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Rien n’est noir de Claire Berest

9791035402877-001-TRésumé : « À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages ? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien. » Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint. Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.

~ Service presse audio ~

Je remercie chaleureusement Audiolib pour l’envoi de ce livre audio. Biographie de Frida Kahlo, cette écoute fut surprenante, époustouflante, un véritable coup de cœur.

Vous le savez maintenant, il y a des personnages que j’adore retrouver dans mes écoutes. J’aime beaucoup Frida Kahlo et son art en général. Ici, c’est une biographie qui va nous plonger au cœur de la vie intime de Frida. Quelle formidable découverte ! J’avoue qu’au départ, je me suis demandée ce que j’avais dans les oreilles : il faut s’adapter au rythme et à l’intrigue. Je pensais que j’avais un OVNI littéraire entre les oreilles puis, après avoir réfléchi, je me suis rendue compte que ce n’était pas un OVNI littéraire : c’est Frida Kahlo qui est hors norme et qui rend l’ouvrage hors norme.

« Quelle différence entre l’amitié et l’amour ? Il faut dire je t’aime quand on a le temps. Après on oublie, après on part, après on meurt. »

La vie de Frida est une vie de violence et de passion. Un accident de tram va faire basculer sa vie. On parle même d’un « viol de tram » : un accident de tram arrive et une barre de métal vient transpercer Frida dans sa chair et dans son intimité. Résultat des courses : elle passe des mois allongée à l’hôpital. Cet accident va changer la vie de Frida à tout jamais. Elle vivra percluse de douleurs tout au long de sa vie.

Frida est une femme passionnée. Elle sait ce qu’elle veut et peut, par moments, être un peu fantasque. Je ne la comprends pas tout838_lesdeuxfridas le temps mais le personnage est formidable. C’est plein de couleur et de vie. Frida va passer sa vie à faire la fête et à faire ce qu’elle aime.

Frida va rencontrer le chemin de Diego Rivera : l’homme de sa vie, sa passion la plus ardente. Diego et Frida sont deux caractères de feu qui vont se déchirer et s’aimer tout au long de leurs vies. Ils vivent comme ils s’aiment.

J’ai beaucoup aimé en savoir plus sur la vie de Frida Kahlo, comment elle en est arrivée là. La vie de Frida et de Diego n’est pas un long fleuve tranquille. On va voyager entre Mexico, la France ainsi que les Etats Unis. Frida ne sera bien que dans son village natal : Coyoacán. Elle va rencontrer le chemin de personnes illustres comme André Breton et ses comparses. Elle va vite détester la vie des riches et des célébrités. Elle ne sera bien qu’avec son époux, ses quelques amis et son art. Rapidement, elle va détester sa vie à Paris, ces Etats Unis pédants et tout le protocole qui suit. Elle va apparaître comme un clown avec Diego : ils dénotent dans ce public. Frida n’a pas sa langue dans sa poche, elle a aussi une vision du monde colorée et très différente de ce que les normes proposent.

« À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages ? »

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Inutile de vous parler de la beauté de la plume de Claire Berest après cette citation, n’est-ce pas ? Claire Berest est dotée de plusieurs casquettes : elle a écrit ce roman mais c’est aussi elle qui le lit. Si au départ, j’ai eu un peu de mal avec le rythme de lecture de Claire Berest, je suis retombée sur mes pattes rapidement. Elle prête sa voix au personnage fantasque de Frida Kahlo et c’était vraiment beau, coloré, dynamique. J’ai aimé découvrir Coyoacán, la vie de la famille de Frida, les us et coutumes. A travers les yeux de Frida on se rend compte de l’importance des petites choses de la vie. Claire Berest nous raconte avec subtilité et émotions la vie de cette illustre peintre. La lecture est très agréable. L’écoute se fait sans difficulté ainsi que la compréhension. La voix de Claire Berest est belle, posée et traduit très bien les émotions.

478710040_smallJ’ai aimé le caractère biographique de cette écoute, j’adore apprendre en écoutant. J’ai visité plusieurs sites internet, j’ai regardé les tableaux évoqués dans l’intrigue. J’ai une petite préférence pour Les deux Frida ainsi que Le suicide de Dorothy Hale. J’ai apprécié découvrir pourquoi et comment l’œuvre est arrivée sur les toiles de Frida.

Frida va mourir comme elle a vécu : avec grandeur. Elle va vivre la fin de sa vie en essayant de faire ce qu’elle fait le mieux : vivre. Frida ne sera pas pleinement heureuse. Diego et ses conquêtes, elle ne comprendra jamais. Elle va s’adonner à ses plaisirs coupables aussi mais sans vraiment en profiter. Elle fait ce qu’il faut, ce qu’on attend d’elle mais elle va vivre dans l’ombre de son mari et de son égo assez longtemps avant qu’elle ne comprenne qu’elle aussi à des choses à dire et à peindre. Si Frida est appréciée pour son authenticité, sa facilité à jurer comme un homme et à se comporter comme elle l’entend, elle ne va pas toujours être comprise dans son art ni dans ses actions.

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • J’ai adoré en apprendre plus sur la vie de Frida Kahlo
  • L’aspect artistique mis en avant
  • La plume de l’auteure ainsi que l’écoute très agréable

Viva la vida !

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4.5

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Mademoiselle Déjazet d’Anne Sophie Nédélec

xcover-5431Résumé : Pénétrez dans les coulisses du théâtre du XIXè siècle…Treizième enfant d’une famille modeste, Virginie Déjazet débute sur les planches à l’âge de cinq ans, sans se douter du destin exceptionnel qui l’attend. Tout de suite, le théâtre devient sa passion et son mode de vie. De scènes provinciales en salles parisiennes, elle trace peu à peu son chemin au milieu des intrigues de coulisses et des rivalités du Boulevard du Crime. Son physique androgyne, qui la destine à interpréter les rôles de jeunes garçons dans les vaudevilles, ne l’empêche pas de multiplier les conquêtes amoureuses. Femme de tête et femme de cœur, Virginie Déjazet se forge une devise « Bien faire et laisser dire ». Mais comment rester soi-même dans un milieu où la concurrence est rude et se joue dans le lit des directeurs de théâtre ? Côtoyant l’élite intellectuelle de l’époque et parvenue au sommet de sa gloire, Virginie Déjazet achète son propre théâtre, lance Victorien Sardou, encourage Rachel et Sarah Bernhardt… avant d’être balayée par les soubresauts d’un siècle tourmenté.

Le rideau n’attend plus que vous pour se lever sur l’histoire vraie de Virginie Déjazet, la petite comédienne qui tutoya les étoiles…

~ Service presse ~

Je remercie chaleureusement Anne Sophie Nédélec pour l’envoi de son roman. En effet, j’ai carrément craqué pour ce résumé. Cela faisait longtemps que je n’avais pas plongé dans une biographie.

Connaissez-vous Virginie Déjazet ? Personnellement, avant de lire ce roman, je ne la connaissais pas. En sortant de ma lecture, j’ai l’impression qu’elle est une amie proche… Preuve que ce roman fonctionne très bien !

De nature curieuse, je suis allée faire un petit tour sur notre ami wiki… Voilà les quelques mots introductifs que l’on peut trouver sur cette femme : « Pauline Virginie Déjazet née le 30 août 1798 à Paris et morte le 1er décembre 1875 à Belleville, est une actrice française. Elle a donné son nom au théâtre Déjazet, dont elle fut la propriétaire de 1859 à 1870. » Bien entendu, cette introduction va laisser place à des kilomètres d’explications mais qui peuvent paraitre un peu trop scolaires. Je vous propose de plonger avec moi dans l’univers d’Anne-Sophie Nédélec, une auteure qui va mettre en lumière ce personnage formidable d’une manière intelligente et merveilleuse.

On va faire la rencontre de Virginie Déjazet, une femme dont la carrière est toujours présente mais les années les plus glorieuses sont passées. Virginie à 70 ans. Elle est toujours là où elle se sent le mieux : sur les planches. Actrice, cette amoureuse du théâtre va remonter le fil de ses souvenirs et de sa vie en compagnie de son lectorat. Quelle délicieuse manière de nous parler de soi ! Les souvenirs : lointains, plus proches, nets ou flous, on va partir d’un petit point, d’une petite anecdote pour se plonger dans la vie de cette femme qui a eu une vie formidable et trépidante.

« Notre époque… Quelle époque ? J’ai vieilli, mais je veux être encore de mon temps ! Je ne suis pas de ces personnes âgées qui se complaisent dans l’évocation des vieux souvenirs, relisant encore et toujours les plus belles pages de leur vie jusqu’à ce qu’elles soient si bien délavées qu’ils doivent les réécrire en trempant leur plume à l’encre dorée de leur imagination. Le « c’était mieux avant » n’est pas pour moi. »

Rapidement, on comprend que Virginie est une petite fille qui baigne dans l’Art : danse, comédie, théâtre, cette jeune femme va grandir, connaitre les difficultés du métier d’actrice et va s’acharner pour arriver à décrocher des rôles plus prestigieux, de plus grande envergure, avant de devenir une célèbre actrice.  Sa vie n’a pas été simple, on le comprend mais Virginie apparait comme une personne forte et courageuse qui ne baisse jamais les bras. C’est un personnage fort qui va mener à bout de bras l’intrigue de sa vie.

On va aussi comprendre que l’on ne peut pas réduire Virginie à son métier. Elle est aussi animée par la passion. Ainsi, on va la connaitre aussi à travers le spectre des hommes qui ont bercé sa vie. L’âge d’or de Virginie Déjazet va lui permet de susciter l’émoi, la tentation, la séduction. Superbe femme, elle va connaitre la gloire. Les années passant, elle va comprendre que ces rôles qu’elle aimait tant ne lui correspondent plus forcément.

La célébrité ne fait pas tout. Virginie Déjazet va l’apprendre en vieillissant. Elle, toujours bien accompagnée, va se retrouver, au fil des ans, à perdre des amis qu’elle pensait sincères et proches. Cette biographie romancée est une belle leçon de vie. On sent toute l’humilité qui anime Virginie Déjazet. C’est toujours sur le ton de la confidence que le lecteur va apprendre à connaitre cette actrice. On a l’impression d’être autour d’un bon thé fumant et de discuter avec une amie, une vieille connaissance sur qui l’empreinte du temps n’a pas eu  d’incidence. C’est beau, émouvant et sincère.

A travers le personnage de Virginie Déjazet, j’ai aussi fait la rencontre de la plume d’Anne-Sophie Nédélec que je ne connaissais pas. J’ai adoré. Clairement. Cette biographie ne souffre d’aucune fausse note : aucune longueur, aucune faute (que c’est appréciable !) ainsi qu’une plume maitrisée qui va nous propulsé avec une facilité déconcertante dans cette fin du 18ème siècle au cœur de la vie de Virginie Déjazet.

