t-il jamais cessé d’aimer Manette ? Débute alors un long, incertain et périlleux été. Roman initiatique et tendre, Maintenant, comme avant évoque la famille décomposée, la question taboue des mères qui n’élèvent pas leur enfant et les maux d’amour avec un humour féroce.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie les éditions Belfond pour l’envoi de ce roman. Percutant, le résumé me tentait énormément. Juliette Arnaud est une personne que j’affectionne beaucoup, j’avais grandement envie de me plonger dans sa plume, que je ne connaissais pas, ainsi que dans l’univers qu’elle proposait.

~ Une petite fille et l’abandon : un douloureux face à face ~

Voici la thématique principale de l’histoire. On fait la rencontre de Rose qui nous raconte sa vie. Du haut de ses dix-huit ans, elle n’a pas eu une vie forcément très simple. Élevée par son père et sa grand-mère, Rose est en souffrance : sa vie est remplie de rancœur envers sa mère, elle se pose énormément de questions pour connaitre la cause de l’abandon maternel.

Rose est un personnage saisissant. C’est sans aucun filtre qu’elle nous raconte cette histoire, son histoire. Elle nous parle de tout : de ce qu’il y a en surface mais aussi plus en profondeur. On comprend, on compatit et on aime ce personnage. Rose est pleine de vie mais aussi de colère et de rancœur. C’est tout et son contraire. On ressent la peine et la tristesse de Rose. On ne comprend que trop bien le sentiment d’alerte qui anime cette fille lorsque Manette, sa mère, revient dans sa vie, dix-huit ans après l’avoir abandonnée. Ce sentiment de détresse nous prend aux tripes.

On pourrait croire que cette thématique vient assombrir l’intrigue et rend le roman triste mais bien au contraire, on se retrouve avec un roman coloré rempli de tendresse.

~ L’intrigue et les personnages secondaires ~

J’ai apprécié les thématiques que l’on peut aborder dans ce roman. On se retrouve vraiment dans un roman d’apprentissage et pour tous les personnages. En effet, on accompagne Rose sur le chemin du pardon et de l’acceptation. Manette, elle, va devoir apprendre à savoir prendre sur soi, du recul et comprendre tout le mal qu’elle a pu faire.

Le texte est bon et les sujets abordés sont faits si naturellement que ce qui touche à la tristesse ne l’est plus forcément. La famille monoparentale et ses difficultés ainsi que le regard d’une jeune femme sur ses premières années, tout cela est fait avec une certaine pudeur et sagesse.

J’ai beaucoup apprécié découvrir les personnages secondaires qui forment la famille de Rose : son père, sa mère et aussi sa grand-mère. Je les ai trouvés très justes. Tous les personnages sont bien rodés et leurs psychologies font toutes avancer le récit.

~ La plume de Juliette Arnaud ~

Là est la vraie force du roman pour moi. Pour que Rose soit percutante, il fallait une plume forte et solide. C’est exactement ce que l’auteure nous propose ici. En effet, j’ai trouvé une certaine originalité dans ce que l’auteure nous donne à découvrir de sa plume et de son univers.

Le style est très particulier : j’ai mis un certain temps à me laisser aller dans cette histoire. C’est sans filtre, les pensées semblent être couchées sur le papier à vif, on ressent toutes les émotions des personnages. Rose est un personnage que l’on sent grandir, évoluer, grâce à cette plume. On passe par toutes les émotions.

J’ai trouvé que l’intrigue était rondement menée. Il n’y a aucune fausse note. Cela apporte beaucoup à ce roman. Roman initiatique et plein de tendresse, il pourra plaire à beaucoup de lecteurs.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume percutante que j’ai appréciée découvrir
  • Un personnage principal exceptionnel
  • Des thématiques dures traitées avec intelligence.

4

13

La couleur du poison de Chani Brooks

41YJHiMLfdLRésumé : Elle a besoin de force, lui seul peut la lui donner. Il est son unique espoir, son plus grand tourment. Et vous, jusqu’où seriez-vous prête à aller pour acquérir la puissance ? Une jeune femme intelligente ne va pas chez un homme rencontré en soirée. Serena le sait mais sa prépa scientifique l’a rendue folle de rage. Deux ans de travail acharné qui finissent sur un zéro. Suite à ce énième échec, Serena craque et suit son amie d’enfance en boîte de nuit. Elle finit la soirée avec de jeunes bourgeois du 16e. Serena vient de banlieue, elle n’a peur de rien et elle est ivre. Elle se fait piéger par Valéry, beau et envoûtant, mais à l’emprise malsaine. Serena sait que la soirée va dégénérer. Elle est prête à se battre mais elle entend des voix : « Donne-moi ton souffle de vie et je te donnerai la force de te venger de lui. » Se venger de quoi ? Rien n’est encore arrivé. Pourtant, le regard d’émeraude de Valéry laisse présager le pire. Si seulement son corps était capable de le fuir.

La Couleur du Poison interroge ce que nous avons tous dans le cœur, la beauté et la laideur. Parce que les monstres ne sont pas forcément dans le placard ou tapis dans le noir. Parce qu’ils peuvent être assis à côté de nous ou se cacher en nous… Entre romance paranormale et dark romance, plongez dans une romance new adult qui va bouleverser vos convictions…

Note: cette romance new adult traite de relations toxiques et de violence, d’où sa classification en dark romance. L’univers de romance paranormale est là pour découvrir le côté obscur de l’humanité entre démons et folie, ajoutant une dimension de romantic suspense.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Chani Brooks pour sa gentillesse. J’ai été ravie d’avoir pu découvrir son univers même si je n’ai pas commencé par l’intégrale de Contrat avec un geek qui est plutôt bien connue sur la toile. J’ai décidé de commencer par son nouveau roman La couleur du poison. Je vous le dis tout de suite, ce roman n’est pas un coup de cœur mais une lecture assez sympathique qui, au final, m’a permis de mettre un pied dans plusieurs genres : la dark romance avec les relations toxiques, la romance paranormale avec la présence d’un esprit pas très gentil gentil mais aussi avec le romantic suspense

~ Informations à gogo ~

Dans ce roman, il faut s’accrocher : il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’informations. Sur ma tablette, j’étais quasiment à 2000 pages. On part un peu dans tous les sens dès le début sans vraiment savoir se poser. Pour moi, j’ai eu besoin de quelques pages pour comprendre et pas me dire « mais c’est quoiiii ça ?! ». En effet, on fait la rencontre de Serena, une jeune étudiante qui en a ras-le-bol de vivre une vie saine, de sacrifier sa vie sociale pour une prépa scientifique qui ne la mène à rien. En boite avec sa meilleure amie, elle rencontre Valéry un jeune homme riche, issu de la classe bourgeoise qui se croit tout permis.

Là fut ma première difficulté avec ce roman. Valéry est vicieux, méchant et passe les premiers chapitres à forcer Serena à coucher avec lui. Donc déjà, j’ai eu du mal à avaler ma salive tant les scènes m’ont mise très très très mal à l’aise. La suite des événements reste encore plus sombre pour moi.  J’avoue que là, j’ai eu énormément de mal à comprendre le pourquoi du comment et même si l’auteure montre très bien le désarroi de Serena et le fait qu’elle se dégoûte, j’ai eu beaucoup de mal avec ça.

Je vous avoue, j’ai eu peur de ne pas savoir terminer le roman. Je me suis demandée où j’allais finir. Comment j’allais sortir émotionnellement de ce roman et surtout est-ce que j’allais m’en sortir tout court.

~ « Un démon à la Lovecraft » ~

Lorsque j’ai discuté avec l’auteure pour la première fois elle m’a dit qu’un démon était présent dans ce roman que c’était un « démon à la Lovecraft ». Si certains d’entre vous saisissent ce que ça veut dire, pour moi, Lovecraft n’évoque rien du tout à mon petit cerveau. Je connais de nom mais ne sais absolument pas à quoi relier cette information nominative. Point information (pour les nuls comme moi :D) : H.P. Lovecraft est un auteur de romans d’horreur mettant en scène des créatures fantastiques pas hyper chaleureuses qui vont tout faire pour bouffer tout le monde. Grosso modo. J’avoue que ce n’est pas le genre de littérature qui me fait sauter au plafond mais bon, on ne peut pas dire : le mythe de Cthulhu est quand même connu ! Non ? Faites une petite recherche alors 😉

Un démon vient donc prendre possession du corps de Serena. On fait la rencontre d’Irdu le démon qui vient retourner la vie de Serena. Terminé l’étudiante qui mettait sa vie entre parenthèses pour les études, bonjour la Reine, le pouvoir et la volonté de tout réussir facilement.

~ Le bien ou le mal ? Que faire ? ~

C’est une thématique qui va être présente tout au long du roman. C’est quelque chose que j’ai apprécié chez Serena qui n’est pas le genre de personnages que j’adore. Dès le début du texte, elle montre sa volonté à faire les choses bien, elle va protester contre Irdu, contre ses pulsions et ses envies. Elle veut être raisonnable. C’est assez intéressant de voir à quel point elle évolue.

Valéry est, pour moi, le genre de garçon que je déteste. Imbu de sa personne, il a l’habitude que tout le monde lui cède tout et Serena représente exactement l’inverse. Elle se défend, donne et rend les coups. Ils agissent vraiment en miroir. Ces deux personnages vont aller vers le bien et vers le mal. Il y a une évolution intéressante : Valéry est un sale gamin répugnant dès le départ puis… plus les pages passent, plus son caractère change, il devient plus humain. C’est tout le contraire pour Serena qui, sous la coupe de la puissance et du pouvoir, devient une fille méconnaissable et détestable.

Ces notions de bien et de mal sont finalement très intéressantes. On se rend compte que la vie mène à faire de sacrés choix qui ne sont pas forcément les meilleurs ni les pires. Je trouve que l’auteure traite très bien ces notions dans son texte.

~ L’intrigue : une relation amoureuse ~

Avec tout ça, on en oublierait que l’intrigue parle d’une relation amoureuse. Elle ne démarre pas forcément de la meilleure des manières qu’il soit. C’est vrai que l’on peut se demander ce qui peut pousser ces deux êtres à rester ensemble.

Tout au long de l’intrigue, on va avoir des obstacles à cette relation. Qu’ils soient humains ou démoniaques, les obstacles sont présents et permettent de donner du rythme au roman qui fait plus de 800 pages.

Si je n’ai pas été convaincue par certains points du roman, j’avoue que cette relation toxique est très bien décrite. Ils se courent après, se cherchent, se trouvent, s’abandonnent et se retrouvent. C’est un rythme assez effréné que nous propose Chani Brooks. Finalement, on ne s’ennuie pas avec ces deux là – enfin trois, n’oublions pas Irdu- !

~ La plume de Chani Brooks ~

Voilà un point que j’ai particulièrement apprécié dans ce roman : ma découverte de la plume de Chani Brooks. En effet, je pense que l’exercice le plus difficile pour un auteur c’est d’écrire des choses effroyables. Je pense qu’ici, on n’est pas trop mal niveau effroyable. Chaini Brooks s’en sort bien : une plume affûtée et intelligente nous est proposé. Elle est aussi pleine d’humour. Je pense que c’est ce qu’il faut lorsque l’on traite des thématiques comme les relations toxiques ou encore le viol. Il faut savoir faire baisser la pression avec des moments un peu plus légers pour ne pas se noyer dans le pessimisme et l’horreur. Bravo !

En définitive, Chani Brooks nous offre une romance très particulière qui m’a permis de fouiller un peu plus le genre de littérature proposé. Ce n’est pas un coup de cœur mais une riche découverte. Ce roman n’est pas à mettre entre toutes les mains.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Faire la rencontre d’un démon
  • Une histoire d’amour vraiment originale
  • Des personnages saisissants

3

(3.5/5)

20

La machine de Léandre suivi de La chasseuse de livres d’Alex Evans

51j+eLzb+FL.jpgRésumé de La machine de Léandre : Constance Agdal, excentrique professeur de sciences magiques, n’aspire qu’à une chose : se consacrer à ses recherches et oublier son passé. Malheureusement, son collègue disparaît alors qu’il travaillait sur une machine légendaire. La jeune femme le remplace au pied levé et fait la connaissance de Philidor Magnus, un inventeur aussi séduisant qu’énigmatique. Bientôt, une redoutable tueuse et un richissime industriel s’intéressent à ses travaux, sans oublier son assistant qui multiplie les maladresses et un incube un peu trop envahissant…

~ Service presse ~

Mon avis sur La machine de Léandre: Je remercie Actusf pour l’envoi de ce roman signé Bad Wolf. J’ai pris plaisir à découvrir le monde d’Alex Evans qui propose un univers steampunk assez intéressant via un roman mais aussi une nouvelle que j’ai lu dans la foulée.

~ Constance Agdal : un professeur pas comme les autres ~

Roman steampunk, il s’adresse, selon moi à des lecteurs aussi bien débutants qu’aux lecteurs qui sont familiers du genre. Je pense même qu’il est un bon moyen de mettre un pied dans ce style si particulier que j’aime tant. Si j’ai su apprécier ce que dégage cet univers, je pense quand même qu’il s’agit d’un roman pour les personnes qui  n’ont pas énormément de bagages livresques dans ce genre.

Roman court, il nous permet de faire la rencontre de Constance Agdal qui est professeure. Nous sommes dans un monde inventé de toutes pièces. On n’étudie pas le français, les mathématiques ou l’histoire géographie avec Constance, c’est une professeure de sciences magiques.

J’ai apprécié ce personnage qui est loin des stéréotypes que l’on peut avoir lorsque l’on prend ce type de personnages comme personnage principal. En effet, elle est très intelligente, vive d’esprit et bien sûr : elle étudie la magie de près ! Les chamans, le Pouvoir, le don, tout cela, elle connait sur le bout des doigts et essaye de prouver de multiples hypothèses à ce sujet.

~ Le panel de personnages gravitant autour de Constance ~

Il y a beaucoup de personnages, c’est un fait. Je les ai tous trouvé très intéressants. On fait la rencontre d’un incube (une créature magique) mais aussi de son équipe universitaire, de sa vieille amie Athénaïs et du compagnon d’Athénaïs : Philidor Magnus qui est un inventeur très intéressant, mystérieux et charmeur.

On fait aussi la rencontre de Simon Dowell, le collègue de Constance. Il est mentionné mais aux abonnés absents. En effet, l’intrigue démarre sur sa disparition. Tout au long du roman, on se demande où il est. On n’a pas vraiment d’indices pour comprendre où il pourrait être. C’est un point du roman que j’ai grandement apprécié tant l’auteure a su maîtriser ses personnages et l’effet de surprise.

