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Le feu secret – Marie-Hélène Fasquel et Gabriel Erhart

xcover-2664.jpgRésumé : Des quatre éléments, le feu est le plus étrange : foyer des fours d’alchimistes, étincelle des barillets d’armes, rayonnement du soleil, énergie vitale. Fil conducteur de ces histoires en miroir, les personnages cherchent à le dompter, à l’apprivoiser, mais se retrouvent sans cesse malmenés par les conflits qui se déchaînent autour d’eux. Réussiront-ils malgré tout à parvenir au bout de leur quête dans un ultime défi dont, pour certains, dépend la survie même de l’espèce humaine ? Face à la dégradation du monde, les hommes doivent s’unir, s’accepter. Mais au bout du compte, ne resteront-ils pas toujours les mêmes, des êtres incorrigibles, vaniteux et jaloux,  incapables de s’entendre et de s’entraider alors que, de toute urgence, il faut faire front ?

Mon avis : Je remercie une nouvelle fois Emma pour la proposition de lecture de ce roman : Le feu secret. C’est toujours un plaisir de pouvoir lire pour les éditions Nouvelle Bibliothèque et j’avoue que découvrir de nouvelles plumes, identités et univers est toujours un plaisir pour moi.

Premiers pas tremblotants.

J’ai plongé dans l’univers d’un roman écrit à quatre mains qui n’était pas forcément un roman qui se prédestinait à atterrir dans mes mains. Un mot m’a fait peur, je vous l’avoue sans crainte, « dystopie ». Ce petit filou de mot s’était caché. Je ne l’avais pas vu. Si vous êtes une de mes amis et que je suis allée voir Hunger Games avec vous, vous ne pouvez pas forcément comprendre mais j’ai énormément de mal avec la dystopie. J’ai lu, il y a quelques temps déjà le premier tome de la saga d’Oxanna Hope et j’en garde de bons souvenirs. Ici, quand j’ai mis mon nez dans ce roman, j’ai eu peur de passer à côté de ma lecture.

Je n’abandonne pas facilement mes lectures, j’essaye de donner sa chance à tout le monde, vous le savez bien. Ici, les premières pages ont été difficiles pour moi, j’ai cru que je n’allais pas m’en sortir. J’ai donc décidé d’avancer dans ce roman à tâtons. Tous les soirs, j’ai lu quelques pages afin de me sentir à l’aise ! Je crois que c’est ce qui m’a permis de vous livrer mon avis aujourd’hui.

Roman dystopique, d’anticipation, on nous propose quelque chose d’assez intrigant, original à souhait et tellement intelligent !

Une interrogation humaine et sociétale.

Bien souvent, j’ai trouvé le questionnement du livre quasiment philosophique. En met en parallèle deux mondes : une société médiévale et une société futuriste. L’intrigue nous propose de suivre une expérience dans le domaine alchimique durant le Moyen Âge. Dès le début, j’ai cherché le pourquoi du comment. Quel lien peut-il y avoir entre ces deux périodes de l’histoire si éloignées dans les dates mais aussi dans les pratiques ? La société proposée ici reste assez fidèle à ce que l’on peut en connaitre de nos jours : la religion règne en maître absolue sur une population effrayée par le pouvoir divin. Pour pouvoir vivre « correctement » dans cette société, il faut clairement vivre reclus, être un mouton et ne pas avoir l’envie de penser par soi-même.

La société futuriste, elle, essuie les erreurs de l’homme. On a une terre dévastée (vous la voyez venir la dystopie, hein ?) à cause des erreurs des hommes. Plus la peine d’essayer de penser par soi-même, toute forme de liberté est proscrite. Le gouvernement dictatorial ne veut plus laisser l’homme réfléchir, créer, discuter des possibilités. Il fait tout ce qu’il faut pour que l’homme ne reproduise pas les erreurs du passé. C’est assez prenant comme lecture à cause du sentiment d’injustice que l’on ressent.

Ce qui fait que les deux époques se rejoignent c’est, bien évidemment, le fait que dans les deux sociétés, aussi différentes soient-elles, une chose est commune ! Un groupe de personnes résiste, on veut faire les choses différemment, contourner les interdits et braver ces dogmes qui les freinent.

L’homme cache, tait, passe sous silence ce qu’il a raté. J’ai trouvé qu’ici, l’image était très bien dessinée. On se retrouve dans ce cas de figure où l’on ne sait pas tout, on comprend ce que l’on nous laisse entendre. On ne connait qu’une partie de la vérité pour ne pas nous permettre de refaire la même chose que dans le passé. Le régime de la peur en soi. Peur de cet inconnu qui ne nous permet pas d’avancer en ne réitérant pas les erreurs du passé. Comment apprendre des erreurs si l’on ne les connait pas ? J’ai trouvé ce roman très intéressant.

Au coeur de ce roman, on trouve des interrogations comme l’utilisation de la technologie mais aussi la place de l’Homme dans la société ainsi que la place de la religion et du pouvoir.

S’il y a une leçon à tirer de cette histoire c’est bien le fait que l’Homme n’évolue pas vraiment. Qu’il fait des choix qui, bien souvent, servent ses propres intérêts. Avec le choix de ces deux époques qui ne semblent avoir aucun point commun, on se rend rapidement compte que la seule chose qui ne change pas c’est l’Homme. L’Homme qui vit caché, sans comprendre, sans chercher à savoir le pourquoi du comment. C’est assez intéressant.