Au-delà d’en apprendre plus sur notre personnage principal, le contexte artistique et historique est mis en avant et cela n’est pas pour me déplaire. Le monde de l’art est rude et semé d’embûches. Le monde du théâtre ne fait pas exception à la règle. C’est dur, cruel mais aussi beau et fort. C’est vraiment un aspect de ce roman que j’ai beaucoup apprécié. N’oublions pas non plus la place de la femme dans ce siècle qui ne la voit que comme une femme au foyer, une mère nourricière ou une prostituée. C’est très intéressant d’avoir un regard sur cet aspect social dans cette histoire.

Bravo à l’auteure pour cette œuvre. C’était une parenthèse intéressante et très belle. En ces temps incertains, c’est plus qu’appréciable !

03 bonnes raisons de lire ce roman :

  • J’ai découvert Virginie Déjazet : j’ai apprécié ma rencontre !
  • La plume de l’auteure que j’ai trouvé belle et poétique
  • Le contexte historique et social apporté par cette histoire

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Beaumarchais, un aventurier de la liberté d’Erik Orsenna

9791035401115-001-TRésumé : « L’existence de Beaumarchais est une ivresse de vivre. Une suite de folles journées. Une pièce de théâtre effrénée où les personnages, tous Beaumarchais, se succèdent, se nourrissent l’un l’autre, s’allient,se contredisent, se combattent, parfois se détestent, le plus souvent s’aiment, trop. Ce serait banal si, vécues par tous ces personnages, toutes ces vies se succédaient sagement. Cet horloger, fils d’horloger, ne supporte pas la chronologie. C’est le prince du En Même Temps, cette stratégie qui, quoi qu’on pense n’est pas moderne : c’était déjà la devise du XVIIIe siècle. Musicien, courtisan, financier, promoteur immobilier, industriel, espion, armateur, auteur d’oeuvres tantôt géniales, tantôt très oubliables, éditeur de Voltaire, il devient révolutionnaire malgré lui. Trop gourmand pour ne pas TOUT vivre à la fois. Et trop joyeux de toutes ces aventures pour en ressentir de la fatigue.Comme l’écrivait Fernando Pessoa, n’être qu’un est une prison. »

~ Service presse 🎧 ~

Je remercie chaleureusement les éditions audiolib pour l’envoi de cette jolie découverte audio.

Etant une littéraire, j’ai, au cours de mes années d’étude, pu côtoyer les grands noms de la littérature française sous toutes ses formes. C’est donc avec grand plaisir que j’ai demandé cette biographie de Beaumarchais qui me tentait beaucoup. C’est un auteur que j’ai toujours apprécié pour sa plume mais aussi ses positions sociales.

On découvre Beaumarchais dans sa vie privée. Dans sa famille, dans un premier temps, puis, dans un second temps, seul avec son indépendance. Amoureusement, c’est un homme libertin, qui papillonne et qui ne sait pas forcément se poser. Lorsqu’il tombe amoureux, la malchance est toujours présente. On sent qu’il n’est pas capable de rester constant dans ses relations. Il vit de belles histoires, mais elles ne soldent jamais par une fin heureuse.

Beaumarchais est un fils d’horloger qui va lui apprendre le métier. Rapidement, on se rend compte qu’il ne sait pas tenir en place et qu’il n’a qu’une envie : tout apprendre et devenir noble. Ainsi, on le découvre horloger mais aussi maître de musique, financier, espion, dramaturge mais aussi revendeur d’armes, il s’intéresse aussi à l’édition, aux biens mobiliers et j’en passe. Une chose est certaine avec cette écoute : on ne voit pas le temps passer. A l’image du personnage que l’on suit à travers notre écoute, la lecture est dynamique et l’on est avide d’en savoir plus sur le dramaturge que l’on connait pour Les Noces de Figaro ou encore Le Barbier de Séville.

Avec Beaumarchais, on côtoie la fortune mais aussi la descente aux enfers. On côtoie les tribunaux, la haute noblesse, la cour du Roi. C’est un homme intelligent, qui rebondit très souvent avec une aisance incroyable. Quel bagout ! Quel homme. J’ai bien ri devant tant d’infortunes et de bonheurs croisés.

Beaumarchais est un homme plein de ressources. J’ai apprécié sa loyauté envers sa famille. C’est un homme qui va saisir toutes les opportunités. Sa sœur, qui se voit rompre ses fiançailles avec son amant espagnol par lui-même devient une belle opportunité pour son frère qui vient la sauver des griffes de cet homme. Ainsi, ce presque beau-frère va pouvoir aider Beaumarchais à installer ses pièces dans les théâtres espagnols.

J’ai apprécié découvrir en profondeur le dramaturge que l’on connait tous au moins de nom. On découvre une autre dimension, on découvre l’Homme et sa volonté de réussir quoi qu’il arrive. C’est vraiment très sympathique. On a une nouvelle sphère qui se dessine. C’est plutôt sympathique.

La plume et la voix d’Erik Orsenna sont très sympathiques. La voix est belle, mesurée et donne envie de l’écouter. La plume nous propose de découvrir la vie de Beaumarchais d’une manière détendue et ludique. C’est plutôt très sympathique. Pour un complément d’informations, ça peut être utile aux étudiants en lettres. C’est plutôt bien trouvé.

Je remercie une nouvelle fois Audiolib pour l’envoi de ce service presse audio.

3 bonnes raisons de plonger dans cette écoute/lecture

  • Découvrir une autre facette de Beaumarchais
  • Une plume intéressante qui donne envie d’en savoir plus
  • La dimension ludique de l’œuvre

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Marie et Bronia : le pacte des sœurs de Natacha Henry

9782367628493-001-T.jpegRésumé : Varsovie, fin du XIXe siècle, Marie et Bronia, deux sœurs vivant dans une Pologne asservie par la Russie, n’ont qu’une obsession : Aller à l’université. Marie rêve de devenir chimiste, et Bronia, médecin. Malheureusement, l’occupant russe interdit aux femmes de faire des études. C’est compter sans l’esprit de rébellion des deux jeunes filles. Un soir d’automne, à la lueur d’une lampe à pétrole, les deux sœurs décident de sceller un pacte incroyable, qui les mènera jusqu’aux portes de la Sorbonne, à Paris…

~ Service presse ♫ ~

Je remercie Audiolib ainsi que Pauline pour l’envoi de ce service presse audio que j’ai pris grand plaisir à découvrir.

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Marie Curie : le destin d’une femme
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Je vous avoue que c’est une très belle surprise ! Déjà, quand j’ai fait la demande de ce service presse audio, je n’avais pas lu qu’il s’agissait d’une biographie de Marie Curie. Première bonne surprise, donc ! Seconde surprise, l’angle pris par l’auteure : on se retrouve à vivre dans l’intimité de la vie de Marie : on fait la rencontre de sa famille, de sa vie en Pologne mais aussi de ses espoirs, de ses rêves, de ses réussites mais aussi de ses défaites. C’est une écoute rapide et délicieuse que l’on fait.

Marie est une jeune femme polonaise qui est née au mauvais moment : sous la coupe des russes, la Pologne souffre et doit vivre sous les règles des russes. Malheureusement pour les sœurs Sklodowska, la Pologne ne peut pas accepter leur plus grand rêve : faire des études à l’université. Poussées par leur père à étudier le plus possible, Marie et Bronia vont faire le plus beau pacte de leurs vies : se promettre de toujours être là l’une pour l’autre et tout faire pour s’épauler lors de leur périple universitaire à Paris.

Pendant que l’une travaillera pour aider celle sur Paris, l’autre étudiera pour parvenir à exercer le métier de ses rêves.

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L’équilibre biographique parfait
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Ce que j’ai apprécié dans ce roman biographique, c’est l’équilibre qu’il y a dans l’histoire. On alterne vraiment entre la vie de Marie et celle de Bronia. On sent vraiment tout l’amour qu’elles ont l’une pour l’autre. La notion de la famille est une notion importante soulevée dans ce roman et cela fait plaisir à lire. On se consacre vraiment à la famille Sklodowka, l’histoire du couple Curie ne vient que tard dans l’histoire.

Ainsi, on s’intéresse à la conjoncture historique et sociale dans ce roman. Le père des filles est très présent dans sa vie et l’on sent vraiment toute l’implication de cet homme dans la vie de ses filles. Sa femme étant morte très tôt, il endosse le rôle de père mais aussi de mère, repris par Bronia, une fois assez grande pour pouvoir aider à la cuisine et à l’éducation.

« C’est ainsi qu’en grandissant avec un père favorable à l’égalité des sexes, à l’éducation de tous les enfants et à la culture générale, les enfants de Wladyslaw acquirent un trésor; la confiance en soi. Le plus beau cadeau que l’on puisse espérer. »

L’éducation est une notion particulièrement importante dans ce roman. D’abord parce que les filles ont poussé leur éducation scolaire au maximum mais aussi parce que Marie et Bronia font tout pour donner ce qu’elles ont reçu : un apprentissage approfondi des choses dans différentes matières.

« Partager, cela est essentiel. Plus les enfants seront nombreux à recevoir un bon enseignement, mieux cela sera. Ce n’est qu’ainsi que l’on fera avancer la société. […] L’éducation, insista Marie, c’est le progrès. Elle te permet de te forger tes propres idées, d’apprendre à réfléchir par toi-même. Tu peux t’ouvrir sur le monde, comprendre ton époque, t’enrichir. »

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La plume de l’auteure
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J’ai fait une riche découverte. Historiquement parlant, c’est certain mais aussi sociologiquement. La vision de la femme au foyer et n’ayant pas accès à l’éducation comme les hommes est restée ancrée dans la société (sur le plan mondial) pendant des années, des décennies et même des siècles. Si encore de nos jours, on peut déplorer que certaines d’entre nous n’ont pas encore accès à la scolarité, on se rend compte de l’envie de certaines femmes. C’est un sentiment d’injustice qui nous transporte tout au long de cette histoire.

Marie Curie est une femme célèbre pour ses recherches scientifiques et ce qu’elle a apporté à la science avec son époux Pierre Curie. Bronia est une femme qui suit les traces de sa sœur et qui devient médecin. Elles trouvent un parfait équilibre entre leurs vies professionnelles et personnelles.

« N’oubliez jamais, disait Wladyslaw, que vous devez contribuer à l’amélioration de la société. Vous n’avez qu’une seule vie, ne la gaspillez pas. Vous devez trouver votre chemin, et devenir quelqu’un »

Leurs parcours sont semés d’embûches mais cela rend la réussite encore meilleure.

J’ai trouvé que la plume de l’auteure était vraiment très belle. Elle nous propose une plongée dans la vie de Marie Curie pleine de détails et de richesses. On est embarqué dans le monde du 19ème siècle sans aucun souci. Cela nous permet de faire la différence entre les cultures polonaise et française mais aussi entre leurs Histoires, leurs traditions et leurs espoirs.