~ La machine de Léandre ~

J’avoue que c’est un point qui m’a fait m’interroger au début du roman. C’est qui ce Léandre ? Il n’apparait que très tardivement dans les personnages et finalement n’est que mentionné : Léandre est un inventeur qui a vécu il y a 400 ans. Il a commencé à créer une machine pour gérer le Pouvoir et l’utiliser comme il l’entendait. Cependant, comme dans tout monde qui se respecte, la machine n’a pas pu voir le jour. C’est donc 400 ans plus tard que Constance, par une situation complètement folle, arrive à mettre le nez dans cette histoire de machine.

Ainsi, la machine de Léandre nous promet de sacrées aventures pleines de rebondissements et de révélations.

~ Décors et Genèse du monde ~

Comme je vous le dis ci-dessus, on est dans un monde inventé de toutes pièces. C’est très intéressant. On se retrouve vraiment dans un monde intéressant. Le Pouvoir (c’est ainsi que l’on appelle la magie dans le livre) est très contrôler par le ministère. Il existe des chamanes (des personnes qui ont le don) mais qui sont surveillés et bien souvent cachés par peur de voir leurs vies exploser. On entre dans un monde magnifique. Il est vraiment très beau et bien détaillé. J’ai adoré l’histoire des mages et du Pouvoir. Comment la population en est arrivée là ? Comment le monde a-t-il pu autant changer ? Nous sommes dans un monde où les créatures fantastiques comme les gargouilles n’étonnent personne.

Je trouve que l’auteure, grâce à l’importance qu’elle donne aux décors, nous propose un monde riche. Cela donne envie de se plonger dans l’histoire. Le roman est assez court (environ 180 pages) mais elles sont riches et pleines de trésors insoupçonnés.

En définitive, la machine de Léandre est un bon roman que j’ai pris plaisir à découvrir. On se retrouve vraiment dans un monde inventé de toutes pièces et maîtrisé. J’avoue que j’aurais apprécié plus de pages pour vraiment m’immerger dans ce monde mais l’auteure a su créer une ambiance intense et incroyable au cœur de la vie de Constance.

~ Avis express ~

Résumé de La chasseuse de livres : Cassandra, une étudiante intrépide et quelque peu naïve, s’ennuie en préparant une thèse de magie fort peu excitante. C’est alors que la présidente de la Fondation des Sciences Occultes, Tamora Caton, lui demande de retrouver l’Appel aux Anciens, un grimoire dont l’existence est considérée comme une légende. D’abord sceptique, la jeune fille se prend bientôt au jeu, mais d’autres convoitent le livre pour des raisons inavouables… Bientôt, poursuivie par des individus peu recommandables dans les souterrains d’une ville au bord de la révolution, Cassandra va découvrir le terrible secret du grimoire…

Mon avis sur La chasseuse de livres : Petit plus qui se trouve à la fin du livre, une nouvelle. Vous savez que je ne suis pas forcément hyper fan du format. Ici, on a quand même une bonne cinquantaine de pages et c’est franchement plaisant d’avoir une nouvelle avec de la matière.

On fait la rencontre de Cassandra cette fois ci. Jeune étudiante qui prépare son mémoire, elle se retrouve catapulter dans une mission dangereuse : celle de retrouver un roman perdu depuis des siècles.

Cassandra est un personnage qui doute. Elle ne comprend pas pourquoi elle a été choisie alors que des chasseurs de livres professionnels se sont cassé les dents sur cette recherche. Elle ne manque pas de courage ni de réflexion. Elle va au bout des choses et ne se laisse pas ennuyer par des hommes qui se moquent d’elle puisqu’elle est une femme.

J’ai adoré ce côté féministe qu’elle dégage. C’est très sympathique et intéressant dans ce monde où les hommes semblent régner en maître.

Nouvelle sympathique, elle permet de voyager un peu dans ce monde qui est le même que pour la machine de Léandre. On se trouve juste à un endroit différent (une carte au début du roman est présente et très appréciable !)

~ La plume de l’auteure ~

Je ne connaissais absolument pas Alex Evans mais je suis heureuse d’avoir pu y remédier. Plume fluide et entrainante, elle ne manque ni d’humour, ni d’entrain. C’est très appréciable.

3 bonnes raisons de lire ce roman et cette nouvelle :

  • Des décors impressionnants et merveilleux
  • Une plume très sympathique
  • Des personnages forts

4

30

Désaccordée de Joanne Richoux

CVT_Desaccordee_5639.jpgRésumé : Violette, 17 ans, part en virée avec Maëva, Lucas et Alexis. Direction le château d’eau désaffecté de Saint-Crépin-l’Hermite, un endroit à la sinistre réputation. Quelques heures plus tard, elle ouvre les yeux. Elle est couchée face contre terre, au milieu d’une forêt sauvage. Ceux qu’elle rencontre portent des noms bizarres : Dièse, Trille, Sonate… Telle Alice tombée de l’autre côté du miroir, la jeune fille aurait-elle atterri dans un univers à part ? Pourquoi tout le monde la confond avec une certaine Princesse Croche, disparue trois ans plus tôt ? Et qui est Arpège, ce garçon casse-cœur qui la dévisage ? Violette le sent, l’envers de ce décor féerique, c’est un danger de mort. Mais comment retrouver le chemin de la maison ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Joanne Richoux pour sa confiance et son talent. Je remercie aussi Gulfstream pour l’envoi de ce roman qui fut une véritable surprise dans ma boite aux lettres mais aussi dans mon petit cœur. Révélation du mois de septembre, il fait partie des romans qui auront bouleversés mon année de lectrice par son intensité et sa qualité.

~ Violette ~

Désaccordée, c’est la vie de Violette. Violette est cette vie désaccordée. Violette est un personnage que j’ai énormément apprécié pour sa maturité. Elle ne se laisse pas guidée par ses sentiments d’adolescente. Elle réfléchit et n’hésite pas à s’opposer à ce que ses phéromones lui soufflent dans le cœur. J’ai apprécié cela. Violette, c’est la vie d’une sœur sans son frère, c’est aussi une errance à la maison sans son père qui n’est qu’une ombre dans sa vie. C’est la vie où elle est confrontée au désintérêt, à l’ennui.

Saint-Crépin-l’Hermite est le nom de la ville, enfin village, dans lequel elle habite. Elle le connait par cœur ainsi que ses habitants. Petit village où la modernité n’est pas de rigueur. Elle peste contre cette vie qu’elle voudrait un peu plus surprenante. Maëva est la meilleure amie de Violette, un peu forcée d’ailleurs : en effet, elle est amie avec Maëva parce que leurs mères sont amies. Maëva est exubérante, elle n’a pas froid aux yeux, elle réfléchit après avoir agi, elle se maquille de manière excessive. Bref, elle est tout le contraire de Violette qui finalement est une fille très belle par la simplicité et le naturel qu’elle dégage.

~ L’intrigue ~

Si j’ai apprécié le personnage principal de cette histoire, Violette n’est pas la seule qui a fait chavirer mon cœur. En effet, je suis habituée maintenant à sentir mon cœur battre plus vite à la fin de ma lecture des romans de Joanne Richoux. Ce roman est très bon, je l’ai réellement beaucoup apprécié.

Les premières pages nous proposent de découvrir le quotidien de Violette la lycéenne à Saint-Crépin-l’Hermite. Un incident va se produire et faire basculer la vie de Violette. On quitte le monde que l’on connait pour plonger dans un univers formidable.

L’intrigue est très prenante. Violette déboule dans un monde où elle doit se faire passer pour une autre pour survivre. Violette devient Croche, la princesse disparue depuis des années à cause de l’ouverture d’une boite à musique…

~ Un monde où nature et musique règnent en maîtres ~

Bien sûr, la musique et la nature sont ultra présentes dans ce roman. Rien qu’au titre du roman et au prénom de l’héroïne de ce roman fantasy, on comprend que cela va prendre de la place. J’ai trouvé l’ensemble harmonieux et très beau. Tous nos sens sont en éveil : on a envie de regarder partout autour de nous, de sentir, de goûter, d’écouter et de tout sentir sous nos doigts. Le monde s’anime et prend forme de manière incroyable.

Violette arrive dans un monde où elle ne sait rien de la culture, des coutumes, de la vie en général. Elle sait juste qu’elle doit faire semblant pour rester en vie. Cependant, voilà une chose plus facile à dire qu’à faire…

On fait la rencontre de Dièse, d’Arpège mais aussi de Crescendo ou encore de  Sonate. Tous les personnages racontent une jolie mélodie. Ce sont des personnages très sympathiques à découvrir qui ont tous un « rôle » bien défini : Arpège est le bourreau des cœurs, Dièse le rebelle biker, Sonate la dame de compagnie. C’est un peu la seule chose dommage du roman : le manque d’informations sur les personnages.

Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est le fait que les deux mondes se mélangent. Ainsi, on se replonge dans le passé de Violette mais aussi dans celui de Croche et du monde dans lequel vit Violette lors de l’intrigue.

L’intrigue prend un tournant intense qui nous permet de voir une Violette battante et qui veut s’en sortir. C’était très sympathique. Personnage que j’ai adoré, elle véhicule des valeurs profondes que j’ai appréciées. Franchement, les thématiques abordées grâce à ce monde sont fortes et belles. Comment résister ?

~ Un one-shot fantasy ~

C’est un choix. Le bon ? Le mauvais ? Cela reste à l’appréciation des lecteurs. Personnellement, je trouve que le choix est bon. Alors oui, il manque un peu d’éléments pour que les personnages soient tous marquants, quelques descriptions sont passées un peu inaperçues ou auraient pu être un peu plus longues mais franchement, vu la merveille que nous livre Joanne Richoux, je ne peux pas l’en blâmer. Si cela avait été une trilogie, oui, j’aurais pinaillé, mais là… Non. Je n’en veux à personne.

Cependant, si un second tome venait à paraître, j’en serai ravie… Sinon, je suis persuasive, un sitting, une banderole, le désarroi d’une lectrice chiante… Ca peut le faire ! 😀

~ La plume de Joanne Richoux ~

Décidément, la plume de Joanne Richoux reste le point fort de ses ouvrages. Si le monde proposé m’a énormément plu, sa plume est une véritable boule d’émotions qu’on nous donne à découvrir tout au long de ce roman. Je suis toujours surprise avec Joanne Richoux, toujours ! La force des sentiments de Violette sont exacerbés par une plume qui sublime ses pensées. Bravo !

« – Et alors ? Ce n’est pas grave, embrasser. C’est comme courir, respirer ou chanter…
– N’importe quoi. Moi, je refuse d’être pas grave. Je ne veux pas être l’un de tes caprices, ok ?
– Ce n’est pas un caprice de respirer ou d’embrasser. Ça permet de rester en vie. »

Roman qui pourra plaire à des lycéens et aussi à des adultes, il est merveilleux. J’ai passé un excellent moment de lecture.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un personnage principal que j’ai apprécié.
  • Un monde construit de toute pièce que j’ai grandement apprécié aussi
  • CETTE PLUME ♥

PS : On ne va pas commenter cette magnifique couverture, je crois que ça se passe de commentaire. ♥♥♥

4(4.5/5!!!)

22

Les galeries hurlantes de Jean Marc Dhainaut

512D1MgJiDL._SX304_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu’elle sait, c’est son âge et qu’il n’aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l’aide.Et si l’origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d’accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d’un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d’hiver, treize ans plus tôt.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie du fond du cœur Joël pour l’envoi de ce roman ainsi que Jean-Marc Dhainaut pour ce formidable moment de lecture ! Les galeries hurlantes est la troisième aventure d’Alan Lambin, chasseur de fantômes. Bien que ça soit le troisième tome d’une saga, les aventures peuvent se lire indépendamment. Bien entendu, vous perdrez un peu en informations personnelles sur les personnages mais les intrigues sont toutes différentes et mise à part les personnages récurrents comme Alan et Mina vous n’avez pas de pertes d’informations en lisant les tomes dans le sens que vous voulez.

~ Quand Jean-Marc Dhainaut décide de jouer avec les nerfs du lecteur ~

Franchement, ce roman est le meilleur de tous pour moi. Je n’ai pas su lâcher ma lecture. Il fait partie des romans qui rentrent dans la catégorie « Mais pourquoi tu ne l’as pas lu avant Pauline !!! » Oui, navrée, j’aurais dû le faire plus tôt ! Pour se venger, l’auteur m’a filée la trouille de ma vie.

Fans d’urbex, préparez votre sac et votre lampe torche, on s’en va dans les mines du nord avec Alan. J’ai vraiment ressenti des frissons d’angoisse durant ma lecture. C’est vraiment incroyable parce que cela ne m’était jamais arrivé. Je pense que l’univers, les décors et l’histoire personnelle qui touche Eric, Karine et Rozenn (dit « la vieille ») sont un combo intéressant qui permet au lecteur de s’imprégner de cette ambiance effrayante et surnaturelle.

Mon cœur s’est arrêté plus d’une fois. L’auteur tire très bien les ficelles de son intrigue. J’ai trouvé qu’on parvenait à un juste milieu entre l’intrigue dite « professionnelle » (celle qui touche la famille d’Eric pour qui Alan intervient) et l’intrigue dite « personnelle » qui met plutôt en lumière la sphère privée d’Alan. Cet équilibre nous permet de ne pas nous ennuyer dans l’enquête paranormale exécutée mais aussi d’en savoir plus sur la vie personnelle d’Alan Lambin. C’est très sympathique.

~ Alan et les fantômes ~

J’apprécie toujours autant le personnage d’Alan. Il est très humain. Il marque la différence entre les gens qui veulent vraiment aider les personnes touchées par des actes paranormaux et ceux qui veulent juste escroquer. Ainsi, on a un personnage dont les valeurs sont très agréables à lire et à découvrir. Il a le cœur sur la main, un jugement bienveillant et ne cherche pas à enfoncer les personnages dans la tourmente.

L’intrigue, dans cette troisième aventure, permet au lecteur de découvrir la famille Delbique. Eric, veuf et père de Karine, rencontre des problèmes dans cette maison triste et parasitée, selon lui, par une présence qu’il ne parvient pas à expliquer de manière rationnelle.

Alan va rapidement avancer dans ses découvertes et va permettre à Eric de comprendre le présent par l’explication du passé de sa femme décédée, Sarah.

Dans les histoires de Jean-Marc Dhainaut, les morts sont tout aussi importants que les vivants. Ainsi, le panel de personnages s’élargit de manière considérable et nous permet de passer un moment de lecture très sympathique quand on aime le genre paranormal.