La plume des auteurs et l’intrigue.

J’avoue que j’ai apprécié ce roman pour les questionnements qu’il soulève. La plume des deux auteurs est prenante. J’avoue que je ne pense pas pouvoir recommander à tous et à toutes de lire ce roman mais il est très intéressant. J’ai pris mon temps et j’en suis sortie vivante.

Les – :

  • Quelques longueurs au départ.
  • La dystopie présente. Ce n’est pas pour moi.

Les + :

  • La plume des auteurs.
  • Le contenu du roman et sa volonté certaine à vouloir ouvrir les yeux du lecteur sur un questionnement humain quasiment philosophique.
  • La couverture du roman que j’adore.
  • La présence de la religion et du pouvoir dans le roman.

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Les autres – Tome 1 : Le survivant – Sandra Moyon

CVT_Les-Autres-etape-1--le-survivant_2280.jpgRésumé : Parqués entre des murs et des clôtures, les Hommes survivent comme ils le peuvent. Arrivés en bas de la chaîne alimentaire, ils sont épargnés grâce à l’Accord : tous les trimestres, des fourgons d’êtres humains sont offerts aux Autres afin de les nourrir. Mais comment choisir qui doit vivre et qui doit mourir ? La règle est pourtant simple : seuls les délinquants sont envoyés de l’autre côté du mur, dans la Fosse.

Mon avis : Je vous propose de découvrir mon avis, qui marque ma participation au Prix des Auteurs Inconnus dans la catégorie « imaginaire » pour le mois de décembre.

J’ai pu faire la découverte de la plume de Sandra Moyon et de l’univers qu’elle nous propose.

Un livre qui me fait sortir de ma zone de confort

Lorsque j’ai lu le résumé et vu la couverture, je me suis dit que c’était un roman que je n’aurais pas choisi de mon plein gré. Même si j’aime beaucoup lire le genre imaginaire, ici, la couverture ne m’a pas du tout tentée. Je ne suis absolument pas fan du genre dystopique. Cependant, je ne suis pas du genre à juger seulement sur la couverture d’un roman. C’est donc avec un léger doute que j’ai commencé ma lecture.

Une intrigue bien ficelée mais qui, par moments, tombe un peu à plat

Je vous avoue que je ressors de ma lecture un peu mitigée. En effet, même si j’ai apprécié le personnage de Soen, je suis un peu passée à côté du reste. Si l’idée de la Fosse me plaisait, j’en ressors avec un léger goût de « trop peu ». En effet, ce premier tome pose les bases mais n’en dit pas forcément plus. Je suis un peu restée sur ma faim. Néanmoins, je dois souligner la qualité de la plume de Sandra Moyon qui est extrêmement douée pour nous faire ressentir les différentes émotions qui émanent de ce premier tome.

Soen est un jeune homme qui n’a vraiment pas de chance. Rapidement, j’ai eu envie de le prendre sous mon aile. Un sentiment d’injustice est né dès les premières pages et il a persisté jusqu’à la fin de ma lecture.  C’est le seul personnage qui m’a marquée dans ce premier tome.

Je pense que les fans du genre apprécieront plus que moi. Ce qui est dommage, c’est que l’action commence à la fin de ce premier tome. Peut-être vaudrait-il mieux avoir les deux premiers tomes entre les mains avant de débuter la lecture ? Ce sentiment de frustration pourrait ainsi disparaître.

J’ai, par moments, trouvé qu’il y avait quelques longueurs dans ma découverte. J’avoue que cela m’a ralentie. J’ai reposé plusieurs fois mon roman pour faire une pause.

Une violence un peu trop présente

Comme je le dis ci-dessus, je ne suis pas forcément fan de ce genre-là. Je suis contente d’avoir essayé mais, malheureusement, cela n’a pas forcément fonctionné. Je pense que cela est dû à la difficulté de la vie de Soen mais aussi à la présence de la violence dans ce texte. Cette violence, de temps à autre, me donne l’impression qu’elle n’a pas forcément d’utilité à l’avancement de l’intrigue.

Une plume fabuleuse

En revanche, j’ai adoré la plume de l’auteure ! C’est vraiment un sentiment particulier41067534_10156785467017376_4907767977048276992_n que j’éprouve à l’écriture de cette chronique. L’intrigue ne m’a pas forcément convenu mais j’avoue que je suis vraiment sous le charme de cette plume. Elle m’a soufflée. Tout était juste. C’est une plume qui est au service de ses personnages. En effet, j’ai apprécié le personnage de Soen qui est un jeune homme surprenant et qui ne se laisse pas faire. Les psychologies sont variées et détaillées, c’est un point que j’ai apprécié durant cette lecture.

Les – :

  • Quelques longueurs.
  • Une violence un peu trop présente.

Les + :

  • La plume de Sandra Moyon que j’ai grandement appréciée.
  • Le personnage de Soen que j’ai pris sous mon aile.
  • Un roman qui m’a fait sortir de ma zone de confort même si tout n’a pas été positif pour moi.

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