Lecture intéressante et agréable, elle peut être faite par beaucoup de lecteurs : plus jeunes comme plus vieux.

3 bonnes raisons de lire ou d’écouter ce roman :

  • Une histoire très intéressante et enrichissante
  • De très belles thématiques soulignées gracieusement avec une plume magnifique
  • Un très beau voyage

4

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Nous étions ses bijoux ! – Anne Mélahel

téléchargement.jpgRésumé : Par définition un bijou est une parure. C’est également ainsi que je définirais le rôle de l’enfant d’un Pervers Narcissique ! Ces manipulateurs enfin démasqués dans le monde du travail ou dans les couples. Les multiples articles parus dans les magazines, ou sur la toile, permettront peut-être à leurs victimes adultes de se reconnaitre et d’adopter l’unique solution efficace : la fuite ! Cependant, comment faire quand on est l’enfant d’une telle personnalité ?

Mon avis : Je remercie Anne pour sa gentillesse et l’envoi de son roman en service de presse. J’avoue que lorsque j’ai lu le mail d’Anne, je me suis interrogée sur ma capacité à lire ce genre. Lorsque cela touche aux enfants, c’est très compliqué pour moi. Anne m’ayant rassurée, je me suis lancée dans cette lecture.

Un sentiment d’injustice.

Cette lecture s’est très bien passée malgré ce que j’appréhendais. En revanche, j’ai été pris d’un sentiment d’injustice tout au long de ma lecture. On rencontre la mère des deux filles. Cette femme qui ne mérite même pas qu’on la nomme : elle est « Elle » (et encore, la majuscule est de trop pour moi). C’est une femme imbue de sa personne, elle a fait des enfants mais on ne sait pas pourquoi puisqu’elle les empêche de grandir normalement, avec amour et gentillesse. Un père présent physiquement mais complètement broyée par sa femme. Le travail est important pour elle, mais la vie de famille ne représente rien à ses yeux. Triste réalité.

J’avoue que cette lecture n’est pas un coup de cœur à cause des choses dures que j’ai eu à lire : la souffrance de ces petites filles, la volonté de couper le cordon sans y parvenir, l’emprise de cette méchante femme sur ses filles et surtout sur son aînée qu’elle arrive encore à manipuler même si géographiquement elle est loin. Tout ce qui peut faire le bonheur de sa fille, elle le détruit. En faisant cela, c’est sa fille qu’elle détruit.

Une leçon de vie.

Anne nous met une belle claque. On se rend compte à quel point la vie peut être belle et que les petits tracas quotidiens ne sont rien par rapport à ce que des personnes peuvent endurer. Merci Anne de m’avoir remis les idées en place sur ce point. J’espère sincèrement que vous parviendrez à trouver la paix à laquelle vous aspirez. Je suis certaine que vous êtes sur la bonne voie.

La plume de l’auteure.

Anne a une plume spectaculaire. Si le but était de se faire du bien, d’être un peu moins bouleversée par cette vie, Anne a réussi son pari. J’ai eu ce sentiment de culpabilité qui est né dans mon petit cœur à la fin de ma lecture : comment ai-je pu apprécier une lecture comme celle que nous propose l’auteure alors que les enfants sont mis à l’écart et souffrent de cela ? C’est vraiment étrange. Je pense que mon engouement vient du fait que j’avais vraiment envie de savoir ce qui allait se passer. Même si l’histoire y est pour beaucoup, la plume d’Anne véhicule des émotions si intenses… On rit, on pleure, on a peur, on a envie de tout casser. C’est vraiment incroyable. Dans ce petit roman, l’auteure parvient à nous retracer sa vie d’une manière spectaculaire.

Les – :

  • Un roman un peu dur, je le savais mais j’avais eu de gros pincements au cœur par moments.

Les + :

  • Une histoire hallucinante.
  • Une auteure à la plume merveilleuse.
  • Une belle leçon de vie.
  • Une lecture entraînante.

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Dracula, les origines – Dacre Stocker

CVT_Dracula-Les-origines_6871.jpgRésumé : À partir de pages inédites retrouvées dans les dossiers du célèbre créateur de Dracula, son arrière-petit-neveu, Dacre Stoker, a coécrit avec J. D. Barker, auteur de littérature fantastique, ce roman fascinant qui dévoile les véritables origines de Dracula, mais aussi celles de Bram Stoker. 1868. Bram Stoker, vingt et un ans, est reclus dans une tour, confronté à un mal indescriptible. Armé d’un crucifix, d’eau bénite et d’un fusil, il prie pour survivre à cette nuit, la plus longue de son existence. Décidé à coucher sur le papier ce dont il a été témoin, Bram écrit sans relâche, narrant les événements qui l’ont conduit jusqu’ici… Enfant maladif, Bram a passé ses premières années alité chez ses parents, à Dublin où sa nanny, Ellen Crone, a pris soin de lui, à sa manière… Quand une série de morts surprenantes se produit dans une ville voisine, Bram et sa soeur Matilda constatent l’étrange comportement d’Ellen. Le mystère s’épaissit de façon terrifiante jusqu’au jour où leur nourrice disparaît subitement de leur vie. Des années plus tard, Matilda, de retour d’un séjour d’études à Paris, révèle à son frère qu’elle y a aperçu Ellen… et le cauchemar qu’ils pensaient terminé depuis longtemps ne fait que commencer !

Mon avis : Je remercie Camille ainsi que les éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce service presse qui est une véritable lecture d’automne. Elle est parfaite pour l’occasion d’Halloween. C’est donc avec grand plaisir que je vous parle de ma découverte.

Ce que j’ai grandement apprécié c’est l’affiliation de l’auteur avec Bram Stocker (l’auteur de Dracula). J’ai trouvé l’idée touchante. C’est un très bel hommage que de ressortir le mythe du vampire le plus connu au monde.

On pénètre ici dans la genèse du roman. On part sur les traces de l’enfance de Bram Stocker pour mon plus grand plaisir. J’adore ce genre de roman et je vous avoue que j’ai pris un plaisir tout particulier à lire celui-ci. Dracula est un roman que j’adore et ce roman met en lumière la vie de l’auteur. On y croit, c’est beau et bien construit. Quel pied !

On fait la rencontre de Bram, un jeune garçon cloué dans son fauteuil. Il est très souvent malade et c’est un petit garçon très craintif. Bram est très proche de sa sœur Mathilde qui prend soin de lui avec sa mystérieuse nounou Ellen. Un jour, Ellen parvient à guérir le jeune malade avant de disparaitre complètement de la vie de la famille.

Un jour, Mathilde confie à Bram le fait qu’elle a cru apercevoir leur ancienne nanny et les voilà embarqué dans une aventure qui va dépasser les limites de la réalité. On comprend ce qui a poussé le jeune garçon à croire en l’existence des vampires, c’était très prenant.

Mon aventure a été fantastique. Je ne m’attendais pas à ce que l’histoire prenne se tournant mais j’ai vraiment apprécié mon parcours livresque. J’ai apprécié le duo fraternel comme personnages principaux, le mystère qui émane du personnage d’Ellen. Moi qui adore le Royaume Uni, ici, j’ai été servi avec des descriptions de paysages irlandais magnifiques.

J’ai apprécié les va-et-vient entre le passé et le présent. L’histoire d’Ellen est captivante et permet une nouvelle découverte dans ce roman.

La plume de Dacre Stocker est épatante, on est embarqué directement dans une histoire fascinante. Je la découvre en même temps que cet ouvrage et c’est vraiment une plume qui nous promet un beau moment de détente. Les mots sont choisis avec soin, les phrases sont joliment ornées. Bref, c’est une plume que je n’oublierai pas de si tôt.

Les – :

  • Je n’ai rien à redire ici, je suis comblée dans mon cœur de lectrice.

Les + :

  • Un duo de personnages que j’ai adoré ainsi que le personnage d’Ellen.
  • L’enfance de cet auteur racontée de manière incroyable.
  • Le lien qui uni Bram à Dacre.
  • L’univers gothique qui représente Dracula et que l’on retrouve ici.
  • La plume de l’auteur que j’ai adoré !
  • Les descriptions très belles.

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Le premier jour de l’hiver – Sylvain Boutelier

cover-2149Résumé : Lalie a toujours un sourire accroché au visage. Sur le chemin de la vie, elle aime danser, jouer, courir comme tous les enfants. Elle porte en elle le bonheur qui la fuit depuis sa naissance et incarne l’héroïne d’un récit qui nous transporte de l’émotion à l’espoir, de la colère à la réflexion. Ce manifeste de la volonté nous fait vivre le combat des parents de Lalie, pour parvenir petit à petit à la faire avancer, et l’aider à devenir une petite fille comme les autres. À l’heure où la place de la femme dans la société est une question centrale, c’est aussi le regard d’un papa, l’évocation de ses réussites, de son implication, de ses échecs et de ses faiblesses face à la force de l’instinct maternel.

Mon avis : Pour commencer, je remercie Sylvain pour m’avoir envoyé son roman en Service Presse. Vous savez que je suis ennuyante sur ce point, généralement, je n’accepte pas les témoignages, surtout lorsqu’il s’agit de témoignage où un enfant malade est présent. C’est une situation très compliquée pour moi. Ma sœur est née cardiaque (oui, elle a le cœur à l’envers, plus vers la gauche donc. On a vécu des heures, des jours, des semaines d’angoisse) et lire ce genre, est toujours très compliqué pour moi parce que cela me replonge dans ceci et c’est dur.

Sylvain Boutelier a su me convaincre : on a étudié à la même faculté, à quelques années de différence quand même, il est de la même région que moi et surtout : sa femme s’appelle Pauline. À un moment, il faut arrêter de s’acharner et de croire au destin, c’est ce que j’ai fait : j’ai accepté de lire ce témoignage.

J’ai donc découvert le quotidien de Pauline & Sylvain qui attendent la venue de la petite Lalie. Rapidement, ils comprennent que quelque chose ne se passe pas bien. Pauline est mal, constamment malade et Sylvain est impuissant face à la détresse de sa femme. Je crois que c’est la pire des choses pour un homme : voir sa femme souffrir et ne pouvoir rien faire pour la soulager. C’est vraiment une notion qu’il faut souligner parce que Sylvain la traduit très bien dans ce roman, on se sent aussi impuissant que lui en priant le bon dieu pour que Pauline tienne et que Lalie aille bien.

Ce que j’ai apprécié dans ce témoignage, c’est le fait que Sylvain prenne la parole. On a le point de vue du papa et non de la maman qui aurait aussi pu écrire, de manière encore plus personnelle, sa grossesse. Cependant, à travers les yeux de Sylvain, on a un côté très touchant : le mari et le papa parle, raconte comment lui a vécu cette grossesse. J’ai trouvé cela charmant et très intéressant.