J’ai énormément apprécié Alan mais aussi Eric qui est un personnage très poignant. Il ne parvient plus à vivre correctement depuis la mort de sa femme et s’enfonce doucement dans la dépression. Alcool, cigarette, chômage : voilà l’équation parfaite pour mourir à petit feu. La seule chose qui le fait tenir ? Karine, sa fille.

« Les fantômes se nourrissent de la morosité, de la tristesse et nous entraînent dans leur cercle vicieux. Si vous cessez de les nourrir, ils disparaissent. »

~ La plume de l’auteur ~

Encore une fois, c’est un carton plein pour Jean-Marc Dhainaut qui parvient à me convaincre, de plus en plus, de son talent incroyable pour les histoires de fantômes. La plume est juste et droite. On ne passe pas par quatre chemins pour dire ce qu’il en est. Les personnages sont tous très bien étoffés et jouent tous très bien leurs rôles. La psychologie détaillée des personnages permet une immersion encore plus réelle pour le lecteur.

Ce que j’ai grandement apprécié, c’est de retrouver les paysages du nord ! Nordiste dans l’âme, je reste attachée à mon patois, mes habitations et les décors que la région propose. Cela ne fait aucun doute que si Jean-Marc Dhainaut est si talentueux, c’est aussi parce qu’il est nordiste !

Les mines, le coup de grisou ainsi que les corons des mines sont présents et j’ai adoré ça ! Le folklore est bien présent pour un dépaysement total. De plus, le fait d’être dans les années 1980 rajoute un petit côté nostalgique à l’intrigue. C’est super chouette.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Il s’agit de la meilleure des trois aventures.
  • Les décors du nord sont très sympathiques.
  • Le talent de Jean-Marc Dhainaut.

4

15

Tout quitter d’Anaïs Vanel

41fFQIBCw-L._SX195_.jpgRésumé : « Un jour, j’ai acheté un Berlingo. J’ai mis quelques cartons dans le coffre et je suis partie. J’ai pris la route comme ça. Après ma journée de boulot, comme on part en week-end. J’ai avalé les kilomètres, en écoutant King of the road, de Roger Miller. Et enfin. Les pins. Les dunes. Les embruns. L’appartement. J’ai éventré les cartons. Trouvé mon maillot de bain. Et je suis allée me jeter dans les vagues. » C’est l’histoire d’une fille qui change de vie. Au rythme des saisons et des vagues de la Sud, la grande plage près de laquelle elle vient de s’installer, Anaïs retrouve les souvenirs qui habitent en elle. Devant l’étonnante simplicité des choses, au bout, il y a la réconciliation avec soi. Tout quitter, est-ce le retour au paradis fantasmé de l’enfance ? Anaïs Vanel, autrefois éditrice, se consacre aujourd’hui à l’écriture et à sa nouvelle vie sur la Sud. Tout quitter est son premier roman.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie l’Agence Gilles Paris pour l’envoi de ce roman publié aux éditions Flammarion. J’avais très envie de découvrir ce roman. Si le coup de cœur n’est pas présent pour cette lecture, je suis tombée amoureuse de cette plume.

~ Tout quitter et vivre sa vie ~

Anaïs Vanel nous propose de découvrir un moment charnière de sa vie. Roman autobiographique, elle nous explique comment, un jour, elle a décidé de tout claquer pour vivre une vie qui lui ressemble plus.

Il faut un sacré courage pour tout quitter et partir. Anaïs en a eu marre de la vie parisienne bercée par le bruit, les gens et la pollution. Comment vivre ainsi toute sa vie ? Souvent, on parle du stéréotype de la vie parisienne. Moi qui ne suis pas forcément hyper fan des grandes et monstrueuses villes, je peux comprendre son besoin de partir, de s’aérer et de trouver mieux ailleurs. Finalement, est-ce vraiment un stéréotype ce genre de vie ? L’excitation de la ville qui ne semble jamais vraiment dormir comme sa copine la grande pomme retombe rapidement et permet à Anaïs de faire un comparatif intéressant entre ses deux modes de vie.

« J’ai quitté Paris pour tenter de retrouver la hauteur du hêtre. J’ai laissé dans la grande ville l’ambition et l’alcool. Le dédain et l’impatience. J’ai laissé les manteaux. Les bijoux. Les amis. Un garçon qui aime les étoiles. Il y a peu de liens qui survivent aux changements. Qui résistent à la distance et au temps. Ici, ses marques sont visibles. Tout s’abîme. Tout rouille. Chaque mois, chaque saison, il faut dégripper. Remplacer. Entretenir. »

 L’intrigue reste plutôt simple. Je pense même qu’elle est un peu trop simple. C’est ce qui m’a poussé à faire une petite pause entre les quatre grosses parties du roman. On suit la vie d’Anaïs sur un an. Le roman est divisé en quatre saisons : Automne – Hiver- Printemps – Été. Si la vie d’Anaïs semble être à un tournant décisif, je m’attendais à un peu plus d’actions. On est vraiment dans un système narratif plat. On prend le temps de déguster les choses simples de la vie.

~ La plume : un bonheur littéraire à l’état pur ~

Lors de mes lectures, je photographie des pages du roman que je lis, j’aime mettre des citations tirées du roman. Pour Tout quitter, j’ai dû prendre au moins 15 photos tant la plume est belle, moderne et poétique. Qu’est-ce que c’est beau ! Qu’est-ce que j’ai adoré être bercée par les mots de l’auteure ! C’était une formidable expérience !!

L’auteure fait le choix de nous parler des petites choses de la vie : les promenades, le surf, l’océan, le tricot, la lecture et j’en passe. Ainsi, tous les sujets sont abordés. C’est un roman qui fait du bien tant on n’est pas préoccupé par le temps qui passe. Le but de ce roman ? Faire du bien et voir la vie autrement que par le travail, le retour à la maison, les tâches qui sont incombent tous les jours.

«  Avoir du temps surprend. On est tenté de le remplir. De l’employer. C’est ce qu’on sait faire. Employer le temps. J’ai parfois le réflexe de vouloir cocher toutes les cases d’une liste. Concrétiser ces projections faites d’une ancienne vie sur une aventure fantasmée. A la place, je m’accorde l’insolence de lézarder au soleil. C’est une activité bénéfique. Des pensées simples se présentent à moi. Il faut apprendre. Il faut redevenir un débutant. Il faut aller dehors. Se mettre en quête d’un terrain de jeux. […]. Il faut s’offrir l’ivresse d’un nouveau monde. Et se laisser conquérir par lui. »

Anaïs Vanel a une plume que j’adore. Elle est au service de l’auteure, bien sûr, mais cela va bien au-delà de ça. L’auteure nous montre qu’elle a enlevé ses œillères et qu’elle envisage le monde autrement que durant sa vie parisienne. Style percutant et court, il rythme la lecture. J’ai embarqué avec elle dans son Berlingo. On vit au rythme des saisons, des souvenirs et des activités d’Anaïs.

~ Prendre du temps pour soi ~

Au-delà du roman autobiographique, ce roman est une leçon de vie. On tire une morale incroyable : il faut prendre du temps pour soi, quitter ce qui nous ennuie, trouver une solution pour vivre sa vie comme on l’entend. Respirer. Vivre. S’aérer.

Il est important de vivre une vie convenable, c’est indéniable. Cependant, il ne faut pas s’oublier dans l’histoire. Il faut savoir dire « Stop » et prendre du temps pour faire ce que l’on aime.

Anaïs Vanel nous parle de sa passion pour le surf. On surfe sur les vagues avec elle. On apprend aussi à aimer et apprivoiser cette grande étendue d’eau. C’est très beau.

« Je suis allée m’inscrire à la bibliothèque. En donnant tous mes livres avant de quitter Paris, j’ai renoncé à en posséder. J’aime l’idée d’emprunter les choses. Que je les aie là dans ma vie en sachant d’un jour je devrai les rendre. […]  La bibliothèque est petite, comme un grenier. […] On en ressort des heures plus tard. En ayant oublié ce qu’on était venu chercher. Mais émerveillé. »

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un sacré coup de cœur pour la plume.
  • Une lecture simple et porteuse d’une belle leçon de vie
  • Un petit plaisir à lire qui m’a rappelé Philippe Delerm et sa première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.

4

.

18

Tu as promis que tu vivrais pour moi de Carène Ponte

41psXQuCW7L._SX308_BO1,204,203,200_.jpgRésumé : Quand on a trente ans, on n’est jamais préparé à perdre sa meilleure amie. C’est pourtant le drame que Molly doit affronter quand Marie est emportée par la maladie en quelques mois à peine. Juste avant de mourir, celle-ci demande à Molly de lui faire une promesse : vivre sa vie pleinement, pour elles deux. Elle y tient, alors Molly accepte. Mais par où commencer ? Lâcher son travail de serveuse ? Rompre avec Germain, l’homme avec lequel elle vit ? Certes, il est comptable et porte des chaussons, mais il est gentil. Lorsque Molly reçoit quelques jours après l’enterrement un mystérieux paquet contenant douze lettres de Marie, elle comprend que celle qui lui manque tant n’avait pas l’intention de se contenter de paroles en l’air et que son engagement va l’entraîner bien plus loin que ce qu’elle imaginait…

~ Lecture détente ~

Mon avis : Ce roman fait partie de la fameuse catégorie « ouais, je sais, j’ai une PAL en attente énorme mais j’ai bien envie de le commencer tout de suite » ou aussi connue sous le nom de « aussitôt acheté, aussitôt lu »

~ Carène Ponte : de l’humour, de la subtilité et de la douceur ~

Bon ok, des fois, la subtilité n’est pas toujours évidente surtout avec les personnages de Carène Ponte met en action dans ses romans mais je trouve que Carène Ponte est très très très douée pour parler des sujets qui font mal sans que l’on tombe dans le mélo drame. Elle me rassure beaucoup et me permet de relativiser. En effet, je fuis ce genre de lectures en général : des morts, des maladies, des familles tristes et incomplètes, je ne supporte pas. J’ai énormément de mal à lire le malheur des gens même si cela fait partie de la vie. Ce n’est absolument pas ce que je recherche dans mes lectures.

Carène Ponte est une magicienne qui nous emporte sur sa licorne dans une histoire qui est un véritable page turner. J’ai déjà lu, avec celui-ci, trois romans de l’auteure et je vous le dis haut et fort : ce roman est mon préféré !

L’auteure nous propose un cocktail rafraîchissant qui fonctionne très bien : de l’humour, des personnages en constante évolution, une intrigue qui fait fondre le cœur et des thématiques intéressantes et importantes.

~ Molly et Marie : une amitié sans faille ~

Je me suis mise quelques instants à la place de Molly. Et si moi je devais faire face à la maladie et perdre ma meilleure amie à trente ans ? Comment ça fonctionne ? Comment on fait pour surmonter ça ? J’ai eu le cœur gros, j’ai eu mal au cœur pour Molly qui semble avoir perdu une énorme partie de sa vie et de son cœur.

Très rapidement, on se rend compte que Molly et Marie, c’est une histoire d’amitié depuis leur tendre enfance et qu’elles se connaissent par cœur. Il n’y a pas besoin de parler, un regard suffit à ce qu’elles se comprennent. Cette notion d’amitié forte me tient particulièrement à cœur parce que j’ai la chance d’avoir ma Marie dans la vie. Je me suis rapidement sentie très proche de Molly grâce à cela. Inconsciemment, j’ai eu envie de l’aider à traverser cette période avec elle.

« On est le 30 octobre. Aujourd’hui, je vais assister à l’enterrement de ma meilleure amie. Je ne sais même pas comment je vais survivre à cette journée. Alors vivre… »

Marie se la joue PS : I love you et laisse derrière elle des enveloppes pour son amie. Une par mois, Molly a une enveloppe à ouvrir avec quelque chose à réaliser pour Marie. Elle n’a pas eu le temps de le faire, alors, comme Molly lui a promis, elle le vivra pour elle.

~ Intrigue, péripéties et plume ~

Je suis complètement fan de ce roman et c’est un réel coup de cœur pour moi. Carène Ponte est, comme je le dis ci-dessus, une magicienne de la littérature !

On ne s’arrête pas, on rigole, on sourit, on a le cœur lourd, on mange des sandwiches aux œufs, on part à Grenoble, on revient à Paris, on rencontre Raymond.

L’intrigue n’est absolument pas morbide. On s’immisce dans le quotidien de Molly qui, finalement, n’est pas si simple. Germain, son amoureux, semble être d’accord avec tout. Son but dans la vie : faire plaisir à Molly et accéder à toutes ses requêtes. On fait aussi la rencontre de Viviane, une amie proche de Molly. En revanche, elle, j’ai eu envie de l’exploser dans le mur plus d’une fois : jalouse de la relation entre les deux filles, elle va se permettre de faire de sacrées réflexions après la mort de Marie. La jalousie est un vilain défaut… et c’est aussi vilain de la lire dans ce genre de roman. Je n’ai pas du tout adhéré à ce personnage, malheureusement

Finalement, tu as promis que tu vivrais pour moi est l’histoire d’une vie. Une histoire qui pourrait arriver à n’importe qui. Une histoire qui fait mal mais qui permet d’avancer. Une histoire qui fait du bien. Carène Ponte m’a touchée en plein cœur et c’est, pour moi, un joli coup de cœur dont je vous parle.

« C’est dans ces moments-là que son absence se fait cruellement sentir, encore plus que les autres jours. Perdre celle pour qui je n’avais aucun secret et qui me connaissait comme personne, c’est tellement injuste. »

Molly, grâce aux lettres de Marie va apprendre à se redécouvrir. Retrouver celle qu’elle était vraiment, travailler dans la gaieté et apprendre à vivre sa vie. Elle ne survit plus, elle croque la vie à pleine dent et même pour ça, Marie, va l’aider.

La plume de Carène Ponte est vraiment très sympathique. Elle a un sacré don et je ne peux que vous inviter à lire ses romans. Il m’en reste quelques-uns à découvrir et je le ferai plus vite que prévu.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une plume exceptionnelle
  • Des thématiques dures mais traitées avec une grande douceur
  • Molly, un personnage qui m’a énormément plu

5

16

Edward Sakedos, l’apprenti nécromant d’Anthony Lamacchia

CVT_Edward-Sakedos-lapprenti-necromant_102.jpgRésumé : Dans le village de Lourde-Brume, vit un jeune garçon : Edward Sakedos. Mais il n’est pas un enfant comme les autres : c’est un nécromant, un magicien capable de communiquer avec les morts. Pour se venger des vacheries de ses camarades de classe et les effrayer, Edward décide d’invoquer Wilfried Desfriches, condamné à la peine capitale pour avoir assassiné treize enfants. Mais alors que le zombie sort de sa tombe, celui-ci lui confie qu’il n’a jamais tué personne, qu’on l’a accusé à tort, et que le vrai meurtrier court toujours et risque de récidiver à tout moment. Commencent alors les péripéties d’Edward Sakedos pour sauver les enfants du village de Lourde-Brume. Aventures, humour, magie noire, cimetière, marais hanté et rebondissements sont au programme de ce roman qui vous happera jusqu’à la dernière page.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Anthony Lamacchia pour l’envoi de son roman via SimPlement. J’étais très curieuse de voir ce que pouvait donner ce roman. Roman jeunesse, il propose des thématiques assez intéressantes à traiter chez les enfants.