Lalie a une malformation de la fente palatine : elle a du mal à manger (problème de succion pour bébé) mais aussi un trouble du langage, c’est donc une petite fille particulièrement attachante que l’on découvre. Un trouble de l’oralité est aussi à souligner chez Lalie. À l’image de sa maman Pauline, elle ne manque ni de courage, ni de vie pour battre ces malformations qui la touche.

C’est donc une vie compliquée, difficile qui se dessine sous nos yeux. J’ai été touché par la force de ces parents et de cette petite fille qui se bat tous les jours pour faire de sa différence, un atout. Je suis persuadée que cela fonctionnera.

J’ai apprécié la plume de Sylvain qui est vraiment très agréable à lire. On se retrouve dans un univers qui fait peur mais c’est avec une douceur extrême dans les mots qu’on le découvre. C’est plaisant.

Ce roman n’est pas un coup de cœur parce que le côté témoignage n’est pas un genre que j’apprécie particulièrement mais Sylvain est parvenu à me faire revoir mon avis sur ce genre. Ce n’est pas gagné mais sur la bonne voie.

Les – :

  • Le format témoignage.

Les + :

  • La famille d’une force incroyable.
  • La plume de Sylvain.
  • Un gros coup de cœur pour la petite Lalie.

Et je me permets de faire un gros bisou à Lalie !

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Madame Pylinska et le secret de Chopin – Eric Emmanuel Schmitt

51XW2zaL56L._SX195_.jpgRésumé : En suivant les cours de la tyrannique Madame Pylinska, le jeune Eric Emmanuel cherche à comprendre le mystère de la musique de Chopin. La Polonaise a de surprenantes façons d’expliquer le génie du musicien et la leçon de piano devient peu à peu apprentissage de la vie et de l’amour. Dans le cadre de « Le cycle de l’invisible », un conte initiatique plein d’émotion, d’intelligence et d’humour.

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois chaleureusement Gilles Paris et son équipe pour l’envoi du dernier roman d’Eric Emmanuel Schmitt. Je suis ravie de découvrir peu à peu sa plume, après l’homme qui voyait à travers les visages et la vengeance du pardon, je découvre ici un univers qui me tient particulièrement à cœur puisqu’il s’agit de la musique. En plus d’adorer la musique, j’en joue, j’ai donc foncé lorsque j’ai vu ce roman. Je vous avoue que je me suis régalée avec ce dernier roman.

Court mais intense ! C’est un roman efficace qui m’a permis de vivre beaucoup d’émotions à travers l’expérience du jeune Eric Emmanuel avec Madame Pylinska, une professeur de musique intransigeante !

Cet épisode autobiographique de la vie d’Eric Emmanuel Schmitt est très intéressant. En effet, on voit comment le jeune homme tombe amoureux de la musique malgré des débuts assez houleux entre les deux.

On aborde la musique via le piano et Chopin que j’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir à travers les mots de l’auteur. Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller réécouter quelques extraits de l’œuvre de Chopin après ma lecture. C’était très prenant. Ce livre a laissé une belle empreinte dans mon cœur de lectrice.

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Madame Pylinska qui ajoute un petit côté épicé à la chose. C’est une lecture qui se veut rythmée par les mots et la musique. La musique provient forcément de la notion que l’on lie ici à Chopin mais aussi des mots choisis. En effet, c’est très sympathique à lire. On est bercé par un rythme qui nous permet de lire ce petit roman d’une traite.

Je continue donc ma découverte de cet auteur avec beaucoup d’engouement. C’est frais, ça nous pousse dans une atmosphère sympathique.

J’ai apprécié la « contamination » de la manière d’être de Madame Pylinska. Même si Eric Emmanuel ne comprend pas toujours ce qu’elle veut dès le départ, rapidement, on se rend compte que les choses assez farfelues qu’elle demande à son élève sont des choses qui lui permettent d’aborder la musique de la manière la plus pure qu’il soit. C’est très intéressant.

La notion de musique est assez prenante dans ce texte. Il faut aussi ajouter une bonne dose de courage pour s’accrocher, une bonne couche de passion musicale mais aussi de la sévérité. J’ai beaucoup apprécié ce mélange détonnant.

La manière dont est écrit ce roman est excellente. J’ai aimé la construction des passages, les tournures de phrase. Il n’y a rien à dire, Eric Emmanuel Schmitt a un style parfait : c’est simple et efficace. J’avais peur avec cet écrivain et d’un style trop pompeux mais je me suis trompée, c’est bon, très bon même !

La famille d’Eric Emmanuel Schmitt reste brève dans ce roman mais sa tante a une place particulière. Il a fait d’elle un personnage particulier qui a su me toucher. C’est très prenant.

Les – :

  • J’aurais aimé en avoir un peu plus à me mettre sous la dent.

Les + :

  • Le thème de la musique abordé avec brio.
  • Les personnages de Madame Pylinska et de la tante d’Eric Emmanuel Schmitt.
  • La plume de l’auteur que j’ai aimé retrouver.
  • La délicatesse qui se dégage de ce roman de manière générale.

Ma note 

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Le mystérieux secret de Jane Austen – Lhattie Haniel

51GVgl-xIjLRésumé : Je n’ai pas la prétention d’avoir le fin talent de la très célèbre Jane Austen, mais il me tenait à cœur de vous raconter cette histoire poussée par mon admiration pour les écrits et par la vie de cette grande romancière anglaise. Au fil des pages, vous serez certainement saisie par les émotions en parcourant les premières années de sa vie et de celles de son écriture. Cependant, attendez-vous à être surpris par la mystérieuse romance qui s’est animée sous le sceau de ma plume. Il se pourrait même que vous ne vous en remettiez jamais ! Et si d’aventure, vous souhaitiez poursuivre cette lecture, il vous faudrait le faire sans soulever le moindre sourcil. Alors, peut-être qu’il vous sera dévoilé l’un des mystérieux secrets de Jane Austen : pourquoi ne fut-elle fiancée qu’une seule nuit à Harris Bigg-Wither ? Seule cette histoire saurait vous le dire…

Mon avis : Je remercie la talentueuse Lhattie Haniel pour l’envoi de ce service presse. Après avoir lu un roman en Service Presse, j’ai eu la bonne surprise de trouver dans ma boite mail tous les autres romans de Lhattie qu’elle proposait en Service Presse ! J’ai décidé de commencer la suite de la découverte de son univers que je connaissais avec « Un accord incrongru ! » par ce roman. La raison n’est pas bien compliquée, j’adore Jane Austen et je vous avoue que j’étais bien curieuse de savoir ce que pouvait contenir ce roman de Lhattie.

J’ai trouvé l’idée bonne et l’intrigue bien ficelée malgré quelques moments de doute… Je vous avoue que par moment, j’ai eu quelques hésitations sur la manière dont parle et agit Jane Austen puisque ce roman est en quelque sorte autobiographique. Je pense surtout aux têtes à têtes avec des personnages masculins.

Cependant, j’ai trouvé beaucoup de choses originales comme la rencontre entre Jane et ses personnages. J’ai trouvé cela touchant et assez intéressant. La plume de Lhattie est toujours aussi juste et dynamique mais ici, elle est très intelligente.

Jane Austen est une auteure que j’apprécie. Dans un premier temps, pour la qualité de ses textes et intrigues. J’aime aussi la grandeur de ses personnages et leurs caractères tous divers et variés. J’apprécie aussi la femme qu’elle était. Les traits de caractère qui se dégagent de sa plume sont vraiment forts et l’on s’imagine une femme forte, courageuse, qui n’a pas peur de ne pas rentrer dans les cases ainsi qu’une femme qui a un caractère fort pour la société dans laquelle elle a évolué. J’ai trouvé cela très bien ressenti dans ce roman.

Je pense que c’est un moment très sympathique à passer en compagnie de tous ces personnages. On se surprend à passer du temps dans la vie de Jane. On se rend vraiment compte de l’importance des détails pour Jane Austen mais aussi l’importance qu’elle donne aux personnes qu’elle côtoie. C’est une source d’inspiration pour elle.

Personnellement, j’adore la ville de Bath, là où a vécu Jane Austen. Je trouve cette ville flamboyante, merveilleuse. C’est vraiment excellent !

La plume de l’auteure est très sympathique, une nouvelle fois, on est propulsé dans un univers à part entière. J’ai trouvé que l’intention de Lhattie était louable dans ce roman malgré les petits détails qui m’ont paru un peu trop gros mais cela n’est pas grave du tout. Cela ne m’a pas empêché de passer un agréable moment avec la plume de Lhattie et son intrigue très originale. J’ai apprécié les détails et les réponses à d’éventuelles questions.

Fan de Jane Austen, la curiosité vous poussera à la lecture, j’en suis persuadée.

Ma note : 16/20

20

Stupeur et tremblements – Amélie Nothomb

CVT_Stupeur-et-Tremblements_7939Résumé : Mais que diable Amélie-san allait-elle faire dans cette galère ? C’est la question qu’on se pose en découvrant l’invraisemblable traitement auquel la jeune narratrice, double à peine voilé de l’auteur, est confrontée lors d’un emploi de quelques mois au Japon. Embauchée par la compagnie Yumimoto, Amélie espère bien pouvoir faire ses preuves dans ce pays qui la fascine tant depuis qu’elle y a séjourné enfant. C’est sans compter sur la subtilité des règles tacites qui régissent la société japonaise, sans compter encore sur le mépris de Mlle Mori, sa supérieure. Les humiliations et les vexations se succèdent et la soumission s’installe : Amélie pensait être traductrice, elle finira dame pipi de l’entreprise… Comme toujours, Amélie Nothomb a le sens du bizarre, mais aussi du texte : son expérience traumatisante se transforme en un fascinant récit, irrésistible de drôlerie. On la soupçonnerait presque de s’être laissée traiter de la sorte pour mieux pouvoir l’écrire ensuite…

Mon avis : Je remercie ma copinaute Dilshad – les lectures de la Diablotine – pour m’avoir permis de sortir ce roman de ma PAL grâce à notre challenge commun – ABC challenge – et de notre défi pour parvenir à lire le plus de livres possibles qui rentrent dans la catégorie de ce challenge. Des défis, des challenges, Seigneur ! J’espère qu’on y parviendra ! En attendant, on ne peut pas dire que l’on ne fait pas ce qu’il faut pour y arriver.

J’ai donc lu un roman d’une auteure que j’apprécie beaucoup : Amélie Nothomb. Je sais qu’elle crée un grand débat sur la toile mais elle est parvenue à me conquérir. Sa folie, sa plume, son humour m’ont vraiment séduit.

On la retrouve dans une entreprise japonaise pour son premier travail là-bas. On peut dire que c’est une sacrée descente aux enfers et que je suis certaine de ne jamais vouloir travailler dans une firme japonaise.

On entre dans un monde de malade ! Les japonais n’ont pas la même culture que les occidentaux, ça on le savait mais j’ai trouvé que beaucoup de choses n’étaient vraiment pas belles. Le regard du japonais sur les européens est triste. Les occidentaux sont vus comme des personnes peu productives avec des plus petits cerveaux et donc, ce qui devient logique, une manière de penser et de réfléchir bien inférieure à celle des japonais.

C’est avec cette mentalité que l’on se rend compte qu’Amélie n’est rien, elle n’est qu’une petite Belge qui s’est perdue au Japon et on lui fait bien comprendre. Malgré le sujet dur, l’œil vif et humoristique d’Amélie nous permet de rire de ces situations détestables. Elle ne peut faire confiance à personne dans cette entreprise, dès qu’on lui tend une main c’est pour se prendre une baffe bien piquante !

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Le monde oriental et le monde occidental sont mis à rude épreuve dans ce roman. Les comparaisons fusent, c’est plus ou moins agréable selon l’hémisphère sur lequel on se tient. Cependant, des personnages comme Mademoiselle Mori nous montre la complexité et la diversité de la personnalité d’une japonaise. En effet, beaucoup de respect et de rigueur sont de mise. Ce que l’auteure nous propose ici, c’est au final, une vision bien différente de la notre qui n’est pas forcément la même mais qui peut facilement se comprendre. La rigueur japonaise est vraiment très différente de la rigueur européenne.

Cela ne m’a pas empêcher d’avaler ce roman en une heure. L’auteure parvient une fois de plus à nous happer par sa plume loufoque et si belle. J’ai beaucoup apprécié le fait qu’Amélie fait semblant d’être résignée à n’être qu’une petite européenne bien inférieure à ses collègues. J’ai trouvé ça très intelligent. La répartie est bourrée d’humour et est très surprenante.

Je trouve que Stupeur et tremblement est un des romans d’ Amélie Nothomb que je préfère. C’est avec grand plaisir que j’ai replongé dans l’univers que l’auteure nous propose. J’ai encore passé un très bon moment.

Ma note : 16/20

 

 

18

Une bouteille à la mère – Isabelle Piraux

51i44niTp8LRésumé : Un seul mot, un soupir, un coup d’œil nous trahit ; tout parle contre nous jusqu’à ce silence » VOLTAIRE dans sa pièce Oedipe. Beth ma mère avait beau se taire, tout en elle trahissait le secret qu’elle gardait enfoui depuis son adolescence et croyait m’en protéger.
Comme le dit Voltaire, son silence, ses intentions, ses attitudes, tout cela transpirait pour devenir un fardeau trop lourd dans notre duo mère-fille. Hors de question que cette histoire continue à troubler les femmes de notre famille. J’ai deux filles. Poignant, émouvant, bouleversant, à votre tour découvrez les méfaits d’un secret de famille ! Information aux lecteurs : L’auteur prévient le lecteur. Son roman utilise la nouvelle graphie recommandée par l’Académie Française le 6 décembre 1990.

Mon avis : Je remercie du fond d cœur Isabelle pour sa patience, sa gentillesse et ce merveilleux roman que j’ai eu la chance d’avoir sous les yeux. En effet, j’ai rarement été saisie de cette manière par un roman qui témoigne d’une période assez douloureuse au final. Alors merci Isabelle !

Dans un premier temps, j’ai été séduite par la couverture de ce roman que je trouve, à la fois, très douce par les couleurs qu’elle dégage mais aussi très poétique par les objets présents sur cette dernière. En un mot, j’ai trouvé cette couverture très belle, elle m’a tout de suite attirée.

J’ai pris du temps pour lire ce roman, il est dur dans le sens où le message véhiculé est douloureux à lire et certainement à écrire. J’ai préféré prendre mon temps pour éviter d’être submergée par un flot d’émotions qui bien souvent me plonge dans un état particulier et qui fait que je n’arrive plus à lire pendant quelques jours. Pour pallier à ce problème, j’ai préféré prendre mon temps, picorer les chapitres et déguster cette histoire et les mots de l’auteure.

J’ai aussi lu un débat –qui selon moi n’avait pas forcément lieu d’être sur internet- puisque l’auteure le précise sur la graphie utilisée. Elle n’est pas gênante. J’ai trouvé cela un peu trop facile « d’attaquer » sur ce point. C’est un choix de la part de l’auteure, on est prévenu, on accepte ou non mais pas besoin d’en faire une montagne. Bref, je ne m’attarderai pas plus sur ce point. Laissons place à l’histoire.

Ce qui est dans un premier temps saisissant c’est la proximité de cette histoire par rapport à notre société actuelle et le monde dans lequel on vit : en effet même si cela se passe à la fin du 20ème siècle, on est encore très près de cela. On tire une belle leçon de morale de ce roman : nos secrets et nos mensonges –par omission ou non- peuvent vraiment toucher notre entourage et le monde dans lequel on évolue. Souvent, on ne se rend pas compte du mal que l’on se fait et surtout du mal de l’on fait aux personnes que l’on aime.

Le sujet principal est donc, comme vous avez pu le comprendre, le secret de famille et les bouleversements que ce dernier peut engendrer. Isabelle parvient, avec sa plume, à nous faire découvrir un univers douloureux qu’elle arrive à apaiser facilement avec des mots justes et doux. Rien de moralisateur par ici, juste un moyen de mieux comprendre et d’accepter la situation.

La trame et l’intrigue se mettent très facilement en place : une femme laisse d’un coup, d’un seul, ses amis et sa famille sans aucune explication, c’est l’évanouissement dans la nature le plus radical possible. Cette disparition sème le trouble et tout le monde s’interroge. Beth souffre tellement de la disparition de sa mère. Cela transparait dans ses mots. C’est vraiment une très belle histoire, poignante.  Voici un très beau témoignage que je conseille à toutes et à tous de lire. Il est bouleversant, criant et vérité et tellement bien écrit. Je trouve cela vraiment très bon.

Ma note : 17/20

 

10

Je suis passée plusieurs fois par les portes de l’enfer Tomes 1 & 2 – Justine Obs

Résumé : Laissez-vous guider dans le tourbillon noir de son existence… L’histoire d’une relation affective, émotionnelle et déchirée d’une enfant face à une mère peu responsable, « borderline » et à un père violent alternant amour et rejet. C’est le récit d’une vie, une vie chaotique menée avec brio par une jeune fille plus forte qu’elle ne le pense… 

Mon avis : Je remercie chaleureusement Justine pour l’envoi de ces deux services presse et pour la confiance dont elle a fait preuve à mon égard.

Récit purement autobiographique, je peux vous dire une chose : cette lecture prend aux tripes. C’est assez surréaliste de se dire que des enfants vivent ça. Je suis ressortie de ma lecture profondément émue et triste en même temps.

Je pense, dans un premier temps, que l’on peut déjà saluer le courage de Justine pour avoir réussi dans la vie, pour avoir survécu à toutes ses horreurs mais surtout pour avoir réussi à coucher ça sur le papier et à montrer au monde entier les monstres que sont ses parents.

Très souvent, j’arrive à trouver des excuses aux gens pour leurs mauvaises actions mais ici, je n’y arrive pas.

On fait la rencontre de Justine donc, une petite fille toute mignonne et sympathique qui vit l’enfer à la maison. Entre un père ultra violent que ça soit physiquement ou verbalement ainsi qu’une mère qui tente de la protéger de son père mais qui est un monstre elle aussi, Justine n’a pas de chance.

Elle enchaîne les plans pourris de ses parents, elle change de maison/appartement comme elle change de chemises, elle n’est à sa place nulle part et le peu de bonheur qu’elle a, ses parents le détruisent assez rapidement.

Justine fait tout pour s’en sortir, pour grandir normalement même si elle n’est pas perçue comme une enfant « normale » à l’école que ce soit par ses camarades ou professeurs. En difficulté scolaire (forcément, garder un œil sur son frère parce que sa mère est trop occupée pour le faire, ça ne doit pas aider !), elle montre au monde entier qu’elle veut s’en sortir. Elle se désolidarise de ce que ses parents font. Sa famille l’entoure et l’encourage.

Plus on tourne les pages de ces deux tomes, plus on se rend compte qu’elle grandit, qu’elle veut s’en sortir.

Roman autobiographique, il met en avant la difficulté qu’on a, quand il faut faire les choses seule, sans parents.

On suit aussi la vie amoureuse de Justine qui n’est pas non plus de tout repos. Elle cherche du travail, tant bien que mal, elle arrive à mener sa vie.

Beaucoup d’évènements nous mettent rapidement en colère, on se rend compte que les erreurs de Justine font écho à celles de ses parents et on tremble, on se demande si elle va s’en rendre compte, si quelqu’un va l’aider. C’est un roman très prenant émotionnellement parlant.

J’ai eu la chance de pouvoir parler un peu avec Justine. C’est vraiment une fille très gentille et je suis désolée qu’elle ait pu vivre des atrocités pareilles mais je suis tellement heureuse d’avoir lu ce qu’elle est devenue ! Je suis tellement heureuse pour elle.

Je respecte et applaudis un courage sans faille, une plume forte et dynamique. Des mots justes qui nous permettent de vivre des émotions fortes. Ce roman nous remet les idées en place : enfin, c’est mon cas. Je me rends compte de la chance que j’ai eu en ayant eu une enfance normale. Et je pense à tout ceux qui sont dans le cas de Justine. Dure réalité !

Ma note : 16/20

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La soeur du roi – Alexandra De Broca

téléchargementRésumé : Elle se nomme Elisabeth, princesse de sang, orpheline mais (petite fille de Louis XV et) sœur de Louis XVI. Recluse à la cour de Versailles, elle a le choix entre devenir religieuse ou s’éloigner de son pays en épousant un prince inconnu. Mais elle est brillante, avide de connaissances et tourmentée. Elle parvient à se faire respecter par son intelligence, sa foi, son attention aux autres et son mode de vie très loin des errances de Marie-Antoinette. Dans son domaine de Montreuil, elle reçoit les esprits les plus brillants du siècle et se fait aimer sous le nom de Madame Elisabeth.

Lui, François Dassy, originaire de Strasbourg, brillant médecin, est un passionné de sciences et de découvertes. Il accepte pour quitter les siens de devenir botaniste au service de Lemonnier, médecin du roi à Versailles.

Leur rencontre improbable dans la forêt de Fontainebleau fait surgir leur soif commune de progrès et de vie meilleure pour les sujets de Louis XVI. Une meilleure alimentation, la découverte de la contagion, les premières vaccinations, les espèces botaniques venues de loin nourrissent leur amour secret. Mais l’évidence de leur sentiment surmontera-t-elle l’interdit de leur relation ? Et si la révolution qui menace l’ordre établi et qui les empêche d’être ensemble devenait leur alliée ?