~ Edward Sakedos en a plein le dos ~

Enfant particulièrement patient, Edward n’en peut plus des moqueries de ses camarades. En effet, il est victime de harcèlement physique et moral de la part de ses camarades de classe qui trouvent ça hilarant de se moquer constamment de quelqu’un. Edward prend le taureau par les cornes ! Ce soir, il va demander à Wilfried Desfriches de revenir à la vie grâce à ses dons d’apprenti nécromant.

J’ai trouvé ce personnage très touchant. Edward est le parfait personnage principal pour ce genre d’aventures. Il est intelligent, courageux et bienveillant. Il incarne le héros moderne de nos chères petites têtes blondes et souligne le fait que tout est possible lorsque l’on garde son intégrité et de belles valeurs. C’était plutôt attendrissant.

~ Nécromancie et gros dégâts ~

Edward parvient à ramener Wilfried Desfriches à la vie. A la base, il veut se venger de tous ses camarades qui se sont moqués de lui. Rapidement, cette petite vengeance va passer au second plan. En effet, Wilfried va lui raconter une histoire qui va le bouleverser.

Il faut savoir que Wilfried Desfriches a été accusé à tort d’assassinats. Treize assassinats d’enfants. Le coupable idéal : professeur de tous les disparus, rapidement, il devient la tête de turc de la police et du juge.

Cependant, Wilfried, en se confiant à Edward va faire naitre en lui un sentiment d’injustice. Il veut absolument que justice soit rendue et que le vrai coupable soit mis sous les barreaux. C’est ainsi que la première quête de notre apprenti nécromant prend vie (ahahah).

~ Intrigue, personnages et quête ~

J’ai trouvé ce petit roman très charmant. Il va plaire à nos petits lecteurs qui ont envie de se faire une petite frayeur pour Halloween. Rien de très effrayant mais il ne faut certainement pas le mettre entre les mains des plus jeunes. Je pense que ce roman est fait pour un public à partir de 14/15 ans (même un peu avant si vos enfants sont téméraires).

Il est très bien conçu et parfait pour passer un petit moment de lecture détente.

Nous avons le droit à un narrateur externe et omniscient. C’est plutôt pas mal pour cerner toute l’histoire. On découvre tout en même temps qu’Edward et cela m’a beaucoup plu. Il y a de nombreux personnages secondaires mais j’ai adoré Wilfried et Maeva.

Le petit hic pour moi c’est le fait que le personnage d’Edward intervient beaucoup trop pour couper le narrateur et le contredire. C’est vrai que ça a un aspect humoristique qui permet de dédramatiser toute la trame sur l’enlèvement et la mort des enfants mais je trouve qu’il est beaucoup trop présent. Cela ne reste que mon avis mais à vous de voir !

On a une sorte de trio vivants/morts qui se dessine. Rapidement, Edward va être accompagné de Maeva qui, comme lui, voit les morts et les fantômes. J’ai trouvé que ce petit duo était très touchant. Ils sont accompagnés et secondés par Wilfried qui garde beaucoup d’humanité dans son regard et ses paroles. Il veut retrouver ses élèves et leur permettre de retrouver la paix en étant enterrés. Peu lui importe que les gens savent la vérité sur son compte, il veut le meilleur pour ses petits élèves. Ensemble, ils vont tout faire pour parvenir à leurs fins. Ainsi, Edward apparait comme le justicier des morts. C’est drôle et décalé !

L’histoire proposée mais fait énormément penser à deux univers que j’ai énormément apprécié : celui de Tim Burton (les Noces Funèbres) ainsi que le roman de Neil Gaiman lu il y a quelques semaines l’étrange vie de Nobody Owens.

Honnêtement, je ne peux que vous pousser à lire ce roman qui est très sympathique. Le meilleur moyen de pouvoir entrer dans l’histoire ? Un plaid, une toiture qui craque sous les rugissements du vent et une bonne boisson chaude en attendant qu’Octobre passe…

~ La plume de l’auteur ~

J’avoue que je ne connaissais pas du tout l’auteur mais je suis ravie que cela soit chose faite ! C’est un très bel univers qui se dessine sous nos yeux. L’auteur parvient à rendre des lieux lugubres charmants.

« Les grilles du cimetière étaient grandes ouvertes, mais il n’en était pas moins désert. Il n’y avait même plus de fossoyeur depuis plusieurs années et n’étant plus entretenu, la mauvaise herbe avait camisolé les tombes, condamné les tombeaux, bâillonné les quelques statues d’anges et de saints ici et là, et étranglé les couronnes et les pots de fleurs destinés aux défunts. La pluie et le froid avaient gommé un certain nombre d’épitaphes dorées qui étaient devenues aussi blanches que de la craie. Les caniveaux étaient gavés de feuilles mortes noyées d’eau et les allées étaient partiellement couvertes de mousse d’où s’échappaient des ramifications squelettiques. »

L’auteur est parvenu à traiter des notions très dures et pas forcément très drôle de manière subtile. J’ai trouvé cela très intéressant.

C’est un roman jeunesse qui plaira à bon nombre de jeunes lecteurs.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Une intrigue originale pour les plus jeunes lecteurs
  • Des décors intéressants
  • Une plume pleine d’humour mais aussi de sincérité

4

10

Stand by you and more – Tome 4: Lou de Flo T.B.

413AkQhfZfL.jpgRésumé : Mon innocence perdue aux mains de cet homme m’a changé à jamais. Plongeant mon être dans la noirceur et la froideur, vibrantes de colères, de rancœurs et de cauchemars. M’empêchant de retrouver la petite fille pleine de vie que j’étais autre fois. Je n’ai plus la force de me battre. J’ai perdu l’espoir d’être à nouveau moi. Mon âme souffre et s’essouffle dans l’obscurité depuis si longtemps… Mais à présent, il y a Ashton. Grâce à lui, main dans la main, je ferai face à mes peurs, je combattrai mes démons et je m’accrocherai pour ne plus sombrer. Ashton éclairera mes ténèbres et guidera mon âme jusqu’à l’aube d’une paix nouvelle.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie du fond du cœur Flo TB pour cette quatrième collaboration. En effet, j’ai passé un excellent moment de lecture avec la saga Stand by qui met en scène Maxine et Aloys. Deux êtres qui s’aiment et qui apprennent à se connaitre. C’est sans doute une de mes lectures du genre New Adult que j’aime le plus.

Flo T.B. nous propose de nous replonger le temps de quelques pages dans l’univers de sa trilogie en prenant le point de vue de Lou, le petit pou et sœur d’Aloys qui prend de la place dans la trilogie.

Comme je le disais à l’auteure hier après ma lecture, je suis dans un état où je ne sais pas quoi faire : frapper de toute ma force dans les murs tant l’histoire m’a fait chavirer ou la prendre dans mes bras pour la remercier d’avoir écrit ce quatrième tome. Je suis encore sur les fesses mais je ne peux que vous pousser à lire ce roman.

~ Retour à CreekHill ~

Le retour s’est fait tout en douceur pour moi, c’est comme si j’étais une amie de la famille et que je revenais après avoir vu du pays. On revient facilement dans l’univers. On retrouve tous les personnages qui ont participé à la trilogie : Maxine, Aloys, Soyla, Eddy mais aussi Luc et bien entendu Lou et ses parents.

Il y a aussi de nouvelles têtes : Maxwell – Well-, Ashton et Alessia par exemple. Le mélange des personnages se fait bien. Ces trois nouveaux personnages sont des personnages qui font partie de la sphère de Lou : Well est son meilleur ami, Alessia sa meilleure ennemie et Ashton est le boulet de canon qui vient bouleverser la vie bien triste de Lou.

J’ai pris plaisir à redécouvrir ce monde où chevaux et rodéo bercent l’intrigue. C’est toujours original pour moi parce que je ne suis pas forcément adepte de ce monde dans mes romances. Flo T.B. nous propose une plongée dans le monde des cowboys et ça fait du bien d’y retourner.

~ Lou, le petit pou ~

Cela ne fait aucun doute, Lou est le personnage principal de ce quatrième tome. Enfance brisée par des abus sexuels, elle se retrouve dans une vie où elle ne supporte plus rien. Son existence a été réduite à néant par un viol et malheureusement, elle ne sait pas remonter la pente.

Méchante, blessante et peu reconnaissante, Lou est devenue l’ombre d’elle-même. Petite fille attachante dans les deux premiers tomes, elle est complètement différente dans les tomes 3 et 4.

« — T’es aussi chiant que les parents ! C’est leur faute, j’ai juste riposté à leurs brimades, mais je vais bien !
— Tu as le droit de te défendre, Lou, mais là, tu es violente et je sais d’où provient ta colère… j’ai la même en moi.
Ces derniers mots me font hurler de rire à tel point, que je me tiens les côtes.
— Toi, t’as la même ? Ma parole ! T’es vraiment un abruti.
— Tu vois, tu t’énerves !
— Parce que t’es trop con, voilà pourquoi je m’énerve ! Ne confond pas ton pauvre petit cœur brisé avec ce que j’ai vécu, ce n’est pas comparable ! Putain !
Il s’apprête à ouvrir la bouche, mais je lève la main pour l’intimer de se taire. Ce qu’il fait en pinçant avec force ses lèvres.
— T’es en colère parce qu’elle s’est foutue de ta gueule ! Mais ne compare plus jamais ma colère à la tienne, jamais ! Tu pourras toujours retrouver ce que tu as perdu, pas moi. »

Phrases percutantes et violentes, c’est ce qui vous attend. L’auteure parvient, à merveille, à nous décrire cette colère sombre qui hante les jours et les nuits de Lou. On se retrouve dans un tourbillon de disputes, d’acharnement, de doutes et de crainte.

Lou est un personnage très touchant même si cinglant. Elle est vraiment dans une situation que je ne souhaiterai même pas à ma pire ennemie.

La personne qui va tout changer dans sa vie c’est Ashton, ce grand gars au sourire lumineux. Il est tellement positif qu’il va faire chavirer le cœur de Lou. Sa présence va l’illuminer et la guider vers la paix qu’elle doit faire avec elle-même.

~ Intrigue, plume et construction narrative ~

J’ai beaucoup apprécié faire ce voyage pour découvrir ce que Lou a dans le cœur. Si sa vie n’est pas facile, elle ne lâche rien et essaye de s’en sortir avec Ashton à ses côtés. Tous les deux sont des grands blessés de la vie et ensemble beaucoup plus forts.

L’auteure a construit son roman sur des périodes ainsi, on vogue entre les 13 ans de Lou et ses 26 ans. J’avoue que j’ai été un peu perturbée par cet énorme bon de 13 ans mais les chapitres concernant les 26 ans de Lou restent sporadiques. On s’intéresse bien plus à la période de ses 13 ans.

Ce roman est à l’image des trois premiers tomes : une petite merveille dans l’intrigue et dans les idées. Cependant, il y a des fautes d’orthographe et de syntaxe ce qui ne lui permet pas d’arriver au coup de cœur total. Honnêtement, pour ce genre de roman, ce voyage au cœur des émotions, je ferme les yeux sur les fautes. Enfin, j’en tiens compte mais je sacrifie mon principe de « j’arrête s’il y a trop de fautes » et j’y vais. Elles ne sont pas nombreuses mais là quand même. Bref.

J’aurais aussi aimé que Well ait plus sa place dans les deux parties de la vie de Lou. Elle dit que Well est au même rang qu’Eddy pour Aloys mais finalement, il n’est pas là souvent. L’épilogue ne donne pas forcément de place aux personnages comme lui. Dommage.

La plume de Flo T.B est une petite merveille. Je trouve que ce quatrième tome est nécessaire. La fin m’a fait buguer devant mon ordinateur. Quoi ? Quoi ? REMBOBINEZ ! C’est quoi ça ??? Après avoir laissé mes émotions parler, j’ai compris. Même si le choix de l’auteure n’est pas forcément celui que j’aurais fait, c’est son droit et cela fait de ce quatrième tome, le tome qui m’a le plus remuée. C’est excellent. Bravo à Flo T.B. qui signe là une saga digne des plus grands auteurs de New Adult.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Véritable page turner à l’image des trois premiers tomes.
  • Une expédition au cœur de la vie de Lou
  • Une plume qui nous fait chavirer le cœur

4

14

Le grand mirage de Pauline Giovanolla

517r+aMO-AL._SX195_.jpgRésumé : D’un côté, il y a Rosy, une jeune femme qui fait des ménages et mène une existence médiocre dans la petite ville d’Edmonvillier. L’espoir que son bien-aimé Serge quittera un jour sa femme handicapée pour elle la fait tenir. De l’autre, on trouve la troupe du Grand Mirage, un cirque sur le déclin qui regroupe des individus aussi attachants qu’énigmatiques. Deux univers, deux styles de vie, deux manières d’être au monde que tout semble opposer. À moins qu’ils ne soient unis par l’ombre d’un passé douloureux… Au fil des pages de ce roman choral – composé de fragments d’existences, d’événements, de sentiments –, les pièces du puzzle se mettent progressivement en place et dévoilent au lecteur l’histoire de ces personnages captivants.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Pauline pour l’envoi de son roman via mon adresse mail (aaah ! J’adore recevoir ce genre de mail). Pauline Giovanolla nous propose de partir en tournée avec la troupe du cirque « le grand mirage » ! Plongeons dans ce roman choral qui m’a tenu en haleine toute une après-midi. Ouvrez grand vos yeux, la magie du cirque va opérer !

~ Un roman choral ~

J’en lis très peu, je l’avoue. Et à chaque fois je me fais la même remarque : pourquoi est-ce que je n’en lis pas plus ? C’est un style que j’apprécie énormément. Les points de vue se croisent, les histoires de vies aussi, les personnages sont principaux dans l’histoire de l’un et secondaire dans l’histoire de l’autre. J’adore !

Pauline Giovanolla nous propose une histoire où le grand mirage n’est pas que le nom d’un cirque. Le grand mirage c’est aussi le regard que l’on peut se poser sur la vie faite de doutes et d’incertitudes. On a la conviction que tout ira bien ou mal et finalement, tout ne pas forcément se passer comme on l’entend.

Le grand mirage de la vie de Rosy, c’est Serge. Serge son amant de toujours qui, elle l’espère un jour, quittera sa femme pour vivre avec elle. Le grand mirage de la vie de Gérard, c’est l’amour qui fuit sa vie, celui de Sabine, une confiance en soi perdue qu’elle aimerait retrouver, Salvatore cherche à protéger son petit-fils de la difficulté de la vie tandis que pour Adrien, son mirage à lui, ce sont ses origines.

~ Chapitres courts : du rythme, du rythme, du rythme ! ~

Pauline Giovanolla nous permet toujours de toucher la vérité du bout du doigt avant de nous faire valser dans une autre histoire. Cela nous permet d’avoir envie de revenir à toutes les histoires pour que l’on puisse enfin avoir la vérité sur la vie de chacun des personnages.

L’auteure parvient, en plus du rythme, à nous confier des petits secrets sur la vie des personnages, ainsi, on se demande comment Rosy est capable d’aimer cet homme qui lui fait tant de mal. Comment Dominique, la femme de Serge, parvient à vivre avec cet homme qui ne fait que lui mentir. Comment Salvatore arrive à vivre avec le souvenir de Ninon, comment les membres de la famille du cirque parviennent à tous vivre sans que les tensions n’apparaissent. Bref, tant de questions qui trouvent des réponses.

~ Les personnages ~

Franchement, le roman de Pauline Giovanolla est une petite pépite qu’il faut lire. C’est un joli coup de cœur pour l’originalité des thèmes abordés mais aussi pour la construction des personnages. En effet, on en a énormément mais ils sont tous tellement différents que l’on a une communauté qui se dessinent sous nos yeux.

Rosy et Dominique se ressemblent, elles ont une fragilité physique et/ou morale commune qui fait qu’elles sont, pour moi, le miroir de l’autre. Voilà deux personnages qui ne se croisent qu’à la fin du roman mais finalement, c’est une très jolie perspective pour l’avenir.

Rosy est un personnage extrêmement touchant. Elle n’a pas toujours fait les meilleurs choix dans la vie mais s’en est toujours sortie comme il le fallait. Quand Rosy ne va pas très bien ou qu’il est l’heure du café, elle file chez sa meilleure amie Sabine qui m’a beaucoup plu : directe, franche et courageuse, elle prend sa vie en main et devient quelqu’un de très touchant. Loyale en amitié, elle est un pilier pour Rosy qui va vivre des moments un peu compliqués. Serge et Gérard sont deux amis. Ils sont radicalement différents mais s’entendent bien. J’ai préféré Gérard à Serge mais ce n’est qu’une question de goûts. Serge m’a ennuyé dès le début par son comportement.

On fait aussi, de l’autre côté de l’intrigue, la rencontre de la troupe du Grand Mirage avec Marta, Martial, Adrien, Salvatore, Ninon, mais aussi Elsa et Emile et bien d’autres encore. Cette troupe est une famille. Aucun lien de sang pour la plupart des membres mais c’est tout comme. Ils s’entraident et forment une sacrée troupe.

Tous ces personnages ne font que se croiser, ils ne se connaissent pas tous. Quel est le point commun ? Ce fameux Grand Mirage. On le prend comment on l’entend, la troupe qui porte ce nom ou encore le grand mirage qui régit la vie de chacun, après tout, toutes les interprétations sont bonnes !

~ Plume et thématiques au service de l’émotion ~

Je ne m’attendais pas à apprécier autant ce texte, pour être franche avec vous, je pensais que j’allais me le caler entre deux grosses lectures. Rien du tout, hier, j’ai dû faire une garde de personnes âgées (oui, c’est mon travail) et le texte était là, sur mon ordinateur et pouf, j’ai ouvert le PDF pour ne le refermer qu’une fois ma lecture terminée. C’était un pur moment de découverte et de douceur.

Pauline Giovanolla est une auteure qu’il faut suivre, cela ne fait aucun doute. L’histoire aussi dure soit-elle pour certains personnages est tellement bien décrite que l’on se plait dans ce roman choral aux multiples voix qui finissent par se rassembler.

La fin est aussi spectaculaire qu’un numéro de trapézistes au cirque du Grand Mirage, ce roman est à lire pour les thématiques qu’il aborde : amour, amitié, famille, trahison, mariage, mort, choix de vie, tout y passe et tout y est raconté avec délicatesse. Bravo !

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un panel de personnages très riche et magnifique
  • Une plume enchanteresse
  • Les thématiques abordées

5

14

Les enfants-clefs – Tome 1 : la découverte de Fanny Vandermeersch

510Aer8JnsL.jpgRésumé : Trois enfants nés le même jour, à la même heure. Trois enfants qui se rencontrent et qui partagent le même tatouage. Trois Enfants-Clefs, lien entre le monde des hommes et l’Autre Monde.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Fanny Vandermeersch pour l’envoi de son premier tome d’une saga jeunesse via SimPlement. J’ai pris une petite heure pour découvrir ce que l’auteure nous proposait. Et si aujourd’hui, on embarquait dans un roman à la découverte d’un Autre Monde ? Suivez-moi, je vous guide !

~ Premier arrêt : les personnages ~

Fanny Vandermeersch nous propose une quête jeunesse. Ce premier tome se lit assez rapidement mais comme tout premier tome qui se respecte, on prend du temps pour découvrir le panel de personnages ainsi que l’environnement dans lequel ils évoluent.

On fait la rencontre de Clara, Gabrielle (mais appelez-la Gaby) et de Mathys. Clara est notre personnage principal. C’est une petite fille très gentille qui fait sa rentrée au collège. Le doute, le stress et toute la panoplie qui va avec est bien présent le jour de la rentrée. Cependant, la rencontre d’un chien et de sa propriétaire va tout changer. Une rencontre dangereuse se produit entre Clara et Gabrielle qui vont rapidement devenir amies. Gabrielle n’a pas du tout le même tempérament que Clara. Elle est beaucoup plus rentre-dedans, téméraire. Gabrielle et Clara vont rapidement devenir inséparables. Mathys rejoint lui aussi les filles et, à trois, ils forment un trio détonnant qui permet d’avoir une intrigue dynamique.

D’autres personnages plus secondaires (mais toujours nécessaires à la compréhension de l’histoire) font leur apparition. Ainsi, on fait la rencontre de Fripouille, le rat de Clara, Marielle qui vit recluse dans la forêt ainsi que d’autres personnages qui font leur apparition tout au long de ce premier tome.

~ Deuxième arrêt : faits inquiétants et mauvais tours ~

Rapidement, les trois enfants vont comprendre qu’il y a quelque chose qui n’est pas normal, il y a quelque chose dans l’air qui fait penser qu’une terrible menace pèse sur le monde. Mathys est plutôt clairvoyant et met rapidement en garde Gabrielle. Quelque chose va changer, il ne sait pas expliquer ni pourquoi ni comment mais il le sent.

Clara débarque complètement, elle a peur, elle pense que ses amis lui jouent un tour. Rapidement, elle comprend que tout cela est vrai. Elle a des pouvoirs, elle fait partie d’un trio. Celui des Enfants-Clefs. Ils sont le lien entre le monde des hommes et l’Autre Monde. Enfin réunis, ils sont une réelle menace pour l’Autre Monde. Ainsi, la guerre gronde au loin…

« Hier soir, j’ai essayé de me concentrer sur mes mains, me demandant si j’allais réussir à fabriquer une nouvelle boule de feu. Je n’étais pas très rassurée, j’espérais ne pas mettre le feu à la maison, mais finalement, je n’ai pas réussi. J’ai seulement ressenti au bout de quelques minutes une petite source de chaleur me chatouiller le corps et les mains, pas la moindre trace de feu. Je me demande si je n’ai pas rêvé la dernière fois. […]. Si internet regorge de ressources de toutes sortes, il n’est pas très utile pour les histoires de sorcellerie. Il faudrait peut-être que nous regardions du côté des livres de la bibliothèque de Marielle. »

La Genèse de l’Autre Monde est rapidement évoquée. L’Autre Monde se divise en deux groupes : ceux qui sont pour que l’équilibre entre les mondes soit respecté et il y a ceux qui veulent dominer le monde des humains et réunir les deux mondes pour ne faire qu’un univers : celui de la désolation et de la peur. L’Autre Monde est peuplé de créatures en tout genre : ombres, loupiacs, sorciers noirs et bien d’autres.

~ Troisième arrêt : plume, intrigue et construction narrative ~

Ce premier tome est assez sympathique. Cependant, je pense qu’il est, principalement, fait pour les enfants. En effet, le lecteur adulte connait le chemin que va emprunter l’auteure. Celui-ci résonne comme une douce berceuse à nos oreilles de lecteurs adultes et avisés : un trio, une quête, des personnages secondaires qui vont aider… Il n’y a rien d’original dans les éléments apportés. On peut quand même noter la présence de Fripouille le rat qui est assez sympathique et qui redore un peu le blason de cet animal rapidement jugé.

C’est une lecture plaisante mais j’ai trouvé que le niveau de langage est assez élevé pour des enfants. Ils sont en sixième et parlent comme des adultes. Pour moi, ce n’est pas dérangeant mais je sais que certains d’entre vous vont pinailler (bande de pinailleurs !) alors je préfère prévenir.

Je ne connaissais pas la plume de Fanny Vandermeersch mais j’ai vu qu’elle avait publié plusieurs romans adultes et je pense que je me pencherai sur son cas du côté adulte assez rapidement. J’ai quand même apprécié cette découverte et je lirai probablement la suite dès qu’elle sera disponible. La plume est vraiment très sympathique et permet de faire la rencontre d’un adorable trio. J’espère que les caractères vont s’affirmer un peu plus dans la suite de leurs aventures. Les décors proposés me plaisent beaucoup : cette avancée dans la forêt, la légende du lac gelé, tout cela m’intrigue énormément et j’espère que l’auteure nous proposera de jolies surprises pour la suite.

~ Dernier arrêt ! Tout le monde descend ~

J’espère que notre petit voyage vous aura plu. Je peux juste vous pousser à offrir cette histoire à vos enfants, c’est une jolie découverte et ce premier tome est une exquise bouchée ! On attend la suite avec impatience. J’ai hâte de savoir ce que l’auteure nous réserve. Merci à Fanny Vandermeersch pour cette lecture que j’ai pris plaisir à faire.

3 bonnes raisons de lire ce premier tome :

  • La découverte d’un trio adorable
  • La découverte de l’Autre Monde
  • Une jolie plume

4

12

Prête-moi ton rêve de Pauline Puyenchet

51O6Mntp-TL.jpgRésumé : Plonger au cœur des rêves des autres, nuit après nuit, s’immisçant ainsi dans leur esprit afin d’en comprendre l’essence, tel est le don de Molly. Seulement, dompter cet immense pouvoir révélant les secrets les plus intimes des gens n’est pas chose aisée pour une adolescente qui a encore tant à découvrir sur elle-même. Se laisser griser par le phénomène, puis ne pas se sentir à la hauteur, apprendre ensuite à le maîtriser pour venir en aide aux personnes de son entourage… ce sont les différentes étapes qui ont jonché la destinée hors du commun de Molly.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Pauline Puyenchet pour l’envoi de son roman Prête-moi ton rêve. Roman court, il se lit très rapidement. On est dans un monde fantastique où le personnage principal, Molly, a la capacité de voyager dans les rêves des gens qui l’apprécient. Ma lecture n’est pas un coup de cœur mais j’ai passé un moment de lecture rapide et agréable.

~ Le sentiment de rapidité ~

Le PDF envoyé fait 80 pages. C’est donc un roman très court et pourtant il se passe une multitude de choses. On passe du coq à l’âne et je trouve que Molly, touchée par certains événements, passe vite à autre chose.

Les thématiques abordées sont sérieuses : alcool, abus, boulimie mais aussi racisme et manque de confiance en soi par exemple. Si le roman se veut positif, il reste quand même à retravailler pour moi sur certains points.

Les chapitres sont très courts, ce qui permet d’avoir une lecture dynamique mais j’ai trouvé qu’il y avait peut-être un peu trop d’information pour le nombre de pages.

~ L’intrigue et construction narrative ~

J’ai trouvé cela très sympathique ! L’idée de voyager dans les rêves, j’ai trouvé ça cool ! Molly est un personnage très sympathique : elle est gentille, douce et peut être un peu naïve. Son but ? Etre appréciée des gens pour pouvoir filer en douce dans leurs rêves pour en savoir plus sur eux. La curiosité de cette adolescente m’a énormément plu. Quel culot ! Mais, qu’on se le dise, on aurait tous fait pareil !

Molly est donc notre personnage principal. C’est un bon personnage qui est bien construit. Elle tient l’intrigue à bout de bras et nous propose une aventure très sympathique, qui sort de ce que l’on peut lire habituellement dans le genre fantastique.

Destiné à un public plutôt jeune, il se lit quand même bien de l’autre côté de la barrière ! Vieux lecteurs, il peut aussi vous plaire.

Petit point qui m’a aussi dérangé. Il n’y a pas de dialogue, que de la narration et quelques paroles rapportées directement. Je pense que ce roman gagnerait en rythme en étant un peu dialogué quand même.

~ Les personnages ~

Pauline Puyenchet fait le choix de nous proposer une petite bande d’amis. Ainsi, Molly qui avait peur d’être seule se retrouve avec Valentin, son ami de toujours et collègue de piano, mais aussi Suzon, la jeune demoiselle mal dans sa peau qui a du mal à s’ouvrir aux autres ainsi que Martial le sportif et Dolores la fougueuse.

Molly est la seule qui peut voir dans les rêves des autres. Cela n’empêche pas la demoiselle de se livrer à son ami Valentin sur son secret. Ainsi, il va l’aider à faire le bien grâce à son don. C’est plutôt une bonne idée qui vient donner un second souffle à l’intrigue proposée.

Si j’ai apprécié Suzon et Valentin, je n’ai pas su m’identifier à Martial et Dolores qui sont un peu trop « lycéens foufous » pour moi. C’est clairement le genre de personnes que je fuis. Cependant, l’auteure nous propose une belle leçon de vie sur l’acceptation et la tolérance.

~ La plume de Pauline Puyenchet ~

Si j’ai essuyé quelques petites maladresses dans la plume, je reste convaincue que Pauline Puyenchet est une auteure talentueuse. Sa plume transmet tellement d’émotions que l’on se rend rapidement compte qu’elle met sa plume au service de la tolérance, de l’acceptation et de l’amitié. On ne véhicule que de bonnes choses dans ce roman.