Mais Elisabeth saura-t-elle suivre les idées nouvelles qui bouleversent la France ? Et mettre en danger son frère ? Ce frère qu’elle chérit et dont elle est devenue la confidente devant les difficultés de son règne. Et Dassy qui est-il vraiment ? Un homme de valeur ? Un imposteur ? Louis XVI, soucieux de tolérance pour son peuple saura-t-il l’être pour sa sœur aimée ? Juin 1789, les évènements obligent après quatre ans de clandestinité Elisabeth et Dassy à choisir entre amour et loyauté.

Mon avis : Je remercie chaleureusement une nouvelle fois Gilles Paris ainsi que son équipe, surtout Jules qui est un stagiaire merveilleux ! Un grand merci à vous tous pour votre confiance et votre amabilité qui fait chaud au cœur.

J’ai choisi ce roman parce que je suis une folle d’histoire mais surtout de la période de la royauté. Assez habituée à la période de Louis XIV, c’est avec avidité et curiosité que je me suis lancée dans la période du règne de Louis XVI.

Ici, point de vue original puisque l’on quitte la Cour de Versailles ainsi que les vices et plaisirs du palais pour retrouver la sœur de Louis XVI qui est bien loin de l’extravagance de la cour mais surtout loin de l’extravagance de sa belle sœur, Marie-Antoinette.

J’ai beaucoup aimé découvrir la vie d’Elisabeth, sœur du roi, qui se montre être une femme incroyable et qui ne méritait pas de finir comme son frère. J’ai trouvé ça quelque peu triste.

Cependant, je trouve que l’auteure mène avec brio sa barque dans ce roman biographique. En effet, l’auteure nous indique à la fin du roman que les faits sur Elisabeth sont relatés dans des documents historiques mais qu’elle a romancé la vie de Dassy.

Elisabeth est un personnage haut en couleurs : elle est très curieuse, belle et intelligente. J’ai trouvé adorable la relation qu’elle entretient avec son grand-père (Louis XV) basée sur l’amitié et l’amour familial ainsi que sur l’amour de la vie et la curiosité des choses. C’est vraiment une très belle relation.

Elisabeth se montera être une jeune femme épanouie, avide de connaissances dans tous les domaines. C’est vraiment très beau à lire. D’un naturel assez doux, la relation qu’elle entretient avec Dassy, ce jeune docteur qui s’avère lui aussi un puits de connaissance.

La relation amoureuse s’installe doucement mais surement, c’est un bel épanouissement à lire.

L’auteure est facilement parvenue à me convaincre avec une plume magnifique, on est transporté dans l’univers de Louis XVI bien qu’en décalage par rapport au faste de l’époque. J’ai trouvé la relation Elisabeth/Dassy merveilleuse.

Ma note : 17/20

20

Le garçon qui courait – François Guillaume Lorrain

couv-le-garcon-qui-courait-620x987Résumé : Août 1936 : un jeune athlète vient de remporter le marathon aux J.O. de Berlin ; et pourtant, il semble bien triste sur le podium. Il cache son maillot japonais. Car Kiteï Son, alias Sohn Kee-Chung, vient de Corée, pays annexé par le Japon, et il a dû courir sous les couleurs de l’ennemi.

D’où vient-il ? Quelle a été son enfance, dans une petite ville près de la frontière chinoise ? Comment est-il devenu le coureur le plus endurant du monde ? Quelles épreuves a-t-il traversées – et quel sera son sort lorsqu’il devra rentrer dans une Corée sous le joug qui voudrait le fêter en libérateur ?…

Voici le roman d’une obstination, d’un jeu constant avec le danger et l’effort suprême.

Mon avis : Je remercie les éditions Sarbacane pour ce service presse très surprenant.

Je suis heureuse de pouvoir vous parler de ce roman biographique. Je n’ai pas l’habitude de lire ce genre de roman : ceux qui parlent de sport. Je suis contente d’avoir fait « l’effort » de choisir ce roman pour m’ouvrir à d’autres romans que ceux que je choisis plus facilement d’habitude.

Roman qui parle donc de sport, plus particulièrement de marathon mais encore plus précisément de l’athlète coréen Sohn Kee-Chung. Ce qui m’a beaucoup fait apprécier ce roman c’est qu’il mêle le sport à l’histoire du pays et l’histoire de Kee-Chung.

Le sport à haute dose est quelque chose qui m’ennuie incroyablement mais ici, l’auteur a trouvé un équilibre parfait pour me faire apprécier ma lecture ! Ici, c’est harmonieux. On sait qu’il court mais aussi pourquoi. Et c’est très agréable.

On est en pleine période de soumission de la Corée par les Japonais. L’auteur en parlelogo-editions-Sarbacane durement et certaines péripéties m’ont levé le cœur (je pense à l’épisode des fruits du père de Kee-Chung qui m’a révulsé). On vit ici une situation horrible dans l’avant Seconde Guerre Mondiale.

On vit un beau voyage avec Kee-Chung qui nous emmène de son village natal, à la Corée, au Japon, à Berlin… On vit de belles aventures avec notre personnage principal avec en toile de fond la supériorité de races sur d’autres, la question du racisme est clairement souligné dans le texte.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Kee-Chung qui n’oublie jamais d’où il vient. Il est obligé de faire des choses qui le révulsent mais s’il veut vivre, il n’a pas vraiment le choix et obéit aux Japonais. Il est souvent dans des situations périlleuses mais c’était vraiment très intéressant.

beach_gate_weheartitJ’ai beaucoup aimé comprendre et découvrir comment il est devenu l’athlète qu’il fut aux Jeux Olympiques. J’ai beaucoup apprécié les anecdotes sur lui, sa famille et son histoire. J’ai vraiment bien apprécié cet aspect de l’histoire.

L’Histoire est bien présente aussi dans le roman. J’ai beaucoup aimé voir l’avant guerre d’un autre côté que celui de l’Allemagne ou de la France. Je ne connaissais pas l’histoire de la Corée à ce moment de l’humanité et c’était plaisant de découvrir en étant révulsé par les évènements.

La plume de l’auteur est très belle. Elle nous donne beaucoup d’informations et nous distribuent de belles émotions qui nous rappellent tout ce que les patries ont pu traverser et les horreurs communes que les différents peuples ont pu vivre…

Ma note : 17/20

 

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Weidmann : Le tueur aux yeux de velours – Philippe Randa

51jqdw7xzel-_sx195_Résumé : Eugène a un charme fou, des yeux de velours et une étrange maladie : pour de maigres sommes, il tue et dépouille ceux qui ont le malheur de croiser son chemin. Meurtrier sans émotion, uniquement attiré par l’appât du gain ? Ou agent nazi, envoyé en France pour d’obscures raisons politiques ? Alors que l’Europe s’apprête à s’embraser, le destin de cet assassin singulier va cristalliser les tensions et donner lieu à d’innombrables fantasmes… au point qu’aujourd’hui encore la vie de celui qui fut le dernier guillotiné en place publique continue de susciter les passions.

Mon avis : Je tenais à remercier Gilles Paris ainsi que sa gentille stagiaire qui m’ont permis de lire une biographie qui m’a beaucoup intéressée au premier coup d’œil : celle d’Eugène Weidmann. Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu de biographie. Je suis heureuse d’avoir lu une bonne biographie de surcroît !

J’ai plongé dans l’inconnu. Je ne connaissais pas cette personne. Mais le côté historique m’a beaucoup plu ainsi que le fait que ce soit le dernier homme à être guillotiné en place publique. Je ne connaissais pas Eugène Weidmann mais il a fait trembler la justice française lors de la Seconde Guerre Mondiale.

C’est un homme qui cache bien son jeu. Il écopera d’un surnom qui selon moi veut tout13254289_1045349628891225_4894523684186030036_n dire « le tueur aux yeux de velours ». Le mystère plane autour de ce personnage. Il est séduisant, enjôleur et plaisant. Il est très galant et prévenant. Il a tout de l’homme parfait de la période de la deuxième guerre mondiale. Lorsque j’ai lu toutes les atrocités qu’il a commis, je suis tombée des nues. Lorsque j’ai lu cette biographie, je me suis vraiment dit que l’habit ne faisait pas le moine !

Weidmann est un jeune homme d’une trentaine d’années qui a tué pour avoir de l’argent. C’est la course de sa vie, toujours avoir de l’argent et rendre fiers ses parents. J’étais émue par moment par son discours. C’est quelque chose d’incroyable ! Même mort, il réussit encore à manipuler son auditoire pour que l’on croit en sa bonne foi. J’ai trouvé cela surprenant. C’est un homme qui fait planer le doute et le mystère autour de lui. Il est insondable. Son sang-froid est très déstabilisant. Il sait ce qu’il a fait, il ne s’en cache pas. Il ne nie rien. Il en devient très rapidement fascinant. Même mort, on se rend compte que l’on ne sait pas vraiment qui il était : on ne sait pas s’il était un espion nazi ou simplement un allemand qui s’est réfugié en France pour tourner le dos au nazisme apprécié dans son pays et par ses parents. On ne saura vraiment jamais qui il était vraiment. J’ai beaucoup aimé le fait que le mystère plane autour du personnage et cela pour toujours.

beach_gate_weheartitLe côté historique et au-delà de ce que le personnage peut susciter chez le lecteur. J’ai trouvé intéressant de me pencher sur l’histoire du dernier homme guillotiné en place publique et de tout le remue-ménage que cela a pu causer. Les médias se sont emparés de cette histoire, on en a beaucoup parlé et j’ai trouvé cela fascinant. Le côté historique ressort beaucoup dans cette biographie et j’ai trouvé cela très bien ! Je me suis rendue compte que c’était une période inconnue pour moi et que je pallierai à cette situation assez rapidement.

Philippe Randa mène rondement la danse dans son œuvre. J’ai trouvé que les faits historiques associés à la vie privée d’Eugène Weidmann sont vraiment une belle trouvaille. J’ai beaucoup aimé tout ce que j’ai appris. La biographie est un genre que j’apprécie beaucoup. Grâce à Philippe Randa, j’ai vraiment envie d’en savoir plus sur cette époque.

Ma note : 15/20

12

Louis XIV Amoureux -Hervé Bentégeat

ob_fe9284_louis-xiv-amoureux.jpgRésumé : Elevé par une mère qui l’idolâtrait, passant son enfance dans un univers féminin, c’est peu dire que Louis XIV aimait les femmes: il ne pouvait s’en passer.
Mais si l’homme tombait facilement sous leur charme, le roi se méfiait de leur influence: “Si vous voyez qu’une femme me gouverne, ordonna-t-il un jour à ses ministres, dites-le-moi et je m’en débarrasserai.”
Et quoique fort courtois, il les a toutes fait souffrir: c’était son bon plaisir d’abord. Mais elles ont su, malgré lui, marquer son règne de leur empreinte. Marie Mancini l’a affiné. Versailles ne serait-ce qu’il est sans Louise de Lavallière ni Athénaïs de Montespan. Cette dernière l’a, en outre, poussé dans sa politique de conquête et de prestige, tout en favorisant la carrière de Molière, Racine, La Fontaine…
Quant à Madame de Maintenon, qu’il épousa en secret, elle assistait à tous les conseils des ministres…

Mon avis : Je remercie Gilles Paris et les éditions Rabelais pour ce partenariat.

Vous savez peut-être que j’aime beaucoup le XVIIème siècle. La folie des grandeurs de Louis XIV et le Roi Soleil lui-même. Le XVIIème siècle est un siècle que j’affectionne beaucoup. C’est donc naturellement que je me suis proposée pour lire ce partenariat. Cet ouvrage est très surprenant et très plaisant.

Cet ouvrage parle de Louis XIV et plus précisément de ses conquêtes amoureuses. Les quatre plus grandes de ses histoires d’amour : Marine Mancini, Louise de La Vallière, Athénaïs de Montespan ainsi que Françoise de Maintenon. Bien que je savais quelques détails sur la vie de ces quatre femmes, j’ai appris beaucoup de détails sur ces relations.

Grâce à cet ouvrage, nous avons pu retracer la vie d’autres personnes comme Anne d’Autriche, Henriette d’Angleterre, le Duc de Monstespan, le poète Scaron ou encore Nicolas Fouquet et j’en passe ! C’était plaisant de tisser des liens entre toutes ces personnes qui ont plus ou moins marqué ce fabuleux siècle!

On trouve aussi beaucoup d’informations sur le XVIIème siècle. On trouve de grandes et belles illustrations dans cet ouvrage. C’est assez plaisant et cela rend une lecture historique très plaisante. C’était très appréciable.

En plus des informations de l’auteur sur ce sujet, j’ai donc pu redécouvrir des artistes, des peintures et sculptures qui ont bercés ce siècle et c’était très appréciable.

En retrançant la vie de Louis XIV, l’auteur s’attarde ici sur ces quatre grandes relations. C’était très agréable d’en savoir plus sur ces quatre illustres femmes. J’ai toujours été attiré par Marie Mancini et Athénaïs de Montespan…. Alors ce fut un ouvrage très intéressant.

J’ai aussi pu redécouvrir des évènements que j’ai beaucoup apprécié de découvrir comme beach_gate_weheartitl’épisode des poisons et l’implication d’Athénaïs de Montespan dans ce dernier. Ce qui m’a toujours plu c’est la fascination que suscite le Roi Soleil. Ces femmes étaient vraiment prêtes à tout pour recevoir un peu d’amour de la part du roi. Elles étaient prêtes à le partager. Elles auraient pu tuer pour lui. Il a fait de sa vie un spectacle bien minuté: tout est sous contrôle! C’est un homme qui impose le respect. Il s’entour des meilleurs.

En plus d’être un grand roi, c’est un mécène qui a protégé les plus grands noms comme Molière ou encore Racine. Il a mis tous les arts à son service et au service de la France.

Si la France s’est illustrée par sa grandeur s’est bien grâce à Louis XIV et à son goût pour le luxe. Il a redonné à la France toute sa splendeur.

Ce petit ouvrage est fort bien construit : rapide à lire, intéressant et plein d’informations je l’ai dévoré. Il m’a beaucoup plu et même s’il regorge d’informations, j’aurais bien voulu en lire un peu plus!

Ma note : 16/20

12

quel effet bizarre faites vous sur mon cœur – C. Orban

9782226258250gquatrième de couverture: « Après qu’il m’eut répudiée, j’ai eu envie d’écrire à Bonaparte. L’idée a germé une nuit, seule à la Malmaison alors qu’il était parti à l’île d’Elbe. Moi, Joséphine, répudiée, lui exilé, comment en sommes-nous arrivés là ? »

Mon avis : Dans un premier temps, je remercie Gilles Paris et les éditions Albin Michel de m’avoir envoyé ce service presse. Etant férue d’histoire, j’ai voulu me plonger dans l’histoire d’amour entre Joséphine et Napoléon Bonaparte.

Je ne connaissais pas Christine Orban mais je suis ravie du résultat. J’ai littéralement fondu pour ces mots d’amour à travers lesquels ont découvre une Joséphine humaine, belle et tourmentée. Je pense que c’est ce qu’il me manquait pour pouvoir vivre une aventure livresque avec ces personnages. Le côté humain qui n’est pas présent dans les livres d’histoire. Le plus gros échec de sa vie restera son divorce avec Napoléon qui au final garde des lourds sentiments pour cette femme, Sa Joséphine.

On pénètre dans l’intimité de l’Empereur et de l’ancienne Impératrice de France. J’ai été transporté par l’émotion. J’ai eu mal au cœur pour Joséphine qui doit faire avec. Il a choisi elle ne peut que se taire et accepter. Sa douleur ne la quittera jamais jusqu’à sa mort. Mais il est l’Empereur.

Je trouve leur amour beau et fatal à la fois. Comme toute grande histoire d’amour qui se respecte je pense. J’ai eu du mal à quitter mon livre. Je l’ai lu très rapidement mais je suis passée par beaucoup d’émotions : J’ai eu la sensation d’avoir le cœur brisé en même temps que Joséphine, j’ai partagé ses peines et sa tristesse. Ses moments de joie et de bonheur.
C’était troublant, je n’ai jamais, je pense, pu me rapprocher autant d’un personnage, qui plus est, la grande Joséphine.

J’ai trouvé la plume de l’auteure magnifique et pleine d’émotion. Elle a su me transporter au-delà des siècles. C’était vraiment une très belle découverte pour ma part.

Je n’avais jamais vu ou lu cet aspect de Napoléon que je voyais plutôt comme un homme froid et sévère. Dans l’intimité de sa vie, ce n’est pas vraiment la même chose. C’était un passionné, un amoureux de l’amour. Malgré ses choix, il reste quand même un personnage incroyable qui n’a besoin de personne (Je pense qu’il l’a prouvé à plusieurs reprises.)

Le couple uni ou désuni reste un couple merveilleux. On comprend ce qu’est un amour véritable après cette lecture. Le lien qui les uni et beaucoup plus fort qu’un papier, qu’un anneau ou autre.

Même si le divorce est prononcé, pour des décisions d’état, de descendance et autres, on sent l’amour que Joséphine à pour son Mari, son Napoléon qu’elle adore tant. C’est très beau et déchirant à la fois.

Je suis ressortie de cette lecture troublée. Je ne pensais pas pouvoir lire des mots aussi beaux, qui prennent tout le sens dans cette période de l’histoire.

En bref : un beau coup de cœur pour ce livre qui est plein d’émotion, d’amour et de sincérité. Je salue par la même occasion Christine Orban qui a fait un travail magnifique.

Ma note : 20/20 

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7

La métaphysique des tubes – A. Nothomb

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Bonjour tout le monde,

Petite chronique sur La métaphysique des tubes d’Amélie Nothomb. J’en ai lu beaucoup ces derniers jours. Sa plume m’avait manqué.

Quatrième de couverture: Parce qu’elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles – déglutition, digestion, excrétion –, ses parents l’ont surnommée la Plante. L’intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c’est Dieu.Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n’est pas éternelle, même au pays du Soleil levant… Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », Amélie Nothomb nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.

Mon Avis: Il y a quelques années j’ai lu ce roman. Je l’avais trouvé génial! Avec un œil nouveau sur ce roman des années plus tard, je freine un peu le coté génialissime de cette autobiographie.

Il faut savoir qu’Amélie de sa naissance à ses deux ans est un bébé qui ne fait rien à par manger, boire et excréter. Elle ne parle pas, ne crie pas, ne marche pas. D’où la notion de « tube ».
La première partie, relativement courte (dieu merci) a été pour moi d’un ennui mortel. On y parle de Dieu, de tubes bref, j’ai RIEN COMPRIS.

Quand nous arrivons à ses deux ans. Donc quand Amélie devient un bébé normal, on s’y retrouve un peu. Et on découvre sa vie à travers ses yeux. Oui, à deux ans Amélie savait parler Japonais et français. Elle a su lire dans la foulée.
Nous suivons donc ce petit bébé entre premiers tracas quotidiens, premières expériences avec des animaux, des bonbons. Bref elle vit.

J’ai retrouvé la chère plus que j’aime tant d’Amélie Nothomb. Même si par moment je me suis demandée si on se foutait pas un peu de moi. J’ai eu du mal à croire en la vraisemblance des propos de l’auteur. Maintenant si c’est vrai, tant mieux pour elle. Mais il est vrai que le coup du japonais parlé à deux ans… J’y crois moyen. Donc je me suis retrouvée entre fiction et réalité bien que certains passages de cette autobiographie m’ont bien plu.

Beaucoup de sujets et de questionnements sont posés dans ce petit bouquin. J’ai eu l’impression de replonger dans mes cours de philo. Avec une somnolence super étrange.

Même si ça n’a pas été le meilleur roman/autobiographie que j’ai lu d’elle, j’ai été ravi de retrouver sa plume. Et des personnages géniaux comme sa nounou (que l’on retrouve dans Ni d’Eve ni d’Adam et dans la nostalgie heureuse ou j’ai pris plaisir à la retrouver.) et Amélie est vraiment un personnage/auteur très talentueux.

Ma note : 14/20

9

Patients – Grand Corps Malade

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Bonsoir mes chats,

Je viens vous écrire une petite chronique sinon je vais encore prendre beaucoup de retard. =)

Ce soir, nous retrouvons Grand Corps Malade. Dans un livre autobiographique.

Quatrième de couverture : J’ai envie de vomir. J’ai toujours été en galère dans les moyens de transport, quels qu’ils soient. J’ai mal au coeur en bateau, bien sûr, mais aussi en avion, en voiture… Alors là, allongé sur le dos à contresens de la marche, c’est un vrai calvaire.
Nous sommes le 11 août et il doit bien faire 35 degrés dans l’ambulance. Je suis en sueur, mais pas autant que l’ambulancier qui s’affaire au-dessus de moi ; je le vois manipuler des tuyaux, des petites poches et plein d’autres trucs bizarres. Il a de l’eau qui lui glisse sur le visage et qui forme au niveau du menton un petit goutte-à-goutte bien dégueulasse. Je sors tout juste de l’hôpital où j’étais en réanimation ces dernières semaines. On me conduit aujourd’hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toute la crème du handicap bien lourd : paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés…
Bref, je sens qu’on va bien s’amuser.

Mon avis : Un gros coup de coeur!!

Je m’étais pas mal documenté sur Grand Corps Malade. Je savais les grandes lignes de son accident mais son autobiographie est à coupé le souffle. J’ai adoré (re)vivre avec lui ces moments de sa vie. Même si ce sont des moments durs. La fraîcheur du style et la plume de GCM m’ont laissés pantoise. J’étais là … A lire sans m’arrêter.
On remarque qu’il en a bien bavé et qu’il a du faire face à beaucoup beaucoup de problèmes.