Pour en revenir à un petit débat qu’il a pu y avoir sur la page facebook du blog, j’ai eu un petit souci avec une phrase « Elle était jolie malgré ses rondeurs. ». Oui, j’ai trouvé cela très maladroit. Oui, c’est difficile pour une lectrice (ou lecteur !) adolescente de faire la part des choses entre les paroles d’un personnage et la plume d’un auteur. Avant que ça n’aille plus loin (et surtout trop loin), je tenais à préciser que l’auteure n’est pas le personnage et que cela ne véhicule pas les pensées profondes de l’auteure. C’est à nous, grands lecteurs, de savoir faire la part des choses. Il est évident qu’en 2019, je ne peux pas lire ça sans lever les bras au ciel parce que je sais à quel point ça peut faire mal. En revanche, je mets mes chroniques au service des auteurs et des livres. En AUCUN cas, je ne me permets de juger Pauline qui a fait un travail remarquable avec Prête-moi ton rêve. C’est une simple maladresse pour moi et cela ne va pas plus loin.

Voilà un roman à mettre dans les mains des plus jeunes comme des plus vieux pour un petit moment de lecture sympathique qui permet de décrocher un peu de la réalité pour plonger dans un monde de rêve.

Pauline Puyenchet décrit avec réalisme, des passages de la vie adolescente que l’on a tous connu. Bravo à elle pour ce roman.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Voyager dans les rêves des autres, trop cool !
  • Une plume pleine de bonnes intentions
  • Des messages de tolérance et d’acceptation qui sont forts

3

13

L’école des anges de Suzanne Marty

41tXND2OK9L._SX195_ (1).jpgRésumé : Ce recueil comporte quatre histoires: Le bon numéro, dystopie : une jeune diplômée cherche à ouvrir une confiserie dans un monde où la nature, la littérature et les couleurs ont disparu. Un homme de ménage va bouleverser ses plans. Love Pizza, comédie : lors d’une livraison de pizza Théo, un grand brun au physique spectaculaire, éconduit une jeune effrontée. La fois suivante, il tombe dans un guet-apens. La police du suicide, suspense : désespéré par la mort d’Oscar, Alexandre est décidé à mettre fin à ses jours le soir même. Sa détermination est mise à rude épreuve quand il croise un sosie du défunt aussi suicidaire que lui. L’école des anges, comédie : Gabriel, apprenti-ange, passe son examen de fin d’études. Il a vingt-quatre heures pour gagner la confiance de Zach, petit truand sans foi ni loi. Mais comment y parvenir alors que celui-ci ne peut ni le voir ni l’entendre ?

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Suzanne Marty pour sa confiance renouvelée pour la troisième fois. Après avoir découvert les aventures de Cendrelle durant deux tomes, me voici sur un autre terrain : un recueil de nouvelles : l’école des anges. J’ai trouvé ce titre très poétique et j’avais bien envie de voir ce que pouvait donner ces nouvelles. Lecture rapide, j’ai passé un bon moment en compagnie de ces quatre nouvelles.

~ Quatre nouvelles au service des émotions ~

Que ça soit Le bon numéro, Love Pizza, La police du suicide ou encore L’école des anges, Suzanne Marty met en avant les émotions. Amitié, amour, la différence, l’acceptation ou encore l’espoir, on se retrouve avec des thématiques bien différentes mais qui nous ramènent toujours au même point : on lit des émotions fortes.

C’est vrai, on a forcément été plus séduit par un titre. J’avoue que j’ai beaucoup apprécié le bon numéro et l’école des anges. Ce sont deux nouvelles qui me ressemblent plus que les deux autres. C’est une affaire de goûts.

Le bon numéro nous permet de faire la connaissance d’un personnage principal féminin qui évolue en 2765. Nouvelle tirée du genre de la dystopie. Que sait-on d’elle ? Pas grand-chose : mentionnés par leurs matricules, les humains n’ont plus de noms mais une série de chiffres… C’est une jeune femme qui veut ouvrir une confiserie. Le monde dans lequel elle évolue est triste, tout gris. La seule personne qui vient égayer sa journée, c’est Azur un homme qui voit tout en couleur… J’ai trouvé le contraste saisissant et poétique, Suzanne Marty est parvenue à m’emporter dans un monde très beau, finalement, où la vie en couleurs vaut tous les sacrifices du monde.

« Le fonctionnaire haussa les épaules et balaya son bureau du regard. Étonné de ne pas trouver ce qu’il cherchait, il se retourna vers les étagères et découvrit le chiffon entourant le cube. Il tira sur un bout du tissu avec une grimace dégoûtée : le Rubik’s Cube en couleurs roula sur l’étagère. Devant les couleurs interdites, l’employé eut un mouvement de recul. Il souleva ses grosses lunettes et colla son nez sur le casse-tête pour s’assurer qu’il voyait bien ce qu’il voyait. »

Love Pizza est une comédie. Franchement, elle était peut-être un peu trop surréaliste pour moi. J’ai dû la relire deux fois parce que je n’avais pas tout compris. Un livreur de pizza devient le fantasme de deux jeunes femmes qui finissent par le piéger pour avoir ce qu’elles veulent de lui. Prince supposé charmant, Théo le livreur de pizza, se retrouve kidnappé pour qu’on puisse lui voler un baiser. Je pense que je suis passée à côté des personnages. Jennifer et Ève sont puériles et un peu fofolles. Le genre de personnes que je fuis rapidement. C’est simplement une affaire de goûts.

La police du suicide est une nouvelle bien plus sympathique et étonnante malgré la thématique principale qui ne semble pas forcément heureuse. Cette nouvelle appartient au genre du suspense. Je me suis tout de suite prise de sympathie pour Alexandre qui est un personnage très intéressant. Venant de perdre son mari, il est au fond du fond du fond du trou. Il ne pense qu’à une chose : mourir et rejoindre Oscar. Il va rencontrer le sosie de son mari dans un club très sélectif. Un club qui permet de finir sa vie proprement. Ainsi, Alexandre va se retrouver en plein dilemme. Voilà une nouvelle très sympathique. C’est certainement celle qui aurait méritée, pour moi, une intrigue bien plus longue (je sais, vous levez les yeux au ciel. Je ne suis pas fan du format « nouvelle » mais Suzanne Marty ? Impossible de dire non !). J’ai beaucoup apprécié voire évoluer cette plume sur un terrain aussi glissant que la thématique du suicide. Suzanne nous ayant habituée à quelque chose de plus frais, j’ai été surprise mais dans le bon sens du terme.

L’école des anges est aussi formidable. C’est celle dans laquelle je me suis retrouvée je pense. On fait la rencontre de l’ange Gabriel (ah ! une tête connue) qui doit gagner la confiance de Zach pour gagner son diplôme d’ange gardien. Chose qui ne va pas s’avérer être simple tant Zach est un humain grossier : c’est une petite frappe doublée d’un voleur. Zach et Gabriel vont former un duo détonant. L’un se met dans des situations rocambolesques et l’autre fait tout pour l’en sortir et le convaincre que l’ange Gabriel existe vraiment. J’ai trouvé que c’était un duo qui fonctionnait très bien et qui tenait l’intrigue de cette nouvelle à bout de bras.

« — C’est pas si difficile finalement. J’aurais pu garder le fric, qu’est-ce que t’en avais à foutre ?
   — Le Seigneur a dit : « Tu ne déroberas point. »
   — Je savais bien que j’aurais droit à une leçon de morale à un moment ou un autre ! »

~ Le recueil de nouvelles ~

C’était assez compliqué pour moi d’en parler sans trop en dire, finalement, les nouvelles étant courtes (forcément !), j’ai préféré résumé et donner mon sentiment sur les quatre nouvelles. C’est un recueil complet où tous les lecteurs seront contentés par au moins une des quatre nouvelles. Elles sont toutes différentes les unes des autres. Elles ont quand même une thématique commune : l’amour. Que ça doit avec Azur et les couleurs, Jennifer et son faux prince charmant, Oscar et Alexandre ou encore l’amour de l’ange gardien pour son humain, on a cette notion qui est traitée sous différents aspects et j’ai vraiment apprécié cela.

Suzanne Marty, grâce à ses quatre nouvelles, nous montre les possibilités humaines et les limites de l’amour. On peut tout faire par amour mais est-ce pour autant une bonne chose ? L’homme doit réfléchir même s’il reste libre de ses actes. J’ai trouvé l’idée très intéressante à traiter.

Lecture rapide et efficace, j’ai apprécié découvrir un autre pan de la plume de l’auteure. Encore une fois, c’est une plume dynamique et pleine d’émotions que j’ai rencontrée. Cela m’a plu même si j’avoue que je préfère l’exercice littéraire que le roman propose à celui de la nouvelle. Ce n’est, encore une fois, qu’une affaire de goût. Je m’installe plus facilement dans une lecture longue que sur quatre courtes histoires.

Encore merci à Suzanne Marty pour l’envoi de ce recueil. La rousse est attendue à la maison en tout cas. Cette lecture m’a permis de passer un bon moment de lecture, différent de ce que l’auteure a l’habitude de proposer !

3 bonnes raisons de lire ce recueil :

  • Des personnages forts
  • Une plume qui véhicule beaucoup d’émotions
  • Des nouvelles pour tous les goûts !

4

14

Et si on oubliait l’avenir …? de Virginie Sarah Lou

CVT_Et-si-on-oubliait-lavenir-_5610.jpgRésumé : Je m’appelle Fabienne. Mon travail est simple : il est de mentir à tous les individus qui me sollicitent pour faire des choix à leur place. Ils cherchent, à travers moi, des réponses qu’ils n’osent trouver seuls. A bien y réfléchir, je suis presque «psy», sauf que sur ma plaque d’entrée, il est inscrit « Médium ». Et autant dire que mes qualités de médium sont proches de celles pour remplir mes feuilles d’impôts, c’est à dire quasi nulles. D’ailleurs, cela fait bien rire ma meilleure amie, Rose. Rien que pour ça, je dois m’accrocher et lui prouver que je peux y arriver. D’autant plus que mes nombreuses clientes me demandent des choses de plus en plus complexes… Aïe ! Mes mensonges doivent donc tenir la route si je ne veux pas être démasquée. Ça, plus mon père qui refait sa vie, mon célibat assumé, mes espoirs de maternité en solo qui s’éloignent et ma culpabilité légendaire qui refait surface : j’avoue ne plus trop savoir où j’en suis… Heureusement, Monique, Jacqueline et grand-mère Huguette – une sacrée brochette – sont toujours présentes pour m’aider à affronter mes propres contradictions

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie Virginie Sarah Lou pour l’envoi de ce roman. J’avoue que j’ai pris mon temps pour le découvrir. Ayant eu une avalanche de service presse cet été, je me suis un peu noyée et j’ai préféré faire une pause dans mes découvertes de peur de subit une énième panne de lecture.

~ Madame Irma s’appelle Fabienne ~

Virginie nous présente une nouvelle fois un roman feel-good. Un roman qui fait du bien ! C’est clair, net et précis, on sourit, on lit un roman qui fait du bien au moral !

Fabienne est une femme qui pense que sa vie est une escroquerie. Fabienne est médium depuis quelques années. Elle n’a d’un médium que l’appellation : elle ne voit rien, n’entend rien, ne voit pas de fantômes et ne sait pas lire dans les cartes ou dans les feuilles de thé. Oubliez ce que vous pensez des médiums, voyants et autres métiers de ce genre. Ici, on est dans le médium 2.0 : on fait semblant et on improvise au mieux !

Comment improviser ? Rien de plus simple, être à l’écoute de ses clients et savoir les réconforter au mieux. Fabienne la voyante est plutôt une coach de vie qui n’arrive pas à mettre en pratique pour elle-même les conseils si sagement appliqués et appréciés par ses clients.

Fabienne est un personnage très touchant. On sent en elle la fragilité des personnes qui manquent de confiance en elles. C’est beau. Elle est une femme fragile et blessée par la vie. C’est aussi une femme qui ne manque pas de piquant et d’humour mais certains événements de sa vie n’arrivent pas à être oubliés.

« Revenir dans la maison me rendit nostalgique. L’odeur familière emplie mes narines et fit naître des souvenirs dans ma tête : un repas en famille, les départs pour l’école, planter un arbre, courir après maman, tirer la queue de « Miaou le gros », notre premier chat obèse qu’on aimait tant, les siestes au soleil, les nuits des étoiles sans étoile… Tant de jolies choses que nous avions partagées ici et ensemble. Tout cela n’était pas mort. Non. Tout cela était bien vivant, en moi, en nous. Il suffisait de ne rien oublier. »

~ Les personnages ~

Si Fabienne tient une place importante dans l’intrigue, Virginie Sarah Lou nous propose un panel de personnages secondaires haut en couleur ! On fait la rencontre de son père, de Rose sa meilleure amie, de Monique et Jacqueline, ses clientes, il y en a pour tous les goûts ! Entre conflits conjugaux et mauvais tours de la vie, Fabienne en voit vraiment de toutes les couleurs. Ainsi, l’auteure en profite pour nous glisser un petit adage qui marquera son roman « C’est la vie ! ».

Les personnages sont tous assez drôles indépendamment ou non de leurs volontés. J’ai adoré Rose qui m’a bien fait rire avec son mari et ses enfants. C’est une fille qui ne manque pas d’humour et le tandem Rose/Fabienne fonctionne très bien ! Ces filles-là sont les meilleures amies du monde et ça se sent : elles se disent tout, il n’y a pas de pudeur et cela fait du bien à lire ! On a tous besoin d’une personne avec qui on ne prend pas de gants. Rose est la personne de Fabienne et inversement.

Le père de Fabienne est très touchant. Je l’ai trouvé à la fois drôle et plein de sensibilité. La pudeur est une chose qui vient gâcher un peu la relation que Fabienne a avec son père, ils arrivent à s’exposer un peu plus l’un à l’autre et la peur de faire mal s’évanouit peu à peu. C’est une très jolie relation qui éclot sous nos yeux.

~ C’est la vie ! ~

L’auteure nous prouve, avec brio, que la vie n’est pas toujours drôle. Elle prend des tournants inattendus. On rit, on pleure, on vit, on meurt. Toute la palette d’émotions y passe. On a le droit de craquer, de ne pas se sentir bien : l’important c’est d’avoir la volonté de remonter la pente et de trouver une situation pour ne pas se complaire dans une situation qui peut rapidement nous dépasser.

L’importance dans la vie ? L’amour, la vie, l’amitié. Il faut savoir écouter les gens : nous avons tous quelque chose de bon au fond du cœur et il faut l’exploiter (Ok, peut-être pas touuuuut le monde mais une bonne partie des gens sur terre !). Il faut savoir demander de l’aide, savoir baisser la garde et pardonner. Ce n’est pas facile, mais il faut le faire.

Fabienne est la personnification de tous ces doutes et ces incertitudes. Le manque de confiance en soi est quelque chose de tragique : cela handicape une bonne partie de la vie.

Ce roman est une bouffée d’air pur. On se sent bien après avoir terminé cette lecture. On quitte la plume et les personnages à regret.

~ La plume de Virginie Sarah Lou ~

Voilà donc le deuxième roman que je lis de l’auteure et celui-ci vient confirmer ce que je pensais déjà : Virginie est une auteure qu’il faut suivre ! On est transporté et bouleversé par les émotions et les sourires qui se cachent dans toutes les pages et mots de ce roman. C’est vraiment une lecture qu’il faut mettre entre les personnes qui n’ont pas l’envie, qui n’ont plus l’envie. On voit la vie différemment. Finalement… Fabienne serait-elle un vrai médium ? En tout cas, moi, je vous prédis une lecture formidable qui plaira à beaucoup de monde. Bravo à Virginie pour ce roman haut en couleurs !

« Je t’aime maman. Même si tu me manques et que la vie a son lot d’épreuves et d’embuches, tu avais raison, elle est belle… »

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un médium qui a besoin d’aide
  • Une plume toujours aussi belle
  • Une bouffée d’air pur qui fait du bien

4

21

Un mariage anglais de Claire Fuller

téléchargementRésumé : Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l’université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l’épouse et s’installe dans sa maison en bord de mer. Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d’écrire ce qu’elle n’arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre. Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu’à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace.

~ Service presse audio ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement l’équipe d’Audiolib et plus particulièrement Pauline qui nous permet de faire de sacrées découvertes ! Ici, je vous parle d’un coup de cœur particulier pour moi. Je ne pensais pas que j’aurais apprécié mon écoute à ce point mais une fois que Rafaèle Moutier s’est tut, dans l’habitacle de la voiture, un silence pesant s’est imposé. Seul mon cœur, grossit par l’émotion, battait à tout rompre.

~ Quand l’amour rend aveugle ~

Ce roman est l’histoire d’une rencontre, d’une vie d’amour qui rapidement se teinte de désillusions. Les mots et les promesses résonnent avec une amertume intense.

On fait la rencontre d’Ingrid, une jeune femme étudiante qui tombe amoureuse de Gil, son professeur à l’université de 20 ans son aîné. Ingrid est rapidement séduite par l’allure de ce professeur, de l’élégance de sa prose et de sa plume. Elle sait, elle sait que Gil n’est pas fait pour elle, qu’elle ne doit même pas envisager la possibilité d’une idylle entre eux mais c’est plus fort qu’elle. Elle se moque des rumeurs de couloir, des babillages des femmes jalouses, elle ne veut pas voir ce qu’est Gil : un homme qui ne sait pas retenir ses pulsions sexuelles. La fidélité n’est pas le fort de cet homme. Et pourtant, un miracle se produit : Gil tombe amoureux d’Ingrid. Contre toute attente, ils vont braver les tempêtes ensemble et s’installer dans le pavillon de nage, la maison à la campagne de Gil située en bord de mer.

« J’éprouvais ce sentiment exaltant de me trouver à un seuil, et qu’à tout moment ma vie pouvait basculer dans une direction que je n’avais jamais envisagée ou appréhendée. »

~ Le côté épistolaire de l’histoire d’Ingrid ~

Le roman se divise en plusieurs parties : on a l’histoire de la rencontre des deux amoureux. On suit la progression de cette idylle amoureuse. On avance dans l’histoire intime du couple. On a une autre période dans le roman qui se déroule dans nos années. C’est-à-dire que l’on fait la rencontre de Nan et de Flora, les deux filles de Gil & d’Ingrid, on se situe plusieurs années après la disparition d’Ingrid. Une autre partie décrit les sentiments et les émotions d’Ingrid à travers des lettres qu’elle dispose dans les livres de Gil. Elle raconte leur histoire à travers ses lettres : elle se livre, à cœur ouvert, à ce mari absent pour le travail mais aussi pour ses convenances personnelles. Elle parle de sa vie, qu’elle n’imaginait pas ainsi, seule, sans travail ni argent avec ses deux petites filles à élever avec ce sentiment de trahison qui plane au-dessus d’elle tout le temps.

Cela permet au lecteur d’avoir une vue globale sur l’histoire de ce couple. On a les faits, les impressions et les émotions d’Ingrid mais aussi de Jonathan, le meilleur ami de Gil et de Louise, la meilleure copine d’Ingrid, les filles Nan et Flora sont accompagnées par le petit ami de Flora, Richard qui semble avoir un œil un peu plus neutre sur toute cette histoire. On a donc différents points de vue qui commencent à naitre dans l’esprit du lecteur. Je vous le dis, j’ai beaucoup apprécié Flora et Ingrid ainsi que Jonathan. Ce sont trois personnages qui véhiculent énormément d’émotions.

Le fait d’avoir ces différents points de vue permet au lecteur d’avoir les ressentis des personnages sur la « disparition » d’Ingrid qui reste mystérieuse même si l’auteure nous dirige un peu, rien n’est explicitement dit. On ne sait pas s’il s’agit d’un suicide, d’une disparition ? Est-elle vivante ? Est-elle morte ? Est-elle partie de son plein gré ? Quel est le degré d’implication de Gil dans cette histoire ? Toutes ces questions ne trouvent pas forcément de réponses mais je trouve que c’est une fin parfaite. Le doute qui persiste est beau, poétique.

~ Le cri poignant de deux filles ~

Celles qui s’opposent ce sont les deux sœurs Naneth –Nan- et Flora. Si Nan est très rancunière vis-à-vis de la disparition de sa mère, Flora pense que sa mère peut être encore vivante et même très près. Rien ne nous indique que cela puisse être vraiment sauf cette conviction. Si Flora ressemble beaucoup à Gil, Naneth est beaucoup plus terre à terre, en effet, elle est rapidement devenue adulte, obligée d’être la mère de Flora plutôt que de sa sœur. Des conflits surgissent rapidement entre Nan et Flo. Nan crache son venin et Flo tombe des nues… C’est impressionnant comme une rancune de famille peut faire du mal.

« Ce qu’elle avait appris, si c’était bien vrai, modifiait également la vision qu’elle avait d’Ingrid, cela faisait d’elle un être de chair, de pensées, de sentiments, de décisions à prendre, de conséquences à assumer. Flora aurait aimé avoir ses deux parents devant elle pour leur demander pourquoi les mots « paternité » et « maternité », séparés d’une seule lettre, recouvraient pourtant des réalités si différentes. »

~ La place de la littérature dans le roman ~

Sous plusieurs formes, la littérature prend une grosse place dans ce roman. Dans un premier temps, par la figure de Gil, homme de lettres, professeur de littérature à l’université, Gil Coleman est un auteur à succès. Dans un deuxième temps, les livres sont les gardiens des lettres qu’Ingrid adresse à Gil. Il retrouve les lettres petit à petit à travers les romans qu’il garde chez lui. Dans un troisième temps, les livres sont présents dans toute la maison de famille. En effet, Gil en achète tout le temps, dans toutes les pièces, il y a des romans partout. C’est impressionnant, cela ajoute un nouveau charme à cette maisonnée anglaise qui n’en manque pas dès le départ ! On peut aussi ajouter que deux personnages sont libraires dans cette histoire : Richard et Viv, l’amie de Nan.

« Dans l’entrée, de gigantesques piles de livres recouvraient les murs jusqu’à la cuisine. Des colonnes de livres, poches et grands formats, en équilibre précaire, leurs dos fissurés, leurs jaquettes poussiéreuses, s’élevant telles des falaises marines, patinées par le sel, dressant au vent des rochers de pages grises stratifiées. La plupart dépassaient Flora d’une tête ou deux, et tandis qu’elle avançait entre elles comme dans un précipice, il apparaissait clairement que le moindre tremblement ferait pleuvoir sur elle une avalanche de mots. La maison avait toujours été remplie de livres, beaucoup trop pour une seule personne et une seule vie »

~ La plume de Claire Fuller ~

Il faut que je vous parle du coup de cœur que j’ai eu. Il a été très subtil. Bien entendu, je n’ai pas ressenti une folle envie de tout écouter d’un coup (d’ailleurs, je ne l’aurais pas fait puisque j’écoute mes romans audio dans la voiture). Cependant, mon écoute a été très attentive. Les mots, la poésie des mots, les décors, l’intrigue, tout m’a plu.

C’est avec une extrême sensibilité que l’auteure aborde des sujets difficiles : les responsabilités d’une mère, les frasques d’un père, une vie que l’on ne pensait pas « gâcher » ainsi, le regard de l’enfant face à l’abandon, la fragilité d’un couple et/ou d’une famille. Claire Fuller nous embarque avec émotion dans une histoire poignante. On accompagne Ingrid dans ses pensées et ses journées. Finalement, si on découvre ce personnage via son passé, c’est la plus absente de tous les personnages qui se fait remarquer. On plonge avec Ingrid dans cette mer glacée qu’elle affectionne temps, on boit la tasse, on relève la tête, on se bat contre les douleurs du corps et du cœur pour essayer de faire comme on peut, comme on doit faire les choses.

« Si je pouvais, je nous ferais vivre notre histoire à rebours ; d’abord nous connaîtrions la colère, la culpabilité, la honte, la déception, l’agacement, le quotidien et la banalité, et nous les viderions de leur substance. Après cela, tout le reste nous attendrait encore. »

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Le couple vu sous toutes ses coutures.
  • Une histoire poignante qui vous touche en plein cœur
  • Une plume véritablement charmante qui plaira à tous et à toutes

5

12

Esprits infinis – Tome 1 : perception d’Adeline Dias

esprits-infinis-tome-1-perception-789014-264-432.jpgRésumé : Et si certains d’entre nous étaient dotés de capacités psychiques hors normes ? Votre facteur pourrait lire dans votre esprit, votre collègue de travail ressentir vos émotions… Mais vous ne pourriez pas le savoir, les Psis gardent bien leur secret. Lorsque Lou rencontre Antoine, elle sent en lui une dangerosité, un mystère qui l’attirent et l’effraient tout à la fois. Elle ne le sait pas encore, mais il va l’entrainer dans son monde. Celui des Psis.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Adeline pour l’envoi de ce roman en version papier. C’était vraiment un chouette moment de découverte. J’ai pu lire quelques romans d’Adeline mais je n’avais jamais fait l’expérience d’un roman fantastique avec cette plume. Si ma lecture n’est pas un coup de cœur, elle reste très agréable !

~ Le monde des Psis ? Késako ? ~

Dès ma lecture du résumé, je me suis demandée ce que pouvait bien être « les Psis ». Jamais, je n’avais vu ce terme dans mes romans (comme quoi, des fois, on se couche moins bête). Donc, pour commencer, je vais tenter de vous expliquer à coup de définition wikipédia ce que c’est ! Ce sont en fait les personnages dotés de pouvoirs psychiques. Ainsi, les grandes figures de la fantasy sont souvent associées à cette caractéristique : les grands mages, les sorciers, les vampires par exemple. Cela peut aussi être lié à la télépathie. Enfin, si j’ai bien compris. Sachez donc que lorsqu’il y a des influences mentales, des contrôles psychiques ou encore des événements inexplicables (la cuillère qui se tort par la force de l’esprit), on est dans la figure des Psis.

~ A la rencontre des personnages ~

On fait la rencontre de Lou, une jeune femme que j’ai appréciée pour son courage et sa gentillesse. C’est un personnage qui a une vie relativement tranquille, elle baigne dans son quotidien et sa routine. Jusqu’au moment où, elle rencontre Antoine. Si j’ai apprécié le personnage dans sa globalité, je l’ai trouvé très naïve ! En effet, elle est entourée de personnages qui sont considérés comme étant des Psis et elle ne se rend compte de rien. Il faut vraiment qu’Antoine rentre dans sa vie pour qu’elle comprenne ce qui se passe… J’ai trouvé ça un peu trop gros. C’est comme si, d’un coup, elle se réveillait.

Antoine est un personnage qui m’a beaucoup plu aussi. J’ai trouvé qu’il évoluait très bien. On a un homme qui pue le mystère, on ne sait pas trop ni pourquoi ni comment mais, comme Lou, on se sent attiré par ce personnage. Il est fort et intelligent.

C’est bien la première fois que cela m’arrive : si j’ai apprécié les personnages lorsqu’ils évoluent dans l’histoire de manière séparée, j’ai eu un peu de mal avec l’histoire d’amour naissante entre les deux personnages. En effet, même si on se doute que cela va se terminer de cette manière, pour moi, on passe trop vite de la détestation à l’amour. C’est vrai, ils vivent ensemble un événement traumatisant et qui peut rapprocher les gens. Néanmoins, ce sentiment de rapidité n’a pas su être étouffé par la beauté de la romance. J’ai préféré les personnages de Lou et d’Antoine mais je les ai moins appréciés lorsqu’ils évoluaient en couple.

Il y a énormément de personnages dans ce premier tome. On sent vraiment qu’une communauté se dessine sous nos yeux. Des personnages m’ont convaincus, d’autres un peu moins. Ici, ce n’est qu’une affaire de goûts. Il y a beaucoup de réaction sur le moment, on est dans l’impulsivité pure à plusieurs moments et parfois, on se retrouve avec des réactions un peu exagérées chez certains personnages. C’est ce qui explique que je n’ai pas forcément adhéré à tous les personnages proposés par Adeline Dias.

~ Un monde fantastique ~

Ainsi, on fait la découverte du monde des Psis. Le but de ce monde? Se fondre dans la masse, ne pas se faire remarquer et vivre au milieu des humains mais vivre comme ils l’entendent. L’auteure fait fort : elle mélange toutes sortes de dons pour faire de son roman un roman où il y a une multitude de personnages tous très différents : on parle de télépathie mais aussi d’empathie par exemple. Il y a beaucoup de pouvoirs hors normes très différents et cela est assez intéressant. Puisque je ne connaissais pas le monde des Psis, j’ai vraiment apprécié le contexte de la découverte de ce monde. Cette multitude de dons permet de voir beaucoup de possibilités et le lecteur ne s’ennuie pas avec une redondance des dons.

~ L’intrigue ~

Adeline Dias prend le pari de ne pas nous faire de longues descriptions des lieux ni des situations. On se retrouve donc avec une intrigue qui nous fait rentrer très rapidement dans le vif du sujet ! Pas de fioriture, on est tout de suite mis dans le bain. Ainsi, les actions s’enchaînent comme les révélations. On n’a pas le temps de se reposer que l’on est déjà sur un autre front. J’ai personnellement adoré ce choix, je trouve que cela donne du rythme à l’histoire et à la découverte de ce monde.

~ La plume ~

J’avoue que l’histoire de cette romance fantastique m’a moins plu que les romances contemporaines que j’ai pu déjà lire de l’auteure. Cependant, ce premier tome est une belle surprise. On se retrouve avec une belle histoire qui ouvre beaucoup de voies à l’imagination de l’auteure mais aussi du lecteur qui est propulsé dans un univers original.

La plume m’a, encore une fois, séduite. On a un vocabulaire juste qui parvient à véhiculer beaucoup d’émotions. On est bien dans cette histoire, le rythme de lecture est très sympathique et on ne s’ennuie pas. Bravo à Adeline Dias pour ce premier tome.

3 raisons de lire ce roman :

  • La découverte d’un univers très intéressant
  • La découverte des Psis qui est très sympathique
  • La plume d’Adeline Dias que j’aime toujours autant

3

18

Quand l’amour s’en mail de Tamara Balliana

41w8k9-Jq7L._SX195_Résumé : Quand sa meilleure amie lui demande d’être son témoin de mariage, Solène est aux anges et décide de lui organiser un enterrement de vie de jeune fille dont elle se souviendra ! Pour cela, elle écrit à Léonie, surnommée « Léo », la sœur de la future mariée… Mais à cause d’une erreur de destinataire, c’est Léo, architecte parisien et homonyme de Léonie, qui lui répond ! Débute alors une correspondance qui devient de plus en plus personnelle à mesure que les jeunes gens se découvrent l’un l’autre. Mais quand Léo propose à Solène de se rencontrer enfin, elle refuse catégoriquement. Bien décidé à connaître le visage de sa mystérieuse amie virtuelle, Léo s’obstine… Solène lui cacherait-elle quelque chose ? La complicité qu’ils ont développée derrière leurs écrans résistera-t-elle à l’épreuve du réel ?

~ Lecture détente ~

Mon avis : Je vous l’avoue, si j’ai craqué pour ce roman, c’est bien pour la couverture et le jeu de mot qui m’a donné envie d’en savoir plus sur ce roman. C’est donc la première fois que je rencontre la plume de Tamara Balliana.

~ Un roman qui se lit très bien ~

Dis donc ! Je ne pensais pas que j’aurais ce genre de roman dans les mains. En effet, j’étais un peu frileuse. Quand je l’ai reçu, je l’ai rangé. D’habitude, je lis directement ce que je reçois (quand j’ai le temps de sortir une lecture détente). Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu peur de lire ce roman que j’ai vu partout sur le net pendant quelques semaines.

Quelle belle surprise ! J’ai vraiment adoré ma lecture et ma découverte de l’univers proposé par Tamara Balliana.

~ Des personnages incroyables ~

S’il y a bien quelque chose que j’ai apprécié dans le roman, ce sont les personnages et particulièrement Léo et Solène. Solène est une jeune fille incroyable : courageuse, intelligente et pleine de bonnes intentions. C’est un personnage que j’ai apprécié pour les qualités qu’elle a et sa volonté à déplacer des montagnes.

Léo est un homme que j’ai trouvé très touchant. Bourreau de travail, il veut, lui aussi, toujours faire plaisir aux gens qu’il aime. Il est prêt à tout pour que ses parents soient fiers de lui. Il a des amis, une vie stable mais son passé lui saute à la figure quand Solène arrive dans sa vie. Son côté surprotecteur est vraiment très touchant mais je peux comprendre que ça soit énervant de vivre avec une personne qui veut toujours tout diriger et contrôler. A force de vouloir faire les choses de cette manière, on finit par tout contrôler et c’est fatiguant.

Les personnages secondaires sont tous très sympathiques mais j’avoue que je suis plutôt attirée par les personnages principaux dans cette histoire.

~ Mariage et petits tracas ~

L’intrigue parle de mariage. Si vous me suivez, vous savez forcément que je suis en pleine préparation du mien. Beaucoup de choses à faire, un investissement de tous les jours pendant plus d’un an. Je trouve que le roman décrit très bien le stress que peut subir les fiancés et même les témoins. Solène est une personne qui sait gérer sur tous les fronts : Solène est le témoin de sa meilleure amie, sa sœur de toujours et franchement, elle va encore une fois montrer qu’elle est capable de soulever des montages. Elle va gérer les disputes entre demoiselles d’honneur, entre mère et fille, entre organisation et vie personnelle, Solène a du pain sur la planche !

~ Quand le virtuel ne suffit plus ~

Rapidement, un échange entre Solène et Léo se met en place. En effet, suite à une erreur de destinataire, Solène envoie un mail à Léo. Une conversation se met en place puis une réelle amitié entre les deux protagonistes.

On sent toute la frustration des deux personnages à ne pas pouvoir faire plus tant la distance géographique mélangée à la peur semble insurmontable.

On se met à espérer d’en vouloir un peu plus entre ces deux personnages qui semblent être faits l’un pour l’autre. On sent bien les barrières qu’ils se mettent, les barrières qui barrent leur route, leur destin. C’est très intéressant.

~ Un roman qui fait du bien ~

J’ai apprécié les thématiques du roman. Cela va bien au-delà d’une romance. On a des notions comme l’acceptation, la différence mais aussi l’amour, l’amitié et la tolérance. On passe aussi par la peur, la solitude et l’envie d’avancer. Bref, on a un roman hyper équilibré qui fonctionne bien.

L’auteure va crescendo dans la complexité de l’intrigue. Elle ajoute des pièces petit à petit pour mener le lecteur à des rebondissements qui permettent d’avoir l’envie de connaitre la suite très rapidement. Ainsi, le roman n’a fait que quelques heures entre mes mains. Il est réellement bon et, à l’image de Solène, remplit de bienveillance.

« Dans ma tête, la vie, c’est comme une multitude de routes. Tu as l’autoroute, celle qui va exactement là où tu voulais aller. Parfois, tu es obligé de la quitter pour emprunter un itinéraire secondaire, ou tu choisis même de le faire volontairement. Et tu peux avoir de belles surprises. Même si le chemin est un peu plus long, tu peux rejoindre ta destination initiale, tu prends plaisir à faire ce détour. Tu peux même te retrouver à un endroit où tu n’avais pas prévu d’aller, mais peu importe si au final l’endroit est beau, tu ne crois pas ? »

~ La plume de Tamara Balliana ~

Assurément, ce roman est une très belle trouvaille. Ça fait beaucoup de bien ! Je vous assure, c’est un roman à lire. Il n’est pas un coup de cœur mais une très jolie lecture, cela ne fait aucun doute ! On rit, on pleure, on a peur, on est surpris, on sourit et on reprend espoir. Bref, ce roman est tout ce que j’attendais.

On a une plume bourrée d’émotions qu’elle véhicule à merveille. J’ai adoré découvrir cette auteure. Je lirai ses autres romans, c’est certain !

3 bonnes raisons de lire ce roman

  • Une jolie romance pleine de bons sentiments
  • Solène et Léo, un duo de personnages super intéressant
  • Une plume qui véhicule énormément d’émotions

4

10

La pilule sans lendemain de Véronique Avart

51+qe7N7wQL._SX331_BO1,204,203,200_Résumé : Après avoir vécu un passé sombre parsemé d’embûches, Charlotte accepte de travailler dans un laboratoire pharmaceutique d’investigations cliniques. Elle est invitée à accompagner le moniteur chargé de vérifier le bon déroulement des études, à la suite de la disparition du propriétaire du centre de recherche en Argentine. Néanmoins elle doute. Pourquoi elle ? Doit-elle vraiment lui faire confiance ? A-t- elle été choisie par hasard ou pour ses antécédents criminels ? Elle est loin d’imaginer le tournant insoupçonné que va prendre sa vie et les risques qu’elle s’apprête à encourir pour tenter d’élucider toute cette affaire.

~ Service presse ~

Mon avis : Je remercie chaleureusement Véronique Avart pour l’envoi de son roman en service presse. J’avais déjà lu son premier roman, c’est donc avec plaisir que j’ai renouvelé l’expérience. Si certains points m’ont plu, j’avoue que ma lecture ne s’est pas passée le plus calmement possibles. J’ai tangué, eu quelques frayeurs pour finalement terminé sur une note agréable. C’est donc la chronique mitigée de ce roman que je vous propose aujourd’hui.

~ Un début difficile ~

Je ne vous l’ai jamais caché. La lecture des PDF ne se fait exclusivement que sur mon ordinateur (c’est pour cela que j’en accepte de moins en moins et que je prends plus de temps pour lire puisque je ne lis qu’au travail sur l’ordinateur). La mise en page m’a dérangée. Je ne sais pas si cela est intentionnel ou non mais j’ai eu des changements de police  quasiment toutes les lignes. Finalement, c’est assez perturbant. J’ai déjà donc mis quelques pages pour m’adapter à ce que l’on me proposait de découvrir.

Mis à part ce petit problème de police de caractère, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Il y a quelques longueurs et tout au long du roman, pour moi, il y a des changements de rythmes au niveau des actions et de la narration. Ce qui fait que j’ai subi une partie de ma lecture.

Si par moments, l’auteure prend le temps de nous expliquer une situation, de nous montrer ce qu’il faut comprendre, par moments, on se retrouve avec des actions ultra rapides qui s’enchainent et qui nous perdent. Je ne vous cache pas que j’ai dû relire certains passages.

~ Les personnages ~

On fait la rencontre de Charlotte, une jeune femme très charismatique qui nous donne l’envie de la prendre sous notre aile. En effet, Charlotte n’a pas eu une vie très facile ni très belle, son passé la rattrape et la propulse dans une situation qu’elle n’aurait jamais osé imaginer. On a une lecture directe des pensées de ce personnage. On sent qu’elle n’a pas dû avoir la vie facile. Elle a un regard très dur sur les gens qui l’entourent. C’est un personnage très dur que l’on prend rapidement d’affection.

Nicky est un personnage très mystérieux, une partie de l’intrigue tourne autour de lui. C’est un personnage qui m’a plu à certains moments, moins à d’autres. A l’image de l’intrigue, mes sentiments pour lui ont vécus de sacrées montagnes russes.

~ Une enquête policière  ~

C’est l’enquête policière qui a sauvé ma lecture. J’ai apprécié cette plongée en Argentine, au cœur d’une enquête. J’avoue que j’avais un peu deviné la fin avant que celle-ci n’arrive mais, pour moi, ce n’était pas le point fort de ces moments passés en Argentine. La relation que Charlotte entretient avec Nicky est des plus belles et fortes. J’ai apprécié l’évolution des personnages et de leur relation. L’enquête reste au premier plan mais le plan personnel est assez sympathique à découvrir.

~ Des scènes en trop ? ~

Ce que j’ai trouvé dommage, c’est le nombre un peu trop important de scènes érotiques pour moi dans ce roman. En effet, elles peuvent s’expliquer mais avec l’enquête policière qui a une fin assez prévisible, on se retrouve avec une sensation de scènes érotiques mises là pour les fans de ce genre. Personnellement, je ne suis pas fan de lire les ébats sexuels d’un couple, donc ça m’a très vite lassé. J’aurais apprécié plus de détails sur l’autre partie de l’intrigue, l’enquête policière, du sang, des actions un peu plus dynamiques, qui donnent du rythme à l’histoire.

L’équilibre n’est pas vraiment présent et je trouve cela dommage parce que, finalement, on noie un peu les points positifs de ce roman avec ces scènes qui ne sont pas nécessaires pour passer un agréable moment de lecture avec la plume et l’intrigue de Véronique Avart.

~ A la découverte de l’Argentine ~

Si je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce roman, j’ai trouvé que l’auteure a mis le paquet sur les descriptions et cela fonctionne très bien ! En effet, on se retrouve avec de merveilleuses descriptions de l’Argentine. Cela ne nous empêche pas de côtoyer aussi la misère, la corruption, les crimes en tout genre et la famine dans ce roman. On se prend vraiment une claque culturelle nécessaire. La plume de Véronique Avart reste très belle ! Les descriptions sont naturelles et véridiques, on se sent « bien » dans ce décor qui semble refléter la réalité de la vie en Argentine.

~ La plume de Véronique Avart ~

J’avoue que ce roman m’a moins plu que le premier de l’auteure. Cependant, j’ai apprécié retrouver cette plume qui va à l’essentiel. On ne tourne pas autour du pot et l’intrigue est crédible. Si l’on met de côté les scènes érotiques qui n’étaient pas faites pour moi, le roman est assez intéressant.

Je pense sincèrement qu’il n’est pas forcément à mettre dans les mains de tous les lecteurs. Une intrigue aussi tremblante ne plaira pas aux grands fans du genre. Cependant, pour les lecteurs qui lisent des thrillers de temps en temps, il pourrait être sympathique à découvrir.

3 bonnes raisons de lire ce roman :

  • Un personnage principal fort et attachant
  • Une vue directe sur l’Argentine qui n’est pas du tout exagérée. On a les bons mais aussi les mauvais côtés
  • Une plongée intéressante dans les pensées de Charlotte

3

12

Bilan mensuel août 2019

august_034.jpg

Salut tout le monde, j’espère que vous allez bien. On se retrouve pour faire le point sur le mois d’août qui s’est écoulé à une vitesse folle.
On est parti =)

 

Un joli total de 23 romans dont 21 en papier/numérique et 2 audio. Je suis très heureuse. Il y a eu de tout : de belles découvertes, des coups de coeur et aussi des déceptions. C’est le jeu !
Mon top 3 du mois
Un mariage anglais qui est un coup de coeur particulier pour moi. Un roman qui a su me toucher dont je vous parle très rapidement. Quand l’amour s’en mail de Tamara Balliana qui m’a énormément plu et qui est ultra rafraîchissant et les royaumes démoniaques de Christopher Evrard qui me réconcilie un peu avec la fantasy.
Voici ma sélection pour le mois pour mon « challenge ». En effet, je ne suis pas parvenue à trouver ce que je voulais. J’ai donc décidé de sortir, simplement, les romans qui sont dans mes étagères depuis trop longtemps. J’ai donc choisi d’avancer dans deux sagas: celle de Chris Colfer (que j’adore) et les romans sur les Disney’s vilains de Serena Valentino. En lecture commune, ce mois-ci, avec Kathleen, on a décidé de se lancer dans un roman d’aventure qui traîne dans nos étagères depuis trop longtemps : les trois mousquetaires !
Je profite de ce moment pour vous remercier. Tous. Lecteurs, amis, blogueurs, éditeurs, auteurs. Merci d’être de plus en plus à me suivre, à papoter et surtout à me faire confiance.
On se retrouve très vite.
Gros bisous ♥