Un accident bête, un plongeon dans une piscine pas assez remplie et voilà les vertèbres déplacées et une vie pour regretter. Malgré le sujet assez tabou, l’auteur en parle avec beaucoup d’aisance et de savoir-vivre.  Son autobiographie nous raconte son chemin de croix. Et nous fait passer par toutes les émotions, j’ai eu les larmes aux yeux et aussi le sourire aux lèvres à plusieurs reprises.

Quand on ferme ce livre on se dit  » Héééééé ! Je veux la suite moi! « .
Malgré le sujet comme je le disais au dessus, il m’a laissé un goût de trop peu. (comme tous les livres que l’on adore)

Jonglant entre humour, ironie et émotions, j’ai été transporté par son histoire.

En conclusion, on peut dire qu’il prouve encore une fois qu’il est à l’aise avec une plume : aussi bien dans des textes de slam que dans un roman à visée autobiographique.
Je finirai par un slam que j’adore de GCM : Rencontres. Que je vous conseille ! 😀

Ma note : 20/20

4

L’excessive – Alexandra Lapierre

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Entre deux gros pavés des challenges en cours, j’en n’oublie pas de me faire plaisir avec des livres qui me donnent envie depuis pas mal de temps!

L’excessive d’Alexandra Lapierre vient de France Loisirs! Je l’ai acheté pour 4 euros 20 ! Avec deux autres livres que je n’ai pas encore lu mais je trouvais que c’était une bonne occasion. Et je n’ai pas été déçue !

Résumé : Issue de la petite noblesse, elle devint la protégée du roi d’Angleterre et l’amie de l’impératrice de Russie, Catherine II. Dans un siècle d’abus, de périls, et de voluptés, elle connut tous les fastes et toutes les humiliations. Libertine, adultère, bigame, elle aima la vie, elle aima le pouvoir et les hommes avec passion. Elle en fut aimée à la folie. Elizabeth Chudleigh dépassa les limites et ne mit aucune borne à ses désirs. D’instinct, elle savait ce qu’elle voulait et, d’instinct, elle sut combattre pour l’obtenir. Elle essuya des défaites auxquelles nulle autre femme n’aurait pu survivre. Indestructible, elle encaissa, rebondit, et transforma ses naufrages en triomphes.

Mon Avis : J’ai dévoré ce livre! Il y a beaucoup de choses qui m’ont plu. Le fait que le livre soit hyper bien documenté dans un premier temps. On en apprend beaucoup sur cette femme : Elizabeth Chudleigh !
Dans un deuxième temps, même si le livre est gros, la police utilisée est assez grande, ce n’est pas une lecture fastidieuse grâce à ça ! C’est un peu ce que je reproche à certains des romans historiques : ils sont écrit tout petit et les pages de livres sont très fines ce qui ne me donne vraiment pas envie de les commencer. Mais L’excessive est un livre très aéré qui rend la lecture plus qu’agréable.
Dans un troisième temps, l’auteur a un style très agréable à lire ! Il m’a fallu une petite après-midi pour clore ma lecture. Et la première chose que je me suis dit en finissant mon livre c’était « Déjà ».

J’ai beaucoup aimé rencontrer et connaître cette femme qui n’avait pas de limite. Qui osait tout et surtout qui était fière de ce qu’elle était. Elle osait des choses pour lesquelles beaucoup de personnes n’auraient plus de tête. Mais avec elle, tout passait! Elle arrive a séduire beaucoup de personnes importantes : le roi d’Angleterre ainsi que sa famille. Elle est le symbole de la fraîcheur et de la sympathie incarnée ! C’est une charmante femme qui fait tourner la tête de beaucoup de monde. Mais malgré ça, nous entrons dans sa vie en connaissant ses tourments et ses problèmes: devant la justice, avec un mariage non désiré mais aussi de viol. Beaucoup de sujet sont abordés ce qui nous donne encore plus de détails et c’est aussi ce qui nous permet de découvrir la personnalité d’Elizabeth d’une manière entière et non comme la cour pensait la voir.

On y découvre le quotidien d’une femme à la cour d’Angleterre. Protégée par la belle fille du roi. On se rend vite compte que la cour est un endroit ou l’on doit se démarquer des autres pour y survivre. Entre fêtes et soirées houleuses Elizabeth Chudleigh reste une figure importante encore aujourd’hui; dans le monde entier !

Un livre que je vous conseille, si vous aimez l’histoire.

On peut saluer ici un roman hyper documenté, une note d’humour qui est nécessaire pour ne pas tomber dans l’ennui. Et un style sensationnel !

Ma note : 18/20

9

Louis XIV T1&T2 – Max Gallo

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Historienne dans l’âme, j’aime particulièrement le XVIIème et le XVIIIème siècle en Europe et principalement en France & en Angleterre. C’est naturellement que je suis allée vers la Biographie de Louis XIV de Max Gallo.

Le tome 1 s’intitule : Le Roi Soleil et le tome 2 lui s’intitule L’hiver du grand roi.
Vous aurez compris qu’il s’agit dans le premier tome de la période du GRAND ROI, du prestige qui est bien souvent attribué à Louis XIV. Versailles et l’illumination du Roi sur son Etat, des victoires de guerre, des conquêtes du « Bon temps ». A contrario, le tome 2 parle lui du déclin du roi, des guerres perdues et de la maladie mais aussi bien souvent de la mort. « L’hiver » signifie une saison froide, ici on peut le comprendre comme la période froide du règne de Louis XIV mais on peut aussi l’associé à sa première signification: le froid, le gel et les mauvaises conditions qui font du peuple un peuple malade, froid et mécontent.

Résumé :

T1  » Le roi est mort, vive le roi ! » Ce matin de mai 1643, un nouveau soleil s’est levé sur le royaume de France.
Sous l’oeil aimant d’une mère rompue à la politique, un roi-enfant découvre la charge que son sang et Dieu lui-même lui destinaient. Il sait pertinemment le poids qu’il lui faudra porter. Très vite, la Fronde vient inaugurer un douloureux apprentissage. Son amour pour sa mère, Anne d’Autriche, son respect pour Mazarin, un père de substitution qu’il ne peut s’empêcher de mépriser, son goût pour l’art, le jeu, les femmes et la chasse, rythment une adolescence à nulle autre pareille.
Car, non content de devenir un homme, le jeune Louis doit incarner l’Etat, guider la France vers l’âge d’or qu’il lui a promis. Malgré les embûches, les blessures, les deuils, il lui faudra régner. Seul.

T2 Hiver 1683. Louis XIV a quarante-cinq ans. Il est au sommet de sa puissance, et le soleil de la vie décline. Et les courtisans grelottent dans le château de Versailles aux deux mille pièces qu’on ne réussit pas à chauffer. Mais qui oserait quitter la Cour, ne plus vivre dans la proximité du grand roi, même si inexorablement l’ombre envahit le château ? La prière et les messes ont remplacé les spectacles et les ballets. Mme de Maintenon, dévote et que le roi veuf a épousée secrètement, veille. La guerre, la chasse aux protestants, la maladie, la mort des proches, rendent la vie de Cour toujours austère, parfois sinistre. C’est l’hiver du grand roi. Et dans ce long crépuscule Louis XIV révèle un courage physique et moral qui fascine. Le roi ne se laisse ni affaiblir ni terrasser. Jusqu’aux dernières heures de sa vie, il lutte. Il gouverne. Le souverain jouisseur et séducteur des débuts du règne est devenu ce roi pieux qui songe à son Salut sans jamais renoncer à être le Grand Roi. Max Gallo nous donne ici à découvrir ce souverain terriblement humain.

Mon avis : Fan de biographie, j’ai dévoré celle de mon Roi préféré.

Max Gallo est un auteur plus que connus pour ses romans et autobiographies sur l’histoire. Il a une écriture souple et enivrante qui nous plonge directement au XVII ème siècle.

En lisant les lignes de ces deux tomes, j’ai appris énormément de choses sur Louis XIV que l’on décrit généralement dans les livres d’histoire comme quelqu’un de peu fréquentable. Un roi qui pense d’abord à lui. Alors qu’il est peut-être le plus humain des rois de France. Son prestige a marqué la France qui elle se souviendra toujours de Louis XIV comme le roi Soleil, le Soleil de la France.

Max Gallo fait preuve de fluidité qui permet de ne pas nous désintéresser du sujet mais aussi de beaucoup de précision dans ses propos. Je pense que c’est la biographie la plus précise que l’on pourra lire de Louis XIV.

Pour conclure, moi qui me laisse tenter que par quelques autobiographies, je suis ravie d’être tombée sur celle ci ! Riche en informations et très aérée, j’ai succombé (encore une fois) au prestige de la vie de Louis XIV.

Ma Note : 18/20

17

Le Journal de Monsieur Darcy – Amanda Grange

Le Journal de Mr Darcy

Résumé : Quel amateur de Jane Austen n’a pas rêvé un jour de revivre Orgueil et préjugés à travers les yeux de son énigmatique héros ? Dans ce journal, auquel Darcy confie ses sentiments naissants et contradictoires pour la charmante Elizabeth Bennet, Amanda Grange donne la parole à ce personnage ô combien charismatique. Un récit teinté de nostalgie mené avec brio.

Mon Avis : Je suis une grande fan de Jane Austen. J’ai découvert cette auteure avec Orgueil et Préjugés que j’ai vraiment adoré. Alors revivre ce roman d’un autre point de vue était pour moi, totalement délectable!

On y découvre donc le point de vue de Monsieur Darcy. J’ai aussi trouvé fort sympathique de retrouver les personnages comme Charles Bingley et ses soeurs. Même si l’auteur n’est pas la même j’ai gardé le même sentiment pour Monsieur Darcy. C’est ce qui me faisait un peu peur avant d’ouvrir le livre : J’avais peur de retrouver les traits de ce personnage massacré mais ce fut une agréable surprise !!

Il ne faut pas croire, Amanda Grange n’est pas Jane Austen. Rien que le style d’écriture nous prouve qu’elles ont de grandes différences. Mais le style d’Amanda se laisse lire facilement : Il est frais et très agréable. Le fait que le livre soit sous forme de journal est un atout (enfin pour moi). Aéré, le livre est un bel objet si bien dans la forme que dans le contenu!

J’ai mis peu de temps à lire ce livre. Environ cinq heures si mes souvenirs sont bons. C’est vous dire que ce livre est excellent!

Globalement j’ai été charmé. Ce qui fait la différence entre un coup de coeur et un livre excellent c’est que par moment j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs. Et aussi au contraire que certains moments ont été bâclés. Ca m’a donné un peu l’impression de « Bon, on va écrire un truc pour dire de le faire, mais on s’en fout » mais rien de bien grave! Le livre reste très bon.

Pour ceux et celles qui n’ont pas encore été charmé par le personnage de Monsieur Darcy ou pour ceux et celles qui ont été charmé par ce personnage, je vous conseille vivement ce roman !

Ma note : 17